« L’engagement des territoires ultramarins dans le projet sportif fédéral de l’Ufolep au niveau national est remarquable et le comité Ufolep Mayotte présente de vraies dynamiques, notamment au regard des besoins très spécifiques connues sur notre territoire », revendique le comité mahorais.
La cheffe de cabinet de Jean-François Carenco, ministre des Outre-mer, a montré un grand intérêt autour des actions portées par l’Ufolep, notamment autour du sport et de la santé, également autour de la formation professionnelle et l’insertion des jeunes. Présents lors d’une assemblée générale nationale, Ufolep Mayotte va ainsi rencontrer le ministre, « soit le 13 avril, soit le 17 avril ». Dans l’attente de cette confirmation ministérielle, des échanges sont déjà programmés avec le sénateur de Guadeloupe, Dominique Théophile qui s’est vu confier par la Élisabeth Borne, une mission d’évaluation des politiques publiques du sport en Outre-mer. Cette rencontre physique aura lieu le 13 avril dans les locaux de l’Ufolep nationale à Paris en présence de deux inspecteurs généraux associés à cette mission. « Le comité Ufolep Mayotte confirme ici s’engager à défendre l’intérêt de notre département en général et des activités éducatives et sportives en particulier », fait valoir l’organisation sportive.
Mercredi soir, une patrouille de police a été prise pour cible alors qu’elle circulait à Tsoundzou 1, un secteur qui connaît un regain de tensions ces dernières semaines. « La police a été victime de jets de projectile. Elle a fait reculer les assaillants en faisant usage de moyens intermédiaires jusqu’à un retour au calme », confirme le commissariat. La tenue d’un mouringué serait à l’origine de cette attaque.
A Savines-le-Lac (Hautes-Alpes), ce jeudi 30 mars, Emmanuel Macron a dévoilé un plan eau, en compagnie de Christophe Béchu, le ministre de la Transition énergétique. Alors que les parlementaires mahorais s’inquiétaient ces derniers jours que Mayotte soit oubliée, il y a eu un mot pour les Outre-mer. Promettant 180 millions d’euros d’investissements chaque année au niveau national « pour résorber nos fameux points noirs », le président de la République française a évoqué les cas de Mayotte et de la Guadeloupe. « Ils ont une situation tout particulièrement difficile. Je pense à la Guadeloupe et à Mayotte sur lesquelles on a lancé il y a maintenant quatre ans des plans massifs de réinvestissement. On va débloquer 35 millions supplémentaires par an pour les Outre-mer, parce que nous avons un besoin accru pour accélérer le travail sur les réseaux », a-t-il admis.
Plusieurs affrontements violents ont eu lieu début février à Mamoudzou. Au cours de l’un d’eux, un policier de la brigade anticriminalité de Mamoudzou a fait usage de son arme.
Un fonctionnaire de police du commissariat de Mamoudzou a utilisé son arme à feu lors d’une intervention devant le lycée Younoussa-Bamana, le 8 février. Alors que celui-ci a déclaré qu’il avait simplement tiré en l’air pour disperser les jeunes qui s’affrontaient, il s’avère que le membre de la brigade anticriminalité (Bac) a pointé l’arme droit devant lui. La balle a fini dans le mur du lycée, alors que les élèves sortaient de l’établissement à ce moment-là. Une enquête est en cours, confirme le Parquet.
Sur cette image, on voit le policier (en bas à droite) pointer son arme à feu et tirer vers les jeunes qui s‘enfuient.
Des affrontements violents ont eu lieu à l’approche des vacances scolaires devant le lycée Younoussa-Bamana, à Mamoudzou. Le mercredi 8 février, un élève a été blessé à la tête avec une arme blanche, avant de réussir à se mettre à l’abri dans l’établissement. A midi, heure de sortie des classes ce jour-là, la peur n’était pas retombée et une nouvelle rixe a eu lieu. La police est intervenue pour disperser les deux groupes qui s’affrontaient. Toutefois, des images de la vidéosurveillance que nous avons pu visionner montrent qu’un des policiers a surgi et tiré en direction d’un groupe de jeunes qui s’enfuyait. La balle a ricoché sur le mur, à quelques centimètres de l’un de ses derniers. Une trace est toujours visible sur le mur de l’établissement. Du côté de la direction territoriale de la police nationale, il n’y a pas de commentaires. « Les faits ont été soumis au parquet en temps réel. Il est seul juge de l’opportunité des poursuites », a simplement répondu le commissaire Laurent Simonin. Le Parquet justement a confirmé qu’une enquête est en cours.
Le doute était institué sur la trajectoire du tir qui serait davantage tourné vers le ciel (c’est tout du moins la version du policier). Pourtant, au vu des images, « il n’y aucune légitime défense ni pour lui ni pour autrui. Il n’y a pas de simultanéité entre le lancement de la pierre et son tir, aucune proportionnalité. Et de plus, il est interdit de faire usage de son arme à feu sur la voie publique en tirant l’air », nous explique un policier. Le fonctionnaire concerné pourrait être poursuivi pour violences volontaires avec arme par personne dépositaire de l’autorité publique. S’il a maintenu sa version d’un tir en l’air dans son rapport et au cours de son audition, il pourrait aussi être poursuivi pour faux en écriture et parjure.
Les circonstances de l’intervention, ainsi que sa préparation les heures précédentes, font l’objet d’une enquête de la gendarmerie depuis. L’usage de l’arme à feu par le policier (par ailleurs neveu d’un député local), le guet-apens organisé sur la voie publique en plein après-midi et l’interpellation la veille de celui qui a servi d’informateur (il aurait été détenu illégalement au poste) ont été faits hors cadre de la procédure, selon nos informations. En outre, lors de l’assaut, le 13 juillet, un journaliste de Mayotte la 1ère aurait été également présent dans un deuxième véhicule de la Bac qui suivait la voiture du suspect. Lui, comme les membres de la Bac travaillant ce jour-là, ont été placés en garde à vue et entendus par les gendarmes, il y a quelques mois.
L’enquête confiée à un juge d’instruction du tribunal judicaire de Mamoudzou est toujours en cours.
Un « baqueux » transféré pour un vol de noix de coco
A la Bac, il n’y a pas que cette histoire de tir qui fait des vagues. Il y a deux semaines, un vendeur de noix de coco a été interpellé et emmené au commissariat de Mamoudzou. Voulant récupérer sa marchandise à la sortie, il s’est aperçu que l’un des policiers l’avait déjà revendue à sa place. Le fonctionnaire a alors été retiré des effectifs de la Bac et placé au sein des équipes de police secours. Une amende de cent euros lui aurait été aussi infligée.
Dans sa classe de CM2 de l’école T17 de Labattoir, Mme Leprévost dirige une activité en langue anglaise à l’aide de l’agent conversationnel “Captain Kelly”, un logiciel qui interagit avec les élèves. L’objectif de l’outil : venir en appui des professeur des écoles, qui ne sont pas forcément linguistes, et permettre aux élèves d’appréhender de l’anglais véritable dès l’école élémentaire.
Saynètes en espagnol, jeux en anglais ou encore conversations avec un robot… Le recteur de Mayotte, Jacques Mikulovic, s’est rendu en Petite-Terre pour assister à plusieurs activités organisées par les établissements scolaires dans le cadre de la semaine des langues vivantes.
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Accueilli au collège Boueni Mtiti de Labattoir, le recteur, Jacques Mikulovic, a pu assister à un spectacle en espagnol, réalisé par les élèves de 6ème de M. Garcia.
Le jeu pour apprendre : ici, les élèves doivent s’emparer du plot à l’appel – en anglais – de leurs chiffres respectifs.
Les élèves de l’école T17 ont réservé un accueil multilingue à la délégation du rectorat.
Jacques Mikulovic, recteur de Mayotte depuis ce mois de janvier.
Interrogé, il ne ferme pas totalement la porte à l’apprentissage des langues régionales shimaore et kibushi dans les écoles mahoraises.
Flash Infos : Se déroulent en même temps la semaine des langues vivantes, et la semaine de l’éducation aux médias. Quels en sont les objectifs ?
Jacques Mikulovic : Cette superposition de la semaine des langues vivantes et de la semaine de l’éducation aux médias est intéressante parce qu’elles ont ceci en commun : il s’agit de s’ouvrir aux autres, et de prendre conscience que l’on n’est pas soi-même le centre du monde… que partout ailleurs, on parle d’autres langues et les codes sont différents. Ce qui nous interpelle à Mayotte, c’est le travail que nous pouvons faire sur les mobilités. Pourquoi pas un voyage à Barcelone regroupant des jeunes de Pamandzi et de Labattoir ? Je suis sûr que, dans ce cadre, les conflits de voisinage s’estomperaient… L’ouverture aux autres contribue à apaiser les tensions sociales.
F.I. : Toutes les activités présentées aujourd’hui placent le jeu au centre de l’apprentissage. Le jeu est-il idéal pour apprendre les langues ?
J.M. : Le jeu est une excellente entrée en matière. Quand on débute, le jeu est peut-être la seule pédagogie qui permet de mobiliser les quelques ressources existantes de l’élève, et de créer chez lui une appétence pour ce qui lui est enseigné.
F.I. : A Mayotte, territoire multilingue, les langues étrangères peuvent-elles être un terrain d’excellence pour nos jeunes ?
J.M. : Il est démontré que le plurilinguisme est un atout pour l’acquisition d’autres langues, et même d’autres compétences de manière générale. La problématique singulière de Mayotte réside dans le fait que la langue vernaculaire n’est pas la même pour tout le monde ! On a du shimaore, du kibushi… mais ce qui permet de faire l’unité, c’est la langue française. Il ne faut pas s’interdire d’utiliser ces langues vernaculaires comme langues passerelles si l’approche est structurante, et donc structurée. Si c’est de l’à peu près, on rate notre cible, qui est l’acquisition des savoirs fondamentaux, et notamment la maîtrise du français.
FI : Peut-on imaginer le shimaore et le kibushi enseignés dans les écoles de l’île dans les prochaines années ?
J.M. : Effectivement, shimaore et kibushi sont reconnus langues régionales. Il n’y a donc pas d’opposition à les utiliser comme langues passerelles au cycle 1 (N.D.L.R. école maternelle). Il n’y a pas non plus d’opposition à ce qu’elles soient enseignées, mais encore faut-il avoir les enseignants qualifiés. Nous allons avoir une vraie réflexion sur ce sujet, en mettant en place un conseil académique des langues régionales. Cela permettra de faire état des projets en la matière. Je pense aux langues bretonne ou basque : on a l’impression qu’elles sont très ancrées dans la culture dans leurs régions, mais lorsque l’on a proposé un Capes (N.D.L.R. certificat d’aptitude au professorat du second degré) en basque, seuls deux étudiants étaient intéressés. Donc si on mettait un Capes en shimaore, aurait-on suffisamment de candidats ? Tout cela doit être réfléchi au mieux pour accompagner l’épanouissement et l’autonomie des élèves.
Le président de la commission nationale consultative des droits de l’homme, Jean-Marie Burguburu, interpelle Gérald Darmanin (ici à Bouéni, le 1er janvier) pour le dissuader de mener l’opération Wuambushu à Mayotte.
Dans une lettre adressée à Gérald Darmanin, Jean-Marie Burguburu a demandé que le ministre de l’Intérieur et de l’Outre-mer « renonce à la mise en œuvre » de l’opération Wuambushu. Initialement prévue en avril (voir encadré), celle-ci a pour objectif la destruction d’un millier de cases en tôle à Mayotte et l’expulsion de milliers de personnes en situation irrégulière dans une période de trois mois.
Les grandes manœuvres prévues par le ministère de l’Intérieur et de l’Outre-mer ne manquent pas de faire réagir en métropole. Doublement des effectifs des forces de l’ordre, campagnes de destruction d’habitat illégal, réquisitions des gymnases, expulsions de milliers de personnes en situation irrégulière, les méthodes annoncées n’ont pas échappé à la commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH). Son président, Jean-Marie Burguburu, a écrit une lettre à Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur et de l’Outre-mer, le 17 mars. « La CNCDH tient à vous exprimer en urgence ses graves préoccupations sur les risques d’un tel projet, à double titre : l’aggravation des fractures et des tensions sociales dans un contexte déjà très fragilisé, d’une part, et l’atteinte au respect des droits fondamentaux des personnes étrangères dans le cadre d’expulsions massives, d’autre part », alerte l’avocat parisien. Celui qui a été nommé à la CNCDH par le Premier ministre Édouard Philippe en 2020 relèvent deux tensions particulièrement importantes pour expliquer ses inquiétudes. Il pointe « un secteur social à la peine, doublé d’une crise de l’eau et de la vie chère, mais aussi l’épuisement des populations à la suite d’une campagne de démolitions réalisée dans le cadre de la loi Elan ». Il rappelle qu’en marge des opérations de décasage, il y a souvent des déchainements de violence. Il y voit « un risque d’un embrasement inter voire intracommunautaire non maîtrisable par des forces de l’ordre ».
« Les nombreuses expulsions n’ont réglé aucun problème »
Institution nationale française, la Commission nationale consultative des droits de l’homme se veut critique de la politique migratoire à Mayotte. « Les nombreuses expulsions pratiquées jusqu’à maintenant (N.D.L.R. environ 20.000 par an), en hausse d’ailleurs depuis le début de l’année, n’ont réglé aucun problème : depuis plus dix ans un très grand nombre de personnes expulsées reviennent sur l’île au péril de leur vie », poursuit son président. Il craint des possibles écarts faits au droit en procédant à des mesures d’expulsions massives. « L’article 4 du protocole numéro 4 de la Convention européenne, qui interdit les expulsions collectives des étrangers, exige d’après la Cour européenne des droits de l’homme que les mesures d’expulsions soient prises à l’issue et sur la base d’un examen raisonnable et objectif de la situation particulière de chacun des étrangers concernés », rappelle-t-il. Cet avertissement sur le cadre légal, il le complète en évoquant l’obligation faite par la loi Elan de proposer des solutions d’hébergement aux personnes en situation régulière. « La majeure partie des personnes et des familles ne bénéficieront pas de relogement », fait-il remarquer.
Pour conclure sa lettre, il mentionne un avis de 2017 sur les politiques migratoires dans les Outre-mer. « La CNCDH reconnaît que la réponse à apporter n’est pas simplement juridique mais bel et bien politique. Elle appelle à un changement radical des politiques migratoires et encourage le gouvernement à promouvoir une nouvelle dynamique prenant en compte le contexte d’exception, mais dans une logique d’accompagnement des mouvements et non de coercition. »
L’opération annulée ou reportée ?
C’est la question qu’on peut se poser au regard de l’actualité en Hexagone. Notre confrère des Nouvelles de Mayotte a annoncé, ce lundi, que l’opération Wuambushu n’aurait sans doute pas lieu. Selon nos informations, les gendarmes préparent toujours l’opération qui doit débuter dans moins d’un mois maintenant. Mais les manifestations contre la réforme des retraites en métropole mobilisent fréquemment les escadrons de gendarmes mobiles amenés normalement à soutenir les quatre escadrons déjà présents sur l’île (300 hommes et femmes environ). Ce qui pourrait induire une annulation ou tout du moins un report de l’opération qui est en préparation depuis six mois maintenant.
Pour leurs actions conduites en faveur du développement des sports, de l’éducation populaire, de la culture et de la danse, ainsi que de la protection de l’environnement à Mayotte, dix-huit figures locales ont reçula médaille de la jeunesse, des sports et de l’engagement associatif, ce mercredi, à Dzaoudzi.
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Pas moins de dix-huit personnes se vues décernées, mercredi après-midi, la médaille de la jeunesse, des sports et de l’engagement associatif, à la Case Rocher, siège préfecture de Mayotte. Issus pour la plupart des milieux sportifs mahorais, à travers les disciplines du football, basketball, judo, rugby, de la plongée subaquatique et l’athlétisme. D’autres récipiendaires se vus honorés pour des actions qu’ils ont menées dans les domaines de la danse et la musique, de la protection de l’environnement mais également du social à travers l’éducation populaire. On citera pèle mêle, Hakim Ali Abdou, l’actuel président de la ligue de basket-ball de Mayotte (médaille de bronze), Némati (Toumbou Dani) Douillard, fondatrice du premier club de football féminin sur le territoire, très engagée depuis de longues années dans la pratique des sports collectifs (médaille de bronze), Saïd Houssene Abdourraquib, joueur de football émérite dans l’équipe nationale des Comores, mais également à Mayotte où sa passion des sports l’a conduit à participer activement à la création et au développement de la pratique du football et basketball. Ces hauts faits ne se comptent pas tant il s’est fortement impliqué tout au long de sa vie (et continue encore de nos jours) dans le développement des sports dans le département. Le maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaïla, qui a eu l’honneur de lui remettre la médaille d’argent de la jeunesse, des sports et de l’engagement associatif, n’a pas caché sa fierté d’avoir été l’élève de ce géant du sport mahorais.
Michel Charpentier honoré
En dehors des disciplines sportives, on retiendra la distinction de Michel Charpentier, le président de l’association des naturalistes de Mayotte depuis 2004, qui sensibilise la société mahoraise à la préservation de son environnement. Le développement du hip-hop et l’encadrement des jeunes ont valu une médaille de bronze à Abdallah Haribou et Sophie Huvet. Plusieurs instituteurs de renom tels qu’Archimède Saïd Ravoy, Actoibi Laza et Ali Marthadi ont été décorés pour leur forte implication dans le développement des Ceméa à Mayotte. À souligner que cette cérémonie qui s’est déroulée à la case Rocher à Dzaoudzi a été présidée par le sous-préfet Cédric Kari Herkner. Furent aussi invités à remettre les décorations aux récipiendaires, Madi Vita, président de la ligue du Cros (Comité régional olympique et sportif), Jacques Mikulovic, recteur de l’académie de Mayotte, et Sidi Nadjayedine pour le conseil départemental de Mayotte.
Cette opération est appelée à se répéter tous les ans selon les services de la jeunesse et des sports qui souhaitent vulgariser dans le département cette médaille de la jeunesse, des sports et de l’engagement associatif.
Ce jeudi après-midi, la délégation sénatoriale aux outre-mer a présenté les conclusions de son rapport d’information portant sur la continuité territoriale en outre-mer.
À l’issue de trois mois de travaux, 38 auditions, 111 personnes auditionnées et deux déplacements en outre-mer, la délégation sénatoriale aux outre-mer a rendu son rapport sur la continuité territoriale ultramarine. Ce jeudi après-midi, Stéphane Artano, président de la délégation sénatoriale aux outre-mer, Catherine Conconne et Guillaume Chevrollier, sénateurs et rapporteurs, ont présenté leurs conclusions et donner des recommandations. L’idée d’un tarif résident, pour éviter la volatilité des prix des billets en juillet-août, a été évoquée.
Pendant trois mois, la délégation sénatoriale aux outre-mer a donc mené des travaux d’auditions pour permettre l’élaboration d’un rapport d’information sur la continuité territoriale, présenté ce jeudi lors d’une conférence de presse. L’objectif de ce rapport est « de faire en sorte que cette continuité territoriale ne soit pas vécue comme un handicap structurel pour nos territoires, mais bel et bien un atout », affirme Stéphane Artano. Un atout, qui permettrait aux ultramarins de pouvoir voyager plus aisément en métropole et inversement. Ce rapport d’information dense, réalisé dans le but d’établir un diagnostic précis sur la situation, car « il est clair qu’en matière de continuité territoriale, l’État n’accomplit pas son devoir, comme il le devrait », lance Catherine Conconne. Ledit rapport comporte douze recommandations pour « alimenter le débat national », note le président de la délégation.
Voyager est devenu un luxe
Pour les habitants en outre-mer, voyager pour se rendre en métropole n’est pas une fantaisie, mais est devenu un luxe. C’est une réalité, le mode de transport aérien n’est pas option, mais une nécessité première pour les outre-mer, au même titre que le droit à la santé ou à l’éducation. « La continuité territoriale intervient sous plusieurs angles », notifie Guillaume Chevrollier. En effet, elle permet la mobilité des citoyens des territoires ultramarins vers l’Hexagone, la mobilité des ultramarins dans leurs territoires d’origine et la possibilité de se déplacer entre territoires ultramarins. Pour Stéphane Artano, la continuité territoriale est « un facteur de cohésion sociale pour nos territoires et un facteur d’attractivité, qui deviennent des handicaps structurels pour tous nos territoires ».
Le rapport fait état d’un « effort budgétaire annuel de l’État qui demeure comprimé entre 35 et 52 millions d’euros selon les années ». Il finance plusieurs types d’aides s’adressant à des publics différents, comme les étudiants, sportifs, personnes en formation, continuité funéraire ou le grand public. Il précise également que cet effort budgétaire en faveur de la continuité territoriale aérienne en outre-mer s’élève à seize euros par habitant. En complément, depuis début mars 2023, le montant de l’ACT (aide à la continuité territoriale) a été revue à la hausse. En parallèle, à Mayotte, entre février 2022 et février 2023, la hausse des prix au départ de l’île vers toutes destinations confondues s’élève à 24,4 %. Sur les prix des billets d’avion, « on ne peut pas faire porter uniquement la responsabilité sur les compagnies aériennes, l’État doit compenser », fustige la sénatrice. Pour elle, l’Agence de l’outre-mer pour la mobilité (Ladom) « doit totalement penser à sa réforme ».
L’idée d’un tarif résident
Au total, le rapport propose douze recommandations réparties en quatre thèmes : la continuité territoriale au service des transports, des aides renforcées pour les ultramarins, proposition d’un tarif résident et une réforme de Ladom. Parmi les lignes de force « très importantes à pointer », selon Guillaume Chevrollier, la première qui en ressort est l’instauration d’un tarif résident. Comme le précise le rapport, l’une des spécificités outre-mer est la volatilité plus forte des tarifs en haute saison avec une augmentation de 25 % en juillet-août par rapport aux moyennes annuelles. De plus, les prix des billets « n’ont pas vocation à baisser dans les prochaines années », concède le rapporteur. Mettre en place un tarif résident permettrait « de palier à des volatilités de prix et notamment à la saisonnalité », complète-t-il.
En parallèle, un deuxième point est mis en avant par Guillaume Chevrollier, celui des plafonds de revenus. « Quelques soient les territoires ultramarins, le constat est que le plafond de ressources est bas et limite pour un certain nombre d’avoir accès au dispositif », regrette-t-il. Le rapport pointe des conditions de ressources qui « sont très strictes et limitent fortement les publics bénéficiaires ». Le sénateur explique qu’une politique de continuité territoriale représente un lien pour la formation professionnelle, initiale, continue, mais aussi pour la mobilité professionnelle et surtout, l’accès aux soins. Le sénateur a rappelé que les travaux menés ont été réalisés « pour nourrir le travail de Ladom, pour aller au plus près des attentes de nos concitoyens ultramarins ». Un avis partagé par la sénatrice, qui ajoute que le rapport est « une contribution essentielle et partenariale, afin de corriger ce qui doit être corrigé, avec une équité ».
L’émission « J’irai Futari Chez Vous » sera à Dzaoudzi – Labattoir ce samedi 1e avril 2023. Dans ce cadre, le pôle animation de Dzaoudzi – Labattoir, en partenariat avec Mayotte la 1e, l’épicerie solidaire (Le P’ti t’espoir), l’office de tourisme de Petite-Terre, ainsi que les associations de la commune convient les habitants de la commune à un grand futari. L’événement aura lieu le samedi 1e avril, à partir de 18h, place de la mairie à Dzaoudzi.
La première édition du concours de debaa à Koungou aura lieu le vendredi 28 avril 2023 sur la place publique de Trévani, de 10h à 16h. Le rendez-vous sera marqué pour une session de debaa au rythme des chants et des pas de danse. Ce jeudi 30 mars est le dernier jour pour inscrire son association. L’inscription se réalise à la bibliothèque municipale de Koungou, ou par téléphone au 0269 64 05 08. Cinq associations seront choisies pour concourir et offrir le plus beau des spectacles. Le debaa fait partie intégrante du patrimoine immatériel français, c’est une très belle occasion de vous mêler à la culture mahoraise et de profiter d’un échange convivial et festif.
La semaine nationale des métiers du tourisme se déroulera du 3 au 9 avril prochain. A cette occasion l’AaDTM, Pôle Emploi, les Offices de Tourisme intercommunaux et les acteurs du secteur se sont mobilisés pour proposer des ateliers, des portes ouvertes et des immersions aux quatre coins de l’île. Ouverts à tous et gratuits, les événements permettront de découvrir les métiers du tourisme, les formations proposées à Mayotte ainsi que les offres d’emploi du secteur.
La semaine débutera avec des portes ouvertes à l’office du tourisme de Petite-Terre lundi. Le lendemain, mardi 4 avril, se tiendra le forum des métiers du tourisme à l’agence d’attractivité et de développement du tourisme de Mayotte (AaDTM), avec Pôle Emploi et les offices de tourisme du Sud et de la Cadema. Ce forum aura lieu de 8h à 12h, place de la République à Mamoudzou. Tout au long de la semaine auront lieu des immersions, en Petite-Terre (sur inscription par mail à maira.attoumani@tourisme-petiteterre.fr), à Chiconi, Kani-Kéli et Coconi.
Tout acteur concerné ou intéressé par le projet de piste longue de l’aéroport de Mayotte peut proposer un « cahier d’acteur ». Les cahiers d’acteurs sont des contributions écrites qui respectent des règles et un gabarit pré-établi, identiques pour tous. Les cahiers d’acteurs sont des contributions écrites qui présentent des points de vue argumentés sur le projet. Rédiger un cahier d’acteur permet de faire valoir son point de vue de manière formalisée et notamment d’apporter ses éclairages et arguments qui permettront d’enrichir la comparaison des deux sites d’implantation possibles pour la piste longue (Pamandzi et Bouyouni / M’Tsangamouji). Il est possible d’adresser un cahier d’acteur à tout moment jusqu’à la fin de l’année 2023. Une page est dédiée au cahier d’acteur sur le site du projet de la piste longue de l’aéroport de Mayotte.
A la suite de la publication d’un arrêté municipal pris par la mairie de Dembéni, l’organisation et la pratique de la boxe traditionnelle « moringué » de plein air sont strictement interdites de jour comme de nuit sur l’ensemble du domaine public communal de Dembéni. « La pratique du « moringué » ne sera tolérée, sous aucun prétexte et aucune dérogation à cette interdiction ne sera accordée par l’autorité municipale », informe la commune de Dembéni dans son arrêté municipal. Les infractions au présent arrêté donneront lieu à l’établissement de rapports ou de procès-verbaux d’infraction et seront poursuivies conformément aux lois en vigueur.
Jean-François Carenco, ministre délégué des Outre-mer, lors de la signature du contrat de progrès entre l’État et le syndicat Les Eaux de Mayotte, le lundi 23 août 2022.
Interpellé par la députée mahoraise Estelle Youssouffa, Jean-François Carenco est intervenu à l’Assemblée nationale, ce mardi, au sujet de la pénurie d’eau à Mayotte. Le ministre délégué aux Outre-mer a tenté de défendre la relance de projets structurants grâce au contrat de progrès de 411 millions d’eau signé en août 2022 et a annoncé avoir demandé un prix de la bouteille d’eau « à prix coûtant ».
« Mayotte paie des factures d’eau pharamineuses pour des robinets désespérément vides », a clamé Estelle Youssouffa, au sein de l’Hémicycle, ce mardi, lors de questions au gouvernement. La députée de la première circonscription réagissait au plan national anti-sécheresse voulu par Christophe Béchu, le ministre de la Transition écologique, en faisant un parallèle avec Mayotte touchée actuellement par la pénurie. Elle n’a pas manqué d’égratigner le contrat de progrès signé par l’État avec le syndicat Les Eaux de Mayotte. En effet, la somme de 411 millions d’euros devait remplir plusieurs objectifs dont l’accélération des investissements.« Rien n’a été décaissé, rien n’est opérationnel. La campagne de prospection des forages n’a toujours pas commencé. Oserez-vous commettre un plan national eau sans rien prévoir pour Mayotte ? », a déploré la parlementaire.
Lui-même signataire du document en août 2022, Jean François Carenco a pris le micro pour défendre tant bien que mal le gouvernement. Concernant la troisième retenue collinaire d’Ourovéni et la deuxième usine de dessalement d’eau de mer, « les procédures sont aujourd’hui débloquées. J’attends les arrêtés d’utilité publique le plus rapidement possible », répond le ministre délégué aux Outre-mer. Et pour l’usine dessalement d’eau de mer de Pamanzi, la seule de l’île, il promet 2.000 m3 par jour supplémentaires une fois les travaux en cours terminés. Pour rappel, celle-ci produit péniblement 1.300 m3 par jour alors qu’elle devait en fournir 4.700 m3. Une rallonge précédente de huit millions n’avait pas donné grand-chose.
« Aucune marge sur l’eau »
« Sur la sécheresse actuelle, nous devons réagir, nous y travaillons depuis quinze jours, depuis qu’on sait qu’elle arrive », a admis le ministre. La Mahoraise a rappelé, que les coupures d’eau, et c’est encore plus vrai pendant le ramadan, faisaient souvent grimper le prix des packs d’eau dans les magasins de l’île. Elle a évoqué ainsi l’exemple des prix allant jusqu’à « 10 à 12 euros pour six bouteilles ». Là-dessus, Jean-François Carenco « a demandé aux deux grands distributeurs présents de vendre de l’eau à prix coûtant sans aucune marge dans les prochains mois. Un des deux [lui] a déjà donné son accord ».« D’ici quinze jours, grâce à la mobilisation de la sécurité civile et sur instruction du ministre de l’Intérieur et de l’Outre-mer, 400 m3 jour seront disponibles gratuitement pour les plus démunis », a-t-il ajouté, espérant que le quota journalier atteigne rapidement 900 m3.
Ces mesures ne sont qu’un petit aperçu de ce que prépare l’État dans les semaines à venir. D’autres, cette fois plus drastiques, sont attendues.
Anchya Bamana défend l’exploitation de l’eau de mer
Présidente de Maore Solidaire, Anchya Bamana milite pour la construction rapide d’usines de dessalement. L’ancienne maire de Sada rappelle que « la population mahoraise vit, désormais, un stress hydrique permanent ! ». Si le réchauffement climatique et la très sèche saison des pluies sont bien sûr en cause, elle pointe aussi « l’explosion démographique, la déforestation massive, l’artificialisation des sols, l’assèchement des zones humides, la croissance des besoins en eau pour les activités humaines et économiques…Les mesures déployées de lutte contre l’immigration irrégulière, de lutte contre la déforestation et de la dégradation de l’environnement, de diversification des sources de production d’eau ne répondent pas aux enjeux du développement du territoire. »
Selon elle, la solution la plus approprié serait « la construction en urgence de l’usine de dessalement, car l’eau de mer est disponible. Comme tant d’autres, ce projet est prévu dans les investissements en cours au syndicat des eaux depuis 2017 et une enveloppe d’environ 55 millions d’euros serait nécessaire pour sortir les habitants de la misère hydrique ». Sada, Longoni ou Ironi Bé étant les trois lieux susceptibles d’accueillir ce type d’équipement, elle ne prend pas parti pour tel ou tel site. « L’essentiel aujourd’hui réside en sa concrétisation dans un contexte d’urgence. En conséquence, nous demandons une accélération des procédures pour sortir enfin le projet de terre. »
Les frères Régis et Julien Novou espèrent lancer Zena Airlines en novembre. (photo d’archives)
Alors que la motion pour le « désenclavement aérien de Mayotte » présentée au conseil départemental a été rejetée (voir encadré), les créateurs de Zena Airlines ont décidé d’avancer sans l’acteur public. La compagnie aérienne mahoraise vient de dévoiler son logo et devrait entrer en phase de certification d’ici peu pour se lancer officiellement en novembre. Entretien avec Régis Novou, l’un des deux porteurs de projet.
La compagnie a dévoilé son identité visuelle avec son logo arborant un hippocampe ailé (ici sa version foncée).
Régis Novou : Intégrer une collectivité locale au sein de l’actionnariat de Zena Airlines permet d’assurer un ancrage local et de défendre les intérêts du territoire. Nous avons attendu longtemps que le conseil départemental se positionne. Début mars, la conseillère départementale Hélène Pollozec a adressé une motion au président du Département mais cette dernière a été rejetée (voir encadré). Nous prenons donc cela comme un refus de la part de la collectivité mais cela ne va pas nous stopper. Aujourd’hui, nous avons réuni assez d’investisseurs privés autour de la table pour financer notre projet de compagnie aérienne à hauteur de 25,2 millions d’euros. Notre capital restera toutefois ouvert ces prochains mois car la part d’actionnaires privés mahorais n’est que de 20 % et nous aurions aimé avoir une majorité d’investisseurs locaux.
F.I. : Vous venez de dévoiler son identité graphique, est-ce que cela signifie que le lancement de la compagnie aérienne est proche ?
R.N. : Il s’agit en effet de la première étape pour nous. Courant avril, nous allons également créer des pages sur les réseaux sociaux, lancer une campagne de crowdfunding pour permettre aux habitants et aux particuliers de prendre part au projet puis nous contractualiserons notre partenariat avec Airbus consulting. Mais surtout, notre objectif est d’entrer en phase de certification afin d’obtenir le certificat de transporteur aérien (CTA), obligatoire pour toute compagnie aérienne. Nous allons donc entamer une phase de recrutement pour embaucher six responsables de services nous permettant de valider les différents manuels nécessaires à cette certification. Cette phase devrait durer six à huit mois et nous permettre de lancer officiellement la compagnie en novembre prochain.
F.I. : Quelles sont les autres étapes à franchir avant le lancement de la compagnie ?
R.N. : En septembre, nous aimerions lancer les recrutements des équipages afin de les former. Nous sommes également toujours en négociation avec les loueurs d’avions. Nous prévoyons d’exploiter des avions A321 Neo XLR, mais ces derniers sont encore en cours de certification jusqu’à la fin du premier trimestre 2024. Pour avoir des avions plus rapidement, nous cherchons donc des appareils de transition, en location. Nous sommes en train de terminer les négociations, elles devraient aboutir cet été.
La motion rejetée le 15 mars
« Mayotte est un territoire insulaire. La population n’a d’autre choix que de prendre l’avion pour jouir de sa liberté de circulation », estime Hélène Pollozec, conseillère départementale de Mamoudzou III, qui a rédigé une motion, le 15 mars, pour le « désenclavement aérien de Mayotte » adressé au président du conseil départemental. Car selon elle, même si les raisons de se déplacer sont nombreuses – études, rapprochement familial, emploi, santé…- le coût moyen de ces déplacements en fait un privilège. La coprésidente du groupe d’opposition a donc demandé au conseil départemental de créer une Société d’économie mixte (SEM) afin de devenir actionnaire de la compagnie Zena Airlines pour assurer la pérennité de la compagnie, sur le territoire. Si la majorité départementale a convenu qu’une nouvelle compagnie est nécessaire, elle a préféré rejeter la motion de l’opposition.
Sazilé Swimwear, la marque d’Alexandra Maroine, alias Alexa Clockers, va défiler sur la scène du Miami Swim Week en juillet prochain.
Alexa Clockers est une passionnée de la mode et de l’univers du bain. C’est en 2019 qu’elle a décidé de se lancer dans l’aventure de la création de ses propres modèles de maillots de bain. Au travers de sa marque, la créatrice fait rayonner la femme et l’île de Mayotte. Après un défilé à Cannes l’année dernière, la créatrice et sa marque vont s’envoler en direction de Miami (États-Unis) pour défiler lors d’un des plus gros défilés du secteur en juillet prochain.
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Spécialisée dans les maillots de bain bi-matière et intégralement personnalisable, la marque Sazilé Swimwear est une « hymne à la femme ».
Des pièces intemporelles et personnalisables, tel est le credo de la marque d’Alexa Clockers.
En 2019, après deux ans à Mayotte, Alexandra Maroine, plus connue sous le nom d’Alexa Clockers, reconnait qu’elle n’avait jamais trouvé le maillot qui lui parlait, « c’était vraiment le produit qu’il me manquait », explique-t-elle. Elle a donc décidé de se lancer dans le projet de créer des maillots de bain et directement, elle a su que « la griffe serait du bi-matière », à savoir du wax et du lycra. C’est là qu’est née la marque Sazilé Swimwear, un « hymne à la femme ». Elle qui souhaitait réaliser un produit « à l’effigie » de son île, avec un produit et un savoir-faire made in Mayotte, elle « met en lumière » son île, avoue fièrement la trentenaire. Toutes ses pièces sont ainsi « intemporelles et personnalisables ».
« C’est une consécration »
Après avoir fait défiler des pièces de sa marque en 2022 à Cannes, la créatrice et ses modèles uniques de maillots de bain, vont s’envoler cet été vers les États-Unis, pour un défilé à la Miami Swim Week. Les spectateurs de ce rendez-vous incontournable du monde de la mode, qui se déroule à Miami Beach, du 5 au 10 juillet 2023, verront donc « défiler des créations qui viennent de l’océan Indien et plus particulièrement de l’île de Mayotte », précise-t-elle. Il est vrai que ce genre d’événement est « une lumière qui est extraordinaire pour le territoire », concède la créatrice, mais admet aisément que derrière « il faut endosser de gros moyens financiers ». Au total, la designer aura à créer seize tenues, toutes créées en exclusivité pour le défilé.
Déjà « au front », Alexa travaille d’ores et déjà sur les esquisses papier de ses modèles, « j’imagine déjà un peu mes croquis ». Sans oublier son identité et sa griffe personnelle, cette créatrice mahoraise défile à Miami pour présenter et représenter l’île aux parfums. « C’est une consécration pour une designer comme moi, qui est à ses tout débuts », confie-t-elle. Participer à un défilé de la Miami Swim Week – l’un des plus gros défilés de l’univers du bain – est le fruit d’un travail permanent. « Je me bats au quotidien pour en arrivant là, il y a un gros travail derrière mes projets et d’autant plus celui-là », revendique la jeune femme. Elle, qui s’est « toujours battue », avoue que « c’est le territoire qui m’a permis de renouer avec ce rêve et cette profession ».
Le défilé à Miami Beach, un investissement budgétaire
Afin de pouvoir participer à cet événement, Alexa doit investir une première somme représentant le coût de blocage des seize mannequins, des maquilleurs, des coiffeurs et de l’organisation du show. À cela, elle doit ajouter un budget pour « la matière première avec l’achat de tissus de la collection spécialement conçue pour ce défilé, mon temps de travail, le logement à Miami, mais aussi le billet d’avion », explique-t-elle. L’objectif derrière ce projet ambitieux est « d’emmener des partenaires avec moi, pour qu’ils puissent participer à la notoriété et à l’envergure de l’événement, qu’ils puissent me soutenir et par ce biais qu’ils puissent profiter d’une communication hors pair également », complète la designer. Avec la volonté d’y arriver, elle est donc partie à la recherche de partenaires financiers pour l’accompagner dans ce projet.
Le départ est prévu fin juin, avec une première escale à Paris, puis direction Miami Beach pour un défilé en total « look plage », qui devrait présenter des pièces féminine et masculine. Dans sa ligne de mire, la jeune femme aspire à se positionner complètement dans l’univers du bain, pour « vraiment accroitre le domaine ». Ce projet, elle le dédie à sa passion qu’elle a « réussi à servir sur le territoire », dans le but, elle espère, de créer une impulsion au domaine du bain, « qui peut donner du rêve, donner du souffle et de l’espoir à la jeunesse ». En parallèle de ce défilé à Miami, elle souhaiterait réaliser son projet d’ouverture de boutique, qui serait dédiée à sa marque et pourrait réunir dans un même lieu, un showroom et son atelier.
Ce mardi matin, Pôle emploi et le service de transports maritimes (STM) du Département de Mayotte ont tenu une réunion d’information sur les différents métiers maritimes au sein du service départemental.
Du 27 au 31 mars, est célébrée la semaine des métiers du maritime et du fluvial. À Mayotte, on y fête la cinquième édition, organisée par Pôle Emploi, en partenariat avec le Cluster maritime. Cet événement permet au plus grand nombre de découvrir les nombreux et variés métiers du domaine maritime. Ce mardi, le public était invité à découvrir les métiers du service des transports maritimes (STM).
La barge « Le Polé » arrivant au quai de Mamoudzou, aux côtés du nouvel amphidrome « La Chatouilleuse » nouvellement arrivé sur l’île.
Temps fort pour développer l’attrait des carrières maritimes, cette mobilisation de tous les acteurs de l’économie bleue encourage la promotion des métiers de la mer, facilite l’orientation vers les formations qui y mènent et favorise la rencontre entre les entreprises et les candidats. « On a beaucoup de compétences ici et avec les nouveaux navires, il faudra former du personnel », affirme, en ouverture à la conférence, Stéphane Gouy, conseiller Pôle emploi et référent du secteur maritime pour le territoire. À Mayotte, beaucoup d’activités maritimes sont disponibles, « il paraissait donc plus que logique, de participer à cette semaine nationale pour faire découvrir des métiers certes, mais aussi faire émerger des vocations, pour répondre aux besoins futurs de main d’œuvre dans le secteur de la mer », explique-t-il.
« On trouve une réelle panoplie de métiers »
Débutée lundi par une visite au port de Longoni, la semaine a continué ce mardi avec une réunion d’information, afin de faire découvrir les métiers à terre et embarqués du STM, service du Département de Mayotte. Plus gros transporteur européen de passagers, le service transporte « cinq millions de passagers par an », complète Ali Omar, vice-président du conseil départemental. Au fur et à mesure des années, le STM « s’est modernisé », note ce dernier. Derrière le fonctionnement d’une barge, « il y a tout un service, non pas seulement des capitaines. On trouve une réelle panoplie de métiers », ajoute-t-il. Depuis sa création en 1977, on note une forte évolution des métiers, « un capitaine de barge a maintenant des joysticks dans les mains accompagné de tout un équipement électronique », ajoute l’élu de Petite-Terre. Cette évolution concerne les métiers dits embarqués, mais également ceux à terre, notamment « grâce à l’utilisation de commandes numériques pour les mécaniciens ». Parmi les métiers que l’on retrouve à terre, on peut retrouver des électromécaniciens, ajusteur-mécanique, soudeur ou encore tuyauteur. « Ce sont des métiers qui demandent beaucoup de formation et de mises à jour continues », clarifie Moustapha Mahamoudou, adjoint au directeur technique, chargé d’études et réparation navale au STM.
Après un premier temps de présentation, la place été faite aux interrogations des participants. Certains d’entre eux s’interrogeaient sur la rapidité de réponse de la part du service des transports maritimes du Département lors d’une candidature. « À la fin de ma formation l’année dernière, j’ai candidaté au STM, mais je n’ai jamais eu de retour. On a des diplômes, on connait le métier, mais on n’a pas de réponses », constate l’un des participants. En réponse, le directeur du service, Saïd Moussa Kassim, explique que « dans l’administration, les postes ne sont pas créés comme ça. Si on a besoin, on lance une ouverture de poste ».
Ce dernier complète en conseillant aux candidats potentiels de continuer leurs études et d’obtenir d’autres diplômes et certifications pour « aller plus loin que le diplôme de matelot ».
Les horaires des navettes à destination et en provenance de Mamoudzou mises en place par la communauté d’agglomération de Dembéni – Mamoudzou (Cadema) changent pendant le ramadan, en prévision d’une plus grande affluence à cette période. Le dernier départ aura lieu à 16h30 de Jumbo, au lieu de 17h. La Cadema averti que les horaires peuvent évoluer durant la période et invite les usagers à consulter régulièrement www.caribus.mobilite.yt
Ce vendredi 24 mars, la mairie de Bandrélé a procédé à l’ouverture officielle de la laverie solidaire de Hamouro, en présence de Maoulida Abdou, adjoint au maire chargé de l’insertion, du conseiller municipal Chadhouli Abdou, ainsi que du partenaire financier de cette opération, notamment l’agence régionale de santé et de la Croix-Rouge française. Actuellement, la laverie dispose de quatre machines à laver. Le cycle de 7 kilos coûtera 1 €, et le cycle de 13 kilos est à 1,50 €. Cette laverie accueillera les usagers de mardi à samedi de 7h à 14h30.
Dans le cadre du projet pilote d’assainissement non collectif (ANC) au village de Hamouro, cette laverie solidaire a été construite pour réduire le rejet des eaux de lavage en caniveaux/ravine et sur la plage. Cette infrastructure sera animée et accompagnée de messages de prévention pour permettre un changement de comportement de la population et ainsi réduire le nombre de pathologies hydriques.
Le PCF organise une journée « Outre-Mer » le mercredi 29 mars au siège du parti communiste, à Paris. En présence des présidents de Serge Letchimy, président du Conseil exécutif de Martinique, Gabriel Serville, président de l’Assemblée de Guyane et Huguette Bello, présidente de la région de la Réunion, de Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, Eliane Assassi, président du groupe CRE au Sénat, André Chassaigne, président du groupe GDR à l’Assemblée nationale et de nombreuses personnalités. Il sera également possible de suivre le colloque en direct sur Youtube en cliquant sur ce lien.
Le PCF souhaite contribuer à répondre aux difficultés urgentes et immédiates des Outre-Mer et participer aux réflexions des partis progressistes des Outre-Mer sur le devenir de ces territoires dans le respect de leurs histoires et spécificités respectives. L’objectif de cette première rencontre est d’apporter un éclairage sur le champ des possibles, sur les évolutions souhaitées et sur les démarches déjà̀ engagées par les acteurs locaux. Elle doit permettre de faire ressortir les points de convergence mais aussi la nécessité́ de s’orienter résolument, dans le cadre de la République française, vers une différenciation réelle des politiques publiques respectueuse du droit à l’égalité.