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Promouvoir la relève médicale : le pari est lancé !

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Remise des Brevets Premiers Secours en Equipe en présence de (gauche à droite) Mikidachi Madi Bacar, Président de la Croix rouge française Mayotte, Nafissata MOUHOUDHOIRE, Directrice de la DEETS, Damien Devault, Maître de Conférence HDR au CUFR de Mayotte, Olivier Brahic, Directeur de l’ARS de Mayotte.

La première « promotion » d’élèves du continuum lycée-université a clôturé ce vendredi 24  février son immersion au CUFR de Mayotte. Accueillis lors d’une première période d’intégration du 10 au 14 octobre 2022, les futurs bacheliers ont reçu après une semaine supplémentaire de formation leur Brevet Premier Secours en Equipe. 

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13 élèves ont obtenu le diplôme Brevet Premiers Secours en Equipe, 12 élèves le Brevet Premiers Secours.

Cette action rendue possible par le programme SUHA NA MAECHA, porté par le Carif Oref de Mayotte pour développer les compétences dans le secteur médico-social et sanitaire à Mayotte, est le fruit d’un travail collectif entre le Rectorat de Région académique de Mayotte, l’ARS, la DEETS, Eliane Conseil, le CHM et la Croix rouge française afin d’initier un projet aussi ambitieux qu’essentiel : celui d’aider à la résorption du désert médical mahorais en permettant aux élèves les plus prometteurs de réussir leurs études de médecine et de nouer avec eux un contrat moral visant à leur installation à Mayotte une fois leur thèse en poche.

Premier essai avec l’université

L’objectif de l’opération était de faire connaître l’offre de formation médicale du territoire et plus spécifiquement la licence Science de la vie Option Accès Santé. Plus largement, l’action a permis de couvrir différents volets d’apprentissage : formation aux « gestes qui sauvent », modules de découvertes du monde professionnel, journée pratique à l’Institut des Etudes de Santé, exposés magistraux afin de découvrir le monde universitaire, temps de rencontres et d‘échanges avec des professionnels et de jeunes docteurs originaires de Mayotte.

Source : Centre universitaire de Mayotte.

Une collecte de dons alimentaires pour le ramadan

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Le mois du jeûne est la période de l’année ou la demande d’aides alimentaires est la plus forte. Pour aider les personnes précaires, la Croix Rouge a lancé une grande opération de collecte de dons dans les magasins Jumbo et Baobab. Commencée début février, cette campagne a lieu chaque vendredi et samedi jusqu’au 1er avril. 

« La période du ramadan est le moment de l’année où la demande d’aides alimentaires augmente le plus. » C’est le constat que dresse Mikidachi Madi-Dacas, le président de la Croix-Rouge à Mayotte. « C’est un mois sacré pour la plupart des Mahorais et la nourriture prend une place importante. » Pour répondre aux besoins des personnes fragiles, l’association a donc lancé une collecte de dons alimentaires depuis le 3 février et jusqu’au 1er avril. Chaque vendredi et samedi, quatre membres de l’association se donnent rendez-vous dans les magasins Jumbo Score et Baobab pour collecter des aliments non périssables, des produits secs ou des boites de conserve. « L’objectif est d’aider au moins une centaine de personnes. Mais les premières opérations ont été très satisfaisantes. Les habitants de Mayotte sont généreux. Nous espérons donc aider davantage de familles », souligne le président. 

Des bénéficiaires orientés par les travailleurs sociaux

Cette collecte permet d’approvisionner les personnes issues de milieux précaires, orientées à la Croix-Rouge par les travailleurs sociaux. « Nous travaillons en partenariat avec les associations de retraités et les assistantes sociales qui fournissent une liste de bénéficiaires », précise le président de l’association qui organise ce type de collecte pour la première fois. Au total, la Croix-Rouge compte une centaine de salariés à Mayotte et près de 300 bénévoles dont une centaine actifs.

Chirongui : nettoyage de la déchèterie sauvage

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La ville de Chirongui, fortement engagée dans une démarche de développement durable, consacre à la propreté urbaine des moyens financiers et humains importants. Un enjeu de taille pour la ville, dont la réussite collective dépend aussi du civisme de chacun.

Comme dans de très nombreuses villes françaises, Chirongui est confrontée au fléau des dépôts sauvages et autres actes d’incivisme, toujours en augmentation. Une pratique minoritaire au sein de la population qui ternit pourtant l’image de toute une ville, coûte cher à la collectivité et pousse aujourd’hui la municipalité à réagir plus fermement.

Après le lancement d’une campagne d’enlèvement des véhicules hors d’usage (toujours en cours), la ville s’est attaquée au chantier de nettoyage de « la déchèterie sauvage de M’ramadoudou ». Lors de cette opération, la police municipale à procédé à plusieurs verbalisations et sera intransigeante avec les auteurs de ces incivilités. En complément et avec l’accord du propriétaire des lieux une sécurisation a été mise en place afin d’éviter que cela ne se reproduise.

Ce samedi, rendez-vous pour la randonnée mensuelle de Mamoudzou

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La ville de Mamoudzou organise sa randonnée mensuelle, ce samedi 25 février 2023 à Tsoundzou. Le rendez-vous est fixé devant le chantier de construction du nouveau stade municipal de Tsoundzou, à 6h30. Le départ sera donné à 7h00. Le parcours longera les sentiers escarpés du village de Tsoundzou 1 vers Tsoundzou 2 jusqu’à M’kombosi, pour une distance de 5 km. Il faudra compter entre trois à quatre heures de randonnée. Les organisateurs informent les participants que chacun doit être équipé de chaussures de sport, d’une casquette, de bouteilles d’eau et d’une collation. L’inscription est gratuite et sera réalisée sur place.

A Mayotte, près d’une personne sur deux est concerné par l’obésité ou le surpoids

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L’enquête de l’INSERM publiée hier rappelle que 47,3 % des Français, soit près d’un sur deux, ont un excès de poids. L’obésité concerne 17 % des personnes interrogées par les chercheurs, contre 15 % en 2012 et 8,5 % en 1997. L’obésité augmente moins fortement qu’à la fin des années 1990, mais de manière linéaire : le taux d’obésité a doublé en 25 ans avec une augmentation de 6 %, très forte, des obésités sévères.

Le taux d’obésité chez les 18-24 ans a été multiplié par quatre entre 1997 et 2020, passant de 2,1 % à 9,2 %. On observe également des inégalités selon les régions, les taux d’obésité sont de 22% dans la région Hauts-de-France, de 20% en Normandie et dans le Grand Est, de 31% dans les Antilles et de 47% à Mayotte.

Dans son rapport du 3 mai 2022, l’Organisation Mondiale de la Santé qualifie le surpoids et l’obésité d’épidémies et évoque un « tsunami ». Au niveau mondial près des deux tiers des adultes vivent désormais en surpoids ou obésité. D’ici 2060, trois adultes sur quatre le seront d’après une publication du BMJ Global Health en septembre 2022.

De nouveaux affrontements ce mercredi soir

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Éternelle rengaine, plusieurs faits de violence ont été rapportés dans la nuit de mercredi à jeudi, respectivement à Doujani et Combani. Vers 20h40 à Combani, à proximité de la station Total, une patrouille de gendarmes tombe sur une barricade constituée de poubelles brûlées. Les militaires sont pris pour cible par une trentaine de jeunes individus, armés de projectiles divers. Trois patrouilles viennent en renfort, faisant usage gaz lacrymogène pour tenter de disperser les bandits. L’affrontement s’est prolongé tard dans la soirée, pour prendre fin aux alentours de 23h50. Trois militaires ont été atteints par des projectiles, sans toutefois souffrir de blessure. Dans le même temps, à Doujani 3, près de la carrière, des policiers du GSP (groupe de sécurité de proximité) et de la BAC (brigade anticriminalité) en intervention pour un différend familial ont été pris à partis par des voyous cachés dans l’obscurité et dont le nombre n’a pu être estimé, subissant des jets de projectiles. L’incident à pu être réglé rapidement, sans blessé ni véhicule endommagé. Aucune interpellation n’a eu lieu.

Éric Ciotti à Mayotte après le ramadan

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Alors que le fraîchement élu président du parti Les Républicains devait se rendre sur l’île au lagon ce week-end, à l’occasion d’un congrès des LR locaux à Combani, son agenda rudement chargé l’en a empêché. Ce n’est que partie remise, puisque Mohamed Bacar, maire de Tsingoni et président du parti à Mayotte, a déclaré que le congrès – ainsi que la visite d’Éric Ciotti – serait reporté après la fin du ramadan, soit le 20 avril.

L’enjeu, pour les élus de droite, est de réaffirmer l’ancrage local des Républicains à Mayotte, avant les élections sénatoriales (pour lesquelles se présentera Mohamed Bacar), et après la venue de Stéphane Séjourné, secrétaire général de Renaissance, ainsi que la débâcle présidentielle aux niveaux national et local : en 2022, ce sont le Rassemblement National et la France insoumise qui étaient arrivés en tête des scrutins sur l’île.

Les douceurs de Mayotte représentées au Salon international de l’agriculture à Paris

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En 2022, le stand de Mayotte avait connu un franc succès. (Image d’archive)

Cette année, l’île de Mayotte sera de nouveau représentée à la 59e édition du Salon international de l’agriculture, du samedi 25 février au dimanche 5 mars 2023. L’occasion pour le grand public de découvrir les produits, le savoir-faire et les atouts touristiques du 101e département.

Pendant neuf jours, le stand de Mayotte au Salon international de l’agriculture, à la porte de Versailles à Paris, lèvera le voile sur l’île et ses richesses. Pour cette édition 2023, la thématique du stand, porté par la Chambre d’agriculture, pêche et aquaculture de Mayotte, est axé sur le « goûter traditionnel maoré ». Des animations seront donc proposées en cohérence avec ce thème, tout au long du salon. Découverte du café et de thés locaux, création et initiation au masque de beauté, danses traditionnelles ou encore m’biwi… En résumé, un programme varié !

Les richesses de l’île

Le Salon international de l’agriculture est l’événement qui s’impose comme le rendez-vous inratable des professionnels du secteur agricole. En 2022, ce sont plus de 940 exposants qui étaient présents, et plus de 500.000 d’entrées comptabilisées. Autant de visiteurs à charmer pour les nombreuses structures qui vont faire vivre le stand du pavillon 5.2. L’Agence d’attractivité et développement touristique de Mayotte (AaDTM), l’association Saveurs et senteurs de Mayotte, les Vergers de Mayotte ou encore le label Green Fish présenteront leurs produits et services. A leurs côtés, s’ajoutera une dizaine d’artisans et de producteurs, entre autres Taambati Abdou, Halima Andjilani, Fatima Daoud, Assani Said, Amina Bint Combo et Ahamad Alcabir Combo. Au travers de ce panel de représentants locaux, les visiteurs pourront aller au plus près de la richesse du patrimoine culinaire et culturel de l’île.

Les papilles des petits et grands pourront déguster diverses productions mahoraises. Vanille, ylang-ylang, piments, agrumes… Le choix sera varié ! Les produits de beauté, plus particulièrement le msindzano, seront eux aussi mis en avant. D’autres aspects du département seront également présentés, comme le monde marin avec les tortues, le lagon et sa barrière de corail ou encore la forte biodiversité de l’île. Autant d’atouts que Mayotte et les Mahorais pourront mettre en avant pendant ces neuf jours de salon.

Saveurs et senteurs tente sa chance au concours général agricole

L’association Saveurs et senteurs de Mayotte participe une nouvelle fois au Salon international de l’agriculture. Pour l’occasion, six producteurs de l’association seront présents. L’association participera une nouvelle fois au Concours Général Agricole pour tenter de gagner une médaille. Cette année, deux producteurs présenteront également leurs produits individuellement au concours.

Le ras-le-bol des usagers de la barge

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Ils sont des milliers à prendre la barge tous les jours. Des usagers qui n’ont pas d’autre choix pour relier la Grande-Terre à la Petite-Terre. Mais ils sont également nombreux à se plaindre du fonctionnement du Service de transport maritime. Les récentes pannes à répétition des barges ont particulièrement agacé les habitués. Ils crient au ras-le-bol et demandent du changement.

Abdouroihamane Bacar-Ahmed est un entrepreneur en colère. Il prend la barge au moins quatre fois dans la journée, pour ses activités professionnelles, mais la traversée est de plus en plus pénible pour lui. “ Cela fait des années que le STM fait n’importe quoi et on subit cela depuis toutes ces années. Ce n’est pas normal”, lance-t-il. La raison de son désarroi ? Le fonctionnement de la barge qu’il trouve de plus en plus désorganisé. Et les récentes pannes des navires ne font que renforcer sa colère. Entre les longues files d’attente, les retards et les barges surchargées, les usagers sont de plus en plus agacés, et ne s’en cachent pas. “Ça devient pesant et ça nous touche psychologiquement. Avant beaucoup étaient contre le pont entre la Grande Terre et la Petite-Terre, mais à cause de tout ça, on se dit qu’il vaut mieux en mettre un”, estime Abdouroihamane.

Son ras-le-bol est loin d’être un cas isolé. Les dysfonctionnements des barges ont un impact direct sur le quotidien de ceux qui l’utilisent régulièrement. A l’exemple de Guillaume. Il habite en Petite-Terre depuis deux ans, mais travaille à Mamoudzou. Il doit sans cesse anticiper un potentiel problème, afin d’être certain d’arriver à l’heure à ses rendez-vous. “C’est pénible parce que je dois partir de chez moi beaucoup plus tôt au cas où… Donc ça bloque beaucoup plus de temps”, explique-t-il. Il a vu son temps de trajet augmenter au fil des mois. “Avant, de chez moi jusqu’au bureau, je mettais 40 minutes maximum. Depuis les récentes pannes, je mets 30 minutes de plus”, assure-t-il. La situation est devenue insupportable à tel point qu’il songe à déménager. “Même si on est bien en Petite-Terre on se pose la question de partir parce que le temps c’est précieux.”

Un manque de communication

Les nombreux problèmes des barges est une chose, communiquer dessus en est une autre. Ce qui est très souvent pointé du doigt, est le manque de communication. “Quand il n’y a pas de barge et que l’on est bloqués, il n’y a personne pour nous informer, nous expliquer la raison. On doit se fier aux rumeurs”, raconte Guillaume. Et à Abdouroihamane d’ajouter “Les agents du STM sont tout simplement absents. Quand il y a un souci, nous sommes livrés à nous-mêmes.” Il existe une page Facebook qui est censée renseigner les passagers, mais il est vrai qu’elle ne le fait pas souvent en temps et en heure.

Le Service de transport maritime a annoncé des travaux sur les deux quais de Petite-Terre, une nouvelle qui inquiète particulièrement une partie de la population. “C’est un autre problème qui va se rajouter. Je me demande comment ils vont gérer ça”, souligne Olivier, un usager quotidien de la barge. Une inquiétude partagée par Guillaume. “Pendant plusieurs mois on va devoir se contenter d’un seul quai au lieu de deux et on sera toujours le même nombre de personnes à vouloir aller travailler en Grande Terre. Je ne sais pas comment ils vont faire pour assurer le service normalement…” Étant donné que les passagers et les véhicules augmentent de plus en plus, la population devra tout simplement prendre son mal en patience.

Quelles solutions ?

La colère d’Abdouroihamane Bacar-Ahmed ne date pas d’aujourd’hui. Il avait même créé une association appelée “la bargerie” afin de “de récolter les témoignages des usagers pour ensuite aller déposer une plainte collective”, précise-t-il. Cependant à l’arrivée du directeur d’exploitation du STM, Rémi Chatagnon (qui a démissionné récemment), ce dernier a installé un dialogue et Abdouroihamane a noté quelques avancées. “Certaines choses ont été faites, c’est mieux régulé, ils ont mis des pancartes, ils ont créé une page Facebook même si elle est mal gérée. Tout cela parce qu’il y avait une volonté commune de bien faire avec l’ancien directeur, mais depuis quelques semaines c’est devenu comme avant”, selon le chef d’entreprise. Ce dernier pense que privatiser le Service de transport maritime, actuellement géré par le conseil départemental, peut être une solution à une grande partie des problèmes. “Si le STM est semi privatisé, des entreprises pourraient s’installer ici et les concurrencer. Il faut qu’ils aient de la concurrence, peut-être qu’ils amélioreront leur service.”

Pour d’autres, comme Olivier, le problème se trouve ailleurs. “Ils manquent d’anticipation. Je pense que s’ils arrivaient à anticiper davantage, ils pourraient mieux gérer la situation.” Malgré tout cela, Olivier affirme avoir vu des changements positifs au fil des années. “Cela fait 10 ans que je prends la barge régulièrement et j’ai changé d’avis sur elle. Avant j’étais tout le temps énervé parce que rien n’allait, mais depuis l’arrivée des deux grandes, ça s’est bien fluidifié. Sur l’année, il n’y a pas autant de problèmes que ça”, relativise-t-il. Olivier est la preuve que certains sont encore très indulgents quant au fonctionnement de la barge.

Retrouvez l’intégralité du dossier consacré à la barge et aux dysfonctionnements du STM dans le numéro 1032 de Mayotte Hebdo, à retrouver gratuitement ici : https://www.mayottehebdo.com/mayotte_hebdo/

Cadema : les services eaux et déchets s’installent à Tsararano

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1- Fabien Trifol, DGA aménagement de la Cadema réalise la visite des deux bureaux dédiés aux agents de l’intercommunalité.

Dans une volonté de décentralisation et de maillage des territoires, les services eaux et déchets de la communauté d’agglomération de Dembéni – Mamoudzou ont quitté le chef-lieu pour s’implanter à Tsararano. Ce jeudi matin a eu lieu la présentation de ces locaux, récemment occupés par les agents des deux services.

Initialement installés au siège de l’intercommunalité à Mamoudzou, « malgré une optimisation de l’espace, les locaux ne permettaient pas d’accueillir tous les agents, ni les usagers », affirme le président de la Cadema, Rachadi Saindou. En réponse à cette problématique, les 31 agents des services eaux et déchets sont donc désormais installés à Tsararano, depuis le 23 janvier.

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2- Ce jeudi matin a eu la présentation des nouveaux locaux des services eaux et déchets de la Cadema, à Tsararano.

C’est donc l’un des premiers services de l’intercommunalité dorénavant étendu à la commune de Dembéni. Par rapport aux anciens locaux, « la surface est doublée » note Rachadi Saindou. En plus des 70 m² de bureaux, les agents disposent de 152 m² de garage qui permettent de stationner les véhicules, notamment les deux camions plateaux. Jusqu’alors, ces services ne disposaient ni de garage, ni de local de stockage. « C’est surtout le cadre de travail qui change pour les agents et la sécurisation des biens », concède Fabien Trifol, DGA aménagement de la Cadema.

« Un endroit en commun »

La trentaine d’agents – dont douze présents en permanence, les autres étant des agents de terrain – disposent de deux bureaux. Un premier « consacré aux agents en charge des suivis de curage, sécurisation des travaux, nettoyage des plages et mangroves et accueil du public », ajoute le DGA. Le second est quant à lui dédié aux personnes chargées des suivis de travaux, « qui s’occupent des projets structurants de l’intercommunalité ». Ce local, en comparaison à l’ancien, permet d’avoir « un endroit en commun entre la partie terrain et la partie bureau, qui créer une facilité pour la passation des informations », reconnait Fabien Trifol. Cette mise en commun des services eaux et déchets, permettra à l’avenir de mutualiser les agents de terrain.

Le bâtiment, situé aux abords de la route nationale, est loué par l’intercommunalité. Une opération de chantier de rénovation est actuellement menée et, d’ici le mois juillet, toute la bâtisse sera opérationnelle. En plus des services eaux et déchets de l’intercommunalité, les locaux sont prévus pour accueillir l’office de tourisme au rez-de-chaussée et la coopérative HLM au premier étage. Au total, ce seront donc une douzaine de bureaux qui seront créés. Les services de la Cadema n’étant installé que provisoirement dans ces locaux dans l’attente de son nouveau siège, qui sera implanté à Tsararano et dont la début des travaux est prévue en 2024.

L’eau de l’air

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Pureté, économie, autonomie, commodité et écologie (PEACE), des fondamentaux qui constituent un appareil révolutionnaire de captage d’eau pure contenue dans l’air. Cette dernière a le goût de l’eau de pluie, avec la minéralité qui la caractérise et la fraîcheur du réfrigérateur.

Un groupe de personnes opérant dans le secteur de l’environnement semble avoir trouvé une solution durable pour sortir des interminables coupures d’eau de la SMAE et des importations massives d’eau en bouteilles. Pour contribuer à résoudre le problème récurrent du manque d’eau à Mayotte, ils ont décidé de commercialiser un générateur d’eau potable à partir de l’humidité contenu dans l’air. Non, rassurez-vous, ce n’est pas une blague ni de la science fiction façon Frank Herbert. Il s’agit d’un appareil inventé par un Français dans les Caraïbes, Christian Cavanna, et qui a très largement fait ses preuves sur l’île de Saint-Martin. Celui-ci a commencé à travailler sur cette invention il y a 12 ans, et les modèles commercialisés aujourd’hui (sous différents formats) représentent la 8ème génération de son invention qui semble utile à développer sur Mayotte, avec des partenaires locaux.

Baptisé « distributeur Osoley Mayotte », ce concept reproduit le cycle naturel de l’eau, celui des océans qui s’évapore et se transforme en gaz contenant la molécule H2O dans l’air pour former des nuages devant, à leur tour, produire des pluies qui vont alimenter les rivières et la nappe phréatique. Dans une île tropicale telle que Mayotte, l’eau des airs est une ressource illimitée puisqu’elle s’élève à plus de 70 % de la masse. Le « distributeur Osoley Mayotte » aspire cette eau contenue dans l’air et transforme le H2O en gouttes d’eau via différents capteurs qui la minéralise à hauteur de 1 milligramme par litre, soit exactement ce que le corps humain peut absorber. L’eau de l’air est pure, comme conservée dans le réfrigérateur, et a un goût d’eau de pluie. Il faut la laisser reposer 15 minutes pour qu’elle retrouve la température ambiante.

Cet appareil est destiné à une gamme de public très large et se décline sous plusieurs modèles de 30 litres pour le familial (soit à raison d’une production de 1,2 litres par heure) à 5000 litres pour le grand collectif. Les estimations basées sur un modèle d’une famille mahoraise moyenne de 5 personnes donnent un ratio de 2 litres par individu. Le modèle familial appelé G10 coûte 2900 €, amortissables en seulement un an, à raison de 8 € par jour, soit l’équivalent du prix d’un pack d’eau. Il est garanti 2 ans et répond aux normes européennes. Sa consommation en électricité serait de l’ordre de 5 centimes d’euro par jour et peut être autonome via une alimentation électrique générée par des panneaux solaires. Près de 40 appareils ont déjà été commandés et devraient être livrés à leurs propriétaires dans le courant du mois d’avril 2023. Un délai de 3 mois est nécessaire pour leur fabrication. Il est possible de découvrir le générateur d’eau de l’air ou de passer commande par Internet sur le site de la société : www.geobuilder.fr

Un imagier bilingue pour « aider les plus jeunes à maîtriser le shimaore »

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Auteur aux multiples facettes, Papana espère que son imagier contribuera à l’apprentissage du shimaore par les plus jeunes.

Nous évoquions plus tôt cette semaine, à l’occasion de la journée internationale des langues maternelles la question de la formalisation de l’enseignement des langues régionales mahoraises dans les établissements scolaires de l’île. L’auteur et poète Naouirou Issoufali – alias Papana – en donne peut-être un premier outil : un imagier bilingue français-shimaore, dont le premier tirage sera bientôt disponible en librairie.

Flash infos : Quel a été votre inspiration pour créer cet imagier bilingue français-shimaore ?

Naouirou Issoufali : Ce livre est né d’une rencontre avec l’illustrateur Rivo Radremba en 2012, au salon du livre jeunesse de la ville du Port à la Réunion. Nous sommes devenus amis et l’idée m’est venue de créer un imagier bilingue pour les plus petits. Entre temps, j’étais passé à autre chose ; j’ai travaillé sur d’autres projets. L’idée était restée dans un coin de ma tête et je me suis repenché dessus il y a un an environ.

FI : Comment avez-vous porté ce projet ?

NI : Je l’ai financé de A à Z ; j’ai payé l’illustrateur, le transport, tout. Le livre est édité par une maison d’édition malgache, à 500 exemplaires. Une diffusion est prévue en librairie. Surtout, je compte me rapprocher des institutions pour qu’elles puissent s’imprégner du livre, et pourquoi pas en commander pour les écoles.

FI : La question de l’apprentissage du shimaore à l’école est-elle importante à vos yeux ?

NI : Oui, tout à fait. La loi du 21 mai 2021 donne une importance aux langues régionales, et shimaore et kibushi ont été reconnus comme telles. C’est ce qui m’a donné l’envie de créer un outil pour permettre aux jeunes d’apprendre correctement le shimaore. Je suis parti d’un constat : aujourd’hui, dans les familles mahoraises, on force nos enfants à parler français sans même leur avoir appris notre langue, que beaucoup ne maîtrisent plus correctement. Or, c’est en maîtrisant d’abord notre langue que l’on pourra être aussi performant en français.

FI : Comment ont été choisis les mots inclus dans l’imagier ?

NI : L’imagier est constitué de trois chapitres : dagoni pour le vocabulaire de la maison, malavouni pour le lexique du champ (fruits, légumes, etc.) et matsungani, celui de la ferme et des animaux. Il s’adresse en priorité aux enfants de 3 à 10 ans, mais peut servir à monsieur et madame tout le monde.

FI : On sait que la graphie et l’orthographe du shimaore sont débattus. Comment avez-vous procédé ?

NI : J’ai suivi les préconisations de l’association Shime dont le président, Rastami Spélo, a supervisé la rédaction de l’imagier en validant l’orthographe et les traductions. Je le remercie pour son aide.

FI : Avez-vous d’autres projets similaires en cours ou prévus à l’avenir ? Si oui, pouvez-vous nous en dire plus ?

NI : Cet imagier est un coup d’essai. S’il est bien accueilli, j’en prévois d’autres, thématiques et plus fournis. Le prochain s’intéressera aux animaux. J’espère aussi inclure le kibushi. Par ailleurs, cet exercice m’a donné envie d’écrire davantage en shimaore. Dans le cadre de la journée internationale de la langue maternelle, j’ai participé au concours d’écriture organisé par l’association Shime, et pour lequel j’ai été récompensé. C’est un retour aux sources qui m’a plu. Je projette donc de publier une nouvelle ou un recueil de poésies en shimaore.

FI : En quoi écrire en shimaore est-il différent du français ?

NI : Ce n’est pas évident car on s’aperçoit rapidement qu’on ne maîtrise pas forcément aussi bien la langue qu’on ne le pense ! C’est plus long à écrire ; il faut faire attention à la signification des mots… Mais cela me plaît beaucoup car poétiquement, les mots résonnent bien, et certains ont plusieurs sens… J’y ai pris goût ! Conserver sa culture, son patrimoine est d’une grande importance pour nous, artistes. Si on maîtrise bien notre langue, alors on ne pourra que mieux la transmettre !

Les cadets citoyens au tribunal

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37 cadets citoyens ont assisté à une audience du tribunal de grande instance ce mercredi 22 février. Agés de 16 à 18 ans et recrutés sur la base du volontariat, ils sont accompagnés pendant un an par la gendarmerie. Certains d’entre eux sont en décrochage scolaire mais tous souhaitent connaître les bases de la militarité et de la vie en collectivité. Pendant leur année de formation, ils découvrent les principales institutions telles que la Préfecture. Cette matinée au tribunal judiciaire était l’occasion pour eux de comprendre comment se déroule un procès, de découvrir la justice et d’avoir des informations sur l’accès aux droits. La sortie était organisée en partenariat avec le bureau d’aide aux victimes et le conseil départemental d’accès aux droits.

Une pièce de théâtre pour sensibiliser à l’érosion des sols

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La compagnie Stratagème, en collaboration avec les enfants de Mabawas, présente un nouveau spectacle de théâtre intitulé « Les gardiens de la nature », dans le cadre du projet LESELAM visant à lutter contre l’érosion des sols et l’envasement du lagon à Mayotte. Le but de cette pièce est de sensibiliser la population à ce phénomène et de promouvoir les bonnes pratiques pour le limiter. Des représentations auront lieu dans toutes les communes de l’île tout au long de l’année 2023. La première se tiendra le 25 février à 18h à la MJC de Kani-Kéli, uniquement sur invitation. Le spectacle est financé par le fonds européen agricole pour le développement rural (FEADER), l’Agence régionale de santé (ARS) et l’État dans le cadre du projet LESELAM des Naturalistes de Mayotte, et réalisé avec le soutien de la MJC de Kani-Kéli, le studio d’enregistrement de Kani-Kéli, la compagnie Stratagème et les enfants de Mabawas.

Piste longue : nouvelle permanence dans le nord

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Un nouveau lieu de permanence ouvre ses portes au marché couvert de M’tsangamouji en Grande-Terre, à compter de ce mercredi 22 février 2023. L’équipe du maître d’ouvrage sera présente tous les mercredis et vendredis matin, de 8 h à 12 h. En parallèle, les permanences se poursuivent à la Maison du projet, rue des Jardins à Pamandzi en Petite-Terre. À partir du 22 février, la Maison du projet sera ouverte les lundis, mardis et jeudis matin, de 8 h à 12 h.

Un forum des métiers et de l’éducation organisé à Tsingoni

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Le comité du soutien scolaire de Tsingoni organise pour la troisième fois consécutive son forum des métiers et de l’éducation. L’événement se tiendra le samedi 25 février à la MJC de Tsingoni de 8h à 12h. « Le but de cette journée est d’encourager tous les élèves de l’île dans leur réussite éducative, d’accompagner les lycéens dans leur orientation, de faire rencontrer les professionnels et les élèves, de donner les clés de la réussite professionnelle aux futurs étudiants et de préparer le premier voyage des étudiants nouvellement diplômés », renseigne le comité. Plusieurs stands seront tenus par des professionnels dans différents domaines pour faire découvrir leurs métiers et les formations qu’ils proposent au public.

Forum de l’emploi, de l’insertion et de la formation à M’tsamboro

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L’association Outsaha Maecha organise le forum de l’emploi, de l’insertion et de la formation le mardi 28 février à M’tsamboro. Toutes les personnes en recherche d’emploi ou de formation ont rendez-vous de 8h30 à 12h30, au plateau sportif afin de rencontrer les différents partenaires présents.

Les « sorties tranquilles » du week-end

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Le commandement de la gendarmerie de Mayotte a communiqué le programme de son dispositif Matémbézi ya ounafassi (« sorties tranquilles ») pour ce week-end. Samedi 25, les gendarmes encadreront des sorties à la plage de M’Tsanga Fanou (de 10h à 16h), au Mont Choungui (9h, 11h et 13h), au Lac Dziani (9h et 13h) et à la cascade de Soulou (de 10h à 16h). Dimanche 26, les rendez-vous sont donnés à la plage du préfet (de 10h à 16h), à la plage de N’Gouja (de 10h à 16h), et aux plages de Moya (de 11h à 18h).

Le réseau électrique perturbé par un accrochage de câble

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Des perturbations sur le réseau électrique ont été constatées ce mercredi matin, à Kawéni et Pamandzi, occasionnées par une manœuvre sur le chantier Caribus. « Ce matin à 10h25, un accrochage de câble par la société Colas, en face de HD dans le cadre du chantier Caribus, a occasionné des perturbations sur le réseau autour de Kawéni et de Pamandzi », rapporte EDM dans un communiqué. Le conducteur de travaux de la société Colas a immédiatement prévenu le fournisseur d’électricité, qui a pu intervenir rapidement pour rétablir les clients. « A 12h40, toute la clientèle était réalimentée », indique le service de la communication d’EDM.

Le Canard Enchaîné dévoile une opération d’expulsion massive préparée « dans le plus grand secret »

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D’après l’édition de ce mercredi de l’hebdomadaire Le Canard Enchaîné, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, serait sur le point de lancer une opération d’envergure à Mayotte, baptisée « Wuambushu », qui viserait à expulser massivement les étrangers en situation irrégulière et à détruire les bidonvilles. Le canard rapporte qu’un « demi-millier de gendarmes et de flics s’apprêtent à envahir l’archipel » pour deux mois d’opération, « à compter du 20 avril ». Si la décision aurait été « validée par Emmanuel Macron en personne lors d’un Conseil de défense », le journal satirique argue que le ministre voit en Mayotte un terrain opportun pour nourrir des ambitions politiciennes.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes