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Coopération Mayotte-Togo : « Dire merci ne suffirait pas ! »

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Les poissonneries mahoraises ont le bec dans l’eau

À Mayotte, la préfecture a autorisé le maintien des activités de pêche. Une bonne nouvelle pour le secteur, qui se retrouve maintenant confronté à un problème de stockages des produits frais. Les poissonneries et les coopératives sont aujourd’hui les premières à faire les frais du manque de structures adaptées. 

Vendredi après-midi, à l’hôtel de ville de Mamoudzou, le maire Ambdilwahedou Soumaïla recevait deux homologues togolais pour lancer le projet de coopération « Asileasime – Ouvoimoja », destiné à promouvoir l’économie locale durable dans les communes de Kloto 1 et Agoè-Nyivé 2, à plus de 5.000 kilomètres de l’île aux parfums. Le lancement intervient au terme d’une visite de trois jours, au cours de laquelle les élus togolais se sont imprégnés des pratiques agricoles mahoraises, pour mieux structurer leurs filières respectives.

Poignées de mains, salutations officielles et échanges de cadeaux sous les drapeaux… un petit parfum de protocole diplomatique flottait à l’hôtel de ville de Mamoudzou, ce vendredi après-midi. Dans la salle du conseil municipal, une réunion parachevait la visite d’une délégation togolaise, composée – entre autres – des maires de Kloto 1 et Agoè-Nyivé 2, communes avec lesquelles Mamoudzou s’est jumelée en avril dernier, et entérinait le lancement du projet « Asileasime – Ouvoimoja », ayant pour objectif « la promotion de l’économie locale durable à travers la professionnalisation de la filière maraîchère et l’expérimentation des filières à fortes valeur ajoutée ». La ville de Mamoudzou est chargée du pilotage institutionnel du projet, financé par le Fonds de solidarité des projets innovants (FSPI) du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, via l’ambassade de France au Togo.

« Structurer la filière ylang togolaise »

Concrètement, il s’agira par exemple de structurer la filière ylang de Kloto 1, ville des hauts plateaux togolais, où « l’or jaune » pousse sauvagement et n’est – pour l’heure – pas exploité. Dans la commune d’Agoè-Nyivé 2, littorale et située en périphérie de la capitale Lomé, « une vingtaine de personnes seront formées pour un projet pilote de pisciculture », renseigne Bolor Koffi Djabakou, le maire et ingénieur agronome dans le civil. En parallèle, deux sites de maraîchage de 5.000m² emploieront 250 femmes et jeunes. « L’objectif est de renforcer notre économie en formant la population qui, chaque jour, nous demande de l’emploi, et d’améliorer nos rendements pour répondre à la demande locale. »

A cet effet, la délégation togolaise s’est vu présenter la fine fleur de l’agriculture mahoraise : la filière ylang au pôle d’excellence rural (PER) de Coconi, visite de l’exploitation piscicole d’Ironi Bé, entre autres. « Dire merci ne suffirait pas ! En trois jours, on a vécu une aventure formidable », s’épanche Dogbatse Yawo Winn, le maire de Kloto 1. « Nous sommes venus pour l’ylang et la vanille, mais nous nous sommes rendu compte qu’il y a bien plus à approfondir ! »

Dans l’assemblée, les agriculteurs mahorais espèrent que l’échange de bons procédés ira dans les deux sens. « Nous, on fait du riz bio […], on a des bananes plantains par milliers de tonnes. Quand je vois vos coûts de production, c’est de la folie ! On pourrait convoyer tout ça ici ! », répond l’élu de Kloto 1, qui plaide déjà pour « l’ouverture d’une ligne Lomé – Mamoudzou » pour « faciliter » les échanges. « Tout dépendra de la mise en forme sur le plan douanier ! », conclut-il. Il faudra donc encore un peu de patience avant de savoir si « l’ananas pain sucré […] dix fois plus gros que celui de Mayotte » sera importé chez nous.

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