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Solidarité : Une cagnotte après les incendies de Tsararano

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La quincaillerie, dans le centre de Tsararano, a été victime d’un incendie volontaire, dans la nuit de jeudi à vendredi.

Jeudi dernier, plusieurs commerçants ont perdu leurs locaux dans les incendies qui ont eu lieu dans les villages de Dembéni et de Tsararano. Un habitant de ce dernier a lancé une cagnotte pour leur venir en aide.

Les affrontements entre jeunes des villages de Dembéni et de Tsararano, ce jeudi 1er février, ont laissé derrière eux un tableau de destruction, marquant la perte du garage Service Plus et de la quincaillerie Souloubou. Pour témoigner sa solidarité, Ratami Saïd, résident de Tsararano et ami proche du propriétaire de la quincaillerie, a créé une cagnotte dès le lendemain pour soutenir les victimes de l’incendie.

L’initiative de Ratami Saïd vise à exprimer son soutien envers son ami et à offrir une aide aux deux propriétaires face à cette situation. L’objectif principal de la cagnotte est de les accompagner dans la réorganisation de leurs activités à la suite de cet événement. Néanmoins, en trois jours, la cagnotte atteint la modeste somme de 400 euros, insuffisante pour l’instant. Bien qu’aucun objectif financier spécifique ne soit fixé, la cagnotte reste ouverte avec une limite de 100.000 euros. Toutes les contributions seront équitablement partagées entre les deux propriétaires.

« Ne pas laisser cette violence gagner »

Ratami Saïd lance un appel à l’unité dans la communauté : « Je dirais à l’ensemble de la population de ne pas laisser cette violence gagner, et ensemble, montrons que nous sommes unis face à cette adversité. À toutes les victimes de ces actes, je vous encourage à ne pas abandonner. La résilience collective peut être une source de force et d’espoir face à ces actes ignobles. »

Tout soutien moral est également le bienvenu, et le partage du lien de la cagnotte est encouragé pour aider les propriétaires à se relever. Cette initiative démontre que même dans les moments les plus sombres, la solidarité et la résilience peuvent être des lueurs d’espoir qui guident une communauté vers la reconstruction.

La cagnotte est disponible au lien suivant : https://www.leetchi.com/fr/c/solidarite-envers-notre-ami-artisan-ensemble-pour-reconstruire-9246936

Carte postale du jour : « Dès mardi, certains vont descendre des pistes plus pentues »

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Ce lundi, les 24 élèves de troisième du collège Nelson-Mandela partis découvrir les Alpes ont chaussé les skis pour la première fois. « Il y a eu les premières glissades pour nos petits mahorais qui ont tous trouvé le ski très dur. Mais après deux heures de cours, l’équilibre et le chasse-neige ont été maîtrisés », raconte Lionel Ussereau, l’un des professeurs de sport qui a eu l’idée de faire découvrir sa région d’origine, avec Manon Jouas. Accompagnés de deux moniteurs ESF (école française de ski), les élèves ont un programme chargé avec quatre matinées pour s’initier à la pratique dans le massif du Vercors, à Villard-de-Lans (Isère).

« Dès demain, certains vont descendre des pistes plus pentues. Ils ont hâte ! », ajoute leur professeur.

Manifestation des Forces vives et réunion au conseil départemental ce mardi

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Les Forces vives de Mayotte, lors du congrès sur l'insécurité à Tsingoni, manifestant déjà leurs revendications.

Les Forces vives de Mayotte prévoient une manifestation ce mardi. Dès 6 heures, les manifestants quitteront les barrages pour rejoindre, à 8 heures, les points de rendez-vous. Au nord, au rond-point du carrefour Jumbo. Au Sud, à l’entrée de la rocade, à M’tsapéré.

Pour rappel, ils réclament la fin du titre de séjour territorialisé, des mesures contre l’insécurité et l’immigration clandestine. Après le rassemblement, les Forces vives indiquent, dans leur communiqué sur Facebook, retourner aux barrages.

Une réunion au conseil départemental

À 13 heures, la journée se poursuit avec une réunion du conseil départemental. Son président, Ben Issa Ousseni, invite tous les élus départementaux, les maires, les représentants des chambres consulaires, les parlementaires, les Femmes Leader, les représentants des formations politiques et des forces vives du territoire à venir à l’hémicycle Younoussa Bamana, à Mamoudzou. « L’objectif de cette rencontre est de réfléchir ensemble à une fin de conflit », communique le conseil. « Et de préparer les prochaines rencontres ministérielles sur le territoire. »

Barrages : Des cours à distance pour les collégiens et lycéens

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Contacté ce lundi, le recteur de l’académie de Mayotte, Jacques Mikulovic, fait le point sur les absences et présences dans les établissements scolaires, en raison des barrages sur l’île et des rixes devant des établissements scolaires de Mamoudzou. Il informe de la mise en place de cours à distance.

D’abord, un état des lieux. Le recteur de l’académie de Mayotte, Jacques Mikulovic, nous fait parvenir quelques chiffres de fréquentations des établissements scolaires ce lundi 5 février, en plein contexte de barrages liés à des revendications concernant l’insécurité et l’immigration clandestine. C’est l’hécatombe. Au lycée Younoussa-Bamana, 1.500 élèves étaient présents pour 20 % des enseignants présents. « Les assistants d’éducation exercent leur droit de retrait. Les cours sont suspendus depuis midi », confirme le recteur. L’absence d’AED a été préjudiciable à l’établissement de Mamoudzou, jeudi dernier. Des heurts ont éclaté entre des groupes de lycéens des villages de M’tsapéré et Cavani. L’établissement a dû fermer ses portes vendredi à midi et samedi, puis de nouveau ce lundi après-midi et mardi. Même chose au collège Halidi-Sélémani, à M’gombani, les cours ont été suspendus suite à des caillassages, jeudi matin. Ils le sont de nouveau ce lundi et pourraient l’être pour quelques jours encore.

En Petite-Terre, à Pamandzi, 62 % des lycéens sont présents contre 90 % d’enseignants. Tandis qu’au lycée de Kawéni, 50 % d’élèves sont présents pour 35 % des enseignants. Dans ceux de Dzoumogné et de Dembéni (le lycée est à Tsararano), le recteur indique « qu’il n’y a pas d’élèves parce qu’il n’y a pas de transports ».

Des cours 2.0 dès la semaine prochaine

« Tous les professeurs qui ne peuvent pas venir doivent faire cours à distance depuis chez eux. La continuité pédagogique est en place », assure le recteur. Et pour les élèves qui ne peuvent pas venir et n’ont peut-être pas internet ? « On va diffuser les cours via la télévision », informe-t-il. « On est en train de voir avec Mayotte La 1ère et ça pourra peut-être aussi se faire avec Kwezi. »

Début annoncé de ces cours 2.0 dès la semaine prochaine, pour quatre semaines. Pas de décision de fermer les établissements donc. « On espère que les élèves pourront bientôt regagner les bancs de l’école. »

Les collèges fonctionnent à bas régime

Collège de Bouéni : 50 % d’élèves pour 77 % d’enseignants ; collège de Chiconi : 8 % d’élèves pour 10 % d’enseignants ; collège de Doujani : 44 % d’élèves pour 25 % d’enseignants ; collège de KaniKéli : 32 % d’élèves pour 67 % d’enseignants ; collège de Koungou : 19 % d’élèves pour 31 % d’enseignants ; collège de Majicavo : 84 % d’élèves pour 70 % d’enseignants ; collège de Pamandzi : 98 % d’élèves pour 91 % d’enseignants et collège de Passamaïnty : 9,5 % d’élèves pour 36 % d’enseignants.

L’île restera bloquée « jusqu’à ce que les injustices soient rectifiées »

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Le barrage de Passamaïnty ne sera désormais plus ouvert, sauf pour les véhicules indiqués dans la charte de bonne conduite des Forces vives de Mayotte.

Les Forces vives de Mayotte ont annoncé un durcissement des barrages après le congrès qui a eu lieu hier à Tsingoni. Les routes ne seront pas dégagées tant que l’État napportera pas de solution efficace à linsécurité.

À lissue du congrès qui a rassemblé plus de 1.000 personne ce dimanche à Tsingoni, les Forces vives de Mayotte ont tenu à confirmer leur détermination. « Nous affirmons notre intention de poursuivre le blocage de l’île jusqu’à ce que ces injustices soient rectifiées », peut-on lire dans un communiqué publié sur la page Facebook du mouvement.

Les injustices en question sont celles qui ont été abordées tout au long du congrès, à savoir linaction de lEtat pour assurer la sécurité avec des résultats concrets, ou encore les « réglementations inadaptées comme le titre de séjour territorialisé qui restreint la population de migrants à Mayotte ».

« Notre unité et notre détermination sont inébranlables »

Les Forces vives insistent sur le caractère historique de l’événement de dimanche et se félicitent de laffluence quil y a eu sur le terrain de football de Tsingoni. « C’était un rendez-vous avec notre histoire où vous avez joué un rôle central », indique-t-elles à ladresse de la population mais également des entreprises locales sur lesquelles elles se sont appuyées pour organiser l’événement. « Le message que nous voulions transmettre était clair : notre unité et notre détermination sont inébranlables pour rappeler à l’État que la sécurité est une mission régalienne qui exige des résultats concrets, et non de simples annonces de moyens inefficaces. » Elles insistent également sur la nécessité quil ny ait plus aucun camp de migrants sur l’île.

Mayotte restera donc bloquée tant que ces revendications nauront pas eu de réponses fortes et efficaces. Depuis ce lundi, les responsables des barrages ont une charte de bonne conduite claire à respecter (voir encadré) : « Nous sommes résolus à ne pas fléchir. Notre mouvement va sintensifier avec des actions renforcée et ciblées dès aujourdhui []. Cette fois-ci, cest une victoire ou rien, soit on gagne, soit ‘’risu para’’. »

Une charte de bonne conduite pour les barrages

Le mouvement de blocage de l’île, appelé à se durcir, sest muni dune charte afin de mieux organiser les barrages. Il est rappelé que ces derniers sont pacifiques et doivent être un lieu d’échange et de sensibilisation sur la cause quils défendent. Les responsables des barrages doivent également sengager à laisser passer les véhicules suivants :

Véhicules liés à la sécurité : police, gendarmerie et autres services de sécurité.

Véhicules de secours : pompiers, ambulances et autres services durgence.

Véhicules de ravitaillement des besoins vitaux : transport de gaz, alimentation et autres biens essentiels.

Intervenants de santé libéraux et à domicile : médecins, infirmiers, aidants à domicile.

Personnes malades et vulnérables : individus nécessitant une attention médicale urgente ou en situation de vulnérabilité.

Fournitures pour lagriculture : alimentation pour le bétail, agriculteurs, aviculteurs.

Les camions poubelles du Sidevam et de la Star.

Un jeune homme de 28 ans tué à Bouyouni

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Selon nos confrères de Mayotte la 1ère, un homme de 28 ans a été blessé à plusieurs reprises à l’arme blanche, ce vendredi, à Bouyouni. Malgré sa prise en charge par les secours, il serait décédé à l’hôpital. Ce même jour, des rixes ont eu lieu dans les villages voisins de Bouyouni et Longoni.

Encore quelques jours pour le concours « Selfise ton préservatif »

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Et si la sensibilisation pouvait être un jeu ? L’Association des étudiants et des jeunes de Mayotte (AEJM) propose de participer à la sixième édition d’un concours original dont le concept est : se prendre en photo, en selfie, avec un préservatif emballé. Sans oublier d’y ajouter une petite phrase de prévention.

« Selfise ton préservatif » a débuté le 1er décembre et se clôturera le 12 février. Il vise à sensibiliser le jeune public de 17 à 15 ans à la santé sexuelle et à la prévention des infections sexuellement transmissibles (IST).

Pour participer, envoyez cette photo par mail à secretaire@aejm ou via les réseaux sociaux de l’AEJM. Vous gagnerez peut-être, en récompense, un vol aller-retour Mayotte-Réunion ou encore un téléphone portable. Et surtout, grâce au préservatif, la réduction de risques pour votre santé.

Journée portes ouvertes à l’Institut des études en santé

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Avis à tous les élèves de terminale, les étudiants en réorientation, les demandeurs d’emploi et les personnes en reconversion professionnelle, l’Institut des études en santé ouvre ses portes vendredi 23 février. Les places sont limitées. Une inscription par mail est obligatoire à secretariaties@chmayotte.fr

L’institut, en tant que service du centre hospitalier de Mayotte, forme de futurs infirmiers, aides-soignants, auxiliaires de puériculture… Les stages cliniques se font à Mayotte, l’île de la Réunion et en métropole.

Kick-boxing : Maxime Rochefeuille devient champion de France

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Combattant du Maore boxing, le club de kick-boxing de Majicavo-Lamir, Maxime Rochefeuille est devenu champion de France de low-kick, ce week-end, à Bondy (Seine-Saint-Denis). Le Réunionnais, qui exerce la profession de policier à Mayotte, s’impose en finale contre Clément Cariou en catégorie moins de 86 kilogrammes.

Koungou : la campagne de subventions s’arrête le 9 février

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La commune de Koungou a officiellement amorcé sa campagne de subventions destinées aux associations locales. Depuis le 5 janvier, les associations intéressées peuvent soumettre leurs demandes de financement à contact@koungou.fr (mettre en objet « demande de subvention »). Il est recommandé d’utiliser le CERFA numéro 12156*06. Les demandent seront acceptées, jusqu’au vendredi 9 février. Il est à noter qu’une demande distincte est requise pour chaque type de financement.

Les critères d’éligibilité comprennent l’enregistrement en préfecture en tant qu’association loi 1901, une existence et activité d’au moins un an, un numéro de Siret, et un lien avec la commune de Koungou. Il est souligné que les associations à vocation politique ou religieuse, ainsi que celles ayant causé des troubles de l’ordre public, ne sont pas éligibles.

La commune peut également fournir des aides en nature tout au long de l’année, telles que des locaux, du matériel et des aides logistiques, en fonction de ses disponibilités.

Pêche illégale : une centaine de poulpes et de poissons saisis

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Le mercredi 31 janvier, un contrôle mené par les Affaires maritimes avait comme objectif de lutter contre les pratiques de pêche illégales et protéger l’environnement dans le lagon. En seulement deux heures, ils ont constaté de nombreuses infractions graves, comme la pêche au filet et au poulpe avec des pieux en métal. Ils ont même saisi une centaine de poulpes et de poissons. « L’intégralité des matériels et engins de pêche ayant permis ces captures ont également été appréhendés et les personnes en situation irrégulière ont été interpellées et reconduites vers leur pays d’origine », indique la préfecture de Mayotte. Ces pratiques illicites mettent en danger la biodiversité du lagon et les contrevenants risquent de lourdes sanctions pénales.

Mansour Kamardine « salue » les condamnations pour « violences »

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Le député de la deuxième circonscription de Mayotte félicite la « célérité » et la « fermeté » de la justice, après la condamnation d’un jeune homme poursuivi pour avoir caillassé la brigade de gendarmerie de Sada à quatre années de prison ferme. Le parlementaire se réjouit du placement sous les verrous de deux autres émeutiers, également condamnés, ce mercredi 31 janvier.

« Je formule le vœu qu’il en sera de même sur l’ensemble des communes et des villages de Mayotte et que les délinquants, lorsqu’ils sont de nationalité étrangère, seront définitivement renvoyés dans leur pays à l’issue de leur peine de prison. »

Rappelant le caractère prémédité de cet « assaut » ayant visé la brigade de gendarmerie de Sada, commune où il est né, Mansour Kamardine appelle aussi les services d’enquête à « remonter les filières qui organisent délibérément le chaos à Mayotte ».

« On ne quittera pas les rues tant qu’on ne nous répondra pas »

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Les Forces vives, rassemblant différents collectifs, étaient présentes dans l’enceinte du terrain de football de Tsingoni, ce dimanche.

Ce dimanche 4 février, un congrès a rassemblé plus de mille membres de collectifs, élus et membres de la population civile au terrain de football de Tsingoni. Plusieurs ont pris la parole pour dénoncer l’insécurité et l’inaction de l’État, et demander à ce que des mesures soient prises immédiatement. Sans quoi, les barrages ne s’arrêteront pas.

Un millier de personnes au moins étaient réunies dans l’enceinte du terrain de football de Tsingoni, ce dimanche 4 février. Élus mahorais, collectifs et membres de la population civile se sont rassemblés pour un congrès public sur les problématiques de l’insécurité et de l’immigration clandestine. L’objectif ? Trouver des solutions vers une sortie de la crise que traverse le 101ème département français. « Le maire de Mamoudzou (N.D.L.R. Ambdilwahedou Soumaïla) a fermé sa mairie avec ses élus et son personnel pour aller s’implanter devant le stade de Cavani pendant deux semaines. Le président de la République et son gouvernement sont restés muets. C’est inadmissible d’ignorer des élus de la République. Au nom du peuple mahorais, on leur dit : “ça suffit” », clame Badirou Abdou, membre des Forces vives de Tsingoni, depuis l’estrade placée sur le terrain pour l’occasion.
« C’est un symbole fort pour le gouvernement qu’élus et collectifs soient réunis ici », déclare Zaïdou Bamana, actif au sein des collectifs. Il nous indique qu’un document a été acté vendredi, entre élus, syndicats, Forces vives et collectifs pour demander au gouvernement plusieurs mesures, dont trois majeures qui doivent ressortir : que tous les habitants du camp du stade de Cavani soient envoyés soit dans l’Hexagone soit dans leur pays d’origine, l’état d’urgence sécuritaire et l’abolition du titre de séjour territorialisé, le titre qui empêche à son détenteur de se rendre dans un autre département français. « C’est non négociable », ajoute-t-il, comme tous ceux qui évoquent ce dernier point ce jour-là. « C’est une exception de nature coloniale. On tue Mayotte pour préserver La Réunion et la métropole ? Qui accepterait ça ? »

« Nous voulons que les résultats soient visibles »

Au même moment, les interventions au microphone continuent. « Les promesses que le président Macron a faites lors de ses visites n’ont pas été tenues. Les Mahorais n’oublient pas. Nous voulons que les résultats soient visibles. Nous voulons la fin du titre de séjour territorialisé et qu’on ne puisse plus demander l’asile à Mayotte », déclare Safina Soula, présidente du collectif citoyens de Mayotte 2018.

Le président du conseil départemental, Ben Issa Ousseni, a clôturé les discours, rappelant qu’il avait envoyé son directeur de cabinet et sa directrice générale des services à Paris depuis le début du mouvement afin de maintenir le dialogue et permettre une sortie de crise par le haut. « Nous vivons un moment historique et symbolique qui restera gravé dans nos mémoires, comme le 2 novembre 1958, lorsque les défenseurs de Mayotte française se sont réunis à Tsoundzou », dresse-t-il comme comparaison pour décrire le congrès de ce dimanche. « Mayotte la Française, Mayotte l’Européenne doit être libérée de la délinquance qui dicte ses lois à la République. »

Le maire de Tsingoni, Issilamou Hamada, était évidemment présent à cet événement qui se tenait sur le terrain de football de sa commune. « Le gouvernement doit comprendre que nous, en tant qu’élus, nous sommes là pour la population. Nous ne pouvons pas laisser tomber le mouvement, nous devons montrer à la population qu’elle peut compter sur nous », confie le maire de Tsingoni dans le public, pour justifier l’importance de ce congrès.

« Le mépris envers les élus mahorais, c’est fini »

Une fois qu’il est descendu de l’estrade, nous retrouvons Badirou Abdou. Le responsable jeunesse de Tsingoni se félicite du message fort envoyé par cet événement, à savoir celui d’une population mahoraise unie. « Mais le message le plus important que nous voulons transmettre au président de la République, au Premier ministre et au futur ministre délégué aux Outre-mer, c’est que le mépris envers les élus mahorais de la part de la République, c’est fini », insiste-t-il, dénonçant la sourde oreille de l’État vis-à-vis des interpellations des élus. « Aussi, l’apartheid législatif, c’est fini. Dès qu’il y a une nouvelle loi, c’est toujours ‘’sauf Mayotte’’. On paye au même niveau que les autres départements et on n’a pas les mêmes avantages. Ça doit changer tout de suite », réclame-t-il.

Le ton est donné à l’issue du congrès : tant qu’il n’y aura pas de réaction du gouvernement, l’île restera bloquée. Et, évidemment, pour les collectifs, le préfet de Mayotte, Thierry Suquet, n’est plus l’interlocuteur avec qui ils souhaitent échanger. Pour le représentant des Forces vives de Tsingoni, hors de question de répéter les manifestations de 2011 et de 2018 : « Cette fois-ci, on a un échéancier et on est catégorique. On ne quittera pas les rues tant qu’on ne nous répondra pas. On n’a pas le droit de perdre cette fois-ci. »

Chacun espère que les voix ont été entendues, comme Saïd*, présent dans le public : « Ça fait des années qu’on dit les choses, et à chaque fois, on est déçus. Là, on espère que cet événement sera le dernier nécessaire. »

*nom d’emprunt

Zone d’activité des Badamiers : Le foncier non sécurisé retarde le projet

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La zone d’activité économique des Badamiers doit voir le jour en 2025, mais les tractations autour du foncier risquent de retarder le projet.

Annoncé pour un démarrage officiel en 2025, le projet d’une zone d’activité économique aux Badamiers, sur la commune de Dzaoudzi-Labattoir, connaît quelques fausses notes pour le moment. Le délai pourrait ne pas être tenu à moins d’un changement de stratégie et d’approche en direction des occupants du foncier nécessaire.

L’ancien président de l’intercommunalité de Petite-Terre, Saïd Omar Oili, devenu sénateur depuis septembre 2023, a été le premier à faire sien ce projet. D’autres entités n’hésitent pas à revendiquer la paternité de cette zone d’activité au point de donner aux non avertis l’impression « d’un grand bazar ». Pour plus de clarté, il faut distinguer le conseil départemental de Mayotte, la commune de Dzaoudzi-Labattoir via l’intercommunalité à laquelle elle appartient, la communauté de communes de Petite-Terre, et l’Établissement public foncier d’aménagement de Mayotte (Epfam). La première apporte le rêve, les deux autres, le nerf de la guerre au moyen de capitaux et de foncier. L’enveloppe globale pour cette ZAE est fixée à 35 millions d’euros (acquisitions foncières, travaux de voirie, eau et électrification).

Les différents partenaires ne sont pas pour rien dans la disparité d’informations fournies par les uns et les autres. Il y a encore quelques jours, le nouveau président de l’intercommunalité de Petite-Terre, Archadi Abassi, s’est fait prendre à partie dans la cour de son institution par des propriétaires fonciers et des occupants coutumiers des Badamiers. Un capharnaüm que Nadhirou Madi, chargé de développement à la communauté de communes de Petite-Terre (CCPT) explique par « un grand turnover dans la gestion de ce dossier à tel point qu’il est passé successivement sous plusieurs mains ». Il admet aussi l’existence d’autres difficultés non-négligeables, notamment d’ordre juridique et réglementaire qui font que « la CCPT ne dispose pas de tous les leviers nécessaires pour mener seul à bien ce projet d’utilité publique qui nécessitait un appel à manifestation ». C’est dans cette optique que l’intercommunalité a dû faire appel à cet établissement public pour négocier avec les propriétaires des parcelles visées par le projet de zone d’activités économiques. « Il est le seul à disposer d’une compétence en la matière sur le territoire, capable de nous faciliter l’aménagement du périmètre et arrêter l’installation des opérateurs économiques », rajoute le chargé de développement.

Un imbroglio juridique et administratif

Alors quel est le rôle du département de Mayotte dans cette affaire ? « En sa qualité de principal propriétaire foncier de l’île, le Département se trouve le gestionnaire d’un bon nombre de parcelles qui ne lui appartiennent pas à proprement parler », explique un technicien habilité au service foncier département à Mamoudzou. « Il faut distinguer son foncier propre de ce que nous appelons communément les occupations coutumières. Il s’agit de fonciers occupés par de nombreuses familles de plusieurs générations, mais non officiellement titrés. En pareilles circonstances, la collectivité ne peut pas les spolier. En plus, il est le seul à connaître l’identité de ces occupants coutumiers ou leur ayant droit », poursuit notre interlocuteur.

Le CD serait porteur de projets sur cette ZAE dont il serait contributeur financier. Sur le papier, il y a une nuance de taille, le Département ne financerait que les voiries et un projet de dépôt de bus qu’il détiendrait à 100 %. C’est aussi la collectivité qui doit délier la bourse pour financer les voiries.

À tort ou à raison, l’intercommunalité de Petite-Terre a commis l’erreur de minimiser une réalité du terrain qui constitue aujourd’hui, l’une des difficultés majeures auxquelles se trouve confronter le projet de ZAE des Badamiers. Entre diverses indivisions des parcelles, officiellement appartenant à X, mais revendiquées par Y ou occupées par Z depuis des lustres au point qu’ils sont juridiquement non expulsables, l’imbroglio est énorme ! Il est difficile à croire que les trois différents intervenants officiels dans ce dossier réussissent à démêler totalement ces nœuds pour s’assurer un coup d’envoi de ce projet en 2025.

Fort de sa posture de maître d’ouvrage, l’Epfam, qui a déjà eu l’opportunité à certaines tribunes d’annoncer un avancement certain de ce projet, a une approche qui ne tient pas compte des paramètres politiques et sociétaux. Son rythme de croisière diverge de celui du conseil départemental et de la commune de Dzaoudzi-Labattoir. Il met en avant le carnet de chèques et la menace d’un couperet juridique via une déclaration d’utilité publique (DUP), omettant une réalité locale en Petite-Terre, mais aussi sur le reste du territoire.

Vingt porteurs de projets seulement

En effet, selon la taille des parcelles et le nombre de prétendants à leur propriété, les réactions diffèrent aux Badamiers. Une réalité admise aujourd’hui par les services de l’intercommunalité de Petite-Terre. « Au fur et à mesure de l’avancement de ce projet, certaines complexités font jour. Les élus s’aperçoivent que beaucoup d’aspects restent encore non maîtrisés et qu’ils évolueront dans le temps. Ils font face à une multitude d’incompréhensions et d’informations divergentes », reconnaît le chargé du développement de la CCPT.

Il ne fait pas l’ombre d’un doute que ce dossier souffre dès le départ d’une grande carence en communication, en particulier en direction du premier public concerné, les propriétaires réels ou supposés comme tel du foncier des Badamiers. Une certaine précipitation est à constater, avant même les procédures d’acquisition n’aient pas abouti, l’Epfam a lancé un appel à manifestation qui est pratiquement passée inaperçue. L’intercommunalité indique que seulement une vingtaine de porteurs de projets a candidaté et les signaux d’alarme n’auraient retenti qu’à l’approche de la date de clôture de cette procédure. « Une réunion est programmée pour le mois de mars pour examiner tout cela et décider des projets qui pourront bénéficier d’un emplacement dans cette ZAE. Il n’est pas exclu qu’une nouvelle approche puisse être adoptée pour faciliter les négociations avec les propriétaires fonciers. »

Quoi qu’il en soit, le dépouillement des différentes candidatures, le mois prochain, permettra à l’intercommunalité de Petite-Terre de connaître l’ensemble des projets présentés pour pouvoir déterminer un espace dédié et les y installer.

Comores : Le pays déclare le choléra, deux victimes déjà enregistrées

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Six voyageurs venus de la Tanzanie fin janvier, abord d’un bateau ont été testés positifs. Pour le moment, les autorités ont confirmé deux décès liés à la pandémie qui, depuis 2007, n’était pas détectée dans l’Union. Cinq passagers sont introuvables.

Une affaire de séquestration se termine au tribunal

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Quatre hommes, originaires de Dapani, au sud de Mayotte, sont accusés d’avoir séquestré et violenté un jeune adolescent du village voisin de M’tsamoudou. Ils ont été placés en détention provisoire dans l’attente de leur jugement prévu le 26 février. 

Quatre individus originaires de Bandrélé ont comparu devant le tribunal de Mamoudzou, vendredi. Ils sont accusés d’avoir commis un acte d’une violence inouïe en enlevant et séquestrant violemment un adolescent de 15 ans et demi, originaire de M’tsamoudou, entre le 29 et le 30 janvier. Le quatuor a demandé un délai, accordé de droit, pour préparer sa défense, prolongeant ainsi le suspense jusqu’au 26 février.
L’affaire a éclaté lorsqu’un jeune adolescent a été enlevé sous la menace d’une machette. Les accusés l’auraient ligoté, enfermé dans le coffre d’un véhicule, et lui ont infligé des coups de poing et de machette avant de le déposer près de son village. Les motivations exactes des accusés demeurent floues, mais selon les informations fournies par le substitut du procureur, Paul-François Thibault, ils auraient agi par vengeance, notamment dans le cadre d’un conflit inter-villageois entre Dapani, d’où ils sont originaires, et M’tsamoudou.

Beaucoup à perdre

Le substitut du procureur et l’avocate s’accordent sur le fait que les prévenus « ont beaucoup à perdre ». En effet, les profils des accusés ajoutent une dimension particulière à cette affaire. Le premier, en service militaire à Istres, était en vacances sur l’île et devait retourner en métropole, le dimanche 4 février. Le deuxième, médiateur social, a suivi une formation de peintre au régiment de service militaire adapté (RSMA). Les deux autres sont agent de sécurité ou passer par un centre de formation militaire. Ils sont considérés comme « unis par une communauté d’intérêt », selon le substitut du procureur.

Ils ont été placés en détention provisoire, à l’encontre des réquisitions du parquet qui préconisait un contrôle judiciaire strict en l’attente de l’audience prévue le 26 février. Cette mesure vise à éviter toute pression sur la victime, le témoin et leur famille.

Des trafiquants de résine de cannabis à la barre

Deux trafiquants présumés, impliqués à des degrés différents dans un réseau qui revendait de la résine de cannabis sur l’île, ont aussi demandé le renvoi de leur audience afin de préparer leur défense devant le tribunal correctionnel de Mamoudzou, vendredi 2 février. C’est une enquête menée par la police judiciaire du chef-lieu qui a conduit à leur interpellation, le 15 janvier. Au moins quatre strates différentes ont été identifiées au sein de l’organisation, selon le parquet. Le plus jeune des deux prévenus, un mécanicien installé à Marseille et fiancé à une jeune femme de Labattoir, serait la tête de réseau. Le second, un père de famille âgé d’une soixantaine d’années, aurait joué un « simple » rôle d’intermédiaire. Raison pour laquelle le tribunal a décidé de le placer sous contrôle judiciaire en attente du procès prévu le 1er mars. La tête de réseau présumée est de son côté maintenue en détention provisoire. L’homme est actuellement détenu pour une autre cause, dans le cadre d’une information judiciaire ouverte pour violences volontaires. Il est convoqué le 7 février pour ces faits.

Carte postale du jour : Les tenues de ski récupérées, place au ski ce lundi

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Après la visite de Paris, les 24 membres de la classe de neige du collège de Doujani sont bien arrivés dans les Alpes, à Villard-de-Lans (Isère), ce dimanche. « Nous n’avons pas encore pu toucher la neige puisque nous avons ramené le soleil et la chaleur de Mayotte. Les tenues de ski ont été récupérées. Nous sommes prêts pour skier demain ! » préviennent les élèves de troisième, accompagnés de leurs quatre professeurs.

En effet, ils chausseront les skis pour la première fois, ce lundi matin. Pendant cinq jours, ils alterneront entre les pistes et la visite de la région.

Le personnel du collège de M’gombani lance « un appel à l’aide »

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Durant les caillassages de jeudi matin, quelques jeunes à l'extérieur à l'établissement ont pu rentrer. Le personnel demande la sécurisation des accès.

Après des rixes devant l’établissement, le collège du quartier de M’gombani, à Mamoudzou, a fermé ses portes dans la foulée, jeudi et vendredi. Une partie de son personnel a écrit un courrier sous forme d’appel à l’aide à sa direction, le rectorat, la préfecture de Mayotte et sa ministre de tutelle, Amélie Oudéa-Castéra. Au lycée Bamana, les cours ont été suspendus, vendredi après-midi et samedi.

« Mesdames et Monsieur les principaux du collège Halidi-Sélémani, Monsieur le recteur de l’académie de Mayotte, Monsieur le préfet de Mayotte, Madame la ministre de l’Éducation nationale,

Nous vivons à Mayotte et nous travaillons au collège Halidi-Sélémani de M’gombani, à Mamoudzou, depuis quelques mois ou plusieurs années. Nous connaissions les problématiques locales, la pauvreté, les agressions dont nous avons parfois été victimes, le manque d’eau, l’accès aux soins, … Mais nous vivions.

Depuis quelques temps, une boule au ventre s’est installée en chacun de nous. Nous avons peur sur le chemin du travail, nous ne nous sentons pas en sécurité, et ça ne se limite pas à une sensation, c’est factuel, nous ne sommes pas en sécurité. Combien de nos collègues ont été agressés ? Combien de nos élèves courent pour rejoindre le collège sans heurts ? Combien de parents ont peur pour leurs enfants dès qu’ils sont hors de la maison ? Notre vie est rythmée par « les boums » des forces de l’ordre qui dispersent seulement pour un temps les problèmes.

« Que l’État prenne ses responsabilités face au chaos »

Dernièrement, les barrages de grévistes se sont installés, paralysant l’île, comme un cri d’alarme, sommant l’État de faire quelque chose. Les revendications, l’organisation et la manière de faire sont désordonnées, mais c’est un symptôme du mal qui s’est installé. Nous sommes fonctionnaires de l’État et nous attendons, nous aussi, que celui-ci prenne ses responsabilités face au chaos que nous traversons.

– Nous voulons pouvoir être en paix dans notre département quand nous allons travailler ou quand nous nous déplaçons à titre privé.

– Nous voulons la sécurité pour les élèves et l’ensemble du personnel au sein de l’établissement.

– Nous voulons des conditions de travail décentes.

– Nous voulons l’égalité des chances pleine et réelle pour nos élèves.

– Nous voulons l’empathie et le respect de notre libre-arbitre de la part de notre hiérarchie, à l’échelle locale comme nationale, quand nous traversons des situations anormales plutôt que des discours intrusifs et moralisateurs.

– Nous voulons l’assurance de rentrer chez nous après le travail en sécurité avec les moyens de transports prévus.

– Nous voulons pouvoir nous consacrer pleinement à nos missions sur notre temps de travail.

– Nous voulons une vie digne et paisible pour tous les habitants de Mayotte.

– Nous ne voulons plus être résilients.

– Nous ne voulons plus être courageux d’aller travailler.

Dans l’espoir que vous saurez entendre notre appel, veuillez agréer, Mesdames, Messieurs, nos respectueuses salutations. »

Des personnels du collège de M’gombani

Le lycée Younoussa-Bamana fermé lui aussi

Jeudi matin également, d’autres caillassages ont eu lieu, devant le lycée Younoussa-Bamana. L’ouverture tardive de ce dernier a accentué les tensions entre des groupes d’élèves de différents quartiers, notamment de ceux des villages de M’tsapéré et Cavani. Contrairement au collège M’gombani, l’établissement est demeuré ouvert pendant la journée de jeudi. Sauf qu’entre le mouvement de grève nationale et les barrages, peu d’adultes étaient présents pour prendre en charge les 2.700 élèves, suscitant la peur d’un retour des affrontements.

Le conseil de la vie lycéenne (CVL, les représentants des élèves) a fait passer le message à ses camarades, jeudi soir, de ne pas se rendre au lycée vendredi, « s’ils jugent que leur vie est en danger ». Une recommandation similaire a été passée de la part de la direction au personnel. Finalement, la fermeture du lycée a été décidée, vendredi midi, et a été étendue au samedi. Ce lundi, une assemblée générale devrait se tenir à la demande du CVL.

Un congrès public organisé ce dimanche à Tsingoni avec les élus

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Les élus invitent la population à une réunion, ce dimanche, pour trouver des solutions sur les sujets de l'insécurité et l'immigration.

Alors que les élus mahorais sont de plus en plus appelés à réagir à la crise que traverse Mayotte, ces derniers convient la population à un congrès public, dimanche matin, à Tsingoni, pour échanger autour des problématiques que traverse l’île et s’unir afin de trouver des solutions.

Les élus départementaux ont rencontré les collectifs, ce vendredi matin, à 9 heures, à la MJC de M’roalé, dans la commune de Tsingoni, afin de poursuivre le dialogue vers une sortie de crise. « C’était surtout pour rappeler aux uns et aux autres qu’on est tous dans le même bateau et qu’il y a besoin d’avoir cette solidarité entre le politique et le Mahorais qui se bat tous les jours sur les barrages pour faire avancer la situation à Mayotte de manière favorable et lutter contre l’insécurité », indique Hidaya Chakrina, chargée de communication pour le conseil départemental de Mayotte.

À l’issue de cette rencontre, la collectivité a annoncé la tenue d’un congrès ouvert à tous sur le terrain de football de Tsingoni, ce dimanche 4 février, à 9 heures. Chacun est invité à venir afin d’échanger sur les questions de l’insécurité et de l’immigration clandestine. Les barrages devraient normalement être ouverts pour permettre à la population de s’y rendre.

Les élus mobilisés

Ce jeudi, les différents élus et forces vives du territoire s’étaient réunis, à l’invitation du président du conseil départemental, Ben Issa Ousséni, pour la deuxième réunion de la task force (force opérationnelle en anglais), dans l’hémicycle Younoussa Bamana, à Mamoudzou. Cette rencontre a permis des échanges autour de la poursuite du démantèlement du camp des migrants du stade de Cavani. Il a également été rappelé qu’il était nécessaire d’inviter la population à ne pas faire d’amalgame entre des citoyens français d’origine étrangère et des personnes en situation irrégulière.

Le but de cette réunion était avant tout de permettre le dialogue afin de trouver des solutions à une sortie de crise. La tenue d’un congrès a également été annoncée « pour mieux faire face à la montée inquiétante de la violence et à l’intensification de l’immigration clandestine à Mayotte, en particulier en cette période de crise sociale et sécuritaire qui paralyse l’île », peut-on lire dans un communiqué du conseil départemental.

Dix-neuf propositions ont été présentées, amendées et seront entérinées lors du congrès de ce dimanche.

Marine Gachet

Sada : Mansour Kamardine « salue » les condamnations pour « violences »

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Mansour Kamardine, député de la 2e circonscription de Mayotte, appelle aussi à "remonter les filières qui organisent délibérément le chaos".

Le député de la 2e circonscription de Mayotte félicite la « célérité » et la « fermeté » de la justice, après la condamnation d’un jeune homme poursuivi pour avoir caillassé la brigade de gendarmerie de Sada à quatre ans de prison ferme. Le parlementaire se réjouit du placement sous les verrous de deux autres émeutiers, également condamnés mercredi 31 janvier. « Je formule le vœu qu’il en sera de même sur l’ensemble des communes et des villages de Mayotte et que les délinquants, lorsqu’ils sont de nationalité étrangère, seront définitivement renvoyés dans leur pays à l’issue de leur peine de prison. » Rappelant le caractère prémédité de cet « assaut » ayant visé la brigade de gendarmerie de Sada, commune où il est né, Mansour Kamardine appelle aussi les services d’enquête à « remonter les filières qui organisent délibérément le chaos à Mayotte ».

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes