La nouvelle gamme « Mon Pouleti », qui comprend des chipolatas et merguez hallal, est déjà disponible dans les rayons de Barakafrais et des supermarchés locaux.
Nouvelle étape dans sa progression, l’apparition de produits de charcuterie hallal renforce la marque « Mon Pouleti » du groupe mahorais Ekwali-AVM. La gamme a été présentée officiellement, ce vendredi matin, sur le site de Kahani.
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Loïc Breton, directeur général du groupe Ekwali-AVM, a fait visiter les locaux de l’abattoir de Kahani, qui inclut dorénavant un atelier de transformation dédié à la charcuterie hallal.
300.000 euros ont été dépensés dans les nouveaux équipements utilisés depuis deux mois maintenant.
Les salariés ont été formés à l’utilisation de nouvelles machines, comme ici, un poussoir sous vide qui permet de fabriquer des saucisses.
Guillaume Rubin, le président-directeur de la société Ekwali-AVM.
En plus du matériel de charcuterie, une nouvelle chaîne d’abattage a été acquise par le groupe mahorais.
Contrairement au poulet qui n’arrive qu’à voler que sur quelques mètres, le groupe Ekwali-AVM compte élever son chiffre d’affaires pour ne plus jamais redescendre. Il y a deux mois, la société qui travaille avec une trentaine d’éleveurs locaux a entamé une nouvelle étape de son développement en lançant une toute nouvelle filière, la charcuterie hallal. En effet, dans les rayons de supermarchés et du magasin Barakafrais, à Kahani, les barquettes de chipolatas et de merguez « Mon Pouleti » ont fait leur apparition, rejoignant les poulets entiers, les filets, ailes et autres cuisses habituels. Une nouveauté qui était attendue et même prévue dès la construction du site, avec un atelier de transformation de 230 m2 resté vide quelques années.
La nouvelle filière remplit trois objectifs. Il y a d’abord la nécessité de trouver un débouché pour les morceaux moins appréciés des Mahorais, comme les cuisses. Cela s’appelle « répondre à l’équilibre des morceaux », selon Guillaume Rubin, président-directeur de la société Ekwali-AVM, lors de la présentation de la gamme, ce vendredi matin, sur le site de Kahani. Le second objectif est de « valoriser le savoir-faire local ». Les salariés, qui font tout, de l’abattage au conditionnement, peuvent ainsi s’orienter vers des métiers de bouche en ajoutant la transformation des nouveaux produits à leur savoir-faire. Enfin, il s’agit ici de créer une valeur ajoutée en enrichissant la gamme « Mon Pouleti ». A la saucisserie, s’ajoutent aussi les produits cuits, du jambon de poulet, de la mousse de foie, du saucisson de poulet à l’ail et de la terrine de poulet. « Ce n’est disponible qu’à la coupe », prévient le président du groupe, qui annonce que les knacks de poulet verront bientôt le jour.
Un investissement de quatre millions d’euros
Le montant de la facture pour l’entreprise 100% mahoraise est de quatre millions d’euros, contre huit millions pour le site initial qui a commencé son activité en 2020. La note inclut toutefois la nouvelle machine d’abattage de 700.000 euros qui permet d’atteindre un rendement de 2.000 volailles abattues par heure (contre 800 précédemment). Pour Loïc Breton, le directeur général, la nouvelle activité nécessite 300 à 400 kilogrammes de carcasses par semaine. Lors de la visite du nouvel atelier de transformation tout propre et neuf, il a également précisé « qu’un nouvel investissement d’un million d’euros sera fait cette année pour installer des panneaux photovoltaïques. Cela réduira nos besoins en électricité, surtout avec nos frigos », précise-t-il.
Après deux mois, Guillaume Rubin note « un retour globalement positif », notamment sur la qualité, avec des vendeurs qui souhaiteraient en avoir plus.
Un nouveau site prévu à Longoni
Avec six nouveaux hectares en cours d’acquisition à Longoni, le groupe Ekwali-AVM, qui va atteindre la tonne de carcasses de viande produite en 2025, investit un troisième site après Ironi Bé et Kahani. Avec des travaux qui débuteront « en 2025 », le nouvel investissement aura l’avantage d’être près du port de Longoni d’où le groupe mahorais fait venir « 600 à 700 conteneurs » chaque année pour l’importatiown de matières premières et d’œufs couvés (à destination des éleveurs mahorais). La partie Ekwali, qui comprend la production et distribution de fourniture animale, sera ainsi renforcée, comme elle va l’être prochainement par la prise de participation dans une société malgache pour la production sur 2.000 hectares et le séchage de matières premières (luzerne, maïs, soja). A Longoni, une activité minoterie (fabrication de farine) devrait aussi voir le jour pour les boulangers locaux, tout comme un couvoir afin de diminuer justement l’importation d’œufs à couver.
Les éleveurs ne sont pas en reste. Un vaste plan de modernisation des bâtiments d’élevage est aussi en cours.
Dès 8h, ce samedi, neuf équipes en binôme de cross training se sont affrontées lors d’un tournoi comportant différentes épreuves, à l’occasion de la journée au profit des blessés des armés, organisée par le régiment du service militaire adapté (RSMA).
Ce samedi, le régiment du service militaire adapté (RSMA) a organisé une journée sous le signe du sport à l’occasion de la journée au profit des blessés des armées. L’occasion pour civils et militaires de participer à un tournoi de cross-training, et, le soir, à un gala de kick-boxing, le tout parrainé par Benoît Saint-Denis, combattant professionnel français d’art martiaux mixtes (MMA) top 15 à l’UFC, Vianney Sepoerounal, champion du monde K-1 (kick-boxing japonais) et Josue Absalon, champion d’Europe K-1.
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L’événement s’est tenu dans les locaux du RSMA à Combani, qui accueille chaque année entre 800 et 850 stagiaires, des jeunes qui viennent suivre des formations au sein du régiment.
Ils étaient en tout 18 à participer au tournoi, aussi bien civils que militaires.
Les fonds récoltés grâce au paiement pour participer, et à une cagnotte mise en place seront reversés à l’association Terre fraternité, qui œuvre pour les blessés de guerre pour qu’ils se reconstruisent par le sport. L’association permet aussi de financer des prothèses, d'aider les orphelins et les épouses de militaires.
Les participants devaient d’abord performer sur une épreuve de course.
Ils devaient ensuite enchainer directement des soulevés d’haltères. Les poids de ces dernières étaient adaptés aux capacités de chaque sportif.
Enfin, ils ont dû solliciter leurs bras sur les SkiErg, avant de recommencer cet enchaînement d’exercices.
Six participantes sont sur la ligne de départ avant de répéter les exercices pendant une quinzaine de minutes.
Pour la capitaine Julie Travers, officier communication, il est important d’associer les civils à ce type d’événement, pour montrer que le métier de militaire n’est pas sans risque.
Ces dernières semaines, la municipalité de Mamoudzou nettoie ses rues des véhicules hors d’usage (VHU). C’était encore le cas, ce week-end des samedi 1er et dimanche 2 juin, dans le village de M’tsapéré. La semaine précédente, une opération avait eu lieu dans le quartier Bonovo, dans le même village.
L’abandon d’un véhicule sur la voie publique est interdit. Pour rappel, le propriétaire, s’il est identifié, sera mis en demeure de remettre son véhicule en état de circulation sous dix jours. Passé ce délai, le véhicule peut être mis en fourrière, entraînant des frais supplémentaires pour sa récupération.
L’Union des Comores, majoritairement musulmane interdit pour des raisons religieuses et culturelles l’homosexualité et le mariage entre deux personnes de même sexe, poussant les gens de la communauté LGBT qui souhaitent vivre leur amour librement à quitter le pays. Certains trouvent refuge à Mayotte.
Une semaine après la publication sur les réseaux sociaux de sa célébration à Mayotte, le mariage entre une Comorienne et une Réunionnaise continue de susciter une vague d’indignation sur la toile dans le pays voisin. L’information tourne en boucle presque tous les jours sur Facebook surtout, où les messages de condamnation déferlent sans cesse. Tout cela parce que leur compatriote, Anicha, a brisé un tabou en se mariant ouvertement le 25 mai avec sa compagne, Florence. Elle n’est certes pas la première ressortissante comorienne à le faire, mais la médiatisation de son union, en premier lieu sur la plateforme chinoise Tiktok, serait selon certains à l’origine de cette levée de boucliers. Dans un pays ultra-conservateur comme les Comores, le pas franchi par Anicha, qui réside à Mayotte depuis ses 5 ans ne passe pas. Tout le monde ne parle que de cette histoire qui depuis sa révélation engendre jusqu’à lors un torrent d’insultes et de messages haineux. A majorité musulmane, l’Union est connue pour son conservatisme. Les homosexuels y sont souvent persécutés et reçoivent des messages discriminatoires, surtout ceux qui assument ouvertement leur orientation sexuelle.
En cachette
Néanmoins, ceux qui se cachent (et fondent une famille) y échappent à toute vindicte et peuvent prendre part à tous les rassemblements coutumiers ou religieux, sans être ostracisés. Cela n’a jamais choqué personne. Mais dès que les gens de la communauté LGBT tentent de vivre librement, ils deviennent des cibles. C’est peut-être la raison pour laquelle, la famille et le village d’origine d’Anicha sont cloués au pilori. En effet, malgré les insultes dont il fait l’objet, le couple ne se laisse pas faire et essaie de répondre à ses détracteurs en enchainant les invitations dans les médias s’il le faut. Mais ce courage, les parents d’Anicha ne sont pas capables d’en faire preuve car leur enfant les a déshonorés d’après eux. Sa maman biologique, originaire d’une localité située au nord de la Grande Comore appelée Founga, a pris la parole, vendredi devant un média social. Abattue et en pleurs, le visage à moitié caché par un jellaba, la mère d’Anicha raconte ce qu’elle endure depuis une semaine. « J’étais à la maison quand j’ai vu la vidéo, j’ai arrêté tout ce que je faisais. Je ne discute plus avec elle. Je l’avais eu au téléphone, lorsque je lui ai posé des questions sur ce qui s’est passé elle a raccroché. Depuis, on ne s’est plus parlé », a raconté lors d’une interview, la mère assise aux côtés de son mari. Selon elle, Anicha est arrivée à Mayotte pendant qu’elle y vivait avec ses deux autres enfants, lesquels sont rentrés lorsque leur maman en situation irrégulière a été renvoyée à Anjouan. « Mes proches m’ont envoyé Anicha toute petite. A Mayotte, je l’ai s’inscrite à l’école coranique. Les études, elle les abandonnées au collège. Mais jusqu’à mon retour, je n’avais jamais rien constaté », a expliqué la mère qui se dite prête à ne plus se réconcilier avec sa fille tant qu’elle n’aura pas demandé pardon et quitté sa compagne. Le beau-père, lui, saisit cette occasion pour présenter au nom de la famille leurs excuses à la région, au pays ainsi qu’à toute la communauté musulmane pour le déshonneur causé par leur enfant, estime-t-il. Dénonçant le mariage de sa belle-fille, majeure, ce dernier ne ferme toutefois pas la porte du dialogue. Cette intervention des parents coïncide avec la visite effectuée dans cette localité, vendredi, par une forte communauté d’ulémas et de prédicateurs. La plupart d’entre eux sont des hauts responsables du muftora (plus grande institution religieuse).
Acte « odieux »
C’est le cas du docteur Abdoulhakim Mohamed Chakir, vice-mufti qui a qualifié le mariage d’Anicha de comportement « odieux » qui n’a aucune place ni dans la religion ni au sein de la société. Ayant répondu à cette invitation du vendredi, le secrétaire général de l’association des prédicateurs de Moroni, Mohamed Oussein Dahalani, a expliqué la raison de leur visite. « On est venu manifester notre mécontentement et condamner cette union, et montrer le danger que représentent de tels actes qui on le sait bien vont à l’encontre de l’éducation que cette famille donne à ses enfants », a indiqué le prêcheur, avant d’inviter tout le monde à pousser la réflexion au-delà des vagues de condamnation. Pour rappel, aux Comores les ébats entre deux personnes de même sexe sont considérés comme des « actes sexuels contraires aux mœurs et contre nature ». L’article 300 du nouveau code pénal prévoit pour les coupables, une peine qui va de six mois à deux ans d’emprisonnement, avec une amende de 600 euros.
Un enseignant a été agressé et le collège de Kwalé confiné lors d’affrontements à Tsoundzou 1, à Mamoudzou, ce vendredi 31 mai. Photo d’archives
Des échauffourées entre des jeunes et les forces de l’ordre à Tsoundzou 1, dans la commune de Mamoudzou, ce vendredi 31 mai, ont entraîné l’agression d’un enseignant et le confinement du collège. Le blessé est depuis sorti des urgences.
Il était dans les alentours de midi, ce vendredi 31 mai, quand des jeunes ont commencé à s’attaquer aux forces de l’ordre présentes sur la route nationale à Tsoundzou 1, dans la commune de Mamoudzou. Un enseignant du collège de Kwalé, qui circulait en scooter à ce moment-là, a été blessé avec une barre de fer au niveau des côtes, visé par un jeune qui avait le visage caché, selon nos informations. Conduit aux urgences, il est finalement ressorti avant 18 heures mais présente toujours des douleurs aux côtes.
Après son agression, les échauffourées se sont rapprochées vers le collège. L’établissement n’aurait pas été visé selon le directeur de cabinet du rectorat de Mayotte, Benjamin Lazard-Peillon, mais « en peine zone de conflit », il a reçu des jets de pierres venant de jeunes, « réfugiés à l’arrière, dans la malavoune ». Ce qui a conduit à confiner les élèves. Dès 15 heures, ceux qui prennent le bus pour rentrer chez eux ont finalement pu partir. Et contrairement à mercredi 22 mai, au même endroit, « aucun bus n’a été visé ou caillassé », signale le directeur. Puis vers 16 heures environ, ce sont les enfants originaires de Tsoundzou qui ont pu sortir à pied.
« Une école doit rester une école »
« On va faire un point ce week-end pour un accueil spécifique lundi et mettre en place une cellule d’écoute pour les élèves et les enseignants », informe le représentant du rectorat. Depuis le droit de retrait exercé en décembre dernier par le personnel pour des faits de violence au sein de l’enceinte, « tous les travaux de sécurisation demandés ont été menés », tels que la réparation des clôtures.
« Mais les questionnements de sécurité perdurent, on ne sera jamais dans un lieu 100 % sécurisé parce que ce n’est pas une prison. Et une école doit rester une école », explique-t-il, renvoyant cependant au fait qu’il s’agit d’un « travail collectif » à mener entre les élus, le conseil départemental, les parents-relais, le rectorat et le collège. Quant à la construction d’un mur qui montrait plus haut et pourrait éviter les cailloux depuis les hauteurs notamment, le long du collège, comme à Kahani ? « Un mur peut protéger à l’intérieur, mais si on ne règle pas la situation de dehors, on sera toujours à l’extérieur d’une certaine façon. On ne peut tout régler uniquement par des travaux de sécurisation. Alors, on le fait en installant des caméras de vidéoprotection par exemple. »
Ce vendredi soir, aucun droit de retrait n’a été annoncé du côté du personnel du collège. Lundi, c’est aux abords du lycée de Sada que des caillassages ont éclaté. Plusieurs individus avaient même tenté de s’y introduire puis avant d’être repoussés par la gendarmerie.
La nouvelle révision mensuelle des prix maximums des produits pétroliers faite par la préfecture prévoit une diminution des coûts de l’essence et du gazole à compter de ce samedi 1er juin
La nouvelle révision mensuelle des prix maximums des produits pétroliers faite par la préfecture prévoit une diminution des coûts de l’essence et du gazole à compter de ce samedi 1er juin. En raison de la baisse des cours moyens mondiaux des produits pétroliers, le prix du gazole baisse de 9 %, passant de 1,56 euros le litre à 1,51. L’essence perd, elle, six centimes par litre, passant de 1,90 euros le titre à 1,84 (baisse de 7,6 %).
Le prix de la bouteille de gaz de 12 kg baisse également de 50 centimes et s’établit à 24,50 euros. Cette diminution s’explique par la baisse de 6 % du cours du butane et par l’appréciation de l’euro par rapport au dollar.
Ces prix sont applicables jusqu’à la prochaine révision du mois de juillet.
De multiples dégradations de véhicules et même de domiciles avaient eu lieu, le soir du 22 mars, à Moinatrindri, dans la commune de Bouéni. Ce jeudi, la gendarmerie de Mayotte indique que, grâce au groupe de travail « TOP 976 » de la section de recherches de Mamoudzou, deux opérations judiciaires ont eu lieu le 2 avril et ce mercredi. En tout, dix interpellations ont pu être effectuées avec le concours des brigades de M’zouazia et de Sada, et sous la direction du parquet du tribunal judiciaire de Mamoudzou.
Le service communication de la gendarmerie rappelle que « les mis en cause porteurs de barres de fer et de pierres, visages dissimulés pour certains, ont dégradé huit véhicules privés et incendié un engin de chantier dont la valeur d’achat est de 120.000 euros ». Douze victimes ont été recensées.
Pour l’instant, le seul majeur du groupe a été condamné à trois ans d’emprisonnement dont dix-huit mois avec sursis. Quant aux mineurs, ils seront jugés le 20 février 2025.
« Bat Karé Dann Ron » est le nom du spectacle de cirque programmé mercredi 5 juin par le pôle culturel de Chirongui. Créé par le collectif Cirké Craké, il se jouera dès 18 heures 30, en cette fin de saison culturelle. « Un arpenteur céleste, un peu bricoleur, un peu rêveur, se joue de l’espace et du mouvement pour faire partie de l’univers et y laisser sa trace. Avec une farouche volonté d’expansion, il s’aventure, fait des découvertes, des tâches et des erreurs, bricole, invente, pour finalement bâtir – à la main – un nouveau morceau de galaxie », lit-on en amuse-bouche. « Ce spectacle solo mêle jonglage et manipulation d’objets. Il nous embarque dans l’univers poétique de l’artiste, Norbert Naranin, généreux, joueur, unique… ». Spectacle accessible dès 3 ans et sur réservation ici.
Comme tous les ans, la journée mondiale sans tabac est célébrée le 31 mai. Elle vise à sensibiliser le public aux dangers du tabagisme et à encourager les fumeurs à arrêter de fumer. Pour cette année 2024, l’OMS (Organisation mondiale de la santé) a choisi comme thème « Protéger les jeunes contre l’ingérence de l’industrie du tabac ». Cette journée « offrira une tribune aux jeunes du monde entier, qui exhortent les gouvernements à les protéger des tactiques de marketing prédatrices de l’industrie du tabac ». Des actions sont organisées par différents acteurs à l’occasion de cette journée, afin de sensibiliser les jeunes aux risques liés au tabagisme et de prévenir les divers modes de consommation. Parmi elles, un stand d’information est mis en place pour les élèves du lycée Younoussa-Bamana, à Mamoudzou. Elle se déroulera, de 8h30 à 11h, avec le centre communal d’action sociale de Mamoudzou (CCAS), tandis qu’un autre atelier pour les jeunes de la maison Mlezi Maore aura lieu à Cavani à la MDA, de 9h à 12h et sera animé par la Popam.
Plusieurs quartiers ont été identifiés comme des foyers actifs du choléra à Koungou.
Du 23 au 29 mai, Santé publique France a dénombré 21 cas de choléra en plus, portant le nombre total de cas depuis le 18 mars 2024 à 125, dont 121 cas confirmés et 4 cas probables. Parmi ces cas, 106 ont été acquis localement et 19 importés. La semaine dernière, Santé publique France faisait état de 105 cas, et l’Agence régionale de santé (ARS) de Mayotte, de 122 ce lundi. Santé publique France a identifié quatre foyers épidémiques, dont trois actifs dans le département. Deux quartiers de Koungou en font partie, avec 71 cas, un quartier de M’tsangamouji, avec 16 cas et un à Passamaïnty, avec 12 cas. Un foyer familial a également été identifié à Cavani, mais sans que le choléra ne circule dans le quartier. Au total, 12 cas graves ayant nécessité des soins de réanimation et 2 décès ont été dénombrés.
Le collège Nelson Mandela de Doujani et la circonscription de Mamoudzou centre organisent le Forum de l’excellence (Forex), le vendredi 7 juin, de 8 heures à midi, au collège de Doujani. Des réalisations des élèves sur le thème de l’éducation au développement durable (EDD) seront exposées en cette fin d’année scolaire : maquettes, contes écrits par les élèves, vidéos, pièce de théâtre, etc. 90 enseignants du premier degré et une dizaine d’enseignants de 6ème du collège ont participé à ces « constellations » que sont un programme national de formation, en partenariat avec la coordination académique EDD ainsi que l’IEN en charge du plan mathématiques et des IA-IPR (lettres, sciences physiques). Pour ce faire, le collège s’est lié à Météo France (qui a prêté des pluviomètres) et à un chercheur tout au long de l’année.
L’événement débutera avec des danses et des chants. Jusqu’à 10 heures 30, les parents et élèves pourront visiter les stands des différentes associations invitées telles que Mlézi Maoré, Les naturalistes… S’en suivra un tirage gratuit de tombola. De 10 heures 55 à 11 h 15, un intermède est prévu : des élèves de CE1 de l’école Bacar Chebani présenteront une pièce de théâtre « Amour mon amour », l’école de Bonovo poussera la chansonnette et une enseignante témoignera en vidéo de ce programme sur l’année. Enfin, de 11 heures 15 à midi, une table ronde au sujet de la remobilisation aura lieu en présence du recteur. Un temps d’échange avec les enseignants et les parents présents terminera la matinée.
La Ville de Mamoudzou lance un appel à manifestation d’intérêt « compétences chants et danse » (selon le thème retenu) pour le salon de l’artisanat de la troisième édition du Carnaval de l’identité et de la culture de la ville. Celui-ci se tiendra vendredi 21 et samedi 22 juin pace de la République. « Ce salon permettra aux acteurs spécialisés dans la création ou l’exploitation d’instruments de musique traditionnels ou modernes ainsi qu’aux artisans et spécialistes dans les domaines du chant et de la danse d’être plus visibles à travers l’exposition et la valorisation de leurs créations », décrit la Ville. Pour ce qui est des critères de candidatures : il faut être basé à Mamoudzou (les acteurs des autres communes pourront être exposées dans la limite des places disponibles), disposer d’un Kbis ou être en cours de création de son entreprise spécialisée dans l’artisanat ou l’entreprenariat créatif, ou être membre d’une coopérative spécialisée dans l’artisanat et l’art. Il faut également jouir de la propriété intellectuelle ou des cessions de droit des produits et des modèles à exposer. Entre 20 à 30 exposants seront retenus pour participer au salon.
Le dépôt des candidatures est ouvert jusqu’au 7 juin à 18 heures. À adresser par mail à yt.yasmine@mamoudzou.yt. Plus d’informations au 06 39 69 57 83. Une réunion d’information sera organisée à l’issu des dépôts de demande de participation.
La direction de la culture et de la lecture publique (DCLP) met en place un tournoi d’échecs à la bibliothèque de Cavani, rue Marcel-Henry, à Mamoudzou. Le samedi 8 juin concernera les grands débutants ainsi que les débutants pour une initiation de 9 heures à 11 heures. Mercredi 12 juin, les joueurs confirmés pourront s’entraîner aux mêmes horaires. Et pour finir, samedi 6 juillet sera la date du tournoi. La compétition se déroulera de 8 heures 30 à 14 heures. Le coût de la participation adulte est de dix euros. L’âge minimum est de douze ans. Inscriptions en ligne sur ce lien.
La préfecture de Mayotte a republié sur YouTube, ce mercredi 29 mai, la vidéo du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) présentant en sept minutes l’histoire géologique de la formation de l’archipel de Mayotte depuis son apparition jusqu’à la découverte en 2018 de Fani Maore, le volcan sous-marin en formation à 50 kilomètres de l’île. Ce film, qui se veut être un outil pédagogique et de vulgarisation de l’histoire de Mayotte, est à retrouver directement sur le site du BRGM.
Plusieurs représentants syndicaux ont fait le point, ce jeudi matin, sur le double projet de loi Mayotte. Ils craignent que celui-ci ne prenne pas en compte leur envie « d’alignement des droits ».
Plusieurs syndicats mahorais étaient réunis, ce jeudi matin, pour évoquer le double projet de loi Mayotte promis par le gouvernement. Outre l’élaboration d’un texte commun qui devrait être remis au conseil départemental, ils ont réfléchi à la meilleure manière de peser dans des discussions dont ils ont l’impression d’être « les oubliés ».
De gauche à droite, Haoussi Boinahedja, secrétaire départemental de la CGT-Mayotte, Saïd Saïd Hachim, représentant CFDT, et Rivo Rakotondravelo, secrétaire du syndicat enseignant SNUI-FSU.
« C’est notre vie qui se joue ici », alarme Haoussi Boinahedja. Le secrétaire départemental de la CGT-Mayotte n’y va pas par quatre chemins, il sait à quel point un projet de loi spécifique à Mayotte est rare. Et qu’il y a un enjeu particulièrement important dans le nouveau texte en préparation avec une convergence sociale tant de fois promise. Enfin, « l’alignement des droits », rappelle Rivo Rakotondravelo, secrétaire du syndicat enseignant SNUI-FSU, qui ne veut plus entendre parler « de convergence, un mot vendu aux élus. Nous, on veut cet alignement ». Avec Saïd Saïd Hachim (CFDT), les trois syndicalistes rappellent ce qui sépare encore Mayotte de la métropole ou des autres départements ultramarins. Smic plus bas (1.767 euros bruts en métropole, 1.335 euros bruts à Mayotte au 1er janvier 2024), écart conséquent des retraites, code du travail qui diffère encore sur certains points. « En 2022, les cotisations liées aux retraites ont représenté près de 108 millions d’euros. La Caisse de sécurité sociale de Mayotte a versé moins de neuf millions d’euros aux retraités, le reste a été envoyé en métropole », cite en exemple le secrétaire de la CGT-Ma.
Souhaitant mettre fin à « une injustice inqualifiable », celui qui représente la CFDT a un mot pour le fonctionnaire poignardé lundi matin à Oungoujou alors « qu’il est à quelques jours de la retraite ». Il annonce qu’à l’issue de la réunion, un texte commun sera élaboré. Orné des logos des syndicats présents, ce dernier a vocation à être transmis aux élus du conseil départemental de Mayotte, tout comme un communiqué de la CGT avait été transmis juste avant la première rencontre entre élus et président de la République à l’Élysée, le vendredi 17 juin.
Un « soutenables » qui ne passe pas
Si les organisations syndicales paraissent inquiètes, c’est aussi en raison du manque de dialogue dont le gouvernement fait preuve avec elles. Dans le document transmis aux élus, le samedi 18 mai, la ministre déléguée aux Outremer avait indiqué qu’une mission interministérielle a débuté en avril, mais les syndicats mahorais n’ont pas été sollicités. En outre, Marie Guévenoux avait souligné qu’il y aurait des propositions sur des scenarii de trajectoire de convergence « qui sont soutenables pour les acteurs économiques ». Une formule qui n’a pas échappé aux syndicalistes qui estime que le gouvernement a déjà choisi son camp et écoute davantage le patronat (qui s’inquiète de payer des nouvelles charges alors que le tissu économique mahorais enchaîne les crises, voir par ailleurs). Il y a bien eu des rencontres avec la ministre par deux fois, mais les échanges ont été limités, regrettent les syndicats. Et alors que les discussions se font actuellement dans les ministères, ils voient bien qu’ils n’ont pas voix au chapitre. « On lui a dit que « si la loi ne correspond pas à ce que nous souhaitions, on la combattra ». Elle n’avait pas aimé », rappelle Haoussi Boinahejda.
Devant l’impossibilité d’agir à Paris, les syndicats comptent donc s’organiser ici et ont déjà commencé à évoquer leur mode opératoire. Outre cette réunion qui « doit permettre à tout le monde d’avoir le même niveau d’information », le mot d’ordre est de communiquer dans chaque entreprise sur l’importance de rester attentif aux mesures de la future loi Mayotte. Des capsules-vidéo devraient voir le jour sur les réseaux sociaux pour expliquer les enjeux. Au sujet du nouveau document fait en commun, l’une des participantes veut insister auprès des élus lorsqu’il sera remis : « si on n’a pas ça, il faut leur dire que ce n’est pas la peine de revenir ». Sachant que le conseil départemental de Mayotte sera amené à se prononcer au mois de juin, Haoussi Boinahedja laisse entendre qu’ils sont « prêts à bloquer la délibération » s’ils n’obtiennent pas satisfaction. Car la confiance reste fragile, mais si les syndicats estiment que c’est bien le rôle des élus d’aller porter leur voix à Paris. Selon le cégétiste, chacun pourrait ainsi trouver son compte dans la loi qui sera présentée.
« Si les élus obtiennent l’évolution institutionnelle qu’ils demandent, si les collectifs ont des gages sur la sécurité, les fins du droit du sol et du titre de séjour territorialisé, on pourrait se retrouver avec plein de béni-oui-oui », avertit celui qui ne veut pas que les syndicats se retrouvent isolés au cours des prochaines semaines qui s’annoncent décisives.
Aurore Méheux, la médecin du centre de santé sexuelle le Cegidd (centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic) est venue avec une infirmière, Marion Dauchel, mardi 23 avril, au local du Mouvement pour une alternative non violente de l’océan Indien (Man océan Indien), à Kawéni.
Des prostituées de Mamoudzou, repérées par l’association Man océan Indien, reçoivent une visite médicale pour un dépistage dans le local associatif à Kawéni, à Mamoudzou. Dans le groupe de ce mardi 23 avril, les jeunes femmes malgaches confient ne pas aller consulter par peur de sortir dehors et se faire arrêter par la police aux frontières (Paf).
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Elles interviennent auprès de prostituées repérées par l’association qui ont trop peur de se faire contrôler par la police aux frontières pour se rendre à une visite médicale.
Sur la table de la grande salle, plusieurs prospectus sont étalés concernant la santé sexuelle, la contraception…
Environ trente personnes pourraient se faire dépister au local.
Durant l’entretien, les patientes évoquent souvent des problèmes d’infertilité.
« Vous me dîtes quand vous ne comprenez pas, et quand quelqu’un comprend, elle traduit ? », suggère Aurore Méheux, la médecin du centre de santé sexuelle le Cegidd (centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic) venue avec une infirmière, Marion Dauchel, mardi 23 avril, au local du Mouvement pour une alternative non violente de l’océan Indien (Man océan Indien), à Kawéni. Une façon d’approcher un public qui ne va pas de lui-même consulter, à l’instar des dix prostituées malgaches réunies devant elles. Repérées lors de maraudes nocturnes dans le cadre d’un projet financé par la direction régionale aux droits des femmes et à l’égalité entre les femmes et les hommes, elles font partie du deuxième groupe constitué par l’association pour se faire dépister contre les maladies sexuellement transmissibles (IST).
Avant les prises de sang, les prélèvements vaginaux voire anaux au besoin et les entretiens individuels, les professionnelles de santé leur parlent du Pep, un médicament préventif à prendre tous les jours délivré à titre gratuit au Cegidd qui permet d’éviter la transmission du VIH (virus de l’immunodéficience humaine). C’est cette infection qui est responsable du sida dans son stade le plus avancé. « Un oubli, c’est sept jours avec capote », résume l’infirmière.
« Moi, c’est la capote en échange de l’argent, avant le sexe », déclare d’un ton ferme Faïda, soit 20 euros en extérieur (surtout la nuit), 50 à la maison et 100 euros pour toute une nuit jusqu’au réveil (comparé aux 2 euros maximum pour la nuit à Madagascar, indique-t-elle). Mais « les clients méchants font exprès de casser la capote » au cours du rapport, signale celle qui a commencé à se prostituer il y a deux ans, en arrivant à Mayotte.
Elle est intéressée par la prise de ce médicament contre le VIH. Mais « très puissant », il « abîme le rein » et ne fait pas barrage à l’hépatite, la syphilis et autres IST, précise la médecin devant des jeunes femmes déjà très préoccupées par leur santé en général. Croyant bien faire, certaines n’hésitent pas à se laver le vagin avec du savon. Ce que la médecin les dissuade très fortement de faire pour préserver les bonnes bactéries protectrices.
« Je ne peux pas leur dire d’attendre dehors »
« Elles ont toutes mal partout et ne vont jamais consulter, ni au CHM (centre hospitalier de Mayotte) ni au dispensaire Jacaranda (le Cegidd se situe à l’étage), ni vers les camions de dépistage (de Nariké M’Sada) », rapporte Ashimta Fournier, la gestionnaire adjointe de l’association. « Dans le premier groupe, certaines étaient déçues de leurs résultats négatifs après leur dépistage au local car elles pensaient qu’une maladie sexuelle pouvait expliquer leurs douleurs », expose celle qui s’apprête à déposer deux autres jeunes femmes au CHM pour des examens complémentaires. « Pour les emmener, je suis obligée de me garer devant chez elles avec le camion et les appeler devant. Je ne peux pas leur dire d’attendre dehors », détaille-t-elle.
La raison à ça ? La peur d’être contrôlée et arrêtée par la police aux frontières (Paf), la même qui les pousse à s’éloigner de plus en plus des endroits passants la nuit pour monnayer des rapports sexuels, même si plusieurs ont leurs clients réguliers et organisent leurs rendez-vous par téléphone. L’équipe associative les rassure en leur disant que la Paf ne peut intervenir dans ces locaux médicaux, ni sur le trottoir devant le CHM ni au sein de la structure de Man océan Indien. Ce qu’une source au service de la Paf dément totalement, assurant que celle-ci peut réaliser des contrôles aux abords, partout sur la voie publique et même à l’intérieur du CHM. « Ce n’est pas une ambassade », signifie-t-elle. Selon le code de procédure pénale, dans sa version en vigueur depuis 2019, « toute personne peut être contrôlée […] en vue de vérifier le respect des obligations de détention, de port et de présentation des titres et documents prévus par la loi à Mayotte sur l’ensemble du territoire ».
Alors dans l’espoir de réduire les risques de contrôles, certaines préfèrent payer 25 euros pour prendre un rendez-vous l’après-midi au dispensaire et s’organiser avec le taxi pour être certaines d’être tout de suite prises en charge au dispensaire plutôt qu’attendre le matin sans rendez-vous pour 10 euros.
« Il y a des filles qui n’ont pas vu le soleil depuis longtemps »
« Il y a des filles qui n’ont pas vu le soleil depuis longtemps », assure Faïda, assise à côté d’une Malgache qui ne sort que très exceptionnellement dehors en plein jour comme ce mardi. Près d’elles, Esther ne sait pas si elle est malade malgré ses douleurs au ventre et elle n’a pas réussi à convaincre une copine de venir au local de peur de se faire contrôler. Faïda, elle, avoue sans problèmes avoir fait un bébé français pour lui permettre d’obtenir les papiers. Le nourrisson lui permettrait de circuler plus librement à condition de l’avoir toujours avec elle pour justifier la présentation de ses papiers en règle auprès de la police.
Il est gardé par une nourrice la nuit lorsqu’elle travaille pour subvenir à leurs besoins, payer le loyer d’une chambre dans une maison en dur (peut varier entre 150 à 300 euros pour les femmes présentes), et envoyer de l’argent à sa famille à Madagascar à qui elle raconte être salariée dans un restaurant. Et elle s’estime chanceuse de ne pas avoir à rembourser les 750 à 800 euros de trajet en kwassa kwassa voire 1.400 euros avec intérêts a priori demandés à Madagascar lorsque l’argent n’est pas emprunté à des proches.
« L’infertilité ressort beaucoup dans les discussions et elles sont déçues qu’on n’ait pas toutes les réponses. Mais avec les troubles psychosomatiques qu’elles peuvent avoir… », relate Aurore Méheux, la seule médecin généraliste du Cegidd qui doit rester cantonnée à la santé sexuelle lors des entretiens, objet du financement pour ce projet. Mais elle arrête son contrat en mai. Or c’est obligatoirement un médecin qui peut délivrer les résultats médicaux de dépistage. Ainsi, en fonction des moyens personnels dont dispose le Cegidd, c’est encore trois séances qui devaient avoir lieu : en mai pour les annonces de résultat de ce groupe et les deux rendez-vous pour un autre groupe.
Sur les cinquante femmes repérées dans la rue qui souhaitaient faire les dépistages et mises sur liste d’attente, un maximum de trente pourraient donc y avoir droit en tout jusqu’à juin, mois qui signera la fin du projet.
3,5 sérologies positives en 2021 à Mayotte sur 1.000 sérologies
Selon le bulletin de santé publique publié en novembre 2022 par Santé publique France, le nombre de découvertes de séropositivité au VIH était de 263 par million d’habitant, soit 3,5 pour 1.000 sérologies, en 2021. Le nombre de diagnostics de sida était lui estimé à 17 par million d’habitants. Le nombre de dépistages avait augmenté de 23 % comparé à 2020 (116 sérologies VIH pour 1.000 habitants en 2021 contre 94 l’année précédente). « Par rapport aux autres régions françaises, Mayotte présente le nombre de découvertes de séropositivité au VIH le plus élevé », lit-on dans le bulletin.
Un colloque pour la semaine de la santé sexuelle ce mardi
Le conseil départemental de Mayotte, par l’intermédiaire de la Protection maternelle et infantile (PMI), organise son premier colloque en collaboration avec le Centre local de santé (CLS) de Mamoudzou, mardi 4 juin, à l’hémicycle Younoussa Bamana, à partir de 8 heures. Cet événement intervient dans le cadre de la semaine nationale de la santé sexuelle. Pour le conseil départemental, ce colloque constitue « une opportunité unique pour mettre en lumière les nombreuses actions et initiatives déployées sur notre territoire en matière de santé sexuelle. Souvent méconnues du grand public, ces actions sont essentielles pour améliorer la coordination entre les différents acteurs et avancer ensemble vers des objectifs communs. »
À 8 heures 30, après les discours d’ouverture, il sera question de culture et de religion avec le conseil cadial. À 9 heures, l’Observatoire régional de la Santé (ORS) présentera son enquête de santé Unono. 25 minutes plus tard, ce sont les résultats d’une enquête sur la prostitution ainsi qu’une table ronde avec la déléguée départementale aux droits des femmes et à l’égalité, Taslima Soulaimana, et les associations Mlezi Maore et Narike M’Sada, qui auront lieu. À 10 heures 40, une deuxième table ronde aux côtés de plusieurs autres associations permettra de débattre de la précarité menstruelle. À 11 heures 05, ce sont les missions de la PMI qui seront discutées. Pour finir, à 11 heures 25, les différents outils présents sur le territoire seront présentés par les différents acteurs de la santé sexuelle.
Patronne des Transports Baltus, Carla Baltus est la présidente du Medef (Mouvement des entreprises de France) de Mayotte).
Alors que les syndicats souhaitent que la convergence sociale soit incluse dans la loi Mayotte et effective dès 2026, la présidente du Medef, Carla Baltus, revient sur les efforts qui devront être faits par les entreprises. Pour elle, une convergence rapide ne pourra pas se faire sans un accompagnement fort de l’État.
Flash Infos : Comment travaille actuellement le Medef (Mouvement des entreprises de France) de Mayotte sur la question de la convergence sociale ?
Carla Baltus : On a été au ministère des Affaires sociales, avec des techniciens que nous avons rencontrés concernant les études d’impact. Actuellement, on essaye de suivre ces études, les propositions. On fait nous-mêmes des propositions. Le 22 avril, au Medef, on a fait un séminaire des adhérents. Donc nous avons tous pris conscience collectivement, collégialement, qu’il était important de faire des efforts pour atteindre cette convergence. Nous avons jusqu’à 2036 pour atteindre cette dernière, mais nous avons tous pris conscience depuis un moment que c’était trop lointain. On comprend les salariés qui ont hâte d’une convergence beaucoup plus proche, en 2026 (voir par ailleurs). C’est pour cela qu’au Medef, on a toujours prôné une date médiane, 2031. Maintenant, si on a tous les accompagnements nécessaires, on fera tout pour l’atteindre à la date la plus proche.
F.I. : Vous parlez de propositions. Quelles sont-elles ?
C.B. : Les annonces fortes qu’on voudrait faire, sans forcément donner de dates, c’est de voir tous ensemble comment rattraper le Smic en net. Je dis bien en net, c’est important de le préciser. Car l’aligner en brut aujourd’hui n’aurait aucun sens, puisque nous ne cotisons pas comme à l’extérieur. Il faut aussi garder une relative progression, car demander des efforts aux entreprises du jour au lendemain provoquerait une inflation sur tout le territoire. Car les prix risquent de suivre les salaires. Cela reviendrait certes à augmenter les salaires, mais le pouvoir d’achat, lui, pourrait diminuer. Il faut éviter cette inflation macro-économique.
F.I. : La question des retraites est également importante dans la voie de la convergence sociale. Que propose le Medef sur ce point ?
C.B. : On est totalement conscient qu’il faut faire un gros effort sur les retraites. Il faut voir comment imaginer les retraites pour les salariés d’aujourd’hui, car pour les salariés du passé, c’est trop tard. Il faut imaginer pour un jeune, ou quelqu’un qui vient de l’extérieur et qui cotisait jusque-là normalement, et qui voudrait venir à Mayotte, comment il pourrait mieux cotiser pour dans dix, vingt, trente, quarante ans. On doit aussi aborder le sujet des retraites complémentaires, car la retraite tout court, ce n’est pas suffisant. C’est important pour les salariés de Mayotte d’avoir les retraites complémentaires pour qu’ils puissent aussi bénéficier de la solidarité nationale pour toucher des minima de retraite. Donc on va avoir des réunions là-dessus bientôt.
F.I. : Quels efforts sont en capacité de faire les entreprises ?
C.B. : Tout ça est conditionné bien sûr aux aides, à l’accompagnement de l’État, comme on l’a toujours dit. Notamment en maintenant le CICE (N.D.L.R. crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi), ça c’est très important. Et non seulement en le maintenant, mais en le révisant. Aujourd’hui on a des exonérations de charges patronales, donc c’est important de maintenir ces dispositifs, mais le souci est que c’est un dispositif qui s’applique aux bas salaires, donc dès que vous décrochez du 1,4 Smic, vous perdez toutes les exonérations de manière très rapide. Cela veut dire qu’il faut pouvoir exonérer les salaires plus élevés que le salaire minimum, puisqu’on va déjà faire des efforts pour l’augmenter. Là, ça nous ferait entrer dans un autre dispositif, LODEOM (N.D.L.R. Loi pour l’ouverture et le développement économique de l’Outre-Mer), qui permet d’avoir plus d’exonérations de charges patronales. Il faudrait que Mayotte l’adopte puisqu’il peut aller jusqu’à 2,7 Smic dans les zones d’activité renforcées, comme en Guyane. Cela permettrait aux entreprises de rapidement rattraper l’alignement des charges, des plafonds sociaux pour que les gens puissent toucher leur retraite, le chômage, etc. Et d’autre part, augmenter les salaires pour atteindre le Smic en net au niveau national. Donc c’est toute cette équation-là qu’il faut résoudre. Il faut qu’on arrive à trouver un juste milieu, la bonne formule, les bons ingrédients pour permettre aux entreprises d’avoir des salaires « gelés », où, in fine, ça ne leur coûterait pas beaucoup parce qu’elles auraient beaucoup d’accompagnement.
F.I. : Les syndicats souhaitent que la convergence soit mise en place avec la loi Mayotte, le plus rapidement possible, en 2026. Ces derniers ont l’impression que l’Etat écoute davantage le patronat que les salariés. Que leur répondez-vous ?
C.B. : J’ai déjà entendu un syndicaliste dire qu’on pouvait aller au-delà de la date de 2026 pour certains sujets. C’est pour ça que nous, on maintient qu’on est à l’écoute des salariés, car quand on dit qu’on veut faire des efforts pour augmenter rapidement le Smic en net, ce n’est pas incohérent avec ce qu’ils demandent. Ils disent 2026. 2026, c’est demain. Après, nous, on le propose en 2027. Si les accompagnements de l’État permettent de vraiment faire un effort avant 2027, pourquoi pas, on ne va pas s’y opposer. On demande un maximum d’efforts pour que nous puissions faire mieux. Il faudra aussi que les salariés comprennent que, quand on va tout aligner, eux aussi devront faire un effort. Car dans les dispositifs d’exonérations de charge, ce sont toujours des charges patronales. Est-ce qu’ils sont prêts à sacrifier 200 à 300 euros pour cotiser pour leurs droits ? C’est pour ça que je veux faire une réunion début juin avec toutes les organisations syndicales, salariales et patronales. Il faut mettre sur la table tout ce qui n’existe pas à Mayotte, et qu’on priorise les choses. Il faut prendre tout l’environnement en compte, l’impact de l’insécurité sur les dépenses des entreprises aussi. Par exemple, certaines entreprises doivent payer des gardiens pour leur chantier, ce sont des frais. C’est pour cela qu’on a alerté le gouvernement, car on nous demande de faire des efforts, mais les entreprises à Mayotte en font déjà beaucoup. La convergence sociale, c’est la volonté de tout le monde. Il y a des choses qu’on pourra faire plus vite que d’autres, comme le Smic : on ne va pas attendre 2031, mais on ne pourra pas faire tout, tout de suite, car l’État ne prendra jamais tout en charge.
Le contrôleur général Hervé Derache, arrivé fin novembre 2023, n’est plus directeur territorial de police nationale à Mayotte.
Le contrôleur général Hervé Derache, en poste depuis novembre 2023, n’est plus directeur territorial de la police nationale à Mayotte depuis mardi 28 mai. Il a été remplacé en intérim par son directeur adjoint, le commissaire divisionnaire Fabrice Guinard-Cordroch. Djamalidine Djabiri, secrétaire départemental du syndicat UN1TÉ (ex-SGP-FO Police), explique que le Nordiste a été remercié et sans surprise.
Flash Infos : Connaissez-vous les raisons du départ du directeur territorial de la police nationale (DTPN) à Mayotte, Hervé Derache ? Est-il parti volontairement ?
Djamalidine Djabiri : On a appris officiellement son départ le 28 mai, mais nous savions déjà qu’il avait été remercié vraisemblablement pour l’ensemble de son œuvre. C’est quelqu’un de très contesté par les organisations syndicales et ses collaborateurs officiels. Son départ ne nous a pas étonné.
F. I. : Pourquoi était-il contesté ? D. D. : C’est quelqu’un qui exerce un management exagérément directif, qui ne laisse pas la place au dialogue et avec qui il y avait de profonds désaccords avec notre organisation syndicale que je représente (UN1TÉ, ex-SGP-FO Police) par rapport à sa gestion des effectifs, très critiquable, lors des mouvements de protestations des Forces vives. Mais aussi quant à des décisions qui ont engendré une rupture d’égalité entre les agents administratifs de la police nationale et la préfecture concernant l’aménagement des horaires pendant le ramadan. Plus l’octroi du dispositif de télétravail à certains mais pas à d’autres sans explications valables. Le dernier désaccord entre le syndicat et lui concernaient l’élaboration de la liste des personnes retenues pour une mutation à Mayotte : des agents vraisemblablement retenus ont été retirés de cette liste sans motif préalable et les critères n’étaient pas transparents. C’était une pré-liste, donc on attend car la liste doit être faite par la direction des ressources humaines de la police.
F. I. : Dès son arrivée en novembre 2023, il a souhaité, selon nos informations, modifier l’organisation du service, notamment en permettant à plus d’effectifs d’être mobilisés le matin plutôt que tout concentrer vers 16 heures ou 17 heures au moment des sorties scolaires. Qu’est-ce qui a changé dans votre organisation ? D. D. : Il a prévu le chantier d’un changement de cycle d’horaire et de travail sans consulter les organisations syndicales au préalable. Ce que nous avons refusé et qui n’a donc pas été adopté.
F. I. : Qu’est-ce qui vous embêtait dans cette décision ? D. D. : Il a voulu faire ça soi-disant dans l’intérêt du service. Mais pour nous, ça doit se conjuguer avec les intérêts du personnel. Tout ce qu’il a décidé ne correspondait pas à ce qui était souhaité par les agents. F. I. : Néanmoins, était-il efficace ? Selon nos informations, le tribunal judiciaire nourrissait quelques inquiétudes… D. D. : Sur le volet judiciaire, je n’ai pas à commenter car c’est le procureur qui en a la direction.
F. I. : Son départ s’inscrit en plein dans le contexte de l’opération Mayotte « Place nette » de lutte contre l’immigration illégale et l’habitat informel lancée par le gouvernement. Cela aura-t-il une incidence selon vous ? D. D. : Je ne pense pas, dans la mesure où c’est quelqu’un qui était très contesté par ses collaborateurs. Or, on a besoin de travailler avec tout le monde dans ce genre d’opération d’envergure.
F. I. : Son ancien directeur adjoint, le commissaire divisionnaire Fabrice Guinard-Cordroch, a été nommé DTPN pour assumer l’intérim. Quelle est la suite ? D. D. : Il assurera ce poste le temps qu’un nouveau directeur soit nommé. Pour le moment, rien n’a été fait, c’est en attente. Mais pour le directeur en intérim et son adjoint, il n’y a pas de difficulté.
F. I. : Vous dites qu’Hervé Derarche était contesté. L’était-il par tous ? D. D. : Je ne connais personne qui a mal pris son départ. Tout policier et syndicat de policiers confondus. Certains ne se sont pas exprimés mais ne sont pas mécontents pour autant.
F. I. : Quelles sont vos attentes pour le futur directeur ? D. D. : On attend de lui qu’il fasse preuve de respect et d’écoute envers ses collaborateurs et agents placés sous sa responsabilité, qu’il laisse une place au dialogue social.
Vœux favorables ou en attente, dès ce jeudi 30 mai, à 20h (heure de Mayotte), les lycéens peuvent consulter les réponses à leurs demandes. Les propositions sont disponibles du 30 mai au 10 juillet. Une suspension est prévue pendant les épreuves du baccalauréat entre le 16 et 23 juin pour que les élèves puissent se concentrer, sans avoir à répondre à des propositions. Les équipes éducatives ont mis en place un accompagnement personnalisé jugé essentiel par l’académie de Mayotte, qui répondra aux attentes des lycéens et leurs familles. Les élèves qui recevront une réponse favorable pourront alors confirmer. Quant à ceux qui n’auraient eu que des vœux en attente ou des réponses négatives devrons encore patienter car il y aura d’autres alternatives et les listes d‘attente continueront d’évoluer.
Pour d’autres renseignements, vous pouvez contacter le numéro Parcoursup Mayotte, également assuré par la DRAIO (08 00 721 800).
Ce mardi 28 mai, s’est tenue la première matinale cybersécurité et territoires intelligents, co-organisée par la CCI, la communauté des communes du sud et orange Mayotte à l’hôtel Sakouli. Plusieurs sujets ont été abordés lors de cette première matinale, où les intervenants ont échangé pour arriver à une décision qui est d’intégrer la cybersécurité comme élément essentiel au développement des utilisations dans toutes les communes et intercommunalités de Mayotte. Cette première rencontre jugée réussie a permis à Orange de s’engager pour un renouvellement de celle-ci aux côtés de ses partenaires.