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La commune de Koungou épinglée pour ses ressources humaines et ses écoles

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Si la commune de Koungou tire son épingle du jeu économiquement grâce au port de Longoni et à des impôts élevés, peu d’investissements ont été réalisés.

La Chambre régionale des comptes (CRC) de La Réunion-Mayotte a rendu fin juin son rapport d’observations sur la commune de Koungou. Les principaux axes étudiés par la CRC concernent l’éducation, les finances et les ressources humaines de la commune. Malgré quelques bons points dont la restructuration des dettes, de gros manquements et irrégularités ont été notifiés. Le rapport d’une trentaine de pages a reçu une réponse détaillée du maire de la commune, Assani Saindou Bamcolo, qui affirme prendre note des recommandations de la Chambre.

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Assani Saindou Bamcolo, le maire de Koungou depuis 2014.

Deuxième commune la plus peuplée de l’île avec 32 752 habitants, Koungou dispose d’un budget annuel de 66,2 millions d’euros, une somme conséquente mais essentielle pour entretenir ses services et ses bâtiments. Contrairement à certaines communes de Mayotte, Koungou est relativement équilibrée d’un point de vue financier. D’après le rapport de la CRC, « elle a disposé d’un autofinancement suffisant pour financer ses faibles investissements, sans recourir à l’emprunt, tout en se désendettant ». Seulement voilà, l’enquête réalisée entre 2018 et 2020 dresse un bilan inquiétant sur d’autres points. Elle épluche en long et en large les secteurs de l’éducation, la gestion des finances ainsi que l’organisation de ses ressources humaines.

Des finances suffisantes mais volatilisées

 Forte de sa situation avec le port de Longoni, unique port maritime de Mayotte, et de ses ressources fiscales propres (impôts) à hauteur de onze millions d’euros, la commune de Koungou tire un bilan positif de sa trésorerie en 2021. Mais si les finances de la commune sont suffisantes et investies dans diverses structures et services, la mairie peine cependant à justifier certaines dépenses. La CRC pointe du doigt le manque de fiabilité dans les comptes de la mairie, notamment les justificatifs relatifs aux effectifs. Ces justificatifs avaient d’ailleurs déjà été demandés à la mairie lors d’une précédente enquête de l’instance, quatre ans auparavant. Outre ces preuves manquantes, les investissements pour la création ou la rénovation de structures restent faibles voire inexistants. « A l’exception de la construction de l’école de Koungou Maraicher, la commune n’a pas réalisé d’autres projets structurants sur la période ». Enfin, l’un des points marquants du rapport concerne les subventions versées aux associations de la commune dont la majorité des rapports d’activité manquent ou sont insuffisants : « En 2021, 126 associations ont bénéficié de subventions ; seuls 22 rapports d’activités, au demeurant tous incomplets, ont été transmis ». Afin de remédier aux problèmes financiers de Koungou, la CRC est revenue sur la nécessité de fournir des justificatifs pour la comptabilité des dépenses effectuées ainsi que sur l’obligation de contrôler les subventions allouées aux associations dès 2023.

Une gestion du personnel de la commune qui reste floue

Alors que le personnel représente le premier poste de fonctionnement de Koungou, plusieurs failles ont été pointées du doigt par la CRC à ce sujet. En 2018, les charges de personnels de la commune représentaient quelque 7,8 millions d’euros, elles représentent en 2021 10,2 millions d’euros. La Chambre a relevé une organisation du personnel qui est insuffisamment structurée (pas de règlement intérieur, par de règles de sécurité au travail, absence de bilan social, fiches de postes approximatives…). Outre ce manque de règles, une mauvaise maîtrise des effectifs et de la masse salariale est à noter. La commune n’a pas de suivi du personnel, le recrutement de ses agents est flou, les primes de l’État sont versées sans le respect des critères d’obtention et plusieurs agents ont effectué des heures supplémentaires au-dessus de la limite légale (spécifiquement les agents de police municipale). Face à ces manquements, la CRC a émis plusieurs recommandations dont la mise en place d’un système de contrôle automatisé du temps de travail des salariés (l’équivalent de « badgeuses »), ainsi que la réorganisation interne des services et l’individualisation du travail clairement mentionnée sur les fiches de postes. Enfin, le rapport insiste sur la mise au clair du processus de recrutement des agents de la commune à travers une gestion prévisionnelle de l’emploi et des compétences (CPEC).

L’éducation, principal talon d’Achille de Koungou

Comment fournir un rapport sur l’éducation alors que les chiffres ne coïncident pas ? C’est le problème souligné par la Chambre régionale des comptes. Si le rectorat de Mayotte estime que 20 écoles sont réparties dans l’ensemble des villages de la commune, la mairie en compte elle 21. L’écart est d’autant plus considérable lorsque l’on sait que le rectorat affirme que 8.739 enfants sont scolarisés dans les écoles de la commune contre 9.216 d’après la mairie. Ce problème s’explique en partie par une difficulté générale de recensement au sein du département. Mais l’une des raisons principales reste la mauvaise gestion administrative des écoles (le lieu d’habitation des élèves n’est pas toujours demandé et/ou indiqué, ce qui rend le recensement d’autant plus compliqué). Outre la question des effectifs, la situation des établissements scolaires de la commune est préoccupante. La CRC affirme que « 13 des 21 établissements inspectés ont reçu un avis défavorable ». Ces avis ont surtout été émis à la suite de plusieurs manquements répétitifs aux règles de sécurité (pas d’alarme incendie, ni d’exercices incendies dans certaines écoles, absence d’extincteur, issues de secours inexistantes ou non conformes…).  Sans oublier que tous les établissements de la commune dépassent la capacité maximale d’accueil d’élèves et sont laissés dans des états très vétustes. L’éducation étant l’un des chantiers prioritaires de l’île, l’instance a imposé plusieurs recommandations à la commune. Tout d’abord, elle demande à ce qu’un traitement des données personnelles et administratives de chaque élève soit mis en place dans chaque école. Elle a également précisé qu’une fiabilisation des effectifs devrait être faite des 2023 – en relation avec le rectorat. Enfin, les investissements dans les bâtiments et le personnel scolaire restent un des chantiers essentiels d’après la Chambre.

Si la crise sanitaire a perturbé la gestion globale de la commune de Koungou dès 2020, elle ne peut excuser l’ensemble des problèmes pointés du doigt par la CRC car l’enquête a débuté en 2018. De plus, le précédent rapport de la CRC, couvrant la période 2013-2017, avait émis quatorze recommandations dont quatre avaient été examinées par la mairie. Le maire actuel, Assani Saindou Bamcolo, était déjà en poste à ce moment. Il a été réélu en 2020 et devra donc s’appliquer à mettre en œuvre les recommandations qui ont été émises par la Chambre régionale des comptes. C’est justement ce qu’il a affirmé dans sa réponse au président de la CRC : « mes services prendront en considération toutes les recommandations de ce cahier, dans les délais impartis, un retour vous sera adressé au plus tard en janvier 2024 pour vous informer de l’avancement de la mise en œuvre effective ».

L’ex-compagnon de Nadine Seon mis en examen pour homicide conjugal

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Nadine Seon, architecte à Mamoudzou et joueuse du RCM, était portée disparue depuis dimanche soir. Son l’ex-compagnon a avoué l’avoir tuée.

Le Parquet a confirmé la mise en examen de l’ancien compagnon de Nadine Seon, disparue depuis ce dimanche 25 juin. Agé de 28 ans, il a expliqué l’avoir étranglée « sur fond de jalousie ». Le corps de la jeune architecte originaire du département de la Loire n’a pas encore été retrouvé, ce jeudi soir.

Alors que les proches de Nadine Seon étaient à sa recherche en début de semaine, son ex-compagnon s’est finalement présenté à la gendarmerie de M’tsamboro, mardi matin, pour avouer le crime. C’est lui qui avait donné en premier l’alerte, le dimanche soir, étant le dernier à avoir vu en vie la jeune architecte de 33 ans, alors qu’elle venait d’assister avec ses amis à la course de pneus dans les rues de Mamoudzou. Dans le communiqué, envoyé un peu vite ce jeudi (il était titré « Condamnation suite à des faits d’aide au séjour irrégulier… »), la vice-procureure Véronique Compan a confirmé que « les faits se sont déroulés au domicile du mis en cause », à Mamoudzou. Au cours de sa garde à vue, « il maintenait avoir, sur fond de jalousie, mis fin aux jours de sa compagne par étranglement. Il l’avait ensuite mise dans une benne à ordure qu’il avait positionnée devant un magasin ». Ce jeudi, les recherches n’avaient pas encore permis de retrouver le corps de la jeune femme.

Concernant l’ex-compagnon de 28 ans, il est mis en examen pour homicide conjugal. Selon le Parquet, ce n’est pas la première fois qu’il commet un acte de violence au cours d’une relation. « Il a déjà été condamné pour des faits de violences conjugales sur une autre compagne », indique-t-il. Il a été placé en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention. Pour ce féminicide, soit le meurtre par un conjoint ou un ex-conjoint, il encourt la réclusion à perpétuité.

Le comité de rugby de Mayotte en deuil

Le comité territorial de rugby de Mayotte a fait part de sa peine après la disparition de Nadine Seon. La jeune femme de 33 ans, dont l’ex-compagnon a avoué ce mardi l’avoir tuée, était une joueuse du Rugby club Mamoudzou. « Avec le départ de Nadine, c’est l’ensemble du rugby mahorais qui est en deuil. Le comité se joint au Rugby club Mamoudzou/Féminin rugby club de Mamoudzou, et à tous les clubs afin d’apporter son soutien dans cette épreuve difficile, à sa famille, ses ami-e-s, collègues et coéquipières du RCM… », déclare le comité.

L’application GariCo relève le défi de la circulation alternée

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El-Farouk Adinani est développeur de logiciels et bénévole pour l’association Sirel976. (photo d’archives)

Une des seules applications de covoiturage de Mayotte, GariCo, lancée en 2019 par l’association Sirel976, a mis à jour sa plateforme. En plus de ses activités habituelles, depuis le début de la circulation alternée le 19 juin dernier, elle signale à ses utilisateurs qui se rendent à Mamoudzou, s’ils peuvent s’y rendre ou non.

Développeur à son compte, mais aussi bénévole pour l’association Sirel976, El-Farouk Adinani a créé, avec son équipe, en 2019, une application de covoiturage gratuite : GariCo. Il décrit son œuvre comme une « plateforme de mise en relation entre passagers et conducteurs pour effectuer un même trajet ». Elle permet, selon lui, de pallier les « problèmes chaotiques de circulation à Mamoudzou. Il fallait faire quelque chose dans l’intérêt des habitants. On veut démocratiser le covoiturage auprès de la population ». Il explique que les habitants de Mayotte sont peu enclins à utiliser son dispositif, car beaucoup font déjà du covoiturage avec les gens qu’ils connaissent. GariCo, c’est simplement, entrer en relation avec des gens qui font le même trajet que vous pour éviter les embouteillages et moins polluer.

« Pour utiliser l’application, c’est très simple, il suffit de s’inscrire. Il faut savoir aussi qu’elle est disponible sur Android et IOS, mais il y a également un site internet », annonce El-Farouk Adinani. Deux cas de figure s’offrent alors à l’utilisateur. Si un passager cherche un trajet, il peut entrer une plage horaire, il voit qui peut le prendre, le déposer et où. Et au contraire, s’il veut être le conducteur, il va proposer un trajet. De ce fait, l’utilisateur va pouvoir rentrer son itinéraire et le nombre de places disponibles dans son véhicule. Les deux parties peuvent interagir sur la messagerie instantanée de l’application. GariCo va proposer un tarif, « pour participer aux frais du conducteur », souligne le développeur. Les passagers peuvent l’accepter ou non. Chaque conducteur va de plus devoir fournir les papiers de son véhicule et son permis de conduire. C’est un moyen de s’assurer de la sécurité des passagers.

Prise en compte la circulation alternée

Une nouvelle contrainte de circulation a été mise en place depuis lundi 19 juin dernier. La ville a décidé d’établir un système de circulation alternée en fonction du dernier numéro de la plaque d’immatriculation des véhicules. L’application va s’adapter et va désormais prendre cette variable en compte. « On avait laissé vivre cette plateforme, mais depuis l’arrêté, on s’est réveillé », affirme le développeur, qui a travaillé sur ce nouveau module à ajouter à la plateforme. Si un utilisateur propose un trajet alors qu’il ne peut pas circuler, l’application lui enverra un message. Comme chaque plaque est enregistrée dans les données des conducteurs, le dispositif saura de suite qui a, et qui n’a pas le droit de rouler. De plus, elle lui conseillera, s’il décide de quand même prendre le volant, de s’arrêter près des arrêts des navettes de la Cadema (communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou). Ainsi, les usagers peuvent tout de même trouver des trajets et se déplacer même pendant la circulation alternée. « Depuis la semaine dernière, les statistiques ont augmenté. Rien que pendant ce laps de temps, nous avons dix inscriptions en plus et la fréquentation augmente sur le site », certifie El-Farouk Adinani.

A Pamandzi, le maire Madi Madi Souf est de plus en plus esseulé

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Maire de Pamandzi depuis 2020, Madi Madi Souf a perdu sa majorité au sein du conseil municipal.

Les élus d’opposition du conseil municipal de Pamandzi ont fait parvenir au maire, Madi Madi Souf, un courrier. Ils réclament une séance d’urgence de l’organe délibérative communale pour revoir la délibération portant sur la délégation de compétences générales et les indemnités accordées aux élus. Ils veulent ainsi que ces dernières soient suspendues provisoirement.

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Madi Madi Souf (ici avec le commissaire Laurent Simonin, le directeur de la police de Mayotte) se voit reprocher par ses détracteurs un manque de maîtrise des dépenses dans la commune.

Entre les opposants, devenus numériquement majoritaires depuis deux semaines (22 contre 11), et le maire de Pamandzi, le divorce semble réellement consommé. Le dimanche 9 juin, au dernier conseil, les contestataires emmenés par Mahamoud Yahya fils et Ousséni Maandhui ont réussi à mettre en minorité la liste des neufs suppléants aux délégués de la commune proposée par Madi Madi Souf pour les prochaines élections sénatoriales de septembre prochain. Et ils ne comptent pas s’arrêter là. Dans un courrier adressé au maire de Pamandzi (arrivé en mairie le vendredi 9 juin), les élus frondeurs demandent la convocation dans les meilleurs délais d’un conseil municipal dans le but d’un réexamen de la délibération numéro 33/CM/2020. Celle-ci a été prise le 17 juillet, lors du tout premier conseil de la mandature et porte sur la délégation de compétences générales au premier magistrat de la commune. Les signataires du courrier font valoir le fait que la situation actuelle de leur territoire interpelle à la fois sur le plan administratif et financier. Ils notent en particulier l’absence de cadres à la municipalité capables d’impulser et de coordonner les actions décidées par le conseil municipal. Par ce terme, ils sous-entendent la mise en place de mesures fortes pour assurer un retour à l’équilibre budgétaire sans lequel il ne sera pas possible de co-financer des projets d’investissement.

Une demande de suspension des indemnités

Ce point précis fait écho au constat d’un déficit supérieur à trois millions d’euros dans les sections fonctionnement et investissement et à des observations de la Chambre régionale des comptes La Réunion-Mayotte (CRC). L’instance demande la mise en place de mesures de redressement et de retour à l’équilibre budgétaire, tandis que l’instabilité politique a bloqué le dernier vote du budget (celui-ci a été arrêté par le préfet de Mayotte). Les élus frondeurs réclament aussi la mise en place d’une vraie politique des maîtrises des dépenses de fonctionnement ainsi que la suspension, à titre provisoire et pour une durée de six mois, des indemnités des élus afin de réaliser des économies permettant de réduire le déficit dans les secteurs susmentionnés.

Les échanges promettent d’être houleux au cours de ce conseil municipal à venir car il est aussi demandé au maire la production de plusieurs procès-verbaux des conseils du 25 mars, 15 avril, 30 mai et 9 juin dont l’opposition soutient qu’ils sont tâchés d’irrégularités.

Mayotte à la recherche de ses « sentinelles de la nature »

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Une graine d’espoir grâce à l’ouverture de la plateforme Sentinelles de la Nature à Mayotte. Le dispositif permet de signaler les atteintes à la nature et les initiatives favorables à l’environnement. (Crédit photo David Lorieux – Mayotte Nature Environnement)

Depuis quelques jours, la plateforme « Sentinelles de la nature » est déployée à Mayotte. Portée localement par l’association Mayotte Nature Environnement, cette plateforme numérique collaborative permet de signaler des atteintes à la nature et des initiatives favorables à l’environnement.

« Sentinelles de la nature », porté par France Nature Environnement, est un projet participatif lancé en 2015. Cette plateforme numérique permet à chacun de réaliser un signalement des atteintes à la nature et des initiatives favorables à l’environnement. Déjà déployé par de nombreuses associations adhérentes, le dispositif couvre tout le territoire métropolitain, la Guyane et depuis mi-juin, l’île de Mayotte. Cette implantation locale a été mise en place grâce à la mobilisation de l’association Mayotte Nature Environnement (MNE). Sentinelles de la nature permet à toute personne munie d’un smartphone ou d’un ordinateur de faire un signalement. « Il faut penser à bien renseigner la localisation, mettre une photo, une description et ensuite ce signalement nous sera envoyé directement », explique Léna Lessard, juriste et en charge du projet à Mayotte Nature Environnement. Une fois ce signalement effectué, l’association va « accompagner au maximum la personne pour qu’elle effectue les démarches afin d’y mettre fin », complète-t-elle.

Pourquoi avoir ouvert cette plateforme à Mayotte ?

Qui ne s’est pas senti un jour démuni en découvrant une décharge sauvage, un cours d’eau pollué ou une parcelle de forêt rasée ? Maintenant, chacun a la possibilité d’agir, au travers des signalements par le biais de la plateforme. « Il y a plein de manières de fait du mal à l’île de Mayotte et en signalant on pourra faire quelque chose », informe David Lorieux, chargé de communication de l’association MNE. En devenant une Sentinelle de la nature, chacun a la possibilité de faire la différence pour l’île aux parfums. Les signalements effectués peuvent déclencher des actions concrètes pour protéger l’environnement du territoire.

Ce dispositif possède plusieurs objectifs principaux comme la sensibilisation des habitants, fournir des données à l’association quant aux atteintes et initiatives liées à l’environnement. Le troisième objectif est de pouvoir transmettre aux autorités publiques les informations, « pour orienter les prises de décision et les interventions dans le bon sens », argumente la juriste. Cette plateforme permet également de compiler en un seul endroit toutes les données. « On a une vue d’ensemble de ce qui se passe à Mayotte, de ce qui est signalé », observe le chargé de communication. Cette vue globale est l’un des avantages de l’ouverture de la plateforme.

Comment utiliser « Sentinelles de la nature » ?

Le projet Sentinelles de la nature est accessible via le site internet ou par le téléchargement d’une application gratuite. « C’est vraiment accessible à tous », insiste David Lorieux. Mais si une personne qui ne possède pas de smartphone ou d’ordinateur, « on peut s’arranger avec elle si elle veut agir à son échelle », rassure-t-il. « Plus on aura de participation, plus la plateforme sera efficace », lance Léna Lessard. L’appel aux signalements est donc lancé. Pour le chargé de communication, il espère que « cela créera un effet boule de neige ». L’avantage de réunir des sentinelles à Mayotte permettra de quadriller le territoire et « d’avoir un impact, car l’union fait la force », ajoute ce dernier.

Ce dispositif permet d’avoir un suivi des signalements et de montrer ce qui va en ressortir. Est-ce arrivé à la fin ? Il y a-t-il eu un nettoyage ou une réhabilitation ? Est-ce que ce signalement à mener au tribunal ? Le suivi permettra de répondre à ces questions. « Ça permet aussi de montrer aux habitants qu’il y a un vrai projet derrière et que maintenant, on peut faire quelque chose et pas juste dire « j’ai signalé » sans rien derrière », admet la juriste.

Quels sont les signalements possibles ?

Deux formes de signalements sont réalisables, soit une atteinte à l’environnement, soit une initiative favorable. « Même en cas de doute, vous pouvez quand même le signaler », signifie-t-elle. Par la suite, l’association analysera la situation et étudiera si elle constitue une infraction illégale. Les atteintes à l’environnement représentent de nombreux exemples comme la construction illégale, le dépôt de déchets (larges décharges sauvages, rejets, polluants), le défrichement, les actes illégaux de pêche (braconnage de poulpe, tortue, non-respect des quotas) ou encore l’atteinte à des espèces protégées (dérangement d’espèces protégées comme les mammifères marins). « Tout ce qui a l’air d’être une atteinte à l’environnement », résume Léna Lessard.

Le positif peut aussi être signalé, ce qui représente les initiatives favorables. Celles-ci peuvent être une réhabilitation de façon exemplaire, renaturation ou réhabilitation, une protection de la biodiversité, la mise en place d’une agriculture respectueuse ou d’une ressourcerie. L’objectif final serait d’atteindre « un équilibre dynamique, qu’on est des nouveaux et anciens signalements, qu’ils soient réparés et qu’à terme, on n’est plus rien à signaler », espère David Lorieux.

Les signalements via la plateforme Sentinelles de la Nature se font via le site sentinellesdelanature.fr/signaler/

« PIX est fait pour sensibiliser la jeunesse aux métiers du numérique »

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La récompense de Aslam Hassani, premier de la catégorie lycée et de l’académie. Il pose à côté du recteur et de son chef d’établissement, Laurent Prevost. Le jeune homme a reçu un ordinateur portable.

Des élèves de toute l’académie mahoraise ont été récompensés, ce mercredi, à Mamoudzou, pour leurs aptitudes en informatique, notamment pour leurs scores à la certification PIX, mise en place dans l’Éducation nationale en 2019.

Les applaudissements retentissent au lycée Younoussa-Bamana à Mamoudzou, ce mercredi après-midi. Les collégiens, lycéens et étudiants de Mayotte se tiennent fiers devant leurs parents. Ils étaient récompensés ce mercredi pour avoir obtenu scores les plus hauts de l’académie à la certification PIX, un diplôme qui récompense les aptitudes des élèves en informatique. Trois catégories ont été saluées ce mercredi : collèges, lycées et enseignement supérieur. Une mention spéciale a été attribuée, le prix excellence PIX. Elle symbolise le plus haut score académique. Remporté par Aslam Hassani, c’est pour lui un très grand plaisir d’obtenir cette récompense. « Dès qu’on m’a présenté le dispositif, j’ai fait le nécessaire pour réussir cette certification. Je m’y connaissais déjà en informatique, mais PIX m’a apporté beaucoup d’autres connaissances », déclare le lycéen.

Encouragée par la délégation régionale académique pour le numérique éducatif, l’éducation aux outils numériques est primordiale. « Les enjeux du numérique viennent perturber l’ordre des choses. Ce sont les instruments pour se préparer à l’avenir et aux métiers de demain. PIX est fait pour sensibiliser la jeunesse aux métiers du numérique et de l’informatique. Nous avons besoin de compétences dans ce domaine-là », estime Jacques Mikulovic, recteur de l’académie de Mayotte, au sujet du dispositif mis en place depuis la rentrée scolaire 2019. « Vous ne pourrez que vous en servir de cette certification », affirme Laurent Prevost, proviseur du lycée Younoussa Bamana. L’enjeu est double pour les élèves. Premièrement, l’objectif de la plateforme est d’obtenir un socle de connaissances solide dans ce domaine, qui « sera essentiel à l’insertion professionnelle », d’après le recteur. Ensuite, c’est pour inciter les élèves à se tourner vers des carrières dans le numérique, vu l’ampleur que ce domaine prend.

De nouveaux usages qui inquiètent

« Il y a toujours des inquiétudes face aux évolutions », soutient le recteur, tandis que pour Laurent Prevost, ce sera une nouvelle source de fluctuation : « comme la vapeur et l’électricité, les intelligences artificielles et le numérique changeront notre manière de travailler, de communiquer et de penser ». Pour le premier, ses inquiétudes ne doivent pas prendre le dessus. Selon lui, c’est en savant se servir du numérique qu’on s’en protège le plus : « comme tout, il y a un bon et un mauvais côté. C’est comme le train ou l’imprimerie. Les gens étaient d’abord inquiets. Mais vous voyez la société continue. La maîtrise de l’utilisation d’internet et du numérique est indispensable pour pouvoir protéger le mauvais usage des outils numériques ».

Et il n’y a pas que les élèves qui vont devoir s’adapter à une évolution toujours rapide du numérique. Le recteur ajoute que ce n’est pas forcément de mauvaises évolutions. « Même les métiers de l’enseignement vont en connaître les conséquences. Car s’il y aura toujours du face à face entre les élèves et leurs professeurs, es modes de transmission sont amenés à évoluer. Être professeur, ça va vouloir dire s’adresser à ses élèves avec des supports nouveaux. »

La circulation alternée suspendue pendant l’Aïd el-Kebir

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« Compte tenu de la fête de l’Aïd el-Kebir célébrée le jeudi 29 juin, le maire de Mamoudzou dispense les automobilistes de l’application de l’arrêté relatif à le circulation alternée à Mamoudzou ce jour-là », indique la municipalité, qui invite cependant les automobilistes « à privilégier le covoiturage ». Ce n’est pas toutLa Ville de Mamoudzou lance également une deuxième consultation citoyenne afin de recueillir l’avis des citoyens, et vous remercie pour votre participation et votre engagement pour une ville plus fluide et plus agréable à vivre. Vous avez jusqu’au 9 juillet 2023 pour répondre à ce questionnaire sur https://forms.office.com/r/xxPyjeHXy4 ou à l’aide du QR code. Cette consultation est anonyme. Pour rappel, depuis le 19 juin, la circulation alternée est en vigueur à Mamoudzou à raison de quatre jours par semaine. Les véhicules dont la plaque d’immatriculation se termine par un chiffre impair ont l’autorisation de circuler les lundis et mercredis tandis que ceux dont la plaque se termine par un chiffre pair ont l’autorisation de circuler les mardis et jeudis. Ce dispositif et les navettes gratuites de la Cadema, entre Hajangoua et les Hauts-Vallons, ont contribué à la décongestion du réseau routier, saturé en particulier lors des heures pleines.

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Un forum de la Mobilité organisé à Mamoudzou ce samedi

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La ville de Mamoudzou, le CCAS (centre communal d’action sociale), Ladom (L’agence de l’outre-mer pour la mobilité), Pole Emploi et Emanciper Mayotte co-organisent, ce samedi 1er juillet, de 9h à 14h, le forum de la Mobilité à la MJC de Mamoudzou. Plusieurs partenaires sont mobilisés dans cette opération : Conseil départemental, IFSI, IRTS, RSMA, Rectorat, CCI, CUFR…etc.

L’objectif est de permettre aux étudiants, demandeurs d’emploi ou personnes en reconversion professionnelle d’avoir accès à un ensemble d’informations et d’acteurs nécessaires à leur bonne insertion étudiante, professionnelle et citoyenne hors-territoire. Le forum de la Mobilité se veut le rendez-vous incontournable des jeunes mahorais. Durant toute une matinée plus d’une vingtaine d’acteurs de la mobilité et des centres de formation seront présents pour accompagner et conseiller les jeunes visiteurs à préparer leur année de formation. Au cours de ce rassemblement, ils recevront des conseils personnalisés de professionnels et d’experts, découvriront les stratégies pour s’inscrire et suivre sur les différentes plateformes de mobilité, trouver un emploi, une formation, un contrat en alternance, un logement… Ils pourront aussi obtenir des réponses concrètes grâce à une table ronde portant sur les difficultés liées à la mobilité. Ils pourront écouter et partager leurs témoignages, retours d’expériences, questions, craintes et conseils pratiques.

Rotary : une collecte de vêtements aux Hauts-Vallons, ce samedi

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La fin de l’année scolaire entraine évidemment une valse de départs et d’arrivées sur l’île. Pour réduire un peu la charge au cours des déménagements, le Rotary club de Mamoudzou propose aux partants de faire don des vêtements dont ils ne veulent plus. « Vous ne savez plus quoi en faire ? Offrez leurs une deuxième vie, recyclez-les ! Ils ont de l’avenir auprès des plus démunis », annonce l’organisation caritative. Les dons sont à déposer dans le quartier des Hauts-Vallons, à Mamoudzou, ce samedi 1er juillet, de 8h à 13h, au restaurant le Quartz et à Habari Presse (face au Shopi).

Chiconi : sixième carnaval de la fraternité

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La sixième édition du carnaval de la fraternité aura lieu le vendredi 7 juillet dans la commune de Chiconi. Organisé par la MJCSC de Chiconi en collaboration avec le service scolaire de la Ville de Chiconi, cet événement sera articulé autour d’un défilé festif et musical qui regroupe les élèves des quatre écoles primaires de la commune. Ce carnaval célèbre avec enthousiasme la fin de l’année scolaire.

C’est une initiative qui met en valeur l’esprit de fraternité et de solidarité qui unit les élèves de ces établissements scolaires, tout en favorisant le vivre-ensemble et la diversité culturelle de Mayotte. Les élèves, accompagnés par les animateurs et des parents bénévoles, présenteront des costumes créatifs et chorégraphies élaborées pour l’occasion. Le défilé démarrera de la place Hareza de Sohoa pour finir au stade de foot de Chiconi Kavani. Le carnaval sera clôturé avec des spectacles sur scène présentés par chaque école.

Au programme cette année : de 8h0 à 11h – préparation des enfants avec les animateurs dans les écoles ; de 11h à 12h – ramassage des élèves en bus de Chiconi direction Sohoa ; de 13h à 15h – défilé de Sohoa à Chiconi ; de 15h à 17h – prestation des jeunes sur scène et clôture de l’évènement.

Plusieurs interpellations pour vol à Mamoudzou

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Récemment, trois jeunes filles ont tenté de dérober des vêtements et des produits d’hygiène dans quatre boutiques de la galerie du centre commercial Carrefour situé à Hauts-Vallons. Elles ont été remarquées par les agents de sécurité qui ont mis fin à leur manège. Il a été trouvé sur elles les antivols arrachés aux vêtements dérobés et l’ensemble du butin. Interpellées et placées en garde à vue, elles ont reconnu les faits.

Un vol avec violences en réunion a également eu lieu dans la commune de Mamoudzou. Un piéton s’est fait prendre à partie par un groupe d’individus au niveau du pont Nazou, à M’tsapéré. Ils lui ont jeté des cailloux, l’ont immobilisé et l’un d’entre eux lui ont dérobé, sous la menace, ses chaussures. Blessée légèrement, la victime a déposé plainte. Le voleur une fois identifié, a été interpellé et conduit devant les enquêteurs de la police judiciaire. Placé en garde à vue, il reconnaissait les faits.

Enfin, les policiers ont été appelés afin de se rendre au magasin Douka Bé, de Tsoundzou 2 pour un individu ayant franchi la ligne de caisse sans payer ses achats. Alors qu’il était intercepté par les vigiles, le mis en cause les menaçait de mort. Il était interpellé et placé en garde à vue. En situation irrégulière, il faisait l’objet d’une procédure de reconduite à la frontière.

Une conférence – débat sur le sport santé bien-être ce vendredi

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Le sport santé est une cause mondiale pour le bien être de l’individu. Le projet de stratégie national sport santé s’inscrit dans les orientations de la stratégie nationale de santé et du plan national de santé public. Son ambition est de promouvoir l’activité physique et sportive comme un élément déterminant à part entière de santé et de bien être pour toutes et tous tout au long de la vie, porteur et non porteur d’handicap.

À Mayotte, plus d’une femme sur deux est en surpoids de 30 ans à 69 ans. Plus l’âge augmente plus le l’obésité augmente. 20% des hommes sont également en surpoids. L’inégalité sociale ne favorise pas non plus l’accès à la pratique d’activité régulière notamment au sein de structures accueillantes les porteurs d’handicap et les établissements scolaires élémentaires. L’obésité infantile commence à prendre place.

Le sport santé bien être correspond aux activités physiques visant à améliorer ou maintenir son état de santé. Son objectif premier est de lutter contre la sédentarité en invitant le plus grand nombre à la pratique d’une activité physique régulière. En associant avec un comportement nutritionnel équilibré, le sport santé vise principalement les publics sédentaires et les personnes atteints d’une affection de longue durée. Nous concernant, ce sont le public issu de l’école élémentaire et ceux qui sont porteurs d’handicap.

C’est ainsi que la direction de la jeunesse et des sports du Conseil départemental de Mayotte organise une conférence / débat sur le sport santé le vendredi 30 juin 2023 à l’hémicycle Younoussa Bamana, de 08h à 11h. Les thèmes du jour porteront sur comment conscientiser, former, sensibiliser aux grands nombres les encadrants aux sports santés bien-être physique et psychologique par la pratique des activités physiques régulières ? Comment favoriser le bien-être physique et psychologique pour notre public porteur d’handicap et les écoles élémentaires par la pratique d’activité régulière ? Et les sous thématiques seront les points existants (la réalité au quotidien), l’état de lieux, les infrastructures inadaptés, moins d’éducateurs formés et les infrastructures inadaptés pour les porteurs d’handicap (axe de travail).

Un policier blessé à Cavani, dimanche soir

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Des heurts ont éclaté ces derniers jours à Cavani. Des affrontements ont eu lieu notamment les dimanche et lundi soirs. Au cours du premier, un policier a été blessé. Le chef de service de commandement de nuit est sorti dans la rue quand il a entendu que des pierres tombaient sur son domicile et son véhicule. Lui-même visé, « il a reçu un pavé sur la cuisse », confirme le commissariat. Grâce à sa description des individus qui l’ont agressé, ses collègues ont quadrillé la zone et pu interpeller un des suspects. Il a été placé en garde à vue. Lundi soir, une nouvelle rixe a été signalée sur le secteur de Cavani sud, mais elle a pris fin avant l’arrivée des policiers sur la zone.

Relaxe pour un homme qui a renversé un enfant en juin 2022

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Un petit garçon de deux ans a été renversé le 15 juin 2022 à Bandrélé. Arrivé à l’hôpital, les secours ont déclaré sa mort. Lors de l’accident, le conducteur, qui n’était pas assuré et qui n’avait aucun des papiers du véhicule à jour, n’a même pas senti le bambin et a continué sa route. Quelques mètres plus bas, il s’était fait arrêter par la famille de la victime puis leur était venu en aide. D’après les dires de la jeune sœur, aujourd’hui traumatisée, qui s’occupait de son frère au moment des faits, la voiture ne roulait pas vite. Par décision contradictoire, le prévenu a été relaxé, ce mardi 27 juin, pour la conduite à une vitesse excessive ainsi que du chef d’homicide involontaire. Il a très clairement exprimé ses remords lors des auditions des forces de l’ordre, affirmant qu’il ne se pardonnerait jamais ce qu’il a fait. Il a, par contre, été reconnu coupable d’avoir conduit un véhicule sans avoir effectué son contrôle technique et de ne pas avoir changé le certificat d’immatriculation qui n’était pas à jour. Pour cela, il est condamné par le tribunal correctionnel, a payé 500 euros d’amende.

Six mois de prison pour avoir rendu le butin contre 250 euros

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Bien bâti, un jeune homme de 19 ans a été condamné à six mois de prison, ce mardi 27 juin. Actuellement incarcéré pour rébellion et dans l’attente d’un procès pour tentative d’assassinat en octobre 2022, il s’est rendu coupable d’une extorsion de fonds à Kahani datant du 18 mai 2022. Ce jour-là, il avait été abordé par la victime d’un vol survenu la veille à Chiconi. L’homme cherchait à retrouver un sac contenant son ordinateur portable et des documents relatifs à son travail (il avait réussi à récupérer son téléphone et son scooter la veille). Le prévenu, par ailleurs médiateur devant le lycée de Kahani, a accepté de jouer les entremetteurs avec les voleurs et a procédé à un échange des affaires contre 250 euros, 50 pour lui et 200 pour les voleurs. « Si vous étiez intervenu pour rendre les affaires, je vous aurais félicité. Là, ce n’est pas le cas », fait remarquer le président du tribunal correctionnel, Bruno Fisselier. Reconnaissant les faits et l’illégalité de son action, le jeune homme repart en prison pour six mois de plus.

Une seconde vie promise à l’ancien tribunal de Mamoudzou

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L’ancien tribunal de Mamoudzou a été construit en 1955, avant qu’en 2005, un cyclone n’arrache sa toiture. Le lieu a été laissé à l’abandon depuis.

Dans le cadre du programme Action cœur de ville, des travaux de réhabilitation de l’ancien tribunal de Mamoudzou sont menés par la communauté d’agglomération Dembéni – Mamoudzou, pour le transformer en tiers lieu culturel. Sécuriser le lieu, le rendre accessible à tous, construire une toiture, tout en conservant l’architecture du bâtiment, tel est le projet qui sera réalisé. Ce mardi matin, a eu lieu le lancement du chantier prévu jusqu’à la fin de l’année 2023.

Depuis trois ans, la communauté d’agglomération Dembéni – Mamoudzou (Cadema) et la ville de Mamoudzou portent le projet de réhabilitation de l’ancien tribunal de Mamoudzou. Cet édifice va vivre une seconde vie et sera transformé en un tiers lieu. Il sera alors un endroit de rencontres et de diffusion culturelle, de travail partagé, mais aussi d’accueil d’événements. Une réhabilitation complète est menée, pour notamment, mettre le bâtiment aux normes de sécurité et d’accessibilité. Ce mardi matin était célébré le premier coup de pelle d’une nouvelle aventure pour ce haut lieu symbolique et historique de Mayotte, qui permettra de donner « un nouveau souffle à cet édifice pour les générations futures », signifie Charifa Souffou, vice-présidente de la communauté d’agglomération Dembéni – Mamoudzou.

La création d’un lieu atypique

C’est en 1955 que fut édifié ce tribunal, avec une architecture « emblématique de la recherche d’une modernité de l’époque avec une maçonnerie enduite de ciment agrémentée de colonnes de béton », note Guillaume Deslandes, directeur des affaires culturelles de Mayotte. Le tribunal continua à exercer dans ces locaux jusqu’en 2005, lorsqu’un cyclone arracha la toiture de l’édifice, conduisant à son abandon. D’ici la fin d’année 2023, l’édifice vivre une deuxième vie et accueillera le projet de tiers lieu culturel dédié aux arts numériques. « Cet ensemble architectural qui n’est plus affecté à sa fonction juridique initiale, sera bientôt propice aux interactions entre les personnes et les structures n’ayant pas forcément vocation à se croiser », reconnait Saïd Djanfar Mohamed, adjoint aux finances à Mamoudzou. Afin d’animer ce tiers lieu, une convention de gestion a été établie avec l’association Likoli Dago. Ce projet « vise la création d’un lieu atypique regroupant formation, espace de coworking et lieu de diffusion culturelle et un café dans le jardin situé à l’arrière du bâtiment », complète la vice-présidente de l’intercommunalité.

L’intervention architecturale consiste à sécuriser le lieu, le rendre accessible à tous les publics, le connecter aux réseaux, démolir partiellement ou encore construire une toiture. L’ouvrage principal d’un point de vue architecture sur ce bâtiment, est la charpente tridimensionnelle en bambou. « Cet ouvrage est assez important et innovant à Mayotte. Cette charpente a été réfléchie longtemps et notamment avec des ingénieurs d’Indonésie », admet Marine Guérineau de JBA (Julien Beller Architecte), maitre d’œuvre. Pour Guillaume Deslandes, l’idée de créer une toiture en utilisant du bambou, est « un projet architecturel ambitieux pour la filière à Mayotte ». Afin de réaliser cet ouvrage, il sera fait appel à un mélange de compétences externes et locales. La réalisation de cette charpente en bambou aura lieu sous forme de chantier-école et permettra de valoriser les ressources locales et de transmettre le savoir-faire mahorais.

Une charpente en pyramide inversée de bambous

La couverture complète se composera de pannes en bois, de bambous et d’assemblages métalliques, le tout recouvert d’une couverture en tôle. D’un point de vue structurel, la charpente tridimensionnelle sera « sous forme de pyramide inversée de bambous qui vont soutenir une couverture en tôle », ajoute Marine Guérineau. Des jeux de lumières seront incrustés afin de créer une scénographie et « mettre en avant ce matériau local que l’on veut rendre contemporain », affirme-t-elle. Le chantier représente 270 m² de bâti et presque deux cents mètres carrés de jardin. La démolition est en cours et par la suite, débuteront les travaux de gros œuvre. Au total, ce sont six mois de travaux nécessaires à la réhabilitation de l’édifice. D’un montant de 253.164 euros, ce projet est financé par la communauté d’agglomération Dembéni – Mamoudzou à hauteur de 33% (soit 82.914 euros), par la direction des affaires culturelles de Mayotte de la préfecture à 35 % (90.000 euros), par la politique de la ville de Mamoudzou à 18 %, ainsi que par la Fondation du Patrimoine (10 %) et l’Ademe (4 %).

Le Département prêt à aider ceux qui veulent se lancer dans la coopération

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Après la toute première réunion du comité de suivi, ce mardi 27 juin, une conférence de presse a été organisée au conseil départemental de Mayotte.

Désormais autorité de gestion, le Département de Mayotte va recevoir les personnes ou structures intéressées par le développement de projets à l’échelle régionale. Des accords avec les Comores, Madagascar et le Mozambique ont déjà été signés dans le cadre de ce programme opérationnel Interreg Canal du Mozambique VI. La Tanzanie et les Seychelles devraient suivre.

A quoi sert le PO du Canal du Mozambique ?

Mis en place par l’Union européenne, les programmes opérationnels (PO) interrégionaux permettent le financement de projets participant au développement d’une zone. Cela peut être autant d’un point de vue économique, social, culturel ou économique. Limités dans le temps – celui-ci est actif de 2021 à 2027 -, ils sont suivis par un comité de suivi composé du Département, de représentants des pays tiers, du Sgar (secrétariat aux affaires régionales). « Il y a aussi des acteurs socio-économiques, comme les chambres consulaires, le président des maires », liste Aina Salim, directrice de programmation et de la gestion des fonds européens.

Quels types de projets sont éligibles ?

Plusieurs priorités ont été définies. La première concerne davantage le développement économique et l’innovation, la deuxième se concentre sur l’environnement et les risques naturels. Deux autres englobent la santé, l’éducation, la culture, le tourisme, ainsi qu’une amélioration de la gouvernance Interreg. Plus concrètement, « ça peut être l’importation de viande bovine de Madagascar ou la création d’une compagnie maritime locale [un projet actuellement porté par la CCI de Mayotte] », donne comme exemple PierreEmmanuel Leclerc. Le directeur général Regio à la Commission européenne loue « l’énorme travail » du Département pour se préparer à remplir son nouveau rôle. Dans quelques semaines, les premiers porteurs de projet pourront passer la porte du Département.

Pourquoi le Département prend la gestion ?

La collectivité territoriale est de facto l’autorité de gestion, sauf si la compétence a été dévolue à un autre. Le PO V a vu sa gestion confiée aux services de la préfecture de Mayotte, avec des résultats mitigés (voir encadré). Cette fois-ci, le Département, qui en a la charge pour la première fois, s’est donné les moyens de remplir sa mission, sous la supervision de Pierre-Emmanuel Leclerc. Un service de treize personnes est en train d’être monté au sein de la direction Europe, dont huit sont déjà au travail.

De combien est l’enveloppe 2021-2027 ?

En tout, 10,2 millions d’euros sont à répartir entre les porteurs de projet. C’est un peu moins que les douze millions du précédent programme. La priorité faite à l’environnement et à la prévention des risques naturels est celle où le montant est plus important (quatre millions d’euros). Ce qui change aussi cette fois-ci, c’est que l’enveloppe est à la fois réduite et à partager à une plus grande échelle, car davantage de pays sont concernés.

Quels pays pourraient participer ?

C’est là l’une des difficultés du programme actuel, les relations avec les Comores ou Madagascar n’ont pas permis au programme d’atteindre une vitesse de croisière. Les deux ont tardé à signer des accords. Là, en plus des Comores (absentes de la conférence de presse à cause de l’opération Wuambushu) et Madagascar, Mozambique a déjà ratifié un accord. « On a reçu encore récemment une délégation tanzanienne et ils étaient intéressés. Pour les Seychelles, c’est en bonne voie », indique Zamimou Ahamadi, la vice-présidente du conseil départemental de Mayotte et présidente du comité de suivi.

En quoi Mayotte peut les intéresser ?

Des projets à l’échelle régionale participant au développement de leur économie, les pays voisins sont pour. Comme Madagascar, le Mozambique a de grandes surfaces disponibles pour des projets agricoles. Mario Saraiva Ngwenya, directeur de cabinet de Veronica Macamo, la ministre des Affaires étrangères du Mozambique, s’est d’ailleurs mué en commercial. « Vous me dites combien d’hectares vous voulez et je vois ça avec mon gouvernement », indique-t-il, le sourire aux lèvres.

« C’est une excellente opportunité. Ça va nous permettre de partager des opportunités d’investissement », juge-t-il, évoquant également des projets qui pourraient être intéressants s’ils concernent la culture et la biodiversité. « Ou de façon générale, tout ce qui touche au changement climatique. »

Et si les projets vont au-delà de la zone ?

C’est possible, car en parallèle du PO VI Canal du Mozambique, il y en a un autre à l’échelle de l’océan Indien. Mieux doté (63 millions d’euros), il intègre La Réunion, Maurice ou le Kenya par exemple. Le conseil régional de La Réunion le porte, mais les Mahorais peuvent y postuler (l’inverse est possible aussi). « C’est d’ailleurs pour ça que l’on a articulé notre programme avec celui de La Réunion », révèle Aina Salim, à quelques semaines du grand lancement.

« Un risque réel pour les futures programmations »

Alors que le programme opérationnel (2021-2027) sera supervisé par le Département, le dernier piloté par le secrétariat des affaires régionales suit son cours, difficilement cependant. Alors que la clôture des dossiers intervient le 31 décembre 2023, 71,2% des fonds sont programmés, mais surtout, 13% seulement ont été payés. Un retard important qui a poussé les services de l’État a demandé la fin des tout derniers paiements au mois de juin 2025, soit un an après la date prévue. Car un trop faible nombre de projets arrivant au bout peut avoir des conséquences. « Il y a un risque réel pour les futures programmations. On regarde forcément les résultats des programmations différentes », prévient Pierre-Emmanuel Leclerc, qui met la pression sur le Sgar pour tenter de rattraper le retard. Car, en clair, si l’enveloppe attribuée à Mayotte repart bien remplie, la prochaine pèsera forcément moins lourd.

Après vingt ans de terrain, Mlezi Maore continue de mener à bien ses missions

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Hugues Makengo, directeur général de Mlezi Maore, a présidé la conférence de presse aux côtés des chefs de service de l’Aemo et du pôle jeunesse, ainsi que du directeur des établissements jeunesse.

Mlezi Maore est un acteur majeur du social et du médico-social à Mayotte. En 2022, l’association a orienté plus de 50.000 personnes vers des structures adaptées et a informé plus de 144.000 personnes. L’année 2022 s’est soldée sur un bilan positif, mais l’association a quand même dû faire face à plusieurs obstacles venus entraver ses missions. Une conférence de presse était organisée, ce mardi 27 juin, dans les locaux de l’Action éducative en milieu ouvert (Aemo) – une branche de l’association.

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Mlezi Maore repose sur quatre pôles : pôle jeunesse, pôle handicap, pôle solidarités et pôle insertion et vie sociale.

En quelques mots, Melzi Maore ce sont 50 établissements et services et 667 salariés répartis sur Petite-Terre et Grande-Terre. L’association s’articule autour de quatre pôles majeurs : un pôle jeunesse, un pôle handicap, un pôle solidarités, un pôle insertion et vie sociale. D’après Hugues Makengo, directeur de l’association depuis décembre 2022, « la principale mission de l’association est d’accompagner les bénéficiaires et leur trouver des solutions d’urgence, mais aussi et surtout pérennes ». Il s’est félicité du résultat de l’année 2022 mené par son prédécesseur Dahalani M’Houmadi. Il a également remercié l’ensemble des équipes qui œuvrent sur le terrain pour réaliser les actions de l’association. Parmi ces missions, l’accompagnement des jeunes est un point essentiel. Certains sont déscolarisés, en rupture familiale ou encore sans avenir professionnel et doivent être suivis et orientés par des professionnels. Cette conférence de presse était justement l’occasion de voir le résultat des actions de Mlezi Maore sur la jeunesse. Loubna, élève de Première, était présente, aux côtés de son éducatrice qui l’a encadrée tout au long de l’année dernière. La jeune femme veut devenir journaliste, métier auquel son éducatrice la forme peu à peu. « Mon accompagnement m’a beaucoup aidé à m’intégrer au sein de la société, des gens de mon âge et de ma famille. Avant, j’avais du mal à sociabiliser, ce n’est plus le cas maintenant ».

Comme Loubna, des milliers d’enfants ont bénéficié de l’encadrement déducateurs spécialisés depuis la création de l’association. Et les besoins dans la jeunesse sont conséquents ! Le directeur général, Hugues Makengo, a rappelé que « 5.400 à 9.300 enfants sont non scolarisés sur l’île et se retrouvent sans solution ». Le pôle jeunesse comprend trois sous-pôles qui permettent de couvrir l’ensemble des besoins des jeunes à Mayotte : les établissements judiciaires, les établissements de protection de l’enfance et les services MNA. De manière globale, Mlezi Maore a permis en 2022 d’accompagner près de 7.500 bénéficiaires à travers ses quatre pôles d’action. A savoir que la durée moyenne de l’accompagnement d’un bénéficiaire est de vingt mois.

Sept nouveaux dispositifs

En parallèle des actions menées auprès des bénéficiaires, Mlezi Maore a réussi à mettre en place sept dispositifs afin de répondre aux problèmes endémiques sur l’île. Dans un premier temps, un centre d’action médico-sociale précoce (CAMSP) a été ouvert à Chirongui afin de dépister et de prendre en charge les enfants atteints d’un handicap, ceci avant leur scolarisation. Le deuxième chantier mis en place par l’association correspond au dispositif intégré médico-éducatif (Dime) installé à Kangani qui doit permettre de placer ou de proposer des solutions aux enfants âgés de 3 à 20 ans présentant des troubles du spectre de l’autisme. Le troisième axe mis en place en 2022 concerne l’établissement de mise à l’abri à Acoua qui permet d’accueillir en urgence les personnes dans le besoin tout en leur trouvant une solution en l’espace de 23 jours. L’association a à cœur de préserver les liens familiaux des bénéficiaires. Elle a donc créé un espace de rencontre parents-enfants à Doujani ainsi qu’un service de réunification familiale à Combani. Enfin, l’association tient à accompagner le plus possible les bénéficiaires vers une insertion professionnelle. C’est dans cette optique qu’un cinquième atelier et chantier d’insertion dédié à la mécanique automobile a été ouvert à Combani ou encore que la première auto-école sociale et solidaire a vu le jour à Tsoundzou II. Afin que ces dispositifs voient le jour, l’association a pu compter sur un personnel engagé et déterminé ainsi que d’une très bonne implantation dans le territoire mahorais.

Une association qui fait front

Malgré un bilan plutôt positif sur l’année 2022, l’association a dû faire face à quelques obstacles. Le premier problème de taille étant le financement. « On se trouve à côté des décideurs publics, on veut agir mais il faut nous en donner les moyens », a martelé le directeur de l’association. L’ensemble de l’année 2022 a nécessité 36,4 millions d’euros de financements. Les investisseurs restent nombreux et variés : fonds européens, ministère de la Justice, direction de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (Deets), Agence régionale de Santé (ARS), service pénitentiaire d’insertion et de prévention (Spip), centre hospitalier de Mayotte (CHM)… Néanmoins, la demande d’aide sur l’île est de plus en plus criante et les financements viennent à manquer pour pallier certaines difficultés qui s’annoncent. La principale difficulté de l’année 2023 reste l’opération Wuambushu. Bien qu’elle ait commencé il y a deux mois, ses conséquences se font déjà sentir surtout en ce qui concerne la crise du logement sur l’île et la déscolarisation des jeunes.

Alors que le nombre de prétendants aux aides de l’association ne fait qu’augmenter, celui des salariés est lui dans le rouge. L’association peine à recruter des salariés qualifiés et qui veulent se lancer dans l’aventure mahoraise. Mais si Mlezi Maore cherche idéalement des candidats avec des diplômes d’État reconnus, des formations sont prévues par l’association afin de former les candidats non expérimentés aux métiers du social. Le seul prérequis reste donc la motivation ! L’association publie de manière régulière des offres d’emploi sur son site ainsi que sur des sites de recherche d’emploi. Le manque de personnel se fait sentir dans toutes les branches, l’association est à la recherche – entre autres – d’un psychologue compormentaliste, d’un éducateur spécialisé, d’un ergothérapeute, d’un assistant social, d’un infirmer MNA, d’un maître de maison, d’un encadrant sportif, d’un veilleur de nuit… toutes les offres d’emplois sont à retrouver sur leur site.

Près de 7.500 bénéficiaires suivis par la structure

En 2022, Mlezi Maore c’est :

  • 7.493 bénéficiaires accompagnés et suivis
  • 50.552 personnes orientées et touchées
  • 144.338 publics informés et sensibilisés
  • 36,4 millions d’euros investis pour l’aide sociale

Les bijouteries Mzuri Sana veulent briller pour leurs quatre ans

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Marcel Rinaldy est à la tête du groupe 3M, qui compte Madora, Célio, Adopt’, Jennyfer, Maya Lingerie, Caseforyo et Mzuri Sana notamment.

Mzuri Sana fête ses quatre ans ! La marque de bijouterie mahoraise, dont tous les bijoux vendus sont faits dans ses ateliers, organise un jeu concours pour l’occasion (voir encadré). Elle cherche aussi à s’ouvrir à d’autres pays. Président du groupe 3M (Madora, Célio, Adopt’, Jennyfer, Maya Lingerie, Caseforyou, Mzuri Sana, le salon de coiffure Ebena et le dutyfree de l’aéroport Dzaoudzi), Marcel Rinaldy nous ramène au commencement.

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Les ateliers des bijouteries Mzuri Sana ont été rénovés pour leur quatrième année d’existence.

Dans l’océan Indien depuis l’âge de 20 ans, Marcel Rinaldy, président du groupe 3M, est à l’origine de l’implantation de Jennyfer, Madora et pleins d’autres filiales à Mayotte. Dans un premier temps à La Réunion, il explique s’être installé à Mayotte pour plusieurs raisons : le cadre de vie, ses habitants et leur volonté. « Ce qui m’a poussé à venir m’installer à Mayotte, c’est la gentillesse des Mahorais, leur accueil. » « Ils ont soif d’apprendre. Alors qu’il y a un certain dynamisme économique, ils ont encore soif de développement. » Pour lui, Mayotte est pleine d’opportunités : « On a vu avec mon équipe lorsqu’on est arrivé qu’il y avait tout à construire à Mayotte ». Après les parfums, les vêtements puis les bijoux ont suivi.

Connu aujourd’hui à Mayotte comme un homme d’affaires, Marcel Rinaldy a ouvert en juin 2019 avec son associé Sylvain Arnoux, la première bijouterie Mzuri Sana, au centre commercial Baobab, où « ils mettent en avant la bijouterie traditionnelle mahoraise », affirme le président. La perpétuation de l’art traditionnel mahorais de la joaillerie était essentielle pour les deux hommes : « Dans la tradition mahoraise, grâce à la finesse du fil, on obtient une brillance que l’on n’obtient pas ailleurs. » Dans leur atelier, leurs quatre artisans doivent savoir maîtriser la flamme et la finesse du fil, ce qui fait la qualité des bijoux mahorais. Deux fils d’or sont tissés comme une tresse jusqu’à être très fin, puis s’en suit « un travail de couture » selon le gérant.

Une ouverture sur le monde

Pour leurs quatre ans, ils ont rénové tous leurs ateliers et magasins. « Nous avons les ateliers les plus modernes de Mayotte », confie l’homme d’affaires. L’entreprise a su allier modernité et tradition avec des machines à la pointe, tout en gardant leurs artisans traditionnels et les chalumeaux classiques. « Quatre ans, ce n’est pas une date importante pour une entreprise, mais pour nous, ça l’est », affirme Marcel Rinaldy. Car après une première ouverture en juin 2019, le président du groupe 3M voudrait pouvoir ouvrir plus de boutiques sur l’île dans le futur. Peu à peu, ils développent les exportations vers La Réunion et la métropole, mais veulent aussi se rapprocher de la diaspora en ouvrant de nouvelles enseignes aux Comores et à La Réunion.

Les joyaux mahorais, seront d’ailleurs porté lors du défilé en Floride de Sazilé Swimwear. Alexa Clockers, designer et directrice de la marque, présentera ses modèles de maillots de bain, accompagnés des bijoux Mzuri Sana ! Preuve que la mode venue de l’île aux parfums peut aussi voir les choses en grand.

Un jeu concours à l’occasion des quatre ans

« Nous voulions réunir les personnes qui nous ont fait confiance et nos meilleurs clients », soutient le directeur. Pour leurs quatre ans, un jeu concours est organisé. Vous avez jusqu’à vendredi soir pour passer en magasin vous inscrire ou via le site internet de Mzuri Sana. A la clé, plusieurs lots, un week-end à Antsanitia pour deux d’une valeur de 590 euros, un maillot de bain Sazilé Swimwear (sur mesure) d’une valeur de 200 euros, une valise cabine American Tourister, une carte cadeau Mzuri Sana d’une valeur de 100 euros, une enceinte bluetooth de C4U, cinq affiches sous verre du peintre Marcel Séjour, un Casque JBL, un bon d’achat de Terre des Indes d’une valeur de 50 euros, une carte cadeau Mzuri Sana d’une valeur de 50 euros et un repas au restaurant Gégé Le Gaulois Epicé d’une valeur de 50 euros.

Un cocktail en présence d’un DJ et un concert de 976Kaira se dérouleront pour l’occasion, au Carrefour Majicavo, ce samedi, à 17h !

Disparition inquiétante : l’ex-compagnon a avoué le meurtre de la jeune femme

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Depuis dimanche, Nadine Seon était portée disparue. La jeune femme de 33 ans n’avait plus donné signe de vie depuis la fin du week-end. Ses proches avaient lancé un avis de recherche sur Facebook. Son ex-compagnon a avoué avoir tué la jeune femme, il a été arrêté ce mardi.

La disparition de Nadine Seon inquiétait ses proches depuis quelques jours. Elle avait été aperçue dans le centre de Mamoudzou dimanche soir. Ils l’avaient eux-mêmes cherchée jusque tard dans la nuit de lundi soir.

Les efforts s’avèrent vains. Les forces de l’ordre ont déclaré que la jeune femme de 33 ans est probablement décédée. Son ancien compagnon a avoué ce mardi matin l’avoir tuée. D’après Mayotte La 1ère, l’homme aurait expliqué avoir étranglé son ex-compagne avant d’emballer son corps dans un sac poubelle et de le jeter dans une benne à ordures. Le corps n’a pour le moment pas encore été retrouvé.

L’homme, âgé de 29 ans, serait connu des proches de Nadine pour son comportement violent et aurait déjà été condamné pour des faits de violences sur son ex-compagne. Ils ne vivaient plus ensemble mais il était activement recherché depuis lundi soir par les forces de l’ordre. Le parquet a confirmé ce mardi son placement en garde à vue.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes