La journaliste Abby Saïd Adinani (à d.) donnant la parole à la présidente d’Oudjerebou.
La cérémonie de remise de prix du concours jeunes entrepreneurs s’est déroulée ce mercredi 30 mars au collège de Majicavo. Présentée par la journaliste Abby Saïd Adinani, elle a réuni un nombreux public venu féliciter les lauréats de la catégorie lycéens et étudiants et encourager l’entreprenariat chez les jeunes, alternative intéressante au salariat pour réduire le taux de chômage à Mayotte.
Organisé par la couveuse d’entreprises Oudjerebou, en partenariat avec le rectorat de Mayotte et le Rotary Club Mamoudzou Hippocame, le concours « jeunes entrepreneurs » est une franche réussite. En témoignent la centaine de participants parmi les lycéens et les étudiants du 101ème département. Leur objectif ? Créer une entreprise fictive et effectuer toutes les démarches nécessaires à sa naissance et à son bon fonctionnement. « Malgré la crise sanitaire, le tissu entrepreneurial est très dynamique sur l’île, puisqu’en trois ans, nous avons vu naître 33% d’entreprises en plus sur le territoire », affirme la journaliste Abby Saïd Adinani, également présentatrice de cette cérémonie organisée ce mercredi 30 mars au collège de Majicavo. De quoi faire dire à la directrice d’Oudjerebou que l’entreprenariat constitue une alternative intéressante au salariat ou au fonctionnariat à Mayotte.
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Daou construction, portée par un jeune homme du lycée de Dzoumogné, a remporté le 3ème prix.
Le 2ème prix est revenu à quatre élèves du lycée de Sada avec leur parc d’attraction « Dangadzo ».
Le grand gagnant de la catégorie lycéens est l’entreprise « Ouvihira » dont le but est de remplacer les sacs plastiques par des sacs en fils de bananiers entièrement biodégradables.
Faire de Mayotte une terre d’excellence
Sans plus attendre, il est désormais temps de récompenser les six grands gagnants de ce concours débuté en novembre dernier. Parmi les trois lauréats dans la catégorie lycéens, le premier prix revient à un groupe d’élèves du lycée des Lumières pour ses emballages en fils de bananiers. « C’est une ressource que l’on trouve facilement à Mayotte et qui est entièrement biodégradable », déclare tout sourire l’une des jeunes filles de la troupe. Une grande fierté pour son proviseur, Patrick Loval, dont l’établissement scolaire « met tout en œuvre pour aider les jeunes qui le souhaitent à monter leurs entreprises ». Les deux autres prix concernent la création d’un parc d’attraction, un lieu dont manque effectivement le territoire, et d’une entreprise de construction, à l’initiative d’un seul lycéen, scolarisé à Dzoumogné. Tous repartent avec une enveloppe d’un montant de 150 à 350 euros et des chèque-cadeaux à dépenser dans différents magasins de l’île.
Autant d’abnégation et de travail qui font réagir les différents partenaires de ce concours. À l’instar de Christian Saint-Etienne, le directeur de Pôle Emploi, pour qui la création d’entreprise constitue « un levier pour lutter contre le chômage ». « À condition de réussir à passer du concept à la réalité ainsi que les étapes administratives qui peuvent se révéler décourageantes pour beaucoup. Il faut être tenace pour monter une entreprise car il y a parfois beaucoup d’obstacles », précise-t-il. Cependant, la présidente de la couveuse rêve de voir un jour Mayotte devenir le territoire où se créent le plus d’entreprises prometteuses. En bref, une terre d’excellence !
L’office français de la biodiversité (OFB) a lancé le 25 mars 2022 un appel à projets (AAP) sur la résilience des récifs coralliens et des écosystèmes associés (ReCorEA) dans les départements et collectivités d’Outre-mer. L’objectif ? Réduire de manière significative l’impact des activités humaines sur ces milieux naturels uniques.
Récifs coralliens, herbiers ou encore mangroves, ces écosystèmes qui renferment une biodiversité inouïe subissent de fortes pressions. Doté de près de deux millions d’euros, le nouvel appel à projet de l’office français de la biodiversité (OFB) s’inscrit dans une volonté de limiter drastiquement les agressions et de favoriser la résilience de ces milieux. Le but ? Contribuer à ralentir leur décroissance.
Les Outre-mers français regroupent 10 % des récifs coralliens mondiaux. Un patrimoine naturel irremplaçable qu’il faut à tout prix préserver. Soutenu par les ministères de la transition écologique (MTE) et des Outre-mer (MOM) dans le cadre de l’IFRECOR (initiative française pour les récifs coralliens), ce programme se positionne dans la déclinaison du plan national pour la protection des coraux.
“Mayotte est un joyau national et international”
“On parle actuellement d’un effacement des récifs coralliens d’ici à 2050 si rien n’est fait”, s’inquiète Nicolas Rouyer, délégué territorial pour l’océan indien à l’OFB. Avec cet appel à projets, le diplômé de l’école nationale du génie rural, des eaux et des forêts aimerait que les acteurs locaux se mobilisent pour leur environnement. “Mayotte est un joyau national et international”, s’exclame le représentant de l’OFB. “Le Parc marin mène déjà beaucoup d’action dans le milieu aquatique. L’objectif ici n’est pas de se substituer à celui-ci, mais bien d’avoir des actions opérationnelles sur le continuum terre mer. Comme dans les mangroves par exemple.”
Grâce à ce dispositif, les porteurs de projets (collectivités territoriales, établissements publics d’État ou locaux, associations…) basés dans les DROM et les COM peuvent prétendre à une aide pouvant aller de 50.000 euros à 200.000 euros. Les intéressés peuvent dès à présent déposer une candidature avant le 5 mai 2022 à 23h59 (heure de Paris) sur le site démarches-simplifiées.fr. Pour connaître les résultats finaux, il faudra attendre le mois de septembre prochain et les projets sélectionnés pourront se lancer d’ici la fin de l’année. Un vent de fraîcheur et d’initiatives qui pourrait bien offrir un second souffle aux récifs coralliens.
Moins de trois jours après la remise en liberté provisoire de Dakota, l’une des victimes a été passée à tabac dans son village Mitsoudjé où est originaire également son présumé agresseur. Ancien directeur technique national de la fédération comorienne de football et enseignant à l’Université des Comores, Youssouf Ahamada était placé en mandat de dépôt depuis le 10 mars pour des faits d’agression sexuelle.
L’éclatement de son affaire avait suscité un tsunami médiatique. À Moroni, on ne parlait que de lui surtout depuis le dépôt des plaintes par la partie civile. Voilà que son nom revient à nouveau sur la scène. Et pour cause ? Youssouf Ahamada Bachirou alias Dakota, célèbre coach de football bénéficie en effet d’une liberté provisoire depuis le 28 mars. Accusé d’avoir agressé sexuellement des mineurs de sexe masculin, il était placé en détention provisoire à la prison de Moroni après une garde à vue de 48 heures le 7 mars. Avant d’être incarcéré à nouveau quelques jours plus tard.
Depuis, cet enseignant de l’université des Comores se trouvait derrière les barreaux, jusqu’à sa libération intervenue lundi. Une remise en liberté provisoire qui ne passe pas, notamment chez la partie civile. Pour rappel, la remise en liberté provisoire assortie ou non du contrôle judiciaire peut, selon l’article 147 du code de procédure pénale, être ordonnée d’office par le juge d’instruction après avis du procureur de la République. Mais pour les avocats des victimes présumées des agressions de Dakota, la remise en liberté que ce dernier vient de bénéficier est tout simplement « complaisante ». » Nous sommes déçus et étonnés tout comme nos clients. Ils se posent des questions. Nous savons tous que c’est pesant et décourageant. Même les victimes se demandent si elles n’auraient pas dû se taire« , regrette, Me Idrisse Mze Mogne, l’avocat de la partie civile.
Trouble à l’ordre public
Ce dernier, avec son confrère Abdoulbastoi Moudjahidi, défend les intérêts des trois jeunes qui accusent Youssouf Ahamada Bachirou d’agression sexuelle. Parmi ces trois présumées victimes se trouve Simba Khaled, le neveu de Dakota, qui a brisé le silence dans une vidéo postée sur Facebook, le 25 janvier. D’après son récit qui a fait le tour des réseaux sociaux, son oncle l’aurait abusé sexuellement, alors qu’il n’avait que 14 ans. C’est à la suite de cette dénonciation que trois plaintes avaient été déposées à Moroni. Raison pour laquelle la liberté provisoire accordée à l’ancien directeur technique de la fédération comorienne de football révolte plus d’un.
Car jusqu’à maintenant, la partie civile n’a pas été notifiée de cette décision et ignore les motivations retenues par le juge d’instruction. « En matière criminelle, c’est impossible, et même dans le quotidien de la justice comorienne. Il est très rare qu’une personne poursuivie pour des faits de crime bénéficie, 18 jours après son placement, d’une liberté. Le nouveau juge d’instruction vient de marquer l’histoire de la procédure pénale comorienne », fulmine l’avocat dans un entretien accordé ce mardi. Et les conséquences de cette décision ne se sont pas fait attendre à l’en croire puisque l’une des victimes a été agressée physiquement quelques heures après la libération de son présumé agresseur.
Le juge d’instruction
« Cette responsabilité incombe au juge d’instruction. Nous nous demandons comment en matière criminelle il a libéré un inculpé pour des faits criminels sans auditionner les victimes. Sur la base de quoi il l’a fait jusqu’à tirer des conclusions ayant abouti à une libération« , s’interroge avec amertume Me Idrisse Mze Mogne. Ce dernier souligne par la même occasion que l’alinéa 2 de l’article 144 du code de procédure pénale dispose « que nous procédions à une détention lorsque celle-ci est nécessaire pour préserver l’ordre public du trouble causé par l’infraction ou pour protéger l’inculpé, pour mettre fin à l’infraction ou prévenir son renouvellement ou garantir le maintien de l’inculpé à la disposition de la justice« . Un ordre public sapé selon lui. À la suite de cette agression, les avocats de la partie civile comptent saisir la chambre d’accusation pour demander une révocation de la liberté provisoire de Youssouf Ahamada Bachirou. Notons qu’avant cet acte, Simba Khaled avait lui aussi été agressé par des inconnus alors qu’il se rendait à l’aéroport. On lui avait pris son passeport.
Depuis début 2022, 36 cas de leptospirose ont été recensés, dont 18 la semaine dernière. Parmi ces patients, une personne est décédée des suites de la maladie. Cette recrudescence saisonnière est liée à la saison des pluies particulièrement importante cette année. Pour rappel, la leptospirose est une maladie grave, provoquée par une bactérie souvent présente chez les rats mais également les zébus, les vaches, les cabris et les chiens. La maladie se contracte lors d’un contact avec un environnement humide contaminé par les urines des rats (rivières, boues, flaques d’eau, eaux stagnantes en bord de ravines). La bactérie entre dans l’organisme par la peau en cas de coupures ou de plaies (même petites). Après quelques jours d’incubation, la leptospirose se manifeste par les symptômes suivants : une fièvre élevée (souvent supérieure à 38.5 °C), des douleurs musculaires et articulaires, des douleurs au ventre et des maux de tête.
Des mesures simples permettent de limiter efficacement les risques de contamination. Il faut appliquer des mesures de protection individuelle comme porter des équipements adaptés tels que des gants, des bottes, une combinaison), protéger et nettoyer les plaies à l’eau et au savon, et éviter de se baigner en eau douce ou de laver son linge en rivière lorsqu’on est porteur de plaies, même minimes, ou les protéger en utilisant des pansements hermétiques. Pour lutter contre les rats, il est recommandé d’entretenir régulièrement l’environnement de son domicile (absence d’encombrants, évacuation des déchets), et éliminer toutes les sources d’alimentation (y compris les restes de l’alimentation des animaux). Ces mesures de prévention doivent être appliquées tout particulièrement après des périodes de fortes pluies car le risque de contact avec des milieux humides contaminés est alors plus important
Les 30 novembre, 1er et 6 décembre 2021 à Dembéni ont eu lieu les assises du réseau d’éducation à l’environnement et au développement durable 976 (EEDD) de Mayotte. Société civile, collectivités, secteur privé, services de l’État, qu’ils soient locaux, régionaux ou nationaux, se sont réunis pour échanger et proposer des solutions pour l’avenir de l’éducation à l’environnement, à travers des ateliers. Au programme de ces journées : des ateliers et une feuille de route pour les cinq prochaines années. Pour rappel, la mission principale de ce réseau est d’être au service des acteurs et de dynamiser le réseau local en faveur du renforcement et du développement d’actions EEDD sur le territoire, à travers notamment : la mutualisation des moyens et des compétences ; la diffusion des informations ; l’accompagnement des acteurs de terrain ; le développement de projets collectifs expérimentaux. Sa finalité est le changement des comportements et des pratiques favorisant la préservation de l’environnement et un développement local et global durable.
Les ateliers organisés durant les assises ont été riches en débats et échanges constructifs. Ce qui a conduit à la rédaction de 25 actions concrètes à mener sur cinq ans. Les participants ont pu en prendre connaissance et désigner celles qu’ils jugaient prioritaires. Cela a permis aussi aux acteurs de mieux se connaître et créer une dynamique commune et une cohésion qui sera bénéfique à l’évolution du réseau. Cependant, le fait marquant de ces assises est la décision unanime de transformer le réseau EEDD en une structure indépendante, qui ne sera plus portée par Mayotte Nature Environnement. Ce processus est déjà en cours et des réunions ont eu lieu pour déterminer le fonctionnement de la structure, afin qu’elle soit opérationnelle en 2023 avec ses propres locaux et son équipe.
Le réseau échouage mahorais des mammifères marins et tortues marines assure la prévention, le suivi et la gestion des échouages de tortues marines et de mammifères marins à Mayotte. Depuis sa création en 2010, ce réseau a recensé plus de 600 tortues mortes en Petite-Terre (les causes de mortalité sont liées au braconnage dans 83% des cas en moyenne). Au fil des années, les ossements de tortues s’accumulent sur les plages, posant des problématiques sanitaires, sécuritaires et esthétiques vis-à-vis des usagers balnéaires. Pour limiter ces enjeux et faciliter les recensements ultérieurs de tortues mortes sur ces sites, une cinquantaine de membres du REMMAT se retrouveront la matinée du samedi 16 avril 2022 pour une opération de ramassage puis d’évacuation d’ossements de tortues sur les plages de Papani, Poudjou, Moya 1, Moya 2 et Titi Moya.
Organisée dans le cadre des rencontres du REMMAT qui ont pour objectif de fédérer les membres du réseau, cette opération permettra aussi de sensibiliser les décideurs et le grand public au braconnage, véritable menace pour les tortues marines à Mayotte. L’après-midi, ceux-ci participeront à des ateliers et mini-conférences pour améliorer leurs connaissances sur les tortues marines, sur les chiffres et sur les actions du REMMAT. Cette mobilisation du réseau échouage mahorais permettra d’améliorer la remontée d’alertes sur le territoire et de fluidifier les interventions sur des tortues en détresse ou mortes.
Nayma poursuit ses actions de nettoyage aux quatre coins de l’île. Du 7 au 18 mars dernier, une quarantaine de salariés de la communauté d’agglomération de Dembéni-Mamoudzou et de l’intercommunalité du Sud ont nettoyé la rivière de M’Tsamoudou, sur la commune de Bandrélé. Bilan du chantier : 2.185 sacs de 100 litres de déchets ramassés (dont 60 recyclables) et 330 kg d’encombrants en six jours.
Présente sur le site de la Vigie depuis décembre dernier, l’association environnementale mobilise 36 salariés en Petite-Terre où les déchets sont enfouis jusqu’à quatre mètres de profondeur. Sur le seul mois de mars, pas moins de 1.244 sacs de déchets, 185 kg d’encombrants et une dizaine de pneus ont été collectés.
Une opération similaire est également en cours du côté de la communauté de communes du Centre-Ouest. Les 24 nouveaux employés ont notamment enlevé 3.598 sacs de 100 litres de déchets (dont une vingtaine de recyclables), une vingtaine de pneus et une tonne d’encombrants sur les plages et les rivières de Sada.
Nouveauté le 21 mars avec le lancement de l’unité du Grand Nord. La vingtaine de salariés en insertion sont intervenus sur la zone prioritaire de la mangrove entre Majicavo Lamir et Majicavo Koropa. Ce site compte une majorité de déchets recyclables, drainés par la ravine qui longe la route nationale en direction de Bandrajou. Sur les trois premiers d’intervention, l’équipe y a ramassé 840 sacs de déchets ménagers et 350 kg d’encombrants métalliques.
La délinquance s’organise à Mayotte et les malfaiteurs usent désormais de techniques quasi jamais vues sur le territoire. Dimanche soir, aux alentours de 19h, un groupe d’adolescents jouait au football sur un terrain de Vahibé quand ils ont été attaqués par une vingtaine d’individus cagoulés et armés de machettes. La bande organisée a alors kidnappé jeunes, âgés de 13 à 15 ans, et les a emmenés dans la forêt située entre Vahibé et Passamaïnty.
Usant du téléphone de l’une des victimes, l’un des individus a appelé sa sœur pour indiquer aux familles qu’elle ne relâcherait les trois jeunes qu’en échange d’une rançon de 1.000 euros par tête. Les délinquants leur ont transmis des consignes bien particulière telles que « ne pas être plus de deux par voiture » ou encore « rouler avec tous les feux allumés » et leur ont signalé un endroit précis de la forêt pour la remise du butin sous peine de « couper la tête aux enfants ».
Entre temps, la police avait néanmoins déjà été alertée et plusieurs brigades se sont rendues sur le terrain pour retrouver les adolescents. Les policiers ont alors entendu un bruit de sonnette : un guetteur avait été placé pour avertir la bande. Cette dernière s’est finalement enfuie en abandonnant les trois adolescents sur place, en grave état de choc et blessés à coups de poing et de machette. Ils ont été immédiatement emmenés au centre hospitalier de Mayotte où aucune blessure grave n’a été constatée. Enlevés vers 19h, les adolescents ont été retrouvés vers minuit. Dans la débandade, l’un des malfaiteurs a laissé tomber son téléphone, ce qui va grandement faciliter le travail des enquêteurs.
La présidente de la SIM, Zaounaki Saindou, et le maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaïla, ont posé ensemble la première pierre de ce projet.
Ce mardi matin s’est déroulée la pause de la première pierre des travaux du nouveau quartier de Cavani-Stade. Initié par la société immobilière de Mayotte (SIM), ce projet implique la construction de 12 bâtiments, dont 510 logements, mais aussi de bureaux et de galeries commerciales. Le tout dans le respect des normes écologiques en vigueur. D’ici 24 à 30 mois selon les estimations, c’est un quartier flambant neuf qui va naître pour les habitants de Cavani.
Propriétaire majoritaire des parcelles longeant les boulevards Marcel Henry et Younoussa Bamana (quartier dit « Cavani-Stade »), la société immobilière de Mayotte a décidé d’agir pour renouveler le visage de Mamoudzou. Elle a investi 120 millions d’euros dans un grand projet de réaménagement urbain qui comprendra 510 habitations neuves, dont la moitié de logements sociaux de plusieurs catégories, et 3.000 mètres carrés de commerces-bureaux-activités.
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Le sénateur Thani aux côtés du maire de Mamoudzou.
Zaounaki Saindou considère que l’aménagement urbain constitue l’une des missions essentielles de la SIM.
De nombreux élus et membres des instances publiques de Mayotte étaient présents pour assister à la cérémonie.
La cérémonie de la pose de la première pierre s’est déroulée ce mardi matin en présence des dirigeants de la SIM, d’Ambdilwahedou Soumaïla, le maire de Mamoudzou, mais également du sénateur Thani Mohamed Soihili et de la député Ramlati Ali qui, présents en ce moment sur le territoire, sont venus soutenir le projet. Ce dernier a été conçu dans le respect des normes environnementales, notamment sismiques sur lesquelles Mayotte ne peut désormais plus faire l’impasse au vu de la naissance du nouveau volcan sous-marin en 2018. De nombreux espaces verts ont également été intégrés afin de faire respirer le quartier de Cavani qui en manque cruellement.
Loger décemment les familles et créer de la mixité sociale
« En tant qu’opérateur reconnu dans le logement social et l’aménagement urbain, l’une de nos missions est de participer pleinement au développement économique et social de Mayotte », affirme Zaounaki Saindou, la présidente du conseil d’administration de la SIM, lors du discours qu’elle a prononcé avant la pose de la première pierre. Elle a en outre précisé que sa structure a l’intention de tripler le parc immobilier tous les dix ans et ainsi d’arriver à 1.400 logements dans ce quartier d’ici 2035. Pour le moment, 12 bâtiments sont déjà prévus. Pour arriver à ses fins, la SIM collabore avec l’État via la direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DEAL), avec la caisse des dépôts et des consignations et, bien entendu, avec les banques et les entreprises de BTP de l’île.
Pour sa part, le maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaïla, a estimé que ce projet « apporte un véritable optimisme pour Mayotte après ces deux années de crises sanitaires ». « Il y a bien trop de logements insalubres dans la commune. Ils sont dangereux en termes de santé et de sécurité. C’est donc une très bonne chose que la SIM se soit lancée dans la construction de ces logements qui vont permettre de loger dignement un grand nombre de familles mahoraises », a-t-il affirmé au cours de son allocution en révélant d’ailleurs qu’il a fait de la question du logement le « cheval de bataille » de sa mandature. En bref, les bidonvilles n’ont qu’à bien se tenir car ce projet a notamment pour ambition, à terme, de les éradiquer.
Un quartier où il fait bon vivre
La SIM a également pensé son projet de manière à ce qu’il fasse bon vivre dans ce futur quartier. Une galerie couverte longeant les bâtiments est notamment prévue sur ces deux boulevards qui offrira aux usagers une liberté de circulation au regard du contexte routier de la rue. Un jeu de jardinières sculptées est prévu pour mettre le piéton à distance des voitures et lui offrir un environnement esthétique et agréable. Les abords des bâtiments ont également été particulièrement bien soignés et conçus de manière à offrir aux habitants de réels lieux de vie, d’échange et de sociabilisation. En bref, ce projet promet de changer radicalement le visage de Cavani-stade d’ici les 24 à 30 mois à venir.
La victime, défendue par Maître Djaldi Zoubert, a perdu une phalange au cours de la dispute.
Un habitant de Koungou a été condamné, ce mardi, à six mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Mamoudzou. Il a été reconnu coupable d’avoir arraché, avec les dents, la phalange d’un propriétaire d’un terrain voisin avec qui il se battait, le 31 décembre 2021.
La présidente du tribunal, Liselotte Poizat, leur rappelle à plusieurs reprises. Les griefs entre les deux propriétaires de maisons à Koungou au sujet de la construction d’un mur, ça ne l’intéresse pas. Seuls les faits du vendredi 31 décembre 2021 valent à cette querelle de voisinage de se retrouver au tribunal correctionnel de Mamoudzou, ce mardi. Car, malgré l’intervention à plusieurs reprises de la police municipale, la haine que se voue les deux protagonistes n’avait jamais atteint un tel niveau.
En ce dernier jour de l’année 2021, un habitant de Koungou, âgé de 38 ans, voit deux ouvriers s’affairer chez son voisin. Il leur demande de s’arrêter et prévient de nouveau la police, qui ne peut pas faire grand-chose, tant que le propriétaire, qui habite Mamoudzou, n’est pas sur place. Le temps qu’il arrive, les policiers repartent, en signifiant qu’il faut les rappeler quand tout le monde est présent. À peine arrivé, le ton monte entre les deux voisins qui ne s’apprécient guère. Les insultes et les reproches fusent des deux côtés, jusqu’à même échanger des coups. “C’est lui qui vient me menacer. Il tape sur la main avec laquelle je tiens mon portable pour le faire tomber”, se défend le prévenu, qui exerce la profession de sapeur-pompier. Le beau-fils de la victime tente de séparer les deux hommes tandis que son fils s’implique davantage dans le règlement de compte selon le prévenu. “[Il] essayait de m’étrangler”, raconte-il. C’est au cours de la lutte que le majeur de la main gauche se retrouve dans la bouche du prévenu. Par réflexe, ce dernier mord la phalange jusqu’à l’arracher.
Seuls les membres des familles ont témoigné
Pour le fils de la victime, c’est clair, il a voulu simplement défendre son père âgé de 44 ans avec “l’intention de l’extraire”, avait-il dit lors de son audition par les gendarmes. “Son doigt était déjà coupé quand je suis arrivé.” Et c’est là le problème pour juger cette affaire. “Il n’y a que les membres des deux familles qui ont témoigné”, admet le substitut du procureur, Tarik Belamiri. Celui-ci requiert une peine de six mois de prison avec sursis envers le prévenu. Le sapeur-pompier tente en vain de dire au tribunal que c’est le fils lui-même qui a mordu son père. Mais dans sa première déclaration, le soir-même, il avait reconnu les faits. Maître Djaldi Zoubert, qui défend la victime, insiste sur le fait que son client souffre toujours des conséquences de la dispute. “Ce n’est toujours pas guéri », confirme dans ses réponses son client. “Je ne travaille plus du tout.” Le substitut du procureur, s’il requiert la culpabilité, n’oublie pas de préciser que « la violence est des deux côtés ».
Dans sa plaidoirie, côté prévenu, maître Abdel-Lattuf Ibrahim veut instiller le doute. “La vraie question est : Qui a sectionné la phalange du plaignant ?” demande-t-il. Il rappelle cependant que si le tribunal condamne son client, il souhaite que soit pris en compte “sa vie de famille avec sept enfants à nourrir”. N’ayant aucun antécédent avec la justice, l’homme de 38 ans ressort avec une peine de six mois de prison avec sursis et une amende de 3.000 euros à verser à la victime, en attendant une nouvelle audience sur les intérêts civils. Pour cela, une nouvelle expertise médicale doit déterminer le degré d’infirmité.
Consciente que les équipements se développent de plus en plus à Mayotte, la société spécialisée SEN a anticipé en se dotant d’une machine spécialement conçue pour l’entretien des sols sportifs de toute nature : la Caremax, fabriquée par SMG. Le dirigeant, Djadid Abdourraquib, a donc fait venir Philippe Christie, un formateur spécialisé, pour apprendre les secrets de son utilisation à deux agents de l’entreprise.
Ce mardi matin au stade de Cavani, deux agents de la société d’entretien des équipements sportifs SEN apprennent le maniement de la Caremax. Le tout sous le regard de leur patron Djadid Abdourraquib et sous les instructions de Philippe Christie, un formateur spécialisé missionné pour l’occasion depuis la métropole. Ici, c’est surtout l’entretien de la pelouse synthétique dont il est question, et qui nécessite de facto l’emploi de la fameuse Rolls-Royce.
Inédite sur le territoire, elle va assurer son bon état. « L’objectif est d’apprendre aux agents comment utiliser cette machine qui est assez complexe puisqu’elle possède plusieurs brosses destinées aux différents types de sols », explique Philippe Christie. Car oui, le nettoyage des sols obéit à plusieurs étapes : le nettoyage superficiel, le nettoyage profond et le décompactage dans le but d’entretenir les granulas de caoutchouc. Ces derniers garantissent le bon amortissement des sols sous les pieds des sportifs. « La pelouse doit rester bien droite, tant pour des raisons esthétiques que techniques », insiste le spécialiste.
Un stade occupé 12 heures par jour
Durant deux jours, les deux agents de SEN bénéficient d’une formation express. « Ce n’est pas évident pour eux car ils ont beaucoup d’informations à intégrer en peu de temps », confie le formateur. Mais le jeu en vaut la chandelle : « Le gazon synthétique ne demande ni arrosage ni engrais, son bilan carbone est donc plus avantageux. » Tout l’inverse du gazon naturel, défini comme moins écologique et surtout moins résistant. En effet, il ne supporte pas plus de 8 heures d’activités par semaine alors que le stade de Cavani voit déambuler des athlètes la moitié de la journée.
Désormais, « dans l’idéal, le nettoyage doit s’effectuer toutes les 50 heures de jeu », affirme Philippe Christie, conscient que cela ne sera pas forcément possible étant donné le contexte mahorais. En tout cas, il s’agit néanmoins d’un investissement important pour la société SEN puisque l’achat de la machine – transport inclus – lui a coûté près de 35 000 euros. Une belle avancée pour l’entretien des sols sportifs à Mayotte !
Les délégués du personnel FO (Force Ouvrière) ainsi que des témoins ont rapporté un épisode de violence particulièrement intense dans le centre pénitentiaire de Majicavo ce dimanche. Plusieurs surveillants ont essuyé des jets de projectiles de la part d’un groupe de détenus. De quoi susciter l’indignation au sein de cette institution dépassée par la surpopulation carcérale.
« J’ai vu ma vie défiler devant mes yeux. » Malgré une dizaine d’année d’expérience dans le monde carcérale, Achim* n’avait jamais vu un tel déchaînement de violence. Dimanche dernier, l’homme a été témoin d’un affrontement particulièrement intense au sein du centre pénitentiaire de Majicavo. Tout commence vers 14h. « Un objet a été projeté dans une des cours de promenade du CDH (centre de détention des hommes) », introduit-il. Pas de quoi surprendre dans cette prison construite à flanc de colline depuis laquelle de nombreux colis sont catapultés.
Selon le protocole, des fouilles doivent être réalisées avant de raccompagner les détenus en cellule. Problème : « Trois ou quatre personnes ont manifesté leur refus. » Conscient que le risque d’émeute n’est jamais loin, une majeure partie des prisonniers en promenade est d’abord évacuée dans le calme. « Au final, il restait vingt personnes qui refusaient encore de retourner dans leur cellule. Les collègues se sont donc équipés pour intervenir. »
Face à l’équipe d’intervention de huit surveillants, Achim décrit des hommes « torse nu, prêts à partir en guerre ». « Ils avaient fabriqué des pieux avec des manches à balais jetés par les fenêtres des cellules alentour. Ça pouvait transpercer les gilets par balle. Ils ont également cassé une bordure en béton pour récupérer des palets et s’en servir de projectile. Un collègue s’en est pris un sur la jambe. Sans le casque, il aurait pu se faire casser la mâchoire. » Grâce à l’intervention de la gendarmerie, la situation se stabilise progressivement jusqu’à aboutir à un retour au calme vers 18h. Hormis des hématomes, aucun blessé n’a été signalé auprès du syndicat Force Ouvrière.
Surpopulation à risque
« Cela confirme ce que nous dénonçons depuis longtemps en termes de promiscuité et de montée de la violence. » Pour le délégué du personnel FO, Abdou Rahamane Souf, l’événement de ce dimanche fait échos à ses nombreux cris d’alerte, notamment en matière de surpopulation carcérale. Selon les chiffres communiqués par Force Ouvrière, 494 individus sont actuellement incarcérés dans cette prison initialement prévue pour en accueillir 278. Fort d’une surpopulation estimée à 156% de sa capacité, l’établissement confirme année après année sa sinistre réputation en termes de densité de population. Un an après sa construction, le contrôleur général des lieux de privation de liberté indiquait déjà dans un rapport de visite du 21 juin 2016 que le droit à l’encellulement individuel n’est pas respecté pour près de la moitié des personnes incarcérées. Depuis, cette dynamique se poursuit, entraînant avec elle son lot de violences. Début 2021, FO alertait déjà sur le risque d’affrontement que représente l’incarcération de jeunes issus de bandes rivales. Un sentiment qui se confirme aujourd’hui. « On fait en sorte que certains jeunes ne se croisent pas, mais c’est difficile », explique Salimou Assani, lui aussi délégué du personnel pour le compte de l’organisation syndicale.
Dans ce climat de tension, le bâtiment lui-même montre des signes de fatigue. En cause : la surpopulation. Encore. « Sa structure n’est pas faite pour accueillir autant de personnes. Cela génère des dysfonctionnements à plusieurs niveaux. Les systèmes d’évacuation des eaux usées sont saturés. Le personnel doit faire des rotations car l’odeur est insoutenable à certains endroits. Les chasses d’eau sont quotidiennement en panne. Les cuisines aussi. Ça va péter si on continue ainsi », s’insurge Salimou Assani. Une inquiétude revigorée par les événements du weekend qui font craindre une réaction de défiance de la part des détenus. Lesquels semblent conscients des limites du personnel pénitentiaire et de ses capacités d’action. « Nous devions placer les leaders de cette émeute en prévention, mais le quartier disciplinaire était déjà plein. Il fallait donc le vider, puis le remplacer par les nouveaux venus. Ceux qui étaient censés purger une peine disciplinaire sont donc retournés en détention normale en narguant les collègues. Il y a un sentiment d’impunité », regrette-t-il.
Un manque d’alternative
Face à la délinquance du département, sa précarité et ses propositions limitées en termes de structures socio-éducatives, Majicavo croule sous les délaissés du territoire. Si la récente annonce d’un nouveau centre pénitentiaire satisfait Salimou Assani, celui-ci insiste sur « l’urgence en cours ». Au coeur de son inquiétude : les détenus sans papiers qui constituent selon le syndicaliste « une majorité ». Tenue à l’écart du marché du travail et des formations, cette population est condamnée à une longue attente jusqu’à son expulsion dans un pays que certains n’ont parfois connu qu’à leur naissance. Une situation susceptible de créer des tensions, malgré des solutions envisageables. « Il y a un certain temps, je me rappelle que des exceptions étaient faites pour certains étrangers qui ont pu travailler en prison et constituer un capital. Ils sont rentrés aux Comores pour construire une boutique et ne sont plus jamais revenus. Aujourd’hui, on peine à diminuer la population en les répartissant entre La Réunion et la métropole. »
Surpopulation, manque d’alternatives, effectifs précaires… Le centre pénitentiaire accumule les dangers. Conséquence : le personnel semble aujourd’hui à bout. « On ne sait jamais à quoi s’attendre. On va au boulot l’esprit serein, mais en état d’alerte permanent », s’inquiète Abdou Rahamane Souf. Une exaspération partagée par son collègue Salimou Assani. « J’ai connu des collègues qui demandent un droit de retrait, mais cela n’est pas possible. Nous sommes régis par un statut spécial qui ne l’autorise pas. Il faut garder ces personnes toute la journée. Quand on voit ce qui peut se passer, on n’est pas serein. »
Au cœur du village de Sada, Sulimen Attoumani et ses associés ont ouvert samedi 26 mars leur boutique Bien chez soi. Le concept ? Un magasin qui propose du linge de maison, mais aussi de la vaisselle de qualité et design à un prix abordable pour tous les Mahorais.
“J’aime le beau et je pense que tout le monde mérite de se sentir bien chez soi”, sourit Sulimen Attoumani, assis à la caisse de sa boutique. Vaisselles, couverts, casseroles, poêles, mais aussi parures de lit, nappes ou encore plaids et peignoirs, Bien chez soi offre à sa clientèle un large choix d’accessoires pour la maison. “Je suis dans le commerce depuis 2015. Auparavant, j’assurais des prestations dans les mariages, mais avec la crise Covid il a fallu se réinventer”, explique le directeur général de l’entreprise. Avec ses associés, tous Sadois, ils constatent qu’il s’avère difficile sur l’île de se procurer des objets de qualité à un prix raisonnable pour décorer. “Nous avions tous l’idée de nous lancer dans les domaines de l’art de la table et du linge de maison. Nous avons alors fait le choix de nous associer et de créer Bien chez soi”, souligne l’ancien banquier.
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Situé dans la rue du commerce en plein centre de la commune de Sada, le magasin qui a ouvert il y a trois jours seulement connaît un lancement sur les chapeaux de roues. “Il y a un réel engouement pour les produits que nous proposons. Nous avons communiqué avec nos proches et sur les réseaux sociaux et le bouche à oreille a fait le reste”, se réjouit le gérant de la boutique. Autour de lui, des pièces en stock limité trônent dans un showroom au style épuré et contemporain où le bruit des vagues vient caresser l’oreille des visiteurs.
Un service haut de gamme
“Nous nous déplaçons directement chez les fournisseurs pour sélectionner les produits que nous voulons vendre dans notre boutique”, détaille Sulimen Attoumani. Soucieux de vendre des articles de qualité et qui sortent de l’ordinaire, la petite équipe travaille de concert pour présenter à ses clients des pièces uniques à Mayotte. “Notre objectif n’est pas d’avoir de très grandes quantités et que tout le monde ait la même décoration chez soi, nous voulons proposer de l’originalité, des styles et des tarifs adaptés à chacun.” Lassés de devoir dépenser une fortune pour des objets de mauvaise facture, les commerçants veulent promouvoir un “service complet”. “Nous voulons que les gens ressortent de notre boutique avec le sourire, peu importe s’ils ont acheté ou pas”, affirme le propriétaire.
Dans quelques mois, un salon lounge devrait également voir le jour au rez-de-chaussée du bâtiment. Les pieds dans le sable, face à l’îlot de Sada, les clients pourront venir profiter d’une ambiance calme dans un cadre idyllique. En attendant, la petite boutique tend à se structurer et devrait recevoir d’ici peu sa toute nouvelle enseigne. De quoi mettre en avant le magasin qui recrute actuellement une vendeuse ou un vendeur. Alors envie d’être bien chez vous ou de rejoindre l’équipe de vente ? Rendez-vous Chez bien soi.
Réceptionné ce mercredi 23 mars au port de Longoni et livré à l’unité nautique du service territorial de la police aux frontières de Mayotte, Murène est le nom du nouvel intercepteur des fonctionnaires de cette brigade. Ce navire nouvelle génération vient étoffer la flotte déjà constituée de quatre autres intercepteurs.
Il s’agit d’un bateau de marque française, long de 12 mètres et propulsé par deux moteurs de 300CV, ainsi qu’une capacité accrue en termes de réservoir, et doté de toutes dernières technologies, lui permettant une meilleure efficacité dans la lutte contre l’immigration clandestine. Deux techniciens envoyés par la société Sillinger, concepteur du bateau sont chargés de former les effectifs de la brigade nautique aux nouvelles spécificités de ce navire.
Ce samedi 26 mars 2022, un requérant, affolé, contactait la police nationale de Mayotte. Il relatait à l’opérateur radio du 17 police secours une histoire bien singulière. En effet, l’un de ses voisins lui avait confié son nourrisson, d’à peine un mois, après le départ précipité de la maman pour cause de séparation. Il expliquait avoir rappeler le père, quelque temps après, pour qu’il vienne récupérer son enfant. Tandis que ce dernier refusait, la mère, quant à elle, était injoignable.
Les enquêteurs de la police judiciaire se déplaçaient immédiatement sur place et récupéraient le bébé. Examiné au centre hospitalier de Mayotte, il paraissait ne pas avoir été maltraité et était confié à la cellule de recueil des informations préoccupantes (CRIP) en famille d’accueil. Les investigations menées sur place permettaient de localiser le logement insalubre dans lequel vivait la famille et d’identifier les parents.
Contactés et invités à se rendre au commissariat, ils se présentaient et étaient placés en garde à vue pour des faits de délaissement de mineur de moins de 15 ans. Entendus, ils auront à répondre des faits devant la justice.
Pour sensibiliser le plus grand nombre, la préfecture, l’agence régionale de santé, le conseil départemental et la caisse de sécurité sociale de Mayotte, en collaboration avec l’association Sauv Life, organisent une semaine de mobilisation sur l’arrêt cardio-respiratoire du 28 mars au 1er avril. Une semaine citoyenne pour sensibiliser les Mahorais aux premiers secours, à l’utilisation d’un défibrillateur, et pour expliquer l’organisation de la chaîne de secours grâce à des animations, des ateliers de formation, des conférences-débats etc.
En 2018, le territoire recensait 310 personnes victimes d’arrêts cardio-respiratoires, dont un tiers seulement a pu bénéficier des gestes de premiers secours. La prise en charge de ces accidents est encore faible, compte tenu notamment de l’absence de formation aux gestes de premiers secours et du manque d’accès aux défibrillateurs automatique extérieur (Mayotte n’en compte que six déclarés et validés sur l’ensemble du territoire). Avoir les bons réflexes est crucial : le simple fait de composer le 15 ou le 18 permet d’avoir en ligne un professionnel qui pourra guider sur les gestes à réaliser dans l’attente de l’intervention des secours et augmenter les risques de survie de la victime.
Offrir la possibilité de se former, faire prendre conscience de cette nécessité et démontrer que c’est à la portée de tous, y compris des jeunes : là est tout l’enjeu de cette semaine de mobilisation durant laquelle de nombreux événements, rencontres et formations seront organisées pour sensibiliser la population mahoraise à ces enjeux. À noter tout particulièrement l’organisation de trois formations et démonstrations aux gestes de premiers secours : le jeudi 31 mars (de 9h30 à 11h30) au collège de Mgombani, le jeudi 31 mars (de 15h30 à 18h30) au sein de la galerie marchande de Jumbo (Grande-Terre) et le vendredi 1er avril (de 9h30 à 11h30) dans les locaux de la société EDM.
La délégation de Mayotte à Paris (DMP), service du conseil départemental, a mené la première édition – de novembre 2020 à octobre 2021 – du concours d’écriture intitulé « Nouvelles de l’île aux lagon ». Le dispositif s’inscrit dans une politique plus globale de la collectivité. La finalité de ce projet est de susciter des vocations et identifier des pépites en matière de littérature dans le milieu des étudiants mahorais. Cinq cagnottes étaient alors décernées aux cinq meilleures productions à l’occasion d’une animation en ligne de promotion de la littérature mahoraise sur les réseaux sociaux.
Cette année 2022, la délégation envisage de lancer la deuxième édition d’ici le mois de mai avec comme attente, l’augmentation du nombre de participants. Aussi, a-t-elle estimé judicieux de faire appel à ses « parrains », afin d’encourager les étudiants en multipliant, voire en diversifiant les prix grâce aux différentes contributions.
Le 22 mars 2022, l’Union de recouvrement des cotisations de sécurité sociale et d’allocations familiales a alerté les employeurs quant au risque d’erreur sur les données relatives aux apprentis dans leur déclaration sociale nominative. En effet, lorsque les entreprises emploient un apprenti, elles peuvent bénéficier d’une réduction générale de cotisations, à condition de bien remplir leur DSN. Toutefois, plusieurs anomalies sont régulièrement constatées lors de la déclaration des contrats d’apprentissage. Pour cela, Il est nécessaire que l’équilibre et la cohérence des données déclarées en DSN soient respectés afin d’assurer les droits sociaux des apprentis et sécuriser le respect des obligations. Il est donc important d’apporter une grande vigilance à la déclaration en DSN des données relatives aux apprentis. L’Urssaf donne un exemple de déclaration pour une entreprise de moins de 11 salariés et liste les erreurs communément commises par les employeurs (type d’exonération, montant de l’assiette, dispositif de politique publique déclaré…) sur ce lien https://www.urssaf.fr/portail/home/employeur/declarer-et-payer/comment/la-declaration-sociale-nominativ/les-points-de-vigilance-pour-reu/contrat-dapprentissage–fiabilis.html.
Dimanche, Djamila Oussene, une habitante de Mpage, a donné naissance à 18h15 à une petite fille nommée Maria, à bord du Maria Galanta Express, pendant le voyage entre Moroni et Mutsamudu. La jeune mère a été assistée lors de l’accouchement par Fatima Boina Mlindre, l’infirmière du navire, et plusieurs membres d’équipage. Sa prise en charge a pu être réalisée au sein du local infirmerie à bord. Tous ont fait preuve d’un sang-froid remarquable face à cet évènement aussi exceptionnel qu’inattendu.
Prévenus, les services de secours ont évacué la maman et le bébé à leur arrivée au Port de Mutsamudu. C’est la première fois qu’une naissance a lieu dans l’un des navires de la compagnie maritime, qui a souhaité participer au trousseau du nouveau-né, en remettant une enveloppe de 150.000 francs comoriens à la famille. Le commandant de l’embarcation, Youssouf Elmi, et le représentant local de la compagnie, Mohamed Jaffar, lui ont rendu visite ce lundi.
Alors qu’ils se trouvaient dans la cour, dimanche après-midi, des prisonniers ont refusé de réintégrer les locaux de la prison de Majicavo-Koropa, alors qu’un paquet a été lancé depuis l’extérieur. Pire, ils se sont armés de pierres en démontant un muret. La gendarmerie a dû intervenir pour rétablir l’ordre.
L’atterrissage d’un objet, au beau milieu de la cour, a mis la pagaille, dimanche en début d’après-midi, à la maison d’arrêt de Majicavo-Koropa.”Les agents pénitentiaires ont pris la bonne décision de faire rentrer les 31 prisonniers dans la cour à ce moment-là”, raconte Muriel Guégan, la directrice interrégionale des services pénitentiaires de l’Outre-mer. Une douzaine de détenus ont obtempéré, alors que les autres se sont concertés et ont refusé de revenir. “Il y a alors eu une phase de négociations”, continue la directrice, décrivant des individus “très déterminés”. De source interne, les réfractaires ont décidé de s’armer en démontant les pierres d’un muret. Ce qui a empêché les agents pénitentiaires d’aller les chercher.
La direction a alors prévenu la préfecture de Mayotte pour demander que les gendarmes interviennent, sous la supervision du procureur de la République. “C’est le protocole en Outre-mer”, indique Muriel Guégan. En lançant des fumigènes, la gendarmerie a délogé les fauteurs de troubles de la cour “sans difficultés majeures”. Au total, la mutinerie a duré plus de trois heures.
Quatre “provocations directes à un attroupement armé”
“Ce [lundi] matin, l’établissement fonctionne normalement”, assure la directrice interrégionale. La cour a toutefois été condamnée tant que les dégâts sont encore visibles. Aucun paquet n’a été retrouvé durant les fouilles. Selon un surveillant, il pourrait contenir de la drogue consommée par les détenus avant l’intervention des gendarmes. Des sanctions ont été prises en interne avec des placements dans les cellules du quartier disciplinaire. Elles devraient se poursuivre au niveau judiciaire maintenant. Les prisonniers vont être auditionnés par le parquet de Mamoudzou. Plusieurs infractions ont été relevées, notamment pour des violences et des dégradations. Quatre des dix-neuf mis en cause, qui font figure de leaders, vont devoir répondre de “provocation directe à un attroupement armé”. Des comparutions immédiates interviendront ensuite.