Afin de mieux comprendre et observer le phénomène sismo-volcanique qui touche Mayotte depuis mai 2018, une nouvelle campagne océanographique de 14 jours vient de se dérouler du 8 au 22 juillet à bord du navire océanographique Marion Dufresne, dans le cadre des actions menées par les pouvoirs publics. Cette mission MAYOBS 23, du réseau de surveillance volcanologique et sismologique de Mayotte, qui a regroupé 40 scientifiques et techniciens, avait pour objectif de maintenir le réseau de stations de mesure en fond de mer (sismomètres, capteurs de pression à dérive contrôlée, hydrophones), d’effectuer des analyses de l’eau de mer, de suivre l’évolution de l’activité éruptive, des reliefs sous-marins, et des émissions de fluides depuis la dernière campagne réalisée en septembre 2021 (MAYOBS 21).
Des prélèvements géologiques par drague à roche ont également été réalisés sur des édifices volcaniques anciens afin d’améliorer la compréhension du fonctionnement du système magmatique et volcanique de Mayotte. La campagne MAYOBS 23 a permis d’enrichir le réseau sismologique en déployant deux sismomètres fond de mer supplémentaires dits « large bande », qui améliorent la détection de phénomènes sismique longue période, caractéristiques de phénomènes de résonance et de mouvements de fluides (magmatiques, hydrothermaux). Enfin, un courantomètre à effet Doppler (ADCP) a été déposé au cœur du Fer à Cheval pour connaitre la dynamique des courants dans cette zone d’émission de fluides.
La mise en œuvre de moyens d’observation conséquents, incluant les sondeurs multifaisceaux et monofaisceau de coque, un engin sous-marin autonome (AUV) et un dispositif photo-vidéo (Scampi), a permis de prospecter une zone de 2.600 kilomètres carrés. Aucune modification de relief sous-marin n’a été détectée dans la zone du nouveau volcan Fani-Maore, autour du Fer à Cheval ou de la Couronne, ni sur la zone intermédiaire de la ride volcanique est (à l’aplomb de l’essaim sismique distal). En revanche, l’analyse de la colonne d’eau par les différents sondeurs (EM122, EK80, AUV) dans la zone du Fer à Cheval a révélé une augmentation du nombre de points d’émission des sites connus C, D, et I, ainsi que l’apparition d’un nouveau site J. Ce dernier est situé sur la périphérie sud du Fer à Cheval. Aucune activité au site F n’a été détectée lors de cette campagne, portant à 22 le nombre de sites actif en date du 20 juillet.
Dans la continuité de la signature le jeudi 2 décembre avec la ligue de football de la convention relative à la mise en place de la section d’excellence sportive, la 4ème vice-présidente du conseil départemental, en charge du Sport, Zouhourya Mouayad Ben, a tenu à se rendre sur le terrain samedi dernier, accompagnée des parents des jeunes sportifs.
Cette visite était l’occasion de faire l’état des lieux des travaux relatifs à la mise à disposition des locaux du centre Abdallah Mamy et des installations sportives du complexe de Cavani pour y développer une section d’excellence sportive scolaire. Ceci permettra la réussite du double projet des sportifs visant à atteindre le plus haut niveau de leur discipline tout en assurant leur scolarité et leur préparation à la vie professionnelle.
Cette démarche se complète avec le souhait du Département de participer aux Jeux des Îles de 2027. Elle se traduira à travers des mesures concrètes comme la mise en place d’un programme d’accès au haut niveau, l’accompagnement des fédérations et le soutien des jeunes dans l’admission au sein des pôles espoir, la valorisation des champions et l’accompagnement à la reconversion ou encore le développement d’une coopération sportive durable avec les institutions sportives et collectivités partenaires. L’inauguration des locaux est prévue prochainement.
Le réseau d’éducation à l’environnement et au développement durable de Mayotte existe depuis 2015 et est coordonné par Mayotte Nature Environnement. Sa mission : la mutualisation des moyens et des compétences, la diffusion des informations, l’accompagnement des acteurs de terrain et le développement de projets collectifs expérimentaux.
L’objectif du réseau est le changement des comportements et des pratiques favorisant la préservation de l’environnement et un développement local et global durable. Depuis plusieurs mois maintenant, la création d’une association loi 1901 pour une autonomie du réseau d’éducation à l’environnement et au développement durable de Mayotte était en cours. Le 19 mai dernier, en marge de la 10ème fête de la nature, l’assemblée générale constitutive a eu lieu. Sept structures composent le conseil d’administration. Trois personnes ont été élues au bureau : Christelle Weil, représentante de la Régie de Territoire de Tsingoni, présidente, Faiz Abdallah, représentant de Hawa Mayotte, trésorier, et Mariane Harmand, représentant de Gepomay, secrétaire.
Après deux années d’interruption, la 9ème édition de l’opération « Premières bulles au pays du corail » est organisée ce mardi 9 août de 9h à 16h par le Parc naturel marin de Mayotte et accueillie par la commune de M’Tsangamouji sur la plage de Mliha. Elle a pour but de renforcer la sensibilisation des jeunes aux enjeux environnementaux du milieu marin sur une journée intense d’activités nautiques et d’ateliers pédagogiques. Des animations sur les oiseaux marins, les tortues marines, la gestion des déchets, le continuum terre-mer, la mangrove, le corail et des initiations à la nage, à la pêche au djarifa et un baptême de plongée seront offerts à 100 enfants inscrits par les communes de M’Tsangamouji, de M’Tsamboro et d’Acoua. Un concours de land-art entre les équipes sera organisé.
Le ministre en charge des Outre-mer, Jean-François Carenco, a rencontré fin juillet le président-directeur général de la CMA-CGM, Rodolphe Saade, dans le cadre des échanges engagés pour lutter contre la vie chère dans les territoires ultramarins. Ce dernier a confirmé la mise en œuvre de la baisse de 750 euros du tarif du conteneur de 40 pieds à destination de l’Hexagone et des Outre-mer, à compter du 1er août et pour une durée d’un an.
La date du 7 août restera à jamais gravée dans la mémoire du docteur Abdoulkarim Abaine. Et pour cause, le DGA du conseil départemental en charge du pôle santé, famille et enfance est élevé au rang de chevalier de l’ordre national et du mérite pour l’exemplarité de son parcours professionnel. Cela s’est passé en présence de hautes personnalités dont le député Mansour Kamardine, le président Ben Issa Ousséni, ses confrères médecins, une délégation des sapeurs-pompiers, des anciens collègues, plusieurs notables du Sud de Mayotte et surtout ses proches.
Pour rappel, l’ordre national du mérite est un titre honorifique français institué le 3 décembre 1963 par le général De Gaulle en remplacement des anciens ordres ministériels et coloniaux. Il récompense les mérites distingués, militaires ou civils, rendus à la nation française.
Dans son allocution, le chef de l’exécutif a précisé que « cette distinction vient reconnaître pleinement les engagements, la constance, la longévité et sans nul doute la personnalité du DGA et son rôle précieux pour notre territoire et sa population ». Pour nuancer ces propos, il a été rappelé au public son apport et son implication particulière durant la crise sanitaire ducovid-19 où il a été un interlocuteur très mobilisé avec un professionnalisme hors du commun pour faire face aux enjeux.
Le nouveau chevalier de l’ordre national du mérite n’a pas caché pas son émotion : « Je suis évidemment très fier et très content. Je pense à mes parents, à tous ceux qui nous ont devancé, à tous mes collaborateurs car c’est un travail collectif. J’ai une très grande reconnaissance envers eux. Cette médaille est aussi la leur puisqu’on ne peut pas tout faire tout seul. »
La sélection mahoraise aimerait recevoir pour la première fois les Jeux chez elle. Ici, Maurice face à Mayotte au cours de l’édition 2019.
Alors que la prochaine édition des Jeux des Îles de l’océan Indien se profile à Madagascar, l’année prochaine, Mayotte doit boucler son dossier de candidature pour 2027 d’ici fin décembre. Les Comores et probablement les Maldives postulent également à l’accueil de l’événement sportif. Chef du service sport, politiques publiques et haut niveau au comité régional olympique et sportif (Cros) de Mayotte, Fahdedine Madi Alisupervise l’élaboration du dossier.
Flash Infos : Il ne reste que cinq mois avant le bouclage des candidatures. Où en est celle de Mayotte ?
Fahdedine Madi Ali : Les candidatures sont en stand-by pour le moment. On attend la publication des règlements techniques de Madagascar pour les Jeux des Îles 2023. Ils doivent nous servir de références.
FI : Qu’est ce qui pourrait favoriser le dossier mahorais du point de vue politique ?
F. M. A. : L’État français a déjà annoncé qu’il soutiendrait la candidature d’un seul territoire français. La Réunion n’étant pas candidate cette fois-ci, il faut désormais qu’il nous soutienne…
Ayant obtenu l’or au lancer de javelot en 2015, Fahdedine Madi Ali supervise la constitution du dossier en tant que chef du service sport, politiques publiques et haut niveau au comité régional olympique et sportif (Cros) de Mayotte.
FI : Candidate pour l’édition 2023, pourquoi l’île aurait plus de chances aujourd’hui ?
F. M. A. : Oui, mais en 2023, c’est Mayotte qui avait choisi de retirer sa candidature. L’État français a jugé que 2027 était préférable. On vient de lancer une consultation pour une assistance à maîtrise d’ouvrage (N.D.L.R. celle-ci est close depuis ce lundi). Cinq ans sont passés, beaucoup de choses ont évolué. Il faut donc mettre à jour le dossier. Il y a des choses sur lesquels on peut déjà s’appuyer comme la programmation du conseil départemental en ce qui concerne les infrastructures, ainsi que le cahier des charges des Jeux.
FI : Pour 2023, un plan d’investissement de 73 millions d’euros était annoncé. Sera-t-il du même ordre ?
F. M. A. : L’enveloppe budgétaire débloquée sera au-delà de ce montant. Le conseil départemental est déjà bien impliqué. Toutefois, il n’y a pas que le côté sportif, il faut aussi des garanties en termes de sécurité, de mobilité et d’accueil touristique.
L’augmentation récurrente du nombre d’épreuves (24 en 2023) rend le défi encore plus grand.
FI : L’hébergement sur l’île justement est un point crucial. Comment accueillir tout le monde ?
F. M. A. : En effet, il y a des exigences, il faut notamment des hébergements « VIP ». C’est l’enjeu de la maîtrise d’ouvrage, faire le point sur nos capacités. Mais je voudrais rappeler pour ceux qui penseraient que Mayotte ne serait pas capable d’accueillir les Jeux qu’il y avait les mêmes doutes lors la première édition à La Réunion (N.D.L.R. en 1979).
FI : Qui seront les concurrents pour 2027 ? Les Comores ont déjà annoncé leur candidature.
F. M. A. : Oui, ce n’est pas la première fois qu’ils souhaitent accueillir les Jeux des Îles. Ils ont d’ailleurs déjà été choisis par le passé (N.D.L.R. L’Union devait organiser l’édition 2019, mais celle-ci est finalement revenue à Maurice). On s’attend à ce que les Maldives soient également candidates.
La commune de Pamandzi n’a pas d’autre choix que d’augmenter ses taux d’imposition si elle veut sortir la tête de l’eau.
Dans un nouvel avis budgétaire publié le 21 juillet dernier sur le compte administratif 2021 et le budget primitif 2022 de la commune de Pamandzi, la chambre régionale des comptes de Mayotte dénonce une dégradation du déficit et prône la mise en œuvre d’un plan de redressement drastique pour résorber le trou abyssal dans les caisses de la ville.
Visiblement, l’entente n’est pas au beau fixe entre la chambre régionale des comptes de Mayotte et la commune de Pamandzi. Dans un nouvel avis budgétaire en date du 21 juillet, la juridiction constate que « les mesures de redressement prises sont insuffisantes » malgré les recommandations des 11 août et 5 octobre 2021.
Après corrections, le compte administratif de 2021 fait apparaître un déficit total de 2.216.933 euros, « lequel s’écarte sensiblement de la trajectoire qui prévoyait un excédent global de 0.5 million d’euros ». Ceci s’explique par une surévaluation des restes à réaliser en recettes de la section d’investissement, de 5.633.420 euros à 2.788.046 euros… En cause : la non-transmission de l’intégralité des arrêtés et des conventions correspondant aux sommes inscrites. « Le contrôle opéré sur certaines opérations a révélé des anomalies significatives. »
Un déficit multiplié par trois
Et forcément, avec des telles inexactitudes, cela se répercute sur le budget primitif 2022 aussi bien dans la section de fonctionnement que dans celle d’investissement, puisque le déficit cumulé prévisionnel s’élève à 4.401.629 euros : 3.402.465 euros pour l’une et 999.164 euros pour l’autre. Rien à voir avec celui prévu par la municipalité (1.504.374 euros)… Pour retrouver un semblant d’équilibre budgétaire dès cette année, la cour des comptes propose « de réduire la masse salariale de la commune d’ici la fin de l’exercice, notamment en agissant sur les contrats à durée déterminée » et « de ne pas dépasser le plafond de 8.05 millions d’euros ».
Mais aussi de porter les taux de la taxe foncière sur le bâti et de la taxe foncière sur le non bâti respectivement à 22.56% et 12.26%, contre 12.56% et 7.26% actuellement, pour générer une recette complémentaire de 500.000 euros. Autres préconisations : la révision de certains coûts sur des opérations d’équipement (aménagements de l’air de loisirs, sportives et urbains, de la place du congrès, et du jardin de la bibliothèque municipale, acquisition de matériel de transports et étude de développement) pour dégager quelques 410.000 euros. L’objectif ? Abaisser le déficit global à 3.491.629 euros.
Continuer à se serrer la ceinture
Un certain nombre d’efforts seront à poursuivre en 2023 et en 2024. « La maîtrise des charges de personnel constitue un enjeu majeur, sans lequel la commune ne pourra pas reconstituer des marges d’autofinancement nécessaires à son bon fonctionnement et à son développement », insiste par exemple la chambre. En ligne de mire également : un meilleur suivi des recettes tant de fonctionnent, en collaboration avec les services des finances publiques, que d’investissement en sollicitant régulièrement les remboursements des subventions auprès des financeurs.
En respectant cette feuille de route, la ville de Pamandzi pourrait dégager un excédent de 400.000 euros d’ici deux ans dans la section de fonctionnement et résorber le déficit de la section d’investissement. « Si elle venait à s’écarter de cette nouvelle trajectoire de redressement, la chambre ne pourrait, pour redresser la situation, que de proposer une nouvelle hausse des taux d’imposition », prévient l’instance. Les élus ont une nouvelle fois toutes les cartes en main pour tenter d’inverser la tendance. Au risque à terme de s’attirer les foudres de ses administrés !
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Le dernier bulletin concernant l’évolution de la crise sanitaire liée au Covid-19 n’a rien de rassurant. L’agence régionale de santé de Mayotte annonce une forte augmentation des cas ces derniers jours. Et à l’approche de la rentrée scolaire, la situation risque de devenir de plus en plus critique.
Depuis plusieurs mois, Mayotte faisait partie des départements les moins touchés par les virus du covid-19. Mais dès le début des vacances scolaires, la tendance tend à s’inverser. Au fil des semaines, on constate une augmentation régulière des cas et par conséquent du taux d’incidence. Durant les premiers jours de juillet, ce dernier a dépassé le seuil national d’alerte de 50 cas pour 100.000 habitants. Un scénario qui ne s’était pas produit sur l’île depuis bien longtemps. L’agence régionale de santé de Mayotte explique la multiplication des cas par « l’introduction et la diffusion majoritaire de nouveaux sous-variants d’Omicron, les BA.4 et BA.5. Les données de séquençage et criblage orientent sur le remplacement du variant originel Omicron par ces deux sous-variants ».
Autrement dit, ils sont désormais majoritaires. Problème, ils sont aussi plus contagieux et avec le brassage de la population pendant l’hiver austral, leur diffusion est plus rapide. « Nous sommes dans une période où les personnes viennent de l’extérieur pour rendre visite à leurs proches et potentiellement introduisent le virus et participent à sa diffusion », explique Maxime Jean, infectiologue à l’ARS. À cela s’ajoutent les Manzarakas, ces grands mariages qui réunissent des centaines de personnes venues des quatre coins de l’île et qui contribuent aussi à la propagation rapide du virus.
Pour l’instant, les professionnels de santé ne peuvent assurer si ces sous-variants sont plus dangereux ou pas, mais ils notent tout de même un changement depuis leur apparition sur le territoire. « Il y a à nouveau des personnes hospitalisées, y compris en réanimation pour cause de Covid sévère, chose qu’on ne voyait plus depuis des semaines, même avec le variant Omicron original », indique Maxime Jean.
Les autorités le savent, la rentrée scolaire sera également propice à une forte augmentation des cas de Covid-19, alors ils essayent tant bien que mal de limiter la casse. La suspension du pass sanitaire pour entrer dans le département inquiète particulièrement l’ARS. Pour y remédier, elle propose à tous les voyageurs qui arrivent à Mayotte en avion ou par bateau, une boîte contenant cinq auto-tests. « On leur demande de les faire avant de reprendre leurs activités. Les enfants aussi car ils sont moins invasifs que les PCR ou antigéniques », assure l’infectiologue qui espère que chacun fera preuve de civisme à défaut d’être contrôlé.
Le civisme et la responsabilité individuelle sont également de rigueur lorsque l’on a des symptômes. Les professionnels de santé constatent que les gens ne pensent plus à aller faire un test lorsqu’ils sont symptomatiques. Une tendance certainement due à la banalisation de la maladie. De plus, la population est lassée d’entendre le même discours depuis plus de deux ans et pourtant « dans cette maladie, le seul moyen de limiter la diffusion du virus c’est de casser les chaînes de transmission et pour cela il faut faire des tests », rappelle Maxime Jean.
On aurait pu se rassurer avec l’émergence du vaccin, mais là encore les chiffres ne sont pas bons… « On vaccine trop peu. Le taux de vaccination est très moyen, surtout concernant la dose de rappel. On se rend compte que tous les gens qui ont fait les deux doses, n’ont pas du tout pris parti de la troisième. » Au 1er août 2022, seulement 15.7% de la population a reçu les trois injections. Un chiffre bien trop bas qui tend à diminuer l’immunité collective que bénéficiait Mayotte avec les deux premières doses.
L’association Prudence Jeunesse a mis en place des animations pour enfants et adolescents dans les quartiers sud de Mamoudzou pendant ces grandes vacances. Menée en partenariat avec la politique de la ville, cette initiative prévue jusqu’au 19 août permet aux jeunes de 4 à 18 ans de s’occuper sainement, évitant ainsi le désœuvrement, un terreau propice à une éventuelle délinquance.
Des châteaux gonflables aux mille couleurs ornent le terrain de basket situé derrière le gymnase de Cavani. Les enfants se pressent aux files d’attentes, bien encadrées par des animateurs reconnaissables à leurs T-shirt vert citron, quand des matchs se déroulent à côté pour les plus grands sur le terrain de foot. Sommes-nous bien à Mayotte ? C’est à se le demander en voyant ces adolescents s’amuser d’une manière saine et disciplinée sans discorde apparente. Eh bien oui ! Comme quoi, le désœuvrement est bel et bien l’une des grandes causes de la violence actuelle de la jeunesse mahoraise. C’était d’ailleurs le constat des créateurs de l’association Prudence Jeunesse, qui a mis en place ces activités en partenariat avec la politique de la ville qui les financent. « Notre objectif est de renforcer les animations dans les quartiers de Cavani, de M’tsapéré et de Doujani. S’ils sont occupés, les jeunes seront moins enclins à tomber dans la délinquance ! », affirme Ballou Kafé, le chargé de mission de l’association.
Et cela fonctionne à merveille ! Même sans campagne de communication, les jeunes se passent très rapidement le mot et les spots de jeux sont régulièrement pris d’assaut depuis le 18 juillet, la date de lancement. « C’est un projet que nous avions depuis trois ans, mais qui a été stoppé en plein vol par la crise Covid », explique Ballou Kafé. Qu’à cela ne tienne ! À chaque accalmie de l’épidémie, les membres de l’association ont essayé de relancer leur projet. C’est chose faite depuis ce mois de décembre 2021. « Nous avions mis en place des ateliers artistiques pendant deux semaines. Là, pendant ces grandes vacances, nous avons mis le paquet en lançant quatre semaines d’animation, du 18 juillet au 19 août. L’idée est de mettre en place des activités différentes lors des vacances scolaires pour ne pas lasser les jeunes. Toutefois, je pense que les jeux gonflables resteront un incontournable car les petits adorent ça », s’enthousiasme-t-il.
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Ballou Kafé (à d.), le chargé de mission de Prudence Jeunesse, Soilihi Mohamed, le chargé de coordination et l’un des animateurs.
Des activités ludiques, mais également pédagogiques !
Prudence Jeunesse ne se contente pas d’offrir aux enfants des activités ludiques, elle mise également sur l’aspect pédagogique. « Nous avons mis en place des ateliers de sécurité routière et de secourisme », précise Ballou Kafé. Des randonnées ont aussi été organisées pour permettre aux enfants de découvrir leur île. Certains d’entre eux ne franchissent en effet jamais les limites de leur quartier ! « Pour les vacances d’octobre, nous souhaiterions organiser des sorties bateau car beaucoup d’enfants ne connaissent pas la mer alors même qu’ils vivent sur une île ! », s’exclame le chargé de mission.
En tout cas, les parents, qui ne savent souvent pas quoi faire de leurs enfants pendant les vacances, sont ravis de l’initiative et ont chaleureusement félicité l’association. Quant aux enfants, filles comme garçons, ils sont ravis. Beaucoup d’entre eux ont en effet avoué beaucoup s’ennuyer en période de vacances scolaires. « C’est super, on voit les copains et on fait des trucs amusants ! À la maison, on ne sait pas quoi faire », glisse un jeune garçon de 12 ans. Quant aux filles, souvent malheureusement davantage sollicitées pour les tâches domestiques, elles sont heureuses de pouvoir s’épanouir dans des activités bien plus enrichissantes pour leur corps et leur esprit !
Le Répéma (Réseau périnatal de Mayotte) et ses différents partenaires se sont réunis, ce vendredi 5 août, au centre de protection maternelle et infantile (PMI) de Bandrélé pour célébrer la semaine mondiale de l’allaitement maternel à travers une exposition photo pour montrer ses bienfaits et son utilité. Une démarche qui permet de toucher le plus grand nombre, mais surtout d’encourager les femmes à donner le meilleur pour leur bébé, même sur le long terme.
La semaine mondiale de l’allaitement maternel du 1er au 7 août réunit chaque année des femmes des quatre coins du monde pour encourager cette pratique. « L’allaitement est l’un des moyens les plus efficaces pour assurer aux enfants partout dans le monde le meilleur départ possible dans la vie. Le fait de donner uniquement le lait maternel aux nourrissons pendant les six premiers mois de la vie aide les jeunes enfants pour leur croissance, prévient la malnutrition, favorise le développement du cerveau et réduit le risque de surpoids dans l’enfance », affirme le docteur Diall Salimata. En effet, de moins en moins de femmes allaitent ou arrêtent d’allaiter très tôt et très peu de choses sont mises en place pour les accompagner dans cette démarche. C’est pourquoi l’exposition photo de ce vendredi 5 août au centre de protection maternelle et infantile (PMI) de Bandrélé où des femmes sont mises en évidence sur des clichés lors de leur allaitement est un tremplin vers la reprise d’une pratique qui disparaît peu à peu. « [Cette] inauguration est l’aboutissement d’un travail de plusieurs mois pour promouvoir l’allaitement maternel », déclare Amy Hecquet, sage-femme au Répéma (Réseau périnatal de Mayotte).
« L’allaitement maternel peut faire la différence entre la mort et la vie »
Cette journée à l’initiative du Répéma (Réseau périnatal de Mayotte) est une manière de rappeler que cette pratique est primordiale et exclusive jusqu’à l’âge de six mois. « L’allaitement maternel peut faire la différence entre la mort et la vie, c’est le premier vaccin du nouveau-né », déclare le docteur. L’enquête Unono Wa Mahore réalisée en 2019 sur la population résidant à Mayotte a montré que l’allaitement maternel a été initié sur 93.8% des enfants âgés de zéro à trois ans. Ce qui montre que 50% de cette tranche d’âge a été allaité pendant sept mois ou plus. « Mayotte a la meilleure performance nationale dans ce domaine », souligne Zamimou Ahamadi, conseillère départementale de Dembéni à l’occasion de son discours devant les invités présents à ce vernissage.
Par ailleurs, l’allaitement peut aller jusqu’à sept ans et la femme peut donner le lait à son enfant même lorsqu’elle n’est pas auprès de lui, en tirant son lait. Pour sensibiliser le maximum de personnes, « l’exposition photo aura lieu dans d’autres PMI et au centre hospitalier de Mayotte (CHM) pour toucher le plus de mamans possibles. On a choisi ces lieux puisqu’on sait qu’elles les fréquentent », conclut Amy Hecquet. Une façon particulière et ludique de montrer aux mamans que l’allaitement est le meilleur qu’on peut donner à son enfant.
L’usine de dessalement produit bien en-deçà du volume espéré. 1.300 m3 d’eau sortent chaque jour, il en faudrait au moins le triple.
L’usine de dessalement de Petite-Terre, à Pamandzi, produit péniblement 1.300 m3 d’eau par jour, loin des 4.700 m3 promis au syndicat les Eaux de Mayotte (le nouveau nom du syndicat mixte d’eau et d’assainissement de Mayotte, lire ci-dessous), et ce malgré d’importants travaux faits par le délégataire, la Société mahoraise des eaux (SMAE). Dans le nouvel avenant signé entre les deux parties, le 28 juillet, la filiale de Vinci a donc un an et demi et une nouvelle enveloppe de 4,2 millions d’euros pour atteindre enfin l’objectif initial.
La production d’eau potable grâce au dessalement de l’eau de mer en Petite-Terre n’a pas été un long fleuve tranquille, ces dernières années. Assurant une production de moins de 1.000 m3 d’eau par jour, l’usine de dessalement de Pamandzi devait connaître une extension entre 2017 et 2019 pour atteindre normalement les 4.700 m3 quotidiens. L’Etat et l’Europe ont mis largement la main à la poche pour que le délégataire, la Société mahoraise des eaux (SMAE), fasse les travaux nécessaires. 8,7 millions d’euros ont été ainsi alloués. Une somme importante mais dont le résultat final est loin d’être probant. En effet, depuis 2019, il ne sort de l’usine que 1.300 m3 d’eau par jour, et encore, si les conditions sont idéales.
Pourquoi l’usine n’atteint pas ses objectifs ?
Il y a plusieurs facteurs techniques qui expliquent ce faible rendement. « Fait à la hâte », « pas calibré », le directeur général adjoint du délégant, le syndicat les Eaux de Mayotte (N.D.L.R le syndicat mixte d’eau et d’assainissement de Mayotte a été renommé officiellement le 1er août), constate que le nouvel équipement n’a pas tenu ses promesses. « On est loin du compte », estime Ahamada Haribou. Il cite par exemple des moteurs pas assez puissants pour faire tourner les machines, des points d’entrée de l’eau de mer trop souvent confrontés à la houle. « Il y a des problèmes de turbidité à cause de la houle. Il y a trop de matières qui rentrent et bouchent les tuyaux », note-il.
Comment en est-on arrivé à cette situation ?
Pour le directeur général adjoint, « c’est l’urgence ». La menace d’une pénurie d’eau a entraîné une précipitation de l’État et du syndicat. L’avenant initial, même s’il y avait un cahier des charges et un objectif de production, n’impliquait aucune sanction si le délégataire ne respectait ni l’un ni l’autre.
Ahamada Haribou, le directeur général adjoint du syndicat les Eaux de Mayotte, espère que les nouveaux travaux améliorent enfin le rendement de l’usine de Pamandzi.
A quoi serviront les nouveaux travaux ?
Afin de régler le déficit de performance, de nouveaux travaux vont être entrepris dans un délai d’un an et demi, à partir de la signature d’un nouvel avenant, le 28 juillet. « Il s’agit de remplacer les outils techniques actuels par des plus modernes et mieux calibrés », annonce Ahamada Haribou. En tout, 4,2 millions d’euros seront débloqués par l’État pour réaliser ce projet.
Les déboires précédents pourraient-ils se reproduire ?
Le syndicat veut bien sûr l’éviter. Contrairement à celui signé en 2017, le nouvel avenant comporte des pénalités financières à l’encontre du délégataire en cas de non-respect du cahier des charges ou des délais. Si les travaux ne sont pas terminés à temps par exemple, le délégataire devra débourser 1.000 euros par jour pendant les quinze premiers jours, puis 4.000 euros par jour les quinze jours de retard suivants.
Ce type de sanctions, « ce n’était pas dans les habitudes du délégataire », fait remarquer le directeur adjoint, qui travaille sur le dossier depuis son arrivée au syndicat il y a un an. Cette fois-ci, les négociations entre les deux parties ont donc été plus longues, plus âpres et se sont mêmes faites par avocats interposés. La nouvelle équipe autour d’Ahamada Fahardine (élu président du syndicat en juillet 2020) n’a pas l’intention de réitérer les erreurs du passé. D’ailleurs, la réception des travaux de 2019 n’a toujours pas eu lieu. Le syndicat refuse de s’y soumettre tant que ceux engagés prochainement ne sont pas menés à terme.
Le contrôle va-t-il être renforcé ?
C’est l’idée de l’avenant. Plusieurs mentions y sont faites. « Pendant toute la durée des travaux, les représentants désignés par la collectivité (N.D.L.R. le syndicat) auront librement accès au chantier. Il en ira de même des services de l’État qui en manifesteront la demande », est-il ainsi conclu entre les parties. Comme pour les délais et les cahiers des charges, les dossiers devront être transmis dans les temps sous peine de sanctions financières.
Et même les travaux terminés, le délégataire devra répondre « à une obligation de résultats ». Là encore, un barème a été établi. Avec une tolérance de 5% (soit 4.500 m3 d’eau par jour), « le délégataire devra payer cinq euros par mètre cube s’il manque entre un et 2.500 m3. Au-delà, ce sera dix euros par mètre cube », détaille le directeur chargé des ressources et des moyens. Ainsi, s’il y a 4.000 m3 à la fin de la journée (500 m3 manquants) par exemple, la pénalité sera de 2.500 euros.
Est-ce la fin des pénuries d’eau avec cette solution ?
On pourrait le croire en Petite-Terre, une fois le chantier fini. Une production quotidienne de 4.700 m3 d’eau peut couvrir les 2.500 m3 consommés par les Petits-Terriens, et même être redirigée vers sa voisine plus peuplée. Cependant, les récents déboires de l’usine de Pamandzi invitent le syndicat à la prudence. En tout cas, il devrait être beaucoup plus attentif à ce dossier.
Une unité qui fonctionne enfin au niveau attendu pourrait faciliter l’implantation de deux autres du même type en Grande-Terre avant la fin de la délégation de service public en 2026.
Un nouveau logo accompagne le changement de nom du syndicat les Eaux de Mayotte.
Les Eaux de Mayotte ont jailli le 1er août
La confusion étant régulière avec d’autres syndicats et même parfois son délégataire, la SMAE, le syndicat mixte a souhaité changer de dénomination. Exit le syndicat mixte d’eau et d’assainissement de Mayotte, un arrêté daté du lundi 1er août entérine officiellement le nom « Les Eaux de Mayotte ».
Cela répond aussi à cette tendance qui veut que chaque transfert d’une compétence entre les collectivités entraîne un changement de nom de syndicat. En 2019 par exemple, le syndicat avait dû remplacer « intercommunal » en « mixte », quand la communauté d’agglomération de Dembéni et Mamoudzou (Cadema) l’avait rejoint. Les Eaux de Mayotte doivent ainsi perdurer un long moment.
La troisième retenue collinaire bloquée par le foncier
Autre dossier régulièrement sur la table, la retenue collinaire qui doit voir le jour sur la rivière Ourovéni, à Ouangani, est toujours dans les tuyaux, confirme le syndicat. Cependant, le terrain choisi est détenu par de nombreux propriétaires pas toujours enclins à vendre, ce qui ne facilite pas les démarches. Le syndicat a sollicité les services de l’État dans le cadre d’une déclaration d’utilité publique (DUP). Cette troisième retenue collinaire permettrait d’assurer une complémentarité avec celles de Dzoumogné et Combani, notamment pendant les années plus sèches.
La signature de l’accord de jumelage a été effectuée, dans la mairie de Mutsamudu, le vendredi 22 juillet.
Une semaine avant la ratification, le ministère comorien des Affaires étrangères avait demandé un sursis. Mais les communes de Mustamudu et Tsidjé ont ignoré cette directive. Au lendemain de la signature des conventions, un citoyen a même saisi la section constitutionnelle de la cour suprême lui demandant de statuer sur la constitutionnalité de ces accords. Le comité Maoré, lui, condamne cette forme de rapprochement qui s’éloigne de la constitution et des résolutions des Nations unies.
Le débat n’en finit pas de faire parler aussi bien à Mayotte que dans l’autre côté de l’archipel indépendant. En effet, la signature des conventions de jumelage entre la mairie de Mamoudzou, Mutsamudu (Anjouan) et Tsjidjé (Grande-Comore) a créé un tollé. De nombreuses voix s’élèvent pour dénoncer ces accords ratifiés fin juillet à Moroni. Ce rapprochement passe mal surtout chez certains collectifs mahorais qui ont toujours manifesté leur hostilité envers toute forme de coopération entre Mayotte et les autres îles. A Moroni également, ces conventions suscitent la controverse, mais pour raison bien particulière, elles sont considérées comme « inconstitutionnelles ». Un membre actif de la société civile a d’ailleurs saisi la présidente de la haute cour. Dans un courrier daté du 25 juillet, Ahmed-Hachim Said Hassane a demandé à la section constitutionnelle de donner son avis. Ceux-ci violent selon lui l’article 6 de la constitution comorienne révisée en 2018. La disposition susmentionnée consacre l’indivisibilité de l’Union des Comores composée de quatre îles : Moheli, Anjouan, Grande-Comore et Mayotte. Or, signer ces conventions reviendrait à reconnaitre que Mayotte est française.
Ces accords « violent une exigence constitutionnelle »
Cette position est partagée par de nombreux juristes. C’est le cas notamment de Mohamed Rafsandjani, l’un des constitutionnalistes comoriens les plus respectés. « Les accords impliquant Mamoudzou sont, il est vrai, très particuliers et peuvent être considérés comme contraires à la constitution non pas tant parce qu’ils violeraient l’article 6 qui reconnait un territoire de l’Union composée de quatre îles, mais parce qu’ils violent une exigence constitutionnelle mentionnée dans le préambule », écrivait ce docteur en droit public sur son mur Facebook, le 26 juillet. En fait, depuis la proclamation de l’indépendance de l’archipel, en 1975, l’état comorien s’appuyant sur pas mal de résolutions des Nations Unies n’a eu de cesse de dénoncer l’occupation française de l’île comorienne de Mayotte. Ce conflit territorial empoisonne voilà maintenant quatre décennies les relations entre Paris et Moroni. Pour autant, la société civile, ainsi que de nombreux activistes militant pour le retour de l’île ont toujours accusé les gouvernements successifs de faire preuve d’inaction et de faiblesse devant l’ancienne puissance colonisatrice.
Le président Azali ne s’est pas prononcé
Pour la plupart d’entre eux, le silence du président Azali Assoumani et de la classe politique comorienne en général, malgré les remous suscités par ces accords, n’est pas acceptable. « Ces derniers mois, on a constaté amèrement que des pays proches du nôtre se sont résolus à considérer que Mayotte est française. La Tanzanie, le berceau de la lutte pour l’indépendance des Comores, le pays qui a envoyé ses militaires dans la bataille contre le séparatiste Mohamed Bacar, qui avait pris Anjouan en otage, traite Mayotte comme une terre française en acceptant d’aller y signer des accords avec la France. Madagascar, la Grande île avec laquelle nous menons un combat similaire pour l’intégrité territoriale contre le même pays, a reconnu officiellement que Mayotte est française. Malheureusement, rien ne signale une position de l’État comorien en la matière », soulignera Idriss Mohamed, militant de longue date et ex-président du comité Maoré, un collectif qui depuis des décennies milite pour le retour de Mayotte dans son giron naturel.
A ces accords signés par les pays de la région, s’ajoutent les conventions de jumelage de cette dernière semaine qui font couler beaucoup d’encre. Encore une fois, aucune déclaration ni du chef de l’État, déplore le numéro un du parti Ukombozi. Saisi pour donner son avis, le ministère comorien des Affaires étrangères a reconnu que signer les accords, c’est aller à l’encontre de la constitution et du droit international. Dans un document datant du 18 juillet, la diplomatie a juste demandé à ce qu’on sursoie la signature, « en attendant l’examen approfondi de ce dossier qui mérite une attention particulière ». Le problème, malgré cet avis dissuasif et timide, aucune commune ne s’est pliée. Interrogé, le comité Maoré n’a pas caché son opposition. Son président a bien avancé les raisons. « Le comité Maoré condamne fermement toute tentative de s’écarter et de capituler sur les résolutions des Nations Unies », a déclaré maître Atick Youssouf, qui ne s’oppose pas à toute coopération au contraire. « Le rapprochement entre les citoyens des quatre îles est un devoir civique. Toutefois, l’approche menée par la France est biaisée », a-t-il ajouté. Ces voies auxquelles il faisait allusion ? Il a cité entre autres la religion, la langue ou encore les us et coutumes. « Administrativement, la France n’a aucun droit de poser un acte sur une intercommunalité entre les localités de nos îles », a conclu l’avocat, qui appelle les conseillers dont les communes ont signé les accords à rendre public les délibérations.
Difficile de passer à côté du phénomène Nassrati. Créatrice de contenu depuis cinq ans, cette Mahoraise fait rire la toile grâce à des vidéos humoristiques dans lesquelles elle tourne en dérision des scènes de vie. Plus d’une corde à son arc, l’artiste s’est également spécialisée dans le maquillage artistique et partage son savoir-faire sur les réseaux sociaux. Aujourd’hui, elle est sans aucun doute la créatrice de contenu mahoraise la plus suivie sur internet.
Ses chiffres font pâlir certains influenceurs nationalement connus. Plus de 300.000 personnes suivent Nassrati sur Tik-Tok, ils sont plus de 60.000 sur Instagram et le même nombre sur Facebook. Vous l’aurez compris, l’artiste a conquis toute une communauté adepte des contenus qu’elle poste sur ses réseaux sociaux. Tout a commencé avec le maquillage, il y a cinq ans, alors qu’elle était enceinte de son fils. « J’étais à la maison et j’avais beaucoup de temps, alors je regardais des tutos de maquillage », se souvient-elle. Au départ par simple curiosité, elle s’y intéresse plus sérieusement et commence à se maquiller. L’envie de transmettre ce qu’elle a appris par elle-même prend le dessus et elle finit par faire à son tour des tutos. « Je ne me suis pas réveillée du jour au lendemain en me disant que je vais faire des vidéos de maquillage. C’est venu naturellement. Plus j’en apprenais plus j’avais envie de le transmettre aux autres », précise la jeune femme.
Elle a débuté avec du maquillage simple, mais elle se tourne rapidement vers le maquillage artistique. Elle peint sur son visage les cartes de Mayotte, elle crée des effets, des visuels qui sortent de l’ordinaire. Elle se souvient qu’au début les gens ne comprenaient pas pourquoi elle faisait cela. « Ils n’en voyaient pas l’intérêt, mais à force de partager, maintenant ils attendent avec impatience les prochaines vidéos. » Nassrati n’a pas suivi de formation, elle a appris toute seule, en pratiquant devant son miroir.
Des vidéos humoristiques pour enrichir ses contenus
Elle se fait connaître grâce à ses vidéos de maquillage, mais pendant des années elle a caché un autre de ses talents à sa communauté. Définie par son entourage comme quelqu’un de très drôle, la jeune femme n’ose pas le montrer sur ses réseaux sociaux. « J’avais peur de dévoiler mon grain de folie parce que je pensais que ça allait choquer les gens », affirme-t-elle. Mais finalement c’est ce qui a plu dès le départ. Elle se souvient très exactement de sa première vidéo humoristique. « C’était un film indien très connu. J’ai choisi une partie et j’en ai fait une parodie. Cette vidéo a tout déclenché, elle a été partagée des milliers de fois. »
Motivée par les commentaires positifs, elle enchaîne les vidéos dans lesquelles elle aborde tous les sujets et elle tourne en dérision certains aspects de la culture mahoraise. Relations familiales, clichés, la réputation des Mahorais à l’extérieur, rien n’est épargné et plus elle en fait, plus ça plait. « Je ne reçois pas de critiques négatives. Les Mahorais comprennent le message qu’il y a derrière à chaque fois et ils ne le prennent pas mal, ils en rigolent », assure l’artiste. Elle va encore plus loin en se moquant d’elle-même, un moyen de faire taire les critiques qu’elle reçoit, notamment sur son physique. « J’ai de l’amour propre et les critiques sur mon physique ne me touchent pas, ce n’est même pas un problème pour moi. Par contre, si on insulte ma famille, là, c’est autre chose. » Sa famille est justement d’un grand soutien. Tous ses proches l’ont encouragée dès le début, « même mes oncles ! J’étais la première étonnée ! » déclare-t-elle.
« Créateur de contenu, c’est un métier à part entière »
Avec le nombre d’abonnés qu’elle a sur ses réseaux sociaux, et toutes les publications qu’elle fait, Nassrati gagne de l’argent aujourd’hui grâce à cela et elle refuse qu’on lui dise que ce qu’elle fait n’est pas un vrai métier. « Créateur de contenu, c’est un métier à part entière. Les gens pensent qu’il suffit de se filmer et poster la vidéo, mais en réalité, cela demande beaucoup de travail et de sacrifices », indique-t-elle. Elle admet prendre toute une journée pour créer une seule vidéo car il faut passer par plusieurs étapes : la préparation, le tournage, le montage. « Être créateur de contenu, c’est ne pas avoir d’horaires et ne pas savoir combien tu vas gagner à la fin du mois. Je prends des risques mais ça me passionne et c’est pour cela que je continue », souligne-t-elle. Plus elle crée, plus génère des revenus, et avec la multiplication des réseaux sociaux, elle doit être présente partout.
Éblouir les Mahorais et redorer l’image de Mayotte
Consciente de son talent, elle veut pouvoir mieux l’exploiter afin « d’éblouir les Mahorais », comme elle aime si bien le dire. Et elle est soutenue par les entreprises de l’île, à l’exemple de Samani qui collabore avec elle depuis peu. Les gérants l’ont fait revenir sur le territoire après treize ans d’absence, pour donner des cours de maquillage au sein de leur boutique. « Je suis là pour transmettre mon savoir-faire parce que j’ai remarqué qu’à Mayotte toutes les femmes n’osent pas se maquiller ou ne savent pas comment faire. Je fais donc des cours individuels ou collectifs pour leur montrer qu’avec quelques astuces elles peuvent s’embellir », explique-t-elle. Elle a commencé depuis le début du mois de juillet et finira à la fin du mois d’août.
Cinq ans après ses débuts, le phénomène Nassrati a pris de l’ampleur et elle est suivie à Mayotte, à La Réunion, à Madagascar, dans l’Hexagone et même dans certains pays d’Afrique. « Et ma communauté n’est pas seulement mahoraise, les gens sont de toutes origines. » Devenue une personnalité publique, la jeune femme veut utiliser sa notoriété pour redorer l’image de son île natale, même si elle n’y a pas grandi. « Quand on dit Mayotte, on pense à la délinquance, alors qu’il y a tellement de belles choses chez nous. Je veux véhiculer le côté positif de mon île et je pense que chacun peut le faire à son niveau », ajoute-t-elle, pleine d’espoir pour l’île aux parfums.
Bacar Moissinga, 75 ans, s’est remise à l’activité physique avec Romane Sahuc.
De plus en plus isolées dans la société mahoraise, les personnes âgées se retrouvent souvent seules et sans activité. Msanda Mayotte, première structure d’aide et de maintien à domicile, a créé Hairi Njema, une association proposant des activités physiques adaptées à domicile pour accompagner les personnes ayant des pathologies chroniques ou en situation de handicap, Ce lundi 1er août par exemple, Bacar Moissinga, une habitante de Chiconi âgée de 75 ans, bénéficie de séances de sport supervisées par Romane Sahuc, 22 ans, chargée de prévention santé. Un moment de partage et de complicité qui change le quotidien des cocos et bacocos.
« Grâce au bouche à oreille, j’ai découvert Hairi Njema. On m’a dit qu’ils travaillaient bien et grâce à eux, aujourd’hui, je fais des activités. Alors qu’avant, je restais à la maison et je ne faisais rien », révèle fièrement Bacar Moissinga. C’est donc avec un peu de baume au cœur que la septuagénaire a rejoint ce nouveau système qui consiste à accompagner les personnes âgées ou en situation de handicap n’est que positif. Elle s’est d’ores et déjà attachée à Romane Sahuc, la chargée de prévention santé de 22 ans, qui l’accompagne depuis moins de trois mois dans des activités sportives. « Elle est comme ma sœur, on fait des activités physiques. Elle est beaucoup à l’écoute et est très respectueuse. Lorsque je n’y arrive pas, elle ne me force pas. On fait les choses à mon rythme », indique la plus âgée.
Des activités physiques sur mesure
Afin de lutter contre la problématique de l’isolement, c’est Msanda Mayotte qui a décidé de créer ce dispositif proposant des activités physiques à domicile. « Durant la crise sanitaire, nous avons constaté un isolement assez important, c’est pourquoi nous avons mis en place ce dispositif qui va aider les personnes vulnérables à mieux vivre leur maladie. C’est ici que l’activité physique prend tout son sens. Elle est faite sur mesure, adaptée en fonction du patient », affirme El-Mahamoudou Chahid, le directeur adjoint de Msanda. Ouvert à tous, Hairi Njema accueille quinze personnes avec entrée et sortie permanente, et des accompagnements qui durent trois mois.
A la fin de cette période, les bénéficiaires sont orientés vers des structures telles que la CCAS (centre communal d’action sociale) d’Ouangani, la Maison de santé de Chiconi…qui sont dotés d’infirmiers qui peuvent prendre le relais. « Nous faisons en sorte que cet accompagnement soit subventionné afin qu’il soit totalement gratuit pour les bénéficiaires. On a la Drajes (délégation régionale académique à la jeunesse, à l’engagement et aux sports), l’ARS Mayotte, le Conseil départemental et le Dal (Document d’action Légale) », indique El-Mahamoudou Chahid. Des structures qui sont en contact direct avec le public.
Les entreprises aussi concernées
« Nous souhaitons viser les entreprises d’ici la fin de l’année et leur proposer de pratiquer des activités physiques. Les trois points qui sont importants pour nous, c’est la santé, le bien-être et l’adaptabilité de nos services », considère le directeur adjoint. L’une des batailles de l’association est de toucher le plus grand nombre et d’obtenir des subventions pour continuer à accompagner les publics vulnérables et pérenniser ses actions. De quoi rassurer les cocos et bacocos mahorais qui sont au centre des préoccupations de Msanda et Hairi Njema.
#Sanaa remplace le festival culturel de Mamoudzou, dont la dernière édition s’est déroulée en 2019.
La ville de Mamoudzou a lancé, ce vendredi 29 juillet un appel au sponsoring pour financer le futur événement culturel nommé #Sanaa, du 1er au 3 septembre. Le rappeur Niska et le chanteur malien Sidiki Diabate y sont attendus. Ce week-end musical remplacera le festival culturel de Mamoudzou (Fescuma), disparu depuis trois ans. Ce vendredi 5 août est le dernier jour dont disposent les sponsors pour se manifester afin de participer à l’aventure !
Il ne reste plus qu’une journée pour que les éventuels sponsors se manifestent auprès de la Ville de Mamoudzou. Celle-ci cherche des soutiens financiers pour le grand festival culturel #Sanaa prévu du 1er au 3 septembre. Il prend la suite du Fescuma (Festival culturel de Mamoudzou) dont la dernière édition a eu lieu en 2019.
Une dimension internationale
A ce changement de nom correspond également un changement de dimension : si le premier festival n’était que local, #Sanaa s’ouvre à l’international. « Sanaa » signifie « arts » en swahili et « beau, magnifique » en shimaore. Quinze artistes sont d’ores et déjà invités à participer à cette première édition dont cinq internationaux. Il s’agit notamment de Niska, rappeur parisien d’origine congolaise, et de Sidiki Diabate, chanteur malien de World Music. « Ce sont les deux artistes internationaux les plus connus du futur festival #Sanaa », précise Olivier Chauveau, le chargé de communication de la Ville de Mamoudzou. Mais il y aura également la Béninoise Queen Fumi et la Camerounaise Darina Victry. Quant au cinquième artiste international…cela reste pour le moment en cours de négociations !
Dix chanteurs mahorais seront également mis en avant et la population ne tardera pas à découvrir les noms des heureux élus. Toutefois, la présence de « stars internationales » assurera un rayonnement de Mayotte à minima dans le bassin sud-ouest de l’océan Indien. « L’objectif est aussi d’attirer le public de la région », espère le chargé de communication. Une noble ambition qui nécessite une somme d’argent conséquente d’où l’appel au sponsoring !
Une opération qui porte ses fruits !
C’est la première fois que la Ville de Mamoudzou fait appel à des sponsors privés pour organiser un festival culturel et l’opération porte ses fruits, malgré le très court délai d’une semaine laissés aux structures privées pour se manifester. « Comme nous sommes une structure publique, l’appel aux sponsors est très encadré juridiquement, d’où ce court délai. Toutefois, les entreprises et associations se sont vraiment enthousiasmés et nous avons déjà reçu quelques beaux accords de principes », se réjouit Olivier Chauveau. D’autant plus que la concurrence fait rage pour être le seul de son domaine à apposer son logo sur l’affiche du nouveau festival #Sanaa !
Les personnes souhaitant sponsoriser le festival peuvent encore contacter la mairie de Mamoudzou aujourd’hui afin de lui recevoir le dossier à l’adresse : contact@mamoudzou.yt. Quoiqu’il en soit, #Sanaa promet d’être un bel évènement qui, nous l’espérons, pourra s’ancrer dans la région !
A l’extérieur de la baie de Diego-Suarez, face à l’océan Indien, la baie de Sakalava est le paradis des kite-surfeurs. Sans cesse battue par les vents, le lieu est propice à un premier essai, quitte à finir le bec dans l’eau… C’est notre troisième épisode du carnet de voyage à Diego-Suarez (Madagascar).
A peine la voile se soulève qu’elle commence à tirer le corps vers l’avant. Cette première initiation au kite-surf dans la baie de Sakalava (à prononcer sans le dernier « a »), l’un des spots les plus connus de l’océan Indien, promet d’être sportif. A nos côtés, ce jeudi après-midi, Michel Zafa Theirahamba nous aide en nous tenant par le harnais. A 28 ans, c’est le seul local qui s’est lancé dans l’aventure du kite-surf en tant qu’indépendant, après avoir été longtemps moniteur chez les concurrents. « C’est une question de technique et de sentir les vents », prévient-il. Et sentir le vent, ça on peut dans la baie où la couleur émeraude prédomine. Il y souffle fort et constamment entre mars et novembre. Sur la plage, on ne s’y trompe pas d’ailleurs, une dizaine de prestataires de kite-surf se partagent le spot encore peu fréquenté en ce début juillet, malgré le retour de vols réguliers vers Antsiranana (Diego-Suarez).
Au moins, l’espace est davantage partagé. Il faut vraiment le faire exprès pour se rentrer dedans. Les plus aguerris multiplient les aller-retours. Les novices, comme nous, restent encore à proximité de la plage. C’est que le kite-surf demande un peu de pratique. « Il faut une dizaine d’heures pour être autonome », estime le moniteur. Et il faut surtout un peu de courage pour se dire qu’il va falloir maîtriser les éléments. L’eau, ça va, les quelques degrés perdus pendant l’hiver la maintiennent au stade de « fraîche ». C’est davantage le vent qu’il faut apprendre à dompter aujourd’hui.
« Pour avancer, ta voile doit faire des va-et-vient »
Les premiers essais ne sont pas très compliqués. L’expérience du cerf-volant dans notre jeunesse aura au moins servi à quelque chose. Dirigée par une barre où sont accrochés les lignes, la voile répond bien. « Dix heures », « midi », les consignes pour bien la placer rentrent également. Afin de laisser passer les badauds sur la plage qui jettent des regards un peu inquiets, le mieux est de quitter le sable pour se mettre déjà dans l’eau, immergé jusqu’à la taille.
Toujours avec le sourire, Michel « Kite Mada » Zafa Theirahamba enseigne son sport favori près du village où il a grandi.
Avant de monter sur une planche, la leçon consiste ce jour-là à savoir d’abord diriger sa voile. A gauche, à droite, l’exercice n’est pas difficile même si le souffle de vent est fort et continu. Après cette étape, ça se complique au moment où il faut commencer à se laisser glisser dans l’eau. « Pour avancer, ta voile doit faire des va-et-vient », indique Michel, en montrant d’un geste rapide la manœuvre à faire avec la barre. Facile à dire pour celui qui a grandi ici est arrivé quatrième aux derniers Jeux des îles à Maurice en représentant Madagascar. Le geste, d’abord peu sûr il est vrai, permet d’avancer timidement. Jusqu’à ce que la voile décide de nous projeter en avant, tête la première dans l’eau. Et si cette dernière paraissait fraîche au niveau de la taille, finalement, ça va.
Une, deux, finalement par trois fois, le vent nous projette. Le moniteur, qui en a vu d’autres et qui ne manque pas de patience, remontre la manière dont on doit manipuler l’objet. Encore quelques essais, parfois réussis, et les derniers rayons de soleil quittent déjà la baie.
Autour, les habitués ou touristes de passage profitent jusqu’au bout du spot avec une facilité déconcertante. Promis, la prochaine fois, on essaiera avec la planche.
Directeur de Mlezi Maore pendant trois ans, Dahalani M’Houmadi quitte ses fonctions mahoraises pour la sous-préfecture de Barcelonette, dans les Alpes-de-Haute-Provence. Il vient, en effet, d’être nommé « sous-préfet en service extraordinaire » par un décret du président de la République datant du 29 juillet. Lors d’une cérémonie au siège de la structure à Cavani, ce mercredi, il a tenu à remercier ses collaborateurs. « Mayotte est une population bienveillante. À Mlezi Maore, les personnes sont bienveillantes. Vous avez fait preuve de bienveillance envers moi, continuez de l’être entre vous et continuez à l’être vis-à-vis des bénéficiaires », reprend l’association sur sa page Facebook.
Anne Scheuber, actuellement directrice générale adjointe, assurera l’intérim jusqu’à la nomination officielle d’un nouveau directeur ou d’une nouvelle directrice.
Le conseil départemental de Mayotte a annoncé l’ouverture, depuis le lundi 1er août, de la plateforme pour les demandes d’aides individuelles et les subventions en faveur du développement de l’excellence sportive. Celle-ci est accessible sur le site de la collectivité dans la rubrique lecd976soutientmonprojet.fr.
Destiné aux jeunes athlètes mahorais, le dispositif entend les soutenir financièrement dans leur pratique et faire ainsi rayonner l’île au-delà des frontières du lagon. L’ouverture de la plateforme coïncide aussi avec la fin « des demandes non transmises sous forme matérialisées », prévient le Département. Pour tout renseignement sur le site, appeler le 02 69 66 55 44.
Les travaux entrepris sur la route nationale à Chirongui obligent la préfecture de Mayotte à prendre un arrêté mis en œuvre dès ce vendredi. En effet, jusqu’au 31 janvier 2023, la circulation des véhicules sera réglementée.
Des feux tricolores seront installés, le dépassement est désormais interdit et la vitesse est désormais limitée à 30 km/h sur le tronçon en réfection. « Aucun stationnement ne sera toléré », annonce la mairie de Chirongui. « La municipalité compte sur votre prudence et votre compréhension pour la gêne occasionnée », ajoute-elle.