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« Si ça, ça ne s’appelle pas se saboter »

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On l’appelait Stam. Et l’actualité que connaissent les États-Unis comme la métropole quant aux violences policières faites aux noirs ne peut que faire écho à son histoire. Celle d’un jeune père de famille de Mayotte, tué par balle de la main d’un policier le 23 février à Kawéni. 

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Une simple affaire d’atteinte sexuelle sur une mineure de moins de quinze ans a fini par prendre de l’ampleur au tribunal correctionnel mercredi dernier. Rappelant que le débat sur le consentement, en particulier des mineurs, est toujours cruellement d’actualité, deux ans après l'adoption de la loi sur les violences sexistes et sexuelles. 

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Rapt de Petite-Terre : après l’appel devant la chambre de l’instruction, case prison et « tournure politique »

Rendue ce jeudi en appel devant la chambre d’instruction de La Réunion, la décision de placer les quatre hommes mis en cause dans l’affaire du rapt de Petite-Terre n’est pas sans soulever de questions selon leur avocat. Me Nadjim Ahamada dénonce notamment une violation des droits de la défense et une motivation politique à l’endroit des divers collectifs contre l’insécurité qui affichent un soutien farouche à ses clients.

Scolarisé au lycée et habitant avec sa mère et ses sœurs à Kawéni, un jeune homme de 18 ans a été condamné à dix-sept mois de prison assortis de douze mois de sursis probatoire pour un vol avec violences et en réunion, le dimanche 25 septembre. Le jour-même de son procès, ce vendredi, il devait passer un entretien pour un poste d’agent de sécurité.

« J’ai un contrôle dans trois semaines, je ne veux pas le rater », fait remarquer le lycéen de 18 ans, ce vendredi après-midi, au tribunal correctionnel de Mamoudzou. Interpellé dans la semaine, le jeune homme est jugé pour un vol datant du dimanche précédent. Ce jour-là, au bord de la route nationale à Kawéni, en face du garage Renault, deux personnes sont entourées par une dizaine de jeunes « entre 16 et 18 ans ». Le chef de la bande dévoile sous son t-shirt ce qui pourrait ressembler à une hache se souviennent les victimes. Il leur demande de l’argent, puis se sert directement dans leurs poches. L’une se laisse prendre son téléphone portable et une montre connectée, la deuxième donne une quarantaine d’euros. Deux jours plus tard, en faisant un tour en voiture avec la police de Mamoudzou, la victime reconnaît son agresseur.

Alors qu’il niait sa participation devant les policiers, le lycéen la reconnaît au tribunal judiciaire, ce vendredi, dans le cadre d’une comparution immédiate. Sur l’arme qu’il portait, « c’est un petit bâton que j’ai trouvé par terre. Je m’en servais pour jouer », tente-il de justifier. Plus que les faits qui sont établis, c’est le profil du jeune chef de bande. « Vous êtes Français, scolarisé, vivez avec votre mère et on vous voit racketter les gens, alors que vous êtes en train de faire des démarches pour devenir agent de sécurité. Je ne comprends pas. Si ça, ça ne s’appelle pas se saboter », estime Chantal Combeau, la présidente du tribunal correctionnel. Sur sa consommation d’alcool (il a volé trois bouteilles de vodka deux jours après les premiers faits), il dément avoir un problème, mais avoue en consommer jusqu’à ce qu’il n’en puisse plus.

« Ses sœurs n’en reviennent pas »

Christophe Capsié, le vice-procureur, indique « qu’il y a un message à faire passer » et rappelle que le prévenu « a été identifié comme le leader du groupe ». En effet, c’est ainsi qu’il a été décrit par les deux victimes qui ont été très choquées par l’agression, l’une d’elles s’est vue prescrire sept jours d’interruption totale de travail (ITT). « C’est aussi pour ça que vous aviez vingt euros, la moitié de la somme volée, et que l’argent n’a pas été réparti entre la dizaine de participants », précise le Parquet, avant de requérir deux ans de prison dont un an avec sursis. L’avocat du jeune homme, maître Soumetui Andjilani, admet qu’il faut à son client un meilleur encadrement, mais conseille de ne pas l’envoyer en prison. « J’ai rencontré ses sœurs et elles n’en reviennent pas qu’il ait fait ça », plaide-t-il. Le tribunal décide finalement de le condamner à dix-sept mois de prison avec douze mois de sursis. Il ajoute des obligations de soins et de formation, ainsi que 140 heures de travaux d’intérêt général et une interdiction de porter une arme pendant cinq ans.

Cette sentence pourrait s’effectuer sous la forme d’un maintien à domicile avec un bracelet électronique. La famille s’y est montrée favorable.

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