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Opération Wuambushu : les Comores acceptent uniquement les expulsés volontaires

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La compagnie Maria Galanta a annoncé un retour de sa liaison entre Mayotte et les Comores, à partir de ce mercredi 17 mai. De son côté, le gouvernement comorien assure qu’il a accepté la réouverture de la ligne maritime pour ne pas pénaliser les ressortissants bloqués de deux côtés. Il affirme toutefois que les personnes expulsées faisant l’objet d’une condamnation judicaire ne seront pas à bord.  

Silencieux depuis les dernières rencontres de Paris, le gouvernement comorien s’est enfin exprimé, ce lundi. Dans une conférence de presse tenue au ministère des Affaires étrangères, deux des ministères présents à la place Beauvau, la semaine dernière, sont revenus sur les discussions qu’ils ont eues avec Gérald Darmanin et Catherine Colonna, la cheffe de la diplomatie française. Au sujet de la reprise des liaisons maritimes entre Mayotte et Anjouan, les conférenciers ont dévoilé les conditions qui accompagneront cette réouverture prévue ce mercredi, selon la SGTM.

A en croire, Houmed Msaidie, le porte-parole du gouvernement, à aucun moment, des délinquants visés par l’opération Wuambushu ne seront autorisés à rentrer sur le territoire. « Nous nous sommes mis d’accord qu’une fois qu’elle aura interpellé ceux qui sèment la terreur, la France les jugera sur place. Mais ils ne seront pas renvoyés chez nous. Néanmoins, les Comoriens qui souhaiteront rentrer de leur propre gré, c’est-à-dire les départs volontaires, eux, peuvent venir », a clarifié le ministre de l’Agriculture qui faisait partie de la délégation qui s’est rendue à Paris le 9 mai dernier. A la question de savoir comment va-t-on distinguer un départ volontaire d’un expulsé, Moroni indique que toutes les modalités liées à ce sujet vont être définies en avec les autorités françaises installées à Mayotte avant d’ajouter : « Nous n’étions pas allés là-bas pour récupérer Mayotte ? Loin s’en faut. Notre voyage à Paris répondait à deux objectifs. D’abord, faire comprendre aux Français, gestionnaires de l’île qu’ils sont responsables de l’insécurité y régnant. Ensuite, poursuivre le dialogue afin de sortir de cette crise ».

Gérald Darmanin voulait se rendre à Moroni

Le porte-parole du gouvernement d’Azali Assoumani révèle dans la foulée que ce sont les autorités françaises qui ont sollicité ces entrevues. On dit aussi que le ministre de l’Intérieur français, Gérald Darmanin, était prêt à venir à Moroni avant d’annuler le déplacement à la dernière minute. Pour sa part, le délégué à la Défense, Youssoufa Mohamed Ali, a tenu à préciser que cette réouverture des liaisons maritimes ne signifie pas pour autant que les contrôles seront abandonnés. « Nos services examineront le bateau avec attention », a-t-il prévenu. Il a par ailleurs souligné que pour un début, un seul bateau effectuera les rotations. Lui et ses collègues ont expliqué avoir accepté la reprise pour ne pas condamner les ressortissants bloqués des deux côtés. « Il y a ceux qui résident en France mais qui préfèrent transiter par Mayotte avant de regagner les autres îles par bateau. C’est aussi par voie maritime que les marchandises et les médicaments arrivent au pays. Nous ne pouvons pas ignorer ces aspects », s’est justifié Youssoufa Mohamed Ali.

Par rapport à la batterie de critères que doivent remplir tous les passagers en provenance de Mayotte, aucune information n’a été communiquée non plus. Alors que le directeur général de la société comorienne des ports (Scp), Mohamed Saïd Salim Dahalani, était présent ce lundi au ministère des Affaires étrangères. Le flou entoure également l’arrêté signé le 29 avril par le gouverneur de l’île d’Anjouan, Anissi Chamsidine, qui a interdit l’arrivée d’expulsés via l’aéroport.

Ce dernier mène campagne et multiplie des réunions de sensibilisation contre Wuambushu. Mais vendredi, il a été lui-même empêché d’entrer au port de Mutsamudu. Preuve que l’État comorien veut désormais régler les affaires sans lui.

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