Sylviane Amavi a été interpellée, ce jeudi matin, en raison du blocage des barges, quai Issoufali, à Dzaoudzi.
Une journée de plus perturbée par les manifestations anti-immigration clandestine à Mayotte. Les groupes de femmes engagées dans ce mouvement ont poursuivi leurs actions tout au long de la matinée ce jeudi. Impossible de traverser par barges entre Dzaoudzi et Mamoudzou. L’occupation de la gare maritime du quai Issoufali depuis 5 heures ce matin a dissuadé la Direction des transports maritimes (DTM, ex-STM) d’assurer les navettes régulières entre Grande-Terre et Petite-Terre en invoquant des considérations sécuritaires.
Un seul navire a pu circuler pour les seuls besoins de la gendarmerie, de la police et du Centre Hospitalier de Mayotte (CHM). Quelques rares traversées de passagers ont pu être opérées par des vedettes appartenant à des opérateurs privés à un coût variant de 10 à 15 euros l’aller simple. Plusieurs femmes ont été interpellées par la gendarmerie et conduites à la brigade de Pamandzi, mais aussitôt remplacées par d’autres sur le lieu de la manifestation. À la mi-journée, elles n’avaient toujours pas été relâchées.
Sur sa page Facebook, la DTM informe que « le trafic est interrompu jusqu’à nouvel ordre ». Le mouvement engagé de paralysie totale et progressive de l’activité à Mayotte se poursuit donc.
A partir du 5 février, la circulation sera interdite à Bandrélé entre 22h et 4h du matin. Le maire Ali Moussa Moussa Ben a pris un arrêté dans ce sens, afin « d’éradiquer les nombreux faits de vol et de dégradations commis sur les villages de Bandrélé et de Nyambadao », explique la commune. Les secteurs géographiques faisant l’objet d’une interdiction de circuler prévue à l’article 1 du présent arrêté sont les suivants :
-Village de Bandrélé : Au sud du village depuis la descente vers Musicale plage au niveau de l’intersection avec la ruelle Tao Taoujou et au nord du village à la sortie au niveau de l’intersection de la rue Kouyouni.
-Village de Nyambadao : depuis l’entrée nord jusqu’à l’entrée sud du village et l’ensemble des rues du village.
Pour les particuliers, seuls les déplacements liés à des motifs impérieux de santé, d’urgence médicale, ou d’assistance à personne vulnérable ou de force majeure seront tolérés.
La préfecture de Mayotte a annoncé la révision des prix maximums des produits pétrolier. Ce jeudi 1er février, les prix maximums des produits pétroliers en France demeurent inchangés malgré les fluctuations des cours mondiaux, une réalité attribuée à l’affaiblissement du dollar face à l’euro.
La régulation mensuelle des prix maximums couvre un éventail de produits pétroliers, dont le supercarburant sans plomb (1,76 euro), le gazole routier (1,53 euro) et maritime (1,13 euro). Le pétrole lampant (1,11 euro) et le mélange détaxé (1,21 euro) restent à un niveau presque équivalent, tandis que la bouteille de gaz de douze kilogrammes est au même prix (25 euros).
Partie au 1er janvier pour devenir chef de cabinet du ministre Christophe Béchu (Transition écologique et Cohésion des territoires), Marie Grosgeorge laisse sa place à Aurélien Diouf au poste de directeur de cabinet du préfet de Mayotte. Énarque, comme sa prédécesseuse, il était auparavant sous-préfet en Seine-Maritime, en charge de la politique de la ville. Est-ce qu’il travaillera longuement avec Thierry Suquet ? Rien n’est moins sûr, le préfet de Mayotte depuis 2021 est annoncé partant dans les semaines à venir.
Ce mardi, une vidéo montrant des conteneurs être mis à l’eau dans le lagon à Bandraboua a circulé sur les réseaux sociaux. Ces conteneurs avaient été utilisés pour former un barrage, et c’est après le démantèlement de celui-ci que des agents de la direction de l’Environnement, de l’Aménagement, du Logement et de la Mer de Mayotte (Dealm) les auraient poussés à la mer. « Mayotte n’est le dépotoir de personne. Quel exemple on montre ? », s’indigne le président de la Fédération mahoraise des associations environnementales (FMAE), Madi Ali, qui rappelle que le lagon nourrit la population et le tourisme.
Contactée sans succès mardi en début de soirée et ce mercredi matin, la Dealm, apparemment en cellule de crise, n’a pas souhaité s’exprimer sur le sujet par manque de temps : « Allez voir un peu la situation des agents… », nous dit-on avant de raccrocher. Certains de ces derniers auraient été pris pour cible depuis le début du mouvement de contestation alors qu’ils s’occupaient de nettoyer les points de barrages. Du côté de l’adjoint à la sécurité de Bandraboua, Daoud Soudjaye, pas beaucoup plus d’informations. On nous confirme néanmoins que les conteneurs vont être retirés du lagon.
Ministre délégué aux Outremer de juillet 2023 au 11 janvier dernier, Philippe Vigier peine à quitter la rue Oudinot, selon le site d’investigation Mediapart. L’article d’Antton Rouget note que l’élu d’Eure-et-Loir est l’un des rares ministres délégués débarqués pendant le remaniement à conserver un logement de fonction et un véhicule avec chauffeur. Pire, qu’il profite des lieux pour organiser des dîners privés, alors que les autres n’ont plus le droit « d’engager une seule dépense ». Au média, l’ex-ministre s’est défendu en indiquant qu’il rembourserait les repas, tandis que la voiture avec chauffeur lui a permis de se rendre en circonscription où il est difficile d’aller en train. Le cabinet de Gérald Darmanin, son ex-ministre de tutelle, a confirmé que la voiture et l’officier de sécurité lui sont octroyés « dans l’attente d’un nouveau gouvernement ».
Actif à Mayotte sur le sujet de la crise de l’eau, Philippe Vigier a pressé les services de l’État et le syndicat Les Eaux de Mayotte pour engager rapidement les travaux d’investissement. Il est d’ailleurs venu à cinq reprises sur le territoire, dont la dernière fois en compagnie de l’ex-Première ministre, Élisabeth Borne. Toutefois, le ministre a perdu la cote avec les élus ultramarins, ces derniers mois, en confondant le président de la Collectivité territoriale de Martinique (Serge Letchimy) et celui du conseil général de Guadeloupe (Guy Losbar), ou par ses envies d’autres ministères révélées par Politico.
Aujourd’hui, il ne fait guère de doutes qu’un autre le remplacera très bientôt.
« Aujourd’hui, la colère a pris une autre dimension », assène la CGT Educ’Action dans un nouveau communiqué mercredi, non satisfait de l’attitude du préfet à déclarer que la liberté de circuler est rétablie. Un discours « à mille lieues des attentes de la population et des collèges qui se sont mobilisés aux collèges de Passamaïnty et de Tsingoni ». Le syndicat annonce rejoindre les rangs de la journée de grève nationale prévue jeudi 1er février pour améliorer les conditions de vie, de travail et d’apprentissage à Mayotte. Il appelle tout le personnel de l’éducation nationale à faire grève.
« Toujours dernière des classements, de moins en moins attractive, l’académie de Mayotte reste la moins bien dotée de toutes les académies en investissement par élève », peut-on lire. Le collectif dénonce : des milliers d’élèves non-scolarisés, d’autres en attente de prise en charge adaptée en structure ou en dispositif spécialisé, les manques de postes d’accompagnants type AESH (accompagnants des élèves en situation de handicap), AVS (auxiliaires de vie scolaire) ou encore psychologues, les manques de personnel et de moyens dans les services sociaux et éducatifs et le manque de moyens « criants » humains et matériels « ne permettant pas une prise en charge des jeunes sous mains de Justice à la hauteur des enjeux du département ». Autant « d’injustices » qui « créent des situations de souffrance et de tension ».
« Ouvrir une école aujourd’hui, c’est fermer une prison dans vingt ans », écrit la CGT Éduc’action, soutenue par la CGT PJJ (protection judiciaire de la jeunesse).
Dernière réunion au collège de Doujani, ce mercredi après-midi, parents et élèves revoient les derniers détails avec les quatre professeurs-endcadrants.
C’est bientôt l’heure du grand départ pour une poignée d’élèves de troisième du collège Nelson-Mandela. Ce jeudi, ils doivent prendre l’avion pour passer un week-end à Paris. Ensuite, ils passeront une semaine dans les Alpes, où ils s’essaieront pour la première fois aux skis.
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Les élèves sont invités à choisir des bonnets et gants. Une autre partie des vêtements les attendent en métropole.
Youssouf, Chaharizide, Abdillah et Raïssa sont impatients partir pour leur première classe de neige.
Mélinda Soos, Manon Jouas, Lionel Ussereau et David Guillet-Jones emmèneront les 24 élèves dans les montagnes, de dimanche au samedi 10 février, date du retour vers Mayotte.
« N’oubliez pas de prendre nos numéros de téléphone, c’est super important », lance Lionel Ussereau, professeur d’EPS au collège de Doujani, ce mercredi après-midi. A la veille du grand départ, les élèves et leurs parents ont le droit à une dernière réunion préparatoire. Programme des dix jours, règles de vie pendant le séjour, distribution des premiers vêtements chauds, les derniers détails sont abordés avec les 24 chanceux qui s’envoleront dès ce jeudi. Un ultime point aussi pour atténuer les inquiétudes des parents, qui devront se séparer de leurs progénitures de 14 ou 15 ans jusqu’au dimanche 11 février, date de leur retour. « C’est bien qu’ils sachent avec qui leurs enfants partent », fait remarquer David Guillet-Jones, un autre professeur d’EPS choisi pour encadrer la vingtaine d’adolescents.
Mélinda Soos, professeure d’anglais, est la seule accompagnatrice qui n’a rien à voir avec le sport. « On a eu la bonne surprise d’apprendre qu’elle avait été infirmière et monitrice de ski », note Manon Jouas, qui a eu l’idée du voyage avec Lionel Ussereau pour leur dernière année à Mayotte. Originaires des Alpes, les deux professeurs d’EPS avaient envie de faire découvrir leur région et un sport peu connu à Mayotte, le ski. Au cours de quatre matinées, les élèves sélectionnés à la fois pour leurs aptitudes sportives et la qualité de leurs parcours scolaires apprendront les rudiments avec deux moniteurs ESF (École du ski français). « Je suis forcément un bon skieur », annonce d’emblée Youssouf. Le garçon de 15 ans raconte qu’il a l’habitude de découper des bouteilles en plastique pour s’amuser à dévaler les pentes. Dans leur programme, ils pourront aussi découvrir Paris en visitant le Louvre, la la Tour Eiffel, les Champs-Élysées et l’Arc de Triomphe, samedi. La veille, ils iront au Stade de France et au musée Grévin. A Villard-de-Lans (Isère), ils pourront voir un match de hockey sur glace, faire du patin à glace, de la luge ou de la randonnée en raquette. Une rencontre avec Jordan Broisin, vice-champion du monde de slalom en ski paralympique, est aussi prévue.
Des vêtements issus de dons
« Le froid va nous faire du bien. Ici, il fait beaucoup trop chaud », espère Chaharizide. La collégienne de 14 ans n’est pas la plus sportive, mais a hâte de partir, même s’il faut endurer dix heures de vol. Comme elle, ils sont vingt à n’avoir jamais pris l’avion. Même si les températures seront douces à leur arrivée, des vêtements ont déjà été donnés, ce mercredi. D’autres les attendent à Paris grâce à un partenariat avec le lycée de Saint-Martin de Rennes. Tout l’équipement de ski est prévu dans les Alpes. La structure, qui assure l’hébergement et la restauration dans un chalet, s’est occupée de tout.
Parmi les questions de la réunion, des parents demandent si leurs enfants peuvent ramener des colis. « On n’aura pas le temps de faire les magasins. Ils pourront ramener quelques souvenirs », assure Manon Jouas. Pour les téléphones portables, c’est pareil, l’usage sera limité pour éviter de perdre sa concentration. Si on leur demande ce qu’ils ont prévu de ramener, la plupart répondent : « de la neige ».
« Ce ne sont pas des vacances ! »
Après avoir distribué un livret qu’ils auront à remplir chaque jour, les professeurs le répètent et tiennent à rassurer les parents. « Ce ne sont pas vacances ! », préviennent-ils. Le projet se veut disciplinaire, sa présentation pourra même compter pour l’oral du brevet. Impliqués, les élèves ont aidé au financement du projet en organisant une tombola avec leurs professeurs. Une cagnotte avait également été créée et a permis de récolter 7.000 euros. En tout, le coût du voyage est de 50.000 euros avec des subventions de la Drajes (délégation régionale académique à la jeunesse, à l’engagement et aux sports), l’ANS (Agence nationale du sport), Paris 2024 (qui a envoyé des vêtements) et évidemment le collège.
La principale du collège, Madeleine Najar, a tout de suite été séduite. « Je suis arrivée en septembre au collège et j’ai été évidemment surprise quand j’ai appris que des élèves de Doujani allaient à la neige. J’ai été très enthousiaste quand j’ai vu le projet qui a presque deux ans. Ils font de l’école inclusive avec l’ajout de deux élèves malentendants, de la cohésion sociale. Et Mayotte en a besoin en ce moment », encourage la principale.
A la question de savoir si elle n’est pas inquiète de voir des demandes pour faire du ski dans le cadre du sport scolaire, elle répond en souriant : « Après le golf, ça serait formidable ».
La reprise du travail votée au collège ce mardi
Le personnel du collège de Doujani a voté pour l’arrêt du mouvement social. Il a repris le travail ce mercredi, « dès la deuxième sonnerie de la matinée ». Décision prise en assemblée générale après examen des solutions présentées par le recteur à l’intersyndicale, ce mardi. Cette dernière (FSU et Sgen-CFDT) dit cependant restée vigilante au respect des engagements pris.
Les gendarmes de Sada ont été la cible, deux soirs de suite, de jets de parpaings ou de cocktail molotov.
Soidiki Mroinkodo figure parmi les auteurs d’un assaut de la brigade de gendarmerie de Sada, mardi soir. Au lendemain des faits, il a écopé de quatre années d’emprisonnement ferme en comparution immédiate.
Le démantèlement du camp du stade de Cavani à Mamoudzou se poursuit.
Le préfet de Mayotte, Thierry Suquet, s’est rendu au stade de Cavani, à Mamoudzou, ce jeudi matin. Venu pour voir l’avancement du démantèlement du campement qui a commencé il y a une semaine, il a tenu à réaffirmer les objectifs fixés. “La première moitié du camp a été démantelée”, affirme-t-il. “Ce qu’il faut comprendre, c’est que ça ne peut pas se faire en un claquement de doigt, on parle d’hommes, de femmes, d’enfants qui ont le droit au respect.” Ainsi, 200 personnes auraient déjà quitté le stade de Cavani, et la seconde moitié du camp commencera à être détruite dès lundi.
Le préfet de Mayotte, Thierry Suquet, échange avec Alain, un des migrants vivant dans le stade.
Les services de l’Etat continuent de proposer des solutions à chaque individu du camp, car à côté de sa démolition, il faut organiser les départs. On nous indique qu’il va y avoir des départs volontaires de personnes qui se disent qu’on leur a menti sur les conditions de vie à Mayotte et qui préfèrent rentrer chez elles, sans pour autant pouvoir nous préciser le nombre de cas concernés. Les déboutés du droit d’asile vont être reconduits de force dans leur pays, et ceux qui doivent être protégés par la France iront dans l’Hexagone. “On doit trouver une solution pour chaque individu”, déclare le préfet de Mayotte.
Dans la nuit du 30 au 31 janvier, le véhicule d’un conseiller du Délégué chargé de la défense a également été incendié à Dembeni, sa localité d’origine, située au sud de la Grande Comore. Le parquet de Moroni estime qu’il est trop tôt pour établir un lien entre les deux actes probablement criminels.
Actes isolés ou signe d’un retour de la contestation contre la réélection du président Azali Assoumani ? Après l’incendie du véhicule d’un juge de la haute cour, dans la nuit du mardi, sur l’île d’Anjouan, des questions sur la raison de ces agissements taraudent les esprits. Surtout que depuis le 19 janvier, les heurts qui avaient éclaté dans la capitale de l’Union des Comores ont cessé. La vie a même repris son cours, même si des poches de résistance ont été repérées dans certaines localités où des routes avaient été barrées la veille de la proclamation des résultats définitifs. Mais voilà qu’une semaine après la confirmation par la cour suprême de la victoire d’Azali Assoumani, laquelle n’est toujours pas reconnue par ses adversaires, on apprend que la voiture du président de la section constitutionnelle et électorale, instance qui valide le vote, a été incendiée à Ouani, la ville natale du juge. Pour rappel, c’est ce même magistrat connu sous le nom de Rafiki Mohamed qui a remplacé l’ancienne présidente de la section constitutionnelle et électorale, limogée à la surprise générale à moins de deux semaines du lancement de la campagne pour le double scrutin du 14 janvier dernier.
Le parquet de Mutsamudu, chef-lieu d’Anjouan, n’a pas fait de commentaires. Nous savons seulement qu’au moment des faits, le juge se trouvait à la Grande Comore, où un autre responsable politique a également été victime du même acte.
Deux enquêtes
Selon des informations communiquées par le parquet de Moroni, la voiture de fonction de Mansour Abdallah, conseiller politique du Délégué à la défense, a subi le même sort que celle du président de la section constitutionnelle et électorale. « Je confirme que dans la nuit du 30 au 31 janvier 2024, à Dembeni Mbadjini, sud de la Grande Comore vers 2h à 3 h du matin, une voiture a été est incendiée devant le domicile du propriétaire. Une enquête est ouverte pour retrouver très rapidement les auteurs de cet acte et les traduire devant la justice pour répondre de ces actes », a déclaré, le chef du parquet Ali Mohamed Djounaid. Il ajouté qu’il est encore trop tôt pour affirmer que les deux évènements sont liés. Seules les deux enquêtes ouvertes à Anjouan et à la Grande Comore apporteront des réponses sur les intentions des présumés auteurs a précisé le parquetier.
Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux hier, en fin d’après-midi, Mansour Abdallah, qui la veille avait juré qu’il était prêt à servir de bouclier pour le régime en place, a lui aussi refusé de désigner des coupables. Il a revanche dénoncé l’acte et s’est montré combatif tout en promettant de continuer d’apporter son soutien au pouvoir d’Azali Assoumani, dont les messages de félicitations affluent encore. « J’étais en train de dormir quand cela s’est produit. Vers 2h du matin, j’ai entendu le bruit du pneu. Je me suis réveillé et j’ai vu que la voiture était en feu. Heureusement que les voisins du quartier et mes beaux-frères sont venus l’éteindre sans qu’il ne fasse des dégâts. La maison n’a pas été touchée », a raconté le conseiller politique du Délégué chargé de la défense. Le feu a consumé le devant du véhicule, notamment le moteur. Les sièges de derrière n’ont cependant pas été endommagés.
Personne n’a revendiqué ces actes. Est-ce le signe d’une reprise des hostilités par les contestataires de la victoire d’Azali Assoumani ? Pendant les heurts nés au lendemain de la proclamation des résultats provisoires, des bâtiments administratifs avaient été incendiés, d’autres vandalisés. Le domicile du ministre des Transports sis à Moroni en fait même partie.
Si le régime enchaîne les fêtes, les cinq candidats de l’opposition silencieux depuis le verdict de la cour suprême ont annoncé des tournées dès demain pour remercier les électeurs comoriens. L’occasion pour eux de rappeler qu’ils rejettent toujours les résultats proclamés le 24 janvier.
Malgré un soutien affiché aux manifestants qui ont érigé des barrages sur les routes de Mayotte en début de semaine dernière, le syndicat des Jeunes Agriculteurs tire la sonnette d’alarme. Les exploitants, déjà touchés de plein fouet par les conséquences de la sécheresse et de la crise sanitaire, ne peuvent plus acheminer la nourriture destinée aux animaux à cause des blocages. L’entretien des terres agricoles est également fortement impacté. « Les agriculteurs sont tout autant confrontés aux problèmes qui sévissent sur l’île dont les conséquences sont néfastes pour tous », fait valoir le syndicat dans un communiqué. En conséquent, afin d’ « éviter la catastrophe des pertes sur le bétail comme sur les fruits et légumes », le syndicat demande « à chacun des habitants de se montrer bienveillant face aux agriculteurs et de leur faciliter les déplacements dans l’île ». Il interpelle directement les « Forces Vives de Mayotte » (ou « le collectif ») et suggère qu’une exception soit faite pour les agriculteurs qui doivent franchir les barrages. Ces derniers pourraient notamment justifier de leur qualité en présentant un numéro de Siret ou un Kbis, propose le syndicat.
Un Youzful Job Dating à Mamoudzou. Mardi 20 février, de 9 heures à midi, les jeunes inscrits sur cette plateforme numérique pourront participer au job dating organisé par la caisse régionale du Crédit Agricole La Réunion et Mayotte en partenariat avec Wisbii. Des entreprises locales de domaines variés seront présentées pendant une quinzaine de minutes avant de passer aux échanges autour de cocktails. À pourvoir par exemple, un poste d’assistant RH ou comptable à Combani, coordinateur pédagogique à Mamoudzou, formateur pour adultes à Dembéni ou encore hôte d’accueil à Mamoudzou… Pour un contrat à durée déterminée mais aussi indéterminé pour certaines de ces offres. Le but de cette rencontre, trouver un emploi dans une « ambiance conviviale », loin des codes des entretiens habituels « source de stress ». L’invitation sera envoyée après validation de l’inscription sur le site (https://job.wiz.bi/d4DPT). Attention, le nombre de places est limité.
Et si vous pouviez gagner une session d’enregistrement professionnelle, la production d’un clip vidéo et de l’aide pour distribuer votre musique ? C’est la récompense réservée au gagnant du concours « Talent du quartier » organisé par le studio 2NZENA Music dont la date limite pour participer est ce mercredi 31 janvier. Pour peut-être devenir l’élu, il faut enregistrer un freestyle d’une à deux minutes, envoyer la vidéo sur les réseaux sociaux en utilisant le #TalentDuQuartier2NZENA. Des offres spéciales pour le studio d’enregistrement seront également accordées aux participants. Pour plus d’informations, contacter music@2nzenastrudio.fr ou le 06 39 07 83 67.
Initialement prévue le 3 février à Musicale plage, la journée de sensibilisation et d’information contre le cancer est finalement reportée. Le centre de coordination a décidé, au vu de la situation actuelle du territoire, de la programmer à une date ultérieure, pas encore connue. Pour rappel, un camion devait permettre des dépistages en réalisant notamment des palpations et des frottis, des stands devaient être présents pour s’informer, des ateliers ludiques et sportifs devaient avoir lieu ainsi que des moments d’échanges avec des témoignages de personnes passées par cette épreuve.
Des plusieurs perturbations ont eu lieu sur le réseau d’eau, ce mardi, en Petite-terre et la partie sud de Mayotte. Ainsi, les usagers du centre et du sud de Mayotte sont concernés en raison du retard pris dans la réalisation d’une maintenance urgente sur l’usine de l’Ourouvéni à cause des difficultés d’accès sur site du fait des barrages routiers.
Actuellement, la production envisagée est de 4.000 m3/j au lieu des 10.000 m3/j possibles alors que les réservoirs de tête (Chiconi, Ongoujou et Chirongui) sont vides. Sont concernées les communes de Chiconi, Ouangani, Sada, Chirongui, Dembéni, Bandrélé, Bouéni et Kani-Kéli à des degrés divers. De plus, les actions de réamorçage de la distribution étant également freinées par les barrages, la SMAE – Mahoraise des Eaux ne peut pas indiquer une date et heure de retour à la normale.
Les usagers de Petite-Terre sont également concernés par un risque de perturbation de la distribution d’eau en raison d’une casse sur la canalisation qui permet de remplir le réservoir de Pamandzi à partir de l’usine de dessalement. Les travaux de réparation de la conduite endommagée sont en cours.
A Vahibé, c’est l’insécurité qui a empêché les agents de la SMAE de se rendre mardi soir dans le secteur pour effectuer la remise en eau, la société annonçant qu’elle s’effectuerait ce mercredi matin.
Le député Les Républicains de la deuxième circonscription de Mayotte, Mansour Kamardine, avait interrogé le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin, au sujet de la surveillance des frontières de Mayotte. En guise de réponse, Mansour Kamardine obtient un éclairage et une annonce de la part de la place Beauvau. Dans un courrier daté du 25 janvier, Gérald Darmanin projette une amélioration prochaine du dispositif de détection des kwassas, qui devrait notamment être rendue possible grâce à la prise en compte des « informations fournies par un radar qui serait placé sur l’île d’Anjouan, aux Comores ».
Les postes actuels, quatre radars maritimes installés entre 2006 et 2011, devraient par ailleurs être repositionnés, selon le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer. D’autres moyens techniques de surveillance des frontières maritimes sont à l’étude, notamment des caméras et des drones.
Une vidéo a circulé sur les réseaux sociaux montrant des conteneurs être mis à l'eau par les services de l'Etat.
Ce mardi, une vidéo montrant des conteneurs être mis à l’eau dans le lagon à Bandraboua a circulé sur les réseaux sociaux. Ces conteneurs avaient été utilisés pour former un barrage, et c’est après le démantèlement de celui-ci que des agents de la Direction de l’Environnement, de l’Aménagement, du Logement et de la Mer de Mayotte (DEALM) les auraient poussés à la mer. “Mayotte n’est le dépotoir de personne. Quel exemple on montre ?”, s’indigne le président de la Fédération mahoraise des associations environnementales (FMAE), Madi Ali, qui rappelle que le lagon nourrit la population et le tourisme.
Contactée sans succès mardi en début de soirée et ce mercredi matin, la DEALM, apparemment en cellule de crise, n’a pas souhaité s’exprimer sur le sujet par manque de temps : “Allez voir un peu la situation des agents…”, nous dit-on avant de raccrocher. Certains de ces derniers auraient été pris pour cible depuis le début du mouvement de contestation alors qu’ils s’occupaient de nettoyer les points de barrages. Du côté de l’adjoint à la sécurité de Bandraboua, Daoud Soudjaye, pas beaucoup plus d’informations. On nous confirme néanmoins que les conteneurs vont être retirés du lagon.
Le groupe de manifestants est resté pendant plus d'une heure, devant les bureau des étrangers, à la préfecture de Mayotte, à Mamoudzou.
A l’appel des Forces vives de Mayotte, une soixantaine de personnes ont rejoint le centre-ville de Mamoudzou en partant du rond-point de Doujani ce mercredi matin. La première revendication de ce mouvement est le démantèlement du camp de migrants à Cavani (qui se fait de manière progressive), mais les manifestants réclament en plus des mesures fortes pour lutter contre l’immigration clandestine et l’insécurité.
Une fois arrivé à la place Mariage, le groupe est resté devant le bureau des étrangers de la préfecture de Mayotte. Celui-ci est fermé, aujourd’hui, et protégé par un cordon de policiers. Quelques manifestants ont pu passer la première grille, avant d’être repoussés par la police. L’un des fonctionnaires a été chatouillé par des protestataires, mais dans la cohue, il s’est retrouvé projeté à terre.
Vers 11h, le cortège de manifestants est arrivé à la barge, côté Mamoudzou. Alors qu’ils tentaient de forcer l’accès au quai, les manifestants ont été repoussés avec du gaz lacrymogène. Le trafic est suspendu, faute de pouvoir faire descendre les passagers sur le quai.
Dans sa large majorité, ce mouvement est « pacifique », selon les organisateurs. « Il faut laisser le peuple régler les problèmes. Les Mahorais ne sont pas méchants ou violents. On n’est pas là pour faire la guerre, on veut notre tranquillité », résume Saïd, un manifestant.
Le cortège était en partie composé de membres des collectifs mobilisés sur les routes de Mayotte. La réponse des forces de l’ordre aux premiers barrages leur donne du grain à moudre. « Les agriculteurs ont le droit de manifester pacifiquement sans être inquiétés par les forces de l’ordre, pas les Mahorais », estime une jeune femme dans le cortège. « Toute la population de Mayotte défend les intérêts des Mahorais au sein de la France ».
Des barrages à Tsingoni, Chirongui et Chiconi
Sur le reste de l’île, la mobilisation continue également. De nombreux abattis bloquaient les axes de circulation de l’île, mardi soir, confirme la gendarmerie. Celle-ci a engagé des manœuvres pour retirer les obstacles laissés sur la route, sans toutefois que des manifestants se trouvent à proximité. Seuls trois barrages filtrants sont tenus, ce mercredi matin. C’est le cas à l’école de Chirongui, Chiconi et Tsingoni. Les gendarmes y notent « aucune hostilité ».