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Il menaçait une amie de sa femme de « la découper en morceaux »

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Justice à Mayotte : “On va tout faire pour que l’histoire de Stam soit la dernière de ce genre”

On l’appelait Stam. Et l’actualité que connaissent les États-Unis comme la métropole quant aux violences policières faites aux noirs ne peut que faire écho à son histoire. Celle d’un jeune père de famille de Mayotte, tué par balle de la main d’un policier le 23 février à Kawéni. 

Relation sexuelle à 14 ans : une mineure de plus victime des failles de la justice mahoraise

Une simple affaire d’atteinte sexuelle sur une mineure de moins de quinze ans a fini par prendre de l’ampleur au tribunal correctionnel mercredi dernier. Rappelant que le débat sur le consentement, en particulier des mineurs, est toujours cruellement d’actualité, deux ans après l'adoption de la loi sur les violences sexistes et sexuelles. 

Protection animale à Mayotte : « Quand on s’en prend comme ça à des chiens, c’est qu’on n’a plus de limites »

La thématique de la délinquance a mis en lumière, ces dernières semaines, le rapport de jeunes bandes avec les chiens. Torturé par sadisme, utilisé comme arme et objet de rivalités, le « meilleur ami de l’homme » a la vie dure sur le territoire où associations et forces de l’ordre tente tant bien que mal d’endiguer le phénomène.

Rapt de Petite-Terre : après l’appel devant la chambre de l’instruction, case prison et « tournure politique »

Rendue ce jeudi en appel devant la chambre d’instruction de La Réunion, la décision de placer les quatre hommes mis en cause dans l’affaire du rapt de Petite-Terre n’est pas sans soulever de questions selon leur avocat. Me Nadjim Ahamada dénonce notamment une violation des droits de la défense et une motivation politique à l’endroit des divers collectifs contre l’insécurité qui affichent un soutien farouche à ses clients.

Un homme de 32 ans a été condamné à dix-huit mois de travaux d’intérêt général par le tribunal correctionnel de Mamoudzou pour plusieurs menaces de mort, ainsi qu’un violent accrochage avec un jeune garçon, qu’il suspectait d’être un caillasseur.

« Filou », de son surnom, n’en mène pas large à la barre. Ses dreadlocks mi-longues et son « look » de rasta, lui donnent, à tort ou à raison, l’air des « délinquants qu’on croise sur le bord des routes », image son avocat. La délinquance, « Filou » ne s’y est jamais vraiment enraciné, mais la violence est visiblement une sale habitude chez lui. Déjà condamné à quatre reprises, notamment pour des menaces de mort, c’est un habitué des prétoires. Il est jugé en état de récidive, ce mercredi 28 février.

Le père de famille de 32 ans comparaissait au tribunal correctionnel de Mamoudzou pour avoir violenté un jeune homme sur la route, au niveau d’Ironi Bé, le 29 janvier. Il le suspectait d’être à l’origine du caillassage qui a ciblé son logement, une case en tôles. Le jeune homme, âgé de 17 ans, circulait à vélo sur la route lorsqu’il a croisé le trentenaire. Ce dernier l’aurait poussé, avant de sortir un couteau de sa poche. Le plus jeune aurait réussi à prendre la fuite avant de rapporter les faits aux gendarmes. Son certificat médical relève des blessures au niveau du pectoral gauche ainsi que des griffures importantes au cou et à la nuque. Il n’était ni présent ni représenté à l’audience.

Un profil « très inquiétant »

A la barre, « Filou » assure dans un premier temps que celui qu’il a frappé ce soir-là n’a pas 17 ans. Il nie par ailleurs l’utilisation d’un couteau pendant l’agression. Les blessures superficielles relevées chez la victime vont dans son sens : le jeune homme n’aurait pas été blessé par des coups portés à l’arme blanche.

Mais l’affaire ne s’arrête pas là. Une autre procédure pour « menaces de mort » a été jointe à celle pour les violences, à l’audience des comparutions immédiates. « Filou » aurait menacé de mort une habitante de Dembéni dont il n’appréciait pas la présence à son domicile. Celle-ci aurait noué des liens amicaux avec la compagne du prévenu. Le 27 janvier, alors qu’elle accompagnait ses enfants au domicile de sa mère, elle a croisé le trentenaire. Il l’aurait menacé, entre autres, de « mettre le feu à sa maison » si elle continuait de fréquenter sa compagne. « Je lui ai juste dit : « je ne veux pas que tu traines avec ma femme », je ne l’ai pas menacée de mort », clame « Filou » à l’audience. Pour une témoin, la belle-mère du père de famille, il est allé beaucoup plus loin : l’homme lui aurait assuré qu’il allait « la couper en morceaux ». En sa défaveur, « Filou » reconnaît avoir consommé trois bières le soir des faits. « Ça vous fait tourner la tête ? », demande la présidente de l’audience, Virginie Benech.

Le profil du prévenu est très inquiétant, reconnaît le substitut du procureur. Toutefois, concernant les violences, le parquetier admet que l’utilisation d’une arme n’a pas été établie. Il demande une peine de quatre mois de prison avec sursis et 120 heures de travaux d’intérêt général (TIG). Celui qui est en charge de la défense du père de famille, acquiesce : « quand on regarde le certificat médical, on peut se poser des questions sur le sérieux du travail produit ». L’avocat constate aussi que les deux témoins des menaces de mort attribuée à « Filou » ne décrivent pas les mêmes faits. « Le seul élément objectif qu’on a, c’est une belle-mère qui témoigne contre son beau-fils. » Le tribunal suivra finalement à la lettre les réquisitions du parquet. « Filou » échappe à la prison et devra travailler gratuitement pour la collectivité pendant dix-huit mois.

Un trafic de stupéfiants démantelé entre Saint-Nazaire et Mayotte

Ali B., un habitant de Koungou, est suspecté d’avoir eu un rôle actif dans le volet mahorais d’un réseau de trafiquants de résine de cannabis entre l’île aux parfums et le département de la Loire-Atlantique. Près de Saint-Nazaire, connue pour sa base sous-marine, des centaines de conteneurs chaque jour transitent sur le port de Donges. C’est par ce mode de transport de marchandises que le réseau aurait acheminé des kilos de stupéfiants jusqu’à Longoni. Informés, des enquêteurs sont parvenus à identifier les principaux acteurs et ont intercepté un colis illicite dans le cadre de la flagrance. D’après nos informations, les douanes ont précisément saisi 1,5 kilo de résine de cannabis dans un conteneur déchargé sur le port de Longoni, le 24 février. La valeur marchande de la saisie est estimée à plus de 20.000 euros à Mayotte. Ali B., identifié comme étant un intermédiaire, a été interpellé dans la foulée. Présenté à l’audience des comparutions immédiates ce mercredi au tribunal correctionnel de Mamoudzou, le jeune homme a demandé un délai, accordé de droit, pour préparer sa défense. Il aura tout le loisir de le faire depuis sa cellule, à Majicavo-Koropa, sur décision du tribunal. La présidente de l’audience a justifié son placement en détention provisoire par une volonté « d’éviter la concertation avec les présumés coauteurs et d’éviter le renouvellement de l’infraction ». En effet, l’enquête se poursuit dans l’Hexagone, où des acteurs de premier plan du réseau n’ont pas encore été interpellés.

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