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Une aire de jeux intergénérationnelle voit le jour à M’tsapéré

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La nouvelle aire de jeux intergénérationnelle de M’tsapéré comprend sept jeux accessibles aux enfants.

À l’entrée de M’tsapéré, depuis plusieurs jours, les habitants ont pu constater qu’une nouvelle aire de jeux intergénérationnelle avait vu le jour. À l’origine de ce projet, la communauté d’agglomération de Dembéni – Mamoudzou (Cadéma), qui a souhaité « améliorer le service rendu quotidiennement au public ainsi que construire un territoire plus durable », comme l’explique le président, Rachadi Saindou.

La nouvelle aire de jeux, pensée au sein d’un espace multifonction de la ville de Mamoudzou, offre depuis quelques semaines maitenant aux enfants la possibilité de profiter de sept jeux en libre accès et adaptés à plusieurs tranches d’âge. Avec « plus de 75% de la population de la commune qui a moins de 18 ans, nous avons le devoir de créer un espace qui leur est entièrement dédié pour qu’ils puissent s’épanouir au sein de territoire communal », contextualise Claudie Rakoto, conseillère municipal déléguée à Mamoudzou, lors de l’inauguration officielle, ce lundi. Cet équipement public, « allie sécurité des enfants, convivialité et préservation de l’environnement », note le président de la Cadéma, Rachadi Saindou. S’étendant sur une surface de 750 m², divisé en deux aires distinctes, l’espace de jeux assure une sécurité des enfants par la réalisation de deux plateformes en béton fibré et d’un sol amortissant sous les jeux.

Sécurité et préservation de l’environnement

Avec un objectif de confort d’usage et de gestion par infiltration des eaux pluviales, des zones d’espaces verts vont être créées autour des aires de jeux. « La sécurité des enfants reste essentielle, mais à la Cadéma, nous avons fait le choix de la penser en l’alliant à la préservation de notre environnement », explique le président. Elles n’ont pas été conçues uniquement en bordure, pour encadrer l’espace, mais prendront pleinement place à l’intérieur du projet. En effet, une zone centrale d’espace vert déjà existante a été sauvegardée, afin de rendre cet espace public agréable, au vu des chaleurs que peut connaitre cet endroit en pleine journée.  « Cette aire de jeu, il appartient à tous et à chacun de la préserver et d’apprendre à y vivre ensemble », a rappelé la conseillère municipale du chef-lieu. Quant à elle, l’intercommunalité souhaite, au travers de ce projet, participer à l’embellissement du territoire, tout en étant propice aux échanges et rencontres entre parents et enfants. Pour Rachadi Saindou, « cette aire de jeu intergénérationnelle a été pensée de manière à profiter à chacun ».

Un budget de 360.000 euros

Dans le cadre de la réalisation de ce projet, la communauté d’agglomération de Dembéni – Mamoudzou a investi 360.000 euros, dont près de 130.000 euros – environ 36 % – ont été financés sur fonds propres. Le reste du budget – environ 230.000 euros – a été financé par l’État, via une dotation d’équipement des territoires ruraux (DETR). Une tranche de travaux supplémentaire est d’ores et déjà programmée par l’intercommunalité. Elle concernera l’installation d’éclairage public de la zone par huit candélabres, alimentés par panneaux photovoltaïques. « Ceci nous permet d’agir pour préserver notre environnement, tout en œuvrant à bâtir notre indépendance énergétique », conclut le président de l’intercommunalité.

À terme, la zone devrait également voir apparaitre un terrain de beach-soccer et l’aménagement du ponton de M’tsapéré, au niveau de la halle de pêche.

« Le lagon est le trésor mahorais à protéger et à valoriser »

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Céta’maoré, association pour la protection des mammifères marins, continue ses actions ! Des interventions d’éducation et de formation aux cétacés et un développement des recherches progressif, de grandes ambitions se préparent pour l’avenir.

Valoriser et protéger le patrimoine marin mahorais, c’est la mission remplie par l’association Céta’maoré, qui s’est créée en octobre 2021 et commence tout juste à s’agrandir. « Le lagon est le trésor mahorais à protéger et valoriser. », déclare Cyrielle Randrianarivony, sa présidente et co-fondatrice. Alors que les baleines font leur retour d’habitude à la mi-juillet, l’association de science participative et de protection des cétacés se concentre surtout sur l’océan Indien. Leur volonté est de protéger et valoriser la biodiversité du lagon mahorais mais aussi de faire avancer la science participative autour des animaux marins qui le peuple.

Ils ont quatre objectifs principaux. Le premier est de faire mieux connaître les mammifères marins et leurs habitats. Le deuxième est de sensibiliser tous les publics via des formations ou interventions. Le troisième est d’accompagner notamment les acteurs locaux : les prestataires nautiques, les offices de tourisme et les collectivités. Le dernier est de coopérer de manière régionale avec les autres îles qui peuvent avoir la chance de voir défiler ces espèces. « Pour protéger ces espèces il faut travailler ensemble, coopérer », déclare Cyrielle.

La présidente et les quarante adhérents mettent en place plusieurs actions. Des sorties en mer, des interventions dans les écoles de Mayotte ou encore des partenariats, l’association ne cesse de se développer. Les sorties en mer pour devenir observateur de baleines rencontrent un très grand succès. Céta’maoré prévoit de faire au minimum une sortie toutes les deux semaines lors de la saison des baleines, de fin mai à début septembre. Ce ne sont pas des sorties de loisirs, elles ont un objectif de science participative. Les participants peuvent y identifier les espèces et récolter des données selon un protocole : photos, prise de notes et saisie en ligne. « Être dans la peau d’un scientifique le temps d’un jour ! », déclare la présidente.

Un projet d’éducation autour des cétacés

Wujua, c’est le principal objectif du collectif pour 2023. « C’est notre premier projet d’amélioration des connaissances scientifiques », affirme-t-elle. C’est un projet de formation scientifique pour des bénévoles. Ils sont formés aux capacités d’observateurs en mer, pour aider la science participative, voire identifier les individus du lagon. « Pour nous, ce projet c’est surtout donner l’occasion à tout le monde de participer à la science », déclare Cyrielle. Le projet semble attirer son public, la première formation, ce dimanche 14 mai, a obtenu plus de 25 participants, dont une majorité de non adhérents. D’autres dates de formations seront proposées lors de la saison des baleines, au minimum d’une par mois. Leur but reste que les bénévoles soient prêts à participer à la science lors des sorties d’observations.

Des interventions dans les écoles sont aussi proposées. Il y en a eu deux en 2022, qui ont été un franc succès. « On parle de ce que ce sont les mammifères marins, ensuite, quels mammifères peuplent Mayotte, des espèces migratrices et de pleins d’autres thématiques », raconte la co-fondatrice. Ces interventions se multiplieront en 2023. « Il ne faut pas oublier que certains enfants sont très éloignés de ces questions-là avec leurs familles. » Des différences qui se sont ressenties d’ailleurs entre les deux écoles. « Il y avait une école où les enfants étaient super motivés et intéressés et l’autre où ça ne leur parlait pas », résume l’association qui aimerait développer en 2023 les sorties en mer pour les scolaires. Car l’objectif sur le long terme est de toucher les jeunes. « On aimerait faire notre projet Wujua sur le long terme avec les jeunes. Ceux de la mission locale, en réinsertion ou en service civique. Il y a des emplois autour de la mer, on espère pouvoir susciter des vocations », avance Cyrielle Randrianarivony.

En quête de développement

Les partenariats avec des prestataires privés se multiplieront en 2023, ainsi que des collaborations avec des prestataires touristiques nautiques. Des bénévoles formés devraient, lors de la saison des baleines, monter à bord de bateaux touristiques, afin de prendre des données, mais aussi montrer aux vacanciers les bases de l’observation des baleines. Des postes de services civiques seront ainsi publiés d’ici le mois prochain. « On espère vraiment pouvoir accueillir des jeunes d’ici, qui ne connaissent pas la mer, qui peuvent venir faire des missions avec nous. On espère aussi avoir notre premier salarié avant la fin de l’année et des locaux », affirme Cyrielle. Un premier appui de la Drajes (délégation régionale académique à la jeunesse, à l’engagement et au sport) qui leur permet de financer une bonne partie de leurs actions. « On ne serait rien sans nos bénévoles », raconte la co-fondatrice. Pour chaque sortie en mer, les bénévoles donnent une participation de vingt euros. Ils cherchent cependant d’autres donateurs et financeurs. Une campagne d’appel aux dons sera lancée prochainement pour financer les actions.

Des recherches de bénévoles pour être capitaine sont lancés, afin d’amener les participants en mer. Des sorties du lever du soleil au coucher du soleil se dérouleront début juillet 2023. L’objectif est d’étendre le temps d’observation, mais aussi de permettre d’aller à une plus grande distance. Les bénévoles capitaines peuvent participer en conduisant leurs bateaux personnels, prêter leurs bateaux à l’association ou encore conduire un bateau prêté ou loué à l’association.

Pour adhérer à l’association ou faire des dons, rendez-vous sur la page web de l’association.

Des liens hors Mayotte

 Des partenariats très prometteurs se mettent aussi en place. Au niveau des autres territoires, Globice Réunion, un groupe d’observation et identification des cétacés à La Réunion, et l’Office français de la biodiversité ont permis la formation des bénévoles de Céta’maoré aux protocoles de suivi, méthodes et valorisation des données. D’autres ambitions sont dans le viseur du collectif. Ils espèrent pouvoir un jour coopérer avec les Comores, étant donné la proximité des deux îles.

Il est également devenu partenaire d’Indocet, un organisme qui regroupe les associations d’observation et de recherche des cétacés dans l’océan Indien. Les recherches en 2023 se concentreront évidemment sur les migrations des baleines, grâce à ce partenariat avec d’autres îles de l’océan Indien. Ça tombe bien, Mayotte fait partie des zones géographiques ciblés cette année, l’Ouest étant encore peu étudié.

« Sortir Mayotte de l’imbroglio politique pour s’atteler au développement économique »

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En pleine opération Wuambushu, élus et collectifs réaffirment l’appartenance de Mayotte à la France. C’est le cas ici du conseiller départemental d’opposition, Soula Saïd-Souffou. Le Sadois demande notamment que la Constitution soit modifiée pour interdire tout nouveau référendum sur Mayotte française et éviter ainsi une remise en cause de celle-ci.

« En soutenant à 75 % l’opération Wuambushu, les Français ont lancé un appel à la responsabilité aux élus et aux associations hostiles à cette opération réclamée par les Mahorais pour rétablir l’ordre dans leur département. La situation de Mayotte ne relève plus de l’état d’urgence, mais de l’état de siège. Depuis des années, l’île est ravagée par la barbarie, les trafics, ainsi que par la prolifération de bidonvilles en raison d’une immigration clandestine massive. L’enjeu n’est plus de reconduire à la frontière, mais de maîtriser les frontières. La moitié des reconduites nationales à la frontière se fait à Mayotte. De simples militants de la liberté, les Mahorais sont devenus, par la force des choses, de véritables résistants contre la barbarie et l’impérialisme comorien.

Pourtant, Mayotte est Française depuis le traité de 1841 la cédant à la France. Ainsi, contrairement aux autres îles des Comores soumises à un régime de protectorat mis en place plus de 40 ans après ledit traité, Mayotte a refusé de former, avec ces îles, un État indépendant en 1974 après l’expérience douloureuse de la collectivité française des Comores (1946-1974). Ce fut la seule fois dans l’Histoire où les îles ont été réunies seules dans une même entité. Il est donc infondé de dire que les « Mahorais n’ont pas choisi la France » et que l’archipel a toujours été « une unité ». Des peuples proches savent se respecter, coopérer, sans forcément former un seul État. La polémique autour de la légitimité du sultan Andriantsouli n’a pas empêché les Mahorais de confirmer leur choix pour la France en 1976, 2000 et 2009 en votant à 95,2 % pour la départementalisation. Dès 2012, l’UE à 28, comprenant alors le Royaume-Uni membre permanent du conseil de sécurité de l’ONU, a conféré à Mayotte le statut de RUP (région ultra-périphérique).

« Aucune ambiguïté sur l’appartenance à la France »

Sur la base des résolutions de l’assemblée générale de l’ONU, les Comores revendiquent Mayotte sur le seul fondement du principe d’intangibilité des frontières issues de la décolonisation. Quant à Mayotte, elle réclame son maintien dans la France sur le double fondement juridique du principe permettant aux peuples de disposer d’eux-mêmes et du traité de 1841. Aucune ambiguïté réelle ne persiste sur son appartenance à la France étant entendu que le traité a été ratifié d’une part et que d’autre part les résolutions de l’AG de l’ONU n’ont aucune valeur juridique contraignante en droit international. Il est donc abusif, de la part des autorités comoriennes, de parler, en invoquant ces résolutions, de « violation » par la France du droit international.

En soutenant que les Comoriens sont « chez eux » à Mayotte, le régime comorien, qui détient plusieurs dizaines d’opposants politiques dans ses geôles, encourage une politique de colonisation en utilisant l’arme démographique pour déstabiliser Mayotte. Le trafic de papiers né de cette politique met en exergue sa stratégie et révèle aussi la faillite de l’État comorien. Il s’agit d’abord d’encourager une « hypernatalité » qui fait naitre chaque jour, à Mayotte, l’équivalent d’une salle de classe et chaque année l’équivalent d’une commune de 10.000 habitants. En effet, 70 % des naissances sont le fait de mères comoriennes (Insee, 2021). Le visa territorialisé retient toutes ses populations à Mayotte, un territoire de 374 km2. L’objectif étant d’obtenir des régularisations massives et d’avoir des binationaux plus nombreux que les Mahorais afin de maîtriser le corps électoral et l’administration locale. En deuxième lieu, il s’agit de réclamer, le moment venu, un référendum portant rattachement de Mayotte à l’État comorien. Les nombreuses prises de position, à La Réunion et dans l’Hexagone, démontrent que ce stratagème comorien est cautionné par des dirigeants politiques et associatifs français. Hostiles à l’opération, des architectes en viennent à dire qu’« à Mayotte, les bidonvilles sont un moindre mal », des avocats tentent de faire échouer leur démolition et des acteurs sous influence extérieure instrumentalisent des barbares, présentés comme des jeunes en détresse, pour défier les forces de l’ordre, maintenir un climat de violence permanente et menacer les élus.

Un deuxième verrou législatif

Compte tenu de tout ce qui précède, le verrou législatif de 1979 ainsi que la modification du droit du sol, intervenue avec la Loi de 2018 pour une immigration maîtrisée, doivent être renforcés. C’est pourquoi il est urgent d’ajouter un deuxième verrou. En effet, la Loi de 1979 relative à Mayotte avait prévu une première disposition qui permettait aux Mahorais d’être maîtres de leur destin. Il disposait que « L’île de Mayotte fait partie de la République française et ne peut cesser d’y appartenir sans le consentement de sa population ». Ce premier verrou, repris par la Loi de départementalisation de 2010, était efficace tant que Mayotte était à l’abri d’une entreprise de remplacement de population. Avec l’hypernatalité (+3,8 % de croissance/an) et l’insécurité entretenue qui pousse les Mahorais à quitter leur département, la « population » de Mayotte aura été remplacée méthodiquement par une autre, en la faisant passer de 256.500 hab. en 2017 à 760.000 en 2050 (Insee, 2020).

Pour toutes ces raisons, il convient de modifier la législation, dès la prochaine loi sur l’immigration, et la Constitution, le moment venu, pour introduire un deuxième verrou disposant qu’« aucun nouveau référendum relatif à l’appartenance de Mayotte à la France ne peut être organisé dans le Département de Mayotte ». Ce verrou devrait être accompagné par la suppression du droit du sol, abusivement détourné de son objet, depuis son introduction en 1995. Il est temps que la France fasse preuve de cohérence dans ce dossier pour donner au Département de Mayotte les moyens de son développement ainsi qu’une véritable capacité de coopération économique dans la région. »

Pêche : faute de données, les flottes de pêche non renouvelées

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La Commission européenne n’accordera pas ses aides de financement pour le renouvellement des flottes de pêche dans l’outremer cette année. Les conditions pour conserver ces aides sont la production et transmission de données fiables sur l’état des ressources marines. Cependant, la France aurait rendu un rapport non conforme aux lignes directrices et n’auraient pas fourni les informations nécessaires et complètes à la Commission européenne. L’analyse de l’institution européenne souligne un manque d’informations sur la composition de la flotte ainsi que de données complètes sur la biodiversité, notamment sur l’analyse de l’équilibre entre la capacité de pêche et les possibilités de pêche.

Une proposition du député européen, Younous Omarjee, qui après des années de refus, avait été pourtant acceptée le 27 avril 2017. Le 22 novembre 2018, l’autorisation d’aides d’État avait été validée. La décision rendue révolte donc le président de la commission du développement régional (REGI) du parlement européen. « C’est un gâchis immense. Pendant cinq ans, rien n’a été fait par la France pour produire et transmettre en conformité avec les règles européennes les données demandées par la Commission européenne. La porte que nous avions ouverte pour nos pécheurs se referme aujourd’hui. À présent nous devons repartir au combat et réparer les manquements de l’État. Nous travaillons d’ores et déjà à une solution alternative, mais cette situation est inacceptable », déclare celui à l’origine de cette proposition.

Une nouvelle solution est recherchée par la Commission européenne. On sait déjà que cette décision sera plus défavorable pour la France, puisqu’elle repose sur un autre volet réglementaire d’aides d’État. La France a néanmoins toujours la possibilité de fournir des données complètes.

Le festival Dzendze groove et cie de retour huit ans après

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Le Dzendze groove et cie revient pour une troisième édition, la première depuis 2015. Ce projet est l’initiative de l’association Hakuna Matata. Il se déroulera du 20 au 21 mai 2023 à Labattoir. Les artistes conviés seront présents 8 jours avant le début du festival pour une résidence artistique qui s’étalera du 12 au 19 mai. Les enjeux sont clairs, permettre aux jeunes d’avoir un espace pour créer et se former, être en contact avec la culture mahoraise ainsi que faire connaître la diversité musicale des artistes de l’île. Y seront proposé des interventions d’éducation culturelle et artistique en milieu scolaire et associatif. Les créations seront présentées sur la scène du festival avec Dédé Saint Prix en tête d’affiche. Du 15 au 18 mai, des jeunes talents de Pamandzi et Labattoir participeront à l’atelier « Ewa naissance ». L’animation sera encadrée par Denis Badault (pianiste jazz), Diho (instruments traditionnels) et Emmanuelle Lefeuvre (cheffe de chœur). L’enregistrement de leurs créations va être diffusé sur des plates-formes d’écoute, à la suite de l’atelier.

Samedi 20 mai, au terrain de pétanque au bord de la vasière des Badamiers, à Labattoir, sont programmés trois concerts. À l’affiche : Étienne Mbappé, Mwegnie Mmadi, Eliasse (avec leurs musiciens). Les créations de l’atelier Ewa Naissance et de la création des têtes d’affiche seront aussi présentées pendant la soirée. Le lendemain, pour clôturer l’évènement, un Djembe Géant est organisé sur la plage du Faré. Toute la population de l’île est invitée à venir participer avec des percussions (ou simplement les mains) à une master-class gratuite et en plein-air.

Le FC M’tsapéré décidément trop fort en Supercoupe de Mayotte

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Ce samedi, à Sada, avaient lieu les trois supercoupes de Mayotte en seniors masculins, les seniors féminines et les équipes d’entreprise. Chez les garçons, ce sont les rouges du FC M’tsapéré qui ont remporté le trophée, qui marque également le début de la saison. Les champions de Mayotte ont pris le meilleur (2-0) sur les Diables noirs de Combani, vainqueurs en 2022 de la Coupe de France régionale, dans les trente dernières minutes du match. Leurs homologues féminines ont fait encore mieux en disposant de l’AS Jumelles de M’zouazia (4-1). Mamoudzou a même vécu un triplé historique puisque la municipalité s’est imposée (4-2) contre l’AS Colas en foot entreprise.

Une autorisation pour importer de l’eau de Maurice

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Le préfet de Mayotte, Thierry Suquet, a pris un arrêté autorisant l’importation de l’eau de l’île Maurice pour la consommation, ce 10 mai. Cela fait suite au déficit pluviométrique d’une ampleur inhabituelle sur Mayotte. Les réservoirs, retenus et eaux souterraines sont deux fois moins remplis que les années précédentes. Le peu de précipitations de la saison des pluies n’a pas permis de reconstruire des réserves suffisantes. Ce manque d’eau pousse à la consommation d’eaux impropres, insuffisante à l’hydratation, l’hygiène ainsi que l’assainissement. Selon l’agence régionale de santé (ARS), une absence d’eau pourrait exposer la population à des épidémies comme les infections gastro-intestinales, la fièvre typhoïde, les hépatites A, la diphtérie, les arboviroses ou la leptospirose.

Cette pénurie peut aussi entraîner des troubles à l’ordre public. Pour les dix prochains mois, les bouteilles d’eau provenant de l’île Maurice sont donc autorisées pour la consommation locale. Mais avant ça, l’ARS devra analyser l’eau pour s’assurer qu’elle ne présente aucun risque pour la santé humaine.

Gendarmerie : le général Capelle laisse sa place au général Barth

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A la tête du commandement de la gendarmerie de Mayotte depuis presque trois ans, le général Olivier Capelle (au centre en photo avec le préfet Thierry Suquet et le chef d’escadron Laurent Seurin) quittera l’île pendant l’hiver austral. Il devient l’un des collaborabateurs du directeur général de la gendarmerie, Christian Rodriguez. Passé de colonel à général en 2022, son nouveau poste sera justement en lien avec les outre-mer. Le nom de son remplaçant est déjà connu puisqu’il s’agit du général Lucien Barth, le commandant en second de la gendarmerie de Corse. Cet homme de 56 ans connaît également l’outre-mer puisqu’il a assuré la fonction qu’il occupe actuellement en Martinique pendant quatre ans.

Côté compagnie départementale, on change également de chef. Le colonel Laurent Seurin prendra la direction de la Guyane où il est nommé à la tête de la mission Harpie, qui vise à lutter contre l’orpaillage illégal dans les coins souvent reculés de ce département depuis 2008. A Mayotte, où il sera resté deux ans finalement, il dirige pour la première fois une compagnie départementale, lui qui avait davantage l’habitude des escadrons de gendarmerie mobile.

Les femmes se distinguent parmi les lauréats

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Les lauréats de cette neuvième édition : Farrah Hafidou, Sophiata Souffou, Emmanuel Clerc, Omar Saïd, Charabati Saïd, Zily, Alexa Clockers, Bruno Garcia et Ambdiwahedou Soumaïla, le maire de Mamoudzou.

Manager de l’année, prix du jury, jeune entreprise, la dizaine de trophées décernés, ce samedi 13 mai, au Mermoz, a mis souvent les femmes à l’honneur. 170 personnes ont participé à la neuvième édition de cet événement de la Somapresse (la société éditrice de Flash Infos et Mayotte Hebdo).

Alors que l’insécurité mine parfois la tenue d’événements sur l’île ces dernières semaines, les Trophées mahorais de l’entreprise n’ont pas manqué leur rendez-vous annuel grâce à une belle cérémonie au Mermoz, à Mamoudzou, samedi soir. Onze récompenses ont ainsi été distribuées à ceux qui font la fierté de l’économie mahoraise.  « Il y a deux choses importantes avec ces TME. D’abord, on remercie tous les nommés qui méritent leur place. Ensuite, ça permet de dresser un vrai panorama de Mayotte qui bouge, qui investit, qui emploie, qui embauche », rappelle Laurent Canavate, le directeur de la Somapresse, la société organisatrice de l’événement.

Et dans « ce Mayotte qui bouge », on retrouve de nombreuses femmes, à commencer par la première appelée, Charabati Saïd, la créatrice de la Maison Snoelzen. Celle-ci a été désignée entreprise innovante de l’année. A la suite, Alexa Clockers est lauréate du trophée « Jeune entreprise ». La créatrice des maillots de bains Sazilé Swimwear connaît une riche année avec une ouverture de boutique à Mamoudzou et sa future participation au salon Miami Swim Week aux États-Unis. Farrah Hafidou est manager de l’année, tandis que l’artiste Zily obtient le trophée nouvellement créé de la « Femme entrepreneure ». « C’est un grand honneur pour moi de recevoir ce magnifique trophée que je dédie à toutes les femmes, des vendeuses sur le marché aux grandes patronnes », déclare la musicienne mahoraise.

Preuve que les femmes d’affaires du territoire ont la cote, le prix spécial du jury a été remis à Sophiata Souffou, la gérante de la quincaillerie de Tsimkoura, mais est également très connue pour son engagement dans l’associatif à Mayotte.

Mamoudzou aussi récompensée

C’est la particularité d’une catégorie où l’on peut retrouver aussi bien des administrations, des sociétés d’économie mixte comme la SIM (Société immobilière de Mayotte) ou des entreprises privées. Parmi les bâtisseurs de l’année, la municipalité de Mamoudzou s’est distinguée avec la réalisation du gymnase Jean-François Hory, dans le quartier M’gombani. Association bien implantée dans la ville, à Kawéni cette fois, Wenka culture est récompensée pour tout ce qu’elle fait en faveur de la jeunesse de l’île. Hôte de l’évènement, l’Hôtel Caribou garde aussi un trophée, celui de l’entreprise citoyenne pour son engagement dans l’associatif notamment en soutenant les clubs sportifs locaux.

Et si la filière agro-alimentaire mahoraise commençait à sortir du bois ?  L’Abattoir de volailles de Mayotte (entreprise dynamique), Laiterie de Mayotte (Handicap & inclusion) et la coopérative de Tsiingoni, Uzuri wa dzia (Social et solidaire), ont des arguments à faire valoir au sein d’une économie mahoraise qui chaque année se montre un peu plus forte.

 

Le palmarès complet cette édition 2023

Jeune entreprise : Sazilé swimwear, Entreprise dynamique :  l’Abattoir de volailles de Mayotte, Entreprise innovante : Maison Snoezelen, Entreprise citoyenne : Hôtel Caribou, Social & solidaire : Uzuri wa dzia, Manager de l’année : Farrah Hafidou, Bâtisseur de l’année : la Ville de Mamoudzou pour le gymnase Jean-François Hory, Femme entrepreneure : Zily, Formation & compétences : Wenka culture, Handicap & inclusion : Laiterie de Mayotte, Prix spécial du jury : Sophiata Souffou.

L’hôpital de Dzoumogné fermé après avoir été attaqué par une bande

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Vendredi, une quinzaine de jeunes cagoulés et en tenue blanche ont pris d’assaut le CMR (centre médical de référence) de Dzoumogné, alors qu’il était bloqué par des collectifs pro-Wuambushu. Dans la foulée, la direction du centre hospitalier de Mayotte (CHM) a pris la décision de fermer « jusqu’à nouvel ordre » l’établissement et de transférer les patients à Mamoudzou.

L’attaque n’a pas duré longtemps, mais les dégâts sont impressionnants. En milieu d’après-midi, ce vendredi, un petit groupe de jeunes armés de machettes et de barres de fer se sont introduits à l’hôpital de Dzoumogné. Outre les dégradations des locaux, ils s’en sont pris aux membres de collectifs mahorais qui faisaient le blocus depuis quelques jours et demandaient la reprise des expulsions de personnes en situation irrégulière vers le Comores.

Le lieu, assez isolé, se trouve sur la route menant à la retenue collinaire. Craignant de nouveaux assauts, la direction du centre hospitalier de Mayotte a déclenché le plan blanc en accord avec l’Agence régionale de santé. Dans la soirée, les patients ont donc été acheminés vers l’hôpital de Mamoudzou. « La mise en œuvre du plan blanc implique la fermeture immédiate, jusqu’à nouvel ordre, du CMR de Dzoumogné ainsi que le transfert des soignants et des usagers vers le site principal de Mamoudzou dans le but d’assurer la sécurité des agents du CHM, ainsi que la prise en charge des patients », indique le CHM, qui annonce également la création d’une cellule de crise.

« Que la direction puisse témoigner de sa solidarité »

Le personnel du CMR s’est retrouvé, samedi matin, pour une assemblée générale extraordinaire. Il demande la mise en place de sept points en réponse « à la dégradation des conditions de travail et de sécurité du site de Dzoumogné ». La création d’une cellule médico-psychologique, une permanence de soins et une unité de maternité de jour exceptionnelles dans les sites voisins de Mtsamboro et M’tsangamouji sont ainsi demandées. Les agents souhaitent la mise en place de navettes et s’opposent à leur transfert provisoire vers Kahani et Mamoudzou, « des sites exposés à des risques d’agressions ». Concernant Dzoumogné, ils veulent rencontrer leur direction « afin que le personnel puisse exposer ses détresses, mais également que la direction puisse témoigner de sa solidarité vis-à-vis des agents », que des mesures soient prises concernant la sécurité des lieux (ils affirment être l’objet de menaces de mort). Enfin, le dernier point porte davantage sur les plannings que le personnel veut « soulager », avec « des congés exceptionnels, récupération et heures supplémentaires pour les agents qui en demandent ».

Le village de Dzoumogné a connu des flambées de violence aux abords de sa cité scolaire ces derniers mois. Fin mars, les enseignants avaient même adressé un courrier commun au rectorat de Mayotte pour demander leur réaffectation. De vastes opérations de lutte contre la délinquance et notamment les bandes y sont régulièrement effectuées depuis. C’était encore le cas, il y une dizaine de jours.

Opération Wuambushu : le décasage de « Talus 2 » autorisé

Le tribunal administratif s’est prononcé, ce dimanche, sur la démolition du bidonville situé au lieu-dit « Talus 2 » à Majicavo-Koropa. Initialement prévu le mardi 25 avril, il avait été repoussé suite à une décision de justice. Le tribunal judiciaire estimait alors que l’État n’avait pas rempli toutes ses obligations. En parallèle, le tribunal administratif a été amené de nombreuses fois à se prononcer sur cette affaire. Le mardi 9 mai par exemple, la préfecture de Mayotte y avait fait valoir qu’elle s’était prêtée aux modifications demandées. Le tribunal administratif lui a donné raison, ce dimanche, et à autorisé la destruction prochaine des logements. Du côté des services de l’État, aucune date n’est avancée. « L’État doit encore organiser la mise en place de certaines actions (déménagement et stockage des meubles et des effets personnels) notamment. Les mairies doivent également inscrire à l’école des enfants des intéressés à leur nouvelle adresse », indiquent-ils.

La brique de terre dans le grand boom de la construction

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Association défendant la brique de terre compressée, Art.terre organisait son assemblée générale dans les locaux de la Cadéma, à Mamoudzou, le jeudi 11 mai. Une occasion de faire le bilan des activités réalisées durant l’année écoulée, faire le point sur les difficultés rencontrées et divers projets auxquels elle est associée.

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Comme souvent avec l’association Art.terre, à l’assemblée générale, ce jeudi, les discussions ont une fois de plus porté sur l’utilisation à grande échelle de la brique de terre compressée (BTC) sur le territoire. Un intervenant a fait part de son scepticisme sur la solidité de ce matériau et sa capacité à pouvoir séduire à nouveau la population mahoraise. Des professionnels lui ont répondu qu’il faut se méfier de cette logique de fragilité de la BTC, qu’il a scientifiquement été prouvé qu’elle pouvait supporter un poids de vingt tonnes et que son usage peut aller jusqu’à un bâtiment de R+5. A son tour, le président d’Art.terre, Mustoihi Mari, a attiré l’attention des différents professionnels présents sur la nécessité de respecter les règles professionnelles : « il faut éviter de porter atteinte à la BTC en tant que matériel ». Une allusion faite aux dosage de la quantité de ciment par certains artisans lors de la fabrication de la BTC (5 % seulement suffirait là où d’autres s’évertuent à mettre 10 %) .

De son côté, Vincent Liétar a souligné le fait l’arrêt de la production de ce matériau (au profit du parpaing) à Mayotte pendant plusieurs années n’est pas dû à un désamour de la population locale, mais plutôt à la fin des programmes de la case SIM (Société Immobilière de Mayotte). Il a également précisé que son retour en force est dicté par des besoins de confort énergétique, de coût de production, de durabilité et de baisse des besoins en climatisation. Mayotte et la Guyane qui sont les deux territoires français aux besoins élevés en logements conduisent différentes expériences dans le domaine de la performance énergétique et l’isolation thermique à travers le projet Toma (terre d’outre-mer améliorée). La Guyane fabrique des panneaux en recourant à la bagasse (résidu issu de la canne à sucre) et Mayotte utilise la fibre de coco. Objectif, parvenir à doubler la baisse de la consommation en climatisation jusqu’à dépasser les 30%.

Des projets innovants

Partant du constat que le secteur privé constitue le plus gros constructeur sur le territoire du fait de la possession du foncier, une réflexion s’est engagée sur comment faire pour l’associer à l’accélération de la construction de logements de qualité sur plusieurs niveaux en favorisant la production de BTC. Un projet pilote est en cours sur un terrain sise à M’tsapéré, avec le concours de Cratère qui veille aux détails constructifs et le respect absolu des règles professionnels. Tenant compte des caractéristiques propres à Mayotte, ce projet a été imaginé sur un modèle (à généraliser dans le futur) de construction sur un terrain en pente. Il prévoit la récupération et le stockage des eaux de pluies pour les besoins sanitaires (chasse d’eau) ainsi que des panneaux solaires sur les toitures. Dans ce concept, les familles (qui ont du mal à se faire financer par les banques pour des projets dépassant R+2) resteraient propriétaires de leurs fonciers, tandis que Art.terre apporterait son concours dans le montage des dossiers de recherche de financement (défiscalisation, programmes d’aides européens). Ce projet pilote pourrait commencer à prendre forme à partir de septembre, la phase études de sol étant déjà terminé, les appels d’offres en cours, la procédure choisie étant de type public. D’autres projets sur lesquels l’association envisage d’œuvrer en association avec Cratère ont été cités comme des logements sur six parcelles de 200 m2  à Chiconi (financement de 100.000 euros pour les études), la création d’un laboratoire de recherches (suivi et qualité) sur la BTC au sein du futur technopole de Dembéni, la concertation avec le rectorat et les lycées professionnels sur la mise en place de plusieurs filières de formation notamment la mise en œuvre, l’inscription de la BTC mahoraise au patrimoine culturel immatériel national (savoir-faire, valorisation et transmission), un projet Amatelo (Atelier mahorais des terres à construire), envoi aux collectivités publiques d’une note juridique (cadre d’inspiration) destinée à l’introduction de critères environnementaux dans les appels d’offres. Autres travaux importants, l’association compte rééditer trois ouvrages fondamentaux sur la fondation d’une politique insulaire d’habitat social à Mayotte en 45 ans. Ils n’existent plus qu’en exemplaires uniques et méritent d’être à nouveau vulgariser en faveur des générations futures. Ils seront portés par un seul éditeur pour une large diffusion interne au département.

Pour se faire connaître également, les membres d’Art.terre compte sur l’exposition Terra Fibra Architecture qui pourrait être accueillie sur l’île. Itinérante et internationale, elle devrait être agrémentée des panneaux spécifiques à Mayotte traitant du torchis et de la BTC. L’association est à la recherche de financement pour cette grande exposition prévue pour s’étaler sur plusieurs mois, sans doute sur les murs d’une barge, dans différents établissements scolaires et des lieux publics afin de toucher un maximum de public.

La certification de la BTC, une victoire de l’association

En ouverture de séance, le président d’Art.terre, Mustoihi Mari, a rendu hommage à l’ensemble des membres du bureau, en particulier Vincent Liétar, pour le travail qu’il a fourni en préparation de cette assemblée générale. Il a émis le vœu de voir d’autres membres de l’association prendre le relais dans la poursuite des actions de l’association. À l’ordre du jour de cette réunion, il y avait l’examen des bilans financier et moral, le renouvellement des membres du conseil d’administration ainsi que divers projets en cours ou à venir. Il est constaté un équilibre financier entre les recettes (supérieur à 100.000 euros) et les dépenses de l’association (72.009 euros), avec un solde supérieur à 47.000 euros. Le bilan ayant été adopté à l’unanimité des membres présents, les débats se sont orientés sur la certification de la brique de terre compressée (BTC) qui retrouve pleinement sa place dans la construction à Mayotte. S’agissant du développement des actions d’Art.terre, il a été mis en exergue l’adoption d’une réglementation professionnelle en juillet 2022, validée par la commission de présentation, un document conséquent de 165 pages qui jette les bases de l’utilisation de la brique de terre compressée et qui permettra aux assurances d’intervenir en cas de besoin dans les constructions en cas de nécessité.

Quelle attractivité pour les jeunes diplômés en outre-mer ?

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Ce jeudi, la délégation sénatoriale aux entreprises et celle aux outre-mer ont organisé une table ronde conjointe portant sur l’attractivité, pour les jeunes diplômés, des emplois et des opportunités entrepreneuriales dans les outre-mer. En présence d’acteurs économiques ultramarins, ces échanges ont permis d’également aborder un axe dédié aux initiatives locales.

Mené par Serge Babary, président de la délégation sénatoriale aux entreprises, et Stéphane Artano, président de la délégation aux outre-mer, cette séquence d’échanges a rassemblé plusieurs intervenants issus des métiers du commerce, de la vente, de la santé, de la plateforme d’entraide et de l’ingénierie informatique, qui ont ainsi pu relater les actions et innovations mises en place au sein de leurs structures respectives. Pascal Chavignat, directeur des ressources humaines du groupe Bernard Hayot (GBH), Jeanne Loyher, directrice-adjointe de Clinifutur, Mitchelle Malezieu, fondatrice de la plateforme « Retour au peyi », et Feyçoil Mouhoussoune, président fondateur de Mayotte In Tech se sont exprimés chacun à leur tour.

Un manque de candidatures accru

Ces échanges ont permis de « prendre le temps de traiter un thème insuffisamment abordé et pourtant crucial pour l’entrepreneuriat en outre-mer », affirme en ouverture Serge Babary. En effet, les défis de l’emploi local et de l’attractivité pour les jeunes diplômés sont extrêmement importants, avec de nombreux territoires qui y sont confrontés, mais « la situation spécifique de l’outre-mer mérite que l’on s’y attarde pour identifier les obstacles au retour des jeunes diplômés dans leur territoire », complète-t-il. Que ce soit dans le domaine du commerce, de la santé ou de l’ingénierie informatique, le constat est le même, le manque de candidatures est difficile à gérer.

« Il y a une dizaine d’années, c’était assez attractif l’outre-mer. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas », regrette la directrice-adjointe de Clinifutur. Concernant le 101e département, « effectivement, on a un problème d’attractivité sur le territoire », reconnait Feyçoil Mouhoussoune. Une attractivité absente dans les territoires d’outre-mer, mais également un marché de l’emploi, qui selon Mitchelle Malezieu « ne répond pas » aux attentes des jeunes diplômés de retour dans leur territoire.

Faible visibilité des opportunités professionnelles

« Ce qui est intéressant pour les territoires ultramarins, en tout cas pour Mayotte, qui est une petite île, c’est que les besoins sont quantifiables », admet le président de Mayotte In Tech. Pour Pascal Chavignat, l’un des constats qui bloquent le retour des jeunes diplômés en outre-mer est la « faible visibilité des opportunités professionnelles sur les territoires ». Pour lutter face à cela, le groupe GBH a décidé d’innover et de créer un salon de recrutement dédié à l’ultramarin. Lors de son intervention, Jeanne Loyher admet qu’il « faut l’entendre aussi, la nouvelle génération ne veut plus s’enclaver, ne veut plus avoir un projet professionnel fixe ». Clinifutur, parti de ce constat, travaille sur un concept de passeport professionnel national, voir international, afin de pouvoir répondre aux envies de la jeunesse d’aujourd’hui « du vouloir bouger ».

A la fin de la table ronde, Stéphane Artano s’interroge « de manière factuelle », au regard des différentes innovations mises en place sur les territoires ultramarins, « sur l’absence ou la prise en considération par les politiques locaux » de la problématique du retour des jeunes diplômés et de leur employabilité en outre-mer.

La tortue en fête à Mtsamboro

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Ce samedi, la ville de Mtsamboro a accueilli la troisième édition de la fête de la Tortue, organisée par l’association Oulanga na Nyamba. Cet événement festif qui mettait à l’honneur l’animal à carapace emblématique de l’île, a réuni une dizaine d’associations, autour d’une même cause : la protection de la biodiversité mahoraise et de la tortue marine. « Les tortues ont besoin de nous », est-il rappelé au micro, au plateau sportif dans le cœur de Mtsamboro. Au cours de la matinée, après un premier temps protocolaire, a eu lieu la présentation de la mallette pédagogique sur les tortues marines. Cet outil permettra de sensibiliser les plus petits aux enjeux liés à la biodiversité de notre île et notamment, l’importance de la préservation de l’animal à carapace.

Afin de sensibiliser le plus grand nombre aux impacts des déchets présents sur le lagon, une action de nettoyage de la plage de Mtsamboro a été organisée en milieu d’après-midi. Munis de sacs poubelles, petits et grands, répartis en groupe, se sont attelés au ramassage de déchets sur la plage de Mtsamboro. Cet événement a été organisé dans le cadre du projet « Nia Moja » ou « objectif commun » de l’association. Ce dernier vise à former des ambassadeurs de la protection des tortues marines dans les associations, dans les villages et parmi les acteurs communaux et économiques.

Deuxième édition de la journée du vivre-ensemble à Mamoudzou

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La ville de Mamoudzou organise la seconde édition de la journée du vivre-ensemble le samedi 13 mai 2023 à la MJC de Mamoudzou. Cet évènement rassemble les citoyens de Mamoudzou autour de sujets de société. Cette seconde édition porte sur la relation parent-enfant et l’apprentissage de la citoyenneté. Entre tradition et modernité, quatre conférenciers aborderont les aspects de cette thématique durant une conférence-débat : Enrafati Djihadi, animatrice de la conférence et directrice de l’Union Départementale des Associations Familiales de Mayotte ; Hadidja Madi-Assani, psychologue ; Mouhoutar Salim, conférencier ; Faissoil Soilihi, sociologue. Différentes activités rythmeront également cette journée afin de favoriser la cohésion sociale au travers d’activités culturelles et sportives, selon le programme suivant : 8h30 – accueil ; 9h – conférence-débat « Malézi » Relation parents-enfants et apprentissage de la citoyenneté ; 10h30 – visite de l’arbre communal du vivre-ensemble à la pointe Mahabou ; 11h – sport en famille au gymnase Jean-François Hory ; 12h – fin de la matinée ; 14h – chants et danses culturelles, Madjilisse et 18h – fin de journée.

Sixième édition de la foire agricole et artisanale de Kawéni

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La ville de Mamoudzou organise la sixième édition de la foire agricole et artisanale de Kawéni, ce samedi 13 mai 2023 de 8h à 14h, au parc SPPM de Kawéni. Au programme, les visiteurs pourront découvrir les produits des artisans et producteurs de la commune comme des produits agricoles naturels et transformés (fruits et légumes, achards, farines, etc.), des objets artisanaux (poterie, mobilier fabriqué à partir de matières recyclées, bijoux, sculptures en bois, etc.) et des tissus et vêtements. Cette opération s’inscrit dans le cadre du Nouveau Projet de Renouvellement Urbain de Kawéni et du dispositif ANRU+ pour favoriser le développement de circuits courts par l’économie sociale et solidaire ainsi que la consommation locale. Avec ce rendez-vous annuel, la Ville de Mamoudzou met en lumière la production locale et le savoir-faire des artisans et commerçants de proximité.

Un « Rallye Citoyen » réunit les jeunes de Dembéni

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Le service Politique de la ville de Dembéni a organisé une rencontre intitulée « Rallye Citoyen » avec une vingtaine de jeunes, ce jeudi matin à la plage d’Iloni. Ce dispositif s’articulait principalement sur l’insertion professionnelle des jeunes. En effet, plusieurs sujets ont été abordés dans le but de sensibiliser et d’encourager les jeunes à l’insertion professionnelle. Par ailleurs, la lutte contre les conflits inter-villages sera une priorité dans les actions qui seront proposées à travers le dispositif « Rllye Citoyen ». À cette occasion, la gendarmerie et la police municipale ont été conviés à participer à cette rencontre afin de trouver une solution pérenne à ce fléau. Ainsi, plusieurs propositions ont été faites par les jeunes et d’autres rencontres seront programmées prochainement.

Des contrôles transfrontaliers pour lutter contre le « look alike »

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Chaque jour, les policiers chargés du contrôle transfrontière à l’aéroport de Dzaoudzi, interpellent des personnes, hommes ou femmes, tentant de rejoindre la métropole selon la technique bien connue des  » look alike ». Le lundi 8 mai dernier, une jeune femme présentait une carte nationale d’identité (CNI) française pour se rendre à Paris. Il apparaissait que cette CNI ne lui appartenait pas du fait des dissemblances physiques entre elle et la photographie apposée sur le document. Si dans un premier temps, la jeune fille maintenait que le document était le sien, finalement, elle a reconnu être venue des Comores à Mayotte pour pouvoir récupérer la CNI et prendre l’avion.

Au cours de l’embarquement pour le même vol Dzaoudzi – Paris, un homme s’est présenté à l’aéroport avec une jeune femme de nationalité comorienne pour tenter de la faire voyager en sa compagnie avec une CNI ne lui appartenant pas. Ils ont été entendus tous les deux et ont reconnu les faits. Enfin, une femme se présentait aux aubettes et présentait un passeport français ne lui appartenant pour tenter de se rendre à Paris. Là encore, cette personne était trahie par la photo peu ressemblante et immédiatement interpellée par les policiers. Toutes ces personnes font l’objet, au vu de leur situation administrative d’ESI, de procédures de reconduite dans le cadre de la lutte contre l’immigration clandestine.

Recrutement de greffiers : une nouvelle campagne est lancée

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Éric Dupond-Moretti, garde des Sceaux, ministre de la Justice, a présenté son projet de loi d’orientation et de programmation, le 3 mai dernier, qui prévoit notamment le recrutement de 1.500 greffiers supplémentaires dans les juridictions d’ici 2027. Afin d’atteindre cet objectif, le ministère de la Justice lance une campagne de recrutement inédite avec deux sessions au titre de 2024. La première session proposera près de 450 postes à pourvoir ; les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 6 juillet 2023. Jusqu’à cette date, les candidats voulant rejoindre le corps des greffiers des services judiciaires peuvent s’inscrire au concours interne, au concours externe ou au troisième concours. Ces modes d’accès distincts permettent de diversifier les profils des postulants à ce métier de greffier, maillon essentiel du fonctionnement de la justice. Cette nouvelle session dont les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 6 juillet 2023 vient s’ajouter à la campagne d’inscription qui a lieu, chaque année, de novembre à janvier.

Le greffier a un rôle majeur dans le fonctionnement de la justice. Technicien de la procédure, il enregistre les affaires, prévient les parties des échéances importantes, effectue des recherches juridiques, prend note du déroulement des débats, rédige les procès-verbaux et met en forme les décisions. Spécialiste de la procédure, le greffier est garant de l’authenticité des actes juridictionnels, et tout acte accompli en son absence peut être annulé. Le greffier est aussi chargé de renseigner, d’orienter et d’accompagner les usagers dans l’accomplissement des formalités ou procédures judiciaires.

Les lauréats des concours externe et interne suivront une formation rémunérée de 18 mois alternant cours théoriques à l’Ecole nationale des greffes de Dijon et stages pratiques en juridictions. A l’issue de la formation et selon le rang de classement, les greffiers stagiaires sont appelés à choisir leur poste à partir d’une liste nationale établie par l’administration. Seuls les lauréats remplissant toutes les conditions d’accès aux concours pourront être nommés. Les lauréats du troisième concours suivront une formation rémunérée de 12 mois alternant cours théoriques à l’Ecole nationale des greffes de Dijon et stages en juridictions. Le choix des postes s’effectue en fin de formation en fonction du rang de classement des stagiaires à partir d’une liste nationale établie par l’administration.

Le Département à la rencontre d’Intercommunalités de France

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Le président d’Intercommunalités de France, anciennement assemblée des Communautés de France (ADCF) Sébastien Martin était à Mayotte les 9 et 10 mai dernier avant de rejoindre la délégation de la première ministre Elisabeth Borne, en déplacement à La Réunion. Le président du Département, Ben Issa Ousseni, les conseillers départementaux Elyassir Manroufou et Maymounati Moussa Ahamadi assistaient à cette rencontre.

Sébastien Martin était présent à l’hémicycle Younoussa Bamana accompagné de sa délégation composée de son cabinet et de Maurice Gironcel, président de la CINOR (Communauté intercommunale du Nord de La Réunion) et maire de Sainte-Suzanne à La Réunion. L’objectif de cette rencontrer était d’échanger sur les sujets propres à Mayotte. Un temps d’échanges qui a permis le partage d’idées et de réflexions autour de l’aménagement, du recensement, mais aussi de l’eau et de son approvisionnement, comme de l’énergie.

EDM remporte quatre projets de centrales photovoltaïques

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Électricité de Mayotte (EDM), le fournisseur d’électricité local, a remporté quatre projets de centrales solaires en toitures photovoltaïques dans le dernier appel d’offres de la Commission de régulation de l’énergie (CRE) en Zone non interconnectée (ZNI). Ces projets, d’une capacité totale de 1,3 mégawatts-crête (MWc), font partie du « plan solaire » d’EDM. Grâce à l’obtention de ces projets photovoltaïques, l’entreprise confirme sa croissance accélérée dans le domaine solaire à Mayotte. Elle compte désormais vingt centrales en exploitation ou en construction, d’une puissance totale de 1,9 MWc, ainsi que 24 projets, pour une puissance de 3,12 MWc, et dont la construction sera prochainement lancée. « C’est une avancée majeure pour le plan solaire d’EDM qui est désormais un acteur majeur du secteur à Mayotte. Au-delà des objectifs de transition énergétique fixés par le gouvernement sur le territoire, nous contribuons directement au développement de l’île dans le respect de l’environnement », se ravit Claude Hartmann, le directeur général de l’entreprise.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes