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Les dirigeantes sportives prêtes à aider leurs clubs

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Les stagiaires de la formation à la gestion associative 100% féminine était réunie à la préfecture de Mayotte, ce vendredi après-midi, pour une cérémonie en leur honneur. Organisé par le Cros Mayotte (comité régional olympique et sportif) et fortement soutenu par la délégation régionale aux droits des femmes et à l’égalité (DRDFE) de Mayotte, ce cursus, qui en était à la deuxième édition, doit impulser la prise de fonctions de femmes bénévoles au sein de leur association.

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Faire du sport un domaine où les femmes peuvent plus facilement prendre les commandes, c’est le but du certificat de formation à la gestion associative (CFGA) 100% féminin. L’initiative provient du comité régional olympique et sportif (CROS) de Mayotte. Elle fait suite à l’appel à projets de la délégation régionale aux droits des femmes et à l’égalité (DRDFE) de Mayotte qui, en 2021, a indiqué soutenir tout projet associatif tendant vers l’émancipation de la femme et l’égalité des sexes. La gouvernance du sport mahorais – et d’une manière générale la gouvernance du sport français – penchant à l’extrême du côté des hommes, le Cros Mayotte a donc eu l’idée de réaliser une formation qu’il organisait en temps normal, mais de l’adapter et de la consacrer uniquement à des femmes œuvrant bénévolement dans le milieu du sport. Ceci afin qu’elles puissent, à terme, rééquilibrer quelque peu la balance dans ce domaine. 

« L’objet de cette formation est d’amener les femmes du milieu du sport à prendre une place en tant que dirigeantes, et si elles sont déjà dirigeantes d’associations, de leur apporter des outils supplémentaires, de nouveaux acquis pour qu’elles puissent s’affirmer à leur poste », résumait Zaharati Mohamed, chargée de missions au sein du service Sport, éducation et citoyenneté du Cros, en marge de la première formation CFGA dite Femmes dirigeantes. Dix stagiaires y avaient pris part en 2021 et avaient été diplômées à l’issue de leur formation qui, outre la partie théorie effectuée sur une semaine entière en hébergement, incluait un stage de 20 jours au sein d’une association sportive. En 2022, pour la seconde édition, ce sont douze nouvelles femmes bénévoles qui ont répondu à l’appel du comité mahorais, en novembre dernier. Cette fois, la formation a été élargie à toutes les bénévoles des associations, et pas uniquement dans le champ du sport.

Au-delà même du sport

« Le comité régional olympique et sportif, comme son nom l’indique, œuvre dans le cadre du développement du sport sur le territoire, mais pas seulement. Dans notre service par exemple, nous accueillons, orientons, accompagnons toutes les associations mahoraises qui le souhaitent dans leur structuration ou leur recherche de financement, quel que soit leur domaine d’activités : sportif, culturel, éducatif, environnemental… », explique Fahardin Bacar, chef du service Sport, éducation et citoyenneté. « C’est dans cet esprit qu’a été réalisé la formation CFGA Femmes dirigeantes 2022. La plupart des stagiaires étaient issues d’associations sportives, certes, mais le champ culturel était également représenté cette année. » Les thématiques abordées au cours de la formation à la gestion associative sont nombreuses. Elles portent sur la loi 1901 et ses réglementations, sur le développement des projets de l’association, la conception d’une fiche action, la connaissance des différentes sources de financement, la réalisation d’un budget prévisionnel, la stratégie de communication, la gestion autour de la vie démocratique de l’association, la fidélisation des bénévoles ou encore les responsabilités juridiques en tant que dirigeant.

Toutefois, pour ce CFGA adapté, le Cros Mayotte a ajouté des modules supplémentaires, spécifiques à la thématique centrale : les femmes dirigeantes. Aussi, les stagiaires ont pu, entre autres, s’entretenir en visioconférence avec Fémix’Sports, association à portée nationale promouvant la place des femmes dans le sport, et suivre plusieurs modules telles que la prise de parole en groupe, la confiance en soi ou encore le management au féminin.

« Je compte sur vous »

« L’atelier avec Femix a été l’un des moments forts de notre formation. C’était très enrichissant pour nous », a assuré Barbara Remery, stagiaire de la seconde promotion du CFGA Femmes dirigeantes, ce vendredi à la préfecture à Mamoudzou, où étaient reçues les douze bénévoles pour une cérémonie en leur honneur. En présence de stagiaires diplômées de la promotion 2021 et de personnalités du sport féminin mahorais, les stagiaires de la promotion 2022 ont reçu leur attestation de formation.  Un stage de vingt jours au sein d’une association doit sceller leur formation et valider leur Certificat de formation à la gestion associative. Hakim Ali Abdou, vice-président du Cros Mayotte en charge du service Sport, éducation et citoyenneté, Taslima Soulaïmana, directrice régionale aux droits des femmes et à l’égalité (DRDFE) de Mayotte, et Gaëlle Pincon, référente ANS emploi et politiques sportives à la Délégation Régionale Académique à la Jeunesse, à l’Engagement et aux Sports (DRAJES), se sont chargés de remettre les attestations.

« Je compte sur vous, Mesdames, pour donner suite à ce très beau projet. Je compte sur vous pour poursuivre dans cette voie, pour prendre des postes à responsabilité au sein de votre association, dans le bureau exécutif ou le conseil d’administration, pour occuper ces postes où vous ferez partie des membres décisionnaires et où votre point de vue comptera… », a lancé Taslima Soulaïmana en clôture de la cérémonie, avec insistance et détermination : « Je compte vraiment sur vous ! ».

Le Grand Nord de Mayotte vise à soutenir ses « trésors cachés »

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La communauté d’agglomération du Grand Nord de Mayotte a lancé un appel à projets intitulé « Oulanga iyo dahabou yatru » (trésor caché). Les associations, les collectivités territoriales et les entreprises privées œuvrant dans les domaines de l’environnement et du développement durable sont invitées à soumettre des projets sur les thématiques suivantes : la lutte contre la prolifération des déchets, la préservation et la restauration des écosystèmes naturels ainsi que l’amélioration du cadre de vie et de la résilience des territoires. Les projets sélectionnés bénéficieront d’un financement et d’un accompagnement personnalisé. Les demandes de subvention doivent être envoyées avant le 28 mars à midi.

Avec les bouchons, « on ne vit plus »

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À Mayotte, nombreux sont ceux qui passent des heures sur la route, le matin pour se rendre au travail et en fin de journée pour rentrer chez eux. Un rythme de vie qui n’est plus supportable pour ceux qui le subissent. Fatigue, déprime, stress… Les embouteillages dans le 101ème département ont des conséquences non négligeables sur la santé physique et mentale de la population mahoraise.

Houssounaini habite à Kani-Kéli et travaille à Mamoudzou. Elle commence à 7h30 et se réveille donc tous les jours à 3h30 du matin. « Je prépare le petit-déjeuner des enfants et je pars de chez moi à 4h30 », précise-t-elle. Si cette mère de famille prend le volant alors que le soleil n’est même pas encore levé, c’est pour éviter les embouteillages, mais malgré cela, elle affirme passer tout de même deux heures et demie sur la route le matin, alors qu’en temps normal, le parcours se fait en une heure. Et comme si cela ne suffisait pas, en fin de journée, elle subit le même sort, mettant plus de deux heures pour arriver chez elle. Pourtant, Houssounaini finit relativement tôt, à 15h30. « Avant je faisais 8h-16h, et mon employeur a accepté de décaler les horaires pour qu’on puisse partir plus tôt et éviter les embouteillages. Au début, c’était efficace, mais depuis deux ans c’est devenu infernal », ajoute-t-elle. Selon cette habitante, la situation est devenue critique à partir de 2020, et elle n’est pas la seule à la vivre quotidiennement.

Fatoumati réside à Bandrélé et travaille à Kawéni. Son réveil sonne à 3h20 du matin et elle part de chez elle quarante minutes plus tard. À cette heure-là, elle est sûre de ne pas tomber sur les bouchons. À 4h30, elle est déjà sur son lieu de travail. « Je commence à 6h30 alors je dors dans ma voiture. Puis je me réveille vingt minutes avant de commencer le travail, je me prépare dans mon véhicule avant de sortir », raconte-t-elle. Depuis la mise en place des bus dans le cadre du projet Caribus, Fatoumati le prend régulièrement depuis Hajangoua. « Le matin c’est une bonne chose car cela me permet de dormir un peu plus et avec le bus on arrive plus vite. Mais l’après-midi c’est autre chose ! Je finis à 15h et quand je le prends, j’arrive chez moi à 18h. » Elle a donc décidé de faire du covoiturage avec ses collègues sur le chemin du retour, et elle récupère sa voiture à Hajangoua.

Des vies chamboulées

Ce rythme de vie n’est pas sans conséquences. Les automobilistes sont constamment épuisés et cela a un impact sur la vie familiale. Allaoui Mouniri peut en témoigner, lui qui habite à Bouéni et travaille également à Kawéni. Cela fait quatorze ans qu’il exerce dans la commune chef-lieu et il a vu la situation se dégrader d’année en année. Il passe aussi des heures sur la route, matin et soir, alors il utilise le peu de temps qu’il lui reste pour dormir. « Je ne sors pas, on n’a plus de vie sociale, on ne vit plus tout simplement. Parfois, je suis même impatient avec les enfants parce qu’ils font du bruit et que j’ai besoin de me reposer », admet-il. 

Fatoumati et Houssounaini sont également obligées de sacrifier des moments en famille. La première affirme qu’elle ne voit quasiment jamais son mari, et la deuxième culpabilise de ne pas passer assez de temps avec ses enfants. « Je ne les vois que le soir et je n’ai même pas le temps de profiter d’eux parce que je dois faire à manger, vérifier que les devoirs sont faits et on dort à 20h. Le week-end je ressens toute la fatigue de la semaine j’ai donc besoin de dormir pour être en forme le lundi. Tout cela me pèse psychologiquement », souligne-t-elle.

La qualité du travail est également ébranlée. Le manque de sommeil se fait ressentir dès la matinée pour Houssounaini. « C’est très fatigant. Après plus de deux heures de trajet le matin, lorsque j’arrive au bureau je sens vraiment la fatigue. Cela influe sur mon travail parce que vers 10h je suis fatiguée et j’ai envie de dormir. Je dois constamment être active pour ne pas m’endormir », explique-t-elle. Et à Allaoui Mouniri d’ajouter : « Parfois je n’ai pas envie de me lever pour aller travailler. Parfois je craque, j’ai envie de tout laisser tomber mais je n’ai pas le choix, j’ai une famille à nourrir. » Mais lorsque la volonté n’est pas là, cela se fait sentir sur le travail effectué.

Des solutions possibles

Toutes ces personnes ont tenté de trouver des solutions à leur niveau pour ne plus subir les embouteillages. Allaoui Mouniri et Houssounaini ont opté pour le covoiturage. Tous deux affirment alterner les jours de conduite avec leurs collègues afin que les autres puissent dormir dans les voitures. Quant à Fatoumati, elle prend le bus mis en place par la Cadéma et elle regrette que tout le monde ne fasse pas de même. « Les Mahorais aiment trop le confort de leurs voitures, mais les bus sont aussi confortables et il y a la clim. Si tout le monde jouait le jeu et les prenait, il y aurait moins de bouchons », affirme-t-elle.

Cette dernière a également demandé à son employeur d’être en télétravail deux jours par semaine. Une chose est sûre, la population semble avoir atteint ses limites et ils sont de plus en plus nombreux à crier leur désarroi face à ce problème qui s’amplifie. L’habitant de Bouéni lance un appel aux autorités de Mayotte : « Il y a quatre ans, on ne se réveillait pas à 3h du matin. Si les décideurs de cette île n’agissent pas immédiatement qu’est-ce que nous allons devenir ? Si ça continue comme ça, dans deux ans on sera obligés de partir à 1h du matin et on deviendra tous des zombies ! »

Retrouvez l’intégralité du dossier consacré au coût des embouteillages dans le numéro 1034 de Mayotte Hebdo, gratuit et en ligne ici : www.mayottehebdo.com/mayotte_hebdo

L’intercommunalité de Petite-Terre récompensée à Paris

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La communauté de communes de Petite-Terre (CCPT) sera mise à l’honneur à Paris pour recevoir un prix, lors de la cérémonie de remise des Trophées des Initiatives du Fonds Social Européen (FSE) 2023, le vendredi 17 mars. Les Trophées des initiatives FSE récompensent des projets financés dans le cadre des programmes FSE et « Initiative pour l’Emploi des jeunes » portés par l’État en 2014- 2020, ou des volets FSE des programmes Feder/FSE des Conseils régionaux sur la même période. Le projet « médiation » de la CCPT a ainsi été retenu.

Le syndicat des éleveurs de Mayotte s’élargit pour être davantage soutenu

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Ambody Ali, président du syndicat des éleveurs, possède des poules, des bovins, mais il cultive également des ananas, des mangues, des bananes et se spécialise peu à peu dans l’horticulture.

Vols dans les exploitations, invasion de makis et de chauves-souris, manque d’eau… Pour les agriculteurs mahorais, les menaces sont nombreuses. Afin d’avoir plus de poids et être davantage soutenus par l’État et l’Europe, le syndicat des éleveurs de Mayotte va devenir celui des exploitants agricoles lors de son assemblée générale, le 17 mars. L’objectif : fédérer le maximum d’agriculteurs mahorais. Le point sur les enjeux avec Ambody Ali, président du syndicat des éleveurs. 

Flash Infos : Combien d’éleveurs sont réunis au sein du syndicat des éleveurs de Mayotte ?

Ambody Ali : Nous sommes actuellement une centaine. Nous élevons des volailles, des zébus, des abeilles, des moutons ou des chèvres. La plupart sont de petits éleveurs, sur le modèle du jardin mahorais, qui produisent différents fruits et légumes en parallèle.

F.I. : Quelles sont vos principales revendications ? 

A.A. : Le vol dans les exploitations est devenu le sujet numéro un chez les agriculteurs. Il y a de nombreuses personnes dans un grand désarroi, elles se sentent délaissées face à cela. Pour nous, l’une des solutions serait la possibilité d’être indemnisés lorsqu’on nous vole un animal. Nous aimerions également qu’il y ait plus de traçabilité des produits. C’est aussi ce qui favorise les vols. Personne ne sait d’où viennent les fruits et légumes vendus sur le bord des routes. Nous sensibilisons donc les maires des communes pour qu’il y ait davantage de contrôles. 

F.I. : Quels sont les autres enjeux pour les agriculteurs ? 

A.A. : Nous sommes également envahis par les makis et les chauves-souris, ils viennent manger les bananes, les orangers, les jacques… Les chiens errants font aussi des ravages dans nos exploitations, ils tuent des animaux, ils peuvent même s’en prendre aux petits veaux. Nous souhaitons donc une indemnité, comme c’est le cas lorsque les loups attaquent des animaux d’élevage en métropole.

En parallèle, nous sommes très inquiets pour l’eau. Il n’a quasiment pas plu, nos réserves sont au plus bas et nos plants commencent à souffrir… 

F.I. : Vous organisez votre assemblée générale le 17 mars, à Chirongui. Quel est l’ordre du jour ?


A.A. : Nous prévoyons de changer le nom du syndicat pour nous ouvrir à tous les agriculteurs en devenant le syndicat des exploitants agricoles de Mayotte. Grâce à cela, nous représenterons davantage de personnes, nous aurons plus de poids. Nous souhaitons ainsi pouvoir faire pression sur la direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (Daaf) et être davantage soutenu. Le programme de développement rural de Mayotte, par exemple, est doté de 103 millions d’euros de fonds publics, dont 83 de Feader (Fonds européen agricole pour le développement rural). Son objectif est de favoriser les produits locaux afin de gagner en autonomie alimentaire et de développer des compétences dans l’agriculture. Depuis mai 2021, la Commission européenne a approuvé la septième version de ce programme. Pourtant, nous en voyons peu les effets. L’idée est que les agriculteurs se spécialisent, se professionnalisent mais nous sommes encore beaucoup sur des modèles traditionnels. 

Nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites, ce mercredi

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Depuis le 19 janvier dernier, la population mahoraise se mobilise contre le projet de réforme des retraites du gouvernement à travers les grèves, les manifestations ainsi qu’une pétition en ligne, ayant atteint un million de signatures. Au total, plus de sept Français sur dix et neuf travailleurs et travailleuses sur dix se disent opposés au projet de réforme. A l’instar de l’intersyndicale nationale, l’intersyndicale de Mayotte (UI-CFDT, UD-FO, CFE-CGC, FSU, CGT-Ma, SUD-Solidaire, Unsa) appelle à une nouvelle journée de manifestations et de grève, le mercredi 15 mars, jour de la commission mixte paritaire, moment important du calendrier parlementaire. Elle appelle toute la population à continuer la mobilisation et les actions « encore plus massivement ». L’intersyndicale de Mayotte demande notamment le renoncement du gouvernement au report de l’âge légal de la retraite de 62 à 64 ans et à l’accélération de l’augmentation de la durée de cotisation. 

Lancement de l’appel à projets « Les ambassadeurs du lagon dans les villages »

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Le Parc naturel marin de Mayotte lancé la cinquième édition de son appel à projet « Les ambassadeurs du lagon dans les villages » pour l’année 2023-2024. L’appel à projets s’adresse aux associations et aux collectivités de Mayotte. Il vise à soutenir des projets qui s’inscrivent dans une démarche de mobilisation citoyenne, en rendant le public concerné acteur de ses découvertes sur l’un au moins des quatre thèmes suivants : patrimoine naturel, patrimoine culture, usage durable, pollution. Les projets peuvent porter sur la mise en œuvre d’actions de sensibilisation à l’environnement marin, la contribution à l’évolution des pratiques vers des pratiques plus durables et respectueuses des milieux naturels marins, l’acquisition de connaissances sur le milieu marin et les usages qui y sont associés. Les subventions peuvent aller jusqu’à 20.000 euros. Le dossier est à adresser, avant le 30 avril 2023 par voie électronique au Parc naturel marin de Mayotte sur l’adresse parcmarin.mayotte@ofb.gouv.fr.

Majicavo-Koropa accueille le premier projet d’urbanisme temporaire de Mayotte

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A Mayotte, le foncier accessible est une ressource rare. La mairie de Koungou mise sur l’occupation de lieux vacants pour y accueillir des projets au service de la collectivité. Le premier projet d’urbanisme temporaire prend place à Majicavo-Koropa, plus précisément dans la rue Chehoulila, sur une parcelle communale où une maison de marchands de sommeil a été détruite en octobre 2022.

Une mairie annexe et un lieu commun visant à faire le lien entre les habitants et les projets de renouvellement urbain, vont être construits sur cette parcelle. Le début des travaux est prévu pour le deuxième semestre 2024. Il s’agit donc d’une année et demie de latence durant laquelle cet espace pourra servir à faire émerger des initiatives artistiques, culturelles ou associatives.

A ce jour, la première pierre a été posée par une entreprise locale qui a construit une clôture-banc en bois et du mobilier urbain pour accueillir de futures activités. Un peintre a également peint une fresque avec des jeunes du quartier sur le grand mur mitoyen. L’objectif est d’ouvrir le lieu à davantage d’activités comme les chantiers participatifs, des séances de cinéma plein air, des jeux comme le mraha/dominos ou encore des fêtes culturelles.

Sixième édition du Trail du centre et marché de Boungou-Bé, le 19 mars

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L’association Zazatsara convie à tous les amoureux du sport, en particulier de la course à pied et de la randonnée à la sixième édition du Trail du centre, le dimanche 19 mars, à la place Sicotram de Chiconi. Une fois inscrit, sur www.sportpro.re, la remise de dossard aura lieu au pôle d’excellence rural de Coconi le samedi 18 mars de 14h à 17h. Au programme de cette sixième édition : de 6h à 6h45 – accueil du public, 7h – départ du trail de 16km, 7h30 – départ de la randonnée de 8km, 8h30 – animation Hamzia, 9h40 – remise de récompenses. Pour s’inscrire, rendez-vous sur www.sportpro.re et pour plus d’informations : 06 39 25 85 58.

Le village de Kawéni privé d’eau, ce samedi

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En raison d’un problème sur le réseau d’eau potable, le village de Kawéni a connu une coupure dans la journée de samedi. La société mahoraise des eaux a indiqué que la casse est intervenue sur « la conduite principale qui alimente la rue de la grande traversée à Kawéni ». Les travaux de réparation sur ce secteur ont donc nécessité l’interruption de l’alimentation en eau « jusqu’à 17h ».

UNSS : un premier tournoi académique de golf à Tsingoni

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L’Union nationale du sport scolaire (UNSS) expérimente de nouveaux sports, cette semaine. Ainsi, le golf des Ylangs, à Tsingoni, accueillera le premier championnat académique de golf, ce mercredi 15 mars. Le même jour, sur la plage du Faré, à Dzaoudzi-Labattoir, la structure dédiée au sport scolaire lance une compétition de biathlon mêlant du tir au pistolet-laser et du kayak. 

En parallèle, l’UNSS Mayotte se réjouit de compter 4.000e licenciée, le 8 mars, soit pour la journée internationale des droits de la femme. « Avec 48,7 % de filles licenciées, l’UNSS Mayotte relève le défi du développement de la pratique physique et sportive féminine sur Mayotte », revendique-t-elle dans un communiqué.

Un forum des métiers à Kani-Kéli, le vendredi 17 mars

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En fin de semaine, le rectorat de Mayotte et le Rotary club de Mamoudzou organisent conjointement une journée rotarienne des métiers et de la formation. L’événement a lieu, le vendredi 17 mars, de 8h à 12h30 et de 13h30 à 16h30, au collège de Kani-Kéli.

Trace Talent Sud Mayotte : le challenge pour faire de l’audiovisuel ton métier

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Le groupe Trace, en partenariat avec la communauté de communes du sud de Mayotte lance le challenge entrepreneurial « Trace Talent sud Mayotte » dédié aux métiers de l’audiovisuel. Ce défi propose une action structurante en faveur de l’information, de la formation et de l’emploi à destination des jeunes du sud de l’île. Ce projet se veut être un levier de valorisation de la filière audiovisuelle tout en étant un levier de réussite pour les jeunes participants au challenge. Le lundi 13 mars de 8h à 13h, au pôle culturel de Chirongui, les ambassadeurs du défi et des professionnels intervenant du projet seront rassemblés pour présenter le projet. Ce rendez-vous marque également le lancement de l’appel à candidatures.

Chatouilleuse fait ses premiers essais en mer à Maurice

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« C’est la semaine des essais à quais et en mer pour l’amphidrome Chatouilleuse », a annoncé le CNOI (chantier naval de l’océan Indien), ce vendredi 10 mars. La société basée à Port-Louis, la capitale de Maurice, a pu faire ses essais devant les Affaires maritimes, le Bureau Veritas Group, le STM – Département de Mayotte, « accompagné de CONEXNAV pour l’assistance à maîtrise d’ouvrage », et l’architecte naval ShipST. Le navire doit rejoindre la flotte du STM, cette année, en compagnie d’Imane, pour assurer la liaison Dzaoudi-Mamoudzou. Cela pourrait libérer deux amphidromes pour assurer une nouvelle ligne réservée aux camions et voulue par le Département, entre Longoni et Dzaoudzi. 

Miss Mayotte : un retour et un nouveau concours prévu le 30 août

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Ce vendredi, Benucci Attoumani (2e en partant de droite), nouveau délégué régional du comité Miss France pour Mayotte et le nouveau comité mahorais se sont présentés officiellement lors d’une conférence de presse.

Après une année d’absence, Mayotte fait son retour dans l’aventure du concours Miss France ! Ce vendredi 10 mars, lors d’une conférence de presse tenue à Mamoudzou, le comité Miss Mayotte a présenté officiellement son nouveau délégué régional, Benucci Attoumani, ainsi que la nouvelle équipe qui l’entoure. 

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L’élection de Miss Mayotte, après une absence en 2022, fera son retour cette année. Crédit : Black Ä

L’an passé, l’élection de Miss France avait eu lieu sans ambassadrice aux couleurs de Mayotte. En effet, le comité mahorais ne disposait plus de délégué régional au moment de l’élection, une absence mal vécue pour beaucoup de Mahorais. Cette année, Mayotte marque donc son grand retour avec une nouvelle équipe, un nouveau comité et un nouveau délégué régional, Benucci Attoumani, nommé à ce poste en janvier dernier. 

Valoriser l’image de la femme mahoraise

Ce comité mahorais, reparti de zéro et structuré en association, comptabilise douze membres (voir encadré). Maintenant que l’équipe est constituée, un nouveau défi attend dorénavant l’association, celui de réussir ce retour. « Nous souhaitons redorer l’image du comité, valoriser l’image de la femme mahoraise au niveau régional, national et international », explique le délégué. Un avis partagé par les membres de l’équipe, qui souhaitent unanimement mettre en valeur la femme mahoraise, sa beauté, mais aussi promouvoir le territoire. Yasmine Saïd, la directrice du comité, ajoute qu’« il existe différentes manières de sublimer notre belle île ainsi que ses habitantes et le concours Miss Mayotte en fait partie ». Pour le délégué régional, ce projet est possible grâce « à une équipe de bénévoles qui a su convaincre que le territoire de Mayotte, sa culture et ses traditions doivent être représentés au sein de l’organisation Miss France ».

L’engouement et la motivation du comité sont déjà présents. « Toutes et tous, nous avons un point commun : l’amour de Mayotte », affirme la directrice. Mais, la transformation de cette dynamique en une belle réussite pour Mayotte « a besoin de l’engagement et du soutien de tous les acteurs locaux et de la population », lance Benucci Attoumani. Une recherche de partenaires institutionnels, privés et du tissu associatif va donc débuter pour le nouveau comité. 

Un objectif de dix candidates

Dans le passé, l’élection de Miss Mayotte a connu des difficultés à trouver et recruter des candidates. Cette année, cinq castings seront mis en place dès le mois de mai. « Nous avons prévu des castings à travers tout Mayotte et un à La Réunion », ajoute le délégué régional. Pour cette élection 2023, le comité ambitionne d’atteindre a minima dix candidates. Deux chaperonnes ont été incluses au sein des effectifs, qui seront « dédiées aux candidates et à leur accompagnement », notifie la directrice. Après cette étape de casting, une révélation des candidates officielles aura lieu au courant du mois de juillet. La date de l’élection, pour connaitre la nouvelle femme qui remportera la couronne de Miss Mayotte 2023 est quant à elle, d’ores et déjà fixée au 30 août. 

Douze membres au sein du comité Miss Mayotte

Les membres du comité Miss Mayotte pour Miss France sont Yasmine Saïd (directrice du comité), Esdine Saidali (secrétariat et administratif), Myriam Cassim (expert métier), Ilona Youssouffa (community manager), Yolande Bebe (assistante à la gestion de projet et organisation), Fédoussia Anli Hely (chargée de communication), Sophiate Itibar (chargée de partenariats), Fahegui Thany (chaperonne), Anis Chebani (activité, événements et direction artistique), Rehmina Jagger (chaperonne), Chimelle Kizomba (chargée achats, logistique et prestataires), Anouar Mlambeou (consultant artistique).

Le derby petit-terrien a tenu toutes ses promesses !

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Rifki Saïd convertit deux lancers-francs pour sceller la victoire en toute fin de match.

Les demi-finales de play-offs du championnat pré-national masculin de basketball ont commencé ce week-end. Nous étions à Pamandzi, où le Vautour Club de Labattoir s’est imposé 60 à 57 contre les Rapides Éclairs, au terme d’un match aller intense !

Huit minutes à jouer dans le troisième quart-temps… Lens Faycol Aboudou (n°10) remonte le terrain, trouve Fahad Ben Issouffi (n°24) dans le coin droit, démarqué. Shoot à 3 points : « swiiish ! », le ballon rentre sans même toucher l’anneau. Vautour : 45, Rapides Éclairs : 29. Dans les gradins, les visiteurs exultent. Les supporters locaux, eux, tirent un peu la tronche. Il faut dire que depuis le début de cette demi-finale aller du championnat de basket, l’équipe de Pamandzi boit la tasse. Pire encore, en première mi-temps, les Rapides Éclairs n’ont pas planté un pion pendant près de dix minutes… Et pourtant : en quelques actions successives bien menées, les joueurs des Rapides Éclairs sortent la tête de l’eau, portés par Chambani Said Ali Youssouf (n°8) et Kemal Kaambi (n°10), qui inscrivent 17 points à eux seuls dans le troisième quart-temps. Le public pamandzien y croit de nouveau, et il s’en faut de peu pour que le terrain ne soit pas envahi lorsque Youssouf capte un très bon rebond offensif et marque le panier qui ramène Rapides Éclairs à une petite unité de Vautour (49-50). Les compteurs sont – presque – remis à zéro.

 

26 % de réussite aux lancers-francs

Le quatrième période est une bataille féroce. Pamandzi repasse devant quelques instants, mais notre Sportif de l’année 2022, Rifki Saïd, scelle la victoire pour les siens. Il calque d’abord un dunk monumental qui relance Vautour en début de quart-temps, puis en convertissant deux lancers-francs importants en toute fin de rencontre. C’est d’ailleurs sur cette ligne que s’est sans doute jouée la victoire. Les joueurs des Rapides Éclairs n’ont marqué que 5 de leurs 19 tirs de pénalité au cours de la rencontre (26,3%). Dans la dernière minute de jeu et menés 57-60, le meneur Soihiboudine Boinariziki (n°7) obtient même les trois lancers-francs qui auraient permis à son équipe de recoller au score, et d’arracher une prolongation… mais n’en convertit aucun. Score final 57-60. « Il faudra qu’on s’applique plus sur nos tirs au match retour », concède-t-il en fin de rencontre, précisant que Rapides Éclairs devra « s’appuyer sur [sa] défense » pour espérer inverser la tendance la semaine prochaine au gymnase de Labattoir.

De son côté, le coach de Vautour, Houdi Djadair, est ravi de la performance de ses joueurs. « Ce n’était pas un match facile. On a bien entamé la rencontre et respecté notre plan de jeu. On a déjoué en fin de troisième quart-temps, mais on a su garder notre calme dans les moments importants. »

Les stats des joueurs

Rapides Éclairs de Pamandzi : 57

  • 6 – Kalidi Moussa Ali (0 pt)
  • 7 – Soihiboudine Boinariziki (12 pts)
  • 8 – Chambani Said Ali Youssouf (22 pts)
  • 9 – Niasse Said Houssein (3 pts)
  • 10 – Kemal Kaambi (17 pts)
  • 11 – Hismann Ali (3 pts)
  • 12 – Faikal Ali (0 pt)
  • 13 – Amirridjal Oumar (0 pt)
  • 14 – Mohamed Moindjie (0 pt)
  • 15 – Hakime Miradji Abdou (0 pt)

Vautour Club de Labattoir : 60

  • 5 – Omar Youssouf (2 pts)
  • 6 – Soilihih Antoy-Iahi Soilihi (9 pts)
  • 7 – Charafou Saïd (0 pt)
  • 8 – Rifki Saïd (5 pts)
  • 9 – El-Soidik Houmadi (3 pts)
  • 10 – Lens Faycol Aboudou (18 pts)
  • 18 – Ahamadi Hamza (6 pts)
  • 23 – Faïr Amir (0 pt)
  • 24 – Fahad Ben Issouffi (13 pts)
  • 30 – Nayade Ahamadi (4 pts)

 

 Les résultats du week-end

Également pour le compte des demi-finales aller des playoffs du championnat pré-national masculin, le Basket club de M’tsapéré (BCM) s’est imposé 79 à 60 contre l’Étoile bleue de Kaweni.

Les mêmes demi-finales se jouaient aussi chez les femmes : le Golden Force de Chiconi s’est lourdement incliné contre le Fuz’Ellipse de Cavani (28-89), tandis que les joueuses du BCM l’ont emporté contre le Magic de Passaimaïnty (54-63).

Bientôt des éco-gardes veilleront sur la forêt mahoraise

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Les sommets ou les crêtes, comme ici le mont Bénara, sont les premiers espaces à intégrer la réserve naturelle nationale des forêts de Mayotte. D’autres pourraient suivre en fonction des besoins de conservation.

La réserve naturelle nationale des forêts de Mayotte créée, il faut désormais organiser la gestion des 2.808 hectares de forêts répartis uniquement sur Grande-Terre. Ce vendredi 10 mars, il a été décidé tout d’abord de recruter huit agents capables de faire régner l’ordre sur les crêtes et les sommets mahorais.

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Directeur adjoint de la Dealm de Mayotte, Jérôme Josserand a supervisé la création du nouveau GIP consacré à la nouvelle réserve nationale.

A quoi va servir cette réserve ?

L’augmentation de la population à Mayotte n’est pas sans incidence sur les ressources de l’île. Les forêts, par exemple, sont menacés par l’habitat et surtout la formation de champs agricoles illégaux. L’État a donc décidé de créer une zone davantage protégée, en s’inspirant ce qui se fait déjà en Guyane. « Des grands moyens ont été mis pour lutter contre l’orpaillage illégal (N.D.L.R. la recherche et l’extraction d’or dans les rivières). Ça a bien marché. Maintenant, les orpailleurs n’osent plus rentrer dans les réserves », indique Jérôme Josserand. Le directeur adjoint de la Dealm (direction de l’environnement, l’aménagement, du logement et de la mer) est à la manœuvre pour la tenue du comité consultatif de gestion organisé ce vendredi 10 mars, au Pôle d’excellence rural de Coconi. Pour gérer la réserve, le Département de Mayotte, la préfecture et l’Office nationale des forêts y ont acté la création du GIP de la réserve naturelle nationale des forêts de Mayotte (voir encadré).

Comment la zone a été délimitée ?

Celle-ci ne concerne que Grande-Terre et s’étend sur six secteurs. Le total représente 2.808 hectares de forêts publiques (départementales et domaniales). Elles s’étendent sur les crêtes et six sommets de l’île. Petite-Terre et l’îlot M’tsamboro sont exclues de la réserve, le Conservatoire national gardant la main dessus. Toutefois, selon Jérôme Josserand, le périmètre pourrait s’agrandir en fonction des besoins en conservation. Il évoque notamment Saziley dont la couverture végétale est déjà bien dégradée. 

A quoi serviront les éco-gardes ?

La première mission dévolue à la nouvelle structure est de faire régner l’ordre, notamment le code de l’environnement. Armés, les futurs huit éco-gardes (ils seront recrutés d’ici la fin de l’année) patrouilleront dans le domaine délimité de la RNN. « Ils auront un profil plutôt d’anciens policiers », prévient le directeur adjoint de la Dealm. Ils coordonneront également des actions avec les brigades de l’environnement qui se créent peu à peu sur le territoire. 

Qui fait normalement la police sur les hauteurs ?

Les forces de l’ordre et les agents de l’Office nationale des forêts remplissent habituellement cette mission. Mais les deuxièmes ne sont pas armés et ne peuvent pas faire grand-chose s’ils tombent sur un groupe de personnes hostiles dans la forêt. Les premières interviennent par intermittence dans les massifs mahorais, comme cela a été le cas en novembre à Combani et Kahani. Ce jour-là, plusieurs services dédiés avaient fait une opération commune. Deux pompes pour puiser l’eau dans les rivières ont été saisies à cette occasion.

Au-delà de la sécurité, le GIP aura-t-il d’autres missions ?

Oui, l’aspect scientifique sera prépondérant. Une étude devra être menée pour faire un état des lieux des forêts mahoraises et bien entendu comment les conserver. Il y a 300 à 400 espèces végétales ou d’oiseaux (dont certaines endémiques de l’archipel comorien) par hectare au cœur de cette réserve. L’enjeu est également primordial pour l’eau, les massifs forestiers permettant de capter la ressource et d’alimenter les ruisseaux.

Encore un GIP ?

Le groupement d’intérêt public est une structure regroupant des partenaires publics, voire privés, pour assurer des missions particulières. A Mayotte, le plus connu est sans doute le GIP L’Europe à Mayotte. Chargé d’accompagner les porteurs de projets éligibles à l’attribution de fonds européens, il a gagné en popularité ces derniers mois avec la révélation de conflits internes et des bisbilles entre cogestionnaires. Le conseil départemental de Mayotte avait d’ailleurs boycotté l’assemblée générale entérinant le départ du directeur Ali Soula. Alors, est-ce que refaire un nouveau GIP avec les mêmes acteurs est une bonne idée ? « Si les statuts sont clairs, il n’y a pas de problèmes », estime Bibi Chanfi, qui a été élue présidente, ce vendredi. A voir donc, espérons que celui-ci connaîtra meilleur sort.

«Il est très peu probable que les déficits soient comblés»

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Les grosses pluies manquent cruellement cette année.

Le prolongement des coupures d’eau sur le rythme de deux fois par semaine est devenu nécessaire au regard du déficit pluviométrique que connaît Mayotte. Météo-France, dans un bulletin datant de ce jeudi 9 mars, constate que la saison des pluies n’a jamais vraiment commencé.

« Le département de Mayotte a connu une fin 2022 particulièrement sèche avec des déficits pluviométriques importants. Le début de l’année 2023 s’inscrit dans la continuité de cette tendance », explique en introduction Météo-France dans son bulletin, ce jeudi. Mayotte a soif et devrait continuer à tirer la langue. Après une bonne saison des pluies 2021-2022, celle-ci enregistre un déficit que l’île n’a pas connu depuis 1997. L’anomalie de précipitations (la différence par rapport à la moyenne sur les cinquante dernières années) atteint les -400 millimètres de pluie sur le secteur Dzoumogné-Combani où se trouvent les deux retenues collinaires, c’est pire qu’en 2017 (environ -200 mm). Chaque mois depuis septembre 2022, le quota habituel n’a jamais été atteint. Le déficit est même particulièrement important en octobre (-58%), novembre (-48%) et janvier (-40%). Et les prévisions ne sont pas optimistes. Si la pluie est bien prévue sur le reste du mois de mars, « il est très peu probable que les déficits soient comblés avant l’entrée en saison sèche ».

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La saison des pluies, annoncée comme tardive, n’a jamais vraiment commencé. Crédit photo : Météo France

Un nord assoiffé

La situation n’est pas exactement la même partout sur le territoire. Si le manque d’eau est général, tout le monde n’est pas logé à la même enseigne. Vers le mont Combani, on s’en sort le mieux avec 80% de ce que la zone reçoit en eau de pluie habituellement. A Mamoudzou, Ouangani ou Kani-Kéli, les précipitations représentent les trois-quarts de la normale. Petite-Terre (66% de la normale) et Bandrélé (66%) sont dans le rouge (voir carte), mais c’est surtout le nord de Mayotte (55%) qui a soif.

Et c’est un gros problème, car ce dernier territoire connu pour être le plus humide accueille pourtant la retenue collinaire de Dzoumogné, l’un des deux grands réservoirs alimentant l’île en eau. En février, le comité de suivi de la ressource en eau à Mayotte notait d’ailleurs que le bassin était rempli à 25% seulement (voir encadré). Les deux députés de Mayotte, Mansour Kamardine et Estelle Youssouffa, qui continuent de sensibiliser la métropole sur le manque d’eau sur le territoire, ont sonné dernièrement l’alarme. C’était le cas en janvier pour le premier et encore tout récemment pour la parlementaire du nord.

Dominique Faure, ministre déléguée du Collectivités territoriales et de la Ruralité, a promis à la députée que « le gouvernement se tient prêt à agir et réagir, en lien avec les acteurs locaux, en cas de sécheresse importante ».

 

Pas d’ouverture de robinet prévue

L’an dernier, les coupures d’eau étaient passées à une par semaine à la mi-février. Puis, elles n’étaient plus nécessaires quelques semaines après. Ce scénario fait rêver aujourd’hui, mais il risque de ne pas se réaliser avant un moment. La dernière décision du comité de suivi de la ressource en eau à Mayotte (Météo-France, le syndicat Les eaux de Mayotte, SMAE, Dealm, ARS, préfecture de Mayotte), en février, a été de maintenir « unanimement » les deux tours hebdomadaires et la sécheresse actuelle n’incite pas à l’optimisme.

Délégation de Mayotte à Paris : un café sur l’accompagnement de personnes vulnérables

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À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, Fatima Tricoire, entrepreneuse et coach en développement personnel et professionnel, sera avec son association Maison du Second souffle samedi 18 mars, à 14h, à la Délégation de Mayotte à Paris pour partager leurs combats. 

 « Après avoir mené un long combat pour retrouver la santé, … de nouvelles épreuves l’attendent. Parmi elles : la réintégration en société. Le retour du salarié à son poste après une longue absence fait partie de ces épreuves. De sa vulnérabilité, elle va en faire une force motrice. Après la maladie… comment, alors que tout a changé, retrouver le chemin de l’engagement et de l’épanouissement professionnels ? » Fatima expliquera comment elle a fait pour faire sauter tous ses verrous puis, prendre sa vie en main. Elle nous partagera les leçons qu’elle a tirées de ses expériences douloureuses : de la malédiction à la bénédiction. De ses rencontres avec des hommes de pouvoir, des dirigeants, des entreprises du CAC 40 qui vont lui faire confiance. Pour participer au café, il faut s’inscrire sur forms.office.com/r/ngWfLKazfs

Agence française de développement lance son dispositif « Initiatives OSC »

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L’Agence française de développement (AFD) apporte son soutien aux organisations de la société civile (OSC) à travers le dispositif « Initiatives OSC ». Dans l’Hexagone comme dans les Outre-mer, ce dispositif vise à cofinancer des projets de solidarité internationale, d’éducation au développement durable ou de structuration du milieu associatif. Afin de présenter plus en détail ce dispositif, Nicolas Le Guen, responsable des partenariats avec les OSC au siège de l’AFD, a rencontré plusieurs responsables associatifs mahorais (actifs, notamment, dans les domaines de la protection de l’environnement et de l’action sociale) les 6, 7 et 8 mars. 

Doté d’une enveloppe annuelle mise à disposition par le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, le dispositif a consacré 139 millions d’euros par an au cofinancement de 145 projets, principalement dans les pays bénéficiaires de l’aide publique au développement (« projets terrain »). 26 dossiers pour des projets dits « d’intérêt général » (se déployant principalement sur le sol français) ont été acceptés et cofinancés à hauteur de 13 millions d’euros. Parce que ce dispositif est encore méconnu dans les outre-mer et afin de révéler le potentiel des OSC ultramarines en matière d’éducation citoyenne et de solidarité internationale, Nicolas Le Guen, responsable des partenariats avec la société civile, a effectué une mission à Mayotte pour y présenter le dispositif et rencontrer les acteurs du tissu associatif et les relais institutionnels. Le prochain appel à manifestation d’intentions sera publié par l’AFD dans le courant du mois de mars. Les OSC volontaires seront invitées à déposer une requête de financement pour l’année à venir. Transmettre les valeurs de solidarité et de citoyenneté, favoriser les rencontres et les échanges à travers le monde, promouvoir l’exercice d’une citoyenneté active, déconstruire les préjugés ou proposer des parcours d’engagement individuels ou collectifs sont autant d’objectifs soutenus par l’AFD. Plus d’informations sur : www.afd.fr/fr/organisations-de-la-societe-civile

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes