Le Comité Outre-Mer et Corse du Conseil national de l’ordre des experts-comptables organise, le lundi 25 septembre, à Sup’Expertise Paris, un job-dating. Un espace de rencontres professionnelles inédit pour échanger avec des ultra-marins qui recrutent ! Et pourquoi pas permettre le retour au pays à quelques talents qui se sont éloignés de leur terre natale pour poursuivre leurs études ? Pour s’inscrire, écrivez simplement à sorsonneau@experts-comptables.org
Un chef de bande de Kawéni condamné à quatre ans et demi de prison
Pour avoir dérobé les biens d’une habitante du quartier Convalescence en la menaçant avec un couteau, Rahim « Black’s » Moussa devra purger une peine de quatre ans de prison, à laquelle s’ajoute la révocation d’un sursis de six mois. L’affaire datant du 5 mars 2022 était jugée au tribunal correctionnel de Mamoudzou, ce mardi matin.
Crise de l’eau : La potabilisation débute à la rivière Coconi

Arrivée en fin de semaine dernière, le détachement de traitement de l’eau des formations militaires de la Sécurité civile débute son travail de potabilisation d’eau douce. Installée sur le site de la station d’épuration, à proximité de la rivière Coconi, l’équipe des quarante sapeurs-sauveteurs peut, grâce à son matériel et ses quatre modules, commencer à potabiliser l’eau. Ainsi, chaque jour, ce sont 200 m3 d’eau qui pourront être produits.
La formation militaire de la Sécurité civile, constituée de quarante sapeurs-sauveteurs, envoyée à Mayotte afin de faire face à l’actuelle crise de l’eau qui vit l’île, commence son travail de potabilisation d’eau douce. Avec l’objectif de produire 200 m3 d’eau potable, l’unité fonctionne avec quatre modules de traitement, pouvant produire cinquante mètres cubes d’eau par jour chacun. L’eau brute est puisée dans la rivière Coconi, d’où l’installation de l’unité de potabilisation sur le site de la station d’épuration entre Ouangani et Chiconi. Pour l’instant, elle ne fonctionne pas à plein régime, le temps des réglages, d’essais et des contrôles de la qualité de l’eau. Une fois ces étapes effectuées, elle pourra se lancer dans une plus grande production.
Filtres et lampes à ultraviolets
Dans un premier temps, pompée directement dans la rivière, l’eau est acheminée dans des bâches où elle va être laissée à décanter, « c’est-à-dire qu’elle va laisser retomber au fond les plus gros éléments », note le commandant Luc, chef du détachement arrivé vendredi matin. Ensuite, cette eau va être envoyée dans les machines de traitement, où plusieurs filtres – dont un filtre à charbon actif – vont entrer en action, du plus gros vers le plus petit afin d’éliminer tous les polluants. Le processus continue par le cœur de la machine, avec l’ultrafiltration, qui filtre l’eau très finement. Poursuivant son chemin, « l’eau passe au niveau d’une lampe à ultraviolets, pour la désinfection bactérienne. Après, elle est chlorée en fonction des normes de l’Agence régionale de santé », complète le chef du détachement.
Une fois arrivée à la sortie de la machine, l’eau devenue potable est stockée sur site dans des bâches souples, « qui nous permettent d’avoir suffisamment de stocks lors de l’arrivée des conteneurs-cuves ». L’objectif étant de les remplir au plus, pour une distribution la plus rapide auprès de la population. L’un des enjeux pour les sapeurs-sauveteurs est donc d’avoir toujours du stock, qui reste tout de même limité, le chlore pouvant s’évaporer, ce qui rendrait l’eau non-conforme à la consommation humaine. Un traitement et un stockage qui sont primordiaux, car « tant qu’on ne sera pas sorti de la crise, on continue notre système de mise à disposition d’eau potable, qui comporte plusieurs éléments dont celui-ci », explique le préfet de l’eau, Gilles Cantal.
De l’eau à disposition immédiate
Outre la potabilisation rapide, la distribution pourra l’être tout autant au travers de citernes, « qui viennent en appui pour distribuer de l’eau potable à la population sur un secteur concerné, qui serait handicapé par l’absence de livraison », admet Gilles Cantal. Si un problème survenait sur le réseau de distribution d’eau, les citernes seraient alors rapidement remplies et transportées pour être mise « à disposition immédiate de la population, s’agissant d’eau potable », ajoute-t-il. Afin d’entreposer ces cuves, c’est le site du Régiment de service militaire adapté de Combani qui a été retenu, étant situé à un point central de l’île. Ce choix permet aux transporteurs d’être moins gêné par les conditions de circulation et de pouvoir accéder à tous les secteurs du territoire, notamment les communes du sud.
La collaboration entre L’Équipier et le Koropa retardée par les restrictions d’eau

L’Équipier poursuit son chemin artistique avec le label qu’il a créé, Secteur OI. S’il accompagne plusieurs artistes dans leurs créations, le label mahorais devrait prochainement franchir un cap : organiser des concerts. Mais pour l’heure, les restrictions d’eau empêchent la tenue de ces événements au Koropa.
Rassembler les artistes de la région, c’est le but du label Secteur OI (Océan Indien), créé par l’artiste L’Équipier en 2019. « J’ai remarqué que chaque artiste était dans son coin, j’ai voulu créer ce label pour qu’on puisse collaborer », explique Zamil Mvoulana, de son vrai nom. Le label accompagne essentiellement des artistes de Madagascar, comme le chanteur et beatmaker Tida Kenny ou encore le rappeur Elito. Pays qui inspire le directeur du label, qui y séjourne de plus en plus régulièrement. « J’y trouve de l’inspiration, c’est aussi là-bas qu’on concrétise nos projets », décrit l’artiste, qui a sorti trois titres de rap engagé depuis son EP Résolution en 2019.
Dans le secteur de la musique depuis plus de 20 ans, L’Équipier, à travers son label, accompagne les chanteurs dans leur processus de création en les aidant dans la production ou encore dans la réalisation de clips vidéo. Si pour l’instant, il accompagne essentiellement des artistes malgaches, il souhaite pouvoir aider les artistes mahorais. « On peut gagner à se former auprès de chanteurs et chanteuses qui viennent du reste de l’océan Indien. Le problème à Mayotte, c’est qu’on manque d’infrastructures », appuie-t-il.
Des concerts reportés
Le label devrait bientôt passer un nouveau tournant : ajouter la corde de l’événementiel à son arc. Secteur OI et le Koropa ont en effet noué un partenariat et prévu d’organiser un concert par mois. Le premier, déjà annoncé, était prévu le 14 octobre et devait voir se produire Ngongo Junior et Massirou Song. Seulement, à cause des restrictions d’eau, ces concerts sont repoussés jusqu’à nouvel ordre. « On va fermer pour l’instant, les concerts reprendront plus tard », confirme Frédéric Ramade, le gérant du Koropa, qui précise que la piscine restera ouverte seulement pour les cours de natation à destination des enfants.
La partie n’est que remise, assure Zamil Mvoulana, qui compte mettre à profit cette période de délai afin de trouver encore davantage de partenaires privés pour financer la venue des artistes. « Cette collaboration que le Koropa m’a offerte est une très belle opportunité », se réjouit-t-il. Dès que l’eau le permettra, le public pourra retrouver des artistes du label Secteur OI, mais bien d’autres encore. La hâte est au rendez-vous du côté de Frédéric Ramade : « On va espérer qu’il pleuve rapidement et en quantité ! »
Quatorze ans requis contre le chef de la « brigade anti-Bac »
Le procès d’assises en lien avec la bande qui a semé la terreur à Passamaïnty, le 16 juin 2019, touche bientôt à sa fin, au tribunal judiciaire de Mamoudzou. Depuis mercredi dernier, sept hommes sont jugés pour déterminer s’ils ont ou non participé à l’agression violente d’un collégien de douze ans et demi qui s’est retrouvé avec le pied sectionné ou d’un autre attaqué directement chez lui. Le groupe, connu à Doujani sous le nom de « brigade anti-Bac », était régulièrement en conflit avec des jeunes de Passamaïnty ou s’attaquait aux forces de l’ordre.
Ce mardi matin, l’avocat général, Albert Cantinol, a requis trois peines différentes. Il demande quatorze ans à l’encontre du chef de « la brigade » de 31 ans, au casier judiciaire déjà bien lourd, douze ans pour trois autres accusés dont l’un avait témoigné contre les autres avant de se rétracter lors du procès et affirmer qu’il n’était pas là ce soir-là. Les réquisitions contre les deux derniers, âgés de 22 et 23 ans, sont de quatre ans chacun.
Ce mardi après-midi, les avocats plaideront pour les sept accusés, tandis que le verdict est plutôt attendu pour mercredi matin
Crise de l’eau : « On ne va pas se mentir, on va vers du dur »

Dans l’hôtellerie et la restauration, la pénurie d’eau frappe déjà les établissements mahorais. Outre l’incertitude entourant la raréfaction de la ressource, celles concernant la clientèle en moins ou les investissements à réaliser deviennent de plus en plus préoccupantes. L’Umih Mayotte (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie) a donc invité adhérents et non adhérents à une assemblée générale extraordinaire, ce lundi après-midi, au lycée des Lumières, à Kawéni.

« Je n’ai jamais été aussi inquiet. Même avec la crise du Covid-19, on savait ce qui nous attendait », admet Charles-Henri Mandallaz. Le président de l’Umih Mayotte vient juste de terminer une rapide assemblée sur la question de l’eau, au lycée des Lumières, à Kawéni. Avec Marcel Rinaldy, le trésorier du syndicat, ils souhaitaient faire un point, ce lundi, sur les revendications des secteurs de l’hôtellerie et la restauration. Les non adhérents étaient également invités à écouter ce que propose le syndicat, qui n’est pour l’instant guère rassurant. « On ne va pas se mentir, on va vers du dur », reconnaît le président et gérant d’un hôtel et deux restaurants sur l’île, devant la vingtaine de personnes réunies dans une salle de classe. « Thierry Marx (N.D.L.R. le célèbre cuisinier et président de l’Umih au niveau national) a alerté la Première ministre Elisabeth Borne, le ministre du Travail Olivier Dussopt et celui des Outre-mer Philippe Vigier », poursuit-il.
De la part des participants, les questions fusent à la fois sur les dernières informations à propos de la gravité de la pénurie, mais aussi des mesures plus pratiques comme le caractère rendu obligatoire depuis la semaine dernière de mettre à disposition « du gel hydroalcoolique dans les toilettes pour garantir l’hygiène publique ». « L’arrêté est déjà appliqué, donc si ce n’est encore le cas chez vous, vous êtes dans l’illégalité », indique Marcel Rinaldy à un public étonné. Tous s’inquiètent également d’être la cible de contrôles sanitaires rigoureux alors que tout le secteur a l’impression de naviguer à vue puisque aucune feuille de route ne leur a été présentée (le syndicat doit rencontrer la préfecture de Mayotte, ce mardi).
Des équipements coûteux
Avec les coupures d’eau de 48 heures, la préfecture de Mayotte a promis des aides exceptionnelles aux secteurs particulièrement touchées par le manque d’eau. Seulement voilà, le chômage partiel n’est pas pris en charge totalement par l’État, les gérants devront aussi en payer une part. « Des collègues commencent à y penser avec la situation actuelle », reconnaît Charles-Henri Mandallaz, qui trouve ce dispositif « intolérable ». « La défaillance n’est pas de notre côté. »
Un autre point qui fait enrager les professionnels de la restauration et de l’hôtellerie, c’est le coût des équipements. Les cuves de 500 litres coûtent entre 500 et 1.000 euros, les pompes pour alimenter les établissements ne sont pas non plus données. La facture peut vite grimper. « J’ai dû sortir 20.000 euros de ma poche. J’aurais préféré l’investir dans autre chose, mais bon, c’est devenu une obligation », donne comme exemple le président de l’Umih. Et il n’est pas le seul dans ce cas-là, ceux qui n’ont pas encore de cuves y regardent à deux fois, mais l’idée de se retrouver en manque d’eau en plein service les contraint à cette nécessité. Là aussi, l’Umih espère que ces achats seront compensés par l’État, tout comme le prix des bouteilles d’eau qu’ils doivent faire payer aux clients faute de carafe d’eau potable. « Les clients sont sur la même planète. Ils comprennent », assure celui qui est à la tête du syndicat.
Pour se faire entendre, l’Umih n’exclut pas la voie judiciaire. Le vote de ce lundi à l’unanimité a entériné le rapprochement avec un avocat pour un possible recours contre l’État pour des indemnisations. La Société mahoraise des eaux (SMAE) ne serait pas épargnée. Comme les particuliers, les professionnels ne comprennent pas pourquoi ils payent pour un service qui n’est pas rendu et pourraient eux aussi décider de ne plus honorer leurs factures, menacent-ils.
Les finalistes des scènes ouvertes 2022 récompensés
Les participants à la finale des scènes ouvertes 2022, qui s’est déroulée le 21 juin dernier, ont été reçus ce lundi 18 septembre 2023 au conseil départemental. Une cérémonie a eu lieu en leur honneur, afin de recevoir leurs prix des mains des membres du jury, dont Zouhourya Mouayad Ben, vice-présidente du Département et présidente de l’Office culturel départemental (OCD). Chakrix, Niss, Dj Lepa, Staco, Maliza, et Boinadiki étaient présents et ont reçu une attestation. Une dotation de 500 euros a été remise pour les participants, 1.500 euros pour le deuxième prix (Staco) et 4.000 euros pour le premier prix (Boinadiki) de cette compétition. Nalyana, Roylee Juice, Ludo Perfect et Zutung faisaient également partie des concurrents. « Vous êtes des exemples pour la jeunesse mahoraise et des ambassadeurs pour notre île », a témoigné la vice-présidente lors de la cérémonie.
« Vivre avec les djinn et les troumba » en conférence ce samedi
Dans le cadre du cycle de séminaire « Anthropologie à Mayotte et dans l’océan Indien), ce samedi 23 septembre de 14h à 16h, à l’amphithéâtre du centre universitaire de formation et de recherche de Dembéni se tiendra la conférence intitulée « Vivre avec les djinn et les troumba ». Elle sera animée par Michael Lambek, anthropologue à l’Université de Toronto (Canada). Au travers de cette conférence, l’anthropologue s’appuie sur ses recherches de longues durées à Mayotte, ainsi qu’à Majunga (Madagascar) pour décrire la réalité sociale et psychologique de la vie avec les esprits. Il montrera comment la présence des esprits a du sens pour leurs hôtes et comment la cohabitation avec eux enrichit leur vie. Il illustre cela à travers des épisodes de la vie de trois personnes qui cohabitent avec des esprits : une villageoise (en 185), un militaire (en 1990) et un homme d’affaires cosmopolite malgache (en 2012).
Rendez-vous au webinaire sur les biodéchets avec Théau Davioud
Le Carif Oref Mayotte organise un webinaire incontournable sur les biodéchets. Théau Davioud, expert en matière de déchets et d’agriculture durable, dévoilera ses connaissances pointues sur des sujets tels que l’érosion, la biomasse et la préservation des sols. En tant que gérant de Compost Avenir, il s’engage ardemment pour l’éducation populaire et la promotion de collaborations locales visant à bâtir une économie durable. Les trois objectifs de ce webinaire sont : la sensibilisation du public, l’éducation et l’information, l’engagement et l’action. Ce rendez-vous aura lieu le mercredi 20 septembre, de 15h à 17h. Pour vous inscrire,
utilisez le lien : https://forms.gle/YpLM3dPZeLKSnbUq7.
« Grâce à tous ces projets, on arrivera à répondre aux besoins en effectif dans le 2nd degré pour les 5 prochaines années »
Les constructions, les réhabilitations et les extensions d’établissements scolaires du second degré sont nombreuses. Le rectorat de Mayotte a établi un plan pour les cinq prochaines années. Au menu, trois nouveaux lycées, cinq nouveaux collèges et trois futurs pôles des métiers. Jean Bondu, le directeur de l’immobilier et de la logistique au rectorat de Mayotte nous donne les détails de ces projets.
LES NOUVELLES CONSTRUCTIONS
Les lycées
Le lycée des métiers du bâtiment de Longoni
Il est prévu pour 1800 élèves. Il accueillera les métiers du bâtiment et aura également une partie générale. Les travaux ont déjà commencé.
Le lycée de Chirongui
Il vient remplacer les locaux existants en modulaire et l’agrandir pour accueillir 2400 élèves dans de meilleures conditions. Les travaux seront engagés l’année prochaine.
Le lycée de M’tsangamouji
Il remplacera une partie de la Cité du Nord. Il prévoit 2400 élèves. Le début des travaux est prévu pour l’année prochaine ou en début de l’année suivante.
« À un horizon plus lointain (2030-2035) on travaille sur la réalisation d’un lycée dans le centre. Nous sommes en prospection d’un foncier pour l’instant », ajoute Jean Bondu, le directeur de l’immobilier et de la logistique au rectorat de Mayotte.
Les pôles des métiers
Le pôle agro-alimentaire
Il sera développé en corrélation avec le lycée agricole de Coconi. Il s’agit d’un établissement de 300 élèves. Le début de la construction est envisagé en 2026 au plus tard.
Le pôle hygiène et environnement
Il viendra à la suite du futur lycée de Chirongui. Le démarrage des travaux serait donc envisageable en 2028. 300 élèves pourront s’y rendre.
Le pôle de la mer
Il sera sur la zone des Badamiers à Labattoir. Il devrait se développer dans la durée du prochain contrat avec une maîtrise d’œuvre qui sera notifiée l’année prochaine. Le projet se fera en deux temps. Le pôle de la mer sera construit en premier. Par la suite, le rectorat envisage une extension d’un lycée dans un horizon plus lointain. Concernant le pôle de la mer, « on espère engager la première phase en 2027. Nous prévoyons 500 élèves pour le pôle et lorsque le lycée sera construit on ajoutera 500 autres », précise Jean Bondu.
Les collèges
Le collège de Vahibé
Le marché global de performance est déjà notifié. La conception est en cours. Ils démarreront l’année prochaine et s’achèveront pour la rentrée 2026. L’établissement est conçu pour 900 élèves.
Le collège de Cavani Stade
Le foncier est en cours de transfert avec le département. Le projet est actuellement en phase de concours. Le rectorat doit choisir le cabinet d’architectes qui sera retenu pour la conception du collège dans les prochaines semaines. L’établissement est prévu pour 600 élèves dont certains pourront profiter d’une formation d’excellence sportive. La construction doit s’achever en 2027.
Le collège de Cavani sud ou M’tsapéré
Le foncier n’a pas encore été trouvé. « Mais les effectifs de Mamoudzou impliquent que nous construisions un autre collège à Cavani Sud ou M’tsapéré dans les dix prochaines années si nous voulons optimiser les transports scolaires. On est en train de discuter avec la mairie et les différents acteurs afin de trouver un foncier pour le développer », explique l’agent du rectorat. Le collège devrait accueillir 600 élèves.
Le collège de Tsararano/Dembeni
Il est également en phase de concours afin de choisir le cabinet d’architectes.
Les travaux doivent s’achever en 2028. Ce collège recevra 900 élèves.
Le collège de Bandraboua
Le rectorat de Mayotte souhaite que ce soit un établissement de proximité dédié au village de Bandraboua. Il viendra s’installer dans l’actuelle annexe du lycée de Dzoumogné qui se trouve à Bandraboua. Le bâtiment accueillera 600 élèves maximum.
LES EXTENSIONS
Les collèges de Labattoir, Majicavo et Koungou
« Le rectorat a prévu ces trois extensions de collège dans le prochain contrat 2024-2027. Elles ont pour objectif de répondre à un besoin en effectif dans ces villages et à une optimisation des transports. C’est-à-dire qu’au lieu de construire des collèges neufs, qui impliquent un déplacement en bus pour les élèves, nous avons abandonné cette idée au profit de l’extension des collèges déjà existants. Cela permettra à la majorité des élèves de s’y rendre à pied », explique Jean Bondu.
Les cités scolaires
L’académie de Mayotte prévoit également trois extensions de lycées et un collège qui vont se transformer en cité scolaire.
Le lycée des métiers du bâtiment
Une extension de collège de 900 élèves est d’ores et déjà prévue dans le projet. Il est destiné aux collégiens de Longoni et permettra de réduire la tension en effectif du collège de Dzoumogné.
Le lycée de Kahani
Il va voir réduire ses effectifs lorsque le pôle de la mer sera livré, puisque les formations de la mer seront transférées là-bas. Ces lycéens manquants seront remplacés par 400 collégiens de Kahani uniquement, qui n’auront donc plus à se déplacer en bus.
Le collège de Kwalé
Une extension de l’établissement est prévue afin d’accueillir des lycéens. Ainsi, l’établissement va se transformer en cité scolaire. Lorsque le lycée de Mamoudzou sud sera livré, une partie des élèves du lycée Bamana y seront scolarisés.
Le lycée Bamana
Son effectif sera réduit puisque qu’une partie des élèves seront envoyés à la cité scolaire de Mamoudzou sud. Ainsi 500 collégiens pourront étudier dans cet établissement, ce qui réduira la tension en effectif du collège de M’Gombani. Le rectorat prévoit de construire également des locaux neufs afin d’agrandir l’établissement.
Mayotte Hebdo : Quel est le budget alloué pour tous ces projets ?
Jean Bondu : Nous nous inscrivons dans l’équivalent d’un « Contrat Plan Etat Région 2024-2027 » actuellement en cours de consolidation. Le précédent, pour la période 2019-2023, était appelé « contrat de convergence et de transformation ». Il définit le budget alloué aux projets de constructions scolaires, notamment celles du second degré porté par le rectorat. Ce budget est défini autour d’une liste de projets. Pour cette période du contrat, nous espérons 130 millions d’euros par an.
Il devrait être porté par le préfet auprès du gouvernement dans le dernier trimestre de cette année 2023, pour pouvoir se décliner sur 2024 jusqu’en 2027. Cette programmation est donc sous réserve de validation du budget prévisionnel qui répond à un besoin du territoire, et donc qui ne devrait pas être remis en cause.
MH : Avez-vous le foncier nécessaire pour agrandir les collèges ?
J.B : Oui, et c’est tout l’intérêt de la stratégie des extensions et des cités scolaires car on peut aller assez vite. Les extensions des trois collèges seront engagées dans les trois prochaines années et donc livrées dans les cinq ans à venir.
MH : Avez-vous également prévu des cantines scolaires pour les nouvelles constructions et les extensions ?
J.B : Un grand pan de notre plan d’investissement porte sur la restauration. La volonté de l’Éducation nationale est d’investir sur les satellites de la restauration qui permettront de distribuer des repas chauds à l’ensemble de nos élèves du second degré. Dans le plan 2024-2027, on prévoit d’engager 100% des projets des cuisines manquantes dans le second degré. Ce qui fait 24 cuisines. La première moitié sera livrée durant cette période et l’autre moitié est prévue dans le plan suivant. Pour les nouvelles constructions tout est déjà inclus dedans. Ce qui permettra qu’à l’horizon 2030 on soit en capacité de distribuer des repas chauds à tous les élèves du second degré.
MH : Concernant le collège de Cavani stade, la ligue mahoraise de football n’est pas favorable au projet à cause du stade. Avez-vous trouvé un accord ?
J.B : On a trouvé un accord. Nous nous sommes engagés à mutualiser certains équipements au profit du stade, ainsi que certaines fonctions comme le parking. Tout cela permet de maintenir l’objectif souhaité par le département qui est de classer le stade à un niveau 2. Nous nous sommes engagés à ce que le collège ne dégrade pas ce niveau de classement de la Fédération Française de Football. Cet accord sera prochainement contractualisé dans le cadre du transfert foncier entre le département et le rectorat.
MH : Est-ce que ces nouvelles constructions sont envisagées pour mieux faire face aux potentielles crises de l’eau à Mayotte ?
J.B : C’était déjà le cas sur les établissements neufs. On prévoit certaines choses comme la récupération des eaux de pluie. Et on ira plus loin maintenant. On réfléchit à la récupération et au traitement des eaux grises (l’eau des toilettes), à la récupération des eaux de lavage des cuisines etc.
MH : Existe-t-il des secteurs à Mayotte qui n’ont pas d’établissements du second degré et qui en ont besoin ?
J.B : Pour nous techniciens, on a deux voire trois points d’entrée pour construire un collège ou un lycée. Il y a l’effectif, avec le nombre de collégiens ou lycéens dans la commune. L’objectif est que chaque enfant puisse aller au collège et au lycée. Pour l’instant la projection sur 2030 est favorable, sauf déplacement de population qu’on ne verrait pas venir. Grâce à tous ces projets, on arrivera à répondre aux effectifs demandés par les villages et les communes. Beaucoup mieux que dans la situation actuelle d’ailleurs puisque les transports scolaires seront optimisés. Par exemple aujourd’hui les élèves de Longoni sont obligés de prendre le bus et aller au collège à Dzoumogné. Lorsque le lycée et le collège de Longoni seront livrés, ils pourront y aller à pied. On pourra optimiser le transport principalement pour les collégiens.
Le deuxième point d’entrée est le déplacement des élèves de certains villages dont l’effectif est insuffisant pour y développer un établissement du 2nd dégré. Pour ceux-là, on travaille avec les mairies sur un partenariat d’une cité scolaire commune rassemblant une école et un collège. Pour l’instant, on esquisse le sujet avec Mamoudzou au profit de Tsoundzou 2. C’est un travail de longue haleine.
En somme, nous offrons une place en classe à tous les élèves du 2nd degré, idéalement à proximité de chez eux, ce qui garantit une meilleure qualité d’enseignement à terme.
Un troisième point concerne la carte de formation concernant les lycées, notamment les formations professionnelles. Pour celles-ci, nous complétons les équipements de façon répartie sur le territoire afin d’offrir à nos élèves l’ensemble des formations nécessaires à l’avenir de Mayotte.
MH : Qu’en est-il de la rénovation des établissements scolaires existants ?
J.B : La maintenance des établissements est un point non négligeable. Le prochain contrat implique un budget de maintenance et d’aménagement largement supérieur à l’ancien contrat. On prévoit 50% de plus qu’au budget précédent, soit un total de 8 millions d’euros par an. Ce qui nous permettra de maintenir nos établissements qui deviennent un peu plus vétustes chaque année.
On a aussi quelques projets d’amélioration de nos équipements sportifs déjà construits. Sous réserve que le budget soit validé, on devrait pouvoir investir environ 4 millions d’euros par an pour compléter et améliorer les équipements, notamment les plateaux sportifs présents dans nos établissements scolaires.
En ce qui concerne les nouvelles constructions, il y a toujours un équipement sportif à l’intérieur. La question se pose au niveau du nombre. Par exemple, si nous avons convenu avec la municipalité de payer ou co-financer leurs équipements sportifs, on ne va pas le faire une deuxième fois chez nous.
MH : Avez-vous également prévu des internats dans vos projets de construction ?
J.B : Oui et ils sont souvent en lien avec les pôles des métiers. Nous avons l’internat de Kaweni qui est en démarrage de construction. En 2025, Il offrira 200 lits au pôle des saveurs et du bien-être à Kaweni. Nous prévoyons également l’internat de Longoni, qui sera rattaché au lycée des métiers du bâtiment. Il y aura 100 lits. Et enfin, nous développons un internat à Chirongui, rattaché au lycée du bois. Il y aura également 100 lits. Enfin, on tente d’obtenir le financement auprès de l’Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine pour développer un internat en Petite-Terre et un autre à M’tsangamouji.
« Mayotte acteur de son développement » par l’Adim
L’événement de l’Agence de développement et d’innovation de Mayotte, « Mayotte Acteur de son Développement » revient cette année les 21 et 22 septembre. Ces deux jours seront dédiés au développement économique de Mayotte. Au programme de cet événement : comment développer les entreprises au niveau local et à l’international ? Comment accompagner les entrepreneurs mahorais dans leur montée en compétences ? Où trouver du financement pour accélérer son développement au niveau local et à l’international ?
Sixième campagne en faveur des droits de l’enfant à Mayotte
L’ensemble des associations membres du Collectif CIDE et leurs partenaires institutionnels lancent pour la sixième année consécutive une campagne commune en faveur des Droits de l’enfant à Mayotte.
Celle-ci débute par publication de l’affiche et la diffusion dès ce soir sur Mayotte la 1ère et les réseaux sociaux des clips jeunes sur l’égalité. Par la suite, suivront deux mois d’actions et de sensibilisation, menés notamment par les personnels de l’éducation nationale et populaire répondant à l’appel à projet HZW-CIDE mis en ligne sur le site du rectorat. L’ensemble des projets réalisés avec et pour les jeunes seront valorisés en deux temps : à Mayotte le 20 novembre, date anniversaire de la CIDE dans chaque établissement, association et commune partenaire, ainsi que le 24 novembre, à l’occasion d’un colloque dédié. A Paris, le 8 novembre, une délégation de huit Mahorais(e)s sera reçue à l’Assemblée nationale par la présidente de la délégation aux Droits de l’enfant Perrine Goulet, dans le cadre des États généraux des Droits de l’enfant organisés par le COFRADE.
Les articles 2, 12, 19, 28 et 29 de la Convention Internationale des Droits de l’enfant #CIDE seront particulièrement mis en avant cette année, à savoir la lutte contre tout type de violence, la non-discrimination, l’égalité de genre et le droit de s’exprimer librement.
Le Pôle culturel de Chirongui a lancé sa nouvelle saison
Le site du Pôle culturel à Chirongui a accueilli le public, samedi après-midi, pour le premier événement de sa saison 2023-2024. Plus de 400 spectateurs ont participé aux actions de la journée, dès l’ouverture des portes jusqu’à la fin du concert. Outre les spectacles, « une Fotokabine a capturé des centaines de sourires et de rencontres », estime l’équipe du lieu culturel, qui a pu avoir la première représentation scolaire de l’année avec le spectacle « Nawak » de la compagnie Bêstîa, et un échanges bord plateau entre les élèves et les artistes.
Le prochain rendez-vous est fixé au 4 octobre pour le prochain spectacle « Fenwar » de la Cie Aberash – théâtre & marionnettes.
Le cabinet Mahorais d’assurances Allianz fête ses trente ans
Le cabinet Mahorais d’assurances, agent général Allianz, a célébré sa trentième, ce vendredi soir. C’est en zone industriel Nel qu’environ 200 personnes se sont réunies pour fêter cet anniversaire. Après un discours de Jean-Luc Henry (photo), agent général, une ambiance musicale avec Maoré Jazz Band été proposée.
Crise de l’eau 2 : Pamandzi lance un appel aux personnes vulnérables
Tout comme dans la ville de Mamoudzou, la commune de Pamandzi identifie les populations vulnérables ou exposées aux risques sanitaires (femmes enceintes, enfants de moins de 2 ans, personnes âgées de plus de 65 ans, personnes en situation de handicap). Pour bénéficier de cette distribution, les personnes relevant de ces catégories doivent se faire connaitre auprès du CCAS de Pamandzi.
Crise de l’eau : les personnes vulnérables invitées à se faire connaître
La ville de Mamoudzou et son centre communal d’action sociale (CCAS) se mobilisent, avec le soutien des services de l’État, du Département (PMI) et en coordination avec l’Union départementale des CCAS (UD-CCAS), en vue d’organiser la distribution de bouteilles d’eau aux populations vulnérables ou exposées aux risques sanitaires (femmes enceintes, les enfants de moins de 2 ans, les personnes âgées de plus de 65 ans ainsi que les personnes immunodéprimées ou lourdement handicapées). Pour bénéficier de cette distribution, les personnes relevant des catégories listées ci-après et domiciliées dans la commune doivent se faire connaître « à partir du JJ/MM » auprès du CCAS en présentant les justificatifs indiqués : femmes enceintes : certificat médical de grossesse (CHM, PMI, Médecin de ville) ; enfants de moins de 2 ans : livret de famille ou carte nationale d’identité ou passeport ou acte de naissance et carnet de santé ; personnes de plus de 65 ans : carte nationale d’identité ou passeport ou titre de séjour. Pour se faire, à partir de demain mardi 19 septembre 2023, les habitants de la ville de Mamoudzou concernés, sont invités à se présenter à l’hôtel de ville, aux mairie annexes de Vahibé, Passamainty et Kawéni munis des justificatifs cités ci-dessus ; afin de procéder à leur recensement, pour ainsi les inscrire en tant que bénéficiaire de bouteilles d’eau.
Les personnes relevant des autres catégories (motifs médicaux/handicap), pré-identifiées par les services compétents (communauté médicale, Maison Départementale des Personnes Handicapées), pourront se présenter directement à leur CCAS. Pour les personnes ne pouvant se déplacer, un proche ou un aidant pourra faire les démarches, muni obligatoirement de la pièce d’identité de la personne concernée ainsi que du justificatif de recensement.
Remise en état des quais à Dzaoudzi : le stationnement impacté
Dans le cadre des travaux de réhabilitation des infrastructures maritimes, menés par le Département de Mayotte, qui auront lieu au niveau des quais Ballou et Issoufali, à Dzaoudzi, le conseil départemental informe que le parking Issoufali sera ouvert aux usagers du 18 au 24 septembre 2023 de 5h à 20h. En dehors de ces horaires, le stationnement des véhicules est strictement interdit. Aussi, la date de mise en place des navettes, initialement prévue le 18 septembre, est reportée au lundi 25 septembre afin de coordonner au mieux les services de navettes pour une meilleure prise en charge.
Volcan Fani Maoré : Le Marion Dufresne II et les scientifiques font leur retour

La nouvelle campagne de surveillance du volcan sous-marin Fani Maoré a commencé le lundi 11 septembre, au large de Mayotte. En mai 2018, une éruption avait secoué l’île et fortement marqué la population, qui a également subi plusieurs séismes au cours de l’année 2019. Depuis, le Réseau de surveillance volcanologique et sismologique de Mayotte (Revisoma) a pour mission de surveiller l’activité de ce volcan.
Réhabilitation des quais : de la fluidité sur le boulevard des Crabes
Pas de chambardement au niveau du quai Issoufali à Dzaoudzi, ce lundi matin. Pourtant annoncées, les navettes de bus pour faire face à la forte circulation tôt le matin et en fin de journée n’étaient pas au rendez-vous. Il faudra attendre encore une semaine avant qu’elles ne soient opérationnelles. Un mécontentement des chauffeurs de taxis s’était fait ressentir, mais la mesure ne concerne que les automobilistes exerçant une activité professionnelle quotidienne en Grande-Terre.
Du chahut, les chauffeurs de taxis de Petite-Terre en font depuis vendredi après-midi pour manifester leur mécontentement contre la mise en place de navettes gratuites sur le boulevard des crabes, entre le rocher de Dzaoudzi et les deux villes de Labattoir et Pamandzi, et inversement. Des navettes destinées à transporter les automobilistes empruntant ce tronçon de route nationale pour se rendre au travail en Grande-Terre.
En effet, le département a annoncé d’importants travaux d’aménagements des infrastructures maritimes, aux quais Ballou et Issoufali. Un chantier qui devrait durer un an et qui va lourdement impacter la circulation sur le boulevard des crabes. Pour éviter une accumulation de véhicules aux abords des deux futurs chantiers, le département interdit l’accès aux parkings et autres espaces le long de la route et du front de mer de Dzaoudzi. Bien que cette information soit connue du grand public depuis des mois au travers d’information implantés à la sortie du « grand parking du bouilleur », nombreux ont été les automobilistes ayant choisi de braver cette interdiction, bien qu’il ne s’agisse que d’un tiers environ des véhicules habituellement stationnés à cet endroit. Il faut dire que la réaction des conducteurs de taxis en fin de semaine dernière a fait penser à tous que la mise en place des navettes gratuites était une opération huilée qui allait démarrer sans encombre ce lundi. Point n’en a été le cas ! Presque jamais auparavant la circulation n’a été aussi fluide un lundi matin comme ce fut le cas ce lundi. Nul besoin de rouler à tombeau ouvert sur le boulevard des crabes pour rallier les quais Issoufali à Dzaoudzi, à l’aéroport de Pamandzi. Mieux encore, les chauffeurs de taxis d’ordinaire avaient inhabituellement changé de comportement à l’égard de leurs usagers.
Changement réel d’attitude ou simple opération de communication ?
Très avenants, ils ont été nombreux sur la route à demander aux passants le long des trottoirs s’ils désiraient un taxi. Certains poussant l’opération de séduction jusqu’à proposer une course gratuite. Cette histoire de navettes gratuites n’est absolument pas à leur goût. Elle préfigure, selon eux, une future concurrence déloyale. « Vous savez les autorités ne font jamais rien au hasard. Aujourd’hui, on nous dit que ces bus sont là juste pour un an et que nous ne les verrons plus à la fin des travaux. Nous, notre crainte c’est qu’elles ne finissent définitivement par faire partie du paysage sur cette route. Nous sommes des entrepreneurs et devons remplir des obligations légales. Qui va compenser notre manque à gagner durant ces 12 prochains mois ? », interroge Darouèche H de Labattoir.
Une question qui peut sembler légitime mais que d’autres n’hésitent pas à balayer d’un revers de la main. A commencer par deux agents du Département de Mayotte installés sur le parking du bouilleur. « C’est archi faux ce que raconte les chauffeurs de taxi. Absolument rien ne va changer pour eux dans leur activité quotidienne. Ces navettes sont exclusivement destinées aux personnes disposant d’un véhicule pour se rendre à leur travail en Grande Terre ou inversement. Leur clientèle habituelle va continuer à recourir à leurs services, sans que cela n’impacte en rien leur chiffre d’affaires ». Peine perdue, pour l’institution, il n’est plus question que d’une enveloppe de 24.000 euros, qui aurait été attribuée par les pouvoirs publics en guise de compensation pour un manque à gagner au cours du premier mois de travaux d’aménagement. L’unique questionnement porte sur la manière par laquelle cette enveloppe va être répartie entre les différents chauffeurs de taxi.
Des usagers peu tolérants à l’égard des chauffeurs de taxis
Du côté du public, le sujet divise, certains usagers trouvent cette mesure choquante et non méritée pour une profession accusée d’être « peu consciencieuse » à l’égard de sa clientèle. « Pourquoi refuser la mise en place de ces navettes de bus ? Cela fait partie de l’évolution du territoire, ils n’ont qu’à l’accepter au lieu de tergiverser » assène Fatima Hamidou, un agent de la CDM résidante à Pamandzi. Pour Abdelhamid, employé au port de Longoni qui prend la barge tous les jours, « si cela est bien organisé ce serait franchement une bonne chose. Ces chauffeurs de taxis qui essaient de faire bonne figure aujourd’hui se comportent très mal en temps ordinaire. Vous pouvez passer des heures sur la route ou à un arrêt dédié sans qu’ils ne daignent vous regarder. Ils affichent éternellement complets, même lorsqu’ils sont vides, parce qu’ils ne travaillent que sur la ligne Dzaoudzi/aéroport de Pamandzi. Et pourtant cette ligne traverse obligatoirement Labattoir et Pamandzi. Allez comprendre quelque chose ». Halidina Abdelkader travaille dans un commerce dans la zone industrielle de Kawéni, pour elle « s’endetter pour acheter une voiture n’est absolument pas un luxe, surtout si c’est pour se retrouver quotidiennement coincée dans d’infernaux bouchons à l’entrée du rocher de Dzaoudzi pour prendre la barge. Mais c’est la seule garantie que j’avais d’espérer arriver à l’heure au travail. Comment vais-je faire maintenant pendant un an » ? Ce genre de questions ont fusé de partout tout au long de la journée d’hier en Petite-Terre, sans réponse véritable.
Côté pratique, il convient de savoir que tous les usagers remplissant les critères exigés (habiter en Petite-Terre et travailler tous les jours en Grande-Terre) doivent retirer une fiche de renseignement à remplir et à restituer avant la fin de la semaine, (avec éléments complémentaires à fournir) à un stand préposé à cet effet, à coté du camion pizza sur le grand parking adjacent au quai Issoufali. Un ticket provisoire leur sera attribué pour prendre le bus, en attendant l’attribution d’une carte définitive.
Le Département en visite à Chirongui, le 13 septembre
Sur invitation de Bihaki Daouda, maire de Chirongui, Ben Issa Ousseni, le président du conseil départemental de Mayotte s’est déplacé dans la commune de Chirongui, le mercredi 13 septembre. « Un moment républicain, salué par l’ensemble des élus et des notables présents. Le maire a saisi l’occasion, pour remercier et encourager l’action du département en faveur de la commune », indique la mairie du sud de Mayotte.
Plusieurs projets y sont portés par le Département. C’est le cas du centre sportif de haut niveau, de la caserne des pompiers, de l’aménagement du boulevard urbain Malamani-Mramadoudou ou encore le centre de recherche agronomique. Bihaki Daouda « a aussi appelé de ses vœux la concrétisation des orientations des différents plans de développement et schéma d’aménagement régionaux inscrivant Chirongui parmi les cinq pôles d’équilibre économique et administratif » et « a souligné la nécessité d’un engagement fort du département sur ses missions premières, notamment en poursuivant les différentes conventions initiées avec le CCAS en matière d’action sociale mais également de politique de la ville ».
De son côté, Ben Issa Ousseni « a pris l’engagement d’actionner tous les leviers possibles pour aider la commune, à la condition que les dossiers présentés respectent les critères réglementaires. Car selon lui, aider Chirongui, c’est aider Mayotte », poursuit la municipalité. Suite à leur réunion, les élus et leurs collaborateurs ont déambulé dans la commune pour mieux se rendre compte des enjeux.