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« Des agressions de plus en plus fréquentes sur les chantiers »

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Julian Champiat, le président de la Fédération mahoraise du bâtiment et des travaux publics (FMBTP), souhaite rencontrer la Première ministre pour trouver des solutions à l’insécurité.

Ce mardi, la Fédération mahoraise du bâtiment et des travaux publics (FMBTP) a co-signé avec le Mouvement des entreprises de France (Medef), une lettre ouverte à l’intention de la Première ministre Élisabeth Borne, attendue à Mayotte ce vendredi. À travers cette missive, Julian Champiat, le président de la fédération, a souhaité interpeller la cheffe du gouvernement sur l’insécurité à Mayotte.

Flash Infos : Pourquoi était-il important pour vous d’écrire une lettre ouverte à la Première ministre sur l’insécurité ?

Julian Champiat : Au début, l’idée n’était pas forcément d’écrire une lettre ouverte. Mais nous nous sommes dit, dans un second temps, qu’associer la population de Mayotte à notre démarche nous semblait important. Car nous sommes tous touchés par l’insécurité, que ce soit dans le cadre du BTP (N.D.L.R. Bâtiments et Travaux Publics), des entreprises du Mouvement des entreprises de France (Medef), mais aussi de toute la population. Nous sommes tous concernés. Par exemple, un de mes collaborateurs s’est fait agresser à 4h du matin. Alors est-ce qu’il faut mettre un gendarme derrière chaque cocotier ? Je ne sais pas, et cela ne me semble pas réalisable. Je n’ai pas de solution en tête, c’est une demande générale que nous avons adressé dans cette lettre, celle de pouvoir vivre et travailler en toute sécurité. Avec le sentiment de ne pas avoir beaucoup de réactions localement, on a souhaité marquer l’instant en prévision de la venue de la Première ministre.

F. I. : Quelles sont les conséquences de l’insécurité spécifiques au secteur du bâtiment ?

J. C. : Je tiens à commencer par une évidence, il y a avant tout les conséquences sur la sécurité de nos collaborateurs. Que ce soit sur le chemin du travail ou dans le cadre des chantiers, il y a des agressions de plus en plus fréquentes pendant les heures de travail. Après, il y a aussi les conséquences sur l’intégrité de nos matériels. Nous avons eu, à plusieurs reprises, des engins de chantier qui coûtent plusieurs dizaines de milliers d’euros qui ont été incendiés. Ce sont des investissements, cela représente du temps, des impacts sur la cadence de nos chantiers. Ce sont les deux éléments qui me semblent primordiaux, encore une fois, la sécurité de nos collaborateurs, puis notre capacité de travail, nos moyens de travail et nos cadences de travail. On a déjà, on le sait tous, des difficultés à Mayotte, particulièrement avec l’eau. Si on rajoute des couches sur des couches, on n’arrivera plus à travailler.

F. I. : Dans cette lettre ouverte, vous demandez une rencontre avec la Première ministre. Quelles autres problématiques souhaiteriez-vous aborder avec elle ?

J. C. : Les problématiques sont nombreuses. Le premier enjeu qui me vient à l’esprit est celui de la formation. Nous avons pour objectif en 2024 de monter un CFA (N.D.L.R. Centre de formation et d’apprentis), spécifique au bâtiment. Et effectivement, nous avons demandé des aides et un accompagnement de l’État. En s’appuyant sur le développement de Mayotte, sur les travaux qu’il y a à réaliser, on souhaite pouvoir former localement du personnel qualifié. Puis, ce n’est pas la plus grosse problématique qu’on puisse rencontrer, mais, effectivement, on souhaiterait pouvoir s’approvisionner en matières premières dans des pays du canal du Mozambique, que ce soit l’Afrique du Sud ou éventuellement Madagascar. On se mobilise pour pouvoir faciliter les démarches administratives et douanières, sur lesquelles, en toute franchise, je ne me fais pas beaucoup d’illusions. Finalement, toutes ces questions entrent dans l’attractivité du territoire. Nous sommes tous avec des budgets, des engagements, des travaux qui sont là. Faire revenir des mahorais au pays pour travailler – alors je pense au BTP, mais quel que soit le métier – refaire venir les jeunes qui sortent d’étude, faire venir d’autres personnes qualifiées, c’est vraiment un besoin indispensable de Mayotte. Et je pense que pour en arriver là, il faut vraiment qu’on puisse sécuriser Mayotte et la rendre attractive.

Un petit-déjeuner historique au lycée polyvalent de Kawéni

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Ce jeudi matin, les élèves de seconde bac pro Boulangerie Pâtisserie du lycée polyvalent de Kawéni, à Mamoudzou, ont servi un petit-déjeuner spécial. Ce dernier a été préparé dans le cadre du projet « Raconte-moi l’histoire du petit-déjeuner », encadré par leur professeur de Lettres et d’Histoire-Géographie, Tristan Facchin, et leur professeur de Boulangerie Pâtisserie, Karl Delacroix. « Nous avons travaillé sur des produits locaux pour cuisiner ce petit-déjeuner. La papaye a été directement cueillie dans la cour du lycée », insiste ce dernier avant de laisser la parole aux élèves, qui ont chacun présenté l’histoire d’un aliment du petit-déjeuner. « Le croissant est originaire d’Autriche », commence Dhoulkarnaine. « La fève de cacao servait de monnaie d’échange en Amérique du Sud », nous apprend Youssouf. L’occasion également de revoir ses chiffres. « Aujourd’hui, 3,5 millions de tasses de café sont consommées chaque minute dans le monde », nous indique Youssouf. « Dans le monde, 5.550 kilos de sucre sont consommés chaque seconde », affirme Rouoiyda.

Le recteur de l’Académie de Mayotte était présent pour écouter ces exposés, à l’issue desquels il a souligné la perspicacité du projet. « L’intérêt de cette formation est son aspect pluridisciplinaire », commente Jacques Mikulovic, avant de descendre avec l’ensemble des convives pour déguster le petit-déjeuner, servi par les élèves de la classe de terminale STHR (Sciences et Technologie de l’Hôtellerie et de la Restauration). Brioche, confiture, beurre… tout a été cuisiné par les élèves, qui souhaitent tous avoir un jour leur propre boulangerie pâtisserie.

Plomb dans l’eau : l’interdiction de boire finalement levée avec les dernières analyses

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Les dernières analyses n'ont pas confirmé la présence de plomb relevé initialement à Bouyouni et Sohoa.

Ce mardi 5 décembre, la préfecture de Mayotte et l’Agence Régionale de Santé (ARS) avaient interdit la consommation d’eau pour les besoins en eau potable sur 55% du réseau, suite à une alerte concernant la présence de métaux lourds dans les eaux traitées. L’ARS a envoyé en urgence des échantillons dans un laboratoire en métropole pour confirmer ou non la présence de plomb dans l’eau.

Les résultats rendus par le laboratoire national dans la soirée du mercredi 6 décembre sont tous conformes. L’alerte de précaution émise ce mardi est donc levée. L’eau distribuée à Mayotte est potable et conforme aux exigences requises pour la consommation humaine, assure l’agence. Depuis le début de la crise de l’eau, celle-ci suit avec attention la présence de métaux lourds en plus du contrôle bactériologique et des paramètres physico-chimiques. Malgré les pluies récentes, le niveau des ressources reste très faible. Ce contrôle renforcé des métaux lourds sera donc poursuivi en lien direct avec un laboratoire national.

Le ramassage scolaire perturbé à cause des caillassages

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En raison des dégâts occasionnés à la suite des 17 caillassages survenus dans la journée du mardi 5 décembre, le ramassage scolaire assuré par le Réseau halO’ sera fortement perturbé dans les jours à venir sur les secteurs de Trévani, Koungou, Majicavo, Mamoudzou et dans l’ensemble de la communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou (Cadema). Les usagers seront tenus informés de la reprise normale des services. En attendant, pour tout renseignement, il est possible de contacter le réseau par téléphone au 02.69.66.63.60 ou par mail à l’adresse : contact.mayotte@transdev.com

L’intersyndicale appelle à la mobilisation ce vendredi

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L’intersyndicale mahoraise appelle à « un rassemblement historique pour la défense des libertés et des droits » le jour de la visite de la Première ministre Élisabeth Borne à Mayotte, ce vendredi. Quatre syndicats – la CGTMa, le SNU Mayotte, Forces Ouvrières et l’UI-CFDT Mayotte – réclament en effet une large mobilisation (photo d’archives) des salariés et citoyens mahorais lors de la visite ministérielle.

Les quatre présentent dans un communiqué les actions immédiates qui vont être demandées lors du mouvement. En haut de la liste, un renforcement de la sécurité à Mayotte, ainsi qu’un plafonnement à « moins de deux euros » du pack d’eau et une « annulation des factures SMAE (Société mahoraise des eaux, ndlr) durant toute la période de coupure d’eau ».

Sur le volet social, l’intersyndicale va solliciter une « augmentation du taux d’indexation des salaires » dans le service public et un « alignement des droits sociaux de Mayotte sur ceux du niveau national ». Le lieu et l’heure du rassemblement n’ont pas été indiqués dans ce premier communiqué de presse.

Solidaires Mayotte sollicite un entretien avec Élisabeth Borne

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Autre syndicat souhaitant faire une action, ce vendredi, Solidaires Mayotte et ses composantes (Sud Santé sociaux, Sud Éducation, Sud PTT et Solidaires Finances publiques) demande un entretien avec la Première ministre, Élisabeth Borne. « Nous ne voulons plus attendre ni économiser, car les négociations se poursuivent avec des propositions sans satisfaction ni réalisation », déplore le syndicat. Il a fait une liste des ordonnances souhaitées : « l’application des droits et des lois de la République française sans exception », « l’alignement des droits sociaux », « la suppression du droit local dans nos états-civil », « la hausse des salaires », « l’application du droit des étrangers à Mayotte ».

Une bonne nouvelle pour les cinémas d’Outre-mer

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La proposition de loi de la sénatrice martiniquaise Catherine Conconne a fait l’unanimité à l’Assemblée nationale. Ce texte vise à « assurer la pérennité des établissements de spectacles cinématographiques et l’accès au cinéma dans les outre-mer ». Dans les grandes lignes, Catherine Conconne s’est fait l’écho de la principale organisation d’exploitants de cinéma des Drom en souhaitant mettre « un régime spécifique » pour que les cinémas ultra-marins. Ces derniers, fragilisés par la crise sanitaire, doivent verser des « taux de location » parfois exponentiels aux multinationales du secteur en charge de la distribution. Ces taux seront désormais plafonnés à 35% en outre-mer, contre 50% en moyenne dans l’Hexagone.

Le Grand Nord organise un marché artisanal ce dimanche

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Une bonne idée de sortie pour faire ses emplettes ce week-end. A l’occasion des fêtes de fin d’années, la Communauté d’agglomération du Grand Nord de Mayotte organise ses « Rendez-vous du Grand Nord ». Le prochain est prévu, ce dimanche, au remblai de Bandraboua, à partir de 9h. Un évènement convivial au cours duquel un marché artisanal et des animations festives seront mis en place afin de soutenir l’économie locale du territoire.

Les lycéens de Kawéni « racontent l’histoire du petit-déjeuner »

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Le recteur de l’académie de Mayotte, Jacques Mikulovic, rencontrera ce jeudi matin les élèves en classe de seconde pro « Boulangerie-Pâtisserie » au lycée du goût et des saveurs de Kawéni. L’occasion pour ces jeunes apprenants de présenter le travail réalisé en interne au cours du projet « Raconte-moi l’histoire du petit-déjeuner ». De l’histoire à la réalisation du premier repas de la journée, ils auront l’occasion de mettre en avant le fruit de leur apprentissage. « Parallèlement, ils vont réaliser un contenu artistique dans les cours d’arts appliqués avec leur enseignant M. Maghnouji pour représenter chaque ingrédient lors de la présentation finale du projet », souligne aussi le rectorat. Évidemment, l’évènement se conclura avec le service d’un petit-déjeuner. De la théorie à la pratique !

Justice : deux auteurs des troubles à l’ordre public à Combani condamnés

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Plusieurs affrontements entre des bandes originaires de Miréréni et de Combani se sont produits entre le 24 et 28 novembre. « À cette occasion, les auteurs des troubles à l’ordre public ont érigé des barrages sur la RD3 entre Vahibé et Combani, dégradé des véhicules dont certains sont incendiés, agressé des riverains et lancé des projectiles contre les forces de l’ordre », rappelle la gendarmerie. Celle-ci révèle que les investigations réalisées ont permis d’identifier et d’interpeller, dans le temps de la flagrance, les deux principaux mis en cause. À l’issue de leur présentation à la justice le lundi 4 décembre, ils ont été reconnus coupable et ont été respectivement condamnés à seize mois d’emprisonnement dont huit avec sursis pour l’un et pour l’autre, à un an d’emprisonnement dont quatre mois avec sursis.

Crise de l’eau : Un « dépassement inhabituel » de la quantité de plomb

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La quantité de plomb retrouvé est quatre fois supérieure à la limite.

Ce mercredi matin, l’Agence gionale de Santé et la préfecture de Mayotte ont organisé une conférence de presse en urgence afin d’alerter sur la présence plomb dans l’eau de distribution de plus de la moitié du territoire. Il ne faut surtout pas la boire ou l’utiliser en cuisine avant que de nouveaux résultats d’analyse confirment ou non la présence de métaux lourds.

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Le préfet en charge de l’eau, Gilles Cantal, celui de Mayotte, Thierry Suquet, et le directeur général de l’ARS, Olivier Brahic, ont tenu une conférence de presse ce mercredi matin pour alerter sur la présence de plomb dans l’eau.

Des analyses de l’Agence Régionale de Santé (ARS) de Mayotte ont révélé la présence de plomb dans l’eau au niveau de deux points de prélèvement : ceux de Bouyouni et de Sohoa. Ces résultats, tombés ce mardi 5 décembre, concernent des échantillons prélevés les 27 et 28 novembre. « Il s’agit d’un dépassement inhabituel. A la fois ces dernières semaines, ces derniers mois mais aussi les années antérieures, on n’a jamais détecté de métaux lourds dans l’eau de distribution », affirme Olivier Brahic, le directeur général de l’ARS, lors d’une conférence de presse organisée en urgence à la préfecture de Mayotte, ce mercredi matin. La limite de qualité pour la teneur en plomb dans l’eau destinée à la consommation humaine est de dix microgrammes par litre. La quantité qui a été trouvée dans cette eau non conforme est de quarante microgrammes par litre.

Vingt-huit prélèvements ont été réalisés mardi et envoyé ce mercredi à Valence, dans l’Hexagone, pour être analysés rapidement, afin de confirmer ou non la présence d’une quantité anormalement haute de plomb. Mais en attendant, l’eau n’est plus potable pour 55 % de la population. Il ne faut donc surtout pas la boire, même après ébullition ou ajout de chlore. En revanche, elle peut toujours être utilisée pour les fonctions d’hygiène. « Il n’y a pas de risque immédiat pour la population. Sur les métaux lourd,s c’est un risque d’exposition à moyen ou long terme, et les seuils de qualité qui sont définis par la Ministère de la santé permettent d’anticiper les risques », rassure Olivier Brahic, qui a tenu à rappeler que les contrôles de la qualité de l’eau ont été doublés depuis le début de la crise. A long terme, la consommation d’une eau contaminée au plomb peut provoquer une intoxication chronique appelée le saturnisme, qui atteint notamment le système nerveux.

Plusieurs secteurs épargnés

Certains secteurs du territoire sont épargnés : PetiteTerre, Acoua, M’tsangadoua, M’tsangamouji, M’liha, Chembenyoumba, Miréréni, Combani, M’roalé et Tsingoni, Dapani, Mronabéja, M’bouini, Passi Kéli, Kawéni, Vahibé, Passamainty et Tsoundzou 1, M’tsamboro, Hamjago, M’tsahara, Dzoumogné, Bandraboua, M’tsangaboua, Handréma et Mamoudzou village. Pour Petite-Terre, l’eau reste potable, le territoire étant désormais approvisionné exclusivement par l’usine de dessalement. Pour les autres secteurs de la liste, qui sont desservis de manière autonome, l’eau demeure potable, provenant de forages.

« La distribution de bouteilles d’eau va être renforcée », indique le préfet de Mayotte, Thierry Suquet, qui fait état de quatre millions de litres distribués depuis le 20 novembre et de la présence de quinze conteneurs citernes sur l’île approvisionnés chaque jour en eau potable.

« Notre capacité à garantir l’ouverture des collèges et des lycées est certaine. […] Dans les écoles primaires et maternelles, on a demandé au maire de, là il y a des stocks d’eau, maintenir les écoles ouvertes. Là où l’eau est potable grâce au chemin de l’eau et ou la potabilité n’est plus garantie par la sectorisation évoquée, on va demander aux maires de fermer les écoles », déclare le préfet.

Ce dernier a demandé aux forces de l’ordre une attention particulière aux troubles à l’ordre public, afin que l’insécurité ne puisse pas perturber l’acheminement de l’eau potable, qui doit pouvoir circuler librement.

Des analyses à confirmer, des causes à déterminer

Pour l’heure, les résultats des analyses doivent être confirmés. Il est donc compliqué pour l’ARS et la préfecture d’identifier une cause à cette présence de plomb. Olivier Brahic assure que les tuyaux desservant l’eau ne contiennent pas de métaux lourds et que les analyses au niveau des retenues collinaires n’ont pas révélé la présence de plomb. Peut-être une contamination par des déchets ? Impossible de trancher pour l’instant.

Même sil s’avérait qu’il y ait un problème au niveau des retenues collinaires, cela ne devrait pas modifier les tours d’eau actuels. En effet, les pluies récentes permettent de prélever très peu d’eau au sein des retenues pour privilégier les prélèvements dans les cours d’eau. Néanmoins, il va falloir rester à un rythme d’un jour sur trois d’eau au robinet pendant encore quelques semaines. « L’objectif est de ne pas alourdir ce rythme, mais on ne peut pas le garantir », indique le préfet.

Ce dernier assure avoir conscience de ce que cette nouvelle non-conformité de l’eau représente pour les Mahorais : « Au moment où, avec le retour de la pluie, on était en train de reconstituer une capacité qui nous permettait d’espérer que les problèmes de quantité d’eau allaient peu à peu s’atténuer, on connait ce problème de qualité. […] Chacun doit être aussi responsable qu’il l’a été depuis le début de la crise, conscient que c’est par les économies d’eau, le respect des consignes, par le refus de la violence et le respect des règles que nous parviendrons à passer par-dessus cette épreuve. »

Un climat économique plutôt morose à Mayotte pour 2024

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Pour cette assemblée générale extraordinaire 2023, le Medef Mayotte a reçu une forte délégation nationale et ultramarine, notamment de Guyane.

L’assemblée générale extraordinaire 2023 du Medef Mayotte s’est tenue, mardi après-midi, à Kawéni. L’insécurité chronique et la crise de l’eau ont été au centre des débats. À quelques jours de l’arrivée de la Première ministre Élisabeth Borne à Mayotte, les leaders de l’économie mahoraise s’interrogent sur l’après de ces deux crises. Il a été aussi question de convergence de droits avec le reste du territoire national et d’évolution du Smic.

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Affaires étrangères : Une délégation invitée à défendre Mayotte française à l’ONU

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Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Catherine Colonna a accepté d’appuyer les élus mahorais dans leur volonté de faire reconnaître Mayotte française à l’Organisation des Nations unies.

Théâtre à de multiples reprises de revendications comoriennes sur Mayotte, l’Organisation des Nations unies (ONU) est une instance décevante pour les Mahorais, qui y déplorent l’échec récurrent de la diplomatie française pour y affirmer sa souveraineté. Catherine Colonna, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, promet aux élus mahorais « un plein soutien » pour qu’une délégation puisse se rendre à New York se faire entendre. Le député de la deuxième circonscription de l’île, Mansour Kamardine, s’en félicite.

« Comme vous le soulignez, Mayotte fait l’objet d’une revendication de souveraineté infondée, à rebours de l’histoire et du choix des Mahorais, exprimé à de nombreuses reprises depuis près de cinquante ans, pour leur maintien dans notre communauté internationale. Ce choix nous honore, et nous oblige. Face aux tentatives de sa remise en cause, il nous appartient collectivement de le défendre », a reconnu Catherine Colonna, ce 30 novembre, dans un courrier de réponse aux élus mahorais. Un mois plus tôt, une missive avait été signée et envoyée à la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères par les quatre parlementaires mahorais (les députés Estelle Youssouffa et Mansour Kamardine et les sénateurs Saïd Omar-Oili et Thani Mohamed Soilihi), le président du conseil départemental de Mayotte, Ben Issa Ousseni, et le président de l’association des maires de Mayotte, Madi Madi Souf. Ils y souhaitaient « l’organisation d’une mission des élus nationaux et territoriaux de Mayotte aux Nations-Unies, à New-York », ajoutant que c’est « une proposition transpartisane et traversable à l’ensemble des sensibilités politiques locales et des organisations de la société civile mahoraises que nous avons l’honneur de vous soumettre ». C’est donc par l’affirmative que la ministre Colonna a répondu, promettant « son plein soutien ». « J’ai demandé à la Représentation permanente de la France auprès de l’Organisation des Nations unies à New York de vous apporter tout l’appui nécessaire à son organisation », confirme-t-elle.

« Enfin faire valoir notre cause »

« Nous nous en félicitons. Après cinquante ans de résistance aux velléités d’appropriation par l’Union des Comores, nous allons pouvoir enfin faire valoir notre cause et notre attachement légitime à la République française », se félicite Mansour Kamardine. Le député mahorais rappelle que la défense de Mayotte française dans les instances internationales est un combat de longue haleine.

« Depuis des années, nous militons en faveur de la reconnaissance internationale de Mayotte française. C’est l’objet même d’un « plan d’action pour la reconnaissance internationale de l’appartenance de Mayotte à la France » finalisé, à mon initiative, avec le Quai d’Orsay en septembre 2020 », fait-il remarquer.

En se rendant aux Nations-Unies et même si la date n’est pas encore fixée, la délégation espère mettre fin aux velléités du pays voisin, qui reste enfermé dans sa posture, quitte à copier-coller ses discours d’une année sur l’autre.

Les agents de la mairie de Mamoudzou font bloc face à l’insécurité

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Ambdilwahedou Soumaïla, maire de Mamoudzou, s’exprime face aux agents de la ville, ce mercredi 6 décembre.

« Je resterai ici jusqu’à ce que le camp soit levé. » Le maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaïla, a réuni ce mercredi une centaine d’agents de la ville pour protester contre l’insécurité et l’installation durable de migrants d’Afrique continentale au stade de Cavani. La mobilisation sera reconduite.

Ils étaient une petite centaine, sur le parking du stade Cavani, à Mamoudzou, à prendre part à un sit-in, ce mercredi 6 décembre. A l’appel du maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaïla, ces agents de la municipalité rejoignent une mobilisation massive pour protester contre les « violences du quotidien ». « Nous sommes nombreux à avoir été touchés directement ou indirectement par le fléau de la violence », estime le premier magistrat de la ville. Chaque jour, de 8h à 12h, les agents sont invités à se rassembler sous des barnums pour protester contre ce qui était décrit ce matin comme « une horreur au quotidien ». Ce mouvement d’indignation est initié 48 heures avant l’arrivée d’Élisabeth Borne, la Première ministre, sur l’île.

« Il va falloir multiplier les psychologues »

La représentante du gouvernement aura sans doute à répondre aux préoccupations des Mahorais en termes de sécurité. Pour Ambdilwahedou Soumaïla, les prochaines générations s’exposent aujourd’hui à des « traumatismes » durables en raison des actes violents perpétrés à Mayotte. Bus caillassés, voitures incendiées, établissements scolaires bloqués… « Il va falloir multiplier les psychologues sur le territoire parce que nos enfants auront gardé les séquelles de ces traumatismes » déplore le maire.

Le lieu de la mobilisation est choisi : une soixantaine de demandeurs d’asile vit actuellement aux abords du stade. « Je resterai ici jusqu’à ce camp soit levé. Nous le devons à nos concitoyens et à notre territoire » avertit le maire de Mamoudzou. La semaine dernière, le Département de Mayotte, propriétaire du complexe sportif, a déposé un recours en référé afin que les occupants illégaux soient expulsés. La mesure est compliquée à mettre en place puisque la préfecture de Mayotte peine à la fois à trouver des hébergements pour ceux obtenant le statut de réfugiés et également à trouver des accords avec les pays d’origine des ressortissants du continent africain.

Le Département tente d’éteindre la polémique au sujet de ses appels d’offres

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Ben Issa Ousseni, le président du conseil départemental de Mayotte, se retrouve au centre des critiques après la publication d’appels d’offres pour sa résidence et une vedette.

Sur les réseaux sociaux et dans les médias, le conseil départemental de Mayotte est raillé après la publication en novembre d’appels d’offres concernant une vedette et la résidence du président du conseil départemental de Mayotte, Ben Issa Ousseni. La collectivité s’en justifie dans un communiqué envoyé mardi soir à la presse.

« Acquisition d’une vedette pour le président du conseil départemental de Mayotte » et « Mission de maîtrise d’œuvre pour la construction de la résidence Sarahangué », les deux titres des appels d’offres récemment diffusés passent mal, surtout pour un conseil départemental de Mayotte en proie aux difficultés financières. Ben Issa Ousseni, président de la collectivité depuis 2021, se retrouve forcément au centre des critiques. Et il faut dire que les intitulés sont des plus cocasses. « Dans sa stratégie de réduction de ses coûts de fonctionnement, le département de Mayotte souhaite se doter d’une Maison départementale avec toutes les commodités modernes. Se voulant être exemplaire en termes d’empreinte carbone, le projet sera composé d’un logement du président de la collectivité et d’une deuxième bâtisse de réception distincte de la précédente où il pourra recevoir des officiels, éventuellement provenant de l’extérieur », indique par exemple le marché dédié à la résidence. Voyant l’incendie couvé ces dernières semaines, le conseil départemental a transmis un communiqué ce mardi en vue de l’éteindre. « Les élus départementaux ont demandé le réaménagement d’un site relevant du parc immobilier du Département, site qui abrite déjà un logement occupé par le Président du Conseil départemental. Cette décision politique, qui a pour objectif de loger l’Exécutif et ses successeurs, a, en effet, été adoptée par l’organe délibéran», se défend le CD, citant l’encadrement juridique du code général des collectivités territoriales. Ainsi, on apprend que Ben Issa Ousseni, conseiller départemental du canton de Tsingoni et vice-président en charge des finances lors de la précédente mandature, s’est installé dans une résidence du Département à Mamoudzou pour exercer ses fonctions, mais que « l’actuel logement ne répond pas aux besoins protocolaires d’un exécutif d’un Département-Région : impossibilité d’accueillir les convives dans des conditions dignes, état de délabrement du logement et de ses abords, exiguïté du lieu ne permettant pas un accueil de convives, etc ». Sans préciser le coût de « cette valorisation », le Département l’estime moins coûteuse qu’une indemnité de logement qui peut être octroyée…« par délibération » et « dans la limite des indemnités journalières allouées à cet effet aux fonctionnaires de l’État, en raison des frais qu’il a engagés pour être présent au chef-lieu du département pour assurer la gestion des affaires départementales ».

« Des commentateurs mal intentionnés »

Pour la vedette, il nous a été rapporté qu’il en existe déjà une appartenant à la collectivité, mais qu’elle serait « inutilisable » et donc que le Département préférerait du neuf. « L’idée de cette acquisition n’est pas nouvelle, c’est au lendemain de son élection que notre président se rendant à un évènement à la préfecture à Dzaoudzi, s’est demandé pourquoi le département ne disposerait pas d’un véhicule semblable à celui du délégué du gouvernement qu’il avait emprunté… », pense savoir un habitué du cabinet sous couvert de l’anonymat. D’autres voix dans l’entourage de Ben Issa Ousséni s’étonnent que l’on puisse s’attarder sur un tel détail rappelant que de tout temps, le Département a disposé d’un engin de ce type pour s’assurer du transport en temps et en heure des élus, soit pour des rendez-vous professionnels, notamment chez le préfet, à la télévision (du temps où Mayotte La 1ère était située à Pamandzi) ou pour aller prendre l’avion. « C’est à se demander si ces commentateurs mal intentionnés n’ont rien d’autre à faire qu’à chercher la petite bête là où il n’y en a pas », fait remarquer une autre voix proche du cabinet du président « BIO », par ailleurs à la tête de la direction des transports maritimes (ex-STM) et de ce fait prioritaire dans le fonctionnement des barges. Le même homme bien placé rajoute : « pourquoi trouvent-ils normal que le préfet de Mayotte puisse recourir à un tel moyen de locomotion entre les deux îles et pas le chef de l’exécutif de ce territoire ? »

« Un usage sécuritaire »

Dans son communiqué envoyé mardi, il est indiqué que l’engin (pourtant désigné comme « la vedette pour le président du conseil départemental de Mayotte ») « est principalement destiné à un usage de la direction des transports maritimes (ex-STM) du Département, aux fins d’effectuer du secours maritime, en cas de difficulté rencontrée par les barges et amphidromes. Cette acquisition est également une des conditions qui permettra de lever les suspensions de la licence de navigation du STM. Hors de cet usage sécuritaire, la vedette sera mise à disposition des élus départementaux, dans le cadre institutionnel, à un moment où les concernés seront tenus de se déplacer, soit entre la Grande-Terre et la Petite-Terre, soit du Nord au Sud, et inversement ».

Notre source au Département insiste sur le fait que cette démarche est bien antérieure à la prise de fonctions de Ben Issa Ousseni et confirme qu’elle s’explique en grande partie par les déboires ayant pour conséquences le retrait du permis de naviguer des barges. Est-ce une raison suffisante pour passer la tempête sur les réseaux sociaux ? Rien n’est moins sûr.

Tribune : « Nous demandons la libération immédiate du stade de Cavani »

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Devenu lieu de squat pour des centaines de migrants originaires d’Afrique des Grands lacs, le stade de Cavani figure parmi les équipements sportifs du Département de Mayotte qui sont loin du niveau attendu. Zouhourya Mouayad Ben, vice-présidente du Département en charge de la culture et du sport, demande à la ministre des Sports, Amélie Oueda-Castéra, d’intervenir dans ce dossier, d’aider la collectivité à se structurer en termes d’équipement et de soutenir l’île dans l’organisation des Jeux des îles de l’océan Indien.

« Mayotte est le territoire de tous les défis que doit relever notre modèle républicain avec les leviers de l’olympisme. Ces défis, s’ils ne sont pas pris en considération, se transforment sous nos yeux en remparts et dégénèrent en crise sociale. Peu après, les symptômes des crises graves font les unes des journaux et des réseaux sociaux et viennent alimenter les préjugés et les idées reçues péjoratives. Le premier défi qui influence les autres est l’enjeu démographique : de 2011 à 2023, les Mahorais, population caractérisée par 70% de moins de 20 ans, sont devenus minoritaires sur leur propre territoire. Grace à notre modèle républicain qui met en avant la laïcité, la scolarité et la santé obligatoire. Les jeunesses des nations de l’océan Indien, Comores et Madagascar à l’Est d’une part, et d’autre part, de l’Afrique : Congo, Rwanda, Burundi, Somalie et Djibouti, sont venus saturées nos services publics. En 2012, 212.645 habitants, en 2017, on en comptait 256.518. Au 1er janvier 2023, la population de Mayotte est estimée à 310.000 personnes. De 2012 à 2017, la croissance de la population est particulièrement dynamique (+3,8 % par an en moyenne).

Dans les services bien informés comme la gendarmerie, un constat se dégage pour considérer que ce chiffre est sous-évalué car l’immigration clandestine a pris des proportions incontrôlées. Je souhaite attirer votre attention sur la crise que connaît notre territoire depuis plusieurs années. Je suis moi-même enseignante dans le primaire et je suis témoin de l’immigration clandestine qui est la source majeure qui alimente les flux de population très jeunes qui sont entassé dans les écoles dans des conditions très précaires alors qu’ils n’ont pas acquis les apprentissages fondamentaux. Tous les voyants sont au rouge à Mayotte ! Ces phénomènes provoquent des réactions existentielles de la part des mahorais qui sont indexés par certaines associations « droit-de-l’hommistes », qui intimident et traînent les Mahorais devant les tribunaux médiatiques et judiciaires au motif qu’ils seraient xénophobes. Les Mahorais sont plutôt réputés pour leur qualité d’accueil, et ils n’ont jamais détesté les étrangers. Le constat est brutal : la situation n’est plus tenable avec la pression des flux d’immigration qui a semé le chaos. Avec des écoles bondées et saturées, l’obligation de scolarisation est mise en échec. Tous les services publics de la préfecture, de la santé et de sport et culture, les dispensaires, les services fiscaux, les villages, les champs de cultures sont pris d’assaut. La violence qui prend de plus en plus d’ampleur. Les bandes armées font de tous les espaces de rencontres sociales des zones de violences et d’agression. Les Mahorais quittent le territoire terrorisés par les violences et le chaos. Pour vous dire que la situation est très critique sur notre territoire.

« Tous les voyants sont au rouge »

Face à ce diagnostic, je pense et je suis convaincue qu’il existe des solutions pour construire le vivre ensemble républicain. Chacun à son niveau détient une partie de la solution au problème pour éradiquer les violences et les incivilités, pour faire rayonner les idéaux de l’olympisme dans le territoire de Mayotte. Tous les voyants sont rouges et nous avons besoin de toutes les bonnes volontés. Nos besoins en équipements sportifs ont été recensés et communiqués à toutes les instances. Je vous renvoie au Schéma départemental du sport, au Projet sportif territorial, au rapport sénatorial, documents bien claires qui sont unanimes sur les priorités et les chiffrages des besoins de notre territoire dans ce domaine. Au final, sans négliger quelques équipements structurants bien distribués dans l’ensemble du territoire pour tenir compte de la dynamique sportive, le conseil départemental de Mayotte a toujours accompagné les projets de proximités portés par les communes ou les intercommunalités. Le Département compte poursuivre dans cette lancée en plus de ses propres projets (rénovation et nouveaux équipements).

En outre, le Département, à l’instar de plusieurs autres collectivités, s’est entouré de toutes les compétences en matière d’ingénierie et de l’économie de la construction pour relever les défis. Cependant, à cause de la violence, les entreprises et les personnes qualifiées hésitent encore à venir travailler chez nous, ils redoutent les conséquences néfastes des violences entretenues. Je souhaite rappeler que le Département dispose d’un contrat de plan en matière de formation professionnelles incluant non seulement la valorisation et l’accompagnement des jeunes talents sportifs, mais également la prise en compte du tutorat scolaire des jeunes en difficultés en partenariat avec la politique de la ville. Plusieurs promotions de jeunes sont formées dans les domaines de l’animation et du sport. Je ne peux clôturer mon propos sans évoquer les Jeux des îles de l’océan Indien, un rendez-vous majeur pour notre jeunesse. Tout le monde ici est parfaitement au courant des discriminations dont notre territoire a été victime lors des précédents Jeux : interdiction faite aux athlètes mahorais de hisser le drapeau français et de chanter l’hymne nationale, irrégularités dans les Jeux pour disqualifier des athlètes mahorais dont j’ai été moi-même témoin. Malgré et peut-être à cause de ces mascarades, la volonté des élus de Mayotte d’organiser les Jeux des îles reste intacte. Mais qu’on le sache bien, nous n’accepterons pas les discriminations ni les maltraitances. Enfin, le Département étudie le projet d’organisation d’un salon des sports et de la culture à Mayotte, qui rassemblerait l’ensemble des nations de l’ouest de l’océan Indien. C’est à la fois un événement sportif, culturel et festif qui aurait comme objectif la mise en valeur des idéaux de l’Olympisme dans notre sous-région.

Madame la ministre des Sports, Amélie Oueda-Castéra, nous demandons la libération immédiate du stade de Cavani, occupé par des immigrés depuis le mois de mai. Le Département, propriétaire du site, a saisi la préfecture à plusieurs reprises, sans aucune réaction de la part du préfet de Mayotte. Nous sommes en attente d’une plainte déposée par notre avocat afin de pouvoir continuer les travaux du stade.3

L’eau interdite à la consommation en raison de la présence de métaux lourds

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Une partie de l'île ne doit plus boire l'eau au robinet. Des métaux lourds ont relevés à différents endroits, indique l'Agence régionale de santé.

Une interdiction de boire l’eau est tombée pour une partie de l’île de Mayotte, mardi soir. Celle-ci a été décidée en raison de métaux lourds relevés à différents endroits. Et là, même la bouillir ne suffit plus. L’Agence régionale de santé a communiqué également les villages qui sont sur les réseaux non concernés par l’interdiction (voir ci-dessous).

La crise de l’eau s’aggrave à Mayotte. L’Agence régionale de santé (ARS) déclare, ce mardi soir, que l’eau n’est pas potable sur une bonne partie de l’île en raison de métaux lourds retrouvés à divers endroits. « Des résultats d’analyses transmis ce jour mettent en évidence la présence de métaux lourds dans les eaux traitées, au-delà des seuils d’alerte », indique l’agence. La ressource ne doit être ni être bue, ni servir à la préparation de repas ou se laver les dents. « Compte-tenu de la nature des paramètres détectés, ni l’ébullition, ni l’ajout de chlore ne rendent l’eau potable. Cette interdiction s’applique sur l’ensemble du réseau de distribution, chez les usagers comme sur les points d’accès publics », est-il précisé.

28 prélèvements ont été effectués en des lieux distincts. « Les résultats seront disponibles dans les 72h et seront communiqués en toute transparence à la population avec des précisions sur les usages autorisés. » Une conférence de presse a lieu, ce mercredi matin, à la préfecture de Mayotte, à Mamoudzou, en présence du préfet Thierry Suquet et du directeur de l’Agence régionale de santé, Olivier Brahic.

Le Nord, Tsingoni et Petite-Terre épargnés

Tous les villages ne sont cependant pas concernés par l’interdiction, car n’étant pas sur les réseaux où les métaux lourds ont été signalés. Ceux de Petite-Terre, du nord de l’île (Acoua, M’tsangadoua, M’tsangamouji, M’liha, Chembenyoumba, M’tsamboro, Hamjago, M’tsahara, Dzoumogné, Bandraboua, M’tsangaboua et Handréma), la commune de Tsingoni (Miréréni, Combani, M’roalé et Tsingoni) sont épargnés. Dans le sud de Mayotte, seuls les villages à son extrémité (Dapani, M’ronabéja, M’bouini, Passi-Kéli) y échappent également. Pour Mamoudzou, le village de Mamoudzou, Vahibé, Passamaïnty et Tsoundzou 1, qui sont sur le même réseau, ne sont pas non plus dans la liste des villages touchés.

L’ARS ajoute que « les distributions d’eau en bouteille se poursuivent sur l’ensemble du département dans les prochains jours. Des conteneurs-citernes alimentés par l’unité de traitement de l’eau de la Sécurité Civile renforcent la distribution d’eau potable hors réseau. Les rampes et bornes fontaines des secteurs mentionnés ci-dessus restent alimentés en eau potable et accessibles à tous ».

Le concours « Selfise ton préservatif » est lancé

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La sixième édition du concours « Selfise ton préservatif » a été lancée, ce vendredi. Le but est pour chaque participant de se photographier avec un préservatif sous emballage. La photo doit être accompagnée d’un message de prévention favorisant une sensibilisation positive à la santé sexuelle et à l’utilisation du préservatif. La réalisation peut être transmise par voie électronique (mail ou message sur les réseaux sociaux) à l’AEJM pour validation et inscription au concours. Les participants sont invités à partager leur création sur Facebook ou Instagram en indiquant le #selfisetonpréservatif. Depuis son lancement en 2018, « Selfise ton préservatif » est un moyen novateur et efficace d’engager les jeunes sur des questions cruciales liées à leur santé sexuelle. Chaque année, la campagne permet d’établir des échanges riches avec les jeunes, que ce soit dans les établissements scolaires, les centres de formation, ou les quartiers prioritaires. Cette initiative témoigne de l’implication grandissante des jeunes dans la protection de leur santé sexuelle et la prévention des IST.

Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 10 février 2024. Les dix réalisations les plus plébiscitées sur Facebook ou Instagram, tout en respectant la sensibilité de tous, seront présentées au jury du concours le 13 février 2024. Ce jury, composé d’experts, choisira les cinq lauréats du concours, qui recevront leurs prix le lendemain. Ils se verront attribuer des récompenses généreusement offertes par l’AEJM et ces partenaires, incluant un billet d’avion aller-retour Mayotte-La Réunion, un téléphone portable, et de nombreux autres lots. « Selfise ton préservatif » est rendu possible grâce au soutien de partenaires engagés, tels que l’ARS Mayotte, la DRAJES, la MGEN, le groupe 3M, la Politique de la ville de la Préfecture de Mayotte, l’agence de voyage Issoufali ainsi que le domaine de Kavani. Pour plus d’informations, veuillez contacter : 0269 66 68 16, 0639 66 68 16 ou secretaire@aejm.fr

Une remise de diplômes par l’association Messo lundi prochain

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L’association Messo organise une cérémonie de remise de diplômes pour les apprenants qui ont suivi avec succès une formation pré-qualifiant pour le métier d’agent d’entretien des espaces verts. L’événement aura lieu le lundi 11 décembre de 9 h à 12h à la Cannelia, 5 Impasse Tropina, Miréréni, dans la commune de Tsingoni. Cette cérémonie marquera la conclusion d’une année d’efforts de la part des stagiaires, qui ont acquis les compétences nécessaires pour intégrer le marché du travail en tant qu’agents qualifiés d’entretien des espaces verts. Cette cérémonie sera l’occasion d’entendre des témoignages de formateurs et d’apprenants. L’association Messo est engagée dans le social et le médico-social. Elle dispose d’une cellule IEPH (Insertion à l’emploi pour les personnes en situation de handicap).

Filme Ton Job, un concours national réservé aux apprentis

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L’Association nationale des apprentis de France (Anaf) a lancé la neuvième édition de son concours Filme Ton Job. Ce concours vidéo a pour vocation de valoriser l’apprentissage et les métiers, grâce aux réalisations d’apprentis. Le concept est simple : permettre aux apprentis de valoriser leur métier et leur quotidien au travers d’une courte vidéo. Celle-ci est réalisée par l’apprenti lui-même : un smartphone suffit puisque l’objectif premier est de créer une vidéo immersive. Les apprentis déposent ensuite leur production sur la plateforme filmetonjob.com. Cette plateforme est ainsi un véritable outil d’aide à l’orientation et à la découverte des métiers.

L’association rappelle que le lauréat du Grand Prix du Jury, l’an dernier, était un apprenti chef de projet de Mayotte. El Raouf est ainsi venu en métropole pour recevoir son prix et exprimer sa vision de l’apprentissage et de la jeunesse, lors de la cérémonie finale au Musée des Arts et Métiers. Le concours fait ainsi écho aux enjeux relatifs à la valorisation des territoires. C’est pourquoi, les antennes régionales de l’Anaf déploient le concours afin de favoriser une grande participation des jeunes en région.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes