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Les enfants font leurs « premières bulles au pays du corail »

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Un atelier sur le corail était animé par le Parc naturel marin de Mayotte expliquant le monde fascinant des coraux.

Musicale plage a accueilli, ce jeudi, la dixième édition de l’événement « Premières bulles au pays du corail », organisé par le Parc naturel marin de Mayotte. Cette opération a pour but de faire découvrir à une centaine de jeunes, qui ne partent pas en vacances, la richesse et la vulnérabilité du patrimoine naturel marin de l’île.

Cette journée avait pour objectif majeur de montrer la beauté du lagon au travers de différentes activités en mer, mais aussi d’expliquer l’impact potentiel des activités terrestres sur le monde marin. Une présentation de « tous les enjeux qu’il y a autour du milieu marin, de façon ludique et agréable, avec des ateliers », résume Guillaume Amirault, le directeur par intérim du Parc naturel marin de Mayotte. Pour le président du Parc, Abdou Dahalani, « sensibiliser un maximum de jeunes ne peut que favoriser la protection de cet environnement marin ».

Découvrir les menaces et les enjeux du monde marin

Une centaine d’enfants, issus des communes de Bandrélé, Chirongui et Dembéni ont pu participer à cette manifestation. Ce sont des jeunes de 12 à 18 ans, « que les communes choisissent et nous amènent, qui n’ont pas la chance de partir en vacances », complète-t-il. Curieux et avec l’envie d’apprendre et de développer leurs connaissances, les jeunes répartis en groupe, ont participé à chaque atelier proposé par la dizaine d’associations mobilisées pour l’occasion. Cétacés, oiseaux, eau et santé, déchets, corail, tortues ou encore le continuum terre-mer étaient les sujets abordés tout au long du parcours. Se tenaient également trois activités en mer : kayak, palmes-masque-tuba (PMT) pour découvrir le platier de Musicale plage et bien sûr, « l’événement phare, c’est le baptême de plongée pour chaque enfant », ajoute le directeur.

Donner envie d’approfondir le sujet

Afin d’inclure le maximum d’enfants aux activités en mer et pour permettre de lever les potentielles appréhensions liées à la baignade, les jeunes ont eu la possibilité d’effectuer quelques exercices nautiques. Une fois ces gestes validés par un maître-nageur, l’objectif était d’obtenir un « pass nautique » et de pratiquer, en toute sécurité, les activités. Grâce à cette mise à l’eau, le directeur par intérim espère que les participants retiendront que « la richesse de Mayotte est à terre évidemment, mais qu’elle est aussi sous l’eau et que ça leur donnera envie d’approfondir ces sujets-là ». Une chose est sûre, le baptême de plongée sur l’îlot Bambo a été très apprécié des jeunes. Enchantés d’avoir découvert le lagon, un des groupes, qui, à peine le pied sur le sable, s’est enthousiasmé en criant unanimes, « c’était trop bien ! »

Cette manifestation change de village chaque année, pour permettre au plus grand nombre d’enfants de « découvrir des choses qui ne peuvent imaginer ou soupçonner », lance Guillaume Amirault. Le Parc naturel marin de Mayotte ambitionne d’aller plus loin que ce qui est déjà existant. « On espère que l’on pourra nouer d’autres partenariats, pour avoir une plus grande diffusion auprès de la jeunesse », souhaite le président.

Le blocage du bureau des étrangers perdure depuis un mois

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Assises à l’ombre ou sous un soleil de plomb, les femmes des collectifs mahorais font « le pied de grue » devant la préfecture de Mamoudzou. Elles souhaitent obtenir des autorités françaises une révision du visa territorialisé qui empêche les étrangers en situation régulière à Mayotte de s’expatrier en métropole ou dans les autres départements ultramarins.

Est-ce un dialogue de sourds ou un jeu de dupes qui s’est installé entre les membres du collectif pour la défense des intérêts de Mayotte et l’autorité préfectorale* ? Dans la foulée du lancement de l’opération Wuambushu sur l’île (et le bras de fer engagé à ce moment-là par Paris pour contraindre Moroni à reprendre ses ressortissants expulsés vers le port de Mutsamudu sur l’île d’Anjouan), les responsables des associations concernées avaient choisi de donner différentes formes à leurs revendications à travers des opérations coup de poing. Le blocage du dispensaire de Jacaranda, les restrictions à l’entrée des hôpitaux de Mamoudzou et Pamandzi en ont fait partie. Une autre image perdure depuis, « le pied de grue » devant les deux entrées de site de la préfecture de Mamoudzou. Celle-ci se fait dans la quasi-indifférence des autorités concernées depuis un mois maintenant.

Chaque jour, une poignée de femmes, âgées et moins âgées, bien décidées à se faire entendre prend place sur des nattes à même le trottoir, devant l’accès du bureau des étrangers, à l’ombre ou sous le soleil. Pour l’accès côté place Mariage, leur siège est délimité par des barrières métalliques de sécurité de part et d’autre du passage vers l’entrée du site. Pour le côté entrée officielle de la préfecture, elles sont assises à même le sol sur le parking réservé aux visiteurs, sous un soleil de plomb. L’endroit est richement décoré du drapeau tricolore, des effigies des leaders du combat pour « Mayotte française ».

À quand une issue acceptable ?

Entamer le dialogue avec elles relève de la haute diplomatie. « Il n’y a rien à dire, nous ne sommes que des exécutantes, si vous voulez des déclarations allez voir nos responsables là-haut (N.D.L.R. comprendre le portail d’entrée de la préfecture) », lance l’une des manifestantes. Cette réplique est destinée au représentant des médias locaux aisément qualifiés de « pitsi », diminutif du terme ampitsikil qui désigne en shimaoré ou en kibushi les « espions » et les « collabos ». « Circulez, il n’y a rien à dire. Nous ne bougerons pas d’ici sans avoir obtenu gain de cause sur notre principale revendication », finissent-elles par dire. Celle-ci porte sur la modification du visa accordé aux étrangers résidant légaux à Mayotte, principalement comoriens, sous la forme d’une carte de séjour territorialisée. Valable que sur le seul périmètre du département de Mayotte, elle ne permet pas, en l’état, à ses détenteurs de se rendre en métropole ou dans les autres départements ultramarins.

Dans une banalité absolue, certains passants les saluent amicalement, leur demandent des nouvelles des membres de leurs familles restées dans leurs foyers familiaux. « Il faut que le gouvernement comprenne notre détermination. Nous n’avons rien contre personne en particulier, mais nous sommes lassées de nous faire agresser par des bandes de voyous étrangers qui nous rendent la vie impossible sur notre propre territoire », lance une dame d’une soixantaine d’années originaire du sud de l’île. Dans ses explications, rien de nouveau, si ce n’est le discours désormais bien rodé de ceux qui rejettent sur les étrangers, principalement comoriens, tous les maux de la société mahoraise.

De temps à autre, des rondes d’agents de police nationale en uniforme s’assurent que rien ne puisse perturber le bon fonctionnement de la préfecture de Mamoudzou. Combien de temps encore va perdurer cette situation ? Nul ne le sait et surtout pas ces femmes décidées à prolonger leur action tant qu’elles n’auront pas obtenu gain de cause.

*La préfecture de Mayotte n’a pas répondu à nos sollicitations.

« Discord Étudiants Mahorais » œuvre pour la réussite des jeunes Mahorais

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Toumani Hachmi est interne en sixième année de pharmacie officine et actuellement pharmacien-pompier.

« Soyons unis et solidaires », voilà le slogan du projet Discord Étudiants Mahorais. Lancé par trois pharmaciens il y a un mois, ce projet a pour objectif d’encourager les jeunes Mahorais à poursuivre leurs études et à entreprendre. Près de 400 personnes font déjà partie du groupe et tous ont à cœur de faire rayonner la réussite mahoraise. L’un de ses créateurs, Toumani Hachmi, porte l’initiative à bras le corps et espère qu’elle n’en est qu’à ses débuts. Il répond à nos questions.

Flash Infos : Quelle est la genèse de ce groupe ?

Toumani Hachmi : Alors, le projet est né il y a à peine un mois, le 6 juillet. A la base, l’objectif était de créer un groupe de discussion pour les jeunes Mahorais souhaitant s’orienter vers des études de santé (médecine, pharmacie, dentaire, IFSI…). Puis, on a finalement décidé d’élargir le projet à tous les domaines d’études. Donc le principe est simple ; des professionnels de divers horizons présentent leur parcours et répondent aux questions des jeunes. Les échanges se font à travers les applications Discord (N.D.L.R. une plateforme de communication en ligne) et la messagerie Whatsapp. Le but est d’accompagner les Mahorais de leur sortie du lycée à l’obtention de leur(s) diplôme(s).

F.I. : Combien de personnes ont pris part au projet ?

T.H. : Actuellement, ce sont 386 personnes réunies sur Discord et Whatsapp et le groupe s’agrandit chaque jour un peu plus. A l’origine de ce projet, nous étions trois confrères ; Nouria Combo (pharmacienne spécialisée en assurance qualité à Mayotte), François-Mathieu Rakoto (interne en pharmacie biologiste à Angers) et moi-même, Toumani Hachmi, (interne en sixième année de pharmacie officine et actuellement pharmacien-pompier). A présent, ce sont plusieurs dizaines de professionnels qui ont rejoint le groupe ; médecins, militaires, avocats, pharmaciens, juristes, professeurs… Nous voulons montrer que même si nous n’exerçons pas tous à Mayotte pour le moment, nous aimons cette île et souhaitons œuvrer à la réussite des Mahorais et des jeunes de manière générale.

 F.I. : Avez-vous eu des retours des jeunes ?

T.H. : Nous avons de très bons retours, les jeunes sont extrêmement satisfaits ! Ils ont l’occasion d’échanger pendant plusieurs heures, parfois même des journées entières avec des professionnels et ceci leur permet d’en apprendre beaucoup sur la réalité des métiers. Nous avons organisé une journée de débats dans une salle Discord autour de la problématique de l’eau à Mayotte, le tout en anglais. En fait, les jeunes s’approprient la plateforme Discord et entrent facilement en contact avec les professionnels. L’une des salles Discord s’intitule « Parcours » et c’est dans cette salle que chaque intervenant présente son parcours avant de répondre aux questions des étudiantes. Le but est de montrer aux jeunes Mahorais que plusieurs voies s’offrent à eux, peu importe leur milieu social et leurs origines.

F.I. : Quelle est la suite de ce projet ?

T.H. : Alors, nous sommes là pour faire un accompagnement de A à Z auprès des jeunes. Nous avons des psychologues présents pour accompagner les étudiants dans leurs démarches à Mayotte. Et nous aimerions, par la suite, suivre ces jeunes même lorsqu’ils sont en études à l’étranger ou en métropole. Mais pour que le projet se développe, nous avons besoin de subventions afin de mener à bien nos actions. Nous voulons sensibiliser les Mahorais sur leur avenir dès le lycée donc il nous faut des moyens pour cela. Nous aimerions que toutes les associations de Mayotte se joignent à nous afin d’avoir un champ d’actions plus large, mais aussi et surtout que le conseil départemental et le préfet de Mayotte prennent part au projet. C’est un tout nouveau concept pour l’éducation mahoraise qui doit être étendu au plus grand nombre !

Les Comores confrontées à une pénurie de carburant

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Faute de stocks suffisants, le gazole vient à manquer dans les stations-services comoriennes. (image d’illustration)

La société comorienne des hydrocarbures assure qu’il n’y avait aucune raison de s’inquiéter, attribuant les files d’attente observées ces derniers jours dans les stations-services à une insuffisance de camions-livreurs. Des informations contredites par des sources internes qui évoquent l’épuisement presque des stocks.

Le branle-bas des automobilistes a commencé depuis mardi soir. Mais ce n’est que le lendemain, c’est-à-dire mercredi, que la population comorienne s’est ruée massivement vers les stations-services à la recherche d’une goutte de carburant. A 9h du matin, la station Bonzami, l’une des plus importantes de Moroni, avait été prise d’assaut par les véhicules faisant la queue, engendrant des embouteillages montres jusqu’à perturber la circulation de l’avenue menant au siège des Nations Unies. A chaque pénurie, ces scènes se répètent, pas seulement dans la capitale, mais également dans les villes périphériques disposant de stations. Sauf que cette fois-ci, c’est le gazole qui manque. Face à cette situation, la société comorienne des hydrocarbures (SCH), fournisseur national de carburant, s’est empressée comme d’habitude de jouer la carte de l’apaisement. Une façon d’éviter la panique.  Et c’est le chargé de mission auprès de la direction de la société comorienne des hydrocarbures, Soudjay Kifia, qui s’est adressé aux consommateurs. Dans un article publié ce 9 août 2023, par le journal Al-Watwan, ce responsable tente d’expliquer qu’il s’agit tout simplement d’un problème d’approvisionnement. Trois des six camions qui ravitaillent l’île de la Grande Comore seraient, d’après lui, tombés en panne miraculeusement d’un seul coup.

Mohéli aussi

Le chargé de mission ira jusqu’à assurer sans broncher que les produits pétroliers étaient en quantité suffisante. Celui-là même qui avait annoncé l’arrivée d’un pétrolier ce 9 août, sans que ce dernier ne jette l’ancre jusqu’à nos jours. On se demande alors de quel type de carburant faisait-il allusion puisque des sources bien placées nous ont confiés, qu’en vérité, le stock de gazole avait atteint un niveau inquiétant. A Moroni, certaines stations-services ont confirmé n’avoir pas reçu les quantités de leurs rations quotidiennes. Dans les îles voisines, notamment à Mohéli, cette pénurie se fait ressentir. « En interne, c’est la panique à bord. Nous rationnons selon nos calculs. A Anjouan, le gazole y est, mais nous ne disposons d’aucun bateau capable d’aller se ravitailler. Si d’ici vendredi le pétrolier n’accoste pas, la situation se compliquera davantage », a prévenu notre interlocuteur de la SCH qui a préféré garder l’anonymat. Les deux bateaux qui assurent le transport de carburant entre les îles ne seraient pas opérationnels pour l’heure .Le Bima est tombé en panne, pendant que le Faliki Ndjema, propriété de l’État comorien, a subi des dégâts après un incendie survenu il y a quelques mois à Dar-es-salam, en Tanzanie. « Mais, avec une meilleure gestion, ils auraient pu éviter ces problèmes. Certes, l’essence n’est pas concernée. Toutefois, parvenir à la pompe relève du travail du combattant. Tout le monde a peur. Chacun veut à tout prix faire le plein », a poursuivi notre source de la société comorienne des hydrocarbures. Alors que la période des vacances bat son plein, avec l’arrivée des membres de la diaspora comorienne, une pénurie du carburant serait intolérable. Interpellé lors du compte-rendu du traditionnel conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement a volé au secours de l’entreprise publique. Houmedi Msaidie soutient que la société comorienne des hydrocarbures ne peut se permettre de commander une importante quantité de carburant au risque d’être surprise par les variations du prix du baril, dont les fluctuations sont incontrôlables.

« Ils doivent donc tenir compte de cela pour ne pas faire perdre de l’argent à l’entreprise. Même si je reconnais qu’il faut se doter d’autres citernes de stockage », a déclaré le ministre, mercredi, devant les journalistes à Beit-Salam.

Le ministère de l’Agriculture accepte une révision des normes, mais…

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La Commission européenne va proposer une révision des normes sur le bien-être des animaux au second semestre 2023. Dans cette perspective, le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire a conduit au premier semestre 2023 une concertation avec l’ensemble des parties prenantes. Ces échanges ont permis de formuler des propositions pour améliorer le bien-être des animaux d’élevage, qui viennent d’être transmises à la Commission. Les autorités françaises appellent la Commission européenne à ne pas créer de situations plaçant une nouvelle fois l’élevage européen en situation de distorsion de concurrence ou de perte de compétitivité. Cela implique de travailler à un renforcement du degré d’harmonisation du marché intérieur de l’Union européenne ; cela nécessite également d’améliorer l’application des normes européennes par les pays tiers (hors UE) pour les produits d’origine animale qu’ils exportent vers l’Union dans une logique de réciprocité. Les autorités françaises proposent ainsi à la Commission que des mesures « miroirs » soient véritablement intégrées dans les textes du futur paquet législatif.

En ce qui concerne la mise en place d’un étiquetage européen relatif au bien-être animal, les autorités françaises souhaitent favoriser l’amélioration de l’information du consommateur, via un étiquetage des produits animaux mis sur le marché européen sur une base volontaire. Les autorités françaises considèrent en outre que les évolutions doivent se faire au regard des nouvelles connaissances scientifiques, de l’existence de modes de production alternatifs et des études d’impact préalables. Elles informent la Commission qu’elles seront attentives à la prise en charge du coût de la transition, qui a vocation à être partagé entre l’ensemble des acteurs de la chaîne, jusqu’au consommateur.

Les autorités françaises soulignent par ailleurs que la transformation des systèmes ne peut être immédiate et qu’elle doit être pensée dans une logique de transition sur la durée. Il est indispensable de prendre en compte la capacité économique des filières à s’adapter dans le temps aux nouvelles exigences et de prévoir des délais d’entrée en vigueur des textes permettant de donner de la visibilité aux professionnels, notamment concernant le délai d’amortissement des investissements dans les bâtiments d’élevage. La Commission européenne est aussi appelée à porter une attention particulière à l’amélioration des conditions d’élevage et de transport des animaux avec plusieurs propositions pour cette évolution législative, notamment : la prise en charge de la douleur, soit en la réduisant, soit en limitant le recours ou en interdisant la pratique générant la douleur lorsqu’il existe une alternative moins douloureuse et économiquement viable, interdire l’élimination systématique des poussins mâles en filière œufs, désigner obligatoirement un référent bien-être animal dans les élevages, former le personnel, créer un observatoire européen des transports d’animaux, etc. Enfin, le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire poursuit actuellement les discussions initiées au premier semestre 2023 avec l’ensemble des parties prenantes pour affiner et compléter les propositions d’évolution qui seront portées par la France dans le cadre des négociations européennes.

Une grande fête des jeux traditionnels à Labattoir, le 19 août

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L’office de tourisme de Petite-Terre a l’honneur d’annoncer l’organisation de son évènement autour des jeux traditionnels mahorais, qui se tiendra le 19 août, de 8h à 19h, au niveau du rond-point Four à chaux à Labattoir. Au programme, épreuves de groupes sous formes de compétitions bon enfant, animations (chakacha, shitété, Wadaha, mbiwi, chigoma), course de pneus pour les enfants de 8 à 12 ans, courses relais des « cocos » (mamies) et jeux en libre accès (mraha, domino, cartes, etc.).

L’office de tourisme de Petite-Terre a souhaité mettre en lumière les jeux traditionnels mahorais, accompagnés d’animations anciennes de chants et danses culturels. Une occasion et un moyen pour tous de s’amuser, de prendre du plaisir, de décompresser, d’apprendre, de se rencontrer, ou encore de faire de nouvelles rencontres. « Les jeux traditionnels à Mayotte font aujourd’hui partie intégrante de notre culture et de nos traditions. Les vacances d’été s’avèrent être un moment propice pour rassembler toutes les générations confondues autour d’activités ludiques et interactives, tels que nous le prévoyons », indique l’office de tourisme.

Ibrahim Boinahéry perd son siège de conseiller municipal

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Ancien maire de Tsingoni (de 2008 à 2014), Ibrahim Boinahéry ne peut plus siéger au conseil municipal de la commune. Un arrêté préfectoral du 3 août le déclare « démissionnaire d’office de ses fonctions de conseiller municipal de la commune de Tsingoni et de son mandat de conseiller communautaire de la communauté de communes du Centre-Ouest ». Cette décision survient deux mois après la condamnation de l’élu à douze mois de prison avec sursis, une amende de 30.000 euros et une peine d’inéligibilité de trois ans pour délit de favoritisme et corruption active. En 2011, il avait attribué un important marché public à un entrepreneur local en échange de travaux de terrassement sur sa propriété et d’une enveloppe de 10.000 euros.

La démission de Monsieur Boinahéry (arrivé deuxième de l’élection municipale de 2020 avec 32,75% des voix) a la particularité d’être effective la même année que celle de son grand rival, Bacar Mohamed. Celui qui a été maire de 2014 à 2023 a lui aussi été condamné, le 9 mai 2023, par le tribunal correctionnel de Mamoudzou. Des marchés publics de la ville passés sans appel d’offres et la vente d’un terrain communal à quatre acheteurs dont sa fille à des prix dérisoires (trois euros le mètre carré) lui étaient reprochés.

Caribus : la circulation alternée mise en place la nuit à M’tsapéré et Passamaïnty

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Depuis le lundi 7 août, les usagers de la route passant par la rocade de M’tsapéré ont vu les règles de circulation modifiées. En effet, les travaux de la ligne 1 du Caribus (de Passamaïnty aux Hauts-Vallons) se poursuivent au sud de Mamoudzou, notamment sur le tronçon entre Passamaïnty et le rond-point Baobab. Pour ne pas déranger la circulation sur la route nationale 2, ils se font davantage de nuit quand ils sont réalisés sur la chaussée existante. Par mesure de sécurité pour les employés du chantier, « un basculement de chaussée (avec alternat ou feux tricolores, selon les besoins avérés sur le chantier) [est] mis en place par l’entreprise chargée des travaux, de 20 heures à 5h du matin », stipule un arrêté préfectoral qui situe la fin de la règlementation au « 31 mars 2024 ». Ainsi, des basculements peuvent déjà s’opérer sur l’ex-route nationale 2 (dans M’tsapéré) « et/ou » la route départementale 3 (dans Passamaïnty).

Attaque de la station-service : un procès reporté en attendant le test osseux

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Quelques membres du groupe qui a attaqué la station-service de Passamaïnty, le 29 juillet, ont été présentés à la justice.

Deux jeunes hommes de Tsoundzou 1 sont passés devant le tribunal correctionnel de Mamoudzou, ce mercredi 9 août. Ils sont liés à l’attaque de la station-service de Passamaïnty, au cours de l’après-midi du samedi 29 juillet 2023. Cet après-midi-là,  un groupe d’une trentaine de jeunes avaient caillaissé les automobilistes, le personnel de la station et même tué le chien de l’agent de sécurité. Un doute subsistant sur la majorité de l’un des prévenus, l’audience a été reportée au lundi 28 août.

L’image avait fait le tour des réseaux. Une trentaine de jeunes envahissent la station-service de Passamaïnty, le samedi 29 juillet, armés de pierres, machettes et ce qui s’avère une arme factice. Ils s’en prennent aux véhicules, au personnel de la station (une personne a eu cinq jours d’ITT à cause d’une pierre et un autre est en état de choc psychologique) vont jusqu’à frapper à mort le chien de l’agent de sécurité. Le bilan matériel fait état d’un véhicule caillassé de toutes parts, un scooter endommagé et des caméras de la surveillance de la station-service qui ont été cassées.

Plusieurs membres de la bande venue de Tsoundzou 1 ont été arrêtés, ces derniers jours. Deux étaient même présentés, devant le tribunal correctionnel de Mamoudzou, ce mercredi 9 août. Ils y reviendront le lundi 28 août, car le doute subsiste sur la majorité d’un prévenu. Si sa mère a confirmé que ses papiers le présentant comme âgé de 14 ans étaient des faux pour le scolariser à Mayotte, il prétend lui qu’il a 17 ans. Un chiffre pour l’instant invérifiable, puisqu’il a refusé un premier test osseux. « Je ne savais pas que c’était », explique-t-il aux juges, avant d’accepter de s’y soumettre dans les semaines à venir. Le procureur de la République, Yann Le Bris, a rappelé « l’émotion » qui a parcourue toute l’île à la vue des images. « Ils ont tué un chien, mais si un être humain était passé, il aurait pu connaître le même sort.  » 

Afin d’empêcher la réitération des faits, « au vu du contexte actuel » au sud de Mamoudzou, la concertation entre les membres du groupe (tous n’étant pas encore interpellés) et d’un possible défaut de représentation, les deux jeunes hommes à l’âge inconnu pour l’un et de 18 ans pour l’autre resteront en détention.

« Sa seule activité consiste à caillasser les forces de l’ordre »

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Un prévenu de 20 ans, habitant Tsoundzou 1, a été condamné à quatorze mois de prison ferme, ce mercredi, par le tribunal correctionnel de Mamoudzou. Il a été reconnu à plusieurs reprises, les 12 juin et 6 août, par des policiers qu’il a caillassés.

« – Je ne suis pas le seul à avoir ces vêtements-là. – Sans doute. Mais en même temps, ils ne doivent pas être nombreux. » Habillé d’un jogging orange et d’une veste rouge et blanche, le prévenu tente de convaincre la juge Chantal Combeau et ses deux assesseurs qu’il n’y est pour rien dans deux caillassages de véhicules de police datant du 12 juin et un autre qui a eu lieu dimanche dernier. Pourtant, les souvenirs des fonctionnaires de police au cours de leurs auditions sont plutôt formels. Ils sont même très récents pour trois d’entre eux. Car, le soir du 6 août dernier, vers 19h, près de la mosquée de Tsoundzou 1, deux des trois membres d’une patrouille de la brigade anticriminalité (Bac) ont vu le jeune homme de 20 ans terminer son geste quand la pierre a atteint la porte arrière gauche de leur véhicule. A vélo, celui-ci a pris la fuite. Un quart d’heure plus tard, c’est à nouveau lui et une dizaine d’autres qui s’en prenaient au même équipage. Les trois y reconnaissent l’individu au « pantalon orange ». Ils mettent pied à terre et tirent des gaz lacrymogènes pour disperser le groupe. Ce n’est qu’à 20h30, ils mettent la main sur leur suspect au niveau du pont de Kwalé, en reconnaissant une nouvelle fois ses habits.

Déjà condamné pour des vols

De nationalité comorienne et ayant grandi à Mamoudzou, le prévenu n’est pas inconnu des services de police. Il a été condamné le 7 juillet 2021 pour un vol avec violence, puis une nouvelle fois en 2022 pour un vol en réunion. Il est aussi lié à une autre affaire, qui devait être jugée en novembre. Mais au vu de la ressemblance, elle a été retenue ce mercredi. En effet, le 12 juin, il était identifié (toujours à cause de son pantalon orange) comme un membre d’une bande de dix personnes qui s’est attaquée à une voiture de police, en fin de soirée. Si deux mineurs ont été interpellés ensuite, après avoir caillassé une nouvelle fois les mêmes policiers, une autre équipe venue en renfort est tombée sur le prévenu. Une nouvelle affaire qui aggrave son cas. « Ça fait beaucoup de policiers qui vous voient jeter des pierres », constate la présidente du tribunal correctionnel. Anticipant la défense du prévenu, le procureur Yann Le Bris plaide : « N’en déplaise à son conseil, par principe, on ne peut pas croire que les déclarations sous serment des policiers n’ont aucune valeur ». Celui-ci met en doute le fait qu’il serait impliqué dans la vie associative de Tsoundzou 1 ou que, plus étonnant, il soit agent de sécurité d’un restaurant, le soir. « Il n’y a aucun élément qui le prouve. Sa seule activité consiste à faire partie d’un groupe qui caillasse les forces de l’ordre », estime le magistrat. L’avocat du jeune homme, maître Soumetui Adjilani, ne nie pas la présence du client, mais fait remarquer que « ce n’est pas parce qu’il se tenait à proximité qu’il a fait quelque chose ». Il demande une relaxe pour les deux faits ou au moins une peine qui soit possible d’aménager en maintien à domicile chez sa tante.

A cause de son passif, Mahamoud Abasse a été condamné à une peine cumulée, presque conforme aux réquisitions. Il écope de six mois pour la révocation d’un sursis datant de 2021, deux autres pour le caillassage du 12 juin et six derniers mois pour le dimanche 6 août. Avec cette sentence de quatorze mois en tout, le tribunal exclut ainsi le maintien à domicile du caillasseur.

Un report d’un procès en attendant le test osseux

L’image avait fait le tour des réseaux. Une trentaine de jeunes envahissent la station-service de Passamaïnty, le samedi 29 juillet, armés de pierres, machettes et ce qui s’avère une arme factice. Ils s’en prennent aux véhicules, au personnel de la station et vont jusqu’à frapper à mort le chien de l’agent de sécurité. Plusieurs d’entre eux ont été arrêtés, ces derniers jours. Deux étaient même présentés, devant le tribunal correctionnel de Mamoudzou, ce mercredi. Ils y reviendront le lundi 28 août, car le doute subsiste sur la majorité d’un prévenu. Si sa mère a confirmé que ses papiers le présentant comme âgé de 14 ans étaient des faux pour le scolariser à Mayotte, il prétend qu’il a 17 ans. Un chiffre pour l’instant invérifiable, puisqu’il a refusé un premier test osseux. « Je ne savais pas que c’était », explique-t-il aux juges, avant d’accepter de s’y soumettre dans les semaines à venir. Afin d’empêcher la réitération des faits, « au vu du contexte actuel » au sud de Mamoudzou, la concertation entre les membres du groupe (tous n’étant pas interpellés) et d’un possible défaut de représentation, les deux jeunes hommes à l’âge inconnu pour l’un et de 18 ans pour l’autre resteront en détention.

Cinq candidates pour la couronne de Miss Excellence Mayotte 2023

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Nasra Ibrahima de Mamoudzou, Antoyta Ahmadi de Koungou, Nourya Aboutoihi de Kani-Kéli/Mamoudzou, Echat Ali de Kani-Kéli et Rachkati Youssouf de Mamoudzou sont les cinq candidates pour l’édition 2023 de Miss Excellence Mayotte. (Photo : Comité Miss Excellence Mayotte)

Elles sont cinq jeunes femmes, candidates à l’élection Miss Excellence 2023, qui se déroulera ce samedi soir à Tsingoni. Placée sous le thème de la « Reine Africaine », cette soirée, organisée par le comité Miss Excellence Mayotte, permettra de mettre en valeur la femme mahoraise et de célébrer la richesse de la culture et l’histoire de Mayotte.

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Depuis une semaine, les cinq jeunes femmes sont réunies en semaine d’intégration où elles pratiquent des activités, rencontrent les partenaires et découvrent les chorégraphies. (Photo : Comité Miss Excellence Mayotte)

Pour cette édition 2023, l’élection sera placée sous le thème de la « Reine Africaine » et permettra de « valoriser la femme mahoraise au travers de toutes ses cultures », selon Némati Toumbou Dani, présidente du comité Miss Excellence Mayotte. L’événement s’articulera autour de cinq tableaux, où les candidates se présenteront notamment en tenue traditionnelle, en robe de soirée ou encore en tenue de ville.

Une semaine d’intégration

Actuellement, les candidates sont réunies pour une semaine d’intégration, afin de vivre ensemble et partager des activités, rencontrer les partenaires, apprendre et répéter les chorégraphies. La prise de parole et la confiance en soi sont des thèmes également abordés lors de cette semaine, avec comme objectif de « les préparer au mieux pour le soir de l’élection et pour la suite », précise la présidente.

Le comité Miss Excellence collabore depuis quatre ans avec le bijoutier Mzuri Sana pour la confection de la couronne de Miss Excellence Mayotte. Cette année, « la bijouterie a voulu faire les choses en grand, avec une couronne totalement nouvelle », reconnait Némati Toumbou Dani. Une pièce unique ornée de fleurs d’ylang-ylang et d’hibiscus.

En pleine préparation pour l’élection du concours de beauté, l’organisation convie le public à venir nombreux et tient à remercier « les partenaires, mais surtout les familles, car sans elles, ce serait difficile d’organiser une telle élection. Elles nous confient leurs enfants ».

Une écharpe pour cinq candidates

Pour participer, les candidates doivent avoir entre 17 et 26 ans, résider à Mayotte et mesurer au minimum 1m68. Après castings et sélections, ce sont cinq jeunes femmes qui ont été choisies : Nasra Ibrahima de Mamoudzou, Antoyta Ahmadi de Koungou, Nourya Aboutoihi de Kani-Kéli/Mamoudzou, Echat Ali de Kani-Kéli et Rachkati Youssouf de Mamoudzou.

Afin d’élire la nouvelle Miss Excellence Mayotte 2023, trois votes seront pris en compte, celui du jury, des chaperonnes et du public. Dès à présent les internautes peuvent voter en ligne, jusqu’à samedi midi. Alors laquelle de ces candidates remportera l’écharpe de Miss Excellence Mayotte édition 2023 ? Réponse ce samedi 12 août, dès 20h à la Maison France

Myriam Ahamada et le comité Miss Excellence Mayotte en désaccord

Le 22 juillet dernier, Myriam Ahamada annonçait qu’elle démissionnait et ainsi, renonçait à son titre de Miss Excellence Mayotte 2022, au travers d’un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux. Pour elle, « cette décision est le résultat de plusieurs évènements qui se sont déroulées durant la durée de mon titre » et d’une mise à l’écart de la part du comité. C’est le 31 juillet, que l’ancienne Miss a pris la parole au travers d’une vidéo sur le média Kweli pour expliquer son choix. Elle rapporte qu’elle aurait financé d’elle-même ses tenues, son maquillage, en faisant « le travail de son comité », sans avoir eu de remboursement. Dès le lendemain, le mardi 1e août, le comité Miss Excellence Mayotte a diffusé un droit de réponse. Selon le comité, Myriam Ahamada n’aurait pas respecté le contrat de confidentialité, ni rempli ses obligations en tant que Miss. D’après l’organisateur, elle n’aurait pas fourni les justificatifs afférant aux tenues achetées, ni restitué les biens appartenant au comité.

Jeux des Iles : les équipes mahoraises connaissent maintenant leurs adversaires

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Le ministre malgache de la Jeunesse et des Sports, André Haja Resempa, a présidé la cérémonie du tirage au sort pour les sports collectifs, ce mercredi 10 août.

L’odeur des Jeux se fait davantage sentir à Madagascar où le tirage au sort des épreuves collectives s’est tenu, ce mercredi 9 août. Celles-ci débuteront le 24 août par le tournoi de football masculin où Mayotte rencontrera La Réunion et les Comores.

« 485 jours, c’est le temps restreint donné à Madagascar pour mettre en place ces Jeux des Iles, là où les autres avaient quatre ans. Madagascar a mis un an et quatre mois pour préparer cette onzième édition. Chacun appréciera », rappelle en introduction André Haja Resempa. Ce mercredi 9 août, le ministre malgache de la Jeunesse et des Sports a voulu battre en brèche les doutes sur l’organisation des Jeux des Iles de l’océan Indien 2023. Car, il y a quelques mois, le doute parcourait encore les délégations des six autres participants. La communication du conseil international des Jeux des Iles de l’océan Indien (CIJ) était restreinte et des inquiétudes pour la sécurité n’étaient pas levées. Il a fallu attendre le 19 mai pour que la tenue des Jeux soit confirmée, exit toutefois certaines disciplines. Le comité malgache, qui a eu les yeux plus gros que le ventre, a réduit leur nombre à 19 (contre 23 auparavant) et concentrer l’ensemble de la compétition à Tananarive, la capitale, du 25 août au 3 septembre.

Elle commencera par le tournoi de football masculin, le 24 août, celui des filles étant l’une des épreuves sacrifiées.

Les groupes tirés au sort ce mercredi 9 août

Basket-ball hommes 5×5 :

Poule B

Mayotte, Seychelles et Maurice

Basket-ball femmes 5×5 :

Poule A

Madagascar, Comores, Mayotte et Maurice

Basket-ball hommes 3×3 :

Poule B

Maldives, Seychelles et Mayotte

Basket-ball femmes 3×3 :

Poule B

Maldives, Seychelles et Mayotte

Football hommes :

Poule B

La Réunion, Mayotte et Comores

Handball hommes :

Poule B

La Réunion, Seychelles et Mayotte

Handball femmes :

Poule B

La Réunion, Maldives et Mayotte

Volley-ball hommes :

Poule B

Maurice, La Réunion, Comores et Mayotte

Volley-ball femmes :

Poule A

Madagascar, La Réunion et Mayotte

Rugby à 7 hommes et dames :

Poule unique pour les deux

Madagascar, La Réunion, Maurice et Mayotte

Les navettes Cadema prennent des couleurs

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Depuis quelques jours, certains l’ont peut-être remarqué, il est possible de croiser sur la route des bus aux couleurs du Caribus, estampillée « Navette » et marqués du logo de la communauté d’agglomération Dembéni–Mamoudzou (Cadema). Même pendant cette période de congés scolaires, ces bus continuent d’effectuer la liaison entre Hajangoua et Mamoudzou, ainsi qu’entre le nord et le centre du chef-lieu, pour, comme indiqué sur ces nouveaux flocages, « facilitez vos déplacements ».

Depuis le lundi 31 juillet, les horaires des navettes à destination et en provenance de Mamoudzou ont été adaptés.  Depuis le nord (Mayotte La 1ère–Amphidrome), le premier départ est effectué à 5h20 et le dernier à 8h. Concernant les retours, ils ont lieu de 15h (sauf le vendredi, à 14h) à 19h. Au départ du sud (liaison Hajangoua–Carrefour Mayotte), la première navette est prévue à 4h30, jusqu’à 8h. Le soir, les retours s’effectuent de 13h40 à 18h. Chaque usager doit conserver son titre de transport distribué à l’entrée du bus, « il vous permettra d’effectuer le trajet retour », rappelle l’intercommunalité. Quatre parkings sont mis à disposition : à Passamaïnty, aux Hauts-Vallons, à Tsararano et à Hajangoua.

Les Témoins de Jéhovah en assemblée régionale à Majicavo-Koropa

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La piscine Majicavo-Koropa accueillera le premier grand rassemblement des Témoins de Jéhovah depuis 2019, du 11 au 13 août. Après une pause de trois ans due à la pandémie, l’une des plus grandes organisations au monde à tenir des congrès a de nouveau choisi la piscine de Majicavo Koropa pour accueillir un événement spécial de trois jours, l’assemblée régionale des Témoins de Jéhovah 2023. Son thème est « Soyons patients ! », et il se tiendra dans le monde entier.

Avant 2019, les Témoins de Jéhovah avaient l’occasion de se retrouver lors de leur assemblée régionale annuelle. En 2020, cette tradition a été interrompue par la pandémie. Les Témoins ont en effet annulé leurs rassemblements en présentiel dans le monde entier et ont suivi le programme de leurs assemblées en visio-conférence en plus de 500 langues. À compter du 11 août, les Témoins de Jéhovah renoueront avec la tradition en tenant leur rassemblement annuel. « Même si nous avons beaucoup apprécié l’aspect pratique ainsi que la qualité de nos assemblées virtuelles, rien ne peut remplacer le fait de se retrouver physiquement lors d’un grand rassemblement », déclare Jean-Paul Razafindrakoto, porte-parole des Témoins de Jéhovah.

Quelques 6.000 assemblées régionales se tiendront dans le monde entier dans le cadre de la série d’assemblées 2023. L’assistance attendue est de plus de 200 de personnes. Du vendredi au dimanche, six sessions permettront d’examiner cette qualité qu’est la patience, en soulignant son utilité pour notre époque à l’aide d’exemples bibliques. Des baptêmes auront lieu sur place après la session du samedi matin et un film en deux parties sera projeté lors des sessions du samedi et du dimanche après-midi. Les Témoins de Jéhovah organisent leurs rassemblements publics dans des stades, des arènes, des palais des congrès et des théâtres depuis plus de 100 ans. Après la reprise en 2022 de leurs offices en présentiel et du témoignage public, c’est maintenant la reprise des grands rassemblements dans le monde entier depuis la levée des restrictions liées à la pandémie.

Une série d’interpellations pour des violences avec arme

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La gendarmerie de Mayotte a communiqué sur plusieurs faits de violence ayant eu lieu ces derniers jours sur l’île. C’était par exemple le cas à Koungou, le lundi 31 juillet. Ce jour-là, les militaires de la brigade de Koungou ont interpellé « l’auteur de violences avec arme sur un militaire de la gendarmerie ». Les faits ont eu le même jour. Nous l’avons déjà évoqué, mais un jeune homme a été arrêté pour des faits similaires à Tsararano, ce samedi 5 août. La participation avec arme à un attroupement et l’entrave à la circulation (barrage) ont été également retenus contre lui. Le même jour, c’est cette fois les gendarmes de la brigade de Sada qui ont interpellé l’auteur de violences avec arme commises le même jour à Chiconi. En Petite-Terre, dimanche, la brigade de Pamandzi a mis la main sur deux hommes soupçonnés de « violences aggravées commises le même jour à Dzaoudzi ».

Quelques jours plus tôt, le 26 juillet, la même brigade est également intervenue pour appréhender un homme lié à un vol avec arme et des violences aggravées commis le 21 mai à Dzaoudzi.

Ligue de l’enseignement : une réunion sur l’animation éducative, ce samedi

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A l’approche du début de la formation Soma Usomedze, la Ligue de l’Enseignement de Mayotte organise une réunion d’information à destination des bénévoles souhaitant se former à l’animation éducative.

Rendez-vous, ce samedi 12 août, de 8h30 à 10h, au tiers-lieu de la Ligue de l’Enseignement de Mayotte à Cavani.

Armées : visite à Mayotte du nouveau commandant supérieur des FAZSOI

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Le général des brigades Jean-Marc Giraud est le nouveau commandant supérieur (COMSUP) des forces armées dans la zone sud de l’océan Indien (FAZSOI) et commandant de la base de défense de La Réunion-Mayotte depuis le 1e août 2023. Le nouveau général a effectué les 3 et 4 août derniers, son premier déplacement officiel à Mayotte. Après les honneurs militaires rendus au général par le DLEM (détachement de la légion étrangère) dès son arrivée sur le Rocher et une rapide visite des emprises du détachement, le second jour de la visite a été consacré à la passation de commandement de la Base navale de Mayotte entre le capitaine de frégate Patrick Musique, quittant, et le capitaine de frégate François Xavier Pilven, prenant le commandement (voir par ailleurs).

La biodiversité mahoraise elle aussi fortement touchée

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Le lac Karihani a vu son contenu particulièrement réduit par la sécheresse.

Il n’y a pas que le niveau des retenues collinaires qui commence à inquiéter. Au lac Karihani, où l’association Gepomay réalise fréquemment des comptages, des espèces d’oiseaux s’y font de plus en plus rares à cause de la sécheresse.

En shimaoré, « kariha » signifie poule d’eau. C’est donc naturellement que le lac Karihani, entre Combani et Tsingoni, est devenu un refuge du petit oiseau au bec rouge. Mais est-ce que cette appellation pourra durer ? Du lac, il ne reste que des flaques aujourd’hui du fait d’une sécheresse importante. Et avec l’eau qui se raréfie, ce sont les espèces qui commencent aussi à déserter. Le groupe d’études et de protection des oiseaux de Mayotte (Gepomay) en est l’un des premiers témoins, lui qui suit de près la biodiversité du site de 8,5 hectares. « En juillet, il y avait encore 160 poules d’eau et 15 grèbes castagneux. J’y suis allé ce (mardi) matin, il y avait 17 poules d’eau et aucun grèbe », constate Steve Mathieu, chargé d’études et animateur de l’association. Pareil pour le crabier blanc, seulement « 18 » spécimens ont été recensés dernièrement, alors que le martin-pêcheur observé habituellement a tout bonnement disparu. « On n’a aucune idée où ils sont allés », poursuit-il, alors qu’une cinquantaine d’autres espèces d’oiseaux dépendent des lieux. En Grande-Terre, le lac Karihani est le seul lac naturel. Il y a bien sûr les deux retenues collinaires de Combani et Dzoumogné, mais comme on le sait, elles ne sont respectivement plus qu’à un tiers et à un cinquième de leurs capacités habituelles.

« Il ne faudrait pas que ça se répète trop souvent »

La situation du lac de Tsingoni est donc particulièrement inquiétante et tranche avec l’année dernière, où le niveau était tel que l’eau passait au-dessus la digue. Cette fois, il ne reste que de rares flaques où vivent les invertébrés dont les oiseaux se nourrissent. Un phénomène déjà vu à cet endroit emblématique de Mayotte, mais qui demeure assez rare. « On n’est pas encore dans la période de reproduction des poules d’eau. Ça commence en octobre », fait remarquer Steve Mathieu, qui espère comme beaucoup de monde sur l’île une vraie saison des pluies.

Car si ces espèces s’en vont, est-ce qu’il y a un risque qu’elles ne reviennent pas ? « C’est difficile comme question », concède le chargé d’études. « Il faut qu’elles trouvent comment s’adapter en attendant des pluies plus importantes. Mais il ne faudrait pas que ça se répète trop souvent. »

Le phénomène El Nino attendu cette année

Alors qu’il ne fait guère de doutes qu’El Nino fait son retour, l’événement climatique qui a pour habitude de réchauffer la température des océans a des conséquences régulièrement dans l’océan Indien En effet, si les précipitations se font moindres en Asie, elles sont plus nombreuses dans le sud-ouest, ce qui laisse espérer un meilleur sort à Mayotte, frappée par sa pire sécheresse depuis 1997.  En attendant, Météo-France a également donné ses prévisions en matière pluviométrique pour la période d’août à septembre. Elle s’attend à « un excédent sur le centre de la Grande-Terre », une bonne nouvelle donc pour la retenue collinaire de Combani qui était pleine à 38% de sa capacité, le 17 juillet dernier. Le sud de Mayotte, souvent plus sec, ne devrait par contre ne pas connaître d’amélioration. Les prévisions sont plus confuses pour le nord de Mayotte particulièrement déficitaire en termes de précipitations par rapport aux années précédents. « Dans le nord, la situation est trop incertaine pour qu’un scénario particulier se distingue », reconnaît Météo-France dans son dernier bulletin mensuel.

La chanteuse Zily assurera deux shows à Moroni, ce week-end

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Alors que la venue de Zily à Moroni pour le festival Médina avait été annulée, deux concerts sont de nouveau programmés en remplacement, samedi et dimanche.

Si la diva mahoraise avait retrouvé le public d’Anjouan, le 20 juillet, à Mutsamudu, avec d’autres stars dont Goulam, elle n’avait pas pu se rendre ensuite dans la capitale fédérale, toujours dans le cadre du festival Médina. La faute à un gouvernement comorien n’ayant pas honoré ses engagements vis-à-vis des organisateurs. L’annulation sera donc rattrapée au cours de deux concerts, prévus respectivement samedi et dimanche à Moroni.

Cette fois, c’est la bonne. Zily sera bel et bien à Moroni. Les milliers de fans qui attendaient avec impatience ce moment vont enfin voir leur rêve se réaliser. L’interprète de « Tsika », l’une de ses célèbres chansons, qui cumule à ce jour plus de deux millions de vues sur YouTube, se produira pour la première fois dans la capitale des Comores. Deux dates sont déjà annoncées. Le 12 août à l’hôtel le Retaj, dans un concert de gala, puis au Tropical, le lendemain. S’agissant des billets, pour le dîner-concert gala du 12 août, les fans doivent débourser trente euros et vingt euros de moins au Tropical. La venue de la diva mahoraise a été confirmée par le rappeur Cheikh MC, qui fut le premier à publier l’affiche sur son mur Facebook, il y a trois jours. Deux shows qui promettent d’être électriques assure-t-on, dans la mesure où « la Reine » comme l’appellent ses fans devait monter initialement sur scène au stade Ajao, à Moroni, dans le cadre du festival Médina.

Sauf qu’à la dernière minute, l’évènement a été annulé. La raison avancée par les médias locaux, dont le quotidien Al-Watwan, serait une promesse non tenue par les autorités. Elles devaient verser aux organisateurs près de 22 millions de francs [44.000 euros]. N’ayant pas vu d’efforts de la part de l’État, malgré les engagements pris quelques mois plus tôt, le responsable du festival n’a eu d’autre choix que de mettre une croix sur les autres dates, en se contentant du concert de Mutsamudu, le 20 juillet. Une fois celui-ci terminé, les stars invitées, comme Zily ont dû repartir. Jusqu’à ce que Cheikh MC et son label, reprogramment, ces deux concerts.

« Première prestation »

« C’est suite à l’annulation du concert prévu ici que nous avons décidé de rattraper le coup puisque le festival fut un succès. Nous ne pouvions pas laisser les fans [sur] leur faim », a confié le rappeur, l’une des légendes de la musique comorienne. Il a précisé que l’événement est co-organisé par son label, Watwaniya session et Médina Events. Pour cette première prestation, à Moroni, la chanteuse et compositrice, qui a sorti, le 8 mars 2023, un dernier EP, « Imani Na Amani », prévoit d’offrir un show live. Un défi que les organisateurs comptent relever. « Accueillir dix personnes sur scène est un challenge avec la pression et tout. Heureusement que nous sommes en avance dans les préparatifs. Zily, c’est une sœur, avec qui on est proches. Aussi, son dernier album cartonne. Nous donnerons donc le meilleur de nous-mêmes pour créer les conditions lui permettant de livrer un spectacle réussi et mémorable », a promis l’interprète de « Mwambiye » [« Dis-lui » en français].

Le patron du label Watwaniya Session a ajouté que l’ambassadrice de l’île aux parfums ne sera pas seule sur scène. Des jeunes artistes locaux qui ont besoin d’être sous les feux de la rampe, vont se produire également, selon Abdérémane Cheikh, interrogé, par Flash infos, lundi après-midi. L’artiste comorien connu pour son engagement n’a en revanche pas cité de noms. A l’en croire, une liste sera dévoilée, ce mercredi 9 août. Quant au programme de la diva attendue vendredi, il ne sera pas chargé. « Zily veut se comporter comme chez elle, loin des tralalas en mode super star. Samedi, elle rencontrera depuis son hôtel, les fans, avec séance de photos », a révélé le Cheikh, qui a dû se démener pour nous accorder quelques minutes d’entretien.

Car à moins de quatre jours du concert de la star fièrement mahoraise, la pression n’est pas près de retomber.

Le mbiwi de Mayotte, un art traditionnel reconnu à part entière

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L’art du mbiwi a été inscrit en juin 2023 à l’inventaire national du patrimoine culturel immatériel. Une reconnaissance pour l’île de Mayotte et son patrimoine.

Emblématique à Mayotte, le mbiwi est dorénavant inscrit à l’inventaire national du patrimoine culturel immatériel. La reconnaissance pour cet art musical et chorégraphique féminin a été attribuée au mois de juin dernier par le comité du patrimoine ethnologique et immatériel, réuni à Paris.

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Le mbiwi représente deux bâtonnets de bambous, mais aussi la danse et le chant accompagnement les cérémonies, notamment les noces.

Une fiche a été rédigée par Elena Bertuzzi, anthropologue et chorégraphe, qui a bénéficié de la participation et du témoignage de nombreuses pratiquantes du mbiwi. D’après cette fiche, il est reconnu comme « un art musical et chorégraphique féminin du patrimoine immatériel mahorais ». Selon la classification, ce patrimoine immatériel peut être classé dans les domaines des pratiques sociales, rituels et événements festifs, mais aussi dans les arts du spectacle et le savoir-faire lié à l’artisanat traditionnel.

Un instrument fabriqué à base de bambou

Le mbiwi représente deux bâtonnets en bambou, utilisés comme instruments de percussion en les faisant s’entrechoquer, qui ont alors donné leur nom à cette pratique. « Il anime par excellence les cérémonies de mariage. Le mbiwi en ponctue les différentes étapes : de la remise d’argent et de cadeaux, à l’accompagnement du marié vers sa nouvelle demeure familiale le dernier jour des festivités des noces », peut-on lire dans la fiche réalisée par Elena Bertuzzi. Afin de créer une belle mélodie, l’idée pour les adeptes de cet art, est de travailler collectivement pour créer un rythme agréable et exaltant.

Le terme désigne, certes, les bâtonnets, mais aussi la danse, la musique, la cérémonie et le cadre social à l’intérieur duquel « se déroulent ces performances musico-chorégraphiques », ajoute l’anthropologue. Connu pour agrémenter les cérémonies de mariage, il peut se dérouler pour d’autres occasions, comme des rencontres, des concours ou des manifestations d’intérêt public ou social. « De manière générale, les spectacles de mbiwi sont des moments de convivialité et d’échanges à travers des animations musicales et chorégraphiques. » Une quinzaine de personnes peut suffire, mais il existe aussi des groupes beaucoup plus importants, pouvant compter une soixantaine de membres, voire plus.

Une danse et du défi

La danse suit le déroulement du chant. Elle est effectuée par deux femmes, qui se tiennent debout et face à face. A travers cette danse, les femmes se mettent à l’épreuve. « Il y a toujours du défi, de l’effort, de la résistance à la fatigue, du dépassement de soi », relève la rédactrice de la fiche. C’est une danse qui mobilise principalement le bassin et les hanches dans un mouvement qui doit être aussi rapide que possible. Elle se déroule de façon bienveillante, et ne peut être réalisée individuellement. C’est l’aisance, la rapidité ou encore le charme que les femmes souhaitent démontrer.

Pour beaucoup, le mbiwi fait partie intégrante du patrimoine culturel mahorais. Cet art se transmet de génération en génération. Les femmes qui le pratiquent ont vu leurs mamans ou leurs grandes sœurs le pratiquer et elles continuent à entretenir cette tradition. « Ça vient tout seul, à force de regarder les autres. Pour danser, on écoute le rythme. Si le rythme n’est pas bon, on ne peut pas danser. Ce sont les mbiwis qui font danser », explique Anymati, pratiquante de mbiwi, dans la fiche d’inventaire. Observation et mimétisme sont alors le secret de l’apprentissage de la danse et des chants.

Emblématique à Mayotte, il est une réelle institution. Instrument très populaire sur l’île, il peut également être acheté comme souvenir touristique ou cadeau. Depuis quelque temps, ce dernier est également utilisé comme un objet de décoration. Une dynamique s’est récemment mise en place, visant à sensibiliser à l’importance de préserver la culture locale.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes