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« Le développement du kick-boxing est en constante progression »

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Ichirac Mahafidou est secrétaire général de la Ligue mahoraise de kick-boxing, muaythaï et disciplines associées (LMKMDA) et dirigeant du club Chirongui muaythaï kick-boxing (CMTKB).

Dans le contexte d’insécurité, le kick-boxing est de plus en plus populaire à Mayotte. Ichirac Mahafidou, secrétaire général de la Ligue mahoraise de kick-boxing, muaythaï et disciplines associées (LMKMDA) et dirigeant du club Chirongui muaythaï kick-boxing (CMTKB), revient sur le succès de ce sport et sur le potentiel des Mahorais, qui ne demande qu’à bénéficier de meilleurs infrastructures.

Mayotte Hebdo : Depuis la création de la Ligue mahoraise de kick-boxing, muaythaï et disciplines associées (LMKMDA), comment a évolué la pratique du kick-boxing sur l’île ?

Ichirac Mahafidou : Au sein de la Fédération française de kick-boxing, la ligue de Mayotte est la plus récente. Elle a été créée en 2016. Depuis, ça n’arrête pas d’évoluer dans le bon sens, c’est-à-dire que chaque année, le nombre de licenciés augmente. Là on est au mois de février et on a quasiment atteint le nombre de licenciés qu’on avait au mois d’août l’année dernière, à la fin de la saison. On a 420 nouveaux licenciés actuellement contre 435 à la fin de la saison dernière. Cela veut dire qu’on va encore dépasser ce chiffre cette saison. On a davantage de clubs aussi, dix au total, alors qu’au moment de la création de la ligue mahoraise, il n’y en avait que deux ou trois. Deux autres clubs devraient s’engager d’ici la fin du mois de septembre. Le développement du kick-boxing est donc en constante progression depuis la création de la ligue.

M. H. : Comment expliquez-vous cet engouement pour ce sport ?

I. M. : L’une des explications qui revient le plus, c’est le contexte. La plupart des parents dans mon club, le Chirongui muaythaï kick-boxing (CMTKB), la moitié me disent que c’est pour que leurs enfants gagnent en confiance et en assurance au cas où il y aurait des soucis à l’école, pour qu’ils puissent se défendre dans la rue. Qu’ils puissent être autonomes en termes de « sécurité », même si on est jamais vraiment sécurisé. La raison qui revient souvent c’est ça, y compris chez les adultes, même si la majorité de ceux qui pratiquent ce sport sont des enfants. Puis il y a aussi le côté défouloir des sports de combat de manière générale, parce qu’on tape sur quelque chose. Après, c’est adapté pour les enfants : on a le kick-boxing light, où la puissance dans les coups est proscrite. Et il y a besoin de se défouler, encore une fois, en raison du contexte général de l’île.

M. H. : Le kick-boxing est-il également populaire chez les filles à Mayotte ?

I. M. : Ne serait-ce que dans mon club : là on est partis récemment à La Réunion à onze, dont sept filles et quatre garçons. Dans mon club, le nombre de filles est en train d’exploser, on est presque à la parité, avec 45% de licenciées filles. Alors que c’est compliqué à obtenir dans le sport en général, en termes de nombres de licenciés. Et ça commence à se voir aussi au niveau des autres clubs de la ligue. Cela pour les mêmes raisons que j’ai évoquées précédemment, qui s’appliquent encore plus au public féminin. La parents veulent que leurs filles soient fortes et aient confiance en elles. Il y a une sorte de surprotection qui fait que les parents pensent peut-être, à tort aussi, qu’elles sont plus faibles que les garçons. Mais cela fait qu’il y a un besoin encore plus important de trouver des solutions pour qu’elles se sentent en confiance face à certaines situations de la vie. Le kick-boxing féminin est donc en pleine progression à Mayotte.

M. H. : Est-il facile d’absorber le succès général du kick-boxing sur l’île ?

I. M. : Il faut savoir que cette popularisation se voit aussi au niveau des compétitions, car plus de licenciés revient à plus de combattants. On fait en sorte de créer de la compétition, pour que nos jeunes puissent progresser et s’évaluer. Nous avons créé des challenges de club, durant lesquels un club reçoit tous les autres sur une journée. Mais là, depuis la fin de l’année dernière, ces challenges de club sont devenus compliqués pour nous parce qu’on est victime de notre succès. Comme on manque d’infrastructures sportives à Mayotte, on utilise des petites infrastructures. Il n’y a rien qui est adapté pour les sports de combat. Et le problème, c’est qu’avec plus de combattants et de combats, ça nous pousse à commencer une journée à 7 heures et la finir à 20 heures. Sauf qu’avec le contexte d’insécurité c’est un peu compliqué. Par exemple, lors d’un challenge, on a été obligés de dire à certains clubs de ne pas venir pour ne pas finir trop tard. On en est là.

M. H. : Combien de lieux peuvent accueillir des compétitions de kick-boxing à Mayotte ?

I. M. : Ce sont les trois gymnases de Mayotte, à Cavani, M’gombani et en Petite-Terre, mais ils sont saturés par les sports collectifs comme le volley, le handball, le basketball. Sachant qu’en kick-boxing, il y a plein de catégories différentes qui doivent occuper les lieux. Donc ça ne fait pas beaucoup de place. Ajouté à cela le sport scolaire, qui occupe également les gymnases. Donc trois pour tous ces sports-là, ce n’est pas suffisant. De plus, ce sont des gymnases polyvalents, qui ne sont pas adaptés aux sports de combat. Il faudrait un lieu où on peut poser des tapis, des sacs de frappe, des rings modulables, les laisser, ne pas tout le temps devoir les ranger à la fin de la séance. Il nous faut un vrai dojo dédié aux sports de combat. Mais ça n’existe pas à Mayotte. On aimerait obtenir davantage de la part des décideurs, car actuellement les subventions qu’on nous accorde ne suffisent pas. On aimerait que des infrastructures adaptées soient mises en place, mais malheureusement, cela n’est pas de notre ressort. On aimerait développer les métiers du sport notamment dans l’encadrement. Avoir des jeunes qui puissent être payés et gagner leur vie en encadrant eux-mêmes des jeunes. Ça ce sont des choses sur lesquelles on peut travailler.

M. H. : Les jeunes Mahorais ont remporté un bon nombre de médailles ces derniers temps dans la discipline (voir par ailleurs). Y’a-t-il un potentiel sur l’île ?

I. M. : On le dit de manière générale, ce n’est pas valable que pour le kick-boxing ou les sports de combat : les Mahorais, notamment les jeunes, ont des prédispositions pour le sport. Ils marchent tous les jours, ils sautent tout le temps. Du coup, quand ils rentrent dans le sport et qu’ils sont bien encadrés, les performances viennent presque naturellement. Il y a aussi les compétences qui entrent en ligne de compte, mais c’est presque logique qu’on en vienne à ces résultats-là. Dans les sports de combat, les petits on les voit : ils sont hyper habiles, hyper souples, hyper explosifs aussi. Et bien quand ils sont bien encadrés, ils font de très belles performances. Il faut savoir qu’ils ne s’entrainent pas dans les meilleures conditions, quand on compare avec le reste de la France où il y a des gymnases partout, le matériel, des professionnels payés pour encadrer les jeunes tous les jours. Nous, on est bénévoles, on les encadre quand on peut et comme je le disais, on manque d’infrastructures. Malgré ça, on arrive à obtenir des résultats incroyables. Donc imaginez si on avait les moyens adaptés.

Il menaçait une amie de sa femme de « la découper en morceaux »

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Un homme de 32 ans a été condamné à dix-huit mois de travaux d’intérêt général par le tribunal correctionnel de Mamoudzou pour plusieurs menaces de mort, ainsi qu’un violent accrochage avec un jeune garçon, qu’il suspectait d’être un caillasseur.

« Filou », de son surnom, n’en mène pas large à la barre. Ses dreadlocks mi-longues et son « look » de rasta, lui donnent, à tort ou à raison, l’air des « délinquants qu’on croise sur le bord des routes », image son avocat. La délinquance, « Filou » ne s’y est jamais vraiment enraciné, mais la violence est visiblement une sale habitude chez lui. Déjà condamné à quatre reprises, notamment pour des menaces de mort, c’est un habitué des prétoires. Il est jugé en état de récidive, ce mercredi 28 février.

Le père de famille de 32 ans comparaissait au tribunal correctionnel de Mamoudzou pour avoir violenté un jeune homme sur la route, au niveau d’Ironi Bé, le 29 janvier. Il le suspectait d’être à l’origine du caillassage qui a ciblé son logement, une case en tôles. Le jeune homme, âgé de 17 ans, circulait à vélo sur la route lorsqu’il a croisé le trentenaire. Ce dernier l’aurait poussé, avant de sortir un couteau de sa poche. Le plus jeune aurait réussi à prendre la fuite avant de rapporter les faits aux gendarmes. Son certificat médical relève des blessures au niveau du pectoral gauche ainsi que des griffures importantes au cou et à la nuque. Il n’était ni présent ni représenté à l’audience.

Un profil « très inquiétant »

A la barre, « Filou » assure dans un premier temps que celui qu’il a frappé ce soir-là n’a pas 17 ans. Il nie par ailleurs l’utilisation d’un couteau pendant l’agression. Les blessures superficielles relevées chez la victime vont dans son sens : le jeune homme n’aurait pas été blessé par des coups portés à l’arme blanche.

Mais l’affaire ne s’arrête pas là. Une autre procédure pour « menaces de mort » a été jointe à celle pour les violences, à l’audience des comparutions immédiates. « Filou » aurait menacé de mort une habitante de Dembéni dont il n’appréciait pas la présence à son domicile. Celle-ci aurait noué des liens amicaux avec la compagne du prévenu. Le 27 janvier, alors qu’elle accompagnait ses enfants au domicile de sa mère, elle a croisé le trentenaire. Il l’aurait menacé, entre autres, de « mettre le feu à sa maison » si elle continuait de fréquenter sa compagne. « Je lui ai juste dit : « je ne veux pas que tu traines avec ma femme », je ne l’ai pas menacée de mort », clame « Filou » à l’audience. Pour une témoin, la belle-mère du père de famille, il est allé beaucoup plus loin : l’homme lui aurait assuré qu’il allait « la couper en morceaux ». En sa défaveur, « Filou » reconnaît avoir consommé trois bières le soir des faits. « Ça vous fait tourner la tête ? », demande la présidente de l’audience, Virginie Benech.

Le profil du prévenu est très inquiétant, reconnaît le substitut du procureur. Toutefois, concernant les violences, le parquetier admet que l’utilisation d’une arme n’a pas été établie. Il demande une peine de quatre mois de prison avec sursis et 120 heures de travaux d’intérêt général (TIG). Celui qui est en charge de la défense du père de famille, acquiesce : « quand on regarde le certificat médical, on peut se poser des questions sur le sérieux du travail produit ». L’avocat constate aussi que les deux témoins des menaces de mort attribuée à « Filou » ne décrivent pas les mêmes faits. « Le seul élément objectif qu’on a, c’est une belle-mère qui témoigne contre son beau-fils. » Le tribunal suivra finalement à la lettre les réquisitions du parquet. « Filou » échappe à la prison et devra travailler gratuitement pour la collectivité pendant dix-huit mois.

Un trafic de stupéfiants démantelé entre Saint-Nazaire et Mayotte

Ali B., un habitant de Koungou, est suspecté d’avoir eu un rôle actif dans le volet mahorais d’un réseau de trafiquants de résine de cannabis entre l’île aux parfums et le département de la Loire-Atlantique. Près de Saint-Nazaire, connue pour sa base sous-marine, des centaines de conteneurs chaque jour transitent sur le port de Donges. C’est par ce mode de transport de marchandises que le réseau aurait acheminé des kilos de stupéfiants jusqu’à Longoni. Informés, des enquêteurs sont parvenus à identifier les principaux acteurs et ont intercepté un colis illicite dans le cadre de la flagrance. D’après nos informations, les douanes ont précisément saisi 1,5 kilo de résine de cannabis dans un conteneur déchargé sur le port de Longoni, le 24 février. La valeur marchande de la saisie est estimée à plus de 20.000 euros à Mayotte. Ali B., identifié comme étant un intermédiaire, a été interpellé dans la foulée. Présenté à l’audience des comparutions immédiates ce mercredi au tribunal correctionnel de Mamoudzou, le jeune homme a demandé un délai, accordé de droit, pour préparer sa défense. Il aura tout le loisir de le faire depuis sa cellule, à Majicavo-Koropa, sur décision du tribunal. La présidente de l’audience a justifié son placement en détention provisoire par une volonté « d’éviter la concertation avec les présumés coauteurs et d’éviter le renouvellement de l’infraction ». En effet, l’enquête se poursuit dans l’Hexagone, où des acteurs de premier plan du réseau n’ont pas encore été interpellés.

Faits-divers : des interpellations après un affrontement au centre commercial Baobab

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Ce lundi 26 février, deux groupes en provenance de M’tsapéré et Cavani s’affrontaient au niveau du rond-point Baobab lorsque plusieurs jeunes hommes ont semé la panique en haut de l’escalator du centre commercial. Une altercation, capturée par la vidéosurveillance, impliquait au moins cinq individus à l’entrée du supermarché. Ces derniers se sont affrontés à coups de machettes dans une scène abracadabrante de violences. Selon une source policière, trois individus, des ressortissants comoriens, ont été interpellés peu après les faits. Ils étaient encore auditionnés sous le régime de la garde à vue, ce mardi.

Majicavo Koropa : un jeune homme tué par balles

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D’après les premiers éléments recueillis, le jeune homme a essuyé au moins trois tirs distincts.

Un jeune homme âgé de 23 ans a été tué par balles dans la soirée du mardi 27 février, vers 19h30, au niveau du plateau Dubaï à Majicavo Koropa (Koungou). D’après les premiers éléments recueillis, le jeune homme a essuyé au moins trois tirs distincts. Autant d’impacts de balles ont été retrouvés par les techniciens en identification criminelles de la gendarmerie dans le corps du défunt. Au cours de cet accès de violence, l’agresseur aurait aussi asséné un coup de parpaing à la tête de la victime. Le parquet de Mamoudzou n’a pas, pour l’heure, communiqué. D’après Mayotte la 1ère, le jeune homme tué était un commerçant tout juste sorti de prison.

Contactés, les sapeurs-pompiers disent avoir été appelés quelques minutes plus tôt pour un jeune homme de 18 ans blessé à l’arme blanche au niveau du bidonville Mavadzani, à Majicavo Dubaï. Ce dernier aurait été pris en charge et ses jours ne sont pas en danger. Aucun lien n’est établi entre cette agression à l’arme à blanche et l’homicide commis à Majicavo Koropa.

Un nouveau mort par balles qui ravive la problématique de la circulation des armes à feu à Mayotte. En décembre dernier, un jeune de 17 ans avait perdu la vie des suites de ses blessures par arme à feu au cours d’affrontements entre les bandes de Kawéni et de Majicavo. L’auteur présumé des faits avait été interpellé 48 heures plus tard par les policiers du Raid.

CGT Éduc’action s’oppose à la fin du droit du sol à Mayotte

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La fin au droit du sol à Mayotte annoncée par Gérald Darmanin, le 11 février, a fait réagir le syndicat Éduc’action. Conditionnée à l’abrogation des titres de séjour territorialisés, celle-ci est « un chantage odieux, visant à répondre à l’agenda politique du Gouvernement, obsédé par les questions migratoires. Cette réforme, réclamée depuis des années par l’extrême droite, loin de répondre aux besoins sociaux et sécuritaires de l’île, renforcerait l’exceptionnalité juridique dont souffre actuellement notre territoire », relève le syndicat, qui craint une nouvelle stigmatisation des personnes étrangères sur le territoire mahorais.

Il rappelle que la réforme de 2018, qui modifie le droit du sol en imposant demande la condition qu’un des deux parents soit légalement sur le territoire français au moins trois mois avant la naissance, a « un résultat catastrophique ». L’exemple est donné pour « ces élèves, que nous formons, une fois diplômés, sont privés de l’accès aux études supérieures dans l’Hexagone et patientent plusieurs années pour obtenir un visa ». Le syndicat soutient d’ailleurs les Forces vives sur ce point.

« Pour la CGT Éduc’action Mayotte, l’insécurité se combat par l’action éducative et des mesures sociales. Le Gouvernement ne propose qu’une nouvelle exception juridique aux relents xénophobes mettant de côté les valeurs de la nation française. Alors que l’opération « Wuambushu » a intensifié la violence sur l’île, le Gouvernement promet une nouvelle opération, encore plus forte cette fois », s’inquiète-il, répétant que « l’Éducation est la solution ».

Crise de l’eau : des coupures techniques sur la moitié de l’île

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La production en eau faisant toujours défaut aux usines de Bouyouni et Ouroveni, de nombreux villages n’étaient pas alimentés, ce mardi. C’était le cas de Bouyouni, Longoni, Kangani, Trévani, Koungou, pointe de Koungou, Majicavo-Koropa, Majicavo-Lamir, Hauts-Vallons, M’tsapéré, Doujani, Ngnambo Titi, et les villages de Tzoundzou 1 et 2. Les communes de Chiconi, Ouangani, Sada, Chirongui, Kani-Kéli, Bouéni, Dembéni et Bandrélé étaient également concernées. « Les réouvertures se feront au cas par cas en fonction de la situation », indique la Société mahoraise des eaux (SMAE).

Mineurs isolés : Anchya Bamana fait appel à la solidarité nationale

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Avant le deuxième passage de la nouvelle ministre chargée des Outremer, Marie Guévenoux, ce mardi, la présidente de Maore Solidaire lui a adressé un courrier de bienvenue. « Très marqués par les crises successives, les Mahorais attendent des actes et des résultats prioritairement dans la lutte contre l’insécurité, l’immigration illégale et toutes les menaces auxquelles le territoire est confronté ainsi que l’égalité républicaine », prévient Anchya Bamana. Elle profite de ce moment pour rappeler une demande régulière de la population mahoraise, la possibilité d’une prise en charge de mineurs isolés hors Mayotte. « Dans le prolongement de vos échanges avec les élus et les forces vives à Mayotte et à Paris, nous pensons devoir appeler votre attention sur la question majeure et préoccupante de la gestion de nombreux mineurs isolés présents sur le territoire. […] Nous appelons en effet à déployer la solidarité nationale en vue de permettre à ces enfants d’accéder à de meilleures conditions de vie dans des départements disposant des moyens de les soigner, les éduquer et les protéger des méfaits de l’oisiveté et de la pauvreté dans lesquels ils vivent dans les bidonvilles de Mayotte », demande-t-elle. « Il en est de même pour les jeunes dits « ni ni » (ni régularisables ni expulsables) qui, à notre sens, doivent être évalués en vue de trouver une solution concertée les concernant avec les élus du territoire. En effet, d’un côté l’Etat contraint les maires à scolariser les enfants arrivés illégalement sur le territoire (mesure de droit commun), de l’autre ces jeunes devenus adultes sont contraints de rester sur place après leur baccalauréat (mesure dérogatoire) », ajoute-elle.

Des ordures enlevées en urgence à Majicavo-Koropa

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Une opération de nettoyage et d’enlèvement d’ordures d’urgence a eu lieu à Majicavo-Koropa ce samedi. Cette action a été menée par l’association Ourahafou avec l’appui du Syndicat Intercommunal d’Elimination et de Valorisation des Déchets de Mayotte (Sidevam) à l’espace scène du village. Elle a également été soutenue par le prestataire Bom qui a fourni deux mini-pelles qui se sont ajouté aux trois camions du Sidevam. L’urgence d’enlever ces déchets s’est imposée suite à leur accumulation dans cette zone.

Les barragistes de Ngwezi ont rencontré le maire de Dembéni

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Ce lundi matin, une réunion s’est tenue entre le maire de Dembéni, Moudjibou Saïdi, et les barragistes du carrefour Ngwezi, dans les locaux de la police municipale. Les barragistes ont exprimé leur volonté de rétablir le barrage de Tsararano. Selon eux, la sécurité des Mahorais n’a pas été suffisamment prise en compte lors des négociations avec les autorités ministérielles. Le maire a affirmé son soutien au mouvement et présenté la délibération du conseil municipal du 3 février exigeant de l’État le retrait ou le non-renouvellement des cartes de séjour des majeurs et des parents des mineurs impliqués dans des actes de délinquance, et l’utilisation de l’article 1382 du Code Civil pour contraindre les parents à contribuer financièrement en cas de dommages causés par leurs enfants mineurs ou des adultes impliqués dans des actes de violence. Le maire a également informé les barragistes présents à cette réunion que le barrage de Tsararano avait été levé samedi dernier à la demande des exploitants du barrage originaires de Tsararano. Il a souligné son désir d’éviter tout conflit entre les différentes Forces vives, mettant en garde contre le risque d’une réinstallation du barrage par des équipes venant d’un autre village.

Reconquête 976 réclame l’état d’urgence migratoire

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Échangez « sécuritaire », comme demandé par les Forces vives (et rejeté par la ministre déléguée chargée des Outre-mer) par « migratoire ». La délégation départementale de Reconquête, parti d’Éric Zemmour et de Marion Maréchal, a en effet communiqué ce mardi sur sa proposition de mettre en place un état d’urgence migratoire, en plus de la volonté de suppression du droit du sol. « Il permettrait d’expulser toutes les personnes en situation irrégulière avec recours non suspensif mais possible ensuite dans leur pays d’origine », peut-on lire. De façon à, « pour une période donnée », permettre aux forces de l’ordre et pouvoir publics de perquisitionner les habitats insalubres et réaliser des décasages « express ». « Le dépôt des demandes d’asiles doit être effectuée dans le pays d’origine et réservé aux combattants de la liberté. » Elle demande aussi un moratoire sur la délivrance de nouveaux titres de séjour, « délivrés de manière laxistes ».

Les Mahorais remportent plusieurs médailles d’argent au Salon de l’agriculture

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Les Mahorais présents au Salon de l'agriculture cette semaine ont obtenu trois médailles d'argent au Concours général agricole.

Le travail des apiculteurs mahorais a été récompensé lors du Salon international de l’agriculture, qui se tient du 24 février au 3 mars à Paris. La vanille planifolia de l’association Saveurs et Senteurs de Mayotte a ainsi obtenu une médaille d’argent au Concours général agricole de Paris dans la catégorie « Epices et Chocolat », tout comme celle de Tsingoni Vanille. Mouhamadi Ahamada, connu comme Foundi Madi, voit donc encore sa vanille couronnée d’argent, au détriment de l’or, objectif rêvé par les Mahorais partis au salon. La médaille d’or a été remportée du côté de la Guadeloupe. Dans la catégorie « Miels, hydromels et chouchens », Combo Coco, situé à M’tsamboro, a obtenu une médaille d’argent pour son miel tropical clair.

Si toutes les médailles voulues n’ont pas été obtenues, l’argent qui fait briller Mayotte répond au but fixé par l’équipe mahoraise avant son départ.  « Notre désir est de faire découvrir les produits mahorais transformés et de montrer la vitalité de l’agriculture de l’île », nous confiait Julie Moutet, ingénieure agronome et coordinatrice pour l’association Saveurs et Senteurs. Derrière les podiums, l’association a pu participer en tant que juré pour une autre vanille, la pompona.

« Déterminer rapidement les premières mesures à prendre à court terme »

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Marie Guévenoux, la ministre déléguée aux Outre-mer, accompagnée du préfet de Mayotte installé quelques heures plus tôt, François-Xavier Bieuville, arrive au rectorat de Mayotte pour s’entretenir avec les élus mahorais.

La ministre déléguée aux Outre-mer, Marie Guévenoux, a rencontré les élus mahorais, ce mardi midi, au rectorat de Mayotte. Outre l’opération Wuambushu annoncée « début avril », d’autres mesures sont annoncées comme des arrêtés contre les chiens errants et une règlementation sur les ventes de machettes. Opposée à l’état d’urgence sécuritaire, la ministre demande une nouvelle fois de « les laisser travailler et la levée des barrages ».

« Il me semble nécessaire, madame la Ministre, d’éclaircir et de préciser les modalités pratiques de mise en œuvre de l’opération Wuambushu 2, ainsi que « le rideau de fer » afin de rassurer les Mahorais qui doutent de la volonté d’actions du gouvernement sur ces deux volets », avait préparé Madi Madi Souf, avant la réunion de ce mardi midi. Le président de l’association des maires de Mayotte, tout comme les autres élus présents dans la salle Samuel Paty ou en visio, était curieux d’en savoir davantage sur les deux annonces datées d’il y a quinze jours. Car les choses ont peu évolué, Mayotte vit toujours partiellement au rythme des barrages. Exit le volet législatif (suppressions du droit du sol à Mayotte et du titre de séjour territorialisé) qui avait fini par polluer l’atmosphère mahorais, alors que les habitants de l’archipel réclament des mesures concrètes et immédiates contre l’insécurité.

La ministre n’a pas fait deux fois la même erreur, et si ces deux annonces sont bien réitérées, elles ne l’ont été que rapidement un peu plus tôt dans la journée. Devant les élus, et François-Xavier Bieuville, le préfet nouvellement installé dans la matinée, la représentante du gouvernement a donné quelques précisions sur les discussions avec les élus. « On a fait le tour de l’ensemble des sujets de sécurité, ceux sur quoi nous sommes d’accord et ceux sur lesquels nous devons avancer », résume la ministre, au sortir des 2 h 30 d’échanges. Avant toute chose, elle demande la levée des barrages, pointant des problèmes de sécurité (« il faut qu’on libère nos forces de l’ordre »), d’alimentation avec des magasins vides, d’eau, de santé avec un centre hospitalier en sous-effectif et des travaux à l’arrêt. « Il faut nous laisser travailler et lever les barrages », maintient-elle, rejointe en cela par Madi Madi Souf, qui est le seul élu à s’être arrêté devant la presse.

S’appuyant sur un préfet chargé de « rétablir l’ordre et la paix durable », elle souhaite que le nouveau délégué du gouvernement rencontre les maires (14 sur 17 étaient présents à la réunion) pour « déterminer extrêmement rapidement les premières mesures à prendre à court terme pour le retour de la sécurité à Mayotte ». Les forces de l’ordre, toujours en coopération avec les municipalités, devront cibler « des individus connus comme des fauteurs de troubles ou chefs de bande ». Un nouveau point doit être fait entre le préfet et les élus, dans quinze jours, pour « des mesures plus compliquées à mettre en œuvre d’un point de vue réglementaire ». Mais deux mesures vont rapidement être mises en œuvre, comme une règlementation plus stricte sur la vente de machettes pour éviter qu’elles ne tombent entre de mauvaises mains. Un arrêté va également voir le jour pour attraper les chiens errants élevés pour servir d’armes et les euthanasier.

Pas d’état d’urgence sécuritaire

C’est une demande qui émane régulièrement des Forces vives et explique pourquoi la levée d’une dizaine de barrages n’est pas effective. Elles réclament l’état d’urgence sécuritaire, une demande balayée d’un revers de la main. « Les mesures que l’on met en place sont déjà très puissantes », rétorque la ministre, qui préfère s’appuyer sur une deuxième opération Wuambushu « à partir d’avril ». Comme la première version, qui avait débouché sur des résultats mitigés, elle comportera trois volets : la lutte contre la délinquance avec l’interpellation de « chefs de bande », des expulsions plus importantes de personnes en situation irrégulière et des décasages. De son côté, Madi Madi Souf s’est félicité d’un travail collaboratif avec les élus. « Par rapport à Wuambushu 1, on n’était pas associés. On ne savait pas quelle réponse donner à la population. Cette fois-ci, ils ont tiré les leçons. Moi-même, je reçois le préfet, jeudi prochain », explique-t-il.

Pour en revenir à l’état d’urgence sécuritaire, la ministre pointe des dispositifs législatifs qui manquent de pertinence. « Là, je ne vois pas trop à quoi ça sert. Il y a des assignations à résidence… pour des gens qui n’ont pas d’adresse. Pareil pour les couvre-feux, les maires peuvent déjà en faire la demande. Il y a aussi des fermetures de restaurants, de cafés, de lieux de culte. Est-ce qu’on a besoin de ça ? », s’interroge-t-elle.

Sur ce point, elle devait rencontrer les Forces vives en fin d’après-midi, à la Case rocher. Voulant au départ rencontrer ceux qui ont « une logique constructive » (ceux qui ont appelé à la levée des barrages), elle dit avoir accepter à la demande des élus de rencontrer « les plus radicalisés ». Elle prévient toutefois : « Chacun doit faire preuve de responsabilités. Si dans un mois, je reviens et je dis qu’il faut lever les barrages, on n’aura pas vraiment avancé. »

La loi pour la prochaine fois

La loi Mayotte n’a été que légèrement abordée au cours des échanges. Devenue entretemps « loi d’urgence pour Mayotte », le texte promis au conseil de ministres du 22 mai doit être abordé lors d’une prochaine visite ministérielle, dans un mois. « On ne pourra pas en parler dans un détail extrêmement fin. Il faut aussi une place à la discussion », promet la ministre, qui en présentera « les grands axes et les orientations ». Celle-ci ne devrait pas se limiter à apporter un cadre légal aux spécificités de Mayotte, la loi devrait permettre de lancer des grands projets d’infrastructures pour le territoire.

Constitution du stock stratégique de bouteilles d’eau

Quatorze millions de litres de bouteilles d’eau attendent d’être réparties dans toutes les communes pour pouvoir les distribuer en cas de résurgence de la crise de l’eau. C’est le chiffre donné par le préfet en charge de l’eau, Christophe Lotigié, à la ministre déléguée chargée des Outre-mer Marie Guévenoux, en visite officielle ce mardi 27 février et présente à M’tsapéré, autour de plusieurs conteneurs remplis d’eau, pour remercier les gendarmes, membres du RSMA, de la sécurité civile et des sapeurs-pompiers.  La « quatrième phase » de l’opération, soit la constitution du stock stratégique, démarre officiellement ce mardi pour préparer la fin de la distribution générale de bouteilles d’eau prévue le 1er mars.

Une partie de ce stock stratégique a déjà pu être distribuée au centre hospitalier de Mayotte et la prison. Tout le mois de mars servira à transporter le restant dans l’ensemble des communes, des pouvoirs publics, les écoles et structures associatives qui peuvent être amenées à distribuer l’eau. S’il n’y a pas de résurgence, ce stock deviendra un « stock social » à redistribuer à la population vulnérable. Cinq à six millions de litres de bouteilles d’eau seront ensuite conservés, par précaution, à Longoni, où les dépositaires pourront venir les chercher pour les distribuer à la population.

Barrages : Une nouvelle aide forfaitaire pour les entreprises

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Marie Guévenoux, ministre déléguée aux Outre-mer, s’est entretenue ce mardi avec différents acteurs économiques de l’île à la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI), à Mamoudzou.

L’économie de Mayotte est fortement ralentie depuis un mois et le début des barrages. Face à cette situation alarmante, la ministre déléguée aux Outre-mer, Marie Guévenoux, a annoncé la mise en place d’une nouvelle aide aux entreprises lors de sa visite, ce mardi.

La ministre déléguée aux Outre-mer, Marie Guévenoux, s’est entretenue ce mardi après-midi pendant près d’une heure avec différents acteurs économiques de l’île, à la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI), à Mamoudzou. Reconnaissant les grandes difficultés que traversent les entreprises, ayant cumulé crise de l’eau et désormais les barrages, elle en a profité pour communiquer la réponse de l’État à cette situation. Premièrement, l’aide financière aux entreprises mise en place pour pallier la crise de l’eau est prolongée jusqu’en février et voit son périmètre élargi aux entreprises qui ont une dette fiscale inférieure à 1.500 euros. « [Cela] pourrait permettre à 75% des dossiers qui ont été rejetés d’être à nouveau réexaminer et de pouvoir bénéficier de cette aide », déclare la ministre à l’issue de la réunion à la CCI.

Marie Guévenoux a profité de cette rencontre avec les acteurs économiques pour annoncer la mise en place d’une nouvelle aide pour compenser les pertes dues aux barrages « qui empêchent les allers et venues et donc le développement économique et la préservation des emplois ». Cette nouvelle aide va fonctionner sur le même modèle que celle mise en place pour la crise de l’eau. « [Ce sera] une aide forfaitaire, donnée en une fois dans la limite de 4.000 euros et qui correspond à 15% du chiffre d’affaires mensuel », détaille la ministre, qui précise qu’elle sera valable un mois et que le gouvernement va faire en sorte qu’elle puisse être demandée rapidement.

S’il est encore trop tôt pour dire combien d’entreprises vont être éligibles, Marie Guévenoux espère qu’un maximum d’entre elles pourront en bénéficier « puisqu’elles ont évidemment beaucoup souffert ».

L’économie sociale et solidaire « exclue »

On sait déjà que les acteurs de l’économie sociale et solidaire (ESS) de Mayotte risquent de ne pas pouvoir en profiter. « Plus de 90% d’entre eux sont des associations et n’ont donc pas de chiffre d’affaires. Pas de chiffre d’affaires, pas d’aide », interpelle Eirini Arvanitopoulou, coordinatrice à la Chambre régionale de l’économie sociale et solidaire (Cress), à l’issue de la réunion à laquelle elle a assisté. Cette dernière décrit une situation regrettable, 48% des entreprises de l’ESS étant sur le point de fermer, le secteur ayant enregistré un trou financier de plus d’un million d’euros au total et des conséquences pour près de 2.000 emplois en raison des barrages. « Les entreprises de lESS sont exclues des aides. Elles doivent être prises en considération car on souffre tout autant que les entreprises classiques », insiste la coordinatrice.

Barrages : Un port de Longoni « complètement saturé »

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À cause des barrages présents sur l’île, le port de Longoni parvient difficilement à vider son stock de conteneurs qui attendent d’être distribués.

La permission de samedi dictée par les barrages filtrants aux abords de Longoni, sur la route de Kangani, carrefour Milou et Bandraboua, ne suffit pas à désencombrer le port. Le gestionnaire Mayotte Channel Gateway (MCG) « pousse les murs », par manque de place.

« Où on trouve un trou, on met un conteneur », tempête Ida Nel, présidente de Mayotte Channel Gateway (MCG), société exploitante du port commercial de Longoni. À cause des barrages, les conteneurs s’empilent sur le quai. Il est encore difficile ce mardi de les évacuer pour les acheminer sur le territoire mahorais. Les barragistes de Longoni, sur la route séparant la commune de Kangani, expliquent pourtant que, depuis le 4 février, les camions transportant des marchandises pour le réapprovisionnement alimentaire peuvent traverser le week-end, conformément à la charte des Forces vives. « Ce n’est pas suffisant », rétorquent la présidente et le directeur d’exploitation de MCG, ainsi que le commandant du port.

« On est complètement saturé. Un bateau est arrivé ce matin, on essaie de mettre sur les côtés mais on n’a plus de place. On pousse les murs », décrit Nahum Daroussi, responsable d’exploitation MCG. 460 conteneurs s’ajoutent ce mardi à un quai déjà « inondé » de stocks où il faut pourtant conserver des allées pour circuler. « Les grues déchargent plus vite que le sol n’est rangé. Le client va décharger mais la boîte est encore sur le quai », précise-t-il, ajoutant que depuis les contestations, « tous les navires ont réussi à être déchargés ».

Mais impossible de compartimenter correctement les « milliers » de conteneurs selon leur catégorie, renseigne la présidente qui informe devoir stocker les matières dangereuses au-delà des cinq jours prévus par la réglementation.

Si le gestionnaire confirme que les camions peuvent passer les barrages le samedi, « la circulation est quand même difficile », informe le directeur d’exploitation, en lien avec les transitaires sous-traités. Et une fois arrivés devant l’un des barrages (Longoni, carrefour Milou et Bandraboua), il faut encore attendre que les bloqueurs consentent à ouvrir l’accès. Sans compter le phénomène de « racket » que dénonce la présidente, expliquant que « régulièrement », des personnes réclameraient aux chauffeurs la somme de cent euros pour passer.

« Le personnel n’en peut plus »

Samedi dernier, seulement cinquante conteneurs ont pu être sortis du port là où, en temps normal, toute la semaine, la société parvient à rentrer et sortir environ 90 conteneurs par jour. À ce jour, trente conteneurs sortent du port, du lundi au vendredi, mais restent bloqués dans la zone de Vallée 2, Vallée 3, en attendant que des agents puissent traverser pour venir les chercher. « Mais une fois livrés, il faut encore que des agents soient présents pour décharger… », précise la présidente. Quoi qu’il en soit, « les conteneurs ne rentrent plus », au port par la terre.

« On est à flux tendu », détaille Ida Nel. Jusqu’à ce lundi, les trois quarts de l’effectif de MCG pouvaient venir travailler grâce à des navettes maritimes mises en place par l’entreprise. Désormais, de nouvelles navettes partent chercher des salariés habitant Sada, Acoua et Tsingoni. Tandis que d’autres doivent « marcher trois, quatre kilomètres pour arriver au travail ». Alors travailler le samedi, comme cela a été fait au port samedi 17 et 24 février… « Le personnel n’en peut plus. Ce que les barragistes ne comprennent pas, c’est qu’il faut environ une trentaine de personnes pour transporter la marchandise », entre ceux qui s’occupent des factures, de réceptionner les boîtes, ceux qui doivent aller les chercher puis rouler.

La société devrait quand même pouvoir profiter d’une petite accalmie : des transbordements doivent partir vers d’autres pays et aucun arrivage, conditionné par les commandes des entreprises, n’est prévu la semaine suivante. Les tarifs de stockage au port pour les commerçants restent, eux, les mêmes : gratuité les cinq premiers jours pour un conteneur « sec » et 30, voire 60 euros, au-delà de 30 jours selon le tonnage. Pour les frigorifiques : de 60 euros le premier jour à 110 euros dès le trentième.

« Six barragistes bloquent toute l’économie de Mayotte », hallucine Ida Nel, en contact avec le directeur de cabinet de la préfecture, Aurélien Diouf, qu’elle dit « harceler ». La femme d’affaires espère que le nouveau préfet « fera son boulot » en levant les barrages.

Livraisons de gaz suspendues par Total

Les barragistes de Longoni déclaraient, lundi, laisser passer les fournisseurs de carburant et de gaz, comme le stipule la charte des Forces vives. Dans la réalité, Total a pris la décision de suspendre les livraisons pour ne livrer que Longoni, « tant qu’il n’y aura pas l’assurance de pouvoir passer ». Après « une ou deux tentatives » de passer à Majicavo et Kawéni, la semaine passée, la directrice de communication de Total pour Mayotte déclare : « Les chauffeurs sont descendus pour négocier car la personne que l’on a au téléphone [qui assure que c’est possible] n’est pas forcément le barragiste que l’on a en face. Or, on a une responsabilité », développe-t-elle. « Ces chauffeurs transportent de la matière dangereuse. Ce n’est pas comme transporter de la farine. »

Un professeur du collège de Doujani relaxé après des accusations d’agression sexuelle

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Suspendu par l’académie de Mayotte en avril 2023, un professeur contractuel d’anglais comparaissait, ce mardi, au tribunal correctionnel de Mamoudzou pour des faits de violences sur mineurs et d’agressions sexuelles. Une quinzaine d’élèves du collège avait témoigné contre lui. Le quinquagénaire a été relaxé.

*Prénom d’emprunt

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Valkéria Nafiza Attoumany Rama : Une étoile montante du Kick Boxing

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À 16 ans, Valkéria Nafiza Attoumany Rama est devenue championne de France de kick-boxing light.

À 16 ans, Valkéria Nafiza Attoumany Rama a remporté la médaille d’or au championnat de France de kick-boxing light, le dimanche 18 janvier, à la Salle Omnisport de Saint-Étienne. Cette jeune prodige, membre du club Maoré Boxing depuis 2021, porte haut les couleurs de l’île au parfum.

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La sportive avait promis à sa mère qu’elle remporterait le championnat de France en guise de cadeau d’anniversaire de celle-ci.

« Cette année, c’est mon année. Je voulais prendre ma revanche au championnat de France. » C’est avec cette détermination sans faille que Valkéria Nafiza Attoumany Rama évoque son expérience au niveau national. « Je n’arrive toujours pas à y croire », avoue humblement l’adolescente, malgré sa brillante victoire. La sportive partage avec émotion son incroyable aventure lors du récent championnat.

Le premier combat, qui a eu lieu le 17 février, a été une véritable montagne russe émotionnelle pour Valkéria. « J’étais stressée, je ne voulais pas perdre dès le premier combat. Je me suis donnée à fond et tout s’est bien passé. » Elle a pris son courage à deux mains et elle a réussi à surmonter ses craintes pour remporter la victoire. Au deuxième combat, sa stratégie a été encore plus précise. « J’ai réussi à identifier le point sensible de mon adversaire », explique-t-elle. Enchaînant les coups en front-kick, elle a mis son adversaire à terre et a décroché sa place en demi-finale.

La finale ne fut pas moins intense. « Un combat remporté grâce à la maîtrise de soi », raconte-t-elle avec fierté. Consciente de son tempérament parfois colérique sur le tatami, Valkéria a choisi d’adopter une stratégie différente pour ce match décisif. « Me connaissant, je suis un peu colérique à la boxe, donc si on me met des coups, j’ai envie de répliquer plus fort. » Cependant, elle a su canaliser cette énergie pour se concentrer sur une tactique basée sur l’accumulation de points. « Je me suis retenue et j’ai essayé de marquer le plus de points pour gagner. » À l’annonce de sa victoire, l’émotion a submergé Valkéria. « J’ai couru et j’ai pleuré dans les bras de mon coach Didier », se souvient-elle avec émotion.

Cette victoire est bien plus qu’un trophée, c’est un cadeau d’anniversaire spécial pour sa mère. Avant de partir pour la compétition, Valkéria avait promis à sa mère qu’elle gagnerait la compétition pour elle. Et elle a tenu sa promesse.

Mais le chemin vers le triomphe n’a pas été de tout repos. Deux semaines seulement avant son départ pour la métropole en vue du championnat, Valkéria a été confrontée à la triste réalité. Les problèmes d’insécurité dans sa commune l’ont empêchée de se rendre aux entraînements régulièrement. Indomptable, elle n’a pas fléchi. Gants de boxe en main, les entrainements se sont déroulés dans la cour de sa résidence, avec l’aide d’Alan, son voisin. En temps normale elle s’entraîne assidûment trois fois par semaine, affirmant que la boxe est pour elle une manière de « lâcher prise ».

Du Karaté au Kick Boxing

Cette sportive accomplie se distingue par sa passion pour le kick boxing, un domaine où elle excelle. Mais ce sport de combat n’a pas été sa première vocation. Dès l’âge de 6 ans, elle a embrassé le karaté, obtenant la ceinture marron avant de se tourner vers le Kick boxing à 13 ans. Et en seulement trois ans, Valkéria a accumulé un impressionnant palmarès : quatre trophées, six médailles d’or, une en argent et une médaille de bronze.

Derrière ces exploits se cachent également des critiques. La jeune fille se souvient encore du jour où on lui a dit qu’elle n’était « pas assez féminine » parce qu’elle pratique la boxe, « pourtant, c’est un sport pour tout le monde » rétorque-t-elle. « Ce qui me rend heureuse, c’est de voir autant de filles revenir avec des médailles », déclare-t-elle. Elle pense notamment à Shayana, Mariam et Kelys, des jeunes femmes qui partagent sa passion.

En dehors du tatami, Valkéria a d’autres rêves. Elle désire devenir avocate afin de défendre ses convictions avec éloquence et persévérance. « J’ai envie de montrer qu’il y a du potentiel à Mayotte », affirme-t-elle.

Une famille de combattants

Valkéria Nafiza Attoumany Rama puise sa force et son inspiration dans les liens familiaux qui l’unissent à ses proches. Son frère, Mickaël Raobison, déjà sacré champion de France en 2019 dans le kick-boxing, incarne pour elle un modèle à suivre, une source d’inspiration qui guide ses pas sur le chemin de la réussite sportive. Son père, ceinture noire de karaté, lui a transmis les valeurs de discipline dans les arts martiaux.

L’adolescente ne se contente pas des victoires nationales, aussi prestigieuses, soient-elles. Son regard est tourné vers un objectif encore plus ambitieux , celui de devenir championne du Monde du kick-boxing.

Interview de Maxime Rochefeuille devenu récemment champion de France de kick-boxing

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Le 6 février 2024, Maxime Rochefeuille devient champion de France de kick-boxing classe A. Un titre qu’il décroche pour la première fois.

À 35 ans, Maxime Rochefeuille est devenu champion de France de kick-boxing classe A. C’est la consécration d’années de travail et de sacrifices. Aujourd’hui il est fier de son parcours, et rêve encore plus grand.

Vous pouvez également retrouver l’interview dans le nouveau Mayotte Hebdo.

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Le sportif estime qu’il faudrait inciter les jeunes à pratiquer le kick-boxing afin de canaliser leur colère.

« Ce titre, c’était un rêve de gosse ! » Maxime Rochefeuille ne redescend pas de son petit nuage. Le 6 février, il est sacré champion de France de kick-boxing classe A après un match crucial. C’est la première fois qu’il accède à ce titre et il en est fier. « Ce n’était pas mon match le plus dur, mais c’était certainement le plus important. Et j’ai travaillé très dur pour décrocher cette ceinture », indique-t-il. Le sportif, semi-professionnel, avait raté de peu le titre de champion de France l’année dernière et s’était hissé à la deuxième place. Ce championnat a été sa revanche. S’il a fini par y arriver c’est parce qu’il ne compte pas ses heures d’entrainement. « Je m’entraîne quasiment tous les jours durant deux heures, et ce n’est pas suffisant, je devrais en faire plus », explique-t-il. Cependant, sa vie de famille et son métier de policier ne lui permettent pas d’en faire plus, mais c’est sans regrets car il affirme tout donner pour sa passion.

Il y a cinq ans, Maxime Rochefeuille n’imaginait pas aller aussi loin. Il a commencé le kick-boxing au début de l’année 2019 alors qu’il avait 30 ans. Il réalisait alors son rêve d’enfant. « Quand j’étais petit, j’ai toujours voulu en faire mais mes parents refusaient car ils pensaient que ça allait me rendre violent. » Aujourd’hui ces derniers se disent fiers du parcours de leur fils.

Toujours plus haut, toujours plus fort

Dans l’île aux parfums, le compétiteur est unique. Il est le kickboxeur le plus récompensé dans sa catégorie. « J’ai été cinq ou six fois champion de Mayotte. J’ai également été plusieurs fois vice-champion de France », précise-t-il. Un parcours exemplaire qu’il doit à son travail acharné, mais cela a un prix. « Je fais beaucoup de sacrifices, ma famille me supporte depuis le début. Heureusement qu’ils sont là ! » Il a une pensée particulière pour sa femme qui partage avec lui ses victoires et ses échecs. Et des échecs, il en a eu. « Je ne les renie pas car c’est ce qui m’a forgé et m’a poussé à dépasser mes limites. » Il se souvient notamment de l’épisode des jeux des îles de l’Océan indien 2023 où il a préféré ne pas monter sur le ring en hommage aux victimes de la bousculade qui a fait une dizaine de morts et une centaine de blessés. « Ça a été une période très difficile car j’avais l’impression que les gens ne comprenaient pas mon geste », explique-t-il. Aujourd’hui ce moment est derrière lui et il pense à l’avenir. Maxime Rochefeuille rêve grand et espère passer au niveau professionnel. Mais ses ambitions vont encore au-delà. « Tout se fait étape par étape mais je souhaite remporter le championnat d’Europe », annonce-t-il.

Le kick-boxing : une opportunité pour les jeunes

Le trentenaire n’est pas le seul champion de France de kick boxing qui vient de Mayotte. Récemment, des jeunes Mahorais ont fait l’exploit de remporter ce titre dans leurs catégories respectives. Il faut reconnaître que ce sport de combat a séduit la jeunesse mahoraise, et Maxime Rochefeuille estime qu’il s’agit d’une opportunité à saisir. « Le kick-boxing peut aider les jeunes que l’on voit dans la rue à canaliser leur colère. Si on les prenait et on les entrainait dans un cadre structuré, on découvrirait beaucoup de talents, et ils auraient moins envie d’aller se battre dehors », assure-t-il. Pour cela, il faudrait plus de moyens pour cette discipline. Mais force est de constater que malgré le succès du kick-boxing à Mayotte, les infrastructures manquent pour que les sportifs puissent s’entraîner dans de bonnes conditions. Cela n’empêche pas le champion de France de continuer dans sa lancée. Il compte bien représenter son île d’adoption dans différentes compétitions pendant encore des années.

Vous pouvez également retrouver l’interview dans le nouveau Mayotte Hebdo.

Crise de l’eau : la constitution du stock stratégique de bouteilles d’eau commence ce mardi

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Un stock de quatorze millions de litres d'eau potable en bouteilles va demeurer sur le territoire mahorais en cas de besoin.

Quatorze millions de litres de bouteilles d’eau attendent d’être réparties dans toutes les communes pour pouvoir les distribuer, en cas de résurgence de la crise de l’eau. C’est le chiffre donné par le préfet délégué en charge de l’eau, Christophe Lotigié, à la ministre déléguée chargée des Outre-mer Marie Guévenoux, en visite officielle ce mardi 27 février. La deuxième depuis sa nomination.

À M’tsapéré, autour de plusieurs conteneurs remplis d’eau, gendarmes, membres du régiment de service militaire adapté (RSMA), de la sécurité civile et des sapeurs-pompiers ont reçu, en ligne, dès 15 heures, les remerciements de la ministre. L’occasion aussi pour elle d’entendre le récit des opérations menées depuis la crise de l’eau : du début de la distribution en septembre à novembre, pour la population la plus vulnérable (points stratégiques cartographiés dès le mois d’août) à cette « quatrième phase », soit la constitution du stock.

Fin de la distribution générale ce vendredi

Celle-ci démarre officiellement, ce mardi, pour préparer la fin de la distribution générale de bouteilles d’eau prévue le 1er mars. Une partie de ce stock stratégique a déjà pu être distribuée au centre hospitalier de Mayotte et la prison. Le restant sera transporté dans l’ensemble des communes, des pouvoirs publics, les écoles et structures associatives qui peuvent être amenées à distribuer l’eau. « Le mois de mars y sera entièrement consacré », assure Christophe Lotigié.

La ministre déléguée chargée des Outre-mer, Marie Guévenoux, est venue à M’tsapéré à la rencontre des gendarmes, membres de la sécurité civile, RSMA et sapeurs-pompiers pour les remercier de leur implication dans la distribution de l’eau. Les opérations ont mobilisé 200 militaires et civils tous les jours. Christophe Lotigié, préfet en charge de la question de l’eau, présente le dispositif.

« Ce stock ne sera pas utilisé tout de suite », explique-t-il. « On attend de savoir s’il n’y a pas de résurgence de la crise de l’eau […] pour être sûr que la saison sèche se profile sans difficulté », citant par exemple l’épidémie de choléra « aux portes de Mayotte » et les travaux de forages sur les 800 kilomètres de réseau pour colmater les fuites qui sont mis à l’arrêt par les barrages. Si cette certitude est présente, le stock stratégique « deviendra du stock social » : il sera redistribué aux populations les plus vulnérables « en avril, mai ». Et « le reliquat du reliquat », cinq à six millions de bouteilles, sera conservé à Longoni, permettant aux structures qui en ont besoin de venir les chercher directement. Les cuves louées à La Réunion pour stocker l’eau produite à partir des rivières devraient, elles aussi, être conservées par précaution.

« Tous les voyants sont au vert mais il faut se méfier », nous indique ensuite Christophe Lotigé, sans donner d’indicateur formel qui définirait un début de résurgence de la crise de l’eau. Mais selon lui, « une crise de l’eau 2025 est exclue », comptant notamment sur la nouvelle usine de dessalement, Ironi Bé, programmée pour 2025.

VIDEO. « Tous nos services de sécurité sont engagés et prêts à reprendre le terrain »

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Marie Gévenoux, ministre déléguée aux Outre-mer, s'est rendue ce mardi à la préfecture à Mamoudzou pour une réunion sur l'insécurité.

Marie Guévenoux, ministre déléguée aux Outre-mer, est en visite à Mayotte ce mardi. Après l’accueil républicain en Petite-Terre, elle s’est rendue directement à la préfecture, à Mamoudzou, pour un comité de pilotage avec les services de l’État, notamment sur le thème de la sécurité.

La ministre déléguée aux Outre-mer, Marie Guévenoux, a travaillé pendant environ une heure avec les services de l’État, ce mardi matin, dans les locaux de la préfecture à Mamoudzou. Le thème principal des discussions était celui de la sécurité, jugée comme condition nécessaire à l’éducation et au développement économique de l’île, sujets également au coeur de la visite de la ministre.

Cette dernière regrette qu’un « certain nombre d’individus » maintiennent les barrages, en dépit des engagements tenus par elle-même et le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin. « Ces barrages nuisent aux Mahorais », déclare-t-elle à l’issue de la réunion à la préfecture.

Concernant l’état d’urgence sécuritaire réclamé par les barragistes encore en place sur les routes, il ne semble pas qu’il soit question de le déclarer. « L’état d’urgence sécuritaire c’est, au fond, ce que nous faisons. […] Une fois que les barrages seront levés, […] on souhaite déployer des effectifs, fixer des objectifs chiffrés, faire en sorte d’agir au plus près de la population sur des actes à la fois de ciblage très précis d’individus, de chefs de bande, pour être en capacité d’agir et d’avoir un niveau de sécurité extrêmement engagé », développe-t-elle.

Un état d’urgence « pas utile »

La ministre explique en quoi elle ne considère pas l’état d’urgence sécuritaire pertinent à Mayotte. Par exemple, elle avance que l’assignation à résidence, une des dispositions prévues par l’état d’urgence, n’est pas possible sur un territoire où il n’y a pas d’adressage. Concernant les couvre-feux, elle rappelle que les maires peuvent les instaurer sans que l’état d’urgence soit déclaré. Elle souligne également que répondre à cette revendication reviendrait à fermer des cafés, des restaurants, des lieux de culte. Quant aux perquisitions qui seraient facilitées par ce dispositif, elle ne juge pas non plus cela adapté au 101ème département français : « Les perquisitions c’est pour du matériel informatique que c’est utile. Là, ici, on caillasse. On va faire la perquisition de quoi ? D’un caillou ? Ce ne sera pas utile, je vous l’assure. »

En revanche, elle estime qu’un travail ciblé des forces de l’ordre et des arrêtés préfectoraux empêchant l’utilisation de certains objets pouvant devenir des armes par destination seraient plus efficace sur le territoire mahorais. « Aujourd’hui, ce que l’on fait, c’est que tous nos services de sécurité sont engagés et prêts à reprendre le terrain. Mais pour reprendre le terrain, il faut lever les barrages, je le répète », exprime-t-elle à la fin de son allocution.

Les agriculteurs vont pouvoir être indemnisés pour calamité agricole

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L’état de calamité agricole a été reconnu pour les agriculteurs de l’ensemble des communes de Mayotte, durement touchés par la sécheresse de septembre 2022 à août 2023. Les pertes de récolte en raison de cet épisode climatique pour l’apiculture, les cultures associées, le maraîchage, les pépinières, les plantations de plantes à parfum, aromatiques et médicinales, les surfaces fourragères, les vergers, les plantations d’ananas et celles de bananes, ont été reconnues pour l’ensemble du territoire par un arrêté préfectoral publié le 22 février. Une aide calamité agricole est octroyée aux agriculteurs ainsi qu’une aide forfaitaire exceptionnelle de 1.000 euros par bénéficiaire. Des visites sur les exploitations auront lieu au titre des contrôles prévus dans la mobilisation de ces deux dispositifs d’aide. Les demandes d’indemnisations doivent être reçues par la direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (Daaf) par voie postale ou dépôt (de 8h à 12h du lundi au vendredi) à l’adresse : Daaf de Mayotte, BP 103, 5, rue Mariazé, 97600 Mamoudzou. La demande peut également être adressée par mail à l’adresse : sea.daaf976@agriculture.gouv.fr. A partir du 28 février, il est possible de faire la demande, uniquement pour l’aide forfaitaire, via l’application internet de démarches simplifiées accessible sur le site internet de la DAAF (www.daaf.mayotte.agriculture.gouv.fr). Pour plus d’informations, il est possible de contacter la Daaf par mail ou par téléphone, au 06 39 29 37 07.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes