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Des lycéens de Kawéni « coup de cœur » de l’Apprentiscène

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Deux apprentis mahorais en CAP Commercialisation et service en hôtel-café-restauration sont montés sur scène, au théâtre libre de Paris. Ils ont mis en avant le secteur de l’hôtellerie et de la restauration au travers de leur présentation en équipe avec d’autres apprentis des Dom-Tom. Ils sont arrivés en troisième place et ont remporté le prix « coup de cœur ».

L’Apprentiscène est un événement national qui vise à valoriser l’apprentissage au travers d’ateliers de théâtre. Il a commencé le vendredi 24 mai et s’est terminé le jeudi 30 mai. Cette année 2024 est la première durant laquelle des jeunes Mahorais et autres ultramarins participent à cet événement, qui existe depuis maintenant 22 ans. Ils ont été sélectionnés par Christelle Mangongo, coordinatrice de la formation, puis ont rencontré l’AKTO pour valider la sélection. Ils ont pris l’avion le 19 mai dernier pour arriver à Paris le lundi 20 mai à l’hôtel Ibis, pas loin de l’aéroport Charles de Gaulle, lieu où ils ont résidé.

Laymouna Abdallah et Gaël Anatole ont fait une très belle prestation malgré qu’ils aient eu seulement un jour et demi (mercredi après-midi et jeudi soir) pour s’entraîner. Pour la toute première fois, les apprentis mahorais sont montés sur scène avec leur groupe, ayant en face un grand public et un jury, où ils ont pu présenter leur pièce de théâtre intitulée « Le bô restô de Ravel ». « On a bien aimé, on a trouvé la prestation agréable », disent-ils. « Je vous confirme, c’était super, parce que d’autres ont eu beaucoup plus de temps, et donc, comparé au temps qu’ils avaient, ils ont été supers, surtout qu’ils ne se connaissaient pas avant lundi. Ils ont été géniaux », affirme Christelle Mangongo.

« C’est incroyable, on ne s’y attendait pas du tout »

La participation à mis en avant le talent qu’ont les jeunes d’outre-mer. Grâce à leur participation à l’Apprentiscène, une porte s’est ouverte, pour eux, mais aussi pour les futurs étudiants à venir. Les apprentis mahorais et leurs camarades ont remporté le prix « coup de cœur » qui leur a été remis par le jury. « C’est incroyable, on ne s’y attendait pas du tout. Si on avait eu beaucoup de temps, on aurait sûrement gagné la première place », se réjouissent les lauréats.

Gaêl Anatole termine son CAP cette année et partira en métropole en juillet. Il souhaite continuer dans cette voie afin d’augmenter ses compétences en cuisine : « Cette expérience nous a permis de rencontrer des chefs étoilés, pour moi c’est une chance ». Laymouna Abdallah aussi poursuivra dans cette voie, car la cuisine est une chose qui la passionne. « J’aime la cuisine, j’aime cuisiner pour les clients, et j’aime voir les clients heureux », déclare celle qui est rentrée à Mayotte, le 1er juin.

Crise de l’eau : un rétablissement au cas par cas dans le centre et le sud de Mayotte lundi soir ou mardi matin

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Des problèmes au niveau de l'usine de potabilisation d'Ourovéni, une des plus importantes de Mayotte, ont provoqué des perturbations de l'alimentation en eau dans le centre et le sud de Mayotte.

Ce lundi soir, l’approvisionnement en eau a été rétabli au cas par cas dans le centre et dans le sud de Mayotte. Après une coupure d’eau intervenue dans la matinée en raison de problèmes à l’usine de potabilisation d’Ourovéni, la société mahoraise des eaux (SMAE) a indiqué à 18 h que l’approvisionnement en eau brute est « rétabli » mais l’augmentation de la production nécessite du temps et se fera donc progressivement tout au long de la soirée.

Compte-tenu de la situation à cette heure et du planning des tours d’eau, il a été décidé de rétablir la distribution au cas par cas, dans un souci d’équité et de préservation des équilibres par secteur, pour favoriser le retour à la normale. Aussi, la distribution sera remise, ce lundi soir pour Tzoundzou II, Barakani, Coconi, Dembéni, Illoni, Sohoa, Poroani, M’ramadoudou, Bambo Est, Nyambadao, Mnyambani, M’tsamoudou, Bouéni, Bambo Ouest, M’bouenatsa, Choungui, Moinatrindri Haut et Tsimkoura.

La distribution en eau sera remise ce mardi 11 juin au matin pour Hajangoua, Hamouro, Oungojou, Kahani, Sada, Mangajou et Malamani à partir de 7h.

L’ARS fait état de 161 cas de choléra à Mayotte

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Il y a actuellement 11 cas actifs de choléra sur l'île.
Il y a actuellement 11 cas actifs de choléra sur l'île.

Le bulletin d’information hebdomadaire relatif au choléra de l’Agence régionale de santé (ARS) de Mayotte fait état de 161 cas depuis le 18 mars, soit 13 nouveaux cas depuis le bulletin de Santé publique France publié vendredi. Onze cas sont actuellement actifs. On enregistre toujours deux décès. 885 contacts proches ont été traités et 5.912 contacts ont été vaccinés depuis l’arrivée de la maladie sur le territoire. 

En cas de symptômes (diarrhées, vomissements), il est rappelé de s’isoler, de s’hydrater, et d’appeler le 15.

« Avec plus de moyens, des morts auraient pu être évitées »

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Une trentaine de médecins ont voulu dénoncer le manque de moyens, notamment humains, au CHM, ce lundi matin.

Face au manque d’effectif, plusieurs médecins du centre hospitalier de Mayotte (CHM) ont décidé de faire grève ce lundi, et de faire entendre leurs revendications aux abords de l’hôpital, à Mamoudzou.

Ce lundi matin, devant le centre hospitalier de Mayotte (CHM), une trentaine de médecins viennent manifester leur désarroi. « La santé en danger ! », scandent tout au long de la matinée les 34 médecins grévistes présents à Mamoudzou, ce lundi matin. C’en est trop pour eux, qui dénoncent le manque de moyens mis en place pour attirer de nouveaux praticiens. « Il y a eu six départs dans mon service, et ils ne sont plus que trois à le faire tourner », illustre Matthias Muszlak, pédiatre et secrétaire du syndicat des praticiens hospitaliers de Mayotte (SPHM). « On est quasiment au service minimum en permanence », déplore-t-il.

Le cortège commence à déployer ses banderoles au niveau de l’entrée principale du CHM, avant de bloquer le carrefour permettant de rejoindre le dispensaire de Jacaranda, en s’asseyant au sol. Pour beaucoup, c’est un geste fort de la part d’une profession qui n’a pas l’habitude de faire grève bien longtemps, par souci des patients. Peu après, les manifestants continuent leur marche pour présenter leurs messages devant les urgences, face à un dispensaire fermé, avant de rejoindre le rond-point de la barge puis la préfecture, devant laquelle une minute de silence est observée, pour « la mort du CHM.

« Des mesures pour faire venir des médecins »

« Avec plus de moyens, des morts auraient pu être évitées », dénonce Naouëlle Bouabbas, chirurgien-dentiste au CHM, pensant notamment au service des urgences. « Il nous est de plus en plus difficile d’assurer des soins de qualité », confie Sophie Fouchard, une des médecins qui a organisé la mobilisation de ce jour. « Il faut des mesures pour faire venir des médecins qui s’investissent sur le long terme », martèle celle qui assure que les équipes médicales tirent sur la ficelle.

Les réunions avec les différentes instances concernées n’auraient pas abouti, alors que les manifestants affirment alerter sur la situation dégradée de l’hôpital depuis plusieurs mois. Les visites ministérielles sur le territoire, au cours desquelles le SPHM a pu exprimer ses attentes lors de réunions, n’ont pas non plus porté leurs fruits. « Aujourd’hui, tout reste lettre morte », regrette Sophie Fouchard.

L’arrivée des Padhue (Praticiens diplômés hors Union Européenne) interpelle également les médecins actuellement en place à Mayotte. Le manque d’équivalence de diplôme inquiète sur la bonne prise en charge des patients et montre, selon plusieurs manifestants, le choix d’une solution de facilité. « Ils vont faire la même chose que nous en étant payé quatre fois moins », s’insurge Charlène Ledoux, médecin et vice-présidente du SPHM.

Personne ne peut affirmer combien de temps durera la grève, mais sûrement « pas longtemps », comme l’affirment plusieurs médecins, qui ne souhaitent pas mettre davantage en danger la santé des patients. La direction du CHM a proposé un rendez-vous à midi aux grévistes, mais ces derniers affirment ne pas être dupes, à l’image de Charlène Ledoux. « On sait que c’est pour la forme », avance celle qui voit la manifestation de ce lundi comme un cri d’alerte.

Plaidoyer en faveur de l’Europe communautaire à Mayotte

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Voiries, infrastructures, adduction d’eau, usine de dessalement, désenclavement numérique, transport en commun, data center, technopôle, université ou hôpitaux, vaste est le domaine d’intervention de l’Union européenne à Mayotte. Le Département s’emploie à défendre les acquis communautaires sur notre île.

Élevée au statut de Région Ultrapériphérique de l’Union européenne (RUP) en 1994, notre île est directement concernée par le scrutin du dimanche 9 juin 2024. Le mode de scrutin ayant été modifié cette année au profit de listes nationales, Mayotte voit pour la première fois de son histoire 3 de ses enfants (des femmes) y figurer pour défendre chacune les couleurs de grandes formations représentées sur le territoire. Afidati Mkadara figure sur la liste du Rassemblement national (RN), en remplacement de Saïdali Boina Hamissi, conduite par Jordan Bardella. Anzamiya Houmadi défend la bannière du parti Les Républicains (LR). Hélène Pollozec est avec le Modem de François Bayrou, allié stratégique d’En Marche, le parti du Président de la République Emmanuel Macron. Bien peu de thématiques territoriales divergent entre ces trois formations, mais sur le terrain elles mènent une rude campagne contre le désintérêt légendaire de l’électorat mahorais face à ce scrutin pourtant déterminant pour le développement de l’île. Aucune des trois candidates mahoraises à ce scrutin européen ne figure en position d’éligibilité sur les différentes listes en présence. « À moins d’un miracle, on ne sait jamais », se hasarde à commenter l’une d’entre elles en se basant sur les derniers sondages publiés par les médias nationaux. Des sondages qui placent certaines formations aux coudes à coudes, aucune ne réussissant à obtenir un nombre de députés suffisants pour s’affirmer face à son concurrent. Peu importe la mouvance politique dont elles se revendiquent, les unes et les autres, la formule magique est « Mayotte d’abord », pour le reste on verra dans l’action des années à venir. Elles entendent toutes influer auprès de leurs futurs députés européens dans le but clairement affiché de transformer les contributions européennes en réponses concrètes aux multiples retards de Mayotte dans son développement.

L’Europe stimule l’économie locale à Mayotte

Au-delà des trois candidates, le département-région s’est également engagé dans la défense des acquis communautaires à Mayotte. Malgré des critiques acerbes formulées à l’encontre des services de l’État présidant la destinée des fonds européens dans l’île, malgré une sous-consommation, sans précédent, des fonds alloués à Mayotte, les élus du département appellent à un sursaut des électeurs. Conseillère départementale du canton de Dembéni, Zamimou Ahamadi, est 5ème vice-présidente, chargée des finances et des affaires européennes. Elle aussi a pris son bâton de pèlerin, enchaînant interviews et sorties sur les plateaux de radios et télévisions. Les dotations européennes allouées à Mayotte n’ont aucun secret pour elle. « L’union européenne nous permet de stimuler notre économie à travers de nombreux financements. À commencer par le Fonds de développement régional (FEDER) qui s’élève à 338 millions d’euros pour la période 2021/2027. Près de 70 millions d’euros ont été affectés à des travaux d’assainissement, de réfection et d’adduction d’eau entre Sada et Poroani, un secteur qui enregistrait d’importantes fuites de ressource. Je peux aussi vous citer la construction de la future usine de dessalement d’eau de mer dIironi Bé, la DSP numérique en cours d’un montant estimé entre 140 et 160 millions d’euros dont 10 millions d’euros apportés au travers du FEDER. Il s’agit d’apporter la fibre optique directement dans les foyers sous l’intitulé de Fibre to the home ou FTTH, un projet en fin de procédure. » Intarissable de détails sur des dossiers qu’elle maîtrise bien, Zamimou Ahamadi poursuit la liste des projets ayant bénéficié d’un apport financier européen : le Caribus destiné à désengorger les voies de circulation dans l’agglomération de Mamoudzou, la techno pôle qui va bientôt être inaugurée et le data center.

De nombreux programmes d’accompagnement pour l’insertion régionale de Mayotte

À Mayotte, l’Union européenne intervient également au moyen du Fonds Social Européen (FSE +) à hauteur de 106 millions d’euros ( contre 2 milliards d’euros dans l’hexagone). Les actions sont décidées directement depuis Paris mais validées par un arbitrage de l’autorité locale de gestion. « Ce fonds a permis de financer des actions de formation et d’insertion, le Régiment du service militaire adapté de Combani (RSMA), le programme Erasmus en faveur de la mobilité des étudiants et plusieurs actions de formation conduites par le département de Mayotte ». La 5 ème vice-présidente du CDM s’est plu à rappeler une enveloppe de 552 millions d’euros (variable selon les années) à destination de formations ambulanciers et infirmiers sanctionnées par des diplômes d’état, de même que des titres professionnels pour électriciens et équipements du bâtiment ou encore dans la médiation sociale.

l’Europe à Mayotte c’est aussi le Fonds Interreg Mozambique doté d’un budget de 10 millions d’euros pour financer des actions de coopération régionale. C’est dans ce cadre que la Communauté de Communes du Sud, qui porte un projet d’abattoir à Bandrélé, entend importer des carcasses de bovins depuis Madagascar (BOVIMAD) pour alimenter le marché mahorais en viande fraîche. « La démarche vise aussi à accompagner les professionnels malgaches de ce secteur dans le respect des normes européennes de leurs abattoirs et contrôles vétérinaires avant exportations vers Mayotte » explique l’élue départementale. Le projet global est estimé à 1,9 millions d’euros, à elle seule l’Europe prend en charge 85% de ce budget soit 1,2 millions d’euros, le reste étant assumé par le Département de Mayotte. C’est au moyen de ce Fonds Interreg Mozambique qu’une compagnie maritime de desserte de plusieurs pays de l’océan indien (Mayotte, Madagascar et Comores) pourrait voir le jour très prochainement.

L’Europe au secours des agriculteurs et pêcheurs mahorais

À l’instar des trois candidates mahoraises figurant sur les listes des ces européennes 2024, Zamimou Ahamadi place dans le capital de l’intervention européenne à Mayotte, le FEAMPA destiné à financer le renouvellement de la flotte de pêche sur le territoire ainsi que différentes actions en faveur des secteurs agricoles et d’aquaculture. Doté de 3 millions d’euros, ce fonds est géré par les services de l’État (DMSOI). « Outre les champs d’intervention précités, ce dispositif a également pour finalité la restructuration du secteur de la pêche afin que ses acteurs puissent bénéficier de la compensation du surcoût. Dans le but de stabiliser le prix de vente du poisson sur le marché local, les pêcheurs se voient rembourser 1,5 pour chaque kilo de poisson vendu », fait valoir la 5ème vice-présidente du Département de Mayotte. Dans son plaidoyer en faveur de l’Europe communautaire, elle évoque également le projet « DARADJA » (pont en shimaoré) porté par l’Agence de développement et de l’innovation de Mayotte (ADIM) dans le cadre du Fonds Interreg Océan indien qui couvrent 11 pays riverains de ce bassin régional (Mayotte, Madagascar, Réunion, Maurice, Seychelles, Inde, Comores, Tanzanie, Mozambique, etc…). « DARADJA” ambitionne d’installer un pont économique entre Mayotte et deux géants de l’Afrique de l’est dont elle se sent très proche culturellement, le Kénya et la Tanzanie. Deux délégations d’opérateurs économiques ont d’ailleurs séjourné dans le département la semaine dernière et ont pris part à une conférence sur les opportunités économiques régionales en partenariat avec Business France à Nairobi. Interreg Océan indien est géré par la Région Réunion et dispose d’un budget de 60 millions d’euros. À noter également un fonds de 200.000 euros affecté par l’Europe à la problématique de l’insertion de Mayotte dans sa région naturelle à travers des actions de coopération régionale. Conduites par l’ADIM, ce programme porte sur un périmètre réduit au Kénya et à la Tanzanie pour une durée de 12 mois seulement. Ces 2 pays n’avaient pas été signataires de l’accord Interreg Canal de Mozambique assorti d’un budget d’un million d’euros sur 2 ans et qui englobe 6 pays de la région. Pour être complet sur l’intervention de l’UE à Mayotte, il convient de rappeler le FEADER géré par la Direction de l’agriculture et de la forêt (DAF). Il finance essentiellement les pistes rurales et les équipements de proximité dans les communes de l’île (bâtiment de l’Office de tourisme de la CC Sud à Hamouro).

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Choléra : 148 cas recensés à Mayotte selon Santé publique France

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Entre le 30 mai et le mercredi 5 juin, « 23 cas de choléra ont été signalés à Mayotte », annonce Santé publique France, portant à 148 le nombre total de cas recensés dans le département depuis le 18 mars 2024. Parmi eux, 128 ont été acquis localement et 20 importés. Le lundi 3 juin, l’Agence régionale de santé faisait état de 138 cas dans son point hebdomadaire. Cinq foyers épidémiques dont deux actifs ont été identifiés, deux foyers à Koungou dont un encore actif totalisant 76 cas, un foyer à M’tsangamouji comptant seize cas, un foyer plus récent à Passamaïnty (Mamoudzou) et encore actif avec 25 cas. Enfin, le deuxième et dernier décès a été constaté sur les hauteurs de Cavani avec la mort d’une habitante de 62 ans, le 25 mai, mais la circulation de la maladie a été minime dans ce quartier.

En dehors des foyers épidémiques connus, il y a trois nouveaux cas ont été recensés. Quatorze cas graves nécessitant des soins de réanimation et deux décès confirmés ont été enregistrés.

Le documentaire « Ndzozi, les rêves de Zily » à la télévision ce samedi

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Le documentaire sur la chanteuse Zily, « Ndzozi, les rêves de Zily », était diffusé, ce samedi 8 juin sur Mayotte La 1ère  à 23h40. Cette diffusion précède celle du 17 juin sur CultureBox (France 4) à 21h10. Le documentaire musical raconte l’histoire de Zily, qui a grandi à Mayotte dans les années 1980, avant l’arrivée de la mondialisation, et des changements qui en ont découlé pour l’artiste qui a été élevée dans les traditions. A travers ce film, elle défend l’île et tente de transmettre ce combat aux jeunes générations.

Zily a également sorti dernièrement le clip « Limbala », une chanson écrite pour les jeunes à l’occasion du tournage de ce documentaire. Pour écouter la chanteuse en live, elle sera sur la scène des Francofolies de La Réunion en septembre prochain.

Le chantier de Kawéni dégradé dans la nuit de vendredi à samedi

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Des dégradations ont été commises en marge d’affrontements à Kawéni, dans la nuit du 7 au samedi 8 juin, sur le chantier du renouvellement urbain dans le centre de Kawéni. Plusieurs engins ont été incendiés. Le maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaïla, les élus de Kawéni, le nouveau directeur de la rénovation urbaine, Sidi Moukou, se sont rendus sur place afin de constater les dégradations, en compagnie du commissaire Philippe Friedrich, le directeur de la sécurité publique.

« Le maire adresse un message de soutien à l’ensemble des entreprises touchées et aux ouvriers qui ont vu leurs outils de travail détruits. Il les encourage à poursuivre le chantier malgré ces difficultés. « Nous continuerons à aménager, à transformer Kawéni, et ce ne sont pas ces violences qui nous ferons baisser les bras » », a insisté le maire.

La municipalité ajoute qu’un dispositif de maintien de l’ordre est mis en place en partenariat avec la police nationale et qu’une rencontre est prévue en début de matinée avec les polices nationale et municipale, les associations et les habitants de Kawéni « afin de proposer des améliorations pour la sécurité du village et du chantier ».

Quand le vice-président du Département se fait remarquer à la montée de la barge

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Un navire de la direction du transport maritime (DTM, ex-STM) s’est trouvé dans l’impossibilité d’appareiller, vendredi après-midi, pour une querelle avec un élu départemental. Ali Omar, conseiller départemental de Dzaoudzi-Labattoir et par ailleurs vice-président du Département en charge du transport aurait, par son comportement, empêché l’appareillage de l’embarcation au départ de Mamoudzou. Et pour cause, il se serait présenté aux agents préposés à l’accueil des automobilistes dans la barge sans se faire annoncer au préalable, comme c’est de rigueur pour des personnalités en pareilles circonstances. Selon des déclarations recueillies auprès du personnel (au sol) du service qui assure les liaisons Petite-Terre-Grande-Terre, au motif qu’il est élu départemental, l’élu petit-terrien a voulu se soustraire à l’obligation de se voir assigner un emplacement pour son véhicule dans cette barge, préférant choisir lui-même l’endroit où se garer. En outre, la direction de la DTM n’était pas au courant de la décision de l’élu en question de faire traverser son véhicule, ce vendredi après-midi. Toujours est-il qu’aucune directive n’avait été donnée en interne en ce sens aux agents en service.

Devant le refus maintes fois répétés d’Ali Omar d’obtempérer aux injonctions des agents de sécurité, le commandant du navire a engagé sa responsabilité et refusé d’appareiller. Dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, on distingue bien les discussions vaines entre les deux parties. L’intervention de la gendarmerie a même été sollicitée pour convaincre l’élu de consentir à mettre un terme à ce comportement. C’est cette intervention des forces de l’ordre qui aura convaincu Ali Omar de mettre un terme à l’esclandre et permis une reprise de la navigation de la barge.

Sport adapté : le Sessad de Combani aux Jeux nationaux en Rhône-Alpes

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Une délégation de jeunes du Sessad (Service d’éducation spécialisé et de soins à domicile) a pris l’avion, ce week-end, pour se rendre à Malafretaz (Ain) aux Jeux nationaux du sport adapté. « Ils vont vivre aux côtés d’autres jeunes une aventure humaine, sportive et pleine de rebondissements », fait valoir l’association Mlezi Maore, dont dépend cette structure dédiée au handicap. Sur place, les adolescents mahorais participeront à la compétition qui se tient du 11 au 13 juin.

La rue Madi M’ché à M’tsapéré et le chemin de la Convalescence en réhabilitation

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La municipalité de Mamoudzou prévient qu’elle va entamer des travaux de réhabilitation de voiries communales à partir de ce lundi 10 juin. « Dans ce contexte, ces tronçons de route seront sujets à des réglementations de la circulation et du stationnement », avertit-elle. Située dans le quartier Doujani à M’tsapéré, la rue Madi M’ché à M’tsapéré sera en travaux « pour une durée de sept semaines », affectant principalement la circulation des riverains. Le chemin de la Convalescence à Cavani, dont l’accès est en face du tribunal administratif de Mayotte, va connaître cinq semaines quant à lui.

« Les travaux se dérouleront le jour de 7h à 17h et le soir si nécessaire de 20h à 5h. Pendant la durée des travaux, la circulation sera barrée si nécessaire, aucun stationnement ne sera toléré sur la zone des travaux et de part et d’autre sauf pour les véhicules affectés au chantier et une signalisation temporaire sera mise en place », explique la mairie.

L’Adie organise son forum cette semaine à Mayotte

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L’association pour le droit à l’initiative économique de Mayotte (Adie) organise une série d’événements du 10 au 14 juin visant à encourager la création et le développement d’entreprises sur l’île. Le point fort de ces événements est le forum, qui se tiendra dans les agences. Ces forums seront l’occasion de découvrir les actions de l’Adie. Les visiteurs pourront obtenir des conseils personnalisés pour la création et le développement de leur entreprise. Des experts et des conseillers seront présents pour répondre à toutes les questions et fournir un accompagnement sur mesure. Il se tiendra le mardi 11 juin à l’agence de Bandrelé de 8h à 15h30 (adresse : 55 Rue Mropatsé, 97660 Bandrélé) et le jeudi 13 juin de  de 8h à 15h30 à l’agence de Kawéni ( adresse : 1 impasse Maharajah, 97600 Mamoudzou).

Nouvelle campagne pour l’hygiène bucco-dentaire des tout-petits

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Pour la troisième année consécutive, l’Union française pour la santé bucco-dentaire (l’UFSBD Mayotte), en partenariat avec l’ARS et le conseil départemental de Mayotte, se mobilise pour l’hygiène bucco-dentaire chez les tout-petits avec la campagne Muswaki wa mwana zaza.

L’UFSBD souhaite poursuivre la sensibilisation des parents à l’hygiène bucco-dentaire des tout-petits. En effet, dès l’apparition des premières dents, il est nécessaire de les brosser. Contrairement aux idées reçues, les dents de lait cariées peuvent entraîner des conséquences négatives sur l’évolution des dents définitives. Lors de la deuxième édition de la campagne Muswaki wa mwana zaza, ce sont près 11.000 baby brosses qui ont été distribuées dans les 17 PMI concernées par l’opération. Grâce au succès de cette action, cette année, la PMI de Pamandzi s’ajoute au dispositif. C’est donc une couverture totale du territoire, via les 18 PMI, qui est mise en place.

Ainsi, depuis le 4 juin, il est possible de se rendre dans l’une des 18 PMI de l’île. Un professionnel de santé recevra les parents, expliquera tout sur l’hygiène bucco-dentaire de l’enfant et remettra sa première brosse à dents. Celle-ci se fixe sur le doigt du parent qui pourra alors effectuer un nettoyage tout en douceur de la bouche de bébé.

Mayotte fête les Jeux 2024 au sein de sa délégation parisienne

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La marraine de l’événement est Nasrane Bacar, spécialiste du 60 mètres, qui a remporté 18 médailles nationales depuis 2006, dont un titre de championne de France Élite en 2019 et deux médailles d’argent en 2020 et 2021.

Dans le cadre des Jeux olympiques de Paris 2024, le conseil départemental de Mayotte organise un événement intitulé « Mayotte Terre de Jeux ». Celui se déroulera le samedi 15 juin, de 9h à 17h, dans les locaux de la délégation de Mayotte à Paris, aux 51-53, rue du Docteur Blanche.

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« Mayotte Terre de Jeux » se tiendra dans les locaux de la délégation de Mayotte à Paris, aux 51-53, rue du Docteur Blanche, dans le XVIe arrondissement, le samedi 15 juin.

Paris

A quelques semaines des Jeux olympiques de Paris, du 26 juillet au 11 août (28 août au 8 septembre pour les Jeux paralympiques), le conseil départemental de

Mayotte veut marquer le coup en organisant son propre événement dans les locaux de la délégation de Mayotte à Paris (DMP), dans le XVIe arrondissement. L’objectif de « Mayotte Terre de Jeux » est multiple, il s’agit de faire rayonner le territoire mahorais, d’ouvrir des perspectives pour les jeunes talents sportifs de Mayotte, désensibiliser sur les besoins en infrastructures sportives, de construire et développer des partenariats, et de mobiliser les acteurs sportifs et culturels autour de ce projet phare.

La Délégation indique avoir invité la ministre déléguée aux Outre-mer, Marie Guévenoux, le directeur général de Ladom, Saïd Ahamada, le commandant du Service militaire adapté, le général Claude Peloux, et la maire de Paris, Anne Hidalgo (qui sera représentée par Jacques Martial, l’adjoint au maire chargé des Outre-mer).

Sportifs

Deux grands sportifs seront présents lors de cet événement, Jean-Marc Mormeck, ancien boxeur de renommée internationale, et la sprinteuse de Bandrélé, Nasrane Bacar, en sont en effet le parrain et la marraine. L’ex-sélectionneur de l’équipe de France de football, Raymond Domenech, est aussi annoncé.

Le Département n’oublie pas d’associer ses jeunes sportifs puisqu’une vingtaine d’entre eux, soutenus financièrement dans le cadre du dispositif des « Jeunes talents mahorais », participent à la fête. « La participation active du milieu sportif et culturel français est essentielle pour inspirer nos Jeunes talents mahorais (JTM). Le Département soutient les jeunes sportifs à haut potentiel évoluant dans des clubs d’excellence », déclare le président du conseil départemental de Mayotte, Ben Issa Ousseni.

Culture

Il n’y a pas que des démonstrations sportives. Il y aussi de la culture avec des chants et danses traditionnelles tels que du debaa, wadaha, chigoma, etc. Une course de pneus est même prévue dans la matinée, à 10h30. Toutes ces activités sont là pour rappeler et faire découvrir la culture mahoraise. « Les démonstrations de danses traditionnelles et la dégustation de notre cuisine locale offriront une immersion authentique de Mayotte », annonce Faridy Attoumane, délégué de Mayotte à Paris.

Label

Dans le cadre de ces Jeux, un label « Terre de Jeux » a été créé pour associer les collectivités. Il vise à reconnaître et valoriser les collectivités territoriales, les associations sportives, et les institutions éducatives qui s’engagent activement à promouvoir l’esprit olympique et les valeurs fondamentales de l’olympisme. « En mettant en avant ses talents sportifs, sa culture unique, et son engagement envers les valeurs de l’olympisme, Mayotte montre la voie pour les autres collectivités qui souhaitent obtenir ce label », argue la DMP dans son dossier de presse.

Financement

Refusant finalement le passage de la flamme olympique sur le territoire de Mayotte au vu de son coût (150.000 euros), le Département de Mayotte a préféré se concentrer sur l’événement parisien, quitte à être le seul département ultramarin à ne pas prendre part au « Relais des océans », du 7 au 17 juin. Dans la délibération concernant la fête du samedi 15 juin, le budget prévisionnel était estimé à « 50.000 euros », mais il pourrait être revu à la hausse.

Le programme de « Mayotte Terre de Jeux »

9h : accueil des invités et du public ; 9h40 : démarrage des danses folkloriques ; 10h : lancement des ateliers pour la journée ; 10h30 : course de pneus ; 10h40 : animation boxe ; midi : pause déjeuner ; 13h30 : discours officiels ; 14h10 : présentation du dispositif Jeunes talents mahorais ; 14h30 : intervention de Nasrane Bacar ; 14h45 : intervention de Jean-Marc Mormeck ; 15h : conférence d’Éric Monnin, ambassadeur de Paris 2024, vice-président de l’Université de Franche-Comté et directeur-fondateur du premier centre d’études et de recherches olympiques universitaires (Cerou) ; 16h : échanges avec la salle ; 16h45 : fin de la conférence : 17h30 : clôture des stands.

Les PMI veulent couvrir davantage de territoire en diversifiant leurs actions

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Pierre Sauves, le directeur de la Protection maternelle infantile de Mayotte, et Mathilde Lozano, coordinatrice sage-femme à la PMI.

Avec plus de 10.000 naissances chaque année à Mayotte (10.200 en 2023), la Protection maternelle infantile (PMI) de Mayotte est un service public central sur un territoire pourtant confronté à des problèmes importants de gestion des ressources humaines. Pour répondre aux besoins des habitants, ce service public élargit ses missions autour de la santé sexuelle.

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Trois nouvelles PMI vont ouvrir d’ici la fin d’année, à Dzoumogné, M’tsamboro et Koungou.

Alors que les Protection maternelle infantile (PMI) assurent les missions de prévention des soins des enfants de moins de six ans et des femmes en âge de procréer, « à Mayotte, département le plus jeune de France, la population ciblée est énorme », expose le docteur Pierre Sauves, le directeur de la PMI de Mayotte. « La femme mahoraise a en moyenne quatre enfants et les femmes étrangères en général un peu plus encore », indique-t-il. « 10.000 naissances par an, cela signifie 10.000 vaccins au deuxième mois du bébé, puis 10.000 vaccins à son quatrième mois. » Des chiffres qui donnent le vertige.

Comme les autres structures de soins, les 18 PMI se heurtent à des difficultés de recrutement pour assurer pleinement leurs missions. « A la fin de l’été, il me manquera quinze sages-femmes sur 25 », rapporte Mathilde Lozano, coordinatrice sage-femme à la PMI. En parallèle, elle recrute aussi des puéricultrices, des infirmières et en particulier des psychologues. Ces trous dans la raquette en matière de personnel ont des conséquences dans la prise en charge du public. Un rapport publié par la Chambre régionale des comptes en 2023 précise que les femmes enceintes à Mayotte consultent trois fois moins la PMI pendant leur grossesse contre six consultations pour les femmes en métropole. « Ces retards de prise en charge s’expliquent pour plusieurs raisons. La peur pour les femmes étrangères d’être contrôlées par la police aux frontières, la peur des caillassages et la peur de circuler. Les femmes ne se déplacent pas comme elles le veulent. Par ailleurs, culturellement à Mayotte, elles consultent assez tard dans la grossesse », détaille Mathilde Lozano.

La PMI compte renforcer son offre médico-sociale. Tandis que l’éducation sexuelle est lacunaire, chaque année, entre 400 et 500 grossesses précoces sont par exemple recensées, le service entend renforcer ses missions autour de la santé sexuelle en ouvrant deux centres dédiés d’ici la fin de l’année. « Ce seront dans les centres que les interruptions volontaires de grossesse (IVG) médicamenteuses seront effectuées. Actuellement, nous attendons les dispositions légales pour pouvoir accéder à certains médicaments », fait savoir Mathilde Lozano. Le but est de garantir un meilleur accès à l’IVG. Celui-ci pouvait être rendu difficile par l’importante fréquentation des PMI. « La PMI, c’est comme un village, on retrouve des connaissances. Là avec ce centre, nous voulons également offrir un lieu plus discret pour les femmes qui y ont recours. Un lieu qui permet d’assurer la confidentialité », explique Pierre Sauves.

Des Maisons de la parentalité

En parallèle, seront lancées des Maisons de la parentalité, aussi appelées maison des 1.000 jours « car les 1.000 premiers jours de l’enfant déterminent ce qui lui arrivera après en termes de santé, d’éducation etc… », décrit le médecin. La première ouvrira au sein de la PMI de Koungou, qui ouvrira ses portes très prochainement. « Il sera composé d’un lieu d’accueil parents-enfants. Les parents déposent leurs enfants qui jouent. Et pendant ce temps-là, les parents seront avec un médiateur qui étudiera leur offre d’accès aux droits. La présence des parents et des enfants a pour objectif de regarder quelles sont les interactions entre eux et leur jeune pour voir si tout va bien. Un cadi sera également intégré à ces lieux en tant que médiateur. »

Pour répondre aux besoins en termes de PMI, trois structures ouvriront d’ici fin 2024. « La PMI de Dzoumogné devrait ouvrir en juillet, celle de Koungou en septembre et celle de M’tsamboro d’ici la fin de l’année. Le Nord était dépourvu de PMI, la première et la troisième visent à pallier cela », annonce le directeur. L’ouverture de plus de PMI est prévue, mais pas encore validée faute de soignants, le directeur attend actuellement l’agrément pour que la PMI puisse accueillir des internes en médecine de l’université de La Réunion « afin de la pérenniser à Mayotte par la suite ».

Toutefois, face aux chiffres de natalité considérables, les deux cadres souhaitent contextualiser. « Souvent, les gens pensent qu’on ne sensibilise pas suffisamment à l’accès à la contraception, pourtant les données sont stables. Si les naissances sont toujours aussi nombreuses, c’est parce qu’il y a chaque année de nouvelles générations de femmes en âge de procréer. »

« Les PMI sont un service public destiné à tout le monde, ils sont ouverts à tous, pas seulement aux femmes et aux parents », rappellent Pierre Sauves et Mathilde Lozano.

Elections européennes : le Rassemblement national enverra trente élus au Parlement européen

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Sur les 81 députés français envoyés eu Parlement européen, trente proviennent du camp de Jordan Bardella et Marine Le Pen.

Dans la nuit de dimanche de lundi, les résultats de ces élections européennes 2024 ont continué à tomber. Et pas de surprises, ce lundi matin, l’abstention s’avère importante (48,5%). Côté résultats, le Rassemblement en tête, plébiscité à Mayotte, arrive largement en tête avec 31,5% des voix, lui permettant d’avoir trente sièges sur 81 dévolus aux électeurs français. Besoin d’Europe (Renaissance, Horizons et Modem) et Réveiller l’Europe (Parti socialiste-Place publique) sont loin derrière, respectivement à 14,6% et 13,8%. Ces deux listes ont donc treize députés européens chacun. La France insoumise (9,9%, neuf sièges), Les Républicains (7,2%, six sièges), Europe écologie (5,5%, cinq sièges) et Reconquête (5,5%, cinq sièges) sont les quatre autres formations qui disposeront d’élus au Parlement européen. Il s’agit de sept listes qui comptaient des députés sortants (élu avec le Rassemblement national, Nicolas Bay avait rejoint Éric Zemmour et Reconquête en cours de route).

La droite européenne conserve sa majorité relative

A l’échelle européenne, en attente de résultats définitifs, le Parti populaire européen conserve une majorité relative parmi les 720 députés et se stabilise à 184 élus (contre 182 en 2019). Le Parti socialiste européen reste le principal groupe d’opposition avec 139 sièges (154 en 2019). Les centristes et les libéraux sont de nouveau troisième, mais perdent quasiment trente élus (80 contre 108 en 2019). Contrairement à ce qu’on pourrait penser, les trente sièges du RN ne permettront pas au parti de Jordan Bardella de peser à Strasbourg. Son manque d’alliés dans l’Union européennes maintient le groupe Identité et démocratie à 58 sièges. Les Souverainistes, dont Reconquête, les doublent avec 73 élus européens. La Gauche unitaire, qui comprend La France insoumise, garde une quarantaine d’élus européens, alors que les Verts européens perdent une vingtaine de députés (52 contre 74 en 2019).

Élections européennes : l’abstention et le Rassemblement national largement en tête à Mayotte

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A Mayotte, le Rassemblement national domine les autres formations lors de ce scrutin européen du dimanche 9 juin.

Comme en 2019 et au niveau national, le Rassemblement national s’impose largement au cours de ces élections européennes (52,4%) à Mayotte. Mais c’est surtout l’abstention record qui aura marqué ce scrutin avec une participation qui ne dépasse pas les 20% (19,9%) à Mayotte, ce dimanche. Le président de la République, Emmanuel Macron, a tiré les conséquences de ce désamour à l’échelle nationale en annonçant dans la soirée la dissolution de l’Assemblée nationale (voir encadré), remettant en jeu les mandats d’Estelle Youssouffa et Mansour Kamardine dès la fin du mois du juin.

En ce mois de juin 2024, Mayotte fait place nette à l’abstention. Le 101e département français n’a compté que 19.556 votants sur 98.087 électeurs pour ces élections européennes (soit 19,9% de participation), ce dimanche. Un score qui établit un record en raison de sa faiblesse et qui paraît symbolique d’un département où les enjeux européens paraissent si lointains et peu en phase avec la réalité locale. Car, à quelques mois des barrages pendant lesquels les Mahorais ont rappelé leur ras-le-bol vis-à-vis de l’insécurité et de l’immigration clandestine, le sort des instances européennes est passé complètement à la trappe.

La présentation de trois candidates mahoraises, Hélène Pollozec (Besoin d’Europe, Modem), Anzimiya Houmadi (Les Républicains) et Afidati Mkadara (Rassemblement national), a montré l’intérêt des grands partis pour le territoire mahorais et ses multiples enjeux, mais sans qu’on puisse voir une réelle contrepartie.

Le Rassemblement national à 52,4%

Daniel Zaïdani, vif soutien du parti de Jordan Bardella et Marine Le Pen, espérait que le Rassemblement national atteindrait les 60%. Il reste encore en-dessous, mais le parti d’extrême-droite continue de montrer que son discours anti-immigration et sécuritaire plaît à Mayotte, au moins lorsqu’il s’agit d’un scrutin national. François Bellamy (Les Républicains), seule tête de liste venue à Mayotte, aura beau essayé, l’archipel porte encore aux nues Marine « Tata Mariama » Le Pen, qui était dans l’océan Indien en avril et qui se trouvait à la 80e place sur la liste portée par Jordan Bardella. Le record dans le département revient une nouvelle fois à Bouéni et ses 69,1% de voix en faveur du RN. En outre, la commune comptait sur une candidate locale, Afidati Mkadara, à la 58e place sur la liste arrivée largement en tête à l’échelle de la France entière. Elle demeure cependant à une place non éligible.

A l’inverse des autres communes, Mamoudzou reste celle où le RN s’implante plus difficilement (36,3%) et où les LR gardent encore une certaine assise (20,7%). Sur l’ensemble du département, le parti est deuxième avec 13,3% des suffrages. La France insoumise (LFI), qui n’a pas fait campagne du tout à Mayotte, montre que l’Outremer lui réussit plutôt bien. Le parti de Jean-Luc Mélenchon obtient 10,1% des voix localement, devançant le camp présidentiel de Besoin d’Europe réduit à 6,4%, Reconquête de Marion Maréchal-Le Pen à 5% ou encore la coalition Réveiller l’Europe (Parti socialiste, Place publique) à 2,5%.

Maintenant, et davantage que les groupes qui se formeront au Parlement européen, ce sont plutôt les conséquences de la dissolution de l’Assemblée nationale qui importeront les Mahorais. Car le double projet de loi Mayotte promis par le gouvernement va ainsi se retrouver au milieu d’une énième bataille politique (voir encadré).

Les dix premières listes à Mayotte

La France revient (Rassemblement national) : 52,4% ; La droite pour faire entendre la voix de la France en Europe (Les Républicains) : 13,3% ; La France insoumise-Union populaire : 10,1% ; Besoin d’Europe (Renaissance, Horizons, Modem) : 6,4% ; La France fière (Reconquête) : 5% ; Réveiller l’Europe (Parti socialiste, Place publique) : 2,5% ; Europe écologie : 2,2% ; L’Europe, ça suffit (Les Patriotes) : 1,5% ; Liste Asselineau-Frexit (UPR) : 1,3% ; Alliance rurale : 1,2%.

Un retour aux urnes à la fin du mois

Sans attendre les résultats définitifs, Emmanuel Macron a décidé de s’adresser à la Nation dans la soirée de dimanche, en prenant acte de la nouvelle victoire du Rassemblement national. « Je ne saurai donc, à l’issue de cette journée, faire comme si de rien n’était. A cette situation, s’ajoute une fièvre qui s’est emparée ces dernières années du débat public et parlementaire dans notre pays », a constaté le président de la République. Celui-ci fait donc appel à l’article 12 de la Constitution, ce qui entraîne la dissolution de l’Assemblée nationale et de nouvelles élections à la fin du mois de juin.

A minuit, les estimations promettaient des sièges à sept listes différentes :  Rassemblement national (31 sièges), Besoin d’Europe (Renaissance, Horizons et Modem, 14), Parti socialiste-Place publique (13), La France insoumise (8), Les Républicains (6), Europe écologie (5) et Reconquête (4).

Elections européennes : le taux de participation à Mayotte atteint 4,94% à la mi-journée

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Les bureaux de vote mahorais sont ouverts jusqu'à 18h, ce dimanche 9 juin.

« À la mi-journée, ce dimanche 9 juin, le taux de participation aux élections européennes à Mayotte est de 4,94%. Sur le plan national, le taux de participation est de 19,81% », annonce la préfecture de Mayotte, à 13h, ce dimanche. A Mamoudzou, ce même taux est à 6,95%. Depuis ce matin et jusqu’à 18h, 98.011 électeurs sont appelés à voter dans les bureaux de vote mahorais pour élire leurs 81 représentants au Parlement européen lors d’un scrutin à la proportionnelle. Le choix est large, cette année, avec 38 listes de candidats, même si toutes n’ont pas imprimé leurs bulletins. Les résultats définitifs ne seront connus qu’à minuit lorsque tous les bureaux de vote européens seront clos.

En 2019, le taux de participation avait atteint 28,64% à la fin de journée à Mayotte, contre 50,12% au niveau national.

Raphaël Mohamed tout proche de la médaille aux championnats d’Europe d’athlétisme

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Quatrième ex aequo de la finale du 110m haies à Rome, Raphaël Mohamed paraît toujours aussi en forme à deux mois des Jeux olympiques de Paris. capture d'écran France TV

Deux centièmes ont séparé le hurdler mahorais, Raphaël Mohamed (13’’45), du troisième de la finale du 110m haies aux championnats d’Europe d’athlétisme, le Suisse Jason Joseph (13’’43). Ce samedi soir, à Rome, c’était le déjà le cas quand les deux hommes étaient arrivés en tête de leur demi-finale, deux heures plus tôt (respectivement 13’’35 et 13’’37). Dans une finale dominée par l’Italien Lorenzo Ndele Simonelli (13’’05), peut-être un peu déstabilisé par le faux départ quelques minutes avant de son concurrent de droite (l’Espagnol Asier Martinez), le licencié du Racing club de Mamoudzou et originaire d’Hagnoundrou accusait un peu de retard sur les premiers mètres. Il revenait ensuite très fort pour prendre la quatrième place, à égalité avec l’athlète espagnol.

Cette nuit italienne pourrait entraîner des conséquences heureuses pour le rêve olympique de Raphaël Mohamed, à un mois de l’annonce de la sélection. Seul Français en lice dans cette finale (Romain Lecoeur a été éliminé en demi-finale et Aurel Manga était forfait), le Mahorais a prouvé qu’il était apte aux grands rendez-vous.

Choléra : 148 cas recensés à Mayotte selon Santé publique France

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Ce vendredi 7 juin, Santé publique France annonce 148 cas de choléra recensés.

Entre le 30 mai et le 5 juin 2024, « 23 cas de choléra ont été signalés à Mayotte », annonce Santé publique France, portant à 148 le nombre total de cas recensés dans le département depuis le 18 mars 2024.

Parmi eux, 128 ont été acquis localement et 20 importés. Le 31 mai, Santé publique France faisait état de 125 cas dans son point hebdomadaire. Cinq foyers épidémiques dont deux actifs ont été identifiés, deux foyers à Koungou dont un encore actif totalisant 76 cas, un foyer à M’tsangamouji comptant 16 cas, un foyer à Passamaïnty (Mamoudzou) encore actif avec 25 cas et un foyer familial détecté à Cavani (Mamoudzou) sans circulation dans le quartier.

En dehors des foyers épidémiques connus, trois nouveaux cas ont été recensés. Quatorze cas graves nécessitant des soins de réanimation et deux décès confirmés ont été enregistrés.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes