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La fédération des associations de Vahibé réunie pour parler de l’insécurité

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Samedi dernier, l’union départementale des affaires familiales a participé à la réunion organisée par la fédération des associations de Vahibé, à la suite de l’intervention de son président, Yasser Soula, sur les ondes de Mayotte la 1ère.  Cette rencontre organisée à la MJC du village a rassemblé Chamassi Chaharoumani, le directeur de la police municipale, Ali Malidé ainsi que l’adjoint au maire chargé de la sécurité.

L’objet de ces échanges ? Trouver des solutions pour protéger les jeunes sur les points de rencontre comme les arrêts de bus et les entrées des écoles, mais également de lutter contre la délinquance. Un premier dispositif, allant dans ce sens, répondant au nom de « parents-relais » a été créé par l’association. Elle a aussi élu des référents dans chaque quartier pour faire des comptes-rendus aux autorités et se donne pour mission d’écouter et de remonter les doléances des habitants.

Accident mortel à Ironi Bé : six mois de prison avec sursis pour le conducteur

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Un homme a été condamné pour avoir provoqué la mort d’un scootériste, en avril 2021, sur la commune de Dembéni.

Fatigué par ses horaires de travail, la chaleur et le Ramadan, un homme de 30 ans a causé la mort d’un père de famille de 48 ans, l’après-midi du 28 avril 2021, sur la commune de Dembéni. Son véhicule avait quitté la voie de droite et percuté le scooter du quadragénaire.

« Vous devez avoir la maîtrise de votre véhicule. Je ne vais pas insister lourdement, je pense que vous en êtes conscient », fait remarquer Chantal Combeau, présidente du tribunal correctionnel de Mamoudzou, en s’adressant au prévenu. Ancien employé du collège de Kwale, à Tsoundzou 1, l’homme âgé de 29 ans à l’époque a quitté l’établissement scolaire, le 28 avril 2021, en début d’après-midi pour regagner son domicile à Poroani.

Alors qu’il était debout depuis 3h30 du matin, qu’il faisait chaud et que c’était en pleine période de Ramadan, la conduite s’est avérée périlleuse. « Je sentais que j’étais fatigué, je me disais que j’allais m’arrêter deux minutes pour marcher un peu », se souvient-il à la barre du tribunal judiciaire, ce mardi matin. Ne voulant pas stopper sa voiture dans un coin isolé, il a choisi alors de se rendre au moins jusqu’à Tsararano. « Je ne me souvenais plus de rien. J’ai juste entendu un gros boom », poursuit-il. En effet, son véhicule s’est déporté vers la gauche sans qu’il puisse s’en rendre compte et a percuté le scooter venant dans l’autre sens, au hameau d’Ironi Bé. Le scootériste, un père de famille de 48 ans, qui prenait la direction de Mamoudzou n’a pas survécu à l’accident.

« Je prie pour qu’il trouve la paix »

Habitant Bandraboua maintenant, le prévenu ne se défausse pas. « Chaque jour, je prie pour que [le défunt] trouve la paix », indique-t-il, ajoutant qu’il a cherché en vain à rencontrer sa famille pour s’excuser (le quadragénaire avait sept enfants dont un non reconnu). « Je me sens d’autant plus mal que je connaissais sa fille, j’étais son référent », reconnaît-il. Négatif aux tests d’alcoolémie et stupéfiants après l’accident, il n’a jamais eu affaire à la justice précédemment.

Les juges, comme son avocate et le représentant du ministère public, ont convenu qu’une suspension de son permis de conduire alors qu’il se déplace qu’en scooter depuis un an et demi serait trop pénalisante vis-à-vis de ses deux filles issues d’une ancienne union et de son travail à Tsingoni. Le tribunal correctionnel de Mamoudzou le déclare coupable d’homicide involontaire « par négligence » et le condamne à six mois de prison avec sursis. Il devra également indemniser l’ex-épouse du scootériste, sa dernière compagne, ainsi que ses enfants âgés entre 2 et 23 ans. Les différents montants seront fixés lors d’une audience sur les intérêts civils.

 

Le frère condamné à dix ans de prison

Le jeune homme qui avait tenté de tuer son frère à M’tsapéré, le 19 juin 2020 (voir Flash Infos de ce mardi 13 septembre), a été reconnu coupable de « tentative d’assassinat » par la cour d’assises de Mayotte, ce mardi. Les disputes régulières entre les deux hommes qui vivaient sous le même toit à Doujani avaient débouché sur une violente agression au domicile des parents. Anli Ali Baco avait ainsi frappé à plusieurs reprises le crâne de son aîné avec un rondin de bois. Il écope d’une peine de prison ferme de dix ans (il a déjà passé deux ans à Majicavo dans le cadre de la détention provisoire), assorti d’un suivi socio-judiciaire pendant cinq ans.

Marie-Hélène et Maxime Glée révolutionnent les trajets du quotidien à vélo

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Si Marie-Hélène et Maxime Glée ne souhaitent pas encore dévoiler leur politique tarifaire, ils expliquent que l’achat d’un tel vélo oscille entre 5 et 10.000 euros.

Depuis le mois de mars, Vélos et Sensations bénéficie d’un accompagnement de la couveuse d’entreprises Oudjérébou. À sa tête, Marie-Hélène et Maxime Glée se lancent dans la location de deux-roues électriques ultra modernes pour transporter plusieurs enfants. D’ici cinq ans, le couple espère abonder le marché mahorais d’une flotte de cent vélos.

« En bagnole, c’est compliqué », souffle Marie-Hélène Glée à l’idée de se retrouver en voiture dans le centre-ville de Mamoudzou. Rare recours à ce stress permanent des embouteillages et à cette pollution ambiante : le vélo. Partant de ce constat personnel, la quadragénaire et son mari, Maxime, se disent que de nombreuses familles doivent partager cette même philosophie de déplacement.

Un déclic qui les pousse à se rapprocher en mars dernier de la couveuse d’entreprises Oudjérébou pour lancer en phase « test d’activité » pendant un an leur boîte de location de deux-roues intitulée « Vélos et Sensations ». Mais pas n’importe lesquels ! Un « longtail » et un « cargo ». L’un permet d’installer deux enfants à l’arrière, l’autre d’en transporter trois à l’avant. « L’idée est de les proposer – pendant une semaine, un mois ou la moitié de l’année – et de les utiliser pour aller à l’école, se rendre au travail et se balader en mode « plaisir » le week-end », détaille Maxime Glée, en charge de l’administratif, de la commercialisation et de l’importation.

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Le longtail permet d’entreposer ses courses tandis que le cargo assure le transport d’au moins deux enfants.

Lavage et entretien préventif

En contrepartie de cet engagement, la clientèle bénéficie d’un lavage mensuel du matériel et d’un entretien préventif « pour anticiper l’usure des pièces ». Sans oublier bien évidemment le prêt des équipements tels que deux gilets jaunes, un poncho en cas de pluie, une bombe anti-crevaison et des casques lumineux « pour se sentir à l’aise et en sécurité ». Cerise sur le gâteau, les « biclous » jouissent de freins à disque et d’une assistance électrique bridée à 25 kilomètres par heure. « Cela permet d’adapter la capacité du vélo en fonction de ses besoins : le turbo pour ne pas arriver au boulot tout transpirant ou l’éco pour se la jouer plus sportif en fin de journée », souligne le couple, présent sur l’île aux parfums depuis deux ans.

Une centaine de vélo d’ici cinq ans

Si les deux entrepreneurs comptent continuer les achats unitaires pour le moment, ils nourrissent de grandes ambitions une fois que leur entreprise volera de ses propres ailes. D’où leur présence au salon du vélo à Francfort du 21 au 25 juin 2023 dans le but de découvrir les nouveautés et de rencontrer les principaux fabricants. « Nous voulons privilégier le made in France », confient-ils. Sans oublier d’apporter une attention toute particulière à la préservation de l’environnement, en témoigne leur volonté d’exporter les pneus usagés et de proposer des panneaux solaires portables.

L’objectif d’ici cinq ans : investir dans une flotte d’une centaine de vélos ! Un chiffre conséquent qui ne les effraie pas en dépit de toutes les problématiques rencontrées sur le territoire en termes de mobilité douce. Routes dangereuses, manque d’espace, absence de discipline des conducteurs… « Ce sont les vélos qui amènent les pistes cyclables, pas l’inverse », insiste Maxime. « Il y a des endroits plus dangereux que d’autres », admet pour sa part Marie-Hélène, « qui pédale dur » en temps normal et encore plus en ce moment pour faire connaître ce mode de transport familial aux yeux du grand public. « Deux enfants sur un porte-bagage, ce n’est pas commun », sourit-elle. Et à les entendre, on fait difficilement marche arrière une fois qu’on y goûte. « C’est comme repasser d’une Land Rover à une Clio ! »

Le parc naturel marin va multiplier les filets anti-déchets sur Mayotte

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Des filets permettant de capter les déchets avant qu’ils ne rejoignent la mer ont déjà vu le jour, comme ici à Majicavo.

Sous la mandature de son nouveau président, Abdou Dahalani, l’organisme dédié à la protection du lagon a procédé à une nouvelle réunion de gestion dans les locaux des Eaux de Mayotte (ex-Smeam), à Kawéni. Projets mis en œuvre et à venir ont été ainsi abordés.

Quelques sièges sont restés vides, ce mardi matin, dans la salle de conférences des Eaux de Mayotte (ex-Smeam). La réunion exceptionnelle sur la sécurité à la mairie de Mamoudzou (voir par ailleurs) a réquisitionné les six élus participant d’habitude au conseil de gestion du parc naturel marin de Mayotte (trois élus départementaux et trois autres venant de municipalité). « Le quorum a été largement atteint », fait observer cependant Abdou Dahalani.

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Annabelle Djeribi, la directrice des opérations du parc naturel marin de Mayotte, aux côtés du nouveau président, Abdou Dahalani.

Le nouveau président du parc naturel depuis juillet dernier a animé cet événement (initialement prévu à la mairie de Mamoudzou) au milieu d’une vingtaine de membres du conseil. Cette réunion a ainsi permis de faire le point sur l’activité de l’organisme mahorais qui compte actuellement une trentaine d’agents et disposait d’un budget de 1.69 million d’euros en 2021.

Expérimentés depuis l’an dernier par exemple, deux filets de protection ont été installés respectivement à Majicavo et Pamandzi pour retenir les déchets qui prennent la direction de la mer. « 20.000 tonnes de déchets quittent la terre chaque année pour rejoindre le lagon », justifie le président. Si une dizaine de filets de ce type doivent être déployés sur Mayotte, l’organisme insiste sur le fait que la collecte des déchets et de sédiments n’est pas de son ressort. « On peut orienter les acteurs pour mieux cibler les opérations », poursuit-il.

Autre projet, cette fois bien entamé, quatorze dispositifs de concentration de poissons ont été installés de part et d’autre du lagon (voir Flash Infos du 8 septembre). Ils doivent diminuer la pression pêche, préserver les espèces coralliennes, mais aussi permettre aux pêcheurs d’être plus économes en carburant. Les premiers dispositifs, installés en décembre 2021, sont déjà utilisés par les professionnels, note le parc.

Une étude sur les coraux en cours

Satisfait que le centre universitaire de Dembéni ait rejoint le conseil de gestion, Abdou Dahalani a rappelé l’importance « de la connaissance scientifique ». Afin d’y contribuer par exemple, une étude sur les coraux est actuellement réalisée avec l’Institut de recherche et de développement (IRD). Car si la bonne santé du milieu mahorais est connue, « il faut qu’on sache comment les préserver », défend Annabelle Djeribi, la directrice des opérations du parc. Le projet Future Maore Reefs doit « évaluer la résilience des coraux mahorais ». Les élèves de plusieurs écoles mahoraises ont déjà été mis à contribution sur des solutions comme la replante de coraux sains par exemple.

Une implication locale qui ne déplaît pas au nouveau président du parc. Il a ainsi prévenu lors du conseil : « Notre priorité sera de faire du parc le parc marin de Mayotte et des Mahorais ». 

Deux événements culturels à venir

Le parc naturel a profité de la réunion pour annoncer la tenue de son festival Laka, à Bouéni, les 5 et 6 novembre. « Ce moment récréatif pour les familles » dédié à la pirogue (« laka » en shimaoré) sera composé d’ateliers et de stands permettant de rappeler « ce qui relie les Mahorais à la mer », estiment les organisateurs.

En parallèle, un appel à projets artistiques lancé par le parc a récemment reçu dix-sept candidatures. Les membres du parc, qui en ont retenu sept, veulent que les œuvres dont les domaines sont très variés « mettent en valeur la mer ». Ils espèrent que certaines réalisations seront visibles dès le festival Laka en novembre. Sinon, les projets devraient faire l’objet d’une résidence artistique et être présentés au cours de l’année 2023.

Des enseignants détachés du rectorat pour remettre à niveau scolaire les stagiaires du RSMA

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Plus de 50% des jeunes qui intègrent le régiment du service militaire adapté de Mayotte ne savent ni lire ni écrire ni compter ni même naviguer sur Internet. Raison pour laquelle l’évolution des plans SMA 2025 et Ambition Horizon 2030 actée en 2021 par l’ancien ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, consiste à densifier l’encadrement pour accroître la qualité de la formation de manière prioritaire. Dans ce cadre, un nouvel enseignant vient d’intégrer la cellule pédagogique, en attendant l’arrivée prochaine de deux autres collègues. Détachés de l’Éducation nationale, ils assurent la remise à niveau scolaire des volontaires stagiaires par l’acquisition de savoirs de base en français, mathématiques et numérique.

Lors de chaque début de formation, des évaluations diagnostiques détectent et identifient leurs difficultés pour mieux les prendre en charge. Aidés par des techniciens répétiteurs et de jeunes en service civique, les professeurs accordent du temps à chaque volontaire réparti par petits groupes pour un suivi individualisé. « Former ne se limite pas à transmettre des connaissances, il faut pouvoir [leur] permettre de développer les compétences dont ils ont besoin pour réussir. Cela passe notamment par le fait d’être actif dans son travail, de prendre le temps de la réflexion et d’acquérir la capacité à s’adapter avec les outils mis à disposition », précise le RSMA dans un communiqué envoyé dans le cadre des journées nationales de lutte contre l’illettrisme et l’illectronisme. Outre l’obtention du « certificat de formation générale », cette démarche apporte au volontaire stagiaire une plus grande autonomie et une confiance en soi, deux éléments indispensables dans le choix de son avenir professionnel.

Pas d’écoles primaires ni de transport scolaire ce jeudi 

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Les maires ont décidé de fermer les écoles, ce jeudi. Démunis face à l'insécurité grandissante, ils veulent une réponse des autorités publiques.

Les violences récurrentes ces jours-ci aux quatre coins de l’île ont poussé les maires de Mayotte à prendre une mesure draconienne, fermer toutes les écoles et les administrations dès la journée de jeudi. Dans un communiqué, l’association des maires demande aux parents de garder leurs enfants à la maison. « Par solidarité », le conseil départemental ne va pas assurer le transport scolaire, ce même jour.

« Depuis quelques jours, notre île est confrontée à une situation de violences, d’agressions, de tentatives de meurtre, de caillassages de transports scolaires, d’une gravité inédite. Nous avons affaire à des meurtriers, des criminels qui veulent intenter à nos vies », déclare l’association des maires de Mayotte (AMM976), dont une bonne partie de ses membres se sont retrouvés à la mairie de Mamoudzou, ce mardi matin. Les épisodes de violence ont, en effet, touché toute l’île le week-end dernier, de Petite-Terre à Bandrélé ou Acoua, en passant par le sud de Mamoudzou et Majicavo (Koungou).

Avec les parlementaires et les conseillers départementaux, les élus municipaux ont convenu qu’aucune école ne sera ouverte par arrêté municipal, « à compter de ce jeudi 15 septembre et jusqu’à nouvel ordre ». En outre, les administrations telles que les mairies doivent fermer leurs portes. Avec ce geste, les participants à la réunion de ce mardi matin souhaitent « une réponse rapide de toutes les autorités publiques ».

Le conseil départemental solidaire du mouvement

Au Département de Mayotte, la demande des maires de ne pas assurer le transport scolaire a trouvé un écho favorable. « Nous sommes solidaires de l’ensemble des élus. Ils sont démunis face aux demandes des habitants, tout comme nous », soutient Ali Omar, le vice-président du conseil départemental en charge des transports. « Ils demandent à Paris de réagir. »  Alors que l’association des maires souhaitait que le CD les suive dans la fermeture des administrations, aucune consigne en ce sens n’a été pour l’heure passée.

En indiquant que le mouvement est « à compter de jeudi », l’AMM976 laisse entendre qu’il pourrait perdurer si le gouvernement et la présidence de la République – qui ont pourtant rencontré les élus mahorais pas plus tard que la semaine dernière – ne réagissent pas.

Mayotte accueille le conseil consultatif des régions ultrapériphériques

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À compter de ce mardi 13 et jusqu’au vendredi 16 septembre, le conseil départemental de Mayotte accueille le conseil consultatif des régions ultrapériphériques, sur lequel elle s’était positionnée en novembre 2021 aux Açores. Le programme de cette initiative fait la part belle aux questions de l’économie bleue, de la pêche et de l’aquaculture que Mayotte entend investir très fortement. Et cerise sur le gâteau, les débats se tiendront au sein de l’hémicycle Bamana dont les travaux ont été accélérés pour l’occasion. Des invités de prestige ou des spécialistes sont attendus des quatre coins de l’Europe.

Agir pour mieux connaître les pressions et la qualité des eaux à Mayotte

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Les connaissances sur les pressions anthropiques spécifiques à Mayotte sont encore très faibles et, en conséquence, les paramètres de surveillance de la qualité des masses d’eau ne sont pas forcément adaptés au territoire. Pour répondre à cette question, le Parc naturel marin de Mayotte et l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer) ont accompagné le Bureau de recherches géologiques et minières (Brgm) dans le développement d’une approche novatrice permettant notamment d’identifier les molécules présentes dans les eaux de surface et marines.

Pour cela, deux outils complémentaires et innovants ont été déployés : les échantillonneurs intégratifs passifs (EIP) et le screening non ciblé. Trois bassins-versants possédant les trois types de sources de contamination potentiellement présentes à Mayotte (domestique, agricole, industrielle) ont été sélectionnés et des campagnes d’exploration du continuum terre-mer ont été mises en œuvre à travers sept stations de mesures dans le but d’analyser les données.

L’étude a permis de détecter de nouvelles molécules ou des molécules non-mesurables par échantillonnage ponctuel classique. La dynamique dans les continuums confirme que la contamination est de plus en plus importante de l’amont vers l’estuaire et se dilue dans le lagon.  Pour finir, elle a également permis de montrer l’existence d’une relation entre les contaminants présents et les pressions continentales identifiées. Cette méthode concluante ouvre la voie pour poursuivre les investigations à Mayotte et pourra être appliquée sur d’autres territoires.

41 représentations programmées au pôle culturel de Chirongui pour la saison 2022-2023

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Le pôle culturel de Chirongui lance sa saison 2022-2023 le samedi 24 septembre. Au programme : une après-midi sur le thème des jeux traditionnels mahorais avec Papa Fardy, suivie d’une boom « Bal La Dépoussière » pour les wanatsa de 4 à 10 ans avec DJ Likorn dès 17h, avant le spectacle « Entre chien et loup » de la compagnie circassienne 3X Rien à 19h30 (réservation obligatoire) et le concert de Bodo sur la terrasse à partir de 20h45.

Tout au long de l’année, pas moins de 25 équipes artistiques se succéderont sur les planches, pour un total de 41 représentations. « Notre ambition est de proposer, de faire découvrir et de partager avec les spectateurs des œuvres et des artistes de Mayotte, de l’océan Indien et d’ailleurs dans une pluridisciplinarité des esthétiques. » Par ailleurs, les compagnies Stratagème et Grenier Neuf seront accueillies en résidence et animeront des ateliers théâtre auprès de la population.

Une journée scientifique pour se préparer à la prochaine saison de bronchiolite

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Ce samedi 10 septembre se déroulait une journée scientifique intitulée « La bronchiolite à VRS (virus respiratoire syncytial) à Mayotte : prévention et parcours de soins » à l’Hôtel Sakouli. Composée d’une assistance de plus d’une cinquantaine de professionnels de santé, de médecins, de pharmaciens, d’internes, de sage-femmes, d’infirmiers diplômés d’État, elle a permis d’avoir une mise à jour des connaissances sur la bronchiolite, sa physiopathologie, sa prise en charge, les modalités de prévention, ses conséquences sur long terme, le fardeau médico-économique lié à cette pathologie, la situation particulière à Mayotte et au centre hospitalier, les modalités de gestion des crises saisonnières et comment s’y préparer.

La participation de spécialistes (Pr. Silvia Iacobeli pour le centre hospitalier universitaire de Saint-Pierre ; Pr. Ralph Epaud pour le centre hospitalier intercommunal de Créteil ; Dr. André Leke pour le centre hospitalier universitaier Amiens-Picardie ; Dr. Yvonnick Boué, Dr. Étienne Thomas, Dr. Soumeth Abasse pour le centre hospitalier de Mayotte) a nourri un dialogue constructif entre praticiens de différentes spécialités et a fait converger les points de vue des uns et des autres pour être parés à la prochaine saison de bronchiolite.

Parc naturel marin : le nouveau conseil de gestion se réunit pour échanger sur le plan d’actions

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Ayant été renouvelé entièrement au premier semestre 2022, le conseil de gestion du Parc naturel marin de Mayotte a pu élire son président, ses vice-présidents et les membres du bureau en juillet dernier.

Ce mardi 13 septembre, les membres se réunissent au syndicat intercommunal d’eau et d’assainissement de Mayotte une deuxième fois autour du plan d’actions du Parc pour échanger leurs idées et leurs réflexions, et notamment approuver le programme en cours, qui comprend des projets réalisés tels que la pose des dispositifs de concentration de poissons hors du lagon pour une pêche durable, des projets actuels comme l’organisation du festival Laka pour la valorisation des liens culturels entre les Mahorais et la mer ainsi que le déploiement de filets antidéchets dans les déversoirs en collaboration avec les collectivités locales et des projets à venir à l’instar du lancement d’un programme de suivi des stocks de poissons commerciaux de Mayotte avec l’appui financier du plan de relance gouvernemental.

Le programme d’actions du Parc comprend ainsi une cinquantaine de projets sur les volets de la science, de la mobilisation citoyenne, de la gestion durable des activités, ainsi qu’un volet police des pêches et de l’environnement.

Schéma d’aménagement régional : trois ateliers des territoires à ne pas manquer

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Le conseil départemental organise la seconde session des ateliers de territoire du schéma d’aménagement régional, au cours de laquelle sera mis à l’ordre du jour le repérage des projets structurants pour Mayotte et sa population. L’objectif de cette nouvelle rencontre de concertation visera à retenir les projets prioritaires sur lesquels un accompagnement importé doit être apporté qu’il s’agisse du foncier, de la programmatique, de l’opérationnel et du financier. Les porteurs de ces projets et les partenaires seront également identifiés.

Vous êtes conviés à prendre part à ces ateliers dans les locaux de la communauté d’agglomération du Grand Nord de Mayotte (ancien MJC de Bouyouni) dès 7h30 : le lundi 19 septembre pour la restitution des échanges avec les établissements publics de coopération intercommunale sur les dimensions stratégie, projet, planification, le mardi 20 septembre pour l’approfondissement du contenu des projets structurants et le mercredi 21 septembre pour la priorisation des projets structurants (critères).

Assises de Mayotte : « Il voulait que son frère meure pour qu’il ne l’embête plus »

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Les relations entre deux frères habitant Doujani se sont dégradées jusqu’à ce que le plus jeune frappe violemment à la tête son aîné avec un bout de bois, le 19 juin 2020. Le premier, âgé de 33 ans, est actuellement jugé devant la cour d’assises de Mayotte jusqu’à ce mardi pour « tentative d’assassinat ».

« Je suis un enfant de M’tsapéré, je l’ai tué », aurait dit l’accusé, le 19 juin 2020, en tenant un morceau de bois ensanglanté et en menaçant les passants qui s’approchaient. Ce jour-là, son grand frère est étendu sur le sol de la maison de leurs parents à M’tsapéré avec de nombreuses blessures au niveau du crâne.

L’épisode, relaté par les témoins et le mis en cause, est l’aboutissement d’une relation réputée tendue entre les deux hommes. Nés dans une fratrie de sept enfants de M’tsapéré, l’homme de 33 ans et son frère aîné sont connus pour se disputer souvent, ont confirmé à la barre de la cour des assises ce lundi, les parents. « Je n’aurais jamais imaginé que ce soit jusque-là », soutient toutefois leur mère.

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Deux frères originaires de M’tsapéré sont face à face, lors de cette nouvelle session des assises de Mayotte. Le 19 juin 2020, le plus jeune a frappé l’autre au niveau de la tête avec un morceau de bois.

Un comportement violent avec les stupéfiants

Les conflits prennent effectivement une autre dimension par moments. En 2015 par exemple, le plus jeune des deux frères avait tenté de frapper l’autre avec un morceau de parpaing. Trois ans après, quand les parents décident que les deux fils, ainsi que la femme du plus âgé, partagent un banga familial à Doujani, les choses ont eu une nouvelle fois dégénérées. Dans ce lieu clos, « il prenait très mal les remarques », se souvient l’épouse de la victime. Des insultes et des menaces de coups de machettes sont légion.

Les membres de la famille sont unanimes. La consommation de stupéfiants, chimique et bangué, ont modifié le comportement du cadet quand celui-ci a été déscolarisé à La Réunion, là où la famille s’est un temps installée. De retour à Mayotte, malgré une formation de peintre en bâtiment, il végète. « Quand il fume, il ne m’écoute plus », confirme le père. « Il devient violent et agressif quand il est en manque », renchérit la belle-sœur.

Les deux s’étaient battus la veille

Le 18 juin 2020, celle-ci a découvert qu’un régime de bananes a disparu dans la nuit. Elle a confronté alors son beau-frère. « Il a commencé à m’insulter. Mon mari n’a pas supporté, il s’est battu avec lui », raconte-elle à nouveau ce lundi, pendant ce premier jour des assises. La rixe a pris fin dans la rue, mais le plus jeune ne voulait visiblement pas laisser passer l’affront. Le lendemain, les deux frères se sont croisés à nouveau dans la maison des parents, à M’tsapéré. L’accusé a alors pris un rondin de bois d’une vingtaine de centimètres et a asséné plusieurs coups à la tête de l’aîné, provoquant un traumatisme crânien grave.

Interpellé dans la même journée, il a avoué « qu’il voulait que son frère meure pour qu’il ne l’embête plus », témoigne l’un des policiers intervenus dans l’enquête. De son côté, la victime a été placée en réanimation, avant d’être opérée au niveau du crâne. Il présente encore aujourd’hui des cicatrices au niveau du cuir chevelu. Alors qu’il s’est constitué partie civile, il assiste impassible au procès. Son frère devrait connaître son sort ce mardi après-midi, après les délibérations du jury.

 

Un décasage à Bandrélé annulé par un recours

La préfecture de Mayotte était prête, ce mardi 13 septembre, à procéder au décasage des quartiers de Gnambotiti et Treneni, à Bandrélé, dans sa lutte contre l’habitat illégal. Cependant, un recours déposé ce lundi entraîne la suspension de l’opération, le tribunal administratif devant statuer le 27 septembre. Le préfet de Mayotte, Thierry Suquet, par l’intermédiaire de son service communication, fait savoir « qu’il reste déterminé à faire respecter la loi Elan (N.D.L.R. évolution du logement, de l’aménagement et du numérique) ». Le premier secteur, situé à proximité du stade, accueille environ 120 personnes. Quant à Trereni, le hameau isolé du reste du village de Bandrélé, il recense une trentaine de personnes selon l’Acfav (association pour la condition féminine et aide aux victimes).

 

Des bus caillassés dans des barrages à Majicavo-Lamir

Ce lundi matin, des barrages ont été érigés au niveau de la route nationale par des jeunes des Majicavo-Lamir. Les voitures et les scooters, ainsi que deux bus scolaires, se sont retrouvés alors coincés et la cible de caillassages. Aucun blessé n’est à déplorer, indique la gendarmerie. Celle-ci a mobilisé ses troupes pour dégager le passage dans la matinée. À Tsoundzou 2, après des affrontements où plusieurs fonctionnaires de police ont été blessés samedi, d’autres ont eu lieu dans la soirée de dimanche.

Elyassir Manroufou en mission à Chalon-sur-Saône pour défendre les spécificités mahoraises

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Élu à la mairie de Mamoudzou et conseiller départemental, Elyassir Manroufou a participé du 6 au 8 septembre aux journées Interco’Outre-mer qui se sont déroulées à Chalon-sur-Saône pour échanger sur les capacités et le pouvoir d’agir des intercommunalités ultramarines à l’aune des transformations des territoires.

Flash Infos : Que retenez-vous de ce séminaire au cours duquel différents thèmes tels que la transition écologique et énergétique, l’urbanisme, l’enjeu foncier et les risques naturels ont été abordés ?

elyassir-manroufou-mission-chalon-sur-saone-defendre-specificites-mahoraisesElyassir Manroufou : Indépendamment de l’assemblée générale d’Interco’Outre-mer, ça a commencé par la présentation par Teddy Bernadotte, chargé d’enseignement, d’une étude intitulée « Bâtir ensemble le nouveau modèle sociétal, social et écologique de nos territoire ». Vous savez, l’organisation et le fonctionnement des collectivités territoriales sont constamment transformés par les différentes réformes (loi RCT, MAPTAM, NOTRe, Engagement et proximité, loi Climat, loi 3DS)… Il y a des changements et des adaptations à faire à chaque législation ! Par exemple, nous sommes fortement impactés par la loi Climat à Mayotte et nous devons trouver nos particularités avec la loi 3DS (différenciation territoriale, décentralisation, déconcentration et simplification de l’action publique locale).

Avec la plateforme de réflexions et de propositions sur le foncier en Outre-mer lancée en décembre dernier, l’idée est que notre association qui réunit 80% des intercommunalités ultramarines puisse servir de support de communication et de relais de communication auprès du gouvernement pour uniformiser l’ensemble de ces dispositifs.

FI : En tant qu’élu référent de cette fameuse plateforme, vous avez eu l’occasion de partager votre constat sur la particularité de Mayotte…

E.M. : Effectivement, au cours de mon intervention, j’ai pu insister sur la spécificité mahoraise auprès de mes collègues et des agents des services de l’État. Même si nous échangeons régulièrement avec Paris, nous avons l’impression de devoir inlassablement leur répéter nos particularités ! À savoir que nous vivons sur un bout de terre de 374 kilomètres carrés où la moitié des villes sont côtières. Nous sommes par conséquent complètement concernés par les questions de submersion marine et de risques naturels. Face à cela, les solutions apportées ne permettent pas à la population d’être résiliente.

Nous ne vivons pas la même notion du risque qu’en Martinique ou ailleurs, des territoires qui sont davantage habitués aux tempêtes et aux cyclones quasi-quotidiens… Ici, nous commençons seulement à en prendre conscience depuis la découverte du volcan sous-marin. Mais encore une fois, nous nous approprions cette gestion de manière différente. Exemple : on nous explique que l’île s’est affaissée de 77 centimètres et pourtant, on continue d’aménager le littoral comme si de rien n’était !

FI : Que proposez-vous pour faire évoluer les mentalités ?

E.M. : Les plans locaux d’urbanisme intercommunal et le futur schéma d’aménagement régional doivent être appropriés. Nous avons une marge très limitée entre les fonciers agricole et habitable. Dommage que l’établissement public foncier et d’aménagement de Mayotte n’ait pas pu être présent. En tant que porteur de projets des opérations d’intérêt national telles que les résorptions de l’habitat insalubre ou les zones d’aménagement concerté, il va bénéficier d’une enveloppe de 350 millions d’euros au cours des cinq prochaines années. Malheureusement, j’ai des doutes sur sa volonté de partager ses ambitions et de discuter avec les habitants et les élus…

FI : Pour quelles raisons les pouvoirs publics mettent-ils autant de temps à prendre ces problématiques, notamment la transition écologique qui ne date pas d’hier, à bras-le-corps ? Pourquoi ne pas faire de ces territoires ultramarins, Mayotte en tête, des laboratoires expérimentaux ?

E.M. : Depuis ces deux dernières années, je trouve que la posture des scientifiques évolue à l’égard de Mayotte, notamment avec l’apparition du volcan sous-marin qui redistribue les cartes et tourne davantage les têtes en notre direction. Il y a quand même un engouement et un intérêt particulier qui s’installent.

Par contre, nous ne sommes pas logés à la même enseigne lorsqu’il s’agit de transition énergétique dans la mesure où les dispositifs en métropole pour l’accélérer ne sont pas (tous) accessibles dans les Outre-mer… Mais bon, cela n’excuse pas tout : nous avons encore du mal à nous approprier les outils existants. Seulement deux intercommunalités, la communauté d’agglomération de Dembéni-Mamoudzou et la communauté de communes de Petite-Terre, ont signé le plan climat-air-énergie territorial pour mener des projets en lien avec l’écologie. Il faut se dire clairement les choses : en termes d’ingénierie et de formation, nous avons un train de retard.

Et à titre plus individuel, cela peut se comprendre que ces enjeux ne soient pas une priorité ! Plus de 70% de la population vit sous le seuil de pauvreté. Les conditions précaires dans lesquelles vivent une grande partie des habitants les obligent à survivre avant tout plutôt que de penser à l’environnement et aux risques naturels. Même si nous essayons de mettre en place un certain nombre d’actions, nous restons le département le plus pauvre de France. Ne l’oublions pas…

Football : Régionale 1, un trio se détache dans la course au titre

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L’ASC Kawéni vient d’inscrire son cinquième but contre l’AJ Kani-Kéli (5-1), le samedi 5 août. Les deux équipes ont réalisé une très bonne saison jusque-là.

Alors que la phase retour de Régionale 1 démarre ce samedi, le FC M’tsapéré (26 points), l’ASC Kawéni (25 pts) et les Jumeaux de M’zouzia (23 pts) semblent les mieux placés pour être champion. Derrière eux, le promu Kani-Kéli (20 pts) et les Diables noirs de Combani (19 pts) font mieux que de se défendre.

« On a étonné tout le monde », analyse Aboul Dhoihir, co-entraîneur de l’ASC Kawéni. En ce mois de septembre, le club de Mamoudzou se permet de titiller les gros, le FC M’tsapéré et les Jumeaux de M’Zouazia, au sommet de Régionale 1. Une performance à mi-championnat qui ne l’étonne guère. Pour sa première à la tête d’une équipe évoluant au meilleur niveau mahorais, l’ancien coach de Pamandzi insiste sur le travail effectué en amont d’une saison qui a commencé plus tard que d’habitude. « On était affûtés physiquement. On a fait cinq grosses semaines athlétiques, avec beaucoup de courses et de cardio », reconnaît-il.

Outre la préparation, l’effectif a pu compter sur un recrutement intelligent grâce au retour d’éléments connus du championnat, à l’image de l’ailier Dailane « Schneider » Ali Nokowa, qui jouait au FC M’tsapéré ces dernières saisons. « On est en train de construire autour d’eux », assure le co-entraîneur. Selon lui, les prochaines journées seront déterminantes pour savoir si Kawéni a des raisons d’y croire. Avant une double confrontation en novembre contre le FCM et les Jumeaux, « il faut qu’on valide nos cinq prochaines rencontres ».

Toujours craints, les deux favoris ont connu une alternance de hauts et de bas. Le champion en titre, les Jumeaux de M’zouiaza, accuse un léger contrecoup après son fabuleux parcours en Coupe de France qui s’est terminé par une défaite contre les Girondins de Bordeaux en 32e de finale (0-10). Face à ses quatre concurrents les plus sérieux, il n’a pris que deux points seulement (deux défaites et deux nuls). Le FCM, qui s’est renforcé à l’intersaison, s’avère plus régulier et a même signé le plus gros carton de cette saison en battant Bandraboua, 8 à 2, le 6 août dernier.

Un surprenant Kani-Kéli en haut de tableau

Repris par l’entraîneur-champion en titre, Djamaldine Ali, les Diables noirs de Combani sortent d’une saison 2021 où la descente n’est pas passée loin. Le club dont l’effectif a été profondément remanié aurait pu jouer la prudence. C’est mal connaître « Djamal » qui estimait avant la première journée vouloir faire mieux que le milieu de tableau. Combani réussit pour le moment son pari et est actuellement cinquième. C’est aussi l’une des seules équipes de R1 encore en lice en Coupe de France régionale avec l’AS Rosador de Passamaïnty. Samedi après-midi, le village du centre de Mayotte s’est qualifié pour les demi-finales en battant le Miracle du sud à Bouéni (1-3).

Autre surprise de ce début de saison, le promu Kani-Kéli se retrouve derrière le trio de tête. Les Jaunes et Noirs ont bénéficié de l’effet de surprise. « On ne parlait pas beaucoup de nous, on nous prenait pas encore au sérieux », estime Mohamed « Sorcier » Ibrahim, l’entraîneur. Forts d’une saison avec une seule défaite en Régionale 2, ses hommes ont réussi à continuer sur cette lancée grâce « leur sérieux ». Exigeant, l’ancien joueur du FC M’tsapéré privilégie les joueurs présents aux trois entraînements de la semaine, peu importe leurs niveaux. « On a pris l’habitude de bouffer l’adversaire en deuxième mi-temps », poursuit-il.

Le coach craint toutefois un relâchement de ses troupes dans la ligne droite. « Il n’y a plus d’engouement. La reprise sera difficile », craint-il, à quelques jours du retour sur les terrains de R1.

Six équipes dans la course au maintien

En bas du classement, six formations tentent de rester en Régionale 1. Trois points seulement séparent le sixième et le douzième, l’USCP Antéou (neuf points au total). Collée à la dernière place pendant sept journées et après de très courtes défaites contre « les gros » du championnat, l’Association sportive de Sada va mieux et a enchaîné quatre victoires depuis. À voir si ce mois de trêve n’a pas influé sur la bonne dynamique.

Prochaine journée, ce samedi, à 15h : AS Rosador-Diables noirs, Tchanga-FC Mtsapéré, AS Sada-USCP Antéou, AS Bandraboua-AJ Kani-Kéli, ASC Abeilles-Jumeaux de M’zouazia et Bandrélé FC-ASC Kawéni. Résultats et calendrier à retrouver chaque semaine et gratuitement dans Mayotte Hebdo.

Reed Blowz : « Je ne me considère pas comme un petit artiste »

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Reed Blowz est l’un des artistes incontournables de la scène musicale mahoraise. Il s’est dévoilé il y a une dizaine d’années avec son groupe Barbe Noire. Mais le succès frappe à sa porte lors de la sortie de la chanson « Bastui » en 2018. Le clip génère plus d’un million de vues sur YouTube. Aujourd’hui, ce jeune originaire de Kawéni mène un combat pour tous les artistes mahorais, afin qu’ils soient traités à leur juste valeur par les institutions locales.

Flash Infos : Comment décrieriez-vous le traitement réservé aux artistes mahorais à Mayotte ?

reed-blowz-considere-pas-petit-artisteReed Blowz : Il y a un réel manque de considération. C’est peut-être dû à une vision complètement différente de ce que l’on représente. Le public est présent, il nous soutient et à ce niveau-là on n’est pas à plaindre. Mais concernant les institutions de Mayotte, elles manquent de considération envers nous. Tous les artistes vous diront que, quand on nous contacte, ce n’est pas pour de gros chèques. Elles veulent gagner notre public et ne font pas d’efforts pour nous. Alors que, par exemple, lorsque nous faisons des shows en métropole ou ailleurs, on est généreusement payés. Le manque de considération se voit également quand les artistes d’ailleurs viennent se produire ici. La différence de traitement est énorme ! On se pose des questions. Je ne dis pas qu’ils déméritent leurs prix, mais la différence est démesurée. Nous ne demandons pas le même cachet, mais seulement le même traitement professionnel et humain, et on nous répond « toi petit artiste mahorais qu’est-ce que tu veux de plus ? ». Alors qu’on se produit sur la même scène, devant le même public, et avec le même nombre de minutes.

FI : À votre niveau, de quelle manière combattez-vous cela ?

R.B. : C’est un combat que j’ai toujours mené jusqu’à maintenant. C’est pour cela que je ne fais pas beaucoup de concerts, parce que j’ai énormément d’exigences et par conséquent je suis beaucoup boycotté. Mais il faut savoir que je ne me considère pas comme étant un petit artiste. Je mets beaucoup de moyens dans ma musique, donc j’attends un retour sur investissement. Les organisateurs d’évènements, les institutions, ne comprennent pas que pour avoir un public, il y a un investissement. Et pour tous les artistes, partout dans le monde, on gagne nos vies grâce aux showcases, aux concerts, c’est ce qui est rentable pour nous, et non pas le nombre de vues ou de streams sur les plateformes.

FI : Est-ce qu’à Mayotte, un chanteur peut vivre de sa musique ?

R.B. : Oui, ça pourrait être possible, parce que quand on regarde le nombre de fans, nous n’avons rien à envier aux artistes de Maurice, des Comores, ou de La Réunion. Là-bas, beaucoup vivent de leur musique, parce qu’ils sont aux normes, ils sont structurés et gagnent leurs droits d’édition et d’auteur. Ici on a beaucoup de musiques clandestines, les chanteurs n’ont pas de vraie structure et ça arrange les institutions parce qu’elles profitent de cela pour nous payer aux prix le plus bas. Me concernant, tout est en ordre, c’est pour cela que j’ai beaucoup de conditions. Mais pour l’instant, je ne vis pas de ma musique. Je travaille à côté.

FI : Pensez-vous que les artistes qui acceptent des projets à des prix dérisoires dévalorisent votre travail ?

R.B. : Ils ne le dévalorisent pas, mais ils nous mettent en difficulté parce que si les organisateurs d’événements savent qu’un chanteur accepte de monter sur scène pour 150 euros, ils ne solliciteront pas celui qui en demande 5.000. Sauf qu’ils oublient qu’on ne met pas les mêmes moyens. La qualité que je vais apporter à l’industrie musicale à Mayotte ne sera pas la même que celle des autres. Il faudrait peut-être créer une grille tarifaire qu’on proposerait aux organisateurs, avec des tarifs selon la côte de popularité. Les gens pensent qu’on demande un prix uniquement par rapport au show, mais ce n’est pas le cas. La somme englobe tout le travail qu’il y a derrière depuis la création de la musique, le clip, la promo, les instrus, les gens qu’on fait monter sur scène, notre staff, les heures de répétitions, etc. Il y a beaucoup de choses que le public ne voit pas.

FI : Avec toutes ces difficultés, vous arrive-t-il parfois de vouloir abandonner ?

R.B. : La dureté du métier me donne envie de continuer. Bien sûr qu’il y a des moments où ça me passe par la tête, comme tous les artistes je pense. Mais je parle beaucoup avec ceux qui étaient dans ce milieu avant moi, nos aînés et ils me motivent, m’encouragent à continuer.

FI : Êtes-vous solidaires entre artistes locaux ?

R.B. : Avant le festival Sanaa, nous ne l’étions pas. Lors de mon passage à ce festival j’ai appelé d’autres artistes pour qu’ils montent sur scène avec moi parce que j’ai vu qu’on n’était pas très représentés. J’espère que c’est le début d’une belle solidarité.

Après le festival Sanaa, nous avons discuté entre nous et nous allons lancer le hashtag #JeSuisUnArtiste. Le message derrière ça c’est qu’on demande une certaine considération de la part des institutions locales. Nos artistes sont obligés d’aller à l’extérieur pour faire carrière parce qu’ici, ils n’ont pas de considération. L’exemple type est M’toro Chamou qui a dû partir à La Réunion parce qu’à Mayotte il n’était pas considéré à sa juste valeur. Pareil pour Baco, qui fait sa carrière en dehors de l’île, il fait des showcases en métropole et dans d’autres pays, car ici il n’a pas le même traitement.

FI : Pour quelles raisons le festival Sanaa est l’élément déclencheur ?

R.B. : Beaucoup de choses en interne se sont passées et elles sont inadmissibles. Par exemple nous, artistes locaux, n’avons toujours pas de contrat. On a juste un devis signé. Alors que vous imaginez bien que Niska ne serait pas venu sans son contrat. Encore une fois, le traitement n’est pas le même alors que les artistes mahorais ne sont pas des petits artistes. De plus, on nous a vendu ce festival comme un échange, mais à aucun moment on n’a pu échanger avec les artistes internationaux qui étaient là. On nous a même demandé de quitter les loges parce que Niska arrivait. On peut saluer l’initiative de la municipalité de Mamoudzou parce qu’elle a proposé un concert gratuit, avec des têtes d’affiche dignes de ce nom, mais il y a beaucoup de choses à revoir. Ce traitement n’est pas propre à la mairie de Mamoudzou, à chaque évènement c’est pareil. On espère que ça changera. Cela prendra du temps. On est peut-être la génération à sacrifier, mais on va se sacrifier s’il le faut pour que ceux qui arriveront après nous soient mieux traités.

FI : Vous chantez uniquement en mahorais, pourquoi ce choix ?

R.B. : Quand j’étais dans mon groupe Barbe Noire, personne de notre génération ne chantait en mahorais et les jeunes perdaient la langue. Sachant que la musique a beaucoup d’influence, on a commencé à rapper en shimaoré et c’est devenu à la mode. L’identité d’un peuple commence par sa langue, si on perd ça on perd notre identité. Donc pour moi c’était comme une évidence, il fallait que je revienne aux sources. Même si je peux très bien écrire et chanter en français, je n’ai aucun problème avec ça, mais je pense qu’il est important de préserver notre langue.

FI : Certains pensent que c’est un frein et que cela ne vous permettra pas de viser un public plus large…

R.B. : Je ne suis pas d’accord. Regardez les chanteurs qui sont dans les pays voisins, par exemple la Tanzanie. Diamond Platnumz chante dans sa langue. Beaucoup de gens ne comprennent pas et pourtant c’est une star internationale. Et tous les artistes de son pays font comme lui. C’est vrai que chanter en shimaoré est un challenge mais le plus important n’est pas la langue, mais plutôt ce que tu véhicules. Nombreux ne comprennent pas les paroles des artistes américains, et pourtant on les écoute tous. Donc il est bien possible d’aller loin en chantant en mahorais.

FI : Vous avez créé votre propre label, « Rissala », qu’est-ce que cela va vous apporter ?

R.B. : Ce label n’est pas destiné simplement à produire de la musique. Il y a tout un projet derrière. Il y a un film, des clips, plusieurs séminaires avec plusieurs artistes de Mayotte et de métropole. Tout cela demande une organisation encore plus poussée que ce à quoi je m’attendais. Je l’ai appelé Rissala car cela veut dire « message » en shimaoré. Je veux lancer un message aux autres et leur dire que si moi je peux le faire, alors on est tous capables de faire ce genre de choses.

FI : Quels sont vos futurs projets ?

R.B. : Sortir mon EP en premier lieu. C’est prévu pour le début d’année 2023. Je sais que j’ai pris plus de temps que prévu, mais je veux que tout soit parfait avant de le sortir. Je suis un perfectionniste, je veux offrir le meilleur à mon public.

FI : Avec quels artistes êtes-vous le plus proche ?

R.B. : El Saphir et Bo Houss, ils sont comme mes grands-frères. Du côté des femmes, on travaille avec Zily sur cette stratégie d’aller conquérir l’Afrique. On partage cette même ambition de vouloir aller plus loin. Pour conquérir l’Afrique, il faudrait qu’on soit plusieurs artistes à s’imposer sur cette scène internationale. J’aimerais bien faire un gros feat avec elle. C’est peut-être même déjà prévu…

Retrouvez l’intégralité du dossier consacré à la musique dans le numéro 1010 de Mayotte Hebdo.

Comores : semaine tendue à Anjouan après l’arrivée d’une cargaison de riz

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Des citoyens survoltés ont essayé d’intercepter des camions transportant du riz à destination des régions reculées de l’île d’Anjouan. Les forces de l’ordre ont dû intervenir en urgence pour dégager la route dans certaines villes, à l’instar de Mirontsy, où on a fait usage de gaz lacrymogène. Après ces deux jours d’émeutes, le bilan s’élève à quatre blessés et à six arrestations. 

L’accalmie est revenue à Anjouan depuis vendredi après deux jours de tension. Très touchée par la crise alimentaire par rapport aux autres îles, Anjouan a réceptionné une première cargaison de riz, mercredi dernier. Près de 780 tonnes arrivées de la Tanzanie, via le bateau Faliki Ndjema, ont été déchargées au port de Mutsamudu sous haute surveillance des forces de l’ordre. Malgré la forte mobilisation des éléments de l’armée pour superviser l’opération de rationnement du riz, des échauffourées n’ont pas pu être évitées. Dans certaines villes à l’instar de Mirontsy, la situation a dégénéré.

Selon nos informations, on déplore quatre blessés après deux journées d’affrontements, dont un enfant de quatre ans. Sa famille a confirmé que celui-ci avait été asphyxié par le gaz lacrymogène. Un autre jeune, âgé lui de 15 ans, s’est blessé la bouche et les membres inférieurs. Ce n’est que jeudi, que l’on a enregistré les deux autres blessés. D’après le récit raconté par un témoin qui se trouvait à Mirontsy, tout a commencé en milieu de semaine dernière lorsqu’un groupe de jeunes a tenté de bloquer le passage d’un convoi de riz.

Des affrontements entre manifestants et partisans

Alors que les camions chargés traversaient la ville pour ravitailler les régions les plus reculées, certains habitants de Mirontsy visiblement ulcérés par cette pénurie se sont mis à réclamer du riz avant d’attaquer l’un des véhicules.  « Ils ont érigé des barricades sur la route et ont déchiré la bâche qui cachait la marchandise. Mais cela n’a pas duré car les militaires qui escortaient le convoi sont intervenus et la majorité des camions avaient déjà réussi à passer », avons-nous appris. Si les forces de l’ordre ne sont pas parties après cet épisode, c’est parce que la situation s’est très vite muée en affrontements entre d’un côté ces manifestants et de l’autre, les partisans du directeur général de l’office national d’importation et de commercialisation du riz (Onicor), Abdou Miroidi, lui aussi originaire de Mirontsy.

Les heurts se sont poursuivis de façon sporadique durant toute la journée du mercredi. Le soir, les émeutiers ont par exemple allumé des pneus. D’ailleurs, sur des vidéos relayées largement sur les réseaux, on y voit des axes routiers barrés et des hommes en treillis disséminés un peu partout dans la ville en train de dégager la circulation usant des grenades et des gaz lacrymogènes. Il a fallu que le gouvernement joue les médiateurs pour que le calme revienne à Mirontsy surtout.

Du riz en provenance d’Inde et du Japon

Au total, neuf jeunes ont été arrêtés. Ils ont tous comparu samedi mais seulement, trois d’entre eux sont relâchés. Contacté pour connaître les infractions retenues, le procureur de Mutsamudu n’a donné suite ni aux appels ni aux messages. Exacerbés par la crise du riz qui frappe le pays, certains habitants de la ville chef-lieu d’Anjouan ont eux aussi suivi le mouvement. Pour tenter de calmer les tensions, l’Onicor a assuré dans un communiqué publié sur sa page Facebook le 7 septembre que d’autres quantités supplémentaires de riz arriveraient. « À Ngazidja, une cargaison de riz ordinaire en provenance d’Inde via Dar es salam est attendue au plus tard le 15 septembre. S’en suivra le riz du don japonais. Bientôt, ces zones de turbulences que nous venons de traverser ne seront qu’un mauvais souvenir », a promis l’entreprise publique pointée du doigt ces derniers temps pour son incapacité à faire des prévisions, elle qui a le monopole de l’importation de la céréale la plus consommée aux Comores.

Notons qu’en dehors de Mirontsy, la distribution du riz a été calamiteuse. Pour obtenir l’or blanc [surnom attribué au riz], les habitants sont obligés de former des files d’attente pendant des heures pour espérer repartir avec quelques grains. Certains y sont restés jusqu’à 23h. Si dans la capitale, le sac se partageait entre deux personnes, ailleurs, la même quantité était attribuée à six voire sept personnes dans certaines localités comme Mremani. Des scènes jamais observées au cours de ces dernières décennies qui rappellent à quel point la crise a atteint des sommets.

Trois nouveaux ponts roulants pour le port de Longoni

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La modernisation du port de Longoni se poursuit conformément aux engagements pris dans le cadre de la délégation de service public signée en 2013. Après les trois nouvelles grues arrivées en décembre 2021 pour environ dix millions d’euros (financées par la Banque française commerciale océan Indien), Mayotte Chanel Gateway a déchargé samedi dernier trois nouveaux ponts roulants dont le montant s’élève à sept millions. « Ces investissements répondent aux exigences du développement de Mayotte et vont aussi permettre de proposer une meilleure offre de service à nos clients. Ma seule préoccupation est de faire du port de Longoni un port de référence dans la zone. Ensemble, on y arrivera… Le cap sur l’avenir », a partagé Ida Nel.

Cinq réunions publiques pour élaborer le projet régional de santé de Mayotte

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Inscrites dans le processus de l’élaboration du projet régional de santé de Mayotte, les concertations citoyennes permettent de donner la parole et de construire ensemble cette feuille de route sanitaire. Pendant deux mois, à l’occasion de rencontres publiques, la population mahoraise est invitée à échanger et à débattre autour de thèmes majeurs pour l’avenir du territoire. Ainsi, cinq débats publics dans cinq communes de l’île, sur cinq problématiques de santé majeures à Mayotte se tiennent jusqu’au 22 octobre prochain dans le but d’échanger avec les représentants de l’agence régionale de santé aussi bien sur des enjeux de santé publique (la prévalence très élevée des maladies chroniques et leurs déterminants – sédentarité et nutrition) que des problématiques liées à l’offre de soins (le renforcement du système de soins hospitaliers et la nécessité d’un fort développement du secteur libéral).

Ces réunions sont organisées dans différentes localités de l’île, pour d’une part faciliter à tous l’accès à ces débats, d’autre part confirmer la nécessité d’un fort partenariat entre l’ARS Mayotte et les élus locaux pour élaborer une politique de santé ambitieuse et opérationnelle. Si l’objectif de ces groupes de réflexions est de co-construire le PRSM main dans la main avec la population mahoraise, c’est une occasion pour l’ARS d’être au plus près d’elle afin de mieux répondre à ses besoins en matière de santé.

C’est dans cette optique que l’agence espère une mobilisation forte de la part des citoyens dans ces débats afin de bâtir un projet de santé commun et propre à l’île de Mayotte. La phase de concertation citoyenne a débuté ce week-end avec la ville de Mamoudzou qui a ouvert le bal en ce samedi 10 septembre avec des échanges sur le thème des « maladies chroniques et mode de vie ».

Le projet Mamoudzou 2030 présenté aux habitants de Tsoundzou 2

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Dans le cadre du projet de ville Mamoudzou 2030, le village de Tsoundzou 2 a accueilli mercredi dernier la première réunion publique présidée par le maire, Ambdilwahedou Soumaïla, accompagné de ses adjoints.

À l’occasion de cette rencontre avec les habitants, l’équipe municipale et les techniciens de la ville de Mamoudzou ont abordées divers thématiques telles que l’aménagement et la tranquillité publiques. Ainsi, les administrés ont pu découvrir les plans du futur quartier Maevadouani présentant de nouveaux espaces de vie tout en renforçant l’offre en logement.

Concernant la tranquillité publique, la ville entend développer la vidéosurveillance sur tout le territoire communal, renforcer les effectifs de la police municipale et poursuivre le déploiement des postes avancés de la police municipale. La sécurité étant l’affaire de tous, le premier magistrat a encouragé l’implication de tous, notamment en participant aux dispositif « parent-relai ».

Cette première séance s’est clôturée avec une séquence échange avec le public. Ainsi, l’édile a pu répondre aux différentes questions des habitants, dont certaines ont porté sur le traitement des eaux usées, l’éducation, la propreté urbaine et les voiries.

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Mardi 6 mai 2025

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Mayotte Hebdo n°1116

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