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Affaire du tir de flashball : le gendarme condamné ne fera pas appel

Le 20 mars dernier, il avait finalement été condamné pour  violences volontaires ayant entraîné l’infirmité permanente d’un jeune garçon âgé de 9 ans au moment des faits. Les faits remontent à octobre 2011 au plus fort de la crise sociale qui secouait l’île, la fameuse grève contre la vie chère. Le militaire a fait usage de son flashball se défendant d’avoir répliqué à des jets de pierres venant d’un groupe d’enfants dans lequel se trouvait le petit Nassuir. Jurant avoir visé le thorax, la balle en caoutchouc a finalement atteint le visage laissant l’enfant borgne, son évacuation à la Réunion n’ayant pas permis de sauver son œil.

Voulant tourner la page, le gendarme n’a pas souhaité vivre un second procès en faisant appel. Néanmoins, il va pouvoir poursuivre son activité de gendarme. Son contrôle judiciaire a été levé. L’affaire n’est pas complètement close puisqu’il reste à traiter les intérêts civils. Dans quelques mois, le tribunal administratif décidera du montant des dommages et intérêts que peuvent touchés la victime et sa famille.

G.D

Élections départementales : les vainqueurs et leurs programmes

Les listes soutenues par le Mouvement pour le développement de Mayotte ont remporté leurs paris dans les cantons de Sada, Mtzamboro, Pamandzi, Dembéni Bouéni et Mamoudzou 2. Ce qui place le MDM dans une position favorable pour dessiner la nouvelle majorité.

Cependant, les conseillers départementaux élus avec cette étiquette ne sont pas des adhérents du MDM. C’est le cas d’Ahmed Attoumani Douchina, dirigeant de l’Union des démocrates indépendants à Mayotte ou de Bicharat Payet, élue avec le MDM mais qui reste vice-présidente de la section UMP de Dembéni.

Donc l’équation n’est pas automatique. Ce qui est sûr, c’est que Daniel Zaïdani travaille déjà pour reprendre son siège. Il aura face à lui Douchina, l’ancien président du CG, mais aussi Chihabouddine Ben Youssouf, dont l’âge et l’expérience en font un candidat possible à la présidence.

L’UMP n’a pas dit son dernier mot, puisqu’elle l’emporte dans 5 cantons, à Mamoudzou 1 et 3, à Tsingoni, à Koungou, mais surtout à Ouangani, où Soibahadine Ibrahim Ramadani lorgne sur la présidence. Ils auront peut-être le soutien de la liste divers droite de Bandraboua, mais rien n’est joué. Quand à la liste Néma, une fois de plus, elle se place en arbitre et décidera très probablement de celui qui deviendra président.

L’autre révélation de ce scrutin, c’est l’échec total de la « gauche mahoraise puisque Saïd Ahamadi « Raos » a perdu son siège de Koungou tout comme Issoufi Hamada à Tsingoni. Et à Bandraboua, fief du parti socialiste à Mayotte, c’est la liste du maire Boura Soulaïmana qui ravit la victoire.

Il n’est pas dit cependant que les binômes restent solidaires pour le « troisième tour », ni que les candidats étiquetés dans un parti suivent les consignes de leur formation politique. Le conseiller réélu, Ousséni Ben Issa, par exemple, a déjà expliqué qu’il « soutiendrait la majorité », indépendamment des consignes de son parti, afin de « servir son canton ». L’élection pour la présidence se tiendra jeudi dans l’hémicycle Younoussa Bamana, rénové pour l’occasion.

 

Liste d’union Bandraboua-Koungou

Halima Bamoudou

Née en 1980 à Koungou, la candidate réside à Trévani. Après avoir obtenu un bac comptabilité et gestion (CG) en 2001, elle part vivre à Quimper (29). Elle y poursuit des études de droit avant de décrocher un BTS CG en 2007. Rentrée à Mayotte la même année, elle travaille en tant que comptable chez l’entreprise Tilt jusqu’en 2010. Depuis, elle occupe le poste d’assistante documentaliste à la compagnie générale maritime (CGM) à Longoni. Mère de famille, elle a été la présidente de l’association polyvalente AMT à Trévani de 2007 à 2010.

Sa carrière politique a démarré en 2008 avec son mandat de conseillère municipale à Koungou. Après un échec aux dernières municipales de 2014, la candidate se lance dans une troisième campagne électorale avec ce scrutin départemental.

Hadj Mhoko Ahamada Issoufi

Né en 1969 à Dzoumogné, le candidat est chef de personnel à Channel Gateway au port de Longoni. Hadj Mhoko n’a pas souhaité en dire plus sur son parcours.

Programme :

Il tourne autour de quatre axes principaux. Le premier porte sur l’éducation et la formation. Le binôme veut développer la formation dans des filières dont l’île est peu ou pas pourvue comme le médical ou le tourisme. Deuxièmement, concernant l’économie et l’emploi, la liste d’union souhaite développer l’agriculture à travers l’élevage, notamment avicole, un secteur qui apporterait une réponse au chômage selon Halima Bamoudou. Le troisième principal thème de campagne correspond à la santé et au social avec l’objectif des créer des centres d’hébergement pour personnes âgées et handicapées, une catégorie de la population laissée pour compte estiment-ils et dont l’assistance créerait de l’emploi. Enfin, la culture, les sports et loisirs sont leur autre cheval de bataille. Développer l’étude des langues régionales (swahili, malgache, etc.) et construire des complexes sportifs figurent dans leurs priorités.

 

BOUÉNI

Liste MDM

Hafidati Mkadara

Cette native de Mzouazia est conseillère municipale depuis 2008, réélue en 2014 avec l’investiture du Mouvement pour le développement de Mayotte. Pour cette élection, elle a obtenu l’adoubement du MDM et représente aussi l’Union des démocrates indépendants (UDI). Titulaire d’un bac économique et social, elle peut se prévaloir d’une maîtrise Administration économique et social (AES), spécialisée en gestion des entreprises. Mère de deux enfants, elle aussi dans la vie de tous les jours analyste économique et financière et chargée d’études à l’Institut d’émission de l’Outremer (Iedom). Ce qui la place en bonne position pour « se pencher sur le budget de fonctionnement du Conseil général », assure-t-elle. Elle compte mettre à profit l’expérience politique de son partenaire pour accroître ses connaissances en matière de gestion et de stratégie politique.

Ahmed Attoumani Douchina

A 60 ans, Ahmed Attoumani Douchina fait figure de prétendant à la présidence du Conseil général. C’est lui en effet qui prend les rênes de la maison départementale en 2008, à un moment où le déficit du Conseil général l’agrandit dangereusement et où la départementalisation tarde à venir, malgré les accords de 2001. Durant son cours mandat de président (3 ans), il remplit la principale mission qui lui est assignée par la population, à savoir l’obtention de la départementalisation. Il participe aussi à la réduction d’une partie du déficit en effectuant des coupes dans les subventions et l’investissement. A l’origine militant UMP, il se rebelle contre l’appareil du parti à partir de 2007, et devient en 2012 l’un des fondateurs de l’Union des démocrates indépendants à Mayotte. Lors de l’élection de 2011, il n’est pas reconduit à la présidence, à une voix près. Cependant, il rejoint la majorité de Daniel Zaïdani après une tentative de « putsch » durant l’été 2012. Directeur du Centre de documentation pédagogique de Mayotte jusqu’à son départ à la retraite en 2013, il a toujours soutenu les associations qui faisaient la promotion de la jeunesse.

Slogan : « Une force pour l’avenir »

Programme :

Parmi les thèmes développés par les candidats, figure en première position le développement économique et social et en particulier toutes les activités créatrices d’emplois. Les candidats ont réfléchi à des mesures concrètes pour mettre en valeur la production locale à travers l’agriculture, la pêche et l’aquaculture. En second, le binôme souhaite accélérer la lutte contre l’insécurité et l’insalubrité publique. Enfin, ils entendent mettre en place le développement et la modernisation des transports publics.

 

DEMBÉNI

MDM

Issa Abdou

Issa Abdou, 41 ans est titulaire d’un DESS en économie et gestion des entreprises. Depuis 10 ans, il occupe le poste de Directeur général des services à la mairie de Sada, une fonction qu’il a mis entre parenthèses le temps de l’élection. Il a déjà siégé au conseil municipal de Bandrélé de 2008 à 2014, dans l’opposition. Il a obtenu le soutien du Mouvement des jeunes unis, très présent dans sa commune ainsi que celui du maire, Moussa Ben Ali, qui émarge comme lui au Mouvement pour le développement de Mayotte. Raison pour laquelle il a le soutien du parti pour cette élection. Pour lui la juxtaposition des deux cantons est une chance car Bandrélé dispose d’atouts touristiques, tandis que Dembéni représente un pôle d’excellence pour la formation universitaire.

Bichara Payet

Issue des rangs de l’UMP, Bichara Payet, 51 ans, anime en effet la section de Dembéni en tant que vice-présidente. Depuis 1986, elle est une militante politique aguerrie par de multiples candidatures. Battante et déterminée, elle tente d’exister dans un microcosme politique dominé par les hommes. Chef d’entreprise dans le BTP, elle vient de reprendre ses études et prépare une licence en commerce international afin de se lancer dans l’import/export sur internet. Elle aspire à représenter le monde économique au sein de l’hémicycle et faire entendre une voix différente. Pour cette élection, elle a accepté l’investiture du MDM, avec l’appui de l’ex conseiller général, Mistoihi Mari (MoDem), et de l’ancien maire de Dembéni, Ambdi Hamada Jouwaou.

Slogan « Faire du canton un pôle d’excellence »

Programme :

Les candidats de la liste « Dembéni/Bandrélé tous unis » visent en priorité l’activité économique et en particulier le tourisme. Pour cela, ils s’engagent à soutenir et développer l’offre de formation du centre universitaire afin de créer « un pôle d’excellence ». Le meeting d’investiture de la liste MDM aura lieu ce samedi sur la place publique du village de Dembéni.

 

DZAOUDZI LABATTOIR

Liste Néma

Fatima Souffou

Titulaire d’un diplôme universitaire de technologie “Gestion des entreprises et des administrations” avec une option “finance et comptabilité”, Fatima Souffou a rejoint le nouvel élan pour Mayotte en 2010. Elle a réussi dans sa 46ème année à être élue à la mairie de Labattoir où elle est adjointe en charge du social. Par le passé, elle avait été conseillère municipale dans l’opposition entre 2008 et 2014. Présidente de l’association de chants et danses traditionnels Nouroul Hayati, une des plus célèbres de Mayotte. Suppléante du conseiller général, Saïd Omar Oili au Conseil général, cette élection lui offre la possibilité de développer le programme de son parti. Avec son binôme, leur grande préoccupation sont l’éducation, l’emploi, le social et l’aménagement. Elle plaide avant tout pour un grand rattrapage dans tous les domaines pour rétablir l’égalité avec les autres Doms.

Issa Soulaïmana

Issa Soulaïmana, 56 ans, s’est engagé en politique avec détermination depuis 1989. A l’époque, il émarge au Mouvement populaire de Mayotte (MPM) et devient second adjoint à la mairie de Labattoir. Proche de Younoussa Bamana pour lequel il sert d’interprète, il adhère par la suite au Mouvement pour la départementalisation de Mayotte. Il devient 1er adjoint au maire en 1994 puis maire de Labattoir en 2001. Mais lors des élections de 2008, il n’est pas reconduit puisque c’est son ancien 1er adjoint qui lui ravit le siège de 1er édile. Cette péripétie achève de le convaincre de rejoindre les rangs du Nouvel élan pour Mayotte. Conseiller pédagogique, après avoir été instituteur pendant de longues années, il aspire à occuper la jeunesse par l’insertion professionnelle, la formation. Il entend travailler main dans la main avec le maire, Saïd Omar Oili, qui lui apporte son soutien dans cette campagne.

Programme :

La liste Néma soutiendra l’action du maire, Saïd Omar Oili, dans sa lutte contre la délinquance, contre la maltraitance, l’exclusion des jeunes et des familles. Pour la liste Néma, le Conseil départemental devra s’associer aux forces de police pour lutter contre l’insécurité. Un des thèmes majeurs de leur campagne reste l’encadrement des jeunes par la formation et l’insertion professionnelle. Comme l’explique Issa Soulaïmana : « il y a une bombe à retardement qu’il faut désamorcer ».

 

KOUNGOU

Liste UMP

Raïssa Andhum

Raïssa Andhum est née à Koungou, il y a 32 ans. Après son baccalauréat, elle part pour la métropole afin d’étudier à l’université de Dijon. Des études supérieures qui lui permettent de valider un Master en économie et gouvernance des territoires. De retour sur l’île en 2006, elle obtient 4 ans plus tard, un poste en tant que commerçante de marchandises générales. Son intérêt pour la politique, elle le doit à sa famille. Enfant, elle assiste aux meetings et développe le goût de l’engagement. L’an passé, Raïssa Andhum figurait sur la liste UMP aux municipales. Une défaite qui n’a pas entamé sa détermination à représenter le secteur privé au conseil général.

Bourouhane Allaoui

Né en 1974 à Dzaoudzi, Bourhouhane Alloui grandit à Majicavo. Après l’obtention du baccalauréat en 1995, il part 10 ans en métropole pour les études supérieures. A l’instar de sa colistière, il étudie à l’université de Dijon où il valide deux maîtrises. La première en administration économique et sociale. La seconde en droit des affaires. Après son retour à Mayotte en 2005, il est recruté à la mairie de Koungou l’année suivante. Il s’investit dans toutes les équipes sportives du canton. Même s’il participe pour la première fois à une élection, il a toujours baigné dans la politique par le biais d’un entourage engagé. D’où sa motivation de devenir, à son tour, un élu de la République.

Programme :

Le binôme souhaite arriver à une uniformité en termes de prestations sociales entre la métropole et Mayotte. Le développement économique est, de la même façon, prioritaire. Il souhaite pousser à la création d’entreprises. Face au manque d’informations, il veut accompagner les futurs entrepreneurs à développer leurs commerces et à créer de l’emploi. Il souhaite, par ailleurs, favoriser la formation professionnelle. Sur la question de l’insécurité, le binôme veut créer un nouveau collège ainsi qu’un lycée professionnel. Dans un contexte où les perspectives d’avenir manquent, le besoin d’encadrer la jeunesse lui semble indispensable. Trop d’adolescents abandonnent les études pour se consacrer à la rue. Une situation inquiétante que les candidats veulent inverser au plus vite.

 

MAMOUDZOU 1

Liste UMP

Sidi Mohamed

Cadre à la mairie de Mamoudzou depuis mars, Sidi Mohamed adore être au service de la population. C’est d’ailleurs l’intitulé de son poste. Cet homme de 47 ans, père de 3 enfants est titulaire d’un baccalauréat littéraire qu’il a poursuivi par un Deug d’histoire-géographie. Avant de travailler à la mairie, il a été rapporteur de l’Etat-civil à la mairie de Dzaoudzi-Labattoir. Ancien joueur de l’AS Rosador, puis ex-dirigeant du club, il ne cache pas son engouement pour le football. Il a aussi été président d’une association de parents d’élève. Il se présente pour venir en aide aux familles en difficulté du canton. Engagé depuis longtemps à droite, il a par exemple participé activement à la campagne de soutien à Jacques Chirac lors des présidentielles de 2002. C’est sa première présentation sur une liste électorale.

Armamie Abdoul Wassion

A 39 ans, Armamie Abdoul Wassion est titulaire d’un BEP Hôtellerie et restauration, qu’elle a obtenu après son baccalauréat. A la mairie de Mamoudzou où elle est fonctionnaire de la collectivité, elle a passé sa capacité en droit et intégré le service d’Etat-civil. Puis elle a fait le tour de plusieurs services municipaux avant de revenir à ses premières amours, l’Etat-civil. Secrétaire de l’Association Yasmine Junior qui s’occupe des problématiques d’environnement et de santé publique dans son village natal de Tsoundzou 2, elle a aussi été vice-présidente de l’Instance régionale d’éducation et de promotion par la santé (Ireps) de 2011 à 2013. Elle est présidente de la section UMP de Mamoudzou dont la permanence se situe dans le village de Tsoundzou 2. Sa première ambition pour le canton est de résoudre les problèmes sociaux.

Slogan : « Solidarité, efficacité, notre engagement »

Programme :

Les candidats souhaitent en priorité s’attaquer aux difficultés de la jeunesse. Ils entendent solutionner le manque de structures d’accompagnement et d’encadrement de la jeunesse. Ils plaident aussi pour un rattrapage des aides sociales au niveau des autres départements de France. Un de leurs projets phare consiste à imaginer des solutions pour fluidifier la circulation autour de Mamoudzou et désenclaver les villages de Mayotte. Un autre axe prioritaire de leur programme est le développement économique, qui passe, selon eux, par une meilleure insertion professionnelle des jeunes.

 

MAMOUDZOU 2

Liste MDM-Union pour le renouveau de Mayotte

Chihabouddine Ben Youssouf

S’il reste inclassable politiquement, « Chihab » comme on le surnomme, a déjà exercé un mandat de conseiller général de la circonscription de Mamoudzou 2 entrer 2001 et 2008. Au cours de ce mandat, il a même obtenu pour un temps la première vice-présidence entre 2002 et 2008. Son cheval de bataille a toujours été de plaider pour un rattrapage économique de Mayotte et de « penser au bien-être des Mahorais », plus qu’à la question statutaire. Ce dirigeant d’une exploitation agricole plaide pour une politique volontariste dans le domaine de la voirie rurale et de l’adduction d’eau potable. Selon lui, il est nécessaire de « développer le secteur agricole ». A 65 ans, il est le doyen des candidats de cette élection ; certains n’hésitent pas à le qualifier de « dinosaure de la politique sur le retour ».

Zaïhati Madi-Mari

Agée de 38 ans, Zaïhati Madi-Mari exerce à l’aéroport la fonction d’agent des douanes au sein de la brigade de surveillance. Elle a obtenu son concours il y a plusieurs années après avoir réussi le baccalauréat professionnel de logistique. Dans son quartier de Barakani-Mamoudzou, elle adhère aux associations culturelles féminines. Elle a déjà participé à l’élection municipale en 2014 au sein de la liste Uvoimoja, menée par Enly Mahamoudou. Désormais, elle porte l’étendard du Mouvement pour le développement de Mayotte dont elle a reçu l’investiture avec son colistier.

Programme :

Parmi les principales thématiques évoquées par les candidats figurent l’aide aux personnes âgées et à la jeunesse. En effet, les candidats souhaitent lutter contre les problèmes de délinquance. Ils en font une de leurs priorités au niveau départemental. La lutte contre l’insécurité passe, selon eux, par le recul des phénomènes d’addiction aux drogues et à l’alcool. L’aménagement et la construction des routes sont aussi au cœur de leur calendrier politique. Au niveau cantonal, ils souhaitent que l’on finisse les travaux du stade de Kavani.

 

MAMOUDZOU 3

Liste UMP

Ali Debré Combo

Né en 1981 à Mamoudzou, ce travailleur médico-social occupe le poste de coordinateur à la maison des personnes handicapées pour le pôle enfants (0 à 20 ans). Ce père de deux enfants a la fibre sportive : il a été animateur sportif à Kawéni de 2000 à 2014 et entraîneur de l’ASC Kawéni (DH) de 2011 à 2014. Depuis la saison dernière, il a pris les rênes de l’AS Kawéni, qui a été promue en PH. Son engagement politique remonte à 1999, lorsqu’en tant que sénateur junior, il fait la rencontre de Christian Poncelet, l’ancien président du Sénat. Aux élections municipales de 2014, il soutient Abdourahamane Soilihi (UMP), le maire sortant de Mamoudzou, qui sera défait au 2nd tour.

Mariame Said

Née en 1971 à Mamoudzou, cette enseignante à Passamainty stade est très engagée dans le milieu associatif. En 2004, elle crée ainsi à Mamoudzou une association féminine de danse traditionnelle, puis en 2011 « Cœur d’or », une association féminine d’entraide. Petite, elle rêvait de faire de la politique. Son rêve devient réalité en 2001 lorsqu’elle apparaît sur la liste UMP (RPR) aux élections municipales à Mamoudzou. Figurant sur la liste élue lors des élections de 2008, elle devient adjointe au maire chargée de l’administration générale et de l’état civil. Depuis 2014, elle est conseillère municipale dans l’opposition.

Programme :

Le binôme souhaite soutenir la mairie de Mamoudzou dans son projet de désengorger la commune : création de grands parkings à Tsoundzou et à Kawéni et mise en place d’un service de bus jusqu’à Mamoudzou. Il veut aussi agir sur le social en portant le budget consacré à l’action sociale à plus de la moitié du budget général, afin de mieux répondre aux besoins des personnes en grande nécessité. L’éducation et l’emploi des jeunes est un autre chantier fixé par les candidats. Ils prônent ainsi le développement de l’enseignement par apprentissage, en instaurant des centres de formation. Ils veulent de plus inciter le patronat à faire de l’insertion des jeunes une priorité. Dans le domaine touristique enfin, la liste s’engage à trouver un investisseur pour rénover la plage Hamaha.

 

MTZAMBORO

Liste MDM

Annassi Toyfriya

Née en 1975, le nouveau visage du MDM à Mtzamboro est infirmière depuis 2005 à la protection maternelle et infantile (PMI) d’Acoua. Diplômée d’un bac S obtenu à Aix-en-Provence, avant de décrocher en 2004 son diplôme d’infirmière. En 2013, elle obtient un diplôme universitaire en déficience intellectuelle et handicap mental. Dans le domaine associatif, elle est présidente depuis 2010 d’une association de chant traditionnel dont elle est membre depuis son enfance. Elle est aussi à la tête de l’organisme d’insertion par l’activité économique Maesha espoir depuis 2014. Enfin, elle est membre de l’association de parents d’enfants handicapés, Adapei. Sa carrière politique a démarré l’année dernière avec l’obtention d’un siège de conseiller municipal à Acoua.

Salime Aynoudine

Né à Mtsahara en 1976, cet infirmier de profession a obtenu son bac S en 1995 avant de réaliser deux ans d’études d’infirmier à La Réunion. Il tente une formation d’instituteur avant de finalement revenir dans le médical pour devenir infirmier en 2001 en Picardie. S’ensuivent des séjours de quelques années à Mayotte et en métropole durant lesquelles il deviendra cadre supérieur avant d’évoluer de poste en 2012 en passant cadre supérieur de santé dans le pôle médecine de secteur. Il est président depuis 2009 de l’amicale du personnel de l’hôpital. De 2006 à 2007, il était président du club de football de M’Tsahara quand il n’était pas entraîneur. Il est aussi vice-président dans cette même commune de l’association de Chigoma, Ouwa moja.

Programme :

A l’instar de leur métier, le binôme porte une attention particulière au médico-social. Il souhaite améliorer et renouveler les PMI pour les mettre aux normes métropolitaines, construire des centres d’hébergement pour les mineurs isolés ou encore accompagner les personnes âgées seules en développant la formation. Autre priorité, les grands projets d’infrastructures de communication comme le pont entre Petite-Terre et Grande-Terre, l’allongement de la piste de l’aéroport ou encore la construction d’une route à quatre-voies entre Longoni et Tsararano.

 

OUANGANI

Liste UMP

Moinécha Saindou Abdou Abdallah :

Agée de 30 ans, cette jeune candidate est mariée et mère de deux enfants. Depuis 2008, elle officie en tant qu’assistante de direction au Syndicat mixte pour l’investissement et l’aménagement de Mayotte (Smiam). Son travail lui a permis de faire la connaissance de l’ancien président du Smiam, Soibahadine Ibrahim Ramadani, aujourd’hui son colistier. Militante active au sein de l’UMP, elle a passé douze ans en métropole où elle a notamment obtenu un BTS Assistant de gestion de PME/PMI. Revenue sur Mayotte depuis 2007, elle se sent de plus en plus concernée par les problématiques de l’île, au point de briguer aujourd’hui un premier mandat d’élue. Bien qu’inexpérimentée en politique, elle ne se voyait pas commencer dans l’ombre en étant suppléante. Ce rôle de candidate titulaire devrait lui permettre de prendre du galon. C’est ce qu’elle souhaite.

Soibahadine Ibrahim Ramadani :

A 65 ans, l’ancien sénateur de Mayotte (2004-2011) fait partie des cadres de l’UMP. Cet ancien président du Smiam à la retraite est titulaire d’un doctorat en sciences de l’Education. Après avoir effectué son école primaire à Sada et suivi une scolarité, pendant onze années, à Madagascar, c’est à Bordeaux qu’il obtient son diplôme après une licence de philosophie. Ses études lui permettent de devenir chargé de mission auprès du vice-rectorat de Mayotte. Il obtient son premier mandat politique en 2001 comme conseiller municipal de la commune de Chiconi. C’est là qu’il fait ses premières armes politiques. Marié et père de quatre enfants, il a été membre de la commission nationale d’évaluation des politiques de l’Etat Outre-mer et de la commission de la culture, de l’éducation et de la communication. Il voit son duo comme le mariage entre l’expérience de la maturité et la fougue de la jeunesse.

Suppléants : Nayim Ahmed et Lawia Mahamoud

3 domaines prioritaires :
Le social
L’éducation et la formation
Le développement économique

 

PAMANDZI

Liste MDM

 

Soihirat El-Hadad

 

Tout juste élue conseillère municipale dans l’opposition en 2014, Soihirat El-Hadad est titulaire d’un Diplôme d’études appliquées en sociologie. Du haut de ses 34 ans, elle consacre sa vie à l’éducation et aux problèmes sociaux. C’est pour résoudre les problématiques liées à ces deux thématiques qu’elle s’est engagée en politique. « Mon atout, c’est la proximité avec la jeunesse », explique-t-elle, sans complexe. Dans sa vie professionnelle, elle est responsable à la direction de la recherche et de l’enseignement supérieur au conseil général. Une mission qui l’amène à sélectionner et valoriser les étudiants mahorais dans leur parcours universitaire en les orientant vers des débouchés intéressants pour le Département. Une fonction qu’elle met entre parenthèse le temps de sa campagne. Jusqu’il y a peu, elle était aussi vice-présidente de l’association Maesha ya unono de Dembéni.

 

Daniel Zaïdani

 

Elu à 35 ans, plus jeune président du conseil général des départements de France en 2011, Daniel Zaïdani a forcé le destin pour en arriver là. Militant associatif au sein d’Oudaïlia Haqui za wamaoré, il apparait dans les médias, puis obtient la mandature du MDM dans un canton historique du parti. Mais l’élection n’est pas de tout repos puisqu’il l’emporte de 3 voix seulement sur son rival, Ousséni Maandhui en 2011. Après le 2nd tour, il intègre une coalition autour du président sortant, Ahmed Attoumani Douchina et de l’UMP. Mais au dernier moment, il fait volte-face et rejoint, suivant les conseils de son mentor, Adrien Giraud, la coalition adverse, contre la promesse d’obtenir la présidence du tout nouveau département. Un « coup de maître » politique qui le place malgré tout à la tête d’un département empêtré dans les difficultés. Au cours de son mandat, il fait face à la grande grève contre la vie chère fin 2011 et vient à bout du déficit budgétaire du CG en 2014.

 

Slogan : « Narike msanda » (Œuvrons ensemble)

 

Programme :

Pour un second mandat, le président du conseil général aura à cœur de retrouver son siège afin de poursuivre les grands chantiers qu’il a entrepris durant son mandat, un peu court, il est vrai. Pour Sa colistière, la recherche et le développement figureront parmi les priorités départementales qu’elle s’est assignée. Ensemble ils continueront à appuyer le dossier de la piste longue de Pamandzi à Paris, afin de faire aboutir le projet le plus tôt possible.

 

SADA CHIRONGUI

UNFCS-Droite Solidaire

Nomani Ousséni (UNFCS)

Soutenu en 2012 par le président du Conseil général Daniel Zaïdani, Nomani Ousséni est élu le 28 octobre de cette même année, conseiller général de Sada pour sa toute première participation à une élection politique. Sadois de naissance, marié et père de famille, il souhaite poursuivre le travail entamé depuis son élection. Il est le candidat de l’Union des nouvelles forces de la commune de Sada (UNFCS) pour les départementales de 2015. Nomani Ousséni, 35 ans, s’est allié avec la Droite Solidaire pour cette échéance.

Inaya Daoudou (Droite Solidaire)

Militante UMP depuis son retour de métropole en 2008, Insya Daoudou se présente pour la première fois en tant que candidate pour des élections politiques. L’ex directrice de la police municipale de Chirongui, passée par l’Acfaav en tant que conseillère juridique, est aujourd’hui responsable de l’association Adapéï, qui défend, entre autres, les droits des personnes handicapées. Mariée, mère de deux enfants, la Chironguienne de 33 ans est la plus jeune candidate de la circonscription. Ses priorités : le développement de l’économie du canton, l’insertion professionnelle des jeunes et le développement du secteur social.

 

 

TSINGONI

Liste Union pour un mouvement populaire

 

Ousséni Ben Issa

 

Elu en 2011 avec l’étiquette de l’UMP, Ousséni Ben Issa a appris de son mandat le sens du compromis. C’est ainsi qu’il a rejoint la majorité Zaïdani au cours de son mandat, après avoir compris qu’il risquait dans le cas contraire d’avoir un bilan bien maigre à présenter à ses électeurs. Ancien du club Tchanga Handball et lui-même engagé dans la vie associative de sa commune, ce quadragénaire vise la réélection. Ce gérant d’une société de transit qui a suivi des études de finances et de comptabilité, sans aller jusqu’à la licence malgré tout, est un des rares conseillers sortant de l’UMP à avoir obtenu l’investiture du parti, malgré des choix parfois contraires aux directives du comité des sages de l’UMP.

 

Fatimatie Razafinatoandro

 

Fonctionnaire de l’Etat, Fatimatie a le sens du service public et souhaite faire profiter le département de son expérience politique au service de la commune de Tsingoni. Elle est en effet déléguée au conseil national de l’UMP depuis plusieurs années. Militante syndicale chez Force ouvrière, elle a participé au grand congrès syndical national de Force ouvrière en 2012. Agée de 46 ans, elle a dû arrêter ses études après la classe de seconde, ce qui ne l’a pas empêchée de mener sa carrière politique en devenant adjointe au maire de la commune de Tsingoni, chargée de l’aménagement de 2001 à 2008. Une de ses ambitions est de relancer et développer les missions et activités de la cellule économique mahoraise du BTP.

 

Programme

 

L’aménagement du territoire, les politiques en faveur de la jeunesse, la santé et le social ainsi que le développement économique et touristique constitueront les principaux axes de leur programme départemental et cantonal. Dans le domaine stratégique de l’aménagement, l’eau, l’assainissement, le très haut débit, le désenclavement routier, notamment la nouvelle route Passamainty-Majicavo, et la piste longue sont leurs priorités. Dans le domaine de l’éducation, la liste UMP défend un programme de rattrapage pour les constructions scolaires et notamment la généralisation des cantines et réfectoires scolaires.

 

Mayotte française au jeux des îles : les Comores pas d’accord

Evoquant « les discriminations » subi par les Mahorais aux jeux des îles de l’océan Indien (JIOI), Ibrahim Aboubacar a relancé le débat sur la participation de Mayotte et la charte qui l’engage à ne pas être représentée sous les couleurs de la France.

Le député de Mayotte avait adressé une lettre ouverte à George Pau-Langevin le 5 mars dernier, suite à laquelle la ministre des Outremers a assuré que « la France prendra toutes les mesures nécessaires pour donner à Mayotte toute sa place dans les prochains jeux des îles ».

Restées discrètes depuis cette sortie hautement symbolique de la part d’un membre du gouvernement français, les autorités sportives comoriennes ont ce lundi répondu avec la plus grande fermeté.

L’agence de presse de l’océan indien (Apoi) rapporte ainsi que « les autorités comoriennes refusent et refuseront la participation de Mayotte aux prochains jeux des îles. Le Comité olympique et sportif des îles Comores (Cosic), la plus haute instance sportive du pays a fait savoir qu’il est hors de question de laisser participer Mayotte sur la base d’un nouveau statut en violation des règles arrêtées depuis les jeux de 2007 à Madagascar (…) « Jeunesse de Mayotte » se servira des emblèmes des jeux (drapeau et hymne) comme cela a été le cas dans les précédentes éditions »

L’Apoi rappelle par ailleurs qu’ »en 2001 à Tana, le ministre comorien des Sports de l’époque avait laissé exploser sa colère, demandant aux sportifs comoriens de quitter les stades des jeux après avoir appris la participation de Mayotte en tant qu’entité à part aux jeux de la CJSOI ». 

 

 

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Madagascar : Cinq manifestants tués par des gendarmes

De violents affrontements ont des forces de l’ordre et plusieurs centaines d’habitants en colère lors d’émeutes dans la ville de Mananjary [côte Est de Madagascar]

Les gendarmes ont fait usage de leurs armes et tué cinq civils qui manifestaient et semblaient vouloir attaquer la caserne de gendarmerie de l’endroit. Trois gendarmes ont été blessés et des maisons ont été incendiées. Sur place, les bureaux ainsi que les écoles ont été fermés.

Le secrétaire d’Etat à la Gendarmerie, rapidement dépêché sur les lieux a appelé la population à un retour rapide au calme et a promis de sanctionner les gendarmes auteurs des tirs. L’Etat va prendre en charge toutes les dépenses liées à l’enterrement des victimes.

 

 

   

 

 

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TME 2015 : ServeU

Catégorie : Entreprise dynamique

Entreprise : ServeU
Date de création : 2004
Dirigeant : Sourane Mohamed Soulé
Nombre de salariés : 5
Secteur d’activité : Technologies de l’Information et de la Communication
Chiffre d’affaires : N.C.

Union de compétences et association de technologies au service des entreprises et des collectivités locales, ServeU se positionne pour ses dix ans comme un acteur crédible dans l’environnement économique régional de Mayotte.

Dix ans de présence sur le marché mahorais a permis à l’entreprise, créée par l’ingénieur informatique Sourane Mohamed Soulé, de consolider son assise et de diversifier sa clientèle. C’est aujourd’hui une SARL toujours jeune et dynamique, à l’image de sa spécialité, les technologies de l’information et de la communication (TIC). Sa cible de référence ? Les entreprises innovantes et les collectivités locales en voie de restructuration et de modernisation.

Le service aux particuliers qui était au départ une manière de se faire connaître n’est plus qu’un lointain souvenir, « ce fut une bonne stratégie pour la notoriété et une rampe de lancement vers de nouveaux horizons », explique le gérant. L’évolution adaptée, progressive et régulière de l’entreprise, a permis de séduire des professionnels aguerris, des entreprises renommées ainsi que des administrations. La force de cette pénétration silencieuse tient en un slogan : « l’union des compétences ». Trois secteurs clés sont en effet représentés par l’entreprise: l’ingénierie monétique, la dématérialisation, les progiciels métiers. Dans le sillage de la mondialisation, la petite entreprise technophile mise sur l’ouverture d’un marché mahorais et sur la convergence en matière de pratiques de gestion, de méthodes d’exploitation et de respect des normes.

L’ingénierie monétique fait désormais partie du quotidien des mahorais qui sont de plus en plus familiarisés à un ensemble de services tels que les distributeurs automatiques de billets, les terminaux de paiement électronique, les cartes de fidélité…

En lien avec les municipalités locales, ServeU propose aux mairies plusieurs prestations : numérisation de fichiers, gestion électronique de documents, archivage numérique légal. L’entreprise déploie également son savoir-faire au niveau des progiciels métiers. Elle met à la disposition des mairies des outils sécurisés pour le traitement des opérations administratives dans des domaines sensibles comme l’état civil, les élections, le recensement des populations…

Sourane Mohamed Soulé entend conforter sa base mahoraise, « en travaillant dans la durée », mais les cinq jeunes salariés, conscients du potentiel de la société rêvent aussi de perspectives d’intervention aux Comores, à Madagascar et dans le département de La Réunion. « La coopération régionale offre de nouvelles opportunités de collaboration et de participation », affirme le chef d’entreprise, membre du bureau de la CGPME, qui occupe également les fonctions de secrétaire général du Club Export.

Après dix ans d’activité, le développement sur l’espace géographique de l’océan Indien et en particulier du canal de Mozambique peut être un puissant moteur de croissance, mais « toujours sur le long terme », précise l’ingénieur informatique. 

TME 2015 : Panima

Catégorie : Entreprise dynamique

Entreprise : Panima
Dirigeant : Alexis Ruffet
Chiffre d’affaire : NC
Date de création : 2007
Nombre de salariés : 90
Secteur d’activité : agroalimentaire (restauration collective, production d’œufs de poule et boulangerie)

L’entreprise agroalimentaire située à Tsoundzou II grandit à vue d’œil et diversifie ses activités, ce qui lui vaut aujourd’hui de figurer dans la catégorie, entreprise dynamique.

La société Panima, située à Tsoundzou 2, est spécialisée, depuis sa création il y a 8 ans, dans la restauration collective et figure comme principal leader dans ce domaine là. Il correspond à 50% de l’activité de l’entreprise car le reste des métiers exercés par la société correspond à la production et la commercialisation d’œufs de poule ou encore la boulangerie industrielle.

À la tête de cette entreprise se trouve Alexis Ruffet, un jeune PDG de 32 ans. Il dirige un effectif de plus de 90 salariés. Fils de Jean Ruffet, un entrepreneur breton connu dans le milieu agroalimentaire, il a suivi le parcours de son père et s’est entouré de son aide pour créer une des principales sociétés de l’île. « Mes parents avaient une production d’œufs et j’ai commencé à travailler pour l’entreprise familiale en vendant ces produits aux boulangers ». C’est à travers cette activité de VRP que l’entrepreneur a sondé le marché et imaginé l’idée d’une entreprise spécialisée dans la restauration collective. S’ensuit la création de sa PME avec seulement cinq salariés pour arriver à près d’une centaine aujourd’hui.

L’activité boulangère de l’entreprise produit plusieurs milliers de pains, croissants et autres pâtisseries par jour.  « On estime notre production entre 8 000 et 10 000 pains (équivalents baguettes) par jour », révèle l’industriel. A cela s’ajoute les 9000 sandwichs environ produits quotidiennement. Ils doivent ensuite être emballés et conditionnés pour le transport. La cuisine de l’entreprise a une capacité de production de 5000 repas par jour. Elle alimente l’hôpital, sa cafétéria et des établissements scolaires.

De plus, Panima a dû s’adapter aux contraintes liées au climat ou au matériel. Autant d’obstacles qu’il a fallu dépasser pour arriver au résultat actuel.

L’entreprise prête une attention particulière aussi à l’apprentissage. « Nous sommes soucieux de former et transmettre le savoir faire de l’entreprise et qui sait un jour, certains de nos apprentis ouvriront leur propre commerce », imagine le chef d’entreprise.

Aujourd’hui la société d’Alexis Ruffet est un des principaux employeurs privés de l’île. Il espère à l’avenir encore l’agrandir. Après 21 ans de vie passée à Mayotte et à contribuer au développement économique de l’île, l’entrepreneur ne se voit pas s’arrêter en si bon chemin. Sa société est sur une courbe ascendante qui est loin de s’inverser.

TME 2015 : Encr’Eco

Catégorie : Entreprise citoyenne

Entreprise : Encr’éco
Dirigeant : Thomas Levillayer
Chiffres d’affaires : N.C
Date de création : 2010
Nombre de salariés : 2
Secteur d’activité : recharge de cartouches d’imprimante

Encr’eco propose aux particuliers, aux entreprises et aux collectivités locales de réduire leur facture en matière de cartouche d’imprimante.

La lutte contre la vie chère, un sujet qui ne peut laisser insensible les Mahorais. Thomas Levillayer, fondateur d’Encr’eco, en a fait une mission. Son entreprise est spécialisée dans la recharge de cartouches d’imprimantes pour les particuliers et dans la vente de toner laser pour les entreprises et les collectivités locales.

« Pour les particuliers, je commercialise plusieurs centaines de références de remplissages de cartouches à un prix oscillant entre 10 euros et 30 euros », explique-t-il. « Je les remplis avec des encres qui possèdent toutes les normes environnementales, Cela coûte deux fois moins cher au client de remplir sa cartouche vide que de racheter une cartouche neuve. Pour les entreprises et collectivités locales, j’importe et je revends des toners laser remanufacturés/recyclés ou des toners alternatifs (copies conformes des toners d’origine), dont le prix se situe souvent 50% moins cher que le toner de marque. Economique et écologique est mon slogan et on lutte contre la vie chère. »

Thomas Levillayer vit depuis 15 ans à Mayotte. Avant d’ouvrir son entreprise à Kawéni, il a occupé pendant près de 10 ans le poste de responsable commercial à Recto-Verso, leader de la bureautique. « J’ai appris le métier de remplissage de cartouche en métropole, auprès d’un franchisé de l’enseigne Cartridge World, enseigne de recharge et vente de cartouches d’impression, raconte-t-il. J’ai proposé à l’enseigne d’ouvrir une franchise à Mayotte mais ça ne les intéressait pas. Je me suis donc lancé seul. » Thomas Levillayer a malgré tout bénéficié de subventions de l’Ademe, dans la mesure où il s’est aussi inscrit dans un projet écologique. En effet les toners vides qui ne peuvent être remplis localement sont réexportés via Enzo Technic Recyclage. 

Thomas Levillayer n’emploie pas de salariés dans son entreprise, excepté sa femme. « Vu la conjoncture, ce n’est pas évident de recruter, indique-t-il. Je prends néanmoins des stagiaires. » Il revendique 800 à 1000 clients actifs sur un an. En termes de développement, le dirigeant prévoit de lancer dans les prochains mois un site internet. 

Des conteurs réunionnais font rêver les élèves

Il y a plus de 20 ans, en 1994, Jean-Bernard Ifanohiza et Christine Langot s’associent pour créer les contes Calumet. Le Calumet est un nom de Bambou réunionnais. Les deux conteurs se sont en effet rencontrés dans une troupe de théâtre sur l’île de La Réunion. Ils ont ensuite effectué un stage de contes avec Hassane Kouyaté, un conteur venu du Burkina Faso. Emballés par cet art, ils se sont lancés dans cette aventure, en tant qu’intermittents du spectacle. Jean-Bernard Ifanohiza était déjà le conteur au sein de la pièce de théâtre. Dès leurs débuts, ils doivent très vite faire face à une grosse demande. « A partir des années 70-80, on s’est souvenu de l’existence du conte, de ses vertus, de ses valeurs, confesse Christine Langot. Ils sont faits pour que les êtres humains vivent, réfléchissent, échangent. C’est primordial de conter, autant pour les enfants que pour les adultes. »

Les deux membres des contes Calumet vivent un an à La Réunion, et un an en métropole. Lorsqu’ils sont à La Réunion, ils viennent à Mayotte pour se produire le temps de plusieurs jours. C’est la septième fois qu’ils posent leurs bagages sur l’île au lagon. Leurs contes sont inspirés de nombreuses cultures et lieux du monde. Dans l’excès et les rires, de nombreux sujets graves sont abordés.

Ils organisent deux types de représentation. D’abord des spectacles retraçant les récits de vie de Jean-Bernard Ifanohiza, réservés à La Réunion, puisque contés en créole. Les autres représentations sont basées sur des contes traditionnels, datant de plusieurs centaines d’années. C’est Christine Langot qui les choisit. Pour cela, elle en lit chaque jour, parfois des centaines. Son partenaire exige du sens, mais aussi et surtout du rire. Les contes doivent porter un message pour que les conteurs puissent les habiter. En cela, les deux partenaires se complètent à merveille.

Lui est jovial. Conteur extraordinaire et véritable showman, son accent créole et son jeu de scène sont à faire pâlir des comiques de renom. Il chante, joue du djembé, grimace, imite en utilisant toutes sortes de mimiques. Il est passionné, habité par ses contes. Il improvise pour amener les enfants plus loin, mais en gardant toujours le sens du récit. Elle est d’un tempérament plus calme, plus posé. Elle est plus sérieuse, voire austère, comme elle le confesse. Ses contes sont souvent plus tristes, plus graves, parfois désespérants. Selon eux, « le hasard a bien fait les choses ». Ils sont en parfaite osmose, se complètent, s’enrichissent l’un l’autre.

En fonction de l’âge, le spectacle et les contes changent. De la 5ème à la 3ème, les adolescents sont méfiants vis-à-vis du conte. Ce n’est pas un âge où les jeunes aiment ce type de spectacle. A partir de la seconde, les conteurs présentent le même spectacle qu’aux adultes. Les contes, issus de nombreuses cultures, sont très différents les uns des autres. « Si on ne comprend pas le conte, il nous est impossible de l’habiter et de le présenter, explique la conteuse. Ce n’est pas qu’une question de culture. Nous nous inspirons souvent de contes africains, occidentaux, inuits même avec lesquels nous nous sentons très proches. L’amour, la mort, la vie, les dilemmes, les questions, tout est abordé. Si l’on prend les contes malgaches, j’en possède de nombreux, mais nous n’arrivons pas à nous approprier les textes. Ils sont trop moralisateurs, trop profonds et difficilement compréhensibles pour les enfants ou les adultes. La morale est importante, mais il faut qu’elle soit implicite et dosée. »

En métropole, les contes sont mis en lumière depuis 40 ans. Mais, dans l’île aux parfums, la conteuse a remarqué une singularité. « A Mayotte, c’est extraordinaire, car il suffit de taper dans les mains pour que les enfants se mettent instantanément à suivre le rythme. Avec les adultes, il y a aussi une interaction, des danses, des chants. » En effet, du début à la fin du spectacle, les enfants sont hilares, captivés. Le sourire aux lèvres, ils boivent les paroles des conteurs, attendant avec une impatience palpable la suite de l’histoire. Les enfants ne veulent pas que cela s’arrête. Avec Jean-Bernard Ifanohiza, l’interaction est pour ainsi dire permanente. Les enfants sont amenés à venir sur scène. Lors d’une représentation avec les élèves de l’école primaire de Passamainty, une danse finale improvisée a révélé l’enthousiasme des enfants.

« Lorsque nous commençons notre spectacle, nous créons une petite famille en amenant les gens chez nous, relate le conteur. Nous venons juste avec notre générosité, pas pour faire de l’argent. Je n’ai pas peur du public. C’est moi qui dois mener la danse. Je ne suis pas du genre à reculer au lieu d’avancer. Décomplexer le public, mettre en valeur les personnes, c’est important. Je suis issu d’un milieu où nous vivions en groupe, dans des cités. Il fallait savoir s’imposer. » Selon sa partenaire, l’interaction n’est pas indispensable pour le conteur. Pire, lorsqu’elle se retrouve spectatrice, elle déteste que les conteurs la mettent à contribution. Parfois, les spectateurs souhaitent rester assis à écouter. Il leur faut donc bien choisir les intervenants.

Après 20 ans de métier, les conteurs Calumet ne se sentent ni lassés, ni épuisés. Les années et les rencontres ont enrichi leur travail. Ils ont l’impression de faire de mieux en mieux leur métier. « A la différence des acteurs, nous ne nous plongeons pas dans la peau de quelqu’un d’autre, explique Christine Langot. C’est notre personnalité qui est mise en avant et qui détermine la qualité de nos contes. Nous sommes intermittents. Comme toutes les personnes qui travaillent dans le spectacle, ce n’est pas simple. Nous avons ainsi dû faire le choix de ne pas rester à La Réunion. Nous pourrions passer notre vie dans des avions, comme notre ancien mentor Hassane Kouyaté. Mais nous préférons offrir nos spectacles à des enfants ou à des adultes dans le cadre d’événements. Nous avons certes moins voyagé, mais nous avons apporté de la joie à des milliers d’enfants. » . Conter sans compter, telle semble donc être leur devise.

Pierre Bellusci

Un circonciseur traditionnel condamné à 1000 € d’amende

En juin 2010, la justice réunionnaise s’était intéressé au sort d’un fundi mahorais qui pratiquait des « circoncisions sauvages » à Bassin Plat, un quartier de Saint-Pierre, comme c’est la coutume encore à Mayotte. Il avait été condamné à 1000 euros d’amende pour 4 circoncisions pratiquées sur trois enfants et un adulte. 

Il a été condamné en appel à une peine plus lourde de 2 mois de prison avec sursis pour des faits qualifiés de « blessures volontaires avec usage d’une arme ».

En effet, en décembre 2012, les enfants âgés entre 4 et 7 ans avaient été accueillis en urgence à l’hôpital de Terre-Sainte. Ils présentaient une hémorragie au niveau du sexe, car ils venaient de subir une circoncision à vif et sans respect des règles élémentaires d’hygiène.

 

 

   

 

 

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L’aéroport fait l’acquisition d’un aéroglisseur

La SNC Lavalin gestionnaire de l’aéroport de Dzaoudzi a fait l’acquisition récemment d’un aéroglisseur qui remplacera le bateau de type vedette de l’aviation civile utilisée encore jusqu’à ce jour.

Pour des raisons de mise aux normes au niveau sécuritaire, l’aéroport se doit de disposer de véhicules nautiques de secours du fait de sa proximité avec la mer.

La vedette est devenue inadéquate pour les interventions en bord de piste à cause des marées.

L’aéroglisseur peut surmonter cette contrainte. La livraison de l’engin est attendue pour cet été. Il est toujours en cours d’assemblage en Australie, là où il est produit.  

 

   

 

 

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La collation n’était vraiment pas bonne

Jeudi matin, des élèves ont bloqué la route et l’accès au collège de Mroalé afin de protester contre la qualité des collations distribuées entre midi et 14h par la société attributaire du marché.

Les gendarmes sont intervenus vers 7h30, pour ouvrir les portes de l’établissement et dégager la route. Ils ont entamé une discussion avec des parents, dont certains très remontés.

Soudainement quelques pierres sont parties en direction des forces de l’ordre, blessant un gendarme à la mâchoire.

Les  militaires ont utilisé une bombe lacrymogène pour se dégager et permettre la sortie du camion des collations, pris à parti.

La tension est retombée quelques instants après. Une réunion menée par le chef d’établissement avec des représentants des parents d’élèves s’est tenue par la suite pour lever les blocages et trouver une solution au problème des collations.  

 

   

 

 

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Incendie au tribunal

Jeudi matin vers 7h30, les femmes de ménage sentent de la fumée sortir du local technique au rez-de chaussée du bâtiment principal du tribunal. Les pompiers interviennent et défoncent la porte car la clef restait indisponible. Ils circonscrivent rapidement le départ de feu.

Il s’agissait de fourniture de bureau posée sur un onduleur.

Le tribunal a pu ouvrir ses portes malgré la réticence des salariés face aux émanations de plastique brûlé et l’absence de courant.

Le président du tribunal de grande instance, Laurent Sabatier a déclaré que ce n’était « pas plus polluant qu’un brochettis qui tourne mal » et que les services incendies ont fait savoir qu’il n’y avait aucune contre-indication à l’entrée dans les locaux, ce qui n’a pas contenté certains agents qui espéraient une demi-journée de repos en plus.  

 

   

 

 

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Des américains à Mamoudzou

Trois cent quatre-vingt passagers du paquebot «Silver Whisper», littéralement, « Murmure d’argent » ont fait escale hier à Mayotte. Essentiellement américains, les croisiéristes sont partis à la découverte de l’île et du lagon, encadrés par les professionnels locaux.

Ils ont débarqué à 8h. Jusqu’à 17h30, les croisiéristes ont eu la possibilité de visiter librement ou de partir en excursions à travers l’île.

D’une catégorie 5 étoiles, le « Silver Whisper » est un navire luxueux. Il propose différents types d’escales à ses passagers, pour les moins étonnantes et diversifiées.

Avec 50 ports dans 30 pays, les croisiéristes découvrent effectivement le Port Lauderdale aux Etats-Unis, la Polynésie française, les orangs-outans de Bornéo, les Bouddhas de Borobudur, du Vietnam et des grandes villes d’Asie, les côtes Est et Ouest de l’Afrique, la Nouvelle-Zélande, et donc bien sûr Mayotte dans l’Océan indien.

 

   

 

 

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Un week-end à Nosy Be : Lemuria Land

Située à Ampasimenabe, à environ 20 minutes du centre de Hell-Ville, la réserve de Lemuria Land constitue une étape indispensable de la visite de Nosy Be. Officiellement inauguré et ouvert au public en juillet 2010, Lemuria Land est le tout premier parc botanique et animalier de l’île. Sa superficie est d’environ 8 hectares et il vous faudra compter 2 bonnes heures pour le visiter. Situé au milieu d’ylangs centenaires qui ont fait la réputation de l’île, la réserve est particulièrement bien aménagée et ses installations – sentiers, ponts, cages et enclos – se fondent très naturellement dans un cadre naturel fait de bambous géants, de plantes grasses et de buissons de fleurs colorées.

Courant le long d’un ruisseau, et accompagné d’un guide connaissant les moindres recoins de la réserve, la balade vous fera d’abord découvrir plusieurs variétés de baobabs et d’aloe vera dont certaines variétés ont la réputation de guérir toute sorte de maladies. Le sentier vous emmènera ensuite près de l’enclos des potamochères, une variété malgache de sanglier au regard bienveillant. La « grenouille tomate » vous surprendras surement davantage à cause de sa couleur rouge écarlate mais c’est sans doute en vous approchant de l’enclos des crocodiles que vous serez le plus impressionnés ! Si certains peuvent vivre 80 ans et mesurer plus de 4 mètres, ce n’est pas leur âge qui vous imposera le respect mais plutôt leurs dents saillantes dépassant de leurs gueules… et pourtant, la réré, gentille petite tortue d’une cinquantaine de centimètres pataugeant dans une mare adjacente, s’il elle est ingérée par le grand reptile est capable de lui dévorer l’estomac jusqu’à ce qu’il en meure pour ensuite s’extirper de l’infortuné gourmand !

Plus rassurants, voire même très câlins, vous pourrez vous approchez de très près d’une grande variété de lémuriens vivant en semi liberté dont le fameux Maki Catta et sa célèbre queue noire et blanche. Vous y croiserez également le Lémur couronné, celui à ventre roux ou encore le Sifaka, appelé aussi maki danseur en raison de sa façon si particulière de se mouvoir !

Enfin, après avoir remarqué bon nombre de variétés de lézards, serpents et caméléons, vous contemplerez la force de l’âge en la personne de Napoléon… 204 ans ! Cette superbe tortue géante des Seychelles de 300 kg, ou l’une  de des amies Bonaparte et Joséphine se feront un plaisir de prendre la pose pour immortaliser cette riche balade.

Et ce n’est pas fini puisque cette visite sera suivie de la découverte, à deux pas de là, de la distillerie SPPM fondée par les Pères missionnaires en 1889, et aujourd’hui premier producteur mondial d’ylang-ylang.

Mickaël BASTIEN

Pour plus d’informations :
Ouvert du lundi au samedi,  à partir de 8h30 jusqu’ à 17h00 et le dimanche de 8h à 13h
Entrée : 25 000 Ariary (environ 8 Euros)
Enfants (de 5 à 12ans) : 5 000 Ariary
Enfants de moins de 5 ans : gratuit
Tel . + 261 34 03 763 26
Email : vaohlbt@moov.mg
Site : www.lemurialand.com

 


La distillerie d’ylang ylang

Fondée en 1889 par les pères missionnaires, la distillerie est rachetée en 1952 par les indopakistanais et appartient à ce jour à la famille Barday. 1er producteur mondial d’huile essentielle d’ylang ylang avec une productivité annuelle de 12 tonnes, Nosy Be œuvre aussi dans le traitement d’autres plantes comme la citronnelle ou encore le ravintsara bien connu pour ses multiples vertus médicinales.

Le musée de la distillerie de lémuria land parc, expose élégamment toutes les huiles essentielles disponibles à Madagascar.

La distillerie est équipée d’alambics modernes qui permettent de doubler la productivité par une durée de distillation de 12h au lieu de 24h avec les anciens en cuivre.

L’alambic peut contenir jusqu’à 500kgs de fleurs qui produiront 12 litres d’huile essentielle.

Cette dernière est classifiée en 4 qualités : extra, 1ère qualité, 2è et 3è qualité.

Principe de la distillation :

Les fleurs et l’eau bouillante sont versées dans l’alambic. Ensuite la vapeur sera récupérée, vapeur qui se transformera en liquide qui lui-même passera dans un réfrigérant. Le système « vase florentin » permet de séparer l’eau et l’huile et de récupérer ainsi à la surface l’huile essentielle.

 

Les salariés d’IBS bloquent l’île

À 7h30 ce matin, les salariés d’IBS ont bloqué le rond-point de Longoni : venant de la route du Nord, impossible de se rendre au port et encore moins à Mamoudzou. Des poids lourds bloquent le passage. Seuls les pompiers, les ambulances et les forces de l’ordre ont l’autorisation de passer. 

« Quel est notre avenir ? On veut savoir si nous allons garder notre poste. Nous ne savons pas aujourd’hui ce que nous allons devenir », déclare Mario, un salarié d’IBS, manifestant sur le rond-point de Longoni. 

Cette manifestation entraîne des kilomètres de bouchons et de perturbations. Les automobilistes n’ont pas d’autre choix que de faire demi-tour. Nous repartons vers le Nord, en direction de Tsingoni. Mais nous serons à nouveau bloqué quelques kilomètres plus loin. À Combani, les salariés ont également bloqué la route, interdisant tout véhicule de passer. Nous arrivons à garer notre voiture et continuons à pied. 

Au-delà des préoccupations pour l’emploi, on entend ici et là qu’IBS entend mettre la pression concernant l’occupation illégale de la carrière de Kangani. C’est finalement une guerre entre ces géants du BTP : Vinci, IBS, qui remportera l’exploitation de la carrière ? Il y a quelques jours, la réunion à la préfecture n’a manifestement pas contenté Théophane Narayanin, le PDG d’IBS. Prétextant la suppression de nombres d’emploi, l’entreprise a réussi à mobiliser ses 200 salariés pour mettre la pression. Pari réussi puisque toute la matinée, l’île se retrouve bloquée. 

 

   

 

 

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TME 2015 : Dhurari

Catégorie : Jeune entreprise

Entreprise : Dhurari
Dirigeant : Dhurari Dhoulya
Chiffre d’affaires : non communiqué
Date de création : 2015
Nombre de salariés : 1
Secteur d’activité : vendeur de glace ambulant

Fondée en février 2015 par Dhurari Dhoulya, l’entreprise Dhurari vient de démarrer ses activités et commence déjà à faire parler d’elle.

Après avoir suivi un BEP comptabilité, Dhurari Dhoulya se réoriente dans la logistique en préparant un bac professionnel logistique puis continue dans la même voie jusqu’à l’obtention d’un BTS logistique. Pendant ses études, Dhoulya a travaillé deux ans comme vendeur de glaces et a appris en même temps la fabrication de glaces. C’est à ce moment-là que l’idée lui est venue de faire la même chose à Mayotte. « Je me suis beaucoup renseigné depuis la métropole pour savoir s’il y avait un vendeur de glaces. J’ai également contacté des fournisseurs ».

Ayant pour objectif d’encourager les agriculteurs locaux et mettre en valeur les fruits et légumes mahorais, l’entreprise veut mettre en place un partenariat avec les agriculteurs mahorais. En fonction de la saison, l’entreprise propose des produits à base de fruits et légumes : glaces italiennes, boissons sans sucre sous forme de milk-shake, smoothie (boisson à base de fruits et légumes). Des produits qui permettent de consommer des fruits et des légumes frais (essentiels à notre santé).

Dhurari ne fait pas que de la vente de glaces. Il agit aussi sur le thème de manger-bouger en ayant pour objectif d’amener enfants et parents à faire de l’exercice en leur proposant des jeux et activités comme le « jump délire » dans le but de réunir la famille dans une même ambiance. Et également sensibiliser, en usant de tours de magie, les petits sur le brossage des dents. Une manière ludique pour les petits mais aussi les grands. « J’aime le contact avec les gens. Voir les gens partir avec le sourire me donne encore plus envie de continuer ».

Avec son camion aménagé d’un réfrigérateur, d’un congélateur, d’une machine à glace, d’une machine à gaufre et d’un mixeur, Dhurari se déplace dans les établissements scolaires dans la semaine pour être au plus près des jeunes qui forment la grande majorité des consommateurs de glaces. Le week-end et pendant les vacances, le vendeur ambulant se déplace dans les villages ; cela occupe les jeunes et il est au plus près de ses clients. Afin de développer davantage son entreprise, Dhoulya envisage de se consacrer, en plus de la glace italienne, à la glace artisanale et ainsi de proposer plus de saveurs et offrir une gamme de choix plus large aux clients. Proposer des produits à base de lait de vache mahorais et trouver un local font aussi partie des projets de l’entreprise.

Dhurari compte actuellement une salariée et prévoit l’embauche de quatre autres. « Mon but c’est de développer mon entreprise pour créer de l’emploi et ainsi diminuer le chômage ». Vendeur de glaces ambulant de l’île, il fallait y penser. C’est une activité qui correspond parfaitement au climat mahorais.

Une maison écologique à Mayotte : c’est possible !

Soixante-dix mille euros pour une maison écologique de 100 m2, réalisée en deux mois et demi et permettant de faire des économies d’énergie considérables : c’est ce que propose Patrick Zerour grâce à sa société May.villaenbois. Et ce n’est qu’une offre parmi tant d’autres : du chalet massif au chalet moderne, il y a en a pour tous les budgets, avec un prix au m2 bien inférieur à la moyenne. « Sur l’île, le mètre carré se vend en moyenne entre 1 500 et 2 100 euros. Pour les premiers prix d’une maison écologique, je suis à 700 euros le m2 », souligne le gérant, « à prestation égale, mes tarifs sont largement en-dessous ».


Patrick Zerour (à droite) entend développer les chalets en bois écologiques avec son responsable commercial Ali Baco (à gauche).

Sauf que l’entrepreneur, qui ne demande aucune subvention et qui a investi 138 000 euros de fonds propres à Mayotte, se voit bloquer par les pouvoirs publics, faute de Kbis [seul document officiel attestant de l’existence juridique d’une entreprise] et de foncier : depuis un an, des demandes sont en cours afin d’obtenir un terrain pour ses locaux. De plus, sans Kbis, impossible aussi de répondre aux appels d’offre. « J’arrive avec mes propres fonds et je milite pour le développement de Mayotte et pourtant je suis sans cesse freiné », déplore Patrick Zerour. Ce dernier entend aussi développer l’emploi : dès qu’il pourra obtenir un terrain et ouvrir un centre de production, plus de 25 emplois pourraient être créés. « J’aimerais aussi mettre en place un centre de formation. Il y a tout à faire pour le développement de l’île », insiste le maître-artisan.

Des maisons à la carte

May.villaenbois propose différents types de chalets, avec un travail à la carte. Habitation, école, dispensaire, bureau, les formules sont adaptables et peuvent rapidement rapporter à l’investisseur : pour une demande de lotissement, l’acheteur peut par exemple percevoir un revenu locatif dès la livraison des premières maisons, même si le chantier n’est pas fini.

« Le faible prix de mes matières premières  me permet d’être largement moins cher que ce que l’on trouve déjà sur l’île », détaille Patrick Zerour. Un panneau de bois, directement importé de la métropole lui coûte 12 euros alors qu’il est vendu 33 euros à Mayotte !

En faveur du développement durable

Les maisons écologiques incluent un isolement acoustique et thermique, avec un chauffe-eau et une climatisation solaires ainsi qu’un système de récupération des eaux. À l’heure du développement durable, les structures permettent une maîtrise de l’énergie avec des économies considérables. « Pour un chalet moderne, on est dans le cas de la maison passive, c’est-à-dire qu’il est à 80% autonome en énergie. Les eaux de pluie, de la climatisation, etc, sont récupérées et réinjectées dans un réseau secondaire qui va alimenter tout ce qui est hors circuit d’eau potable comme les toilettes ou la machine à laver ». Couplé de panneaux solaires pour la production d’électricité, les économies d’énergie sur l’année sont considérables. « Les maisons sont amortis en 8 ans », déclare Ali Baco, le responsable commercial.

Si les prix du marché actuel se situent entre 1 900 à 2 500 euros le m2, à prestation égale les chalets écologiques ne dépassent pas les 1 350 euros le m2. « On peut aller jusqu’à des structures de 1 000 m2 sans problème », souligne le gérant.

Installé à Mayotte depuis un an, Patrick Zerour n’a pu réaliser jusqu’à présent que des farés sur l’île. Une maison de 180 m2, certifiée BBC « Bâtiment basse consommation d’énergie », est également en cours à Poroani, dans le Sud.

Mais faute de terrain et de Kbis, l’entrepreneur est largement bloqué dans son activité. Pour le moment, il s’organise avec un conteneur-atelier qu’il transporte en camion, en guise d’atelier de construction. « Nous ne demandons pas de subventions, juste de pouvoir travailler. Nous sommes à 100% autofinancé », insiste le maître-artisan.

Son projet permet notamment de réduire l’empreinte écologique de l’île avec des constructions écologiques et économiques. Mais à quand des pouvoirs publics engagés et mobilisés, prêts à soutenir les acteurs économiques ? On entend souvent que Mayotte souffre du manque d’investisseurs « sérieux » : pourtant tout est fait pour les décourager dans leur entreprise. À quand une prise de conscience ?

Raphaëlle Bauduin

TME 2015 : Colas

Catégorie : Entreprise innovante

Entreprise : Colas Mayotte
Dirigeant : Nicolas de Robien
Chiffre d’affaires : non communiqué
Date de création : premières interventions à Mayotte dans les années 50 à partir de l’implantation malgache du groupe. Installation définitive dans l’île en 1976 à la suite du référendum.
Nombre de salariés : 850
Secteur d’activité : principalement les travaux routiers, le BTP et la production de matériaux de construction

Colas a façonné Mayotte en termes d’aménagement du territoire. Sans rester sur ses acquis, l’entreprise tente d’innover comme avec son projet d’écoles préfabriquées à architecture modulable.

Colas Mayotte fait partie des plus anciennes entreprises du département. Elle accompagne depuis environ 60 ans l’île dans son développement. De la construction de routes aux infrastructures privées ou publiques, en passant par la fabrication de ses propres matériaux de construction, les corps de métiers de l’entreprise sont divers et variés. Elle exerce aussi des activités singulières comme la menuiserie, l’électrification, ou encore le service levage. « C’est particulier qu’une unité au sein du groupe rassemble autant d’activités », souligne le directeur de Colas Mayotte, Nicolas de Robien. Avec ses 850 employés, elle est aussi l’un des principaux employeurs de l’île sans compter ses 450 machines comprenant camions, pelleteuses ou encore deux barges pour le service nautique. Par comparaison en 1990, l’entreprise comptait 130 engins et 400 salariés. Au niveau global, Colas filiale du groupe Bouygues, rassemble près de 60 000 collaborateurs.

L’entreprise a façonné le paysage urbain mahorais comme en témoigne son premier gros chantier avec le quartier des 100 villas à Mamoudzou réalisé en 1977 ou, plus récemment, le CHM, la prison de Majicavo, la centrale électrique de Longoni, le siège d’EDM, la route nationale ou encore les retenues collinaires. En 2015, le projet EPAM (Ecoles préfabriquées à architecture modulable) est la réalisation la plus innovante de l’entreprise avec déjà deux appels d’offres remportés à ce jour. C’est un projet auquel son concepteur tient tout particulièrement par sa flexibilité, sa production locale et la réponse rapide qu’elle apporte au besoin urgent de construction durable et locale d’établissements scolaires à Mayotte.

« S’il fallait résumer la philosophie de l’entreprise, c’est une société qui a un très fort état d’esprit, une très forte cohésion de groupe, un très fort degré de délégation et de responsabilité », argumente Nicolas de Robien à la tête de Colas Mayotte depuis juillet dernier. Les valeurs de l’entreprise reposent aussi sur le maintien de l’emploi même en période de contraction du marché. L’année dernière malgré un chiffre d’affaire en baisse de 15 %, Colas n’a pas cédé aux sirènes du licenciement. De plus, la formation est un domaine auquel l’entreprise est attachée. L’année dernière, 33 apprentis et environ 200 stagiaires sont passés par Colas à Mayotte. La formation représente 18 750 heures rien que pour l’année passée. En 2014, Colas Mayotte a été récompensé du prix de la sécurité lors d’un concours interne au groupe. 

Une école de la deuxième chance ouvre ses portes lundi

« Lundi on attaque », se félicite Thibault Assal, chargé des relations entreprises de la première école de la 2ème chance (E2C) à Mayotte, située à Kawéni, dans l’immeuble Archipel.

Sélectionnés via des entretiens de motivation, 15 stagiaires de la formation professionnelle, âgés de 18 à 25 ans, vont ainsi entamer lundi deux semaines d’intégration.

« Nous allons les évaluer en français, en mathématiques et en informatique pour pouvoir tracer leurs parcours, explique Gilles Fouré, directeur. De leur côté, les jeunes vont mettre en place leur projet professionnel. Au bout des deux semaines, ils signeront ou pas pour un contrat de formation alternant école et entreprise, d’une durée maximum de 10 mois. Pendant la formation, les stagiaires sont payés 165 € par mois et bénéficient d’une aide au transport s’ils habitent à plus de 21km aller-retour de l’école. Ils bénéficient à l’école de 3 formateurs (mathématiques, français et informatique), dont un formateur référent, et d’un animateur socio-culturel et sportif. L’objectif à l’issue de la formation est qu’ils enchaînent sur un emploi ou sur une formation qualifiante.

L’E2C s’adresse à des jeunes âgés de 18 à 25 ans ayant quitté l’école depuis plus d’un an, sans diplôme et sans qualification, mais non illettrés. Pour s’inscrire, les jeunes peuvent se rendre directement à l’école de la deuxième chance ou s’adresser à pôle emploi ou, s’ils sont inscrits à une mission locale, passer par leur conseiller.

Le projet de l’école de la deuxième chance à Mayotte a été lancé l’année dernière suite à un appel à projets lancé dans le cadre des fonds européens IEJ (Initiative pour l’Emploi des Jeunes). Cet appel a projets été remporté par l’OIDF (Organisation Ingénierie Développement Formation) Mayotte. L’école est cofinancée par l’Union Européenne, par le conseil général (à hauteur de 100 000 €), par l’Etat (à hauteur de 661 000 €), et par la mairie de Mamoudzou (à hauteur de 170 000 €), qui va aussi mettre à disposition des locaux sur la place du Marché.

« Les travaux sont en cours », indique Gilles Fouré, ancien responsable pédagogique de l’OIDF Mayotte. Nous bénéficierons de 8 salles, contre 2 actuellement à Kawéni. Nous pouvons aujourd’hui accueillir au maximum 45 stagiaires. Nous allons faire rentrer un 2ème groupe de 12 à 15 stagiaires dans les 2 semaines qui suivent et un troisième groupe dans 3 semaines. »

Pour 2015, Gilles Fouré et Thibault Assal se fixent pour objectif d’obtenir la labellisation du réseau E2C France (créé en 2004), qui permet de bénéficier de conventions et de partenariats nationaux. « Nous sommes pour cela aidés par l’E2C Marseille, qui a été la première école ouverte en métropole, en 1997. » En 2013, le réseau des écoles de la 2ème chance se composait de 105 sites répartis sur 47 départements métropolitains et 4 Dom-Tom, pour 14 150 signataires accueillis. Le réseau revendique un taux de réussite (obtention d’une formation qualifiante, d’un contrat en alternance, d’un emploi aidé ou d’un contrat de travail) proche de 60%.

Olivier Loyens

Deux infirmiers condamnés pour escroquerie à la sécu

Le tribunal correctionnel de Mamoudzou a condamné aujourd’hui deux infirmiers libéraux à 1 an de prison ferme, assorti de 3 ans de sursis avec mise à l’épreuve, pour des faits d’escroquerie à la caisse de sécurité sociale.

L’affaire remonte à 2013. Les deux infirmiers auraient établi de fausses attestations d’exercice de leurs activités, des certificats ou attestations de faux kilométrages, des fausses feuilles de maladies. L’un était poursuivi pour un montant d’un peu plus de 120.000 euros et l’autre pour un montant d’un petit peu moins de 180.000euros.

L’infirmier a également été condamné à une amende de 40 000 € et à verser 147 000 € de dommages et intérêts à la caisse de sécurité sociale. L’infirmière a de son côté été condamnée à une amende de 30 000 € et à verser 129 000 € de dommages et intérêts à la caisse de sécurité sociale. Ils ont 10 jours pour faire appel.

 

   

 

 

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