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Le décasage de M’tsamoudou plus compliqué que prévu

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Le premier, mi-novembre, n’avait souffert d’aucune difficulté. Le mardi 14 novembre, les pelleteuses accompagnées par les forces de l’ordre avaient mis à terre la trentaine de cases en tôle du quartier Nabawane, à M’tsamoudou. Ce mardi 5 décembre, une deuxième opération invoquée par la loi Élan (portant évolution du logement, de l’aménagement et du numérique) devait permettre la destruction d’une soixantaine de cases en tôles et même d’habitations en dur à quelques mètres, autour du stade. Sauf que les habitants attendaient de pied ferme les gendarmes dans la matinée. Des affrontements n’ont pas permis de sécuriser cette zone sur laquelle la commune de Bandrélé souhaite construire une aire de jeux. Le décasage devrait donc s’avérer plus long que prévu.

Un service de navigation aérienne voit le jour à l’aéroport

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L’aéroport de Mayotte MarcelHenry, exploité par le groupe Edeis, franchit une étape clé dans son développement avec la mise en place d’un service AFIS (Aerodrome Flight Information Service). Cette initiative, concrétisée en collaboration avec la direction générale de l’aviation civile (DGAC), consolide la position de l’aéroport dans la région et ouvre une nouvelle ère de croissance et d’opportunités pour le territoire Mahorais. Ce service AFIS s’inscrit avant tout dans un objectif de renforcement de la sécurité des opérations aériennes sur l’aérodrome de Mayotte MarcelHenry. Véritable maillon complémentaire au service de contrôle aérien fourni par la DGAC, le service AFIS permettra de fournir aux utilisateurs de l’aérodrome (compagnies aériennes, usagers de l’aviation générale, etc…) des informations en lien avec les vols en cours aux abords de l’aérodrome et de déclencher les services de sauvetage et de secours en cas d’alerte. Le lancement de ce service permet d’étendre les plages horaires d’ouverture de l’aéroport aux opérations aériennes et joue un rôle essentiel dans le développement du trafic aérien à Mayotte en facilitant la continuité territoriale et en consolidant le positionnement de Mayotte en tant que hub régional. Cela marque également une avancée majeure dans l’optimisation des capacités aéroportuaires et de la qualité de service fournie aux passagers. Cette initiative s’inscrit dans une série de projets structurants comme l’ouverture récente de l’hôtel Ibis, l’arrivée d’un nouveau restaurateur local dans le hall public de l’aérogare ou encore les travaux en cours d’extension de l’aérogare. Ces développements contribueront à offrir une expérience de voyage modernisée et améliorée, tant pour les passagers que pour les compagnies aériennes.

A travers ce projet, Edeis contribue à la création d’un nouveau métier sur l’île de Mayotte. Cette initiative offre de nouvelles opportunités d’emploi et soutient le développement économique local De plus, Edeis s’engage dans la promotion de la diversité professionnelle en encourageant la féminisation du métier d’agent AFIS. Le gestionnaire de l’aéroport de Mayotte est fier d’avoir accompagné Zoulfat Mohamed Mze, jusqu’alors agent d’exploitation, tout au long de son cursus de formation jusqu’à l’obtention de sa qualification AFIS. « Après plusieurs mois de formation, je suis très heureuse d’avoir obtenu ma qualification AFIS. C’est aujourd’hui un honneur pour moi de participer au développement du transport aérien et de l’aéroport de Mayotte », déclare la jeune femme.

L’économie locale du Grand Nord mise à l’honneur à Bandraboua

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À l’occasion des fêtes de fin d’année, la Communauté d’agglomération du Grand Nord de Mayotte convie la population aux Rendez-vous du Grand Nord, ce dimanche 10 décembre au remblai de Bandraboua, à partir de 9 h et jusqu’à 16h. Ces rendez-vous sont un événement convivial qui allient le marché de produits agricoles, artisanaux avec des animations festives et familiales afin de soutenir l’économie locale du territoire du Grand Nord de Mayotte. Pour davantage d’informations, il est possible de contacter le 06.39.68.88.55.

« On est pris pour cible » témoigne un jeune sapeur-pompier

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Au cours des émeutes, les véhicules des pompiers sont fréquemment pris pour cible. Exemple en images avec des impacts déplorés depuis Tsararano et Miréréni.

Pas facile d’être sapeur-pompier en ces temps où l’insécurité à Mayotte complique les opérations des agents du service départemental d’incendie et de secours. Après avoir alerté à plusieurs reprises le préfet de Mayotte, Thierry Suquet, un jeune sapeur-pompier volontaire sera reçu le 12 décembre par les services de l’État. Il témoigne pour Flash Infos.

https://www.mayottehebdo.com/abonnements/flash-infos/

Un jeune chef de bande de Kahani condamné à de la prison ferme

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« Dawa », le leader d’un groupe de jeunes à l’origine d’une nuit de violences à Combani en septembre 2022, a été condamné à deux ans de prison ferme au tribunal judiciaire de Mamoudzou, ce mardi.

A tout juste 20 ans, Abimarthati « Dawa » Hamza a déjà un CV judiciaire « bien chargé », constate maître Asskani Moussa, représentant d’une des trois parties civiles. Le jeune homme – détenu dans le cadre d’une information judiciaire ouverte pour « tentative d’assassinat » – comparaît, ce mardi 5 décembre, pour une ribambelle de faits de vols et de destructions recensés au cours d’un attroupement de jeunes originaires de Kahani dans les rues de Combani.

« Pluie d’agressions »

Le 21 septembre 2022, les gendarmes sont sollicités au dispensaire de Kahani. Un homme se présente et affirme avoir été agressé au stade de Combani. La victime veut désigner ses agresseurs, mais ne souhaite pas déposer plainte. Elle serait retrouvée au milieu d’une « pluie d’agressions » nocturnes commises dans le village de la commune de Tsingoni par des jeunes de Kahani, ces derniers souhaitant en découdre car un des leurs aurait été violenté.

Des gendarmes mobiles sont déployés pour ramener le calme dans le village et lancent des grenades de désencerclement. Les jeunes auraient alors changé de braquet en s’en prenant cette fois aux riverains. Une femme explique avoir été cambriolée dans la soirée. Un autre habitant raconte qu’il s’est fait dérober 6.000 euros en numéraire dans son véhicule, dont les vitres ont été brisées. Il a été blessé pendant l’attaque.

Reconnu à cause de son t-shirt

Des vidéos de la soirée sont récupérées par un médiateur de Tsingoni. On y aperçoit un individu armé d’une machette portant un tee-shirt noir. Les renseignements orientent l’enquête vers un certain « Dawa », un jeune de Kahani connu des services de la gendarmerie. Le prévenu de grande taille a été fraîchement extrait de prison pour être présenté aux juges, ce mardi. « On cherchait la personne qui avait attaqué notre ami », lâche ce dernier. Le jeune homme conteste le vol et les dégradations qui lui sont reprochés, mais reconnaît l’attroupement armé. Sa « dangerosité est avérée » estime maître Asskani Moussa, rejoint de près par le ministère public qui désigne le jeune homme de 20 ans comme étant « le chef des exactions commises à Combani » durant cette soirée.

Le tribunal a suivi les réquisitions du parquet en condamnant Abimarthati Hamza à deux ans d’emprisonnement ferme pour les faits de violences aggravées. En raison du manque de preuves concordantes, le jeune homme est relaxé pour les faits de vol par effraction et d’extorsion.

Trois ans de prison pour un vol à Passamaïny en 2021

Placé en détention provisoire en décembre 2021, Youssouf Ben Siradji apparaît frêle et aigri à la barre, deux ans plus tard. « Je ne mange plus, il fait trop chaud en prison. » Une partie du prétoire sourit. Les faits qui sont reprochés au Comorien, père de deux enfants, remontent au 15 décembre 2021. Ce soir-là, à Passamaïnty, une résidente détecte un drôle de manège chez son voisin. Des cris et des bruits suspects l’interpellent. A l’arrivée des secours, un homme gît au sol et présente « de nombreuses traces de coups » ainsi qu’une « plaie à la tête », retrace la présidente de l’audience Virginie Benech. La victime, qui bénéficiera de quinze jours d’ITT, assure avoir été agressée par six individus « cagoulés et armés de marteaux et de bâtons ». Les enquêteurs constatent que la porte de sa véranda a été forcée. Le soir-même, les forces de l’ordre repèrent à proximité un scooter sur lequel un individu transporte à bout de bras un téléviseur. Parvenant à s’échapper, le conducteur du deux-roues laisse tomber son téléphone portable. La carte SIM appartient à un certain Youssouf Ben Siradji, ce qu’il a toujours nié.

Quatre ans d’emprisonnement ferme sont requis contre l’homme de 29 ans. L’avocat du prévenu souligne qu’il n’y a pas assez de preuves et que son client a été « constant dans ses déclarations » depuis sa première garde à vue. Au terme des débats, le tribunal tranche en condamnant Youssouf Ben Siradji à trois ans d’emprisonnement ferme assortis d’un maintien en détention. A sa sortie, le voleur sera sous le coup d’une interdiction de séjour sur le territoire français pendant dix ans.

Littérature : Un inventaire portant sur le lagon mahorais a vu le jour

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Le nouveau guide des étoiles de mers, oursins et autres échinodermes du lagon a été présenté au public à quelques heures de sa mise en vente officielle dans les librairies, ce mardi.

Des étoiles de mer, des oursins et d’autres espèces d’échinodermes de Mayotte (et région) font l’objet d’un ouvrage scientifique financé par le conseil départemental de Mayotte. Il a été mis en vente localement cet après-midi, après une conférence de presse de présentation, ce mardi matin à Mamoudzou.

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Michel Charpentier, président de l’association des naturalistes de Mayotte, a remercié le Département pour sa contribution financière à l’édition de cet ouvrage.

Un nouveau guide a été publié cette semaine pour répertorier et présenter au public le patrimoine naturel de Mayotte. Financé par le Département de Mayotte, à travers un appel à projet basé sur deux critères, cet ouvrage est désormais en vente dans différentes librairies locales au prix de vingt euros. Fruit de quatre années de recherche scientifique conduites par Frédéric Ducarne dans le cadre d’une thèse d’étude, il traite de la biodiversité marine dans notre lagon. Une biodiversité marine très riche et encore bien méconnue pour nombre d’aspects, faute de disposer d’un inventaire exhaustif, à l’exception des seuls poissons, coquillages et autres dauphins. Une exception qui s’explique probablement par le caractère commercial qu’ils revêtent. Avant qu’il ne soit mis officiellement sur le marché, ce guide exceptionnel dédié aux étoiles de mer, oursins et autres échinodermes de Mayotte et sa région, a été présenté Département, ce mardi matin. La conférence de presse a eu lieu en présence de Zouhourya Mouayad, quatrième vice-président du département en charge de la culture et du sport, en présence de Michel Charpentier de l’association des Naturalistes de Mayotte (qui a organisé la préparation et l’édition du livre), et de cadres du Département. L’auteur de l’ouvrage était aussi présent par visioconférence depuis Paris. Il a ainsi pu expliquer au public le contexte dans lequel il a été amené à réaliser cette étude sur ces espèces marines, les contributions individuelles, associatives et collectives dont il a pu bénéficier (notamment d’autres chercheurs qui travaillent sur des problématiques différentes) pour réaliser ce travail remarquable au cours de son séjour de quatre ans sur le territoire.

Quatre années de recherches

Cet ouvrage est en effet le fruit de quatre années de recherches et d’observations scientifiques. Un travail minutieux qui a permis de répertorier officiellement 176 espèces de ces animaux marins sur un total admis de 267 dont 137 confirmés (dont 77 nouveaux parmi lesquels 22 n’ayant encore fait l’objet d’observations), d’autres étant encore sujets à débat dans le monde scientifique. Selon Frédéric Ducarne, le lagon de Mayotte regorgeait encore beaucoup d’espèces méconnues qui trouvent en son sein un refuge pour se développer en toute quiétude sans risques de surexploitation ou d’extinction comme dans d’autres parties du monde où ils sont consommés (c’est le cas du concombre de mer en Asie par exemple). Des explorations nocturnes ont permis à Frédéric Ducarne de découvrir quatre espèces d’étoiles de mer encore inconnues du monde scientifique, un concombre de mer, des oursins, des crabes et des limaces (dont un tricolore, bleu, blanc, rouge) en cours de nomination. Il a constaté des différences notables au sujet de certaines espèces entre les eaux mahoraises et réunionnaises, tant au niveau de leur abondance que des profondeurs ou l’habitat dans lesquelles elles évoluent.  

Des espèces qui ne vont pas manquer de contribuer encore plus à la renommée du lagon de Mayotte et de son écosystème. Des atouts susceptibles de permettre un classement de notre lagon au patrimoine national et sans doute à plus long terme au patrimoine mondial de l’Unesco. Pour venir en aide aux auteurs locaux, le service Population au conseil départemental de Mayotte a créé un dispositif financier qui intervient à travers un appel à projet intitulé « Soutien à la publication d’ouvrages sur le patrimoine naturel et culturel de Mayotte ».

A Bandrélé, « ces subventions nous ouvrent les portes pour aller très vite »

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Philippe Orliange, le directeur exécutif des opérations de l’Agence française de développement (AFD), et Ali Moussa Moussa Ben, maire de Bandrélé, ont signé six conventions de subvention.

L’Agence française de développement (AFD) et la commune de Bandrélé ont scellé leur collaboration à travers la signature de six conventions de subvention qui vont permettre à la ville de mener à bien différents projets d’aménagement.

Ce mardi, le maire de Bandrélé, Ali Moussa Moussa Ben, et le directeur exécutif des opérations de l’Agence française de développement (AFD), Philippe Orliange, venu de métropole pour l’occasion, ont signé six conventions de subvention entre les deux parties, à l’Hôtel de Ville. L’AFD gère en effet le Fonds Outre-Mer (FOM) du ministère des Outre-Mer, qui, par cette signature, accorde 380.000 euros de subventions à la commune. A l’approche des fêtes, le maire a comparé cette enveloppe à une « hotte de Noël ». « Le ministère des Outre-Mer a significativement augmenté son aide à la commune », se réjouit-il lors de la cérémonie.

Philippe Orliange a souhaité faire un rapprochement symbolique entre la date de cette signature et celle de l’anniversaire de la fondation de l’AFD, qui fêtait ses 82 ans le 2 décembre : « A l’origine, l’AFD travaillait avec les villes avant même de travailler avec l’État. »

Six projets d’aménagement

Ces subventions vont financer les études de différents projets d’aménagement dans la commune. Premièrement, la suite de l’aménagement du front de mer en réalisant notamment une passerelle piétonne permettant de traverser la rivière Mro wa Dagoni. L’éclairage public sera également rénové pour consommer moins d’énergie et une liaison routière devrait voir le jour entre les deux écoles de M’tsamoudou. Les rives de la rivière Mro wa Dagoni devraient aussi être aménagées pour devenir des espaces de détente. « Nous avons également trois projets pour les jeunes qui manquent cruellement d’installations sportives », ajoute le maire de Bandrélé. Deux plateaux sportifs vont ainsi être construits à Bandrélé et Nyambadao, et un bassin flottant, pour encourager la pratique de la natation, sera installé à Musicale plage.

« La plupart de ces projets ont déjà des financements octroyés pour les travaux », indique François Delaroque, directeur général des services de la Ville, qui est donc confiant pour que certains projets puissent être aboutis d’ici 2025, voire l’année prochaine pour certains. Philippe Orliange assure que l’AFD fait pleinement confiance à la commune pour la bonne mise en place de ces projets, d’où l’octroi de ces subventions et cette volonté de coopération : « A Bandrélé, il y a une continuité des politiques. »

Objectif 2026

« Le plus dur, c’est d’avoir les financements. Ces subventions vont nous permettre de réaliser les études de ces projets et nous ouvrent les portes pour aller très vite, avec l’objectif que ces chantiers soient réalisés avant 2026 », déclare Ali Moussa Moussa Ben.

La cérémonie a été suivie d’une visite express du front de mer, qui a déjà commencé à être aménagé et été inauguré en juin dernier. Le temps d’une photo de groupe pour immortaliser cette coopération entre l’AFD et la mairie de Bandrélé, avant d’être pressé vers les voitures par la pluie. C’est désormais à la commune de montrer qu’une union pluvieuse est une union heureuse.

Un programme chargé pour Élisabeth Borne à Mayotte

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La Première ministre, Élisabeth Borne, est attendue ce vendredi à Mayotte, en compagnie des ministres de la Santé, Aurélien Rousseau, et des Outremer, Philippe Vigier. D’après le service presse de Matignon, ce déplacement sera consacré « à la pénurie d’eau », la « lutte contre l’immigration clandestine » ou encore « à la question de la résorption des bidonvilles détruits dans le cadre d’opérations de lutte contre l’habitat insalubre ». Selon un programme encore prévisionnel, après atterrissage de son avion, elle se rendra dès 8h à l’usine de dessalement en PetiteTerre afin de faire le point sur les travaux d’extension en cours. Un premier « échange avec la population » s’en suivra, dès 8h50. Sur Grande-Terre, les élus lui réserveront un « accueil républicain » à Mamoudzou à 10h15. Ensuite, c’est à Koungou que la visite de terrain va réellement démarrer avec un « cheminement dans le bidonville » où sera – entre autres – abordée la question de la résorption de l’habitat insalubre à Mayotte.

Après cette séquence, la Première ministre échangera à 12h35 avec Ben Issa Ousseni, président du conseil départemental de Mayotte. Elle aura l’occasion de prendre la parole dans l’hémicycle mahorais pour officialiser la signature d’une « convention financière entre l’État et le Département ». L’après-midi sera consacrée à une visite du centre hospitalier de Mayotte suivie d’une présentation du dispositif de sécurisation des travaux scolaires sur la plateforme de Tsararano. Sur le volet sécurité, Élisabeth Borne rencontrera à 16h45 les effectifs de la police et de la gendarmerie nationale engagés dans la lutte contre l’immigration clandestine. Elle clôturera son passage à Mayotte sur le site de l’entreprise « Enzo recyclage », où elle aura l’occasion de voir fonctionner la machine de recyclage des kwassa saisis, avant de s’entretenir avec les chefs de services de l’État.

Insécurité : un appel à la mobilisation générale lancé par le maire de Mamoudzou

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Face aux difficultés rencontrées par ses agents pour aller au travail en raison des caillassages et des barrages, le maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaïla, lance un « appel général à la mobilisation ». Le premier magistrat de la ville déplore dans un communiqué « la banalisation de la violence ». L’insécurité se traduit notamment par des effets économiques néfastes dans le chef-lieu, selon son premier magistrat. « Des entreprises hésitent à répondre aux marchés publics de crainte que leur matériel soit dégradé, volé ou détruit. Des chefs d’entreprise voient leur chiffre d’affaires et leur activité baisser car les routes et les usagers sont pris en otage par les délinquants », souligne-t-il. Pour afficher leur mécontentement et parler d’une même voix, les agents ont rendez-vous, ce mercredi 6 décembre, au stade de Cavani. « Un service minimum sera maintenu de façon à ce que les missions régaliennes de police, l’enregistrement des décès et des naissances, les services liés à la propreté urbaine, la voirie, l’éclairage public ou à la distribution des bouteilles d’eau puissent se poursuivre a minima », fait valoir la municipalité.

L’AS Ampoutra de Chiconi, maître du rugby à dix

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Les finales du championnat de rugby à dix de ce dimanche au stade Cavani, à Mamoudzou, ont débouché sur deux victoires du club de l’ouest, l’AS Ampoutra de Chiconi. D’abord, chez les hommes, l’équipe s’est imposée contre le Rugby club de Combani dans un match très serré, le score étant de 8 à 5 au sifflet final. Chez les féminines, ces deux mêmes équipes n’étaient plus adversaires mais alliées au sein de l’entente qui a triomphé face aux Desperados rugby. Les filles ont battu le club de Mamoudzou (15-10) en mort subite.

Mayotte devient un « Territoire d’Industrie »

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La Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Mayotte annonce la labellisation de Mayotte en tant que « Territoire d’Industrie ». L’assemblée générale du 9 novembre a révélé la carte des territoires labellisés, comprenant 183 territoires, dont Mayotte. Un financement substantiel de 2,5 milliards d’euros sera alloué pour soutenir la reconquête industrielle de la France. Initié par le gouvernement en 2018, ce programme vise à accompagner les territoires dans leur projet industriel, s’appuyant sur la région et les intercommunalités. « Mayotte pourra tirer profit de cette mobilisation de la communauté des territoires d’industrie pour assurer le développement d’une filière à fort potentiel de croissance et de création d’emplois pérennes », explique la chambre de commerce. Les quatre enjeux de ce programme de labellisation, tels que perçus par le gouvernement (développer les compétences, favoriser les écosystèmes d’innovation, la transition écologique et énergétique, et le foncier industriel adapté), englobent les problématiques soulevées dans notre territoire.

Une journée sportive pour les écoliers ce mercredi

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L’Union nationale du sport scolaire de Mayotte (UNSS 976) organise différents événements, ce mercredi, pour les élèves du territoire. Le championnat académique de relais court est prévu au stade de Labattoir et attend plus de 160 participants. Une rencontre biathlon kayak-laser est prévue à Musicale plage, dans la commune de Bandrélé, de 9h à 15h30. Il y aura deux équipes mixtes de quatre élèves par établissement. Plus de 45 participants sont attendus. Ces événements seront encadrés par les jeunes organisateurs et les jeunes juges de l’UNSS 976 et couvert par les jeunes reporters.

Crise de l’eau : La préfecture de Mayotte veut toujours éviter d’allonger les coupures

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Olivier Brahic, directeur de l’Agence régionale de santé à Mayotte, Gilles Cantal, préfet en charge de l’eau, et Françoise Fournial, directrice de la Société mahoraise des eaux (SMAE), ont fait un point sur la crise de l’eau qui frappe le territoire.

Un point de presse a été fait, ce lundi midi, pour faire un état des lieux de la ressource en eau à Mayotte et le renforcement des messages de sensibilisation aux fins de réaliser des économies dans le geste quotidien. Gilles Cantal, le préfet de l’eau, attire l’attention sur la nécessité de poursuivre les efforts engagés par tous sur l’île pour éviter à tout prix la vidange totale des retenues collinaires de Dzoumogné et Combani.

C’est entouré de Françoise Fournial, directrice de la Société mahoraise des eaux (SMAE) et Olivier Brahic, directeur de l’Agence régionale de santé de Mayotte, que Gilles Cantal a rencontré la presse locale au grand complet ce lundi midi, dans les locaux de la préfecture de Mayotte, à Mamoudzou, pour faire un point sur la crise de l’eau dans le département. Malgré les quelques pluies tombées ces derniers jours sur l’île, la situation demeure préoccupante et la ressource peu suffisante. Les coupures d’eau de 54 heures vont se poursuivre pour permettre d’enchaîner 18 heures de distribution un jour sur trois. Une économie indispensable pour éviter un arrêt prématuré des pompages dans les retenues collinaires de Combani (remplie à 4,6% de ses capacités) et Dzoumogné (6,2%) quasiment à sec depuis plusieurs semaines. « Pour le moment, nous arrivons à fournir 25.000 m3 par jour d’une eau de bonne qualité, mais Mayotte consomme encore trop d’eau. Cette surconsommation reste pour nous un point de préoccupation très fort », relève le préfet en charge de l’eau. 

Il observe toutefois que malgré ce contexte difficile, des économies importantes d’eau ont été réalisés, à savoir plus de trois milliards de mètrescubes. Il en appelle à une vigilance absolue de toute la population car les chiffres de la pluviométrie sont encore très faibles. « Nous sommes bien loin de la situation qui prévaut en 2022, au même moment », signale-t-il. La combinaison des faibles pluies de ces derniers jours et des efforts de préservation de la ressource permet de repousser jusqu’au lundi 11 décembre la probabilité d’une vidange des retenues collinaires, une perspective que les autorités veulent absolument éviter, sachant que la saison des pluies pourrait être effective fin janvier 2024. Ainsi, parmi les importants travaux réalisés, une interconnexion permet de basculer des eaux d’une retenue collinaire à une autre, le cas actuel étant de Dzoumogné à Combani. 

Pour les forages, c’est la fin des expertises à Coconi, le premier de la sixième campagne tant attendue. Cela faisait neuf ans qu’il n’y avait pas eu de forage sur l’île. Les fuites d’eau dans le réseau initialement entraîneraient une perte de 15% de la ressource et pas 30% comme il était estimé. La préfecture assure que tout est fait pour éviter un arrêt de l’économie locale, en particulier les entreprises utilisant beaucoup d’eau pour leurs activités. Elles participent cependant à l’effort global, rencontre régulièrement les autorités et sont source de propositions utiles.

De son côté, la SMAE, par la voix de Françoise Fournial, insiste sur l’importance de communiquer avec la population pour lui faire adopter les bons gestes. « Éviter de gaspiller la ressource est très important dans le contexte actuel mais également en prévision pour 2024» Elle réaffirme que l’eau distribuée est bien potable, avec une nuance toutefois : « par mesure de sécurité, il faut éviter de la boire sans la bouillir au préalable, dans les douze heures suivant sa distribution, en raison des risques de pollution consécutifs à la détermination du réseau. Après douze heures, on ne court aucun souci, et on peut la boire sans aucune crainte ».

Réception en cours de l’usine dessalement

Autre message passé au cours de ce point de presse, celui de l’ARS qui rappelle à la population d’éviter de stocker de grosses quantités d’eau, à la fois pour préserver la ressource disponible, « les coupures de 54 heures nous permettent de gagner un bon mois de plus », mais également, « que le trop d’eau stocker constitue un risque épidémiologique important parce que ces réserves peuvent constituer des gîtes larvaires en cette période de pluies », indépendamment du fait que cette eau perdra progressivement sa potabilité. Plus importante que d’habitude en raison du manque d’hygiène due à la pénurie d’eau, la crise de gastro-entérite ne serait plus d’actualité.

Selon Gilles Cantal, les services concernés s’emploient depuis quelques jours à la mise en place une nouvelle forme de pédagogie en direction du public afin de le sensibiliser encore plus à besoin de préserver la ressource en eau. Il s’agit d’accroître la vigilance sur les actes inadmissibles et la mise en place d’un système de réaction immédiate (des nombreux cas de non-respect des arrêtés préfectoraux d’interdiction ont été notés bien que non encore quantifiés), la multiplication des inspections de prix de l’eau en bouteille et de la ressource dans les rivières. 

Au chapitre des bonnes nouvelles, les travaux de forages engagés à Soulou vont permettre de bénéficier de 600 m3 quotidiens supplémentaires. Pour rappel, cette enveloppe financière était destinée à l’amélioration de la ressource, sa diffusion sur le réseau et sa préservation.

L’on apprend que les travaux conduits dans l’usine de dessalement de Petite-Terre sont en cours de réception mais font, pour le moment, l’objet des essais techniques. Elle serait en capacité de produire globalement 4.700 m3 (contre 3500 m3/j actuellement). Ce qui permettra à la Petite-Terre d’être totalement autonome en eau et de transférer le surplus donc transféré en Grande-Terre. Ces travaux prendront officiellement fin cette semaine et le réseau gagnerait en puissance dès la semaine prochaine.

D’ores et déjà, tous les quartiers de Petite-Terre, y compris La Vigie, les Badamiers et Oupi ne souffrent plus de problème de pression d’eau dans le réseau. Toutefois, il est à signaler que par mesure de solidarité avec le reste de Mayotte, la Petite-Terre restera soumise aux mesures actuelles de restriction d’eau.

La distribution générale continue

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Le dernier « Cons’eau » montre une consommation quotidienne qui dépasse les 27.000 m3 d’eau.

Depuis le lundi 20 novembre, 300.000 litres d’eau sont distribués quotidiennement en bouteille. De nouveaux sapeurs-pompiers sont d’ailleurs attendus la semaine prochaine pour relever une partie des 300 personnes mobilisées par l’État dans l’action de distribution d’eau et dont la base vie a été installée au port de Longoni. Il reste la possibilité de mobiliser davantage de militaires si nécessaire pour aider les différents CCAS (centre communal d’action sociale) en charge de la distribution dans chaque commune. Pour cette dernière, la règle reste d’apporter les bouteilles vides pour récupérer des nouveaux packs. La préfecture annonce que treize conteneurs de bouteilles vides ont été renvoyés dans l’Hexagone la semaine dernière. La commune de Mamoudzou procédera à une opération similaire la semaine prochaine.

Crise de l’eau 2 : Le Medef Mayotte annonce avoir déjà distribué 150 000 bouteilles

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Des intérimaires de Placidom, partenaire de l’opération, déchargent un conteneur rempli de packs d’eau sur le port de Longoni, ce lundi après-midi.

Depuis le port de Longoni, Carla Baltus, présidente du Medef Mayotte, et Bruno Arcadipane, le vice-président du syndicat patronal, ont dressé un premier bilan de l’opération solidaire à destination des entreprises du secteur privé.

Sur le port de Longoni, à l’abri des gouttes d’eau, la présidente du syndicat patronal de Mayotte salue la météo des derniers jours : « on ne va pas se plaindre ». Les dernières précipitations sont les bienvenues, après une période de sécheresse accrue. Ce lundi, Carla Baltus verse aussi des compliments gratifiants à destination du vice-président du Mouvement des entreprises de France (Medef). Fin octobre, le syndicat a annoncé l’acheminement d’1,5 million de litres d’eau à Mayotte à destination des entreprises du secteur privé. Un mois et demi plus tard, l’opération bat son plein.

« Vu la sécheresse assez incroyable et durable, nous avons souhaité faire ce geste de solidarité. » résume brièvement Bruno Arcadipane, vice-président du Medef en charge des adhérents, en déplacement sur l’île avec la présidente du comité Outre-mer de l’organisation, la Guyanaise Thara Govindin.

Neuf packs par salarié

Quatorze conteneurs ont déjà été livrés, dix autres seraient en route. « Cela représente 25.000 packs d’eau distribués, soit environ 150.000 bouteilles », évalue Michel Causse, membre du bureau. Des dons de bouteilles qui ne concernent pas seulement les adhérents du Medef. Les 18.000 salariés du privé peuvent réclamer la bagatelle de neuf packs. Pour les récupérer, il suffit de présenter un fichier conformité de la DSN, un extrait de KBIS ou extrait RM auprès d’un centre d’appel spécialement créé ou en prenant attache avec les services du Medef mahorais via un mail*.

Et, afin d’éviter un dispatching trop important, le syndicat invite les entreprises de chaque commune et quartier à se regrouper pour mutualiser les transports. « C’est du one shot : en une seule distribution, on vous donne toute l’eau pour le mois et c’est à vous de gérer », souligne Carla Baltus.

Mais où iront les bouteilles plastique une fois l’eau consommée ? La question épineuse a été posée au vice-président du Medef. Elle devrait de nouveau être étudiée ce mardi au cours d’une réunion entre le syndicat patronal, le conseil départemental de Mayotte et la préfecture. Bruno Arcadipane rassure : « un système de récupération du plastique des bouteilles » serait dans les plans.

Après cet échange, le syndicat tiendra ensuite son assemblée générale, organisée au lycée des Lumières à Kawéni, sur la thématique de la convergence des droits et des institutions.

*distrib.eaumedef@gmail.com ou par téléphone au 02 69 62 08 18.

Un jeune homme grièvement blessé à Trévani ce lundi

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La commune de Koungou connaît une recrudescence de rixes violentes depuis quelques jours. Image d’illustration.

Des affrontements entre bandes rivales ont une nouvelle fois compliqué la vie des usagers de la route, le week-end dernier. A Trévani, un jeune homme a été grièvement blessé en marge des émeutes.

Circuler sur les routes de Mayotte peut s’avérer être un vrai chemin de croix. Les dernières soirées l’ont une nouvelle fois montré : les affrontements entre bandes de quartier et/ou de villages s’égrènent sur toute l’île. Ce lundi, c’est la rumeur du passage à tabac d’un jeune homme qui a conduit ses comparses de Koungou à se déplacer en meutes à Trévani. Sur les coups de 14h, les secours sont alors appelés dans les hauteurs du village pour prendre en charge un autre homme, victime d’une violente attaque en répression. Blessé sérieusement à la tête et aux membres inférieurs, ce dernier a été évacué, non sans mal, en direction du centre hospitalier de Mayotte (CHM) où son état s’est stabilisé. Les pompiers assurent avoir essuyé plusieurs caillassages à l’aller comme au retour.

Entre les feux de poubelles et les dégradations volontaires recensées, les routes, et notamment l’axe reliant Kawéni à Koungou, ont été bloquées à plusieurs reprises le week-end dernier et ce lundi. Dès samedi soir, des individus cagoulés guettaient l’arrivée des forces de l’ordre aux abords du tribunal après avoir installé un premier barrage sur la RN1. Ils seraient ensuite remontés jusqu’à MajicavoKoropa où une série d’affrontements a été signalée.

Des affrontements toujours récurrents à Combani

Situation similaire à Combani et Miréréni, malgré une présence renforcée des forces de l’ordre. La gendarmerie de Mayotte assure que le calme est revenu à Dembéni au cours du week-end. La commune a été le théâtre d’affrontements tout au long de la semaine et fait l’objet d’un important dispositif de sécurité. En outre, un couvre-feu ciblant les jeunes mineurs de moins de 18 ans a été instauré le 28 novembre par la municipalité. Cette mesure, effective de 19 heures à 4 heures du matin, en vigueur pour une durée de trois semaines, s’applique dans l’ensemble des villages de la commune, en l’occurrence : Ongojou, Ironi Bé, Iloni, Tsararano, Dembéni village et Hajangoua.

Sur demande de Philippe Vigier, le ministre chargé des outre-mer, Gérald Darmanin avait annoncé l’envoi d’un escadron supplémentaire de 72 gendarmes qui viennent s’ajouter aux cinq en place sur l’île.

Entreprenariat : « Accompagner les femmes dans la prise de pouvoir sur leur vie »

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Eirini Arvanitopoulou est la vice-présidente de l’association Femmes d’Avenir.

Ce mardi, la première édition du séminaire « Femmes en action », organisé par l’association Femmes d’avenir – Women and Opportunities, se tient de 8h30 à 11h dans les locaux de Mayan’art, à M’gombani, Mamoudzou. Eirini Arvanitopoulou, vice-présidente de l’association, revient sur les objectifs de ce séminaire et de son association.

Flash Infos : Que va-t-on trouver au programme de ce premier séminaire organisé par votre association ?

Eirini Arvanitopoulou : Notre association a été lancée récemment, et toute cette année, on a travaillé sur plusieurs chantiers pour faire avancer nos missions. Lors de ce séminaire, il s’agit surtout de les présenter et d’amorcer la dynamique de 2024. Notre association œuvre dans quatre secteurs d’activité. Nous faisons de l’accompagnement sur tout ce qui est entreprenariat au féminin, mais pas que. Il s’agit aussi d’accompagner les femmes dans la prise de pouvoir sur leur vie. Cela ne passe pas forcément par l’entreprenariat, cela peut passer par le fait de trouver un travail ou même de s’engager dans la politique. Il y a aussi un axe sur la formation, parce quil y a beaucoup de femmes qui veulent se former, monter en compétence, se réorienter. Il y a un autre axe qui passe par une WebTV ayant pour but de booster les femmes, qui vont pouvoir voir qu’elles ne sont pas seules, qu’il y a d’autres femmes qui ont les mêmes problématiques qu’elles. On veut leur donner confiance grâce à ça. Et le dernier axe, c’est la mise en réseau avec la zone de l’océan Indien. Par exemple, ce mardi, on va présenter un partenariat qu’on a mis en place avec le réseau des Femmes entrepreneures du Cameroun.

F. I. : Pourquoi la nécessité de créer cette association s’est imposée en 2021 ?

E.A. : Le 8 mars 2021, il y avait un webinaire avec des femmes entrepreneures de Mayotte, de métropole et d’ailleurs qui ont dit que c’était bien de voir qu’il y avait des talents, mais qu’il y avait besoin de travailler ensemble, d’avoir un espace dédié. On a voulu lancer cette association pour répondre à ce besoin, tout en travaillant avec les dispositifs complémentaires comme l’association couveuse d’entreprise Oudjerebou, qui a le réseau « Marraines & Moi », qui intervient pour présenter son projet lors de notre séminaire, et dont nous sommes partenaires. Nous voulons travailler en complémentarité. Nous avons fait le lancement officiel de l’association le 8 mars 2023. On a un peu tardé à organiser cet événement, avec toutes les problématiques que rencontre l’île, mais là, on s’est dit que le mois de décembre était le bon moment pour lancer l’année 2024. Aujourd’hui, nous comptons plus d’une cinquantaine d’adhérents.

F. I. : Lors de ce type d’événement, le public est souvent essentiellement féminin. Est-ce que les hommes sont attendus lors de votre séminaire ?

E. A. : Et bien, on a déjà des hommes adhérents, comme Toibrane Mogne Daho, le gérant de Mayan’art Studio, qui nous met à disposition ses locaux car il croit en l’entreprenariat au féminin. Il pense que les femmes ont besoin d’être soutenues. Il y a aussi Chafion Madi qui nous accompagne sur notre émission de WebTV. Il y a beaucoup d’hommes qui sont conscients que les femmes entrepreneures, et les femmes mahoraises de manière générale, ont beaucoup de potentiel. Ils sont conscients que leur quotidien est très lourd, qu’il y a beaucoup de charges et qu’ils ont besoin de prendre conscience de cela.

F. I. : En effet, la vie d’une femme entrepreneure est particulièrement chargée…

E. A. : Tout à fait. Par exemple, j’étais à un événement consacré au business à Mayotte récemment. J’ai trouvé cela dommage que, sur scène, il n’y ait que des hommes. Ils racontaient que pour être entrepreneur, ils devaient travailler jusqu’à minuit, que leurs femmes râlaient parce qu’ils n’étaient pas présents. Et, pour avoir échangé avec plein de femmes entrepreneures, pour un podcast que nous allons présenter au séminaire, ce qui ressort c’est que les femmes culpabilisent parce que le temps qu’elles passent à être entrepreneure, c’est du temps qu’elles ne passent pas avec leurs enfants. Ce ne sont pas les mêmes problématiques qui ressortent entre l’entreprenariat au féminin et au masculin. Ce ne sont pas les mêmes réalités, pas la même charge mentale. D’où la nécessité d’avoir créé cet espace à travers notre association.

Ce mardi 5 décembre, de 8h30 à 11h, dans les locaux de Mayan’art, à M’gombani, Mamoudzou, Séminaire « Femmes en action ». Celui-ci est ouvert à tous et pourra également être suivi en par visioconférence.

Justice : le marchand de sommeil de M’rowahandra en prison

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Après une enquête initiée par la direction territoriale de la police nationale et plus particulièrement la brigade mobile de recherches, une opération menée dans le quartier M’rowahandra, jeudi matin, a mené à l’interpellation d’un marchand de sommeil. « Celui-ci louait une partie de son habitation à des personnes en situation précaire venues d’Afrique », indique la police. Depuis 2021, il hébergeait des familles (plus d’une trentaine de personnes), moyennant rétribution, dans des conditions insalubres relevées par le personnel de l’Agence régionale de santé (ARS) de Mayotte. Son bénéfice pourrait être évalué à plus de 56.000 euros. L’intervention couplée à une opération de la police aux frontières avait entraîné des heurts et des barrages dans ce quartier de M’tsapéré.

« Malgré la mise en avant de son altruisme, ce marchand de sommeil était condamné à douze mois de prison dont huit avec sursis, ainsi qu’à une amende de 5.000 euros », précise la police.

Un appel à projets pour les quartiers prioritaires de Bandrélé

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La Ville de Bandrélé lance un appel à projets à l’adresse des associations, organismes à but non lucratif, conseils citoyens et comité jeunes. Les projets doivent répondre aux orientations et/ou aux axes transversaux du contrat de ville de Bandrélé. Une attention particulière sera portée aux actions contribuant à l’implication des jeunesses du territoire, favorisant les initiatives en matière environnementale, culturelle, éducative et sportive, artistique, patrimoniale et de santé, contribuant à l’amélioration du cadre de vie des habitants, contribuant à la mobilisation des habitants, la dynamisation des conseils citoyens et du comité jeunes, et enfin favorisant l’insertion des jeunes de 16 à 25 ans. Les bénéficiaires doivent être les habitants des quartiers prioritaires de Bandrélé (Villages de Nyambadao, Bandrélé et Mtsamoudou). Le dépôt des dossiers est attendu au plus tard le vendredi 2 février à 11h30. Un rendez-vous obligatoire doit être pris avec la chargée de mission Politique de la ville avant tout dépôt de dossier. Pour plus d’informations, il est possible de contacter le service politique de la ville au 06 39 28 76 32.

Le village de Noël s’installe bientôt dans le Sud

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La Communauté de communes du Sud et ses communes membres organisent le village de Noël du Sud, à Mramadoudou sur la place à côté du DAB BFC, le vendredi 15 décembre de 13h à 21h ; le samedi 16 décembre de 8h à 21h; le dimanche 17 décembre de 8h à 13h. À cette occasion des stands de vente de produits d’artisanat, de restauration, de produits agricoles, de textile, jouets et autres seront proposés au public. Plusieurs animations sont en cours de programmation pour y être proposées. Les exposants originaires du Sud sont invités à s’inscrire dans leurs communes respectives. Les autres doivent se rapprocher du service développement des activités économiques de la CCSud, par mail à l’adresse economie@ccsud.yt.

Des subventions pour plusieurs projets d’aménagement à Bandrélé

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Le maire de Bandrélé et le directeur de l’Agence française de développement (AFD) Mayotte se retrouvent, mardi, pour la signature de six conventions de subventions du Fonds outre-mer (FOM) délégué à l’AFD, pour des études de travaux portés par la commune de Bandrélé pour un montant cumulé de 380.000 euros. Ces subventions concernent les études de différents projets d’investissement, concernant l’aménagement du front de mer de la commune, la restructuration du réseau d’éclairage, la construction de deux plateaux sportifs, la création d’une liaison routière entre les écoles de M’tsamoudou, l’aménagement paysager de la rivière Mro Wa Dagoni et enfin la construction d’un bassin flottant à Musical plage.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes