La ville de Mamoudzou informe la population que les horodateurs, temporairement hors-services, sont à nouveau en état de marche. De ce fait, le stationnement payant est à nouveau pratiqué dans les zones équipées. Pour rappel, les zones de stationnement payant sont indiquées par des panneaux de signalisation, des marquages au sol et des horodateurs. Le dispositif fonctionne du lundi au vendredi de 8h à 18h et le samedi de 9h à 12h. Le stationnement est gratuit le samedi après-midi, le dimanche et les jours fériés.
La science participative au cœur du projet Narisome Muhoko
Financé par le fonds européen Life4best et piloté par les Naturaliste et le centre universitaire de formation et de recherche, le projet Narisome Muhoko a pour ambition de co-construire une gestion durable des mangroves de Dembéni et de Bandrélé, via un programme de science participative. Celui-ci vise à mettre en relation des observateurs (citoyens) et des scientifiques afin d’observer ou d’étudier un phénomène dans le cadre d’un protocole bien défini.
L’étude sur l’état de santé de la mangrove de Bandrélé a été rendue possible grâce au recrutement d’une trentaine de bénévoles par l’association environnementale. Une rencontre est d’ailleurs prévue ce samedi 5 février de 8h30 à 10h avec Claire Gollety, maître de conférence en écologie marine, et d’Esméralda Longepee, maître de conférence en géographie, pour leur faire comprendre l’intérêt de collecter des données scientifiques.
Une matinée dans la mangrove de Poroani pour la journée mondiale des zones humides
À l’occasion de la journée mondiale des zones humides 2022, la fédération mahoraise des associations environnementales (FMAE), en compagnie de l’association solidarité et environnementale de Poroani Mnadzini et en partenariat avec le comité français de l’union internationale pour la conservation de la nature, la mairie de Chirongui et la communauté de communes du Sud, vous invite ce samedi 5 février à une matinée d’excursion dans la mangrove de Poroani. L’objectif : mettre en lumière la mobilisation citoyenne face à ces enjeux majeurs et réfléchir à de nouvelles actions en faveur de la protection de cet écosystème.
Accueil et petit déjeuner à Antana bé de 8h30 à 9h, visite de la mangrove, échanges et discussions de 9h à 11h30. « Nous comptons grandement sur votre présence à cette matinée concourant à une meilleure reconnaissance et une meilleure protection des mangroves de Mayotte, et plus largement des zones humides mahoraises. » En raison de la situation sanitaire, veuillez vous inscrire par téléphone au 06.39.10.83.18 ou en remplissant le formulaire (https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLScdWzKTSFiESKEeD0CtZXdYcr43sjpEavhJrzZXKvLll8K5eQ/viewform?usp=pp_url) pour participer à l’événement. Pour plus de renseignements, contactez Latufa Msa par email fmae.latufa@gmail.com ou au 06.93.87.36.67.
299.350 habitants au 1er janvier 2022
Après un ralentissement en 2020, les naissances sont reparties à la hausse à partir de février 2021 : 10.560 bébés de mères domiciliées sur l’île sont nés en 2021, soit 790 de plus qu’en 2019 (+ 8%). Cette croissance de la natalité a été davantage marquée en fin d’année.
En lien avec l’épidémie de Covid-19, les décès ont également fortement augmenté à Mayotte en 2021 par rapport à 2019. Ainsi, 1.140 personnes résidant sur l’île sont décédées en 2021, soit 350 de plus qu’en 2019 (+ 45%). Cette hausse de la mortalité a particulièrement touché les personnes âgées de 65 ans ou plus, comme à La Réunion et en France métropolitaine. Mais contrairement à ailleurs, elle a aussi concerné les 50-64 ans. La hausse des décès a été particulièrement prononcée au premier trimestre.
Le surcroît de naissances par rapport aux années précédentes étant plus élevé que celui des décès, le solde naturel a atteint un niveau record et s’est élevé à + 9.420 en 2021. En prenant pour hypothèse le maintien des caractéristiques des migrations résidentielles constatées entre 2012 et 2017, la population de Mayotte est ainsi estimée à 299.350 personnes au 1er janvier 2022.
Deux hommes condamnés pour avoir ligoté et cambriolé un couple à Bouéni
Deux détenus d’origine comorienne ont été jugés, mercredi matin, pour des vols aggravés à Bouéni, le 12 janvier 2021. Ils avaient attaché un couple de professeurs pour le cambrioler. Le tribunal de Mamoudzou les a condamnés à trois et quatre ans de prison.
Le 11 janvier 2021, plusieurs indices mettent la puce à l’oreille du locataire du rez-de-chaussée d’une maison à Bouéni. Le moteur du bateau situé à proximité, appartenant à un locataire du premier étage, semble être forcé. Un coupe-boulon se trouve même sur place. Tout indique l’intrusion de voleurs dans la propriété sans réussir à avoir ce qu’ils veulent. Il ne s’agit que d’une question de temps puisqu’ils choisissent de revenir le lendemain, avec cette fois une disqueuse et une rallonge. “Je suis sorti fumer une cigarette sur la terrasse vers 2h du matin. J’ai entendu du bruit”, raconte le professeur de 61 ans, sur place ce soir-là, comme son épouse. S’approchant alors du navire de son voisin, il tombe sur un premier intrus, puis deux autres qui se dirigent vers lui et l’attrapent avant qu’il n’atteigne la maison. Traîné et encouragé à se taire, il aperçoit un quatrième cambrioleur.
Sa femme sort alors de la chambre. Attrapée par l’un des quatre hommes, elle se retrouve ligotée par terre avec son mari à l’aide d’un fil de lampe. Les voleurs leur mettent ensuite un linge sur la tête. En neutralisant les deux professeurs de collège, ils se donnent le temps de faire le tour, surtout que le voisin du dessus est en vacances en métropole. Ordinateur, montre, vêtements, ils ne prennent que des petites choses, sans oublier le moteur de bateau (d’un montant estimé à 7.800 euros) qu’ils arrivent enfin à démonter. Voulant la moto du voisin, ils iront jusqu’à placer un chombo sur la gorge de l’épouse pour les clés. Peu après le départ du groupe, le mari et sa compagne réussissent à se défaire l’un et l’autre de leurs liens. Une libération synonyme de fin de calvaire.
Un retour anticipé en métropole
Un cambriolage non sans conséquences pour ce couple installé à Mayotte depuis 2014. Victime d’insomnie, la professeure d’EPS se fait muter en Creuse l’été suivant, tandis que son époux attend son départ en retraite du collège de Chirongui à la fin de l’année scolaire pour la rejoindre. Il est donc le seul, ce mercredi, à assister à l’audience, à donner la version du couple et à faire part des demandes de réparation. Ils souhaitent 5.000 euros pour compléter le dédommagement de l’assurance.
Du côté des prévenus, les explications agacent la présidente du tribunal, Liselotte Poizat. « On était que deux”, clament les seuls reliés à l’affaire, deux Comoriens de 25 et 19 ans. Toutefois, une autre trace ADN confirme la présence d’au moins un troisième individu pas encore identifié, tandis que le professeur estime qu’ils étaient “quatre voire cinq”. S’ils reconnaissent le vol, ils tentent de minimiser leurs rôles dans la séquestration. ”J’étais là uniquement pour voler”, dit Soifaoui Issouf, le plus âgé et condamné plusieurs fois pour des vols avec violence. Son acolyte, Biaydine Houmadi, admet avoir surveillé que le couple ne s’échappe pas, mais nie le port d’armes, alors qu’une pierre portant ses empreintes a été découverte dans la chambre du couple. Le tribunal de Mamoudzou les condamne à respectivement quatre et trois ans de prison, ainsi que d’une interdiction de porter une arme. La condamnation de Soifaoui Issouf a été assortie d’une interdiction du territoire français de dix ans.
Soifaoui Issouf lié à une autre affaire à Kani-Kéli
Un autre prévenu était jugé en parallèle de cette affaire. Issoufi Bacar Siaka fait partie de la même bande. Grâce à son ADN retrouvé dans une voiture volée, tout comme la présence de celui de Soifaoui Issouf, la gendarmerie fait le lien avec un vol à Kani-Kéli survenu un an auparavant, le 4 février 2020. Avec un troisième complice, ce jour-là, ils dérobent un vélo, un téléphone portable et une enceinte à un homme dans la rue en le menaçant d’un chombo. En se rendant sur place, les forces de l’ordre tombent sur le véhicule dérobé quelques jours plus tôt. Même s’ils fuient rapidement à pied, le téléphone portable de Soifaoui Issouf et les empreintes d’Issoufi Bacar Siaka sur le chombo permettent aux enquêteurs d’établir le lien.
Présentant de multiples vols dans son casier judiciaire, le deuxième a été condamné à trois ans de prison, une interdiction de porter une arme pendant cinq ans et une interdiction du territoire français de dix ans.
La Vigie fait peau neuve grâce à Nayma
Au mois de janvier, les équipes de l’association Nayma ont débuté un chantier d’envergure avec le nettoyage des ravines du quartier de la Vigie en Petite-Terre. Durant deux semaines, une vingtaine de salariés ont travaillé sans relâche pour évacuer des tonnes de déchets accumulés le long des pentes.
500 sacs de déchets ménagers ! Voilà le butin récolté par les employés en insertion de l’association Nayma en seulement deux jours de travail. “Nous avons commencé à nettoyer cet endroit pendant une semaine à l’issue de laquelle nous avions quasiment terminé. Puis la pluie nous a obligés à arrêter nos manœuvres pendant une autre semaine. Quand nous sommes revenus, c’était un retour à la case départ”, témoigne Kassime Harib, chef d’équipe au sein de la structure Nayma. Un constat décourageant mais qui n’a pas atteint le moral des troupes. Plus déterminés que jamais, les salariés ont redoublé d’efforts et sept jours plus tard le chantier touche à sa fin.
Évacuer et sensibiliser
Alors que la saison des pluies bat son plein, la saison des déchets à la mer suit son cours. Bouteilles, cannettes, couches, encombrants… Jour après jour, les habitants des quartiers isolés jettent leurs déchets au beau milieu de la nature. Souvent éloignées des points de collecte, ces populations ne prennent pas la peine de déposer leurs détritus aux endroits dédiés. “C’est par l’éducation que nous pourrons faire évoluer les choses”, affirme Kassime Harib. En effet, si les opérations de nettoyage se multiplient autour de l’île tant que les riverains continueront à se débarrasser de leurs déchets où bon leur semble, rien ne changera.
“Il y a des gens qui sont heureux que nous venions nettoyer leur quartier et d’autres qui jettent leurs déchets devant nous en disant que ça nous fait du travail”, s’insurge Maoudjoudi, salarié en insertion. Grâce à leur formation, les employés en contrat à durée déterminée d’insertion de Nayma ont opéré une véritable prise de conscience. “Avant, je n’avais jamais travaillé dans l’environnement et surtout, je ne savais pas qu’il existait des lieux aussi insalubres que ceux-ci”, explique Sikina. Avant d’ajouter : “Il faut absolument remédier à ce problème qui favorise le développement de nombreuses maladies.”
Un enjeu sanitaire et humain
Dengue, hépatites, staphylocoques… Un cocktail détonnant dans lequel baigne une grande partie de la population mahoraise. Au-delà de la pollution visuelle, les déchets ont des conséquences non négligeables sur tous les organismes vivants de l’île. “Lorsque nous sommes face à des monticules de déchets comme ici, nous avons un sentiment de désolation”, affirme Djamilou. Mais dès lors que le chantier commence, les employés se retroussent les manches et plus rien ne les arrête ! “À la fin de chaque chantier, nous sommes fiers”, sourient les membres de l’équipe. Une profession d’utilité publique qui valorise ces salariés autrefois éloignés du monde du travail et offre une bouffée d’air frais à l’environnement mahorais.
Rappel à l’ordre, travaux non rémunérés : la justice de proximité entre les mains des maires de Petite-Terre
Les maires de Pamandzi et de Dzaoudzi-Labattoir et le procureur de la République ont signé ce mercredi 2 février deux conventions – de rappel à l’ordre et de transaction – permettant aux premiers magistrats d’apporter une réponse de 1er niveau aux infractions dites « légères » constatées dans leurs communes. Une démarche qui a pour but d’écarter le sentiment d’impunité et de rapprocher la justice de la population.
De l’aveu même du procureur de la République, Yann Le Bris, mieux vaut savoir prendre son mal en patience en matière de justice. « L’efficacité de la réponse pénale est longue, cela perd de son sens quand elle arrive des mois, voire des années, plus tard. » C’est ainsi tout l’intérêt de la signature ce mercredi 1er février de deux conventions avec les maires de Dzaoudzi-Labattoir et de Pamandzi dont le but est de permettre aux élus, sous l’encadrement du parquet pour garder une uniformité, de pouvoir « dans un délai bref » juger les infractions dites « légères » sans passer par la case tribunal !
La première consiste à la mise en œuvre d’un rappel à l’ordre par l’édile. « Sa voix est plus entendue et acceptée », admet le représentant du ministère public. Ce procédé permet ainsi d’intervenir rapidement en cas de conflit de voisinage, d’absentéisme scolaire, de présence de mineurs non accompagné dans les lieux publics à des heures tardives, d’atteinte légère à la propriété publique, d’incident aux abords des établissements scolaires, de bruit et tapage injurieux ou nocturne, de divagation d’animaux dangereux ou encore d’abandon d’ordures. « Nous remarquons par la suite que les infractions ne sont pas réitérées. »
Écarter le sentiment d’impunité
La seconde concerne la mise en place de la procédure de transaction lorsque le degré de gravité s’avère plus important. Celle-ci offre la possibilité au mis en cause de réparer son incivilité commise à l’encontre de la collectivité en échange d’un travail non rémunéré. « La sanction est négociée entre la mairie et les parents si nous avons affaire à un mineur. » À noter que la non-réalisation d’un TNR transactionnel peut donner lieu à une poursuite du parquet ! En d’autres termes, un seul faux pas peut mener à des mesures répressives, à savoir une incarcération à Majicavo. « Les collectivités ne doivent pas se laisser faire face à ceux qui doivent exécuter une peine. »
Dans les deux cas de figure, cette démarche de proximité a pour ambition d’apporter « une réponse immédiate pour écarter le sentiment d’impunité », mais aussi d’offrir « un temps d’échange pour démontrer l’intérêt du collectif » et « un moment privilégié pour celui qui commence à être en marge ». Une nouvelle qui ravit les deux protagonistes signataires. « C’est un outil de plus pour alléger tous les dossiers que vous avez sur votre bureau », lâche avec malice Madi Madi Souf, le maire de Pamandzi, en se tournant vers Yann Le Bris. Avant de concéder plus sérieusement que « la population doit s’intégrer dans cette initiative ». Tandis que son homologue de Dzaoudzi-Labattoir, Saïd Omar Oili, insiste sur sa joie d’offrir la possibilité de « ramener [cette] jeunesse mondialisée dans le droit chemin ».
Dans ces conditions, ces réponses pénales intermédiaires renforcent « la crédibilité » et « la visibilité » des polices municipales des deux communes. Toutefois, gare aux abus. « Je porte une vigilance sur l’efficacité et l’équité de votre travail. Je suis intransigeant sur les débordements », prévient le procureur de la République. Si Yann Le Bris envisage une amélioration de la situation sur Petite-Terre sur le moyen et le long terme, il ne veut pas non plus mettre la charrue avant les bœufs… « Nous ne nous disons pas que tout cela va éradiquer la violence. Mais il faut que chacun se saisisse des instruments, même minimes, pour la limiter. » Et à ses yeux, réprimander un ou deux mineurs par une figure paternaliste telle que le premier magistrat, « c’est déjà ça de gagné ».
Présidentielle : les soutiens de Mélenchon espèrent dépasser les 10% à Mayotte

Afin de soutenir Jean-Luc Mélenchon pour l’élection présidentielle en avril, un comité de campagne a vu le jour sur l’île aux parfums. Il a pour but d’assurer la promotion du candidat arrivé quatrième sur Mayotte au premier tour en 2017 avec 8.39% des voix.
La multiplication des candidatures à gauche ne leur fait pas peur. Omar Simba et Ahlamidi Aboubacar sont convaincus que Jean-Luc Mélenchon sera le meilleur. Les deux coordinateurs du comité de campagne de l’Union populaire, lancé samedi dernier en compagnie de Rivomalala Rakotondravelo, ont trois mois pour persuader les Mahorais de choisir leur candidat à l’élection présidentielle des 10 et 24 avril. Tous les deux n’en sont pas à leur premier coup d’essai puisqu’ils ont déjà soutenu le leader de la France insoumise en 2017. “C’était le seul candidat avec un programme collaboratif. Ce n’est pas un homme qui l’a construit seul”, indique Omar Simba. À l’époque, le candidat était arrivé quatrième à Mayotte avec 8.39% des voix.
Mais surtout, il avait moins de concurrence qu’aujourd’hui, puisque seul Benoît Hamon se présentait pour le Parti socialiste avec le soutien d’Europe Ecologie-Les Verts. Ce qui n’est pas le cas cette année avec les candidatures de Yannick Jadot (EELV), Anne Hidalgo (Parti socialiste) et Christiane Taubira. ”Les autres candidats sont à la rescousse d’Emmanuel Macron en divisant la gauche”, estime Alhamidi Aboubacar. ”En 2022, ce sera un choix de société. On vient de vivre deux ans de pandémie et les plus riches ne se sont jamais autant enrichis.”
“L’égalité des droits tout de suite”
Sur le fond, les deux hommes défendent plusieurs idées qui, pour eux, devraient plaire aux Mahorais. Alhamidi Aboubacar voit dans le Référendum d’initiative citoyenne (RIC) l’occasion de “pouvoir discuter de projets importants”. Prôné par les Gilets jaunes et Jean-Luc Mélenchon, ce dispositif permet d’organiser un vote dès lors qu’il est défendu par assez de citoyens. Omar Simba pense également que l’élection de Jean-Luc Mélenchon permettrait “d’avoir l’égalité des droits [entre Mahorais et métropolitains] tout de suite. On sait qu’ici tous les mouvements sociaux partent de là”. L’environnement aussi est importante à leurs yeux. “On a un programme qui traite plus d’écologie que Yannick Jadot”, continue le coordinateur. Se référant à “L’Avenir en commun”, le livre-programme écrit par son candidat, il rappelle que le chapitre sur “l’économie bleue” pourrait être transposé à Mayotte et son lagon par exemple. Outre le programme à défendre, les coordinateurs se sont donnés pour mission de rassembler aussi large que possible en “parlant avec des gens de droite, des gens de gauche”. Une condition il est vrai nécessaire s’ils veulent atteindre “la barre des 10% à Mayotte”, leur objectif pour avril 2022.
Trois coordinateurs désignés
Les rôles sont déjà bien établis dans le comité. Omar Simba, Ahamidi Aboubacar et Rivomalala Rakotondravelo, secrétaire départemental SNUipp/FSU Mayotte, sont les coordinateurs. Candidat aux dernières élections départementales dans le canton de Mtsamboro, Mikidadi Abdallah partage la fonction de porte-parole avec Saïd Ahamadi, président du Parti social mahorais et ancien maire de Koungou. Ce rôle est aussi dévolu à Ahamada Salime. McLand Mikidadi et Zaïdou Abdourahamane sont chargés de la communication.
30 nouveaux véhicules pour les unités territoriales de la gendarmerie
Le 28 janvier, sous une pluie battante admise comme une bénédiction, le colonel Capelle, commandant la gendarmerie de Mayotte, a remis officiellement les clefs de 30 nouveaux véhicules, dont quatre motocyclettes, aux commandants des unités territoriales. Cette livraison permet de réformer 26 véhicules similaires et de maintenir le parc automobile du commandement de la gendarmerie de Mayotte à 211 véhicules, tous moyens confondus. Elle traduit concrètement le plan annuel de renouvellement des véhicules, dont le montant a été exceptionnellement porté à 805 ?000 euros pour l’année 2021 et démontre, si besoin était, que le commandement de la gendarmerie de Mayotte se donne les moyens de ses ambitions.
Tensions Combani-Miréréni : quatre ans d’emprisonnement pour l’un des meneurs
Le 24 janvier dernier vers 19h, dans un contexte de tensions inter-villageoises, trois habitants des quartiers Badjoni et Mhogoni à Combani sont victimes d’exactions commises par un groupe composé de quatre à six individus. Ces derniers se sont notamment servis de leurs couteaux pour agresser les victimes et dérober leurs téléphones portables.
Deux jours plus tard, sur la base d’éléments recoupés, le meneur est identifié et est placé en garde à vue. Bien qu’il ait reconnu les faits qui lui sont reprochés, il s’est montré peu loquace concernant ses co-auteurs qui feront l’objet d’une procédure distincte dès qu’ils seront identifiés.
Présenté le 28 janvier devant les magistrats, le mis en cause a été jugé en comparution immédiate et a été condamné à quatre ans d’emprisonnement avant d’être immédiatement écroué à la maison d’arrêt de Majicavo.
Une conférence sur les Écritures plurilingues à Mayotte : les graphies d’hier à aujourd’hui
Une conférence intitulée « Écritures plurilingues à Mayotte : les graphies d’hier à aujourd’hui » se tient ce vendredi 4 février à 12h30 dans l’amphithéâtre du centre universitaire de formation et de recherche de Dembéni.
Cette communication s’intéresse aux pratiques écrites à Mayotte et à la coexistence de deux graphies pour transcrire le shimaoré et le kibushi. À partir d’un corpus oral et écrit inscrit dans la diachronie (de 1835 à 2021), l’usage pluriséculaire de la graphie arabo-perse pour transcrire les langues locales et régionales sera présenté. Ensuite un regard neuf sur la « bilittératie » contemporaine générée par la coexistence de deux institutions scolaires (école de la République française et école coranique) sera proposé. Enfin, cette communication interroge la diffusion et la transmission du shimaoré et du kibushi à l’heure où le changement de cadre juridique français leur ouvre potentiellement les portes de l’école.
Fanny Dureysseix porte ses recherches sur les politiques et les situations linguistiques et éducatives dans les contextes africains postcoloniaux et sur la scolarisation des élèves non francophones. Elle fait partie des formateurs de l’Institut national supérieur du professorat et de l’éducation (INSPE) et participe, en collaboration avec le rectorat, au développement de la prise en compte des langues mahoraises à l’école.
À noter que pour participer à cette rencontre, il faut en faire la demande par email en envoyant son nom, son prénom et son numéro de téléphone à pole_culture@univ-mayotte.fr. Présentation du pass vaccinal obligatoire pour l’ensemble des invités (étudiants, personnels et externes).
Aide sociale à l’enfance : une convention signée entre la CSSM et le conseil départemental
Ce mardi 1er février 2022, la caisse de sécurité sociale de Mayotte et le conseil départemental ont signé une convention de partenariat au centre Kinga, en présence notamment du président, Ben Issa Ousseni, du 7ème vice-président chargé de l’action sociale, solidarité et santé, Madi Moussa Velou, de la 2ème vice-présidente, Tahamida Ibrahim, de la conseillère départementale, Echati Issa, et de la directrice générale de la CSSM, Ymane Alihamidi-Chanfi.
L’objectif ? Établir une relation privilégiée entre la CSSM et le Département au profit des bénéficiaires de l’aide sociale à l’enfance (ASE), dans un souci commun de lutte contre les exclusions et pour garantir les droits à l’assurance maladie et l’accès aux soins des populations vulnérables. Elle s’inscrit dans le cadre de la simplification des démarches et de l’accès à l’information et définit les modalités de la collaboration entre la deux institutions pour faciliter l’instruction et le suivi des dossiers des personnes relevant de l’ASE.
À cette occasion, le président a souhaité adresser ses « plus vifs remerciements pour cette collaboration et ce partenariat, qui va pouvoir permettre ainsi de renforcer l’accès aux droits des mineurs et jeunes majeurs protégés dont nous avons la charge ». Il a ajouté que « l’accès aux droits à Mayotte reste, à certains égards, encore une vraie problématique sur le territoire » mais que « la présente convention va résolument faciliter les choses notamment à travers la procédure d’urgence qui pourra résoudre des situations factuelles auxquelles nous sommes parfois confrontées ».
À l’heure actuelle, on compte environ 430 dossiers d’enfants affiliés à l’ASE, et plus d’un millier de jeunes placés en familles d’accueil qui vont potentiellement pouvoir être affiliés. Le vice-président a pour sa part indiqué que « derrière ces affiliations, il y a tous les dispositifs qui se déclenchent : les prestations sociales, les aides aux enfants en situation de handicap ».
La mairie de Tsingoni priée de scolariser tous les enfants de la commune
Le tribunal administratif de Mamoudzou a donné raison aux familles soutenues par le groupe d’information et de soutien des immigrés, la ligue des droits de l’homme ainsi que la fédération des associations de solidarité avec tous les immigrés. Ainsi, le juge a ordonné au maire de Tsingoni à scolariser les enfants dans une école maternelle.
En raison de places suffisantes, une solution de scolarisation a été proposée sous la forme d’un accueil des enfants, dans le cadre du dispositif « classe itinérante » mis en place sur le site de la maison des jeunes et de la culture de Tsingoni.
La mairie a pris acte de cette décision et a déclaré faire appel auprès du conseil d’État. Mercredi matin, le directeur général des services a rencontré l’avocat de la commune Maître Asskani Moussa pour établir une stratégie de défense. Par ailleurs la municipalité a informé qu’elle allait porter plainte contre les administrés qui délivrent des fausses attestations d’hébergement.
Un homme tué à l’arme blanche à Cavani
Devant le siège de la Somapresse, rue Salamani à Cavani, un homme de 45 ans est décédé après avoir été attaqué par une bande de jeunes. Les motifs du meutre survenu lundi soir, vers 19h30, sont flous, tout comme l’identité des adolescents présents.
Résident à M’tsapéré, Maoulida Boinaidi a perdu la vie lundi soir vers 19h30 à Cavani. Alors qu’il quittait l’un de ses terrains situé rue Salamani, un groupe s’en est pris à lui devant la société mahoraise de presse. Les raisons de ce drame restent pour le moment toujours méconnues. Cela pourrait être une conséquence des affrontements entre M’Tsapéré et Doujani qui se sont étendus jusqu’à Cavani. Selon plusieurs riverains, des adolescents âgés d’une quinzaine d’années étaient particulièrement nerveux depuis vendredi soir. Le meurtre pourrait aussi être lié au chantier de la défunte victime, régulièrement squatté par des individus.
Habitués à fumer ou à écouter de la musique en début de soirée sur le perron de la Somapresse, plusieurs semblaient particulièrement excités cette nuit-là. « J’en ai entendu un dire : « coupe-coupe ou couteau, je n’hésiterais pas » », raconte un témoin, qui souhaite rester anonyme. En tout cas, c’est en descendant la rue en question que l’homme de 45 ans a été attaqué et a reçu plusieurs coups à la tête de la part d’un ou plusieurs agresseurs. L’autopsie devra déterminer de quelle arme blanche il s’agit. Appelés rapidement sur les lieux, les secours n’ont rien pu faire pour le réanimer. Maoulida Boinaidi est décédé sur place.
Des témoins qui vivent dans la peur
Mardi matin, les habitants admettaient vivre dans la peur. Car si certains jeunes ne leur sont pas inconnus, il leur est difficile de donner des noms aux policiers. « Ma fille de 8 ans est venue me dire qu’un homme s’est fait agresser. Imaginez la nuit qu’elle a passée », déplore Ahjmad, un habitant d’une rue adjacente. Comme d’autres, il regrette que les forces de l’ordre n’aient toujours pas appréhendé de suspect, mais concède qu’il a peur « des représailles » sur sa famille. « Je suis rentrée du travail et j’ai vu le corps par terre », témoigne Linda*, une autre voisine. Si elle voit régulièrement des jeunes traîner le soir devant le siège du journal, elle se défend de connaître leurs identités. Pour l’heure, elle s’inquiète surtout pour elle et sa fille de cinq ans. « Elle dit tout le temps : délinquant, délinquant depuis [lundi] soir », fait remarquer la mère de famille. « Ils sont allés trop loin cette fois-ci », poursuit-elle. Malgré des noms ou des photos glanés ici et là, aucune interpellation n’a pu être effectuée le lendemain selon des sources policières. Vers midi, la police judiciaire s’est rendue sur les lieux pour relever les empreintes.
* le prénom a été modifié pour des raisons de sécurité
Un barrage monté à M’Tsapéré
Village de résidence de Maoulida Boinaidi, M’Tsapéré affichait une banderole de colère, mardi après-midi, sur la route nationale. Le message « Rilemewa Ouwoulawa » (« Nous en avons marre d’être tué ») était ainsi mis en évidence au milieu de la voie, au niveau de Séna. En-dessous, deux voitures et un scooter complétaient le barrage. « Tout le monde ici est choqué », se désolait Dani*, un habitant de cette localité qui « a toujours été comme ça ». Exaspéré « qu’on tue pour des bêtises », il est venu discuter avec sa communauté, après avoir appris le matin-même ce qu’il s’était passé. Autour de lui, les anciens craignaient, ou parfois souhaitaient, que ce crime entraîne des représailles entre quartiers.
* le prénom a été modifié
Un monticule de 21.000 nouveaux bacs à ordures disséminé par le Sidevam 976
Depuis quelques semaines, le syndicat intercommunal d’élimination et de valorisation des déchets de Mayotte (Sidevam 976) déploie plus de 6.000 nouveaux bacs poubelles individuels et collectifs sur l’ensemble du territoire. Près de 15.000 autres doivent rejoindre le 101ème département dans un avenir proche. Un objectif fixé en 2020 par les bureaux d’études Scorval et Ecobox à la suite d’un état des lieux de la collecte des déchets ménagers et assimilés.
Ce mardi matin, alors que Saïd se réveille au pied du manguier qui fait face à sa maison, une drôle d’espèce à pousser… Fini les deux bennes trouées et débordant de détritus, place à une grande poubelle de 240 litres flambant neuve ! Un moyen d’éviter que les déchets terminent leur course dans le lagon ? C’est ce qu’espère en tout cas le président du Sidevam 976, Houssamoudine Abdallah. “Nous avons réfléchi en partenariat avec les communes et les intercommunalités afin de répartir efficacement de nouveaux bacs sur l’île”, prévient le maire de Sada. Détériorée par le temps, brûlée, insuffisante et ou tout simplement inexistante, il était urgent de donner une cure de jouvence à la flotte. Au total, le Sidevam 976 compte acquérir pas moins de 21.000 bacs. Et ainsi répondre efficacement à la prolifération des déchets et leur gestion, sur une île où la démographie est en constante expansion.
Des points de collecte et de nouveaux véhicules
À Sada, le service en charge de la propreté urbaine se réjouit déjà de ces nouvelles dotations. “À l’heure actuelle, nous avons reçu 80 bacs. Au quotidien, nous accompagnons le Sidevam et nous collectons les déchets là où ses employés ne peuvent pas passer”, explique Maheme, le chef de ce service au sein de la municipalité du centre-ouest. Présents sur le terrain du lundi au vendredi, la vingtaine d’employés municipaux ramassent, nettoient et vident les corbeilles disposées dans les rues. Un travail non négligeable, mais qui reste encore insuffisant pour certains habitants. “Les camions poubelles passent le lundi, le mercredi et le vendredi, mais dès qu’ils sont en panne les déchets s’accumulent”, commente Asma, une habitante de la ville en question.
Une problématique dont les équipes du syndicat intercommunal d’élimination et de valorisation des déchets de Mayotte sont bien conscientes et qu’elles espèrent régler dans les mois à venir. “Depuis 2020, nous travaillons à notre structuration. Aujourd’hui, de nombreux projets arrivent à maturité et seront bientôt déployés”, affirme Houssamoudine Abdallah. Après le déploiement des bacs poubelles, le Sidevam 976 prévoit l’aménagement de points de collecte pour optimiser le ramassage des ordures ménagères, mais aussi l’acquisition de véhicules qui devraient rejoindre ceux déjà en service d’ici fin 2023.
Entre 5 et 10 tonnes supplémentaires par secteur
Si pour certains, l’achat de nouveaux bacs à ordures n’est qu’une goutte d’eau dans un océan de détritus, à en croire le Sidevam 976, les effets se font déjà ressentir. “Au mois de janvier 2022, nous avons constaté une augmentation du nombre de déchets collectés. Entre cinq à dix tonnes supplémentaires par secteur”, se félicite Houssamoudine Abdallah. Un motif d’espoir donc pour le syndicat qui a de nombreux projets pour l’année à venir avec notamment des travaux de médiation et de sensibilisation. De plus, la consigne pourrait bien faire son grand retour dans les épiceries mahoraises. L’objectif ? Responsabiliser la population. Une feuille de route bien chargée et un long chemin à parcourir vers une Mayotte plus propre…
Loi Mayotte : Pour ou contre, le député Kamardine suggère d’en demander l’avis aux Mahorais
En réponse à l’avis défavorable émis par le conseil départemental le 13 janvier dernier concernant le projet de loi Mayotte, le député Mansour Kamardine propose l’organisation dans le mois d’un référendum. Une suggestion passée sous silence par le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, qui préfère dénoncer une instrumentalisation politicienne et réaffirmer la volonté de l’État de ne pas abandonner le processus. L’un comme l’autre campe sur ses positions.
Quoi qu’on en dise, quoi qu’on en pense, le projet de loi Mayotte fait couler beaucoup d’encre ! Nouvel exemple ce mardi 1er février avec l’intervention du député LR Mansour Kamardine au Palais Bourbon. Dans son allocution, le parlementaire défend l’avis défavorable émis à l’unanimité par le conseil départemental, le 13 janvier dernier. Une décision prise après avoir consulté l’ensemble des maires de l’île aux parfums et des représentants de la société civile puisque « les propositions des Mahorais ne sont pas prises en compte ».
Une erreur selon le ministre de l’Outre-mer, Sébastien Lecornu. « Un vote avec des réserves, ce qui aurait été possible, permettait de dire que ce texte n’était pas suffisant, mais la discussion parlementaire à l’Assemblée et au Sénat aurait permis de l’enrichir. Votre droit d’amendement sert à cela. » Or, pour le membre du gouvernement, la prise de position de la collectivité « a bloqué [un] projet de loi que tout le monde attendait et que le président de la République m’avait permis de mettre sur la table » à l’occasion des dix ans de la départementalisation, le 31 mars 2021.
Manque de considération
Malgré la participation de plus de 1.600 personnes autour des ateliers thématiques animés par le préfet de l’époque, Jean-François Colombet, et la remontée de plus de 680 propositions le 1er mai de la même année, le compte n’y est pas aux yeux des Mahorais. « La question est celle unanimement exprimée et qui demande que l’Etat, après 40 années durant lesquelles il a décidé à notre place, accepte enfin de nous écouter ! C’est pour cela que je regrette très sincèrement la posture que vous affichez et selon laquelle « ce projet est à prendre ou à laisser ! Il n’y aura pas de discussions tant que vous ne vous agenouillerez pas » », déplore Mansour Kamardine, après avoir évoqué l’interview donnée par son interlocuteur à la presse locale le matin-même dans laquelle il critique ceux qui font perdre du temps par des calculs politiciens.
Ordonnances et décrets
Dans ces conditions, que peut-on attendre pour la suite ? Le successeur d’Annick Girardin compte avancer sur le registre réglementaire. « Tout ce que nous pouvons faire par voie d’ordonnances et de décrets, nous allons le faire. Ce n’est pas parce que vous êtes candidat à l’élection législative que l’on doit ralentir l’ambition du gouvernement pour Mayotte. » Sur les questions régaliennes, telles que les luttes contre l’immigration clandestine et la délinquance, Sébastien Lecornu annonce que « des dispositions vont être reprises par Gérald Darmanin, dans le cadre de la loi d’orientation pour le ministère de l’Intérieur ».
Concernant l’avenir du projet de loi, le ministre des Outre-mer assure que ce dernier est tout sauf « stoppé », comme l’affirme Mansour Kamardine, et renouvelle sa volonté d’arrêter « de perdre du temps » avec des perturbations politiciennes dans le calendrier électoral à venir. « Quand j’entends une proche de Madame Le Pen dire sur les ondes ce [mardi] matin que c’est une bonne chose qu’[il] soit mort parce qu’il n’y avait rien dedans, pardon mais ce cynisme on en crève ! » Décidément, l’échange de quelques minutes entre les deux hommes politiques aura plutôt viré au dialogue de sourds qu’à la réconciliation. Preuve en est : la suggestion du parlementaire d’envisager l’organisation dans le mois d’un référendum local des électeurs pour donner leur avis sur ce projet de loi – et ainsi s’affranchir des logiques politiciennes – n’a pas trouvé d’écho…
Pour Ben Issa Ousseni, ce n’est pas au Département de porter l’abandon de ce texte
À Mayotte, le député (et aussi conseiller départemental) Mansour Kamardine n’est pas le seul à défendre l’avis défavorable émis par le Département le 13 janvier dernier. Le président de la collectivité, Ben Issa Ousseni, évoque « avoir tout de suite indiqué que son téléphone et son téléphone étaient ouverts si le gouvernement souhaitait revoir sa copie sur la base d’une rediscussion » et précise attendre « toujours un signe qui n’est jamais venu ».
L’élu du canton de Tsingoni ajoute avoir « transmis en annexe à la délibération un tableau qui énumère clairement ce qui devrait y figurer ». Une note visiblement restée lettre morte… « Tout est sur la table pour qui se serait donné la peine de lire la contribution de mai 2021 dans laquelle figurait la position du conseil départemental. » Face à cette absence de dialogue aux yeux de Ben Issa Ousseni, le président réfute d’entendre dire que « nous sommes responsables de l’abandon d’un texte qui méritait mieux ». Ambiance.
AS Jumeaux : « Nous avons su soigner les détails »
Pour sa première année à la tête de l’AS Jumeaux M’Zouazia, Kami Alonzo a vécu une saison folle. Déjà tenant du titre de la Coupe de Mayotte, son club a remporté le championnat de Régionale 1 et a atteint les 16ème de finale de la Coupe de France. La meilleure performance pour un club mahorais jusqu’alors.
Flash Infos : Quel est votre sentiment après cette saison exceptionnelle ?
Kami Alonzo : Il y a de la satisfaction bien sûr et le sentiment du devoir accompli. Dans ce genre d’équipe, il faut garder le groupe toujours éveillé. Nous avons des amateurs, donc ce n’est pas toujours facile de garder les joueurs sous pression toute la saison. Dans une entreprise, tu es payé pour ça. Là, nous sommes des bénévoles, nous avons la chance d’avoir eu les joueurs à disposition jusqu’au bout.
FI : Qu’est-ce qui explique le succès de l’équipe cette année ?
K.A. : Il y a beaucoup de paramètres. Aux Jumeaux, nous avons toujours des bonnes équipes. Nous gagnons des coupes, nous pouvons finir deuxième. Cette année, nous voulions tout gagner. C’est une affaire de détails et nous avons su les soigner. Nous avons une équipe avec quatre ou cinq cadres qui sont là depuis des années. Nous avons essayé de nous renforcer avec deux ou trois joueurs supplémentaires. Nous avons également beaucoup échangé avec les joueurs. Nous voulions avoir leur ressenti, savoir ce qui leur manquait.

FI : Que souhaitez-vous gagner de plus ?
K.A. : Les seizièmes de finale de Coupe de France (rires) [les Jumeaux se sont inclinés à ce stade de la compétition contre les Girondins de Bordeaux, ndlr.]. Chaque année, nous remettons tout en jeu. C’est le principe du sport. Une fois que c’est fini, il faut passer à la prochaine saison.
FI : Quels souvenirs marquants gardez-vous de cette saison ?
K.A. : Je pense à notre victoire (1-0) contre M’Tsapéré à Cavani, le 1er janvier. C’était notre cadeau du Nouvel An. Évidemment, il y a la Coupe de France et les souvenirs de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), où nous avons passé deux semaines. Même si la large défaite a gâché un peu la fête, Bordeaux est un magnifique souvenir. Nous avons eu l’impression de rallumer une flamme sociale parmi les Mahorais qui était perdue. Nous nous sommes même dit que c’était quelque chose qui nous dépassait.
FI : Concernant l’effectif, est-ce difficile de garder ses joueurs ?
K.A. : En 2022, nous nous attendons à ce que soit plus compliqué. La concurrence est de plus en plus dure. En plus dans le sud, nous sommes cinq équipes à jouer au même niveau. Nous essayons parfois de reprendre des joueurs revenus de métropole. Ce sera le cas pour la saison prochaine avec le retour d’un de nos anciens bons éléments, « Anraki ». Tout le monde est content qu’il soit rentré. Pour les jeunes joueurs, cela dépend de leurs études. Nous en avons un qui est parti en août pour commencer l’année scolaire en métropole par exemple.

FI : Comment sont vos finances après deux saisons avec le coronavirus ?
K.A. : Mal… À part le Football Club de M’tsapéré, nous sommes tous dans le même cas de figure. Nos charges courantes n’ont fait qu’augmenter à un rythme exceptionnel. Il faut à peu près 30.000 euros de charges annuelles, sans compter les frais d’arbitrage ou les primes de match. À l’inverse, le champion de Mayotte reçoit 500 euros pour le titre… Nous dépendons donc beaucoup des sponsors et du mécénat. C’est la raison pour laquelle c’est plus facile pour M’Tsapéré, en étant sur Mamoudzou, la plus grosse ville.
FI : Est-ce que vous voyez une évolution dans le football mahorais ?
K.A. : Il y a plus une régression qu’autre chose. Je trouve qu’il était plus fort dans les années 2000. Il y avait beaucoup de boulot qui était fait par rapport à la formation.
FI : Justement, un pôle espoirs va voir le jour à Cavani. Y êtes-vous associé ?
K.A. : Non ! Je trouve que nous voulons copier ce qui se fait à La Réunion et en métropole. Tu ne peux pas faire un pôle espoirs sans concertation avec les clubs. La base de tout, ce sont les clubs qui sont formateurs. Nous avons davantage besoin de projets et d’éducateurs.
Retour à la case prison pour une bouteille de rhum
Un jeune homme de 22 ans a été condamné à douze mois de prison, seulement un mois après l’avoir quitté. Le 12 janvier 2022, il a volé une bouteille de rhum au magasin Snie de Kawéni, accompagné d’un mineur. Un vigile l’a alors repéré, a attrapé la bouteille et a fermé le rideau afin de l’empêcher de sortir. Pour s’échapper, le jeune homme a sorti un couteau et menacé le vigile. « J’ai pris la bouteille et je suis parti », a-t-il raconté, ce lundi, au tribunal correctionnel de Mamoudzou, dans le cadre d’une comparution immédiate. Déjà condamné pour des vols et des violences en réunion, il vient de plus de sortir de prison dans l’attente d’un procès pour un homicide datant de 2015 alors qu’il était mineur. Le tribunal a donc estimé qu’il devait être condamné à douze mois de plus et à une interdiction de porter une arme pendant cinq ans.
Un week-end de violences à M’Tsapere et Doujani
La police a dû intervenir à de nombreuses reprises ce week-end sur le territoire de Mamoudzou. En cause, des affrontements entre des jeunes de M’Tsapéré et le village voisin de Doujani. Ceux-ci ont débuté dès le samedi après-midi et se sont poursuivis dans la soirée et dimanche après-midi. Au milieu de cette rivalité, les policiers ont également été la cible de jets de pierre, tout comme les pompiers.
Si les groupes ont eu maille à partir dans leurs villages respectifs, le conflit s’est parfois déplacé sur les villages voisins. Ainsi, Passamaïnty, Tsoundzou et Cavani ont été témoins de ces violences. De sources policières, trois mineurs ont été interpellés au cours du week-end, l’un samedi et deux autres dimanche. Pendant l’un des callaissages, l’un des fonctionnaires de police a été blessé légèrement à la main.
Particuliers employeurs de la CSSM : régularisation en cours de quelques comptes
Dans le cadre de sa mission de service public, la caisse de sécurité sociale de Mayotte assure le recouvrement de l’ensemble des cotisations des particuliers employeurs. Chaque employeur, qui emploie un personnel de maison, doit réaliser tous les trimestres une déclaration sociale en indiquant le nombre d’heures de travail et le taux horaire net.
À réception, la CSSM adresse un appel à cotisations. En l’absence de déclarations et/ou paiement des cotisations par l’employeur, elle doit procéder au recouvrement des cotisations.
La CSSM a été très récemment alertée sur la situation de certains particuliers employeurs qui contestaient les appels à cotisations adressés. L’organisme a réagi immédiatement par une analyse de l’ensemble du fichier. Celle-ci a permis d’identifier deux atypies majeures : pour la très grande majorité, l’absence de déclaration sociale a conduit à des taxations d’office conformément à la règlementation en vigueur ; dans une moindre mesure, un nombre très limité d’erreurs de saisie des déclarations est imputable à la CSSM, ce qui a entraîné des appels à cotisations inappropriées.
Le premier engagement concerne la situation des taxations d’office : la CSSM invite les cotisants concernés à produire leurs déclarations de cotisations afin de pouvoir leur garantir le juste paiement et valoriser les droits sociaux de chaque employé de maison. Pour un traitement rapide, l’envoi doit se faire prioritairement par mail à relationentreprises-ODS@css-mayotte.fr.
Pour rappel, les déclarations nominatives sociales (DNS) sont à adresser chaque trimestre, au plus tard le 30 du mois suivant. À réception des documents, les régularisations seront mises en œuvre par la CSSM, avec notamment un nouvel avis d’échéance.
Le second engagement porte sur les erreurs de saisie imputables à la CSSM. Depuis ce lundi 31 janvier 2022, chaque cotisant va être individuellement contacté par la CSSM pour expliquer et permettre la régularisation de sa situation.