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Tournée de sensibilisation sur les cancers

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L’association mahoraise de lutte contre le cancer organise en partenariat avec le réseau de dépistage organisé des cancers une tournée de sensibilisation. À cette occasion, la caravane se rend à Tsoundzou 1 le mercredi 16 mars, à Nyambadao le jeudi 17 mars, à Dembéni le mardi 22 mars, à Bandraboua le mercredi 23 mars, à Kawéni le jeudi 24 mars, à Vahibé le samedi 26 mars et à Dzoumogné le lundi 28 mars. Le déroulement des journées est prévu comme suit : sensibilisation sur les cancers de 13h à 14h, dépistage gratuit de 13h à 15h et fitness géant de 15h à 16h (excepté à Vahibé qui donne rendez-vous de 9h à 12h).

Roukia Aboudou, nouvelle miss coco communale de Mamoudzou

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Vendredi dernier, le centre communal d’action sociale de Mamoudzou a organisé en partenariat avec les différentes associations villageoise l’élection miss coco communal. Placée sous le signe de « Zamantalouha », cette élection a permis la validation des huit candidates âgées de 49 à 82 ans. Une action qui permet de mettre en lumière les séniors et de resserrer le lien social. Au terme de la soirée, c’est Roukia Aboudou, âgée de 63 ans et habitante de Doujani, qui a remporté le titre. Elle représentera la commune de la ville chef-lieu lors de l’élection miss coco départementale en octobre 2022.

Un échange européen d’acteurs Jeunesse

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Mlézi Maoré, en partenariat avec l’agence nationale Erasmus+ et l’association Youthpeace Ambassador Network, organiste un échange européen d’acteurs Jeunesse à Mayotte du 21 au 25 mars à la base de loisirs de M’Tsangabeach. Le projet vise à renforcer les compétences de 35 intervenants socio-éducatifs et à partager une expérience professionnelle enrichissante pour les participants venus des quatre coins de l’Europe.

Au programme : ateliers collectifs animés par des formateurs expérimentés, renforcement des compétences de communication, de connaissance des droits humains et de la résolution de conflit par des méthodes participatives, promotion de la diversité et de l’ouverture interculturelle, séminaire avec hébergement gratuit.

Un service civique agressé au collège de Doujani

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Peu avant 13h, un jeune homme de 19 ans a été agressé au collège de Doujani ce mardi 15 mars. Originaire de M’Tsapéré, celui-ci se trouvait dans un taxi et devait se rendre à la MJC de Tsoundzou où il est en service civique. Les individus l’ont agressé à coups de pierre et avec un tournevis, lui occasionnant des blessures à la tête et au genou gauche. Pour se mettre à l’abri, le taxi a pris la fuite jusqu’à la route nationale à Passamaïnty. C’est là que le jeune homme a pu être pris en charge par les pompiers.

L’intercommunalité de Petite-Terre renonce à une préemption litigieuse

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L'arrêté faisant polémique annulé, le tribunal administratif n'a plus qu'à prononcer un non-lieu.

La communauté de communes de Petite-Terre n’a pas eu à se défendre longtemps devant le tribunal administratif de Mamoudzou, ce mardi. Saisi par un couple d’acquéreurs d’un terrain limitrophe de celui du président de la collectivité, Saïd Omar Oili, le tribunal devait initialement trancher sur la légalité d’un droit de préemption datant du 9 décembre 2021. “Sans la certitude” d’être dans les clous, la communauté de communes a préféré annuler son arrêté.

Il ne reste qu’à fixer le montant des frais d’avocats. Ce mardi, l’audience du tribunal administratif n’aura duré qu’une demi-heure. La raison ? Le non-lieu décidé après la décision de la communauté de commune de Petite-Terre de revenir sur son arrêté du 9 décembre 2021. Celui-ci, pris par le président Saïd Omar Oili, avait pour but de préempter un terrain sur la commune de Dzaoudzi-Labattoir. Le problème est que celui-ci est voisin de la propriété du président de la collectivité. Les acquéreurs ont alors vu dans cette manœuvre le moyen “d’écarter tout bonnement les futurs propriétaires voisins indésirables”.

Ce mardi, alors qu’elle ne l’avait jamais fait jusque-là, l’intercommunalité souhaite apporter des réponses quant à l’objectif de cette préemption. “Dans le cadre de l’Anru (Agence nationale pour la rénovation urbaine), la collectivité avait convenu d’y installer un village relais. Il aurait permis le relogement sur cette parcelle de personnes liées aux décasages”, avance l’employé chargé de défendre la communauté de communes de Petite-Terre.

“Saïd Omar est quelqu’un de redouté ici” 

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L’arrêté faisant polémique annulé, le tribunal administratif n’a plus qu’à prononcer un non-lieu.

Des soucis de forme sont à l’origine de ce revirement intervenu la semaine du procès. “Nous n’avons pas la certitude que le notaire a bien reçu la demande de visite”, répond l’employé au juge des référés, en visioconférence depuis La Réunion. En effet, avant que la collectivité ne prenne ce type de décisions, elle devait s’informer du projet en cours sur le terrain. La communauté de communes avance qu’un mail a bien été envoyé au notaire en charge de la vente, mais qu’il n’y a pas eu de retour. “Des choses mensongères”, réplique l’avocat du barreau de Marseille, maître Delamour Maba Dali, qui défend le couple d’acquéreurs. Dans tous les cas, le résultat est le même : l’arrêté est annulé et le non-lieu doit être prononcé. “Pourquoi nous ne sommes pas prévenus avant ? Ça nous aurait évité de mettre en place une audience”, fait observer le juge des référés, un brin excédé.

Alors que la communauté de communes justifie l’absence de pièces à cause de problèmes avec Télérecours (la plateforme du ministère de la Justice), le juge en visioconférence depuis La Réunion, lui répond : “Le Télérecours marche à Mayotte. C’est assez surprenant que cela ne marche pas chez vous.” Ce non-lieu met fin surtout aux accusations de la part des acheteurs de “prise illégale d’intérêts” à l’attention de Saïd Omar Oili. Leur avocat l’a laissé entendre plusieurs fois. “Président de la communauté de communes de Petite-Terre et ancien président du conseil départemental, Saïd Omar est quelqu’un de redouté ici”, fait-il remarquer. Il raconte également, mais sans en apporter la preuve, que des pressions ont été exercées sur le notaire, ainsi que sur le banquier pour ne pas accorder de prêt au couple. Des accusations que la partie adverse n’aura pas besoin de contrer en raison du non-lieu. Demandant 5.000 euros pour couvrir les frais d’avocat, les acquéreurs auront sans doute une partie de cette somme confirme le juge des référés. Sa décision devrait intervenir dans les jours à venir.

Handicap : Employer des travailleurs handicapés dans la fonction publique, une obligation depuis le 1er janvier

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L’obligation d’emploi des travailleurs handicapés pour les employeurs publics de Mayotte n’est effective que depuis le début de l’année 2022. Une nouvelle sensibilisation était ainsi proposée par Laure Ben Moussi, la directrice territoriale du Fonds pour l’insertion des personnes handicapées dans la fonction publique (FIPHFP) ce mardi 15 mars dans l’amphithéâtre du collège de Kwalé auprès de plusieurs cadres de collectivités.

« Quel est le point commun entre Marilyn Monroe, Albert Einstein et Molière ? » Dans l’auditoire réuni ce mardi 15 mars au sein de l’amphithéâtre du collège de Kwalé, les spéculations vont bon train ! Réponse : le bégaiement. Stupeur dans la salle. « Vous voyez, même avec un trouble du langage, nous pouvons être en haut de l’affiche », affirme Laure Ben Moussi, la directrice territoriale du Fonds pour l’insertion des personnes handicapées dans la fonction publique.

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Si l’obligation d’emploi des travailleurs handicapés a débuté dans le secteur privé en 2008 sur l’île aux parfums, ce n’était pas encore le cas dans le public pour des raisons réglementaires… De l’histoire ancienne depuis le 1er janvier 2022. Plus de quinze ans après la promulgation de loi du 3 mai 2006 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées.

Moins de 1% pour l’administration territoriale de l’État

Sans surprise, le chemin à parcourir pour rentrer dans les clous est encore long puisque toute fonction publique – hospitalière, étatique ou territoriale – ayant au minimum 20 salariés à temps plein doit recenser 6% de travailleurs handicapés ou assimilés dans ses rangs… En cas de non-respect de ce quota, les employeurs publics se soumettent à une « amende » reversée au FIPHFP, qui finance des aides destinées à favoriser l’insertion. C’est le cas par exemple de l’administration territoriale de l’État qui ne compte que dix agents dans toutes ses structures présentes dans le 101ème département, ce qui représente moins de 1%. « Nous avons un effort à fournir », admet Thierry Suquet, le préfet, qui vante le double défi de l’inclusion et de l’enrichissement pour les organisations. « Le handicap est le reflet de notre société. »

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Pour remédier à ce faible pourcentage, le délégué du gouvernement place tous ses espoirs sur la référente travailleur handicapé. Sa mission ? Sensibiliser les agents sur l’intérêt de déclarer un handicap. « Le diabète, une main invalide ou un mal de dos en sont un… Beaucoup de tabous et de stéréotypes sont véhiculés », précise Laure Ben Moussi, comme pour dédiaboliser la perte d’autonomie, qui arrive bien souvent sous l’effet de l’âge ou à la suite d’une maladie non professionnelle. « Cela nécessite une adaptation et une certaine agilité, mais nous avons un devoir d’exemplarité à avoir et un message d’espoir à transmettre », poursuit Thierry Suquet.

Des restrictions médicales pour 180 agents du CHM

Même son de cloche du côté du centre hospitalier de Mayotte, l’un des plus gros pourvoyeurs de la fonction publique, au même titre que le Département, avec 3.150 agents. Avec une augmentation annuelle des effectifs de l’ordre de 5% et environ 40% de contractuels en poste, la tâche ne s’annonce pas simple. « Le turnover implique 800 nouvelles arrivées chaque année », indique Matthieu Guyot, le directeur adjoint en charge des ressources humaines, qui comptabilise 180 personnes avec des restrictions médicales, dont 50-60 sont porteuses d’un handicap.

Et justement, le CHM a des idées derrière la tête. Il souhaite les reclasser et les faire intégrer l’une des huit futures équipes d’interprètes professionnels. « La traduction pose souvent des soucis dans la qualité des soins… Cela résoudrait les problèmes de la communication auxquels nous pouvons être confrontés », avoue Matthieu Guyot. À long terme, l’établissement vise la formation de 80 traducteurs. « Cette obligation nous oblige à nous structurer. Nous devons faire preuve de ténacité et de créativité », confie le DRH. Avec ce projet en cours de définition, un nouvel avenir se prépare pour ces agents en situation de handicap.

Les arrière-mangroves : le nouveau mini-guide des Naturalistes

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Après avoir longuement étudié et incité à la protection des mangroves, les Naturalistes de Mayotte s’intéressent désormais de près aux arrière-mangroves, tout aussi importantes pour l’écosystème de l’île. L’association vient de leur consacrer son nouveau mini-guide, financé par le ministère de l’écologie via la direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement. Une brochure qui dévoile les spécificités et l’utilité de ces zones souvent méconnues.

« Ce nouveau mini-guide vient prolonger celui que nous avions consacré aux palétuviers des mangroves », déclare Michel Charpentier, le président des Naturalistes de Mayotte, à l’occasion de la présentation réalisée ce mardi en compagnie de Jérôme Josserand, le directeur adjoint de la direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement. Cette brochure de quelques pages se veut simple, mais efficace. Elle décrit l’essentiel des espèces végétales présentes dans les arrière-mangroves, une zone souvent négligée, mais ô combien essentielle. Comme son nom l’indique, une arrière-mangrove est un espace de marais maritime qui fait la transition entre la mangrove proprement dite et la terre ferme. En cas de houle cyclonique, elle est susceptible d’absorber l’énergie et d’éviter l’inondation des villages alentours. D’où l’importance de la protéger.

Une végétation spécifique à la zone

Du fait de leur salinité moindre que celle des mangroves, ces zones développent une végétation plus diversifiée. « Les arrière-mangroves contiennent certaines espèces qui poussent partout en bord de mer comme l’hibiscus ou le bois de rose, mais également plusieurs espèces spécifiques », explique Michel Charpentier. « L’Erythrine et l’Heritiera, qui supportent assez bien les sols gorgés périodiquement d’eau saumâtre ou salée, constituent de vraies forêts au sein de l’arrière-mangrove », précise-t-il. Ces zones contiennent entre autres des espèces non arborées comme la fougère dorée, qui se développe dans toutes les zones humides.

Tout comme les mangroves, les arrière-mangroves sont menacées par les activités humaines. Situées dans le domaine public des pas géométriques, elles ont beaucoup reculé à une époque à cause des travaux d’aménagement et d’équipement effectués pour moderniser l’île. Actuellement, elles le sont davantage par les appropriations illégales. « Beaucoup d’habitants occupent les arrière-mangroves pour y faire pousser du songe, une espèce qui s’y acclimate bien », confie le président des Naturalistes. L’élevage et l’urbanisme sauvage se révèlent être des menaces pour les espèces végétales qui y vivent.

Les arrière-mangroves : un rempart contre les inondations

Les arrière-mangroves ont une fonction écologique primordiale dans la mesure où elles constituent une zone d’expansion naturelle. Séparées des mangroves par un cordon de terre et de sable, elles sont susceptibles d’absorber de l’énergie en cas de phénomène violent. Étant moins fragiles que les mangroves, leur efficacité contre l’érosion de trait de côte est plus élevée. À Mayotte, il y a environ 250 hectares d’arrière-mangroves pour 750 hectares de mangroves. « Certaines mangroves n’ont pas d’arrière-mangrove et se terminent par une simple falaise », indique Michel charpentier. « On sait toutefois que ces zones ont nettement reculé, même s’il est difficile d’en mesurer l’ampleur. » Ce n’est en effet que relativement récemment que les scientifiques s’y sont intéressés. « Certes, ces zones ne sont essentielles pour l’Homme qu’en cas de phénomènes violents tel que la houle cyclonique ou les inondations, mais il est fondamental de s’en préoccuper dès maintenant sinon on le regrettera à l’horizon 2100 », ajoute encore Michel Charpentier.

L’État l’a bien compris, d’où l’implication de la DEAL dans la publication de ce mini-guide. Depuis 2018, elle pilote une stratégie de création des aires protégées en collaboration avec l’union internationale pour la conservation de la nature. Grâce à cette dernière, les zones protégées du département sont passées de 20.8% à 29.6% et les zones fortement protégées de 1.97% à 9.96%, essentiellement grâce au décret de création de la réserve naturelle des forêts. Les arrière-mangroves devraient bientôt passer en zone de protection forte. « L’enjeu à Mayotte est de trouver un bon système de gestion de ces zones qui implique la population locale », déclare Jérôme Josserand. Un réseau de surveillance lié à la police de l’environnement est en cours de mise en place. « Ce n’est pas simple à mettre en œuvre sur l’île, mais il y a une bonne dynamique sur le sujet entre l’État et le procureur notamment, ce qui est déjà un point positif », se félicite le directeur adjoint de la DEAL.

Le mini-guide sur les arrière-mangrove sera bientôt distribué dans les établissements scolaires et dans les milieux associatifs afin que davantage de personnes soient sensibilisées à l’importance de ces zones.

L’association Nayma fête le retour de ses élèves en alternance

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En novembre dernier, l’association Nayma et ses partenaires lançaient deux filières inédites à Mayotte de BTS en alternance. L’un en comptabilité et gestion, l’autre en prestations sanitaires et sociales. Après quatre mois de formation sur les bancs du campus Akor Alternance à Paris, les 28 jeunes mahorais retrouvent leur île pour poursuivre leur cursus en entreprise.

Rassemblés à la MJC de Sada, Ahamadi Hafardine, Djay Benyzak et leurs camarades fêtent leur retour sur l’île aux parfums et le début de leur nouvelle aventure professionnelle. Arrivés sur le territoire le 12 mars, les étudiants étaient déjà à pied d’œuvre deux jours plus tard dans leurs entreprises. Un “rendez-vous avec leur avenir”, comme le décrit la présidente de l’association Nayma, Hidahya Mahafidhou, et une chance que les élèves ne comptent pas laisser passer.

Entre métropole et Mayotte

“Dès que nous avons vu l’offre de formation sur Facebook, nous avons directement postulé”, rembobinent les étudiants très enthousiastes. Il faut dire que la proposition est alléchante. Payés pendant leurs deux années d’études, les élèves bénéficient à la fois d’un enseignement théorique et pratique avec un cursus partagé entre salles de classe et immersion en entreprise. De quoi développer un large panel de compétences et acquérir l’expérience professionnelle qui fait bien souvent défaut aux jeunes diplômés lorsqu’ils recherchent un emploi.

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Trouver sa voie

“J’ai longtemps travaillé dans la logistique et j’ai réalisé que ce domaine n’était pas fait pour moi”, affirme Djay Benyzak. Pour celui qui se décrit comme sociable et altruiste, le BTS services et prestations des secteurs sanitaire et social est apparu comme une évidence. “Le social a toujours été en moi, mais je ne le voyais pas”, sourit le jeune sadois. Ravi de rentrer à Mayotte et de pouvoir travailler dans la mairie de sa commune, il se voit déjà apporter son aide aux jeunes qui, comme lui, cherchent une orientation.

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À ses côtés, Ahamadi Hafardine, tire les mêmes conclusions de ses quatre premiers mois de BTS comptabilité et gestion. “La comptabilité est un domaine qui me tient à cœur depuis le collège”, confie l’alternant au sein de la structure Bon Accueil de Miréréni. Titulaire d’un baccalauréat professionnel dans cette filière, il n’avait pas réussi jusqu’à présent à intégrer de formation en alternance. “J’ai vécu dix ans en métropole alors les quelques mois de cours là-bas ne m’ont pas dépaysé. En revanche, depuis avril 2021, je suis installé à Iloni et je suis ravie de voir mon avenir se dessiner à Mayotte”, affirme-t-il. ”Aujourd’hui, je peux dire que j’ai trouvé ma voie.”

Un pari sur l’avenir

Beaucoup d’ondes positives donc et d’espoir pour ces Mahorais qui grâce au travail du pôle formation de l’association Nayma et ses partenaires pourront apporter leurs compétences au profit du territoire. Une promesse et un vœu formulé par la présidente de la structure associative : “Je vous souhaite d’exceller et de vous épanouir dans ce que vous faites pour votre développement personnel, mais aussi celui de Mayotte.” De quoi motiver les troupes et on l’espère leur permettre d’obtenir un emploi à la suite de leur formation.

Aide aux victimes : “On s’est dit qu’il faut faire quelque chose”

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Civirevos, Codim et Femmes Leader s'associent pour les victimes de violence.

Née de l’inquiétude provoquée par les coupeurs de route, l’association Civirevos suit de très près l’affaire jugée à la cour d’assises des mineurs, à partir de ce mercredi (voir encadré). Le Collectif de défense des intérêts de Mayotte et les Femmes Leader se joignent à elle pour inviter les victimes du mois de juin 2016 à se faire connaître lors du procès.

Ce mercredi s’ouvre le procès d’assises des coupeurs de route de juin 2016. Une date que les membres de Civirevos (Collectif des citoyens vigilants et révoltés de Mayotte) ont cochée il y a bien longtemps. En 2016 justement, c’est en voyant le sort des victimes que le déclic s’est fait. “On en avait marre de voir nos frères et sœurs se faire agresser”, se souvient Foumo Silahi, le président du Civirevos. Ils constatent ainsi les blessures physiques, mais également psychologiques, que les agressions peuvent provoquer.

“On est une association qui a évolué”, renchérit Dhoimrati Mtrengoueni, la coordinatrice de l’association. “On aide désormais les victimes à se faire indemniser et on les accompagne dans les démarches.” Elle insiste sur les conséquences psychologiques, surtout quand des affaires comme celles-ci sont jugées bien des années après. “La délivrance ne se fait parfois qu’à ce moment-là.”

Des victimes devenues silencieuses

Parmi les victimes des coupeurs de route, plusieurs seront appelés simplement à témoigner alors qu’elles pourraient “être des parties civiles”, s’indignent les membres de Civirevos. Un manque d’informations, selon eux, entraînerait cette situation. Parfois, c’est simplement l’envie de “passer à autre chose”. Pour contrer cela, les Femmes Leader, le Codim et l’association invitent donc les personnes concernées par les coupeurs de route en juin 2016 à se faire connaître dès le premier jour du procès. “Elles peuvent encore le faire”, rappelle le président de Civirevos.

Autre point qui pose problème et sur lequel insiste le collectif : la désignation des avocats commis d’office. “C’est traumatisant pour les victimes. Elles sont suivies par des avocats, et une semaine avant le procès, on les appelle pour leur dire qu’on ne peut pas les défendre parce que les accusés les ont demandés en avocat en commis d’office”, se désole Foumo Silahi. Le collectif demande que le tribunal fasse davantage attention à ce type de pratique. “On a un exemple avec un monsieur qui doit retrouver un avocat à une semaine du procès”, continue le président.

Foumo Silahi, président de Civirevos : 06.39.10.81.31
Sandati Abdou, présidente des Femmes Leader : 06.39.22.43.20

 

Les coupeurs de route prennent le chemin du tribunal

À l’époque, une partie d’entre eux avait moins de 18 ans. Aujourd’hui, ils en ont entre 22 et 29. Neuf hommes d’origine comorienne sont jugés, de ce mercredi à mardi prochain, pour des faits datant du 8 et 16 juin 2016, respectivement à Tsararano et à Ongojou. S’attaquant aux travailleurs matinaux, ils barraient les routes pour racketter, agresser physiquement, voire même enlever leurs victimes. Si les crimes retenus ne sont pas les mêmes selon les individus, ils devront tous répondre de “vol en bande organisée avec arme” et “tentative de vol en bande organisée”. Actuellement incarcérés à la prison de Majicavo, ils seront devant la cour d’assises des mineurs à partir de ce mercredi.

Un document sur les Outre-mer remis aux candidats à la présidentielle par Madi Madi Souf

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Le conseil d’administration de l’association des communes et collectivités d’Outre-mer s’est réuni à Fort-de-France le 10 mars pour approuver le budget prévisionnel 2022 et les orientations pour l’année à venir. Un document comprenant son analyse de la situation dans les territoires ultramarins, ses attentes et ses préconisations sera remis le 15 mars aux candidats à l’élection présidentielle qui participeront à l’audition organisée par l’association des maires de France. Il a été demandé à Madi Madi Souf, le premier magistrat de Pamandzi, d’être le porte-parole de l’ACCD’OM à cette occasion.

Par ailleurs, une réunion de travail et plusieurs rencontres ont permis de préfigurer, tant sur la forme que sur le fonds, le prochain congrès annuel de l’association qui se tiendra en Martinique du 14 au 18 novembre prochain. Le conseil a également demandé au cabinet Aiguillage de Guadeloupe de proposer une suite à l’étude sur la résilience du tourisme en Outre-mer et, notamment, d’organiser en juin prochain, en Martinique, une réunion avec les structures et professionnels du tourisme des Outre-mer.

Tous les chiffres sur les gestes suicidaires, les troubles psychiques, anxieux et psychotiques

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Un suivi régional prospectif de la santé mentale est mis en place avec une analyse semestrielle d’indicateurs de santé mentale issus de l’analyse des passages aux urgences du centre hospitalier de Mayotte (OSCOUR®). Cette source est actuellement la seule exploitable pour le département dans un délai court après la collecte de données permettant une surveillance réactive et continue de l’évolution de la santé mentale de la population.

Le nombre annuel de passages aux urgences pour troubles psychologiques de l’adulte était en augmentation constante entre 2018 et 2020 avant d’observer une baisse en 2021. Au total, 660 passages ont été rapportés en 2021, contre une moyenne annuelle de 783 passages entre 2018 et 2020, soit 15,7% de passages en moins en 2021 par rapport à la moyenne des années précédentes. On recensait 102 passages aux urgences pour troubles psychologiques chez les adultes pour les deux premiers mois de l’année 2022, soit légèrement plus qu’à la même période l’année précédente (94 passages). Chez les enfants, on observe une forte augmentation des troubles psychologiques en janvier-février 2022 par rapport à l’année précédente sur la même période : 17 contre 10 en 2021, soit une augmentation de 70%.

Le nombre de passages aux urgences pour geste suicidaire est relativement faible (une dizaine de passages sur deux mois en moyenne), de ce fait il convient de rester prudent quant à l’interprétation des variations relatives. En 2021, 64 passages pour geste suicidaire ont été rapportés contre 61 en 2020 et 60 en moyenne pour les années 2018 à 2020. Entre janvier et août 2022, 10 passages pour geste suicidaire ont été rapportés contre 9 sur la même période en 2021 et 8 en moyenne entre 2018 et 2020. En 2021, les 18-24 ans représentaient la classe d’âges avec le plus de passages aux urgences pour geste suicidaire avec plus d’un tiers de l’ensemble des gestes suicidaires vus aux urgences. Les enfants de 11 à 17 ans représentaient près du quart des passages (5% des gestes suicidaires parmi les 11-14 ans et 19% parmi les 15-17 ans).

En 2021, le nombre de passages aux urgences pour troubles anxieux était en diminution par rapport à la moyenne des années 2018 à 2020 (191 passages en 2021, contre 224 en moyenne pour les années précédentes). Entre janvier et février 2022, il y a eu 31 passages aux urgences pour troubles anxieux, soit un nombre plus élevé qu’en 2021 (18 passages) et que pour les années 2018 à 2020 (24 passages en moyenne) pour la même période. Parmi l’ensemble des passages pour troubles anxieux enregistrés en 2021, 24% concernaient des enfants, majoritairement âgés de 15 à 17 ans (33 des 46 passages de moins de 18 ans). La classe d’âges la plus impactée était celle des 18-24 ans (52 passages soit 27% des passages pour troubles anxieux).

En 2021, on enregistrait 116 passages aux urgences pour troubles psychotiques, soit une augmentation de 17% par rapport aux années 2018 à 2020 (99 passages annuels en moyenne). Entre janvier et février 2022, il y a eu 21 passages aux urgences pour troubles psychotiques contre 16 en 2021 et une moyenne de 23 pour les années 2018 à 2020 sur la même période. Les enfants de moins de 18 ans représentaient 10% de l’ensemble des passages aux urgences pour troubles psychotiques en 2021. C’est dans la classe d’âges des 25-34 ans que les passages pour troubles psychotiques étaient les plus nombreux avec 47 passages, soit 37% de l’ensemble.

Tentative d’escroquerie auprès des artisans

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Depuis quelques jours, la chambre de métiers et de l’artisanat constate que de nombreux artisans font l’objet d’une tentative d’escroquerie. La société en cause, dénommée Infos Légales, se présentant comme le registre légal des entreprises françaises, adresse aux entreprises mahoraises une facture leur demandant de régler sous huit jours au titre de l’année 2022 des frais d’enregistrement, par carte bancaire, par téléphone ou en flashant un QR CODE qui mène à une page de paiement.

Ce document indique un numéro de rôle, un numéro de facture, le nom d’un chargé de dossier ainsi que les informations juridiques préremplies de l’entreprise contactée, vraisemblablement reprises sur un site officiel. La chambre de métiers et de l’artisanat attire l’attention de tous les artisans sur cette démarche faite par des escrocs à Mayotte, mais aussi dans de nombreux départements. « Il ne faut pas payer, il ne faut donner aucune suite à ce courrier ni à d’éventuelles relances », précise l’établissement public à caractère administratif de l’État.

Le Mouvement pour le Développement de Mayotte recherche son nouveau président

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Conformément aux dispositions de l’article 11 de ses statuts, le Mouvement pour le Développement de Mayotte (MDM), organise son assemblée générale élective qui constitue le congrès le dimanche 27 mars à partir de 9h dans le village de Bandrélé.

Dans ce cadre, la présidente par intérim, Moizari Ahamada, informe les adhérentes à jour de leurs cotisations, souhaitant déposer leurs candidatures, qu’ils peuvent le faire sous forme d’une liste de douze personnes par courriel à mdm.mayotte@yahoo.fr ou à moizari.ahamada@gmail.com avant le vendredi 25 mars.

À Chirongui, des menaces prises très au sérieux

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Pas de cours, ce lundi, au lycée de Chirongui. Les parents ont dissuadé leurs enfants d'y aller.

Les élèves du lycée de Chirongui sont les seuls de l’île à ne pas avoir repris le chemin des salles de classe, ce lundi. En cause, une rumeur née de la mort d’un élève de 15 ans originaire de Tsoundzou. Des jeunes du même village auraient proféré des menaces de mort à l’encontre des habitants de Chirongui.

Seule une poignée de lycéens était à l’intérieur de l’établissement Tani Malandi*, ce lundi. Tôt le matin, des mères d’élèves ont bloqué les transporteurs scolaires pour que les adolescents repartent chez eux. Une intervention nécessaire, selon elles, due aux menaces qui pèsent sur eux et dont le point de départ est l’agression violente d’un élève de 15 ans, le 25 février. Ce dernier, originaire de Tsoundzou a succombé à ses blessures, le jeudi 10 mars. Sa mort a engendré des tensions dans son village et des risques de représailles contre les jeunes de Chirongui.

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Des menaces visent ces derniers jours les élèves et les habitants de Chirongui.

La rumeur n’a cessé de s’amplifier sur les réseaux sociaux et par le bouche-à-oreille depuis la semaine dernière jusqu’à être prise au sérieux par les autorités locales. “Nous avons peur”, confirme une mère d’élève, ce lundi. “Nos enfants ne sont pas en sécurité ici.” Elle indique que “les mamans ont arrêté les bus et renvoyé les enfants chez eux”. Enfin, ceux qui se sont déplacés, puisque la veille, une information circulait déjà pour laisser entendre que le lycée était fermé ce lundi. Beaucoup ne se sont même pas déplacés.

“Tout est calme”

Afin de renforcer la sécurité, policiers municipaux et gendarmes ont prévu d’être davantage présents aux abords des établissements scolaires dans les jours à venir. “Il y a eu une réunion dimanche avec la gendarmerie, pratiquement l’ensemble de la municipalité, une centaine d’habitants, le proviseur du lycée et le principal du collège”, explique Cédric Maleysson, chef de la police municipale de Chirongui. Lui aussi, “par des renseignements internes”, est au courant des menaces proférées. “Il y a un risque”, reconnaît-il, avant de décrire un village où “tout est calme aujourd’hui”.

Après une nouvelle réunion, ce lundi, les parents d’élèves responsables du blocage ont annoncé qu’ils laisseraient les adolescents retourner en classe. Ils comptent toutefois rester en alerte et se poster près de l’établissement. “On va rester vigilants”, prévient la mère de famille jointe par téléphone. “Et ce, pour au moins trois semaines.”

(*) Nous n’avons pas pu joindre la direction de l’établissement.

Policier agressé à Tsoundzou : la colère de ses collègues

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Les policiers de Mamoudzou ont été surpris de la décision concernant l'agression de leur collègue, jeudi soir.

La décision de relâcher l’agresseur présumé d’un fonctionnaire de police passe mal au commissariat de police de Mamoudzou. Le jeudi 10 mars, à Tsoundzou, un agent en patrouille a été grièvement blessé à la tête. Si un jeune homme de 17 ans a reconnu être l’auteur du jet de parpaing, il a été condamné à effectuer 35 heures de travaux d’intérêt général. Le procureur de la République, Yann Le Bris, reconnaît que de “nouvelles décisions pénales” vont être prises.

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La brigade anticriminalité a procédé à six interpellations dès le vendredi

Sa liberté, l’adolescent de 17 ans impliqué dans l’attaque d’une voiture de police à Tsoundzou ne l’a pas retrouvée longtemps. En effet, déjà interpellé vendredi, il a été relâché sur décision du substitut du procureur de la République, puis repris à nouveau lundi. Entretemps, il a écopé de 35 heures de TIG (travaux d’intérêt général). Une décision pas assez lourde aux yeux des policiers, surtout au regard des 45 jours d’ITT (incapacité temporaire de travail) du fonctionnaire blessé. “C’est inadmissible. Je n’en dors pas la nuit. Est-ce que la vie d’un policier ne vaut rien ?”, réagit un membre de la BAC (brigade anti-criminalité). Les fonctionnaires de police sont particulièrement attentifs au sort de ceux qui ont attaqué leur collègue. D’autant plus que cette agression a demandé un gros travail de terrain pour retrouver les jeunes, vendredi.

En tout, six mineurs ont été interpellés à la suite de l’attaque de jeudi soir. Sur place, les policiers ont retrouvé un cocktail molotov. Mis en cause par les autres, le jeune de 17 ans a reconnu être l’auteur du lancer de parpaing sur le policier âgé d’une trentaine d’années et dont c’était la première semaine à Mayotte. L’infraction retenue alors est violence avec trois circonstances aggravantes : en réunion, contre une personne dépositaire de l’autorité publique et avec l’usage d’une arme. Selon nos informations, un mineur mis hors de cause par les cinq autres a été relâché.

“Le parquet est revenu sur ses décisions”

Joint par téléphone, ce lundi, le procureur de le République, Yann Le Bris, dément que les individus “ont été relâchés”. Il confirme que l’un d’eux a été présenté devant un juge pour enfant. Par contre, selon une source policière, il ne s’agit pas de l’auteur présumé, mais d’un autre individu déjà connu pour d’autres faits. Le parquet indique qu’il y a bien eu deux rappels à la loi, mais que l’un des jeunes est âgé de 13 ans seulement. “On ne peut pas juger un jeune de 13 ans comme celui qui va avoir 18 ans dans six mois”, estime-t-il. Parmi les deux derniers qui ont une composition pénale, il y a donc le jeune de 17 ans décrit comme le meneur de la bande. “Le parquet est revenu sur ces décisions”, admet toutefois le magistrat du ministère public qui a rencontré les policiers, lundi matin et qui “prend l’affaire très au sérieux”. Il annonce que de “nouvelles décisions pénales” vont intervenir.

M’liha, premier groupement scolaire de Mayotte rénové par France Relance

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Lundi 14 Mars 2022, les habitants et les élus de Mtsangamouji étaient réunis à l’école de M’liha pour la cérémonie de réouverture de l’établissement après plusieurs mois de travaux de rénovation. Un investissement sur l’avenir financé en partie par le fonds France Relance afin d’améliorer la performance énergétique du bâtiment.

Jaune, bleu ou encore orange, les murs des écoles primaires et maternelles de M’liha ont revêtu leurs plus belles couleurs pour la rentrée des classes. Si les aménagements sont sans appel, l’essentiel reste invisible pour les yeux des visiteurs. “Les travaux de rénovation thermique réalisés au sein de l’établissement permettent d’assurer un meilleur confort pour les élèves tout en réduisant de 67% la consommation énergétique de celui-ci”, se réjouit Abdallah Souffou, premier adjoint au maire de M’tsangamouji, chargé des affaires administratives et du développement durable. Isolation, brasseurs d’air, réaménagement des espaces… L’objectif ? Réduire au maximum l’usage de la climatisation et offrir aux élèves un lieu de travail ouvert et agréable.

Un projet loué également par le secrétaire général de la préfecture, Claude Vo-Dinh. “Aujourd’hui, cette école est la première de la commune, mais aussi de Mayotte et peut-être même de France à bénéficier du fonds France Relance pour sa rénovation. Un travail qui a été mené efficacement et réalisé en quelques mois seulement.” Avec un coût d’opération total de 410.300 euros, le groupement scolaire de M’liha traduit la volonté de la municipalité de mener des projets répondant aux demandes de ses administrés.

Une “étape

“Cette réception n’est qu’une étape à tout ce qu’il reste à faire”, affirme l’adjoint au maire. Bientôt, les écoliers de M’liha pourront bénéficier d’une cantine flambant neuve pour se restaurer. “La création d’un réfectoire dans chacun des établissements de la commune était l’une de nos promesses”, affirme l’élu. L’école de M’tsangamouji 2 dispose déjà de son espace déjeuner tandis que M’tsangamouji 1 et 3 devraient bientôt être livrés. Depuis le début de la nouvelle mandature en 2020, la commune a décidé de parier sur la jeunesse et a programmé 7.5 millions d’euros de travaux uniquement pour les bâtiments scolaires. “Avec la rénovation thermique de ces infrastructures, les lieux de restauration permettront de garantir aux élèves de meilleures conditions d’apprentissage et de former qui sait les dirigeants de demain”, sourit Claude Vo-Dinh. Un signe prémonitoire peut-être.

 

300 mâts d’éclairage solaire en cours d’installation

Désireuse de développer durablement la commune et de “penser à l’état dans lequel nous voulons laisser nos villages aux générations futures”, la municipalité de M’tsangamouji et ses partenaires ont investi pas moins de 1.3 million d’euros pour l’installation de 300 mâts d’éclairage solaire. Installé vendredi dernier, les quatre premiers lampadaires et leurs panneaux trônent déjà fièrement en face de l’école primaire. Reste à savoir combien de temps ceux-ci vont rester en place…

Piste longue, concurrence, développement… Les ambitions du nouveau président de l’Autam

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Ali Djaroudi, 2ème en partant de la gauche, succède à Cris Kordjee.

En succédant ce samedi 12 mars à Cris Kordjee à la présidence de l’association d’usagers des transports aériens de Mayotte (Autam), Ali Djaroudi entend bien jouer la carte de la continuité sur les dossiers brûlants, tels que le projet de la piste longue, la création d’une compagnie aérienne locale et la gestion des litiges avec Air Austral. Sans oublier « d’apporter sa pierre à l’édifice ».

Flash Infos : Samedi, vous avez succédé à Cris Kordjee, la présidente de l’association d’usagers des transports aériens de Mayotte depuis près de trois ans, lors du renouvellement du bureau. Qu’est-ce qui vous a poussé à vous présenter ?

Ali Djaroudi : J’ai la volonté de continuer à faire bouger l’échiquier dans le domaine de l’aérien, qui est un chantier énorme, et de participer à l’évolution du développement économique et touristique de Mayotte, qui dépend énormément du ciel. Je souhaite apporter ma pierre à l’édifice. J’avais déjà milité par le passé avec le collectif des usagers de l’air, qui a finalement disparu au profit de l’Autam, dont je suis l’un des membres fondateurs.

FI : Vous récupérez un dossier brûlant, à savoir le projet de la piste longue…

A.D. : Renvoyée en 2050 sous la présidence de François Hollande, la piste a été remise sur le devant de la scène par Emmanuel Macron. Cris Kordjee et son équipe ont réussi à rouvrir ce dossier qui était jusqu’alors complétement enterré. Même s’il semble désormais sur les rails, nous restons vigilants ! Le chef de l’État avait promis, lors de sa venue à Mayotte en octobre 2019, qu’il n’y aurait pas de nouveaux délais d’attente pour commencer le chantier. Or, nous nous apercevons que ce n’est pas réellement le cas… Les études dites « complémentaires » sont beaucoup plus lourdes que prévues. Tout comme nous ne pouvons pas concevoir une nouvelle consultation populaire. Nous ne pouvons pas parler d’aérien sans évoquer une infrastructure digne de ce nom. Nous allons par conséquent suivre l’évolution de ce projet comme le lait sur le feu.

FI : Lors de sa création le 25 mai 2019, l’association se voulait être un lieu de conseils techniques pour les usagers, qui pouvaient se sentir lésés par Air Austral, alors en situation de monopole, avant le retour de Corsair à Mayotte le 12 décembre 2020. Quelles avancées avez-vous pu obtenir ?

A.D. : Cela n’a pas beaucoup évolué avec Air Austral, cela reste compliqué. Depuis bientôt trois ans, nous accompagnons des voyageurs qui ont des vols annulés ou retardés afin qu’ils puissent se faire dédommager. Malheureusement, quand la compagnie rembourse l’un de ses clients, elle présente cela comme un geste commercial, alors que cela n’en est pas un ! Les usagers doivent comprendre qu’il faut aller au bout de la procédure pour être remboursé d’un montant non minoré… Nous avons encore beaucoup de chemin à parcourir pour y arriver car les Mahorais n’ont pas pour habitude de réclamer leurs droits, voire même de porter plainte si cela coince.

Concernant Corsair, je dirais qu’ils sont tout simplement en partenariat avec Air Austral (Ali Djaroudi fait référence à l’accord de coopération commerciale sur les routes entre la métropole et l’océan Indien conclu en août 2021). Il y a même la prévision d’une éventuelle fusion, cela n’arrangerait en rien nos affaires ! Nous pensions que l’arrivée de Corsair allait apporter de la concurrence. Au final, il ne s’agit ni plus ni moins que d’un duopole… Si cela continue en ce sens, ce sera même pire qu’avant.

FI : Face à cette situation que vous qualifiez d’anti-concurrentiel, vous soutenez corps et âme le projet Zena Airlines.

A.D. : C’est effectivement un projet mahorais que nous défendons et qui peut enfin apporter une concurrence saine. Nous n’entendons pas beaucoup les élus sur ce dossier opaque alors qu’il s’agit d’un sujet majeur pour l’avenir de Mayotte. Soit le Département se positionne, soit il abandonne. On nous avait parlé d’une échéance au mois de mars : jusque-là, toujours rien ! Entre temps, le président, Ben Issa Ousseni, aurait affiché sa volonté de devenir actionnaire majoritaire d’Ewa Air, mais il aurait reçu une fin de non-recevoir de la part d’Air Austral, qui ne veut pas que nous soyons dans une situation de contrôle. Nous ne pouvons plus nous contenter d’une coquille vide et être à la botte d’une compagnie réunionnaise qui base sa stratégie sur la dissuasion. Il ne faut pas tomber dans le panneau, au contraire il faut y aller au fond ! Et je reste intimement persuadé que si demain Zena Airlines voit le jour, les Mahorais n’hésiteront pas à payer des billets plus chers par pure fierté !

FI : Quels nouveaux combats souhaitez-vous porter ?

A.D. : Nous ne devons pas nous arrêter à un simple vol direct vers la métropole. Il faut envisager d’autres destinations que celles proposées aujourd’hui. Le business se joue ailleurs, notamment en Afrique de l’Est. De nombreux investissements s’y réalisent, comme en Éthiopie qui jouit d’une grande plateforme aéroportuaire. Nous devons nous orienter vers le continent africain où nous pourrions voyager moins cher et développer plus facilement des affaires !

Nous allons également intervenir auprès de nos compatriotes mahorais installés en Hexagone, à l’instar des fonctionnaires qui ont du mal à rentrer à Mayotte sans leurs congés bonifiés. Pour contrer cet isolement, il faut absolument faire pression auprès du ministère des Outre-mer et des autres organismes concernés pour obtenir des aides. Cela existe dans d’autres départements, pourquoi pas chez nous ? Idem pour les patients obligés d’aller se soigner en dehors de l’île. Mayotte est un désert médical où il manque énormément de spécialités. Nous devons réfléchir à une continuité territoriale dans le domaine de la santé.

Les contrats d’apprentissage impulsés par le comité régional olympique et sportif

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Le centre de formation et d’apprentissage (CFA) AP RUN, en collaboration avec le comité régional olympique et sportif de Mayotte a animé une information collective sur les contrats d’apprentissage aux métiers du sport, vendredi dernier au siège de l’institution. Les futurs bénéficiaires devraient être identifiés dans les prochains mois au sein des associations, avec la contribution des ligues et des comités sportifs mahorais.

Viriginie Cretual et Amandine Droz ont passé la fin de semaine à Mayotte. La responsable de formations au sein de l’association réunionnaise AP RUN et son adjointe avaient pour objectif de poser les premières pierres d’un projet conséquent : mettre en place des contrats d’apprentissage aux métiers du sport sur l’île aux parfums, en collaboration avec le comité régional olympique et sportif (CROS) de Mayotte. « Nous avons pris connaissance des personnes avec qui nous pouvions potentiellement travailler. Nous avons notamment rencontré le groupement d’employeurs, une structure employeuse, le Cemea, l’Akto ou encore la DRAJES. Tous auront leur rôle à jouer », assure Virginie Cretual. « Ce sera ensuite au CROS de reprendre contact, de faire des partenariats, de signer des conventions avec les organismes qui gravitent autour, et puis d’organiser des réunions et de suivre le bon respect des conventions signées. »

En six ans au centre de formation et d’apprentissage (CFA) d’AP RUN, la responsable de formations a vu pas moins de 300 jeunes réunionnais se former aux métiers du sport et de l’animation. Seules les formations aux métiers du tourisme sportif n’ont pas encore été mises en place, bien que le tourisme sportif soit développé sur l’île Bourbon. « Le tourisme sportif est déjà très présent à La Réunion, et j’ai constaté en venant à Mayotte qu’il y a quelque chose à faire. Le tourisme sportif mahorais peut prendre une place très importante. » La collaboration entre AP RUN et le CROS s’est concrétisée en août dernier avec la signature d’une convention de partenariat.

« L’apprenant est au cœur du projet »

À termes, l’accompagnement d’AP RUN permettra au CROS Mayotte d’acquérir à son tour le statut de CFA et de devenir le premier CFA des métiers du sport. En attendant, le CROS Mayotte dispose du statut d’unité de formation par apprentissage (UFA) et travaille donc communément avec l’organisme de formation réunionnais pour développer les métiers du sport et de l’animation sur le territoire. Cet objectif se décline en plusieurs actions, parmi lesquelles la mise en place d’un contrat d’apprentissage. Il repose sur trois acteurs aux responsabilités bien établies : l’employeur (entreprises, ligues, comités, clubs…), l’alternant et l’organisme de formation. « L’apprenant est au cœur du projet : tout est construit autour de lui », assure Virginie Cretual.

Pour permettre aux dirigeants d’associations, de ligues et de comités sportifs de comprendre l’intérêt et les avantages de mettre en place des contrats d’apprentissage, AP RUN a mené une information collective vendredi dernier au CROS. « L’information collective s’est très bien passée. Nous avions tous les représentants : des futurs apprentis, des structures employeuses, des groupements d’employeurs… Nous avons pu répondre à leurs interrogations et à l’issue de notre échange, la plupart était enthousiaste, souhaitait aller dans le sens de notre démarche », se réjouit la formatrice.

« Les contrats d’apprentissage aux métiers du sport exploseront »

« Généralement, quand on embauche, la personne reste dans la structure et on embauche d’autres personnes. C’est comme ça que la structure se développe. » Virginie Cretual est consciente que tout reste à faire. Elle considère cela comme une force : « C’est comme s’ils créent leur société et voulaient la développer. Il y a du potentiel à Mayotte. S’il est bien exploité, si les différents partenaires jouent le jeu et que tous les freins sont levés, les contrats d’apprentissage aux métiers du sport à Mayotte exploseront. Quand ça va prendre, il faudra que le CROS soit rodé et fasse attention parce qu’il risque d’y avoir de l’engouement. De nombreuses associations vont tout faire pour prendre des apprentis, ce qui paraît normal puisque ces apprentis vont aider dans les structures associatives. Ils vont eux-mêmes ensuite former. Leur structure va pouvoir recevoir un public beaucoup plus large et avoir plein de projets. » Dans les prochaines semaines, le CROS Mayotte devrait prendre contact avec l’ensemble des ligues et des comités, pour que ceux-ci fassent un diagnostic des potentiels futurs stagiaires au sein des clubs, des potentiels futurs bénéficiaires des contrats d’apprentissage aux métiers du sport.

Social : Le ballon rond comme moyen de médiation

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À la tête de la nouvelle association, Chadhouli Youssouf espère fédérer un maximum d'éducateurs du nord de l'île.

Plusieurs éducateurs ont décidé de se constituer en association appelée Amicale des éducateurs de football du grand nord de Mayotte. Le but premier est évidemment sportif avec la création de sélections U13, U15 et U18 regroupant les meilleurs joueurs du nord, d’Acoua à Bandraboua. Mais il sera aussi social avec le mélange de jeunes issus de différents villages. Explications avec Chadhouli Youssouf qui en est à l’initiative.

Flash Infos : Quel est l’objectif de la réunion de samedi dernier ?

Chadhouli Youssouf : On veut monter une amicale des éducateurs de football pour le secteur nord. Elle comprendrait les communes de Bandraboua, d’Acoua et de M’Tsamboro. Cela nous permettrait d’avoir des moyens humains et matériels. On veut aussi créer des sélections U13, U15 et U18 en regroupant les meilleurs joueurs.

FI : Quand souhaitez-vous mettre ça en place ?

C.Y. : Dès la rentrée prochaine.

FI : Quels types de rencontres pourront jouer ces équipes ?

C.Y. : L’idée est de les préparer. On pourrait participer ensuite à des tournois régionaux ou en métropole pour qu’ils soient détectés. Mais il y a aussi un volet social. On veut réduire les conflits entre villages en les amenant à se connaître.

FI : En prenant des jeunes de villages différents, y a-t-il un risque d’importer les conflits au sein du vestiaire ?

C.Y. : C’est là que le rôle des éducateurs doit prendre du poids. Ça va être à nous d’accompagner ces jeunes sur le terrain, mais aussi à la sortie du vestiaire. On a vraiment envie de mettre en place des actions pour casser ce phénomène. On doit être capable de responsabiliser les jeunes, tout en gardant le contact avec les parents.

FI : N’allez-vous pas concurrencer la Ligue de football et les clubs ?

C.Y. : Non, l’idée, c’est de travailler avec elle. On a toujours besoin d’éducateurs par exemple. On ne peut pas avoir des éducateurs sans formations dispensées par la Ligue. Pour les clubs, on représente déjà chacun d’entre eux.

FI : Justement, beaucoup d’éducateurs sont prêts à rejoindre l’association ?

C.Y. : Oui, il y en a plein. On devait y associer les élus, mais on voulait d’abord créer le noyau de l’association, bien cibler nos missions et les catégories concernées. En tout cas, ceux avec qui nous avons pu en discuter nous soutiennent. Pareil pour le financement, je ne suis pas trop inquiet de ce côté-là.

FI : D’autres sports pourraient être concernés ?

C.Y. : Oui, on pourrait tout à fait généraliser ça au basketball, au handball ou au volley.

Deux projets mahorais lauréats du programme « Engagés par la qualité du logement de demain »

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Porté conjointement par le ministère de la Culture et le ministre chargé du Logement, le programme « Engagés pour la qualité du logement de demain » vise à développer un ensemble d’actions qui contribuent à expérimenter par le projet des solutions abordables permettant de concilier dans le logement une plus grande qualité de vie avec les impératifs de sobriété écologique (énergétique, foncière notamment) et de qualité architecturale, urbaine et patrimoniale.

Roselyne Bachelot-Narquin et Emmanuelle Wargon, ont dévoilé le jeudi 10 mars les 97 lauréats, dont deux mahorais : Davu Dago, à Mamoudzou, composé de la ville chef-lieu, de l’établissement public foncier et d’aménagement de Mayotte, et de Julien Beller Architecte, Engagé pour la qualité du logement à Mayotte à Kawéni, initié par la communauté d’agglomération de Dembéni-Mamoudzou et par la société d’habitation à loyer modéré de La Réunion.

Ce programme de cinq ans s’organise en trois temps : une phase d’intention des équipes candidates d’octobre 2021 à mars 2022, une phase d’incubation des équipes lauréates de mars 2022 à mars 2023, durant laquelle tous les projets lauréats pourront bénéficier de l’accès au laboratoire du Logement de la Cité de l’Architecture & du Patrimoine, ainsi que de l’accompagnement du laboratoire de l’innovation urbaine de la direction générale de l’aménagement, du logement et de la nature, et une phase de démonstration des équipes lauréates de mars 2023 à mars 2025, qui sera dédiée à la réalisation de l’expérimentation du projet architectural.

Le flash infos du jour

Flash infos Mayotte du Lundi 16 juin 2025
Lundi 16 juin 2025

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Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes