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« Votre main est restée dessinée sur la peau de madame »

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On l’appelait Stam. Et l’actualité que connaissent les États-Unis comme la métropole quant aux violences policières faites aux noirs ne peut que faire écho à son histoire. Celle d’un jeune père de famille de Mayotte, tué par balle de la main d’un policier le 23 février à Kawéni. 

Relation sexuelle à 14 ans : une mineure de plus victime des failles de la justice mahoraise

Une simple affaire d’atteinte sexuelle sur une mineure de moins de quinze ans a fini par prendre de l’ampleur au tribunal correctionnel mercredi dernier. Rappelant que le débat sur le consentement, en particulier des mineurs, est toujours cruellement d’actualité, deux ans après l'adoption de la loi sur les violences sexistes et sexuelles. 

Protection animale à Mayotte : « Quand on s’en prend comme ça à des chiens, c’est qu’on n’a plus de limites »

La thématique de la délinquance a mis en lumière, ces dernières semaines, le rapport de jeunes bandes avec les chiens. Torturé par sadisme, utilisé comme arme et objet de rivalités, le « meilleur ami de l’homme » a la vie dure sur le territoire où associations et forces de l’ordre tente tant bien que mal d’endiguer le phénomène.

Rapt de Petite-Terre : après l’appel devant la chambre de l’instruction, case prison et « tournure politique »

Rendue ce jeudi en appel devant la chambre d’instruction de La Réunion, la décision de placer les quatre hommes mis en cause dans l’affaire du rapt de Petite-Terre n’est pas sans soulever de questions selon leur avocat. Me Nadjim Ahamada dénonce notamment une violation des droits de la défense et une motivation politique à l’endroit des divers collectifs contre l’insécurité qui affichent un soutien farouche à ses clients.

Un homme d’une cinquantaine d’années a été déféré ce mercredi 16 août à la suite de violences aggravées sur sa femme. Les faits se sont déroulés, samedi dernier, à Koungou. Ali A. est arrivé affaibli après sa garde à vue et l’audience a été rythmée par les pleurs et les regrets de ce dernier. Il a été reconnu coupable des violences commises sur sa femme et a été condamné à six mois de prison avec sursis probatoire.

La scène n’aurait duré que quelques minutes d’après les témoignages – assez de temps pour laisser la victime sous le choc, encore quelques jours après. Il est 17 heures, samedi 12 août, lorsqu’Ali A. demande à sa femme de lui laver ses affaires – demande que cette dernière refuse de réaliser. S’en suit une réaction disproportionnée de la part de l’homme qui se rue sur sa femme, lui dérobant son téléphone avant de la gifler, de la frapper avec un balai, puis en tentant de l’étrangler.

Lors du rappel des faits, cet étranger en situation irrégulière sur le territoire fond en larmes. Difficile de discerner les émotions qui l’assaillent ; regret, tristesse ou colère ? La juge, elle, perplexe, lui demande d’expliquer les raisons pour lesquelles il a commis de telles violences sur sa propre femme. L’homme ne répond pas clairement à la question mais ajoute tout de même n’avoir jamais levé la main sur elle auparavant. Affirmation sur laquelle il reviendra après les différents témoignages venant contredire cette version. Car l’homme est connu pour être fréquemment violent envers son épouse et l’aurait même menacée à plusieurs reprises avec des couteaux. « Ça faisait deux semaines qu’on se comprenait plus. (…) On s’est chamaillés, mais j’ai plus vraiment de souvenirs après », déclare-t-il une fois à la barre. La juge perd patience face au prévenu qui peine à formuler ses propos et revient sur ses dernières versions. « Essayez de vous en rappeler, monsieur, c’était il y a à peine quelques jours. » Malgré les demandes, il reste mutique et impassible mais finit par ajouter : « je la frappe de temps en temps, quand elle sort alors qu’elle ne me l’a pas demandé ». Sa femme vient, elle, confirmer les déclarations qu’elle a déposées auprès des gendarmes il y a quelques jours. Elle reconnaît avoir mordu son mari, afin de se défendre. « Je devais me défendre parce que c’est un homme, je n’avais pas la force de faire autre chose », formule-t-elle.

Défendue par son fils de 10 ans

« Malheureusement, il n’y a pas eu une mais bien deux victimes dans cette affaire. L’enfant de madame, âgé de 10 ans, est également victime de votre acte. » C’est sur ces mots que le procureur de la République commence sa réquisition. L’ensemble de la scène du samedi 12 août s’est déroulée sous les yeux du fils de la femme. C’est d’ailleurs ce dernier qui aurait tenté d’écarter Ali A. de sa mère en lui assenant des « coups de savate » sur le dos. L’homme aurait finalement lâché sa femme, mais l’aurait menacée de revenir avec une machette et de brûler sa maison avant de quitter les lieux. Le procureur ajoute d’une voix ferme, « d’après ces photos Monsieur, votre main est restée dessinée sur la peau de madame pendant plusieurs heures. Je ne pense pas que vous vous rendiez compte ». L’homme tombe en sanglots, le silence règne. L’audience suit son cours et l’homme finit peu à peu par avouer ses actes. Ali A. reconnaît les gifles et les coups assenés à sa femme ainsi que les tentatives de strangulation. L’avocate de l’accusé défend malgré tout le casier judiciaire vierge de son client ainsi que sa volonté de divorcer afin de ne plus côtoyer sa femme. La distance avec la victime sera d’ailleurs l’une des obligations de la cour après le verdict.

L’homme est reconnu coupable de violences aggravées envers sa femme avec la présence d’un mineur de moins de 15 ans. Il écope de six mois de prison avec sursis probatoire et a pour interdiction de rentrer en contact avec sa femme ou de se rendre à son domicile.

 

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Mayotte Hebdo n°1087

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