Mercredi 21 février est la première date fixée dans le calendrier du Parc naturel marin. Comme chaque année, il prépare l’appel à projet Ambassadeurs du lagon : un dispositif qui permet de subventionner des projets d’associations et de collectivités, à une hauteur pouvant aller jusqu’à 20.000 euros. Après ce rendez-vous et les autres qui suivent, pour présenter le projet, les candidats pourront planifier un nouveau rendez-vous avec le Parc.
Les projets doivent s’inscrire dans une démarche de médiation environnementale sur au moins un de ces quatre thèmes : patrimoine naturel ou culturel, usage durable ou pollution. Sensibilisation du public, actions avec la population locale, contribution à un changement pour aller vers des pratiques plus respectueuses de l’environnement, ou apports de connaissances…. Le projet peut se manifester sous de multiples formes.
Les candidatures ouvrent mi-avril. Ci-dessous les différents rendez-vous pour un premier échange : mercredi 21 février, de 14 heures à 15 h, à Tsingoni, à l’espace co-working de la CRESS ; lundi 26 février, de 14 h à 15 h, à Bouyouni, à la salle de réunion de la Cagnm ; vendredi 23 février, de 14 h à 15 h, à Pamandzi, dans les locaux d’Oulanga Na Nyamba à la maison des associations ; jeudi 29 février, de 11 h à 12 h, à Cavani, dans les locaux de la Cress et samedi 2 mars, de 9 h à 10 h, à Bouéni, dans les locaux de la FMAE. Tous ces rendez-vous sont aussi accessibles en visio. Pour participer, inscrivez-vous en envoyant un mail à parcmarin.mayotte@ofb.gouv en précisant date et mode de participation.
Ce lundi, le sénateur mahorais Thani Mohamed Soilihi était au comité de suivi du Pacte de visibilité des Outre-mer. Celui-ci était présidé par Delphine Ernotte-Cunci, la présidente de France Télévisions et Sylvie Gengoul, directrice du pôle Outre-mer du média public.« Il était notamment question des réseaux sociaux et des supports numériques au cœur de la visibilité des Outre-mer de France Télévisions. L’occasion de donner à l’assemblée des nouvelles récentes du drame qui se noue actuellement à Mayotte, qui place les habitants du 101ème département dans une insécurité inouïe », fait valoir le sénateur.
L’AFL, la banque des collectivités, et Intercommunalités de France, fédération nationale des communautés de communes, d’agglomération, urbaines et métropoles, ont signé une convention de partenariat pluriannuelle. Conclue jusque fin 2025, cette convention permet d’inscrire dans le temps les actions conjointes menées par Intercommunalités de France et l’AFL au bénéfice de leurs collectivités adhérentes. Elle poursuit l’objectif de partager l’expertise des deux organisations dans le domaine des finances locales, des enjeux d’investissement des intercommunalités, et de produire des études conjointes.
Intercommunalités de France est la fédération nationale des élus de l’intercommunalité. Elle promeut la coopération intercommunale et le dialogue territorial. Elle compte parmi ses membres plus de 1.000 intercommunalités sur les 1.250 que compte le pays, représentant plus de 80 % de la population française.L’AFL est la banque publique de développement française créée par et pour les collectivités afin d’incarner une finance responsable exclusivement dédiée au financement de l’investissement public local. Elle compte au 31 décembre 2023 776 actionnaires, dont 123 intercommunalités : 15 métropoles, 8 communautés urbaines, 6 EPT, 39 communautés d’agglomération et 61 communautés de communes.
Cette première convention de partenariat signée entre les deux structures a pour objectif un partage d’expertise sur les problématiques relatives aux finances publiques locales, aux enjeux de la finance responsable et à l’investissement des collectivités, et de mieux faire connaître le rôle de l’AFL dans l’investissement public local auprès des adhérents d’Intercommunalités de France.
Plus précisément, l’AFL et Intercommunalités de France se sont engagées sur plusieurs actions concrètes : la production d’études spécifiques, d’analyses et de notes relatives aux finances locales. Intercommunalités de France sera aussi associée aux études pilotées par l’AFL en partenariat avec le CNFPT-INET notamment, l’invitation d’Intercommunalités de France par l’AFL, en qualité de partenaire, à sa Journée annuelle en présence des collectivités actionnaires, l’intervention de l’AFL au congrès annuel d’Intercommunalités de France autour de thématiques relevant de son expertise, ainsi que dans les groupes de travail internes etle relais mutuel d’actualités et d’informations intéressant les collectivités.« Dans un contexte où le financement des transitions est une priorité pour nos intercommunalités, ce partenariat avec l’AFL trouve tout son sens. Le partage d’expertise entre nos deux structures et la production d’études communes alimenteront nos travaux sur la santé financière des collectivités et seront profitables pour les élus des intercommunalités », pour Sébastien Martin, président d’Intercommunalités de France.
La manifestation des Forces vives de Mayotte a commencé vers 8h, place de la République, à Mamoudzou.
Ce mardi, les Forces vives de Mayotte se sont retrouvées place de la République, à Mamoudzou. Mais la manifestation n’est pas restée longtemps à cet endroit. Près d’un millier de protestataires ont rapidement marché sur Kawéni, jusqu’au tribunal judiciaire, où ils souhaitaient pouvoir rencontrer le procureur. Nous les avons suivi.
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Sur la place de la République, l’ambiance était joyeuse, avant que la manifestation se décale devant le tribunal.
Les gendarmes courent vers l’arrière du bâtiment pour éviter qu’une brèche ne se forme.
Le procureur de la République, Yann Le Bris, discute avec les policiers. Proposant rapidement un entretien avec une dizaine de personnes au maximum, les manifestants n’étaient pas tous d’accord pour la rencontre.
Des affrontements ont éclaté vers 13h. Les forces de l’ordre ont été la cible de jets de pierres.
Les Forces vives de Mayotte ont déployé un barrage et une banderole sur la route nationale, à proximité du tribunal.
Le commissaire Philippe Friedrich, chef de la sécurité publique, était au contact des manifestants quand un premier jet de gaz lacrymogène a dispersé la foule.
L’ambiance est joyeuse à 8h, ce mardi matin, ponctué de chants et de danses, place de la République, à Mamoudzou. C’est cette République justement, que les Forces vives de Mayotte souhaitent interpeller lors de cette manifestation. « Deux semaines de barrages n’ont pas suffi, le message n’est toujours pas entendu par le gouvernement. […] Il y aura d’autres actions si nous n’avons pas d’interlocuteur au niveau national », affirme Badirou Abdou, un des représentants des Forces vives. Alors que les barrages sévissent sur l’ensemble de l’île depuis deux semaines, le choix de rassembler ce cortège à Mamoudzou n’a pas été fait au hasard. « Il est important qu’on mobilise et bloque le poumon économique de Mayotte, tout simplement », déclare une manifestante. Les blocages ont été mis en pause le temps de la manifestation, pour permettre à tout le monde de pouvoir y assister.
Et ils sont nombreux à avoir répondu à l’appel. Environ mille manifestants étaient présents. L’un d’eux reprend la devise nationale, déplorant qu’elle ne s’incarne pas sur l’île aux parfums. « Liberté. Les Mahorais ne sont pas libres de circuler comme ils le veulent à cause de l’insécurité. Égalité. Mayotte subit une inégalité par rapport aux autres territoires au niveau de l’immigration et à cause du titre de séjour territorialisé. Il ne nous reste que la fraternité », constate-t-il, justifiant d’autant plus sa présence auprès de ses pairs. Si ce dernier a bien conscience que le gouvernement ne peut pas agir en « un coup de baguette magique » et que les maux de Mayotte prendront du temps à être pansés, il souhaite néanmoins que des mesures immédiates soient prises pour combattre la délinquance et la violence grandissante, tout en pointant du doigt, entre autres, la censure par le Conseil constitutionnel du durcissement du droit du sol à Mayotte prévu dans le projet de loi Immigration et integration. Celui-ci a estimé que l’allongement de la période durant laquelle l’un des parents doit être sur le territoire mahorais (de trois mois aujourd’hui à un an) faisait figure de “cavalier législatif”.
Direction le tribunal
Vers 9h30, une grande partie de la foule quitte la place en quelques minutes. « La manifestation va prendre la direction du lever du soleil. Mais je ne dis pas plus que ça, parce que c’est stratégique », répond Badirou Abdou, lorsqu’on lui demande vers où les manifestants se dirigent. Ces derniers ont pris la direction de Kawéni à pied, ralentissant la circulation derrière eux. Au bout de leur marche d’environ une heure, se trouve le tribunal judiciaire de Mamoudzou. Là, des gendarmes leur barrent le passage. « On veut demander au procureur si les jugements qui sont rendus à Mayotte, par rapport à l’insécurité et aux assassinats, sont pour les Mahorais. […] Notre présence ici devant le tribunal, c’est pour faire passer un message : dire à notre justice d’être juste avec nous », justifie Salim Nahouda, syndicaliste, ancien dirigeant de la CGT-MA (Confédération générale des travailleurs à Mayotte).
A un moment, on aperçoit Safina Soula, la présidente du collectif des citoyens de Mayotte 2018, à terre. Celle-ci dit avoir été bousculée dans le dos par les forces de l’ordre, tandis que la foule s’avançait pour aller vers le tribunal. L’atmosphère est alors radicalement différente de celle d’il y a quelques heures. La tension monte d’un cran : un membre du cortège tente de foncer sur les gendarmes et leurs boucliers, puis un autre enchaîne en leur jetant des bouteilles d’eau vides. La réponse ne tarde pas, et du gaz lacrymogène est dispersé. « Nous avons aujourd’hui l’exemple-même d’un État défaillant, qui ne protège pas sa population, qui gaze sa population, alors qu’il est incapable de gazer et de s’en prendre aux délinquants qui nous confinent depuis longtemps », hurle Saïd Kambi, un des leaders du mouvement. « Nous allons montrer ce que la France fait à une population qui lui a déclaré l’amour plusieurs fois aux urnes. […] Et vous voyez toute la misère qui traîne par ici. La France nous méprise. »
Les élus rejoignent le tribunal
Une fois les larmes séchées, on aperçoit un homme, une pierre à la main, s’avancer vers le barrage des forces de l’ordre. Un membre des Forces vives le dissuade et lui intime de relâcher le projectile. Il s’exécute. « On passe notre message de manière pacifique, car le Mahorais n’a jamais été violent », insistait un peu plus tôt, Salim Nahouda.
Les demandes pour rencontrer le procureur continuent. Si Yann Le Bris est prêt à recevoir une dizaine de manifestants, ces derniers ne semblent pas réussir à se mettre d’accord sur ceux qui doivent y aller. Ceux qui ne sont pas en pleine négociation attendent les élus, qui doivent arriver. Devant normalement les rencontrer à 13h, les Forces vives avaient finalement décliné l’invitation au conseil départemental dans un communiqué, arguant des doutes sur les motivations de ces derniers (voir par ailleurs). Pendant ce temps, d’autres montent un barrage affublé d’une banderole « Forces vives » sur la Nationale 1, juste après le tribunal, barrant la route des véhicules qui arrivent par le nord.
Peu après 12h, un nouveau cortège rejoint le tribunal. À sa tête, on aperçoit le maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaïla, portant un t-shirt des Forces vives, ou encore le président du conseil départemental, Ben Issa Ousseni, entourés d’autres élus du Département. D’un pas déterminé, ils ne mettent pas longtemps à franchir les portes du tribunal. Plusieurs membres du mouvement de contestation ne tardent pas à les rejoindre.
« Ça se prépare, ils vont pousser »
Un groupe est toujours attroupé devant le barrage de gendarmes. La colère se fait entendre. « Vous nous gazez. Qu’est-ce que vous faites contre les délinquants ? » et autres dérivés sont lancés à un rythme régulier. Soudain, des protestations résonnent à proximité du camion des forces de l’ordre qui contribue à barrer le passage vers le tribunal. Un gendarme semble être en train de s’équiper d’un masque à gaz et d’une bombe lacrymogène. Face à la réaction du cortège, elle ne sera pas (tout de suite) utilisée.
De l’autre côté du camion, d’autres gendarmes sont en train de se faire doucement bousculer par des manifestantes. La scène provoque des rires, ces dernières utilisant leur postérieur et leur poitrine en guise de bélier contre les boucliers. Mais, à l’arrière du camion, où se trouvent les gendarmes davantage pris à partie par la foule depuis le début, le ton n’est pas le même. « Ça se prépare, ils vont pousser », entend-on vers 13h. Soudainement, on aperçoit des jets de projectiles puis du gaz lacrymogène. Des cris retentissent, la foule s’écarte, une première grenade lacrymogène explose. En s’éloignant de la zone, on aperçoit plusieurs individus en train de lancer des pierres en direction des forces de l’ordre. En levant la tête, on voit qu’elles sont nombreuses. Depuis le rond-point de la zone Nel, avec quelques mètres de recul, on aperçoit et entend d’autres grenades être lancées.
Après plusieurs caillassages et une fois le calme revenu, environ une heure après, la plupart des manifestants regagnent la place de la République. Les élus, qui ont pu quitter le tribunal une fois les premiers affrontements maîtrisés par les forces de l’ordre, sont présents. « La sortie a été compliquée effectivement, puisqu’il y a eu des jets de pierre. Des fauteurs de trouble se sont joints aux grévistes pour semer le trouble là-bas », relate le président du conseil départemental, Ben Issa Ousseni. « Il est important qu’on nous dépêche quelqu’un de Paris pour pouvoir échanger avec la population mahoraise avant que ça ne dégénère plus que ça. » Une heure plus tard, les manifestants, sans les élus, rejoignent le stade de Cavani. Ils tentent un dernier coup de force en voulant atteindre le siege de Solidarité Mayotte à Massimoni, l’association à qui l’État délègue l’hébergement des demandeurs d’asile. Là encore, les policiers font usage du gaz lacrymogène, provoquant le retrait du groupe, qui brûle dans la rue quelques matelas trouvés sur place.
Revenus au rond-point du stade, les manifestants se séparent et retrournent aux barrages tout en pestant contre les élus. “La guerre n’est pas finie. On va montrer qu’on est chez nous”, promet Saïd Kambi.
Le maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaïla, s’adresse à la foule en shimaoré. L’élu arbore un t-shirt des Forces vives.
Les élus du Département ont montré, ce mardi 6 février, leur envie de porter la voix des Forces vives pour obtenir un médiateur. Une intervention nécessaire pour apaiser la population afin d’éviter que ça dégénère. Une réunion a ensuite eu lieu à l’hémicycle Bamana, avec des représentants des Forces vives. Une prochaine aura lieu ce mercredi.
Le syndicat national des infirmiers et infirmières libéraux de Mayotte -
Attentif aux mouvements sociaux qui paralysent une partie de l’île, le syndicat national des infirmiers et infirmières libéraux de Mayotte (SNIIL976) apporte son soutien à la mobilisation. Il rappelle cependant la nécessité de pouvoir exercer leur métier sans entrave pour « garantir une offre minimale de soins ».
« Nous exprimons par la présente action une entière compréhension concernant les revendications et adressons notre soutien quant aux différentes manifestations actuelles dans l’île. C’est une réponse aux conditions extrêmement difficiles que l’île endure depuis plusieurs mois, s’aggravant de manière significative au fil des années. Les incidents tels que jets de pierres, vols et agressions diverses ont créé un environnement où les déplacements sont devenus dangereux, plongeant la population dans un état de traumatisme et de désœuvrement. Donc, nous le répétons, nous soutenons le mouvement en cours.
Mayotte est en souffrance, et cette souffrance est également présente dans de nombreux foyers mahorais, certes de manière différente. Celle de la dépendance physique et/ou psychologique, et nous nous devons de veiller à ne pas compromettre la sécurité de nos patients en raison de l’absence de soins. Nous attirons l’attention des manifestants, n’oublions pas la santé de nos malades présents aux quatre coins de l’île, ainsi que les professionnels de santé qui se mobilisent jour et nuit afin de les soigner. Le système de santé de Mayotte est en soins palliatifs avec un hôpital fonctionnant en mode dégradé, faute de professionnels de santé en nombre suffisant.
Ainsi, permettre la circulation des professionnels de santé, en particulier des infirmiers libéraux, permettra de garantir une offre minimale de soins, évitant ainsi des situations dangereuses pour tous. Cancéreux, dialysés, insuffisants cardiaques, pulmonaires, victimes d’AVC, patients nécessitant des pansements pour escarres, la liste est longue. Ce sont autant de souffrances qui nécessitent une intervention, celle d’un infirmier ou d’une infirmière. Certains soins sont plus urgents que d’autres et, en tant qu’infirmiers à domicile, nous nous engageons en toute conscience à assurer la continuité des soins. Cela implique que, sauf en cas d’alerte rouge cyclonique, nous devons nous rendre auprès de nos patients, quelles que soient les circonstances.
« Faciliter le passage »
Nous appelons donc le collectif des Forces Vives de Mayotte, la population et les responsables des barrages à prendre en considération l’impératif de faciliter le passage des infirmiers libéraux. Nous entendons déjà dire : « Si un jour vous vous faites agresser, vous ne pourrez plus soigner ». Oui, c’est vrai, et de nombreux soignants ont été agressés dans l’exercice de leurs fonctions, mais nous demeurons présents. Chacun d’entre nous a très certainement un proche nécessitant des soins.
Alors posez-lui la question : « Comment vas-tu aujourd’hui ? » Et dans cet esprit de solidarité et de responsabilité envers la santé de la communauté, vous pourrez lui répondre : « Ne t’inquiète pas, même si tout le monde ne comprend pas que nous agissons pour le bien de tous, nous allons faciliter le passage des infirmiers ».
Oui, nous vous soutenons, et oui, nous sollicitons votre compréhension et le soutien de tous pour garantir la continuité des soins de nos parents et enfants. »
En récidive, un habitant de Cavani avait convaincu ses victimes de lui retirer de l’argent, pendant qu’il faisait semblant de leur virer de l’argent.
Alors que les manifestants tentaient d’atteindre le tribunal judiciaire (voir par ailleurs), la justice suivait son cours, ce mardi matin, avec plusieurs affaires d’escroquerie.
Parmi les cas présentés, ce mardi, une affaire d’escroquerie requalifiée en abus de confiance concernait trois collègues de travail de Kani-Kéli. En 2021, l’un d’eux évoque l’achat d’un véhicule en métropole lors d’un appel téléphonique avec un membre de sa famille. Le cousin a alors proposé d’organiser l’achat du véhicule, prétendant qu’il partirait en métropole et qu’il pourrait ainsi conclure l’affaire sur place. Cependant, après avoir reçu la somme de 4.900 euros en liquide, le prévenu est parti sans jamais revenir avec le véhicule promis.
Entretemps, un autre pensait profiter du même système pour deux deux-roues. « En tout, l’achat et l’envoi de ces deux véhicules devaient me coûter 2 800 euros, du moins c’est ce qu’il m’avait dit », a déclaré la victime aux gendarmes de M’zouazia. À ce jour, il n’a toujours pas reçu sa commande. L’accusé a reconnu les faits lors de son interrogatoire, admettant avoir agi sous le prétexte d’un besoin urgent d’argent. Son avocate a plaidé en faveur d’une requalification des charges pesant sur l’accusé. Car pour maître Aurore Baudry, le manque de preuves matérielles est favorable à son client. L’enquête ne montre pas si les sommes évoquées ont été effectivement versées par les victimes à son client. « Ce n’était pas de l’escroquerie, mais de l’abus de confiance », affirme l’avocate, demandant la relaxe de celui qui est aujourd’hui en arrêt maladie. Le tribunal a bien requalifié les faits, mais l’homme est bien reconnu coupable d’abus de confiance dans les trois affaires examinées. Il est condamné à huit mois de prison avec sursis, trois ans d’inéligibilité, à indemniser ses victimes autant pour l’argent subtilisé que pour le préjudice moral.
« Faute avouée à moitié pardonnée »
Il a suffi de quelques paroles pour que le jeune homme de 24 ans arrive à convaincre ses trois victimes de retirer des sommes allant de 890 à 1.558 euros en liquide, au début de l’année 2021. Déjà condamné à huit de mois de prison pour escroquerie, cet habitant de Cavani s’est retrouvé devant la juge Aline Charron et ses assesseurs, sans avocat pour le représenter, ce mardi. Peu audible à la barre, il est capable pourtant d’une aisance oratoire, comme ses trois victimes ont fini par le comprendre. A chaque fois, il se présentait à eux en leur promettant des virements ou en faisant un chèque (sans provisions) pour les convaincre de lui retirer de l’argent. Plus troublant, toutes les victimes sont clientes de la même banque. Cette coïncidence n’a pas échappé à l’attention de Louisa Aït Hamou, procureure adjointe. « Vous avez dit que « les procédures sont simples et rapides, en quelques minutes, on peut avoir de l’argent » », reprend la procureure adjointe, à celui qui dit ne plus s’en souvenir et l’explique plutôt par la proximité du distributeur de Kawéni où il ciblait ses victimes.
Reconnaissant les faits, il a tenté de se défendre en affirmant avoir présenté des excuses à l’une de ses victimes et avoir remboursé deux d’entre elles à hauteur de 50%. Il fait valoir aussi les heures de travaux d’intérêt général qu’il a déjà réalisées. En admettant sa culpabilité et en exprimant des remords envers ses victimes, le père de famille souhaite éviter un retour par la case prison. La procureure adjointe le sait, mais rappelle : « « Faute avouée à moitié pardonnée », c’est ce qu’on dit aux enfants ».
Le tribunal correctionnel a finalement condamné le jeune homme à un an de prison ferme (qui sera sans doute aménagé en maintien à domicile). Il devra rembourser le reste des sommes volées et s’acquitter de 500 euros de plus par personne.
Pour leurquatrième jour en métropole, leur deuxième dans la station de ski de Villard-de-Lans (Isère), les 24 collégiens de Doujani ont découvert la luge. Une activité qu’ils trouvent « beaucoup plus facile que le ski !». Ça tombe bien, ce mercredi, ils font une petite pause bienvenue, avant un retour sur les pistes prévu jeudi matin.
Ce mardi après-midi, les élèves de troisième ont fini la journée par une bataille de boules de neige contre les quatre professeurs qui les encadrent. Et la victoire est allée aux premiers, reconnaissent les accompagnateurs.
Mis à part l’Italie, qui a félicité le président sortant avant la publication des résultats définitifs, aucune démocratie européenne n’a jusqu’à lors adressé ses félicitations à Azali Assoumani, confirmé pourtant par la Haute cour. Un silence qui donne lieu à de nombreuses interprétations.
Après la bataille des urnes, place à la bataille diplomatique. Deux semaines après la proclamation des résultats définitifs de l’élection présidentielle, l’opposition comorienne refuse toujours de reconnaître la victoire d’Azali Assoumani, déclaré vainqueur dès le premier tour avec 57,2% des suffrages exprimés. Si l’Union africaine, dont la présidence ne sera plus assurée dans quelques jours par l’Union, a félicité le chef de l’État sortant, les pays de l’Union européenne ont jusqu’à lors gardé un silence qui interroge. A commencer par la France, première partenaire bilatérale des Comores dont l’absence de réaction est considérée par des opposants comme une « non-reconnaissance » du scrutin du 14 janvier. « C’est avec une note d’espoir que nous partageons la nouvelle que la France longtemps considérée comme caution morale du colonel Azali a aujourd’hui choisi de se ranger du côté du peuple comorien à travers la non-reconnaissance jusqu’à lors du hold-up. Cette évolution marquele début d’une nouvelle ère dans les relations entre les deux pays », écrivait Daoud Halifa, le mandataire du candidat Bourhane Hamidouet non sans exprimer sa gratitude envers le gouvernement pour cette « attitude » de fraternité. Toutefois, à la surprise générale, ce communiqué attribué aux cinq candidats qui défiaient Azali Assoumani a été démenti,ce mardi, par Aboudou Soefo, arrivé lui à la sixième position. Ce dernier, qui s’identifie comme le porte-parole du collectif des candidats de l’opposition, a déploré la publication à leur insu d’un faux communiqué qui félicite le gouvernement français. « Sa teneur précède une position non encore prise, à notre connaissance, par Paris qui a, à juste titre, la maîtrise de son propre calendrier pour se définir face aux mascarades électorales honteusement issues d’un coup d’État électoral du colonel Azali Assoumani », a poursuivi le leader du Mouvement Tsassi, en sa qualité de doyen des opposants.
Deux semaines en 2019
Pour cette raison, l’ensemble des candidats à la présidentielle et toute la quasi-totalité des candidats au poste des gouverneursont présenté leurs excuses à ceux que le communiqué diffusé lundi aurait embarrassés. De l’avis de certains, ces dissensions au sein même des opposants montrent à quel point la diplomatie française est dans une posture délicate. Paris va-t-elle reconnaitre Azali Assoumani en lui accordant une caution morale au moment où le processus ayant conduit à sa réélection est entaché dès le départ de plusieurs irrégularités ? En 2019, le président Emmanuel Macron avait mis deux semaines après la publication des résultats définitifs avant de féliciter l’ex-putschiste alors que toutes les missions d’observation, notamment l’Union africaine ont noté le manque de transparence. L’organisation des Nations Unies (Onu) avait également indiqué prendre acte des résultats lejour-même de la publication par la cour suprême. Pour le récent scrutin, la victoire d’Azali Assoumani a été validée depuis le 24 janvier mais ni la France, ni l’Union européenne, encore moins les États-Unis n’ont fait de déclaration jusqu’à nos jours.Pourtant, le 1er décembre 2023, à Madagascar, où l’élection avait été boycottée par l’opposition qui n’a pas battu campagne, près de neufs organisations internationales et chancelleries occidentales, dont l’UE, le Japon, et l’Allemagne avaient dans un communiqué commun « dit prendre acte » de la publication quelques heures plus tôt, des résultats de la Haute cour qui a accordé à Andry Rajoelina 59% des voix.
Pourquoi les occidentaux hésitent encore à se prononcer sur les Comores ? D’aucuns pensent que ce silence est la suite logique des communiqués de contestation ayant suivi la publication des résultats provisoires dont les chiffres étaient jugés incohérents. Les États-Unis, l’Union européenne tout comme le Royaume-Uni avaient demandé des clarifications. Des doléances visiblement ignorées puisque la cour suprême n’a pas levé les ombres entourant le scrutin.
En tout cas, si Paris n’a pas félicité Azali Assoumani, d’autres pays l’ont déjà fait. C’est le cas de la Turquie, la Chine, le Brésil et de la Russie, mais pas seulement. Toujours est-il que les autres pays ont jusqu’au jour de l’investiture pour le faire.
Avec le durcissement du blocus imposé par les Forces vives de Mayotte entre la Petite et la Grande-Terre, des vedettes ayant pallier le manque de barges pour les passagers la semaine dernière n’ont pas pu circuler, ce lundi. Des centaines de travailleurs ont été contraints de rebrousser chemin faute de pouvoir se rendreau travail, quand d’autres ont pu passer par les bateaux de pêcheurs.
Les Forces vives ont mis leur menace de la semaine dernière à exécution, plus aucun mouvement de personnes entre la Petite et la Grande-Terre a eu lieu, ce lundi. Les navettes qui étaient assurées (tout au long de la semaine écoulée) par les vedettes spécialisées dans les loisirs en mer, ont à leur tour été stoppées après un blocage des pontons à Mamoudzou tout comme à Dzaoudzi. Outre le fait de diminuer l’ampleur du blocus, les propriétaires de ces embarcations sont accusés de profiter du désespoir de la population en pratiquant des tarifs exorbitants qui ne cesserait d’augmenter en un temps record, passant de cinq à dix euros, puis à quinze euros (ce lundi, certains kwassa auraient augmenter le coût de leurs prestations jusqu’à 100 euros pour relier Mamoudzou à Pamandzi, prix dont se seraient acquittées des personnes désireuses d’aller prendre leur avion). Des centaines de travailleurs du secteur privé et public ont rebroussé chemin faute de pouvoir faire la traversée dans les deux sens. Un sentiment de colère mélangé à une impuissance et une résignation certaine se lisait sur leurs visages. « C’est vraiment du n’importe quoi cette affaire. Que peuvent-ils espérer du gouvernement en bloquant le pays de la sorte ? Même les agriculteurs en métropole n’ont pas réussi à faire plier le pouvoir à Paris, et eux ici, ils s’imaginent réussir cette prouesse», lâche Saidina Boura, employé d’une société de maintenance industrielle à Kawéni. Ce n’est pas le seul à pester contre cette impossibilité à pouvoir se rendre au travail. « Ils nous prennent pour des nigauds, tout ce foutoir n’est rien d’autre qu’une manœuvre politicienne. En 2011, ils ont fait pareil pour nous amener au pouvoir Boinali Saïd Toumbou. En 2018, ils ont remis une seconde couche pour faire émerger Estelle Youssouffa, allez savoir qui cherchent-ils à nous imposer comme futur député ou président du conseil départemental ? En attendant, le pays part en vrille et ils n’obtiendront absolument rien du gouvernement sur l’immigration illégale qui rapporte énormément d’argent à l’administration par l’octroi des visas.», s’exprimeHalima Abderrahmane, une employée d’une société de location de voitures à Kawéni.
Des kwassa téméraires
Ils sont nombreux à utiliser toutes sortes de « noms d’oiseaux» pour signifier leur ras-le-bol sans pour autant que l’expression de leur colère ne semble émouvoir le carré des jusqu’au-boutistes plus que jamais décidé à empêcher (par tous les moyens) tout accostage d’embarcations susceptibles de transporter des passagers entre les deux îles de l’archipel mahorais.
Requinqués sans nul doute par le congrès de ce weekend à M’roalé, ayant acté un durcissement de l’action des Forces vives de Mayotte, un groupe d’hommes et de femmes de Labattoir veille assis sur une natte sous un chapiteau installé au portail d’entrée de la gare maritime. L’ambiance est plutôt bonenfant, un tantinet festif, malgré un ton parfois vindicatif à l’égard des journalistes et de tous ceux qui osent manifester leur désaccord sur les méthodes radicales utilisés par les membres du collectif. Mais rien de très méchant globalement. En réalité ici, tout est démonstratif. Rien à voir avec « la plage de la douane» du côté du quai Ballou, aux abords du cabinet du préfet de Mayotte. En effet, un peu plus tard dans la matinée, une information est parvenue au barrage indiquant que des embarcations auraient essayé de déposer des passagers en provenance de la Grande-Terre. Du renfort a aussitôt été dépêché pour mettre un terme à la manœuvre. En effet, quelques kwassa étaient encore visibles dans le bras de mer séparant la Petite de la Grande-Terre.
Quelques transporteurs téméraires continuaient à braver l’interdiction de circuler avec des passagers. Au départ ou à destination du quai des pêcheurs à Four-à-chaux, mais également de la petite plage en contrebas de la station-service et du cimetière chrétien.
« Ce n’est plus le président du conseil départemental qui gère le STM »
« Il est hors de question qu’ils réussissent à rompre le blocus. Nous n’ignorons pas le désagrément qu’il provoque, mais il en va de l’intérêt de Mayotte tout entière. Nous voulons retrouver la quiétude et la paix sociale caractéristiques de ce territoire. Le gouvernement doit comprendre que nous n’en pouvons plus de l’immigration illégale qui engendre des violences dans nos rues, nos villes et nos villages », crie, en direction de passants allant vers la gare maritime internationale de Dzaoudzi, une jeune femme vêtue d’une robe rouge.
À Mamoudzou,une autre scène étonnantea lieu quai Colas, vendredi. En effet, très largement sous informées, des personnes continuent d’affluer en fin de journée dans l’espoir d’une potentielle possibilité de traverser via les amphidromesde la direction des transports maritimes (DTM, ex-STM). Un employé d’une agence de transfert d’argent à Mamoudzou a expliqué à un couple de fonctionnaires du conseil départemental préposé au pointage des véhicules montant dans les barges son besoin impérieux de se rendre à Pamandzi. Leur refus catégorique à lui donner satisfaction irrite l’individu qui finit par laisser libre cours à son mécontentement. Il promet d’en référer à leur hiérarchie au conseil départemental. Et voilà que les deux fonctionnaires rétorquent :« allez-y, ne vous gênez pas, si vous saviez, ce n’est même plus le président du conseil départemental qui gère le STM en ce moment. Depuis le début de ce mouvement, nous recevons nos consignes directement du collectif des citoyens de Mayotte. Aucun élu n’osera passer outre. Allez à la gare maritime à Dzaoudzi, vous les verrez en tête du barrage».
L’automobiliste n’a eu d’autre choix que de faire machine arrière.
Entre le 1er janvier et le 31 décembre 2023, Mayotte a enregistré 38 cas de paludisme, tous importés, c’est-à-dire contractés en dehors de l’île. « Près de 40% de cas signalés au cours de l’année ont été hospitalisés dont 13,3% en réanimation », indique Santé publique France. Depuis juillet 2020, aucun cas de paludisme acquis localement n’a été signalé, mais il y a eu une augmentation des cas importés depuis 2021.
Néanmoins, Mayotte est en phase d’élimination du paludisme depuis 2014, avec moins de dix cas signalés localementchaque année,malgré des augmentations en 2018, 2019, 2022 et 2023. Plus de 300 cas de paludisme étaient déclarés annuellement avant 2011, mais grâce aux mesures de lutte, ce nombre a été divisé par quatre, s’établissant maintenant à une moyenne d’environ 36,5 cas par an. Le plasmodium falciparum est l’espèce la plus courante parmi les cas importés, tandis que les cas acquis localement restent rares, les résurgences récentes étant principalement dues aux cas importés des Comores, où la situation s’est détériorée.
Déjà présent à la préfecture de Mayotte en tant que chargé de cohésion sociale, Antoine Schwartz est nommé commissaire à la vie des entreprises et au développement productif (CVEDP).Celui-ci a pour missionde veiller à la mise en œuvre des politiques de l’État en faveur des entreprises d’Outre-mer. « Il est en particulier chargé d’accompagner les entreprises sur leurs problématiques de financement liés à leurs projets d’investissement et à leur cycle d’activité, d’accompagner les entreprises qui rencontrent des difficultés économiques conjoncturelles ou structurelles, de contribuer à l’émergence de projets stratégiques et de soutenir le développement de la dimension internationale des entreprises », détaille la préfecture de Mayotte.
Anciennement occupé par Marjorie Paquet, le poste est devenu vacant quand celle-ci est devenue directrice du travail et adjointe au secrétaire général pour les affaires régionales auprès du préfet de Mayotte.
Le service de ramassage des ordures ménagères est perturbé depuis le début du mouvement de protestation qui bloque les routes de l’île. Ce lundi, le Syndicat intercommunal d’élimination et de valorisation des déchets de Mayotte a demandé dans un communiqué à ce que la circulation des camions de collecte soit permise. Car le blocage a engendré de “gros dépôts de déchets dans certaines communes de Mayotte” et qu’en plus de la gêne qu’ils occasionnent, ces amas de détritus présentent “des risques réels de développement de maladies”. Le syndicat recommande également à la population de continuer à bien conditionner les déchets dans des sacs poubelles avant de les déposer dans les points de collecte. La nouvelle charte de bonne conduite aux barrages des Forces vives de Mayotte autorise normalement aux camions de ramassage des déchets de passer les barrages. Les prochains jours indiqueront si cet engagement est tenu ou non.
Le Réseau lecture publique de Bandrélé a partagé son programme pour le mois de février. Les mercredis 7 et 21 février à 14 h, des jeux de société et sur tablettes sont prévus à la bibliothèque de M’tsamoudou, de Nyambadao et à la médiathèque de Bandrélé pour le public de 6 à 15 ans. Les vendredis 9 et 23 février, un temps d’histoires est prévu à 15 h pour le public de 7 à 11 ans dans les mêmes lieux. Le vendredi 16 février, les enfants de 4 à 7 ans pourront, dans ces mêmes lieux également à 15 h, profiter de Soma mwana (racontines). Les samedis 10 et 17 février, le public de 3 à 11 ans est invité à une lecture hors les murs au marché de Hamouro et à l’école de Dapani à 10h. Le mercredi 14 février sera dédié à la Saint-Valentin avec un atelier de fabrication de fleurs à 14 h pour les 3 à 11 ans, et le mercredi 28 février sera dédié à un atelier de loisir créatif sur le thème du piratage informatique à 14 h à la bibliothèque de M’tsamoudou, de Nyambadao et à la médiathèque de Bandrélé, pour les 8 à 15 ans.
En février, l’association de préservation des tortues marines Oulangana Nyamba remet en place les sorties d’observation de pontes de tortues. Les lundi 12, mardi 13, mercredi 14, mardi 27, mercredi 28 et jeudi 29 février, il est possible d’accompagner l’association à 19h30 pour voir une ponte. Des suivis scientifiques sont aussi prévus mardi 6 et 20 février. Pour réserver une de ces sorties, il est possible de contacter l’association par mail à l’adresse françois-elie.paute@oulangananyamba ou de se rendre sur le site internet de l’association, www.oulangananyamba.com, et sélectionner la rubrique “observer une ponte”.
Le carnaval interculturel organisé par Gnambotiti festif a lieu le 17 février en Petite-Terre. Machouma et Combo seront de la fête. Le départ s’effectuera à 9 h depuis la rue du Four à Chaux sur le parking de l’office du tourisme, à Labattoir.
Dans la nuit de vendredi à samedi, un homme de 28 ans a été tué par arme blanche en marge d’un affrontement entre des bandes issues des villages de Longoni et Bouyoni. Un peu plus de 24 heures plus tard, le corps d’un homme, maculé de sang, a été découvert dans une zone forestière, du côté de Soulou, selon Mayotte la 1ère. Deux enquêtes judiciaires distinctes ont été confiées à la section de recherche de la gendarmerie. Sollicité, le parquet n’a pas donné suite à nos questions.
En attente d’une réaction des pouvoirs publicssur les sujets de l’insécurité et l’immigration clandestine, le mouvement des Forces vives de Mayotte a repris ses actions, ce lundi. Une manifestation est prévue, ce mardi matin, à Mamoudzou (voir encadré).
Une soixantaine d’agents de sécurité formés à Mayotte seront intégreront l’une des boîtes chargées de la sécurité des Jeux olympiques et paralympiques 2024.
Avec France Travail, la communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou est en train de recruter une soixantaine de jeunes pour intégrer une entreprise chargée de faire la sécurité pendant les Jeux olympiques et paralympiques, en juillet et août, à Paris. La Cadema espère faire des émules dans un secteur qui recrute à Mayotte.
Rachadi Saindou, président de la Cadema (Communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou), espère que les Mahorais recrutés saisiront l’opportunité pour assurer leur avenir professionnel.
Comment l’idée a germé ?
C’est un appel à projets qui a provoqué l’intérêt de la communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou (Cadema). La Drajes (délégation régionale académique à la jeunesse, à l’engagement et aux sports) souhaitait développer des actions dans les territoires autour d’un thème qui va monopoliser l’attention du monde entier, les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. « C’est une initiative qui incarne l’espoir, la sécurité et la détermination de notre magnifique île », estime Rachadi Saindou, le président de la Cadema, qui voit ce projet comme « une action significative », et pas une simple participation. « Le sport a le pouvoir de changer le monde. Il a le pouvoir d’inspirer, de rassembler les gens d’une manière que peu d’autres choses peuvent faire. Il peut créer de l’espoir là où il n’y a que du désespoir », ajoute-il, en citant Nelson Mandela.
Qui est concerné ?
Actuellement en cours de recrutement, le profil des candidats retenus est entre 18 et 40 ans. Ces demandeurs d’emploi ont une caractéristique, ils doivent venir des deux communes de la collectivité, Dembéni et Mamoudzou. Ils ont été recrutés dans les structures locales comme les centres communaux d’action sociale (CCAS) ou auprès des inscrits à France Travail. « Ça va permettre d’offrir un avenir à des jeunes Mahorais et leur permettent d’acquérir une expérience professionnelle au sein d’un événement mondial », espère le président de la collectivité, rappelant que le chômage des jeunes est de 30% sur l’île.
Par qui ils sont formés ?
En même temps qu’elle finance le projet à hauteur de 228.000 euros, la collectivité a noué des partenariats avec France Travail et Ladom (L’agence de l’Outre-mer pour la mobilité). L’Organisation ingénierie développement formation (OIDF) assurera la formation en cinq groupes de douze. « Durant la formation de cinq mois, la rémunération des stagiaires sera prise en charge par France Travail. A l’issue des stages, l’acheminement en métropole des agents sera assuré par Ladom. »
A bout de la formation, ils auront droit à une carte d’agent de sécurité valable pendant cinq ans. Alors qu’ils seront sous la coupe de la société LPN, l’une des boîtes retenues pour l’événement, leurs contrats seront signés avec le consortium en charge de l’organisation des Jeux.
Et après ?
La société les recrutant étant basée en métropole, ils auront des opportunités d’être embauchés à plus long terme sur place. Sinon, les sociétés mahoraises se feront une joie d’embaucher des agents habitués aux grands événements. Même la Cadema pense également à ses projets comme le Caribus et les navettes maritimes. Pour le premier, qui sera en service cette année, il est acquis qu’il faudra des agents de sécurité aux terminus, tandis que les navettes maritimes (prévues en 2025) disposeront de contrôleurs.
La plage de Koungou est submergée par les déchets plastiques, dont des bouteilles récemment distribuées.
Alors que la distribution massive de 14 millions de bouteilles d’eau potable a été une bouée de sauvetage pour les habitants de Mayotte touchés par la crise de l’eau, la situation environnementale prend un tournant inquiétant. Les pluies bienvenues, censées apporter la vie et la vitalité à l’île, déversent les restes de l’opération Maji sur les plages et les rivières.
Lundi 29 janvier, dix agents et un encadrant technique de Wenka culture ont ramassés seize sacs de bouteilles d’eau vides dans la zone centrale de Kawéni vers la caserne des pompiers. Le directeur de l’association, Saïd Omar, dit avoir remarqué et signalé la prolifération de ces bouteilles. « Il y avait beaucoup de bouteilles Australine (une marque d’eau de source distribuée aux habitants au début de l’opération Maji) dans les quartiers », constate celui qui a repris les opérations de ramassage en mai 2023.
Depuis le 20 novembre 2023, la distribution de bouteilles d’eau est étendue à toute la population. Au total, il y en a eu 14 millions qui ont été données à tous les foyers de l’île. Afin de limiter les déchets, les autorités ont mis en place une règle incitative dans le processus de distribution, une bouteille pleine est donnée en échange d’une bouteille vide rapportée aux points de distribution. Cette mesure vise à encourager le recyclage assuré par l’organisme Citéo, mais les résultats varient d’une commune à l’autre. Avec 7.000 mètres-cube de bouteilles récupérées, il est évident que la règle de l’échange ne garantit pas un retour à 100 %. Selon Christophe Lotigié, préfet de l’eau, « il est de 80 % dans une partie des communes, 50 % dans les moins bonnes ». Quid du reste alors ? Saïd Omar dit avoir alerter les autorités compétentes, mais « on ne nous a pas écoutés ».
Un ruissellement de plastique
Ces bouteilles d’eau délaissées par les habitants sont désormais transportées jusqu’aux plages. Les côtes proches des villages, comme la plage de Majicavo Koropa, jadis entourées de mangroves florissantes, voient peu à peu leur disparition au profit d’une présence envahissante de plastique. Dans un effort conjoint pour sensibiliser à la crise de l’eau qui sévit actuellement, le rectorat de Mayotte organise une journée de ramassage le 14 février, en collaboration avec les collèges volontaires de l’île. Il est prévu que chaque collège sélectionne environ soixante élèves pour participer au ramassage dans les zones avoisinantes. Selon Phillipe Mocand, directeur du schéma industriel et outre-mer de Citéo, partenaire du projet, « l’objectif est de sensibiliser au geste de tri et du respect de l’environnement ». Une fois les déchets triés, ils seront expédies à l’Hexagone.
Une autre étape est également prévue pour le 15 février avec une exposition en présence du préfet de Mayotte. Différents thématiques liés à la gestion de la crise de l’eau et au déchet seront présentées au collège de Kwalè, en particulier, la gestion des bouteilles d’eau qui ne cessent de croître. L’enjeu de taille, à la crise de l’eau, il ne faudrait pas que se succède une crise environnementale.