Un avion ravitailleur A330 MRTT, un avion de transport militaire A400M et deux avions de combat Rafale survoleront Mayotte, ce samedi.
« Dans le cadre du déploiement opérationnel Pégase 24 de l’armée de l’air et de l’espace en zone indopacifique, les forces armées de la zone sud de l’océan Indien (FAZSOI) seront temporairement renforcées de moyens aéronautiques significatifs qui seront mis en œuvre au-dessus de Mayotte dans la journée du samedi 10 août », prévient la préfecture de Mayotte. Celle-ci ajoute que cet exercice ne sera pas sans nuisances sonores « plus élevées qu’à l’habitude ». Car les Fazsoi accueillent des appareils rares dans le ciel mahorais, un avion ravitailleur A330 MRTT, un avion de transport militaire A400M et deux avions de combat Rafale.
« Cette mission de projection de puissance des armées françaises autour du globe contribue pleinement à la mission de protection de la population française et des intérêts français dans la zone sud de l’océan Indien », expliquent les services de l’État, qui y voient « l’occasion pour la population mahoraise de (re)découvrir les fleurons de l’armée de l’air et de l’espace ».
Pour la deuxième année la commune de M'tsamboro propose une initiation au vélo et au code de la route.
Ce mercredi, le préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville, a visité deux Quartiers d’été, situés dans la commune de M’tsamboro. Ce dispositif a pour but d’animer les quartiers prioritaires de la politique de la Ville pendant les vacances scolaires de juillet et août. Là, les habitants peuvent profiter de plusieurs activités sportives et culturelles.
Cette année, 73 projets ont été financés sur l’île, et sont mis en œuvre par 55 associations et sept collectivités territoriales. Le préfet s’est ainsi rendu au quartier « M’tsamboro natation » et « initiation à la pratique du vélo et sensibilisation au code de la route et aux gestes de premiers secours ». Depuis 2022, la commune agit pour apprendre aux jeunes à nager, avec des séances de natation tout au long de l’année pour 225 élèves de CP. Une action qu’elle renforce chaque été et qui permet à 200 participants d’apprendre à nager chaque année. Quant à l’initiation au vélo et au code de la route, il s’agit de la deuxième année durant laquelle la Ville propose ce Quartier d’été.
L’idée est de promouvoir un moyen de transport bon pour la santé et l’environnement et à apprendre aux enfants à partir de 8 ans à circuler en sécurité. Ce vendredi, le préfet doit se rendre au Quartier d’été de l’association Wema Watrou, à Tsararano.
Les Supers jeunes de Bandrelé à leur arrivée à Taïwan, ils vont participer au festival international du folklore jusqu’au 18 août.
L’aventure a commencé à Strasbourg lors du concours de chant folklorique diffusé sur France 3 en janvier, elle se poursuit en beauté en ce moment à Taïwan pour l’association des Supers jeunes de Bandrélé. Trente et un adolescents vont participer à un festival international du folklore jusqu’au 18 août.
Les Supers jeunes de Bandrélé continuent de faire briller Mayotte. Après avoir remporté la troisième place au concours de chant folklorique à Strasbourg, les voilà à Taïwan pour représenter l’île aux parfums dans un festival international de folklore. Le fait qu’ils arrivent sur l’île située en mer de Chine relève de l’exploit. « Nous avons connu des hauts et des bas », résume brièvement la porte-parole Chafika Mady, jointe alors que la troupe de 31 jeunes était en transit à La Réunion. Financer le voyage a été très compliqué. Une cagnotte en ligne avait été lancée en juin sans grand succès. Toute l’association s’est mobilisée, et au final, 70.000 euros ont été récoltés pour payer les billets d’avion (dont 20.000 euros du conseil départemental, 15.000 euros de la Drajes, 10.000 euros de la mairie de Bandrélé).
L’expérience à Taïwan est une formidable opportunité pour les 31 participants. « Nous allons découvrir d’autres danses, tenues et plats », se réjouit leur porte-parole Chafika Mady.
« Danser le bomo, le chakacha, le biyaya »
Sur place, la troupe de Mahorais âgés de 9 à 19 ans va assurer huit prestations avec à chaque fois des costumes différents. « Nous allons danser le bomo, le chakacha, le biyaya, le chitété, le namandziya », énumère la porte-parole de l’association. Faire découvrir Mayotte aux autres pays ne passe pas que par la danse mais aussi par la nourriture. « Nous avons ramené du poutou, du curcuma pour préparer un plat mahorais », fait-elle remarquer avec enthousiasme. L’équipe espère trouver sur place le poisson adapté pour cuisiner un kakamouko accompagné de riz, de manioc ou de bananes.
Pour ces enfants de Bandrelé, participer à ce festival opportunité et une ouverture sur le reste du monde. « Nous allons découvrir d’autres danses, tenues et plats. D’autres personnes vont nous raconter leur culture et nous allons rencontrer d’autres jeunes », se réjouit Chafika Mady. « Cette invitation est l’occasion de montrer qu’il existe aussi des belles choses à Mayotte et pas seulement la délinquance. » Pour une partie de la troupe, c’est la première fois qu’ils prennent l’avion, alors que les autres avaient pu aller à Strasbourg pour le concours folklorique. « Les nouveaux sont tous excités », raconte la jeune femme.
Dans ce festival international, Mayotte aura la particularité d’être la seule représentante des territoires ultra-marins français.
Seize jeunes mahorais sont prêts à braver le froid pour étudier au Québec. Ces jours-ci, ils quittent la France pour s’y installer.
Mobilité Mayotte Québec, l’association qui permet d’aller étudier au pays de Céline Dion prend de l’ampleur. Ces jours-ci, seize Mahorais s’envolent au Québec pour poursuivre leurs études. Ces jeunes font partie de la troisième promotion de Mahorais partis étudier au Québec.
Une troisième promotion
Mobilité Mayotte Québec, un organisme à but non lucratif, accompagne les jeunes Mahorais âgés de 18 à 30 ans souhaitant poursuivre les études au Canada. L’association se prépare à accueillir sa troisième promotion pour la session d’automne 2024. Elle a été créée par Abasse Twalal Harouna, un Mahorais qui habite au Québec depuis douze ans. « J’ai fait le constat que le Québec est une terre d’immigration notamment de l’océan Indien, avec beaucoup de personnes issues de La Réunion, de Madagascar, des Seychelles. Mais il n’y a pas de Mahorais », explique-t-il. Fort de ce constat, il a souhaité promouvoir l’enseignement supérieur des Mahorais Outre-Atlantique.
Un accompagnement personnalisé
Pour entamer des études au Québec, l’association accompagne le futur étudiant et sa famille tout au long du processus. Aller vivre au Canada n’est pas une décision à prendre à la légère. Abasse Twalal Harouna estime dès lors qu’il est « primordial de rencontrer la famille pour lui expliquer le dispositif ». Le jeune doit avoir un projet professionnel solide et savoir précisément dans quelle voie il souhaite s’orienter. Une fois que le candidat est admis, l’association l’aide dans les aspects pratiques c’est-à-dire pour obtenir les documents relatifs à l’immigration, les données biométriques et dans la recherche du logement au Canada. Pour leur départ, les jeunes partent avec une équipe de l’association.
Un coup de pouce du Département
Mobilité Mayotte Québec a signé une convention avec le conseil départemental de Mayotte. Dans ce cadre, les jeunes étudiants suivis par l’association bénéficient d’une allocation d’installation de 800 euros, d’une bourse de 700 euros par mois et la prise en charge de billets aller-retour Mayotte-Canada chaque année. A La Réunion, les jeunes bénéficient des mêmes montants financés par la Région. « La différence c’est que depuis 2004, il existe un dispositif d’entente entre la Région Réunion et le Québec. C’est que ce j’aimerais mettre en place à Mayotte », raconte Abasse Twalal Harouna. Actuellement, des discussions sont en cours dans ce sens avec le Québec.
Une nouvelle culture
« Là-bas, si on a un bon dossier, on est accepté à l’université sans difficulté par rapport à la métropole ou à La Réunion », précise Abasse Twalal Harouna. Par ailleurs, le fondateur évoque l’opportunité d’évoluer sur place dans la culture anglo-saxonne, d’apprendre l’anglais et de découvrir une nouvelle culture. « Des aspects qui ajoutent une plus-value pour le jeune à l’avenir », soutient-il. Il loue aussi la conception des études outre-Atlantique : « Il y a davantage de proximité avec les professeurs, ils sont plus disponibles, on se tutoie. Les cours théoriques sont également moins importants, dès le début l’enseignement est plus tourné vers la pratique. Cela permet aux étudiants de ne pas perdre de vue leur projet professionnel ». En vertu de l’entente réciproque de formation signée entre le Québec et la France, « les frais de scolarité pour les jeunes coûtent 500 euros au lieu de 10.000 euros », ajoute le fondateur Mobilité Mayotte Québec.
Des domaines variés
Les jeunes qui poursuivent leurs études sur place, évoluent dans tous les domaines : informatique, logistique, soins infirmiers, médecine etc. Ils sont répartis dans plusieurs villes du Québec telles que Trois-Rivières, Saint-Jean sur Richelieu, Saint-Jérôme, Sherbrooke. « Pour étudier au Montréal, c’est plus compliqué, le coût de la vie est élevé », indique le fondateur de l’association.
Les personnes qui consultent des médecins libéraux ne peuvent pas se faire rembourser s’ils se font opérer ailleurs en France alors qu’ils cotisent à la Caisse de sécurité sociale de Mayotte (CSSM). Une mesure injuste qu’Anchya Bamana veut réformer.
Un mois après avoir été élue députée, Anchya Bamana a présenté, mercredi 7 août, les mesures de santé qu’elle veut porter pour Mayotte à l’Assemblée nationale. L’ancienne maire de Sada veut réformer l’Evasan (évacuation sanitaire) et permettre aux patients de médecins libéraux de pouvoir se faire rembourser en cas d’opérations ailleurs en France.
Alors qu’aucun gouvernement n’est nommé à ce jour, les parlementaires se sont déjà mis au travail. Élue députée sous les couleurs du Rassemblement national, le 7 juillet, Anchya Bamana a intégré la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale, lors de la première session parlementaire. Elle a été nommée rapporteur du volet santé du projet de loi des finances 2025. Mercredi 7 août, elle a organisé une conférence de presse au bar le 5/5 pour présenter les projets en termes de santé qu’elle veut porter pour Mayotte où on observe trop souvent « un phénomène de renoncement et de non-recours aux soins », regrette-t-elle.
Élargir l’Evasan
L’une de ses priorités ? Réformer le décret sur l’évacuation sanitaire (Evasan) qui date de 2004.« Vingt ans après avoir été adopté, le dispositif doit être renouvelé, il y a des insuffisances », juge l’ancienne maire de Sada.Aujourd’hui, les médecins libéraux et les associations de malades ne siègent pas au sein de la commission d’évacuation sanitaire, elle souhaite qu’ils y soient intégrés. « Aujourd’hui, beaucoup de personnes consultent des médecins libéraux. S’ils détectent une suspicion de cancer de sein par exemple, ils peuvent suggérer d’aller se faire soigner ailleurs, car à Mayotte, il n’y a pas toutes les spécialités. Mais si elle est envoyée à La Réunion ou en métropole par son médecin libéral, la personne n’est pas remboursée. Pourtant, elle cotise à la Caisse de sécurité sociale de Mayotte » déplore la néo-députée qui souhaite mettre fin à cette injustice. Pour mettre en place cette réforme, celle qui était salariée de l’Agence régionale de Santé (ARS) jusqu’en juillet compte se rapprocher de l’agence de Corse. « Ils pratiquent les Evasan et ont inclus les médecins libéraux et associations de malades dans leur dispositif ».
Anchya Bamana et son suppléant Mahamoud Sidi Moukou, lors de la conférence de presse au bar le 5/5.
Autre chantier qu’elle souhaite pousser : évaluer le coût des soins des personnes en situation irrégulière à Mayotte. « Cette évaluation n’a jamais été faite sur le territoire, il serait pourtant légitime que les Mahorais en sachent plus », affirme la parlementaire. A ce titre, elle souhaite l’audition du centre hospitalier de Mayotte (CHM). Pour rappel, l’aide médicale d’État (AME) n’existe pas à Mayotte, mais une compensation est octroyée au centre mahorais.
Opposée aux Padhue
Par ailleurs, face au désert médical que connaît Mayotte et pour améliorer la prise en charge des Mahorais, Anchya Bamana souhaite que soit impulsée « une politique pour permettre aux jeunes Mahorais de se former dans les différents champs de la santé ». En revanche, la députée a exprimé son opposition au recrutement de praticiens à diplôme hors Union européenne (Padhue).« Ce sont des médecins dont on n’a pas contrôlé les connaissances (N.D.L.R. le directeur de l’ARS Mayotte et une commission doivent déterminer si le patricien peut exercer à Mayotte). Je partage l’inquiétude de la population face à leur recrutement », critique-t-elle, estimant que le mode de recrutement qui sera mis en œuvre à Mayotte n’est pas le même que celui qui existe pour les médecins hors UE qui travaillent en métropole. Elle y voit à nouveau une « dérogation pour Mayotte » opposé au projet politique qu’elle défend qui vise « à se battre pour une justice sociale et une égalité républicaine parce que nous sommes des Français à part entière comme tous les autres ».
« La déchetterie mobile du Grand Nord sera installée ce samedi 10 août 2024 de 8h à 12h sur le remblai de Bandraboua », indique la communauté d’agglomération du Grand Nord de Mayotte. Quatre bennes seront positionnées afin de récupérer les déchets suivants : déchets verts, encombrants, ferraille et les déchets électroménagers et ampoules. L’apport des déchets est gratuit. Plus d’informations sur la page Facebook de la Communauté d’agglomération du Grand Nord de Mayotte.
Une prochaine session de mapping sur le thème du debaa a lieu ce vendredi de 19h15 à 20h à Bandrélé, rue Coopérative, et ce samedi, à M’tsangadoua rue de la mosquée également de 19h15 à 20h à l’occasion de la kermesse.
Cette œuvre audiovisuelle itinérante vise à valoriser l’architecture des villages en faisant connaître les initiatives prises par la diaspora mahoraise vivant à La Réunion pour sauvegarder et promouvoir la culture de Mayotte. Ces activités culturelles et patrimoniales montrent les efforts et l’engagement de ces femmes pour lutter contre les discriminations, affirmer leur solidarité et œuvrer au dépassement des conflits et à la construction de la paix sociale.
Face à la forte demande, la compagnie aérienne Corsair renforce sa présence à Mayotte, elle a ouvert une seconde agence à Mayotte, ce mercredi 7 août. Située à Combani, 4 impasse du GSMA, elle accueille les clients du lundi au vendredi de 8h à 16h30 et le samedi de 08h à 12h30. La totalité du réseau et des offres commerciales de Corsair sont disponibles dans ce nouvel espace, proposant notamment jusqu’à quatre vols par semaine vers Paris et deux vols par semaine vers Lyon et Marseille. Sur place, il est aussi possible de réserver des vols vers les autres destinations du réseau Corsair, comme Abidjan, Cotonou, Bamako, la Guadeloupe et la Martinique ainsi que Montréal.
L’autre agence sur l’île se trouve à Mamoudzou (Place Mariage – Hôtel Caribou, 97600, Mamoudzou) et la compagnie dispose d’un comptoir de vente à l’aéroport. La compagnie aérienne française régulière long courrier emploie 1.100 collaborateurs. Elle fait voyager 1,5 million de passagers par an. Elle opère des vols vers les Caraïbes (Guadeloupe, Martinique), l’océan Indien (La Réunion, l’île Maurice, Mayotte, Madagascar), l’Afrique (Côte d’Ivoire, Mali, Bénin) et le Canada (Montréal). En métropole, Corsair opère depuis Paris/Orly, Lyon, Marseille, Bordeaux et Nantes.
Les difficultés persistent dans le nord de Mayotte. Ce jeudi, à 10h, la Société mahoraise des eaux (SMAE) a dû procéder à une coupure imprévue en raison « d’un niveau trop bas pour assurer une distribution normale ». La remise en eau était prévue, dans la soirée, vers 20h, pour les villages de M’tsangadoua, Hamjago, M’tsamboro et M’tsahara.
« Laka » continue son petit bonhomme de chemin. D’une vingtaine de minutes et tourné entièrement en shimaoré, le court-métrage réalisé par Germain Le Carpentier et produit par Fundi s’est déjà invité dans plusieurs festivals. Il a par exemple concouru au 22ème Prix Unifrance du court-métrage en mai, à Cannes.
Ce mercredi, la Kourtmétragerie, qui assure la promotion d’œuvres de l’océan Indien, indique que deux autres festivals projetteront l’histoire de Mariama et son père, deux pêcheurs mahorais à la poursuite du voleur de leur pirogue (laka en shimaoré) sur le lagon mahorais. Il s’agit du Cinef (pour cinéma au féminin), l’événement cinématographique congolais à dimension internationale qui a lieu du 19 au 24 août à Kinshasa. Le deuxième, le Chouette festival qui est prévu début octobre à Rieux-Minervois (Aude), a inclus le court-métrage mahorais dans sa sélection nationale.
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Légende photo 1 : Ismaël El Habib, président d’Ensemble pour votre santé (premier à gauche), Moncef Mouhoudhoire, directeur de Nariké M’sada (deuxième), Zouhourya Mouayad Ben, vice-présidente du conseil départemental élue du canton de M’tsamboro (au centre) et Sergio Albarello, le directeur de l’Agence régionale de Santé de Mayotte (deuxième à droite), ont chacun pris la parole lors de l’inauguration du e-médicobus.
Pour combler le désert médical qu’est Mayotte, la caravane Mayotte en Santé propose désormais le dispositif e-médicobus, voué à proposer des téléconsultations assurées grâce à l’association Ensemble pour votre santé. S’ajoutant aux dépistages déjà réalisés par l’association Nariké M’sada, ces consultations vont sillonner l’ensemble du territoire.
Face au manque de médecins sur l’île, l’offre de téléconsultations continue de se développer. Ce mardi 6 août, un e-médicobus a été inauguré alors qu’il était garé ce jour-là à Acoua. Si cette caravane Mayotte en Santé circule déjà depuis quelques temps pour le dispositif de dépistage des IST (Infections sexuellement transmissibles) de l’association Nariké M’sada, depuis le 18 juillet, elle est également utilisée par Ensemble pour votre santé (EPVS) pour proposer des téléconsultations aux habitants de l’île. Cette collaboration, appuyée par l’Agence régionale de santé (ARS) de Mayotte et par le conseil départemental de Mayotte, a pour vocation de proposer une offre de soin la plus complète possible sur l’ensemble de l’île. « Grâce à ce camion on peut proposer du dépistage et un accès aux soins avec un maximum d’acteurs en mutualisant les moyens. Nous sommes sur le terrain du lundi au vendredi avec l’objectif de sillonner tout le territoire », explique Moncef Mouhoudhoire, directeur de Nariké M’sada, qui, avec le président d’EPVS, Ismaël El Habib, a estimé qu’il était plus simple pour les usagers de rassembler les différents dispositifs dans le même véhicule, au sein duquel des dépistages pour l’hypertension et le diabète peuvent également être pratiqués.
Plusieurs patients étaient présents à Acoua, sur la place Chilindrou, pour une téléconsultation au sein du e-médicobus.
Il est donc désormais possible de se rendre sur les jours ouvrés, de 9h à 14h, au e-médicobus pour une téléconsultation avec un médecin généraliste à Mayotte ou en métropole du réseau d’EPVS, grâce aux sacs à dos de matériel d’examens mis au point par l’association. « Les téléconsultations sont toujours accompagnées d’au moins une assistante, voire d’une infirmière », insiste le président d’EVPS. Ce dernier rappelle néanmoins l’importance de prendre rendez-vous au préalable, au moins 48 heures à l’avance. Pour ce faire, il est possible d’appeler le 02 69 60 07 96 ou le 02 69 63 61 03. Pour connaître le planning de passage de la caravane, il suffit de se rendre sur les réseaux sociaux des deux associations. “On passe une semaine dans une même commune, en garant la caravane chaque jour à un endroit différent”, détaille le président d’EPVS.
Un dispositif complémentaire au médecin traitant
Si la téléconsultation est prise en charge pour les personnes affiliées à la sécurité sociale, ce dernier rappelle néanmoins qu’il faut d’abord se rapprocher de son médecin traitant. Un point que le directeur général de l’ARS, Sergio Albarello, a également tenu à souligner. “Ce dispositif n’a pas vocation à remplacer le médecin traitant, il est complémentaire pour quand il y a un besoin en dehors des disponibilités de ce dernier, ou pour les personnes qui n’en ont pas et qui sont en errance de la santé”, spécifie-t-il. Un bus qui n’a pas non plus vocation à se substituer aux mesures d’attractivité qui doivent être mises en place pour faire revenir le personnel médical à Mayotte. “Aujourd’hui, on sait que l’offre d’accès aux soins est faible sur l’île. L’objectif est de structurer cet accès et que l’hôpital et les urgences ne soient plus la porte d’entrée du système de santé”, développe le directeur de l’ARS.
Les téléconsultations sont accompagnées d’un personnel de santé assistant le médecin à distance pour les examens cliniques.
La vice-présidente du conseil départemental élue du canton de M’tsamboro, Zouhourya Mouayad Ben, a souhaité saluer ce nouveau dispositif, qu’elle estime nécessaire dans une zone où très peu de médecins sont disponibles et où la problématique du transport joue un rôle dans le manque d’accès aux soins. “Cela montre qu’on avance”, déclare-t-elle, avant de rappeler qu’il est également important que le projet de télémédecine fixe à la PMI (Protection maternelle infantile) d’Acoua voit le jour. C’était d’ailleurs l’objet d’une rencontre entre le maire de la commune et le directeur de l’ARS à l’issue de la présentation du e-médicobus.
Pour prendre rendez-vous, il faut appeler le 02 69 60 07 96 ou le 02 69 63 61 03. Le planning du e-médicobus est disponible sur les réseaux sociaux des associations Nariké M’sada et Ensemble pour votre santé.
L’association Ensemble pour votre santé utilise des sacs à dos de consultation munis d’ordinateurs pour pratiquer la télémédecine. Ici, la téléconsultation a lieu avec le docteur Martine Eutrope, qui a œuvré pour la création de l’association.
Ce mardi, Raphaël Mohamed avait dû attendre la confirmation son temps (13''54) pour savoir qu'il était qualifié. capture d'écran France Télévision
La barre était sans doute trop haute, ce mercredi soir, pour le hurdler mahorais Raphaël Mohamed. Dans le couloir numéro 9, il finit septième de la première demi-finale du 110m haies avec un temps de 13 »41. Dans un stade de France en ébullition, le licencié du Racing club de Mamoudzou a tout donné, mais n’a pas pu se qualifier pour la finale. Seules les deux premières places ont permis d’obtenir directement son ticket. Elles ont été gagnées par l’Américain Grant Holloway (12 »98) et l’Espagnol Enrique Llopis (13 »17).
Yves-Michel Daunar, président de l’Epfam (Établissement public foncier et d’aménagement de Mayotte), signe la convention « Territoire engagé pour le logement » sous les yeux de François-Xavier Bieuville, le préfet de Mayotte, et Moudjibou Saïdi, président de la Cadema et maire de Dembéni, ce mardi 6 août, à Dembéni.
Avec le foncier sécurisé et l’engagement de l’État acté ce mardi, le projet de 2.600 logements qui doit lier les villages de Tsararano et Dembéni devrait connaître un coup d’accélérateur. Le chrono est même lancé, car près de 1.500 logements doivent être livrés en 2027 dans le cadre du dispositif national « Territoire engagé pour le logement ». A terme, un centre commercial à Tsararano, un collège de Dembéni et trois groupes scolaires s’y ajoutent.
C’est quoi le projet ?
C’est l’un des premiers dossiers dévolus depuis 2017 à l’Epfam (Établissement public foncier et d’aménagement de Mayotte) avec la Zac de Doujani. D’un montant de 650 millions d’euros, le projet d’écoquartier vise la création de 2.600 logements à cheval sur les villages de Tsararano et Dembéni. Jérôme Josserand, directeur de la Dealm (direction de l’environnement, de l’aménagement, du logement et de la mer) de Mayotte, n’hésite pas à le qualifier du « plus grand projet d’aménagement de logements à Mayotte dans les cinq ans à venir ».Pour Moudjibou Saïdi, président de la Cadema et maire de Dembéni, il permettra « d’enraciner le rôle de Dembéni dans l’agglomération » que sa commune partage avec Mamoudzou. Quand le préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville, y voit un moyen « de desserrer l’étau urbain ». « C’est un projet important parce qu’on voit la ville de Mamoudzou est très contrainte dans sa circulation, que l’accès à la ville constitue des enjeux de plus en plus compliqués pour nos concitoyens », explique-t-il.
Le nouveau quartier doit faire le lien entre Dembéni (à gauche) et à Tsararano (à droite).
Est-ce qu’il n’y a que du logement ?
Non, la zone qui devrait accueillir environ 10.000 habitants a été réfléchi comme un nouveau lieu de vie sur Mayotte. Ainsi, afin de soulager le collège d’Iloni, l’un des plus gros de Mayotte en termes d’élèves, un autre pour 900 élèves est prévu dans la zone de l’écoquartier, pas loin de la mairie de Dembéni. Trois groupes scolaires, des équipements sportifs et un centre commercial le long de la route nationale 3 à Tsararano s’y intégreront.
Le foncier est-il sécurisé ?
Oui, il l’est depuis la fin de l’année 2023. En passant par une déclaration d’utilité publique (DUP), l’Epfam a changé de méthode. Les derniers propriétaires ont dû lui laisser leurs terrains contre une indemnisation finalement décidée par le juge. Une enveloppe de trente millions d’euros sera versée aux quatre propriétaires, dont pratiquement la moitié pour la seule coopérative agricole de Sada. L’Epfam devrait être l’entier propriétaire en septembre.
Moudjibou Saïdi espère que le projet permettra « d’enraciner le rôle de Dembéni dans l’agglomération » qu’elle partage avec Mamoudzou.
A quoi sert le nouveau label ?
L’écoquartier Tsararano-Dembéni fait partie des 22 projets nationaux qui obtiennent le label « Territoire engagé pour le logement ». C’était d’ailleurs le but de la signature de la convention, ce mardi après-midi, entériner le partenariat État-Cadema-Epfam. Cela se traduira par des financements de la part du premier sous ce fameux label. « La part de l’État est prépondérante. Chacun comprend que les communes doivent d’être accompagnées, tout comme les intercommunalités », considère François -Xavier Bieuville. Le fait que le projet soit « mûr », selon les termes du préfet, et sa dimension écologique ont poussé le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires à choisir l’écoquartier mahorais pour l’intégrer au dispositif. Le délégué du gouvernement cite d’ailleurs le traitement des eaux, leur récupération, un éclairage public moins énergivore ou les caractéristiques thermiques des futurs bâtiments qui seront à prendre en compte. De son côté, Yves-Michel Daunar, directeur général de l’Epfam, espère que l’accompagnement par l’État se traduira aussi par « une simplification de certaines procédures ».
Pourquoi une livraison dès 2027 ?
C’est l’enjeu du label « Territoires engagés ». L’État s’est donné un objectif de 30.000 nouveaux logements d’ici 2027 à l’échelle nationale, dont 1.500 pour le seul projet mahorais. Cette date limite laisse donc peu de place aux retards. La course contre la montre est lancée pour la SIM (la Société immobilière de Mayotte), Action Logement et les promoteurs privés qui investiront dans les deux villages.
Outre le logement, le projet comprend des équipements sportifs, un centre commercial, des écoles et un collège.
Quand les travaux débuteront ?
Yves-Michel Daunar table sur « octobre-novembre » pour débuter les travaux, notamment la réfection ou la construction des réseaux, avec une pose de la première pierre déjà prévue pour le 13 septembre. C’est la partie située à Tsararano qui ouvre le bal, confirme-t-il.
Pour participer, il faut composer son équipe de cinq coureurs (à partir de 16 ans), choisir sa catégorie (gros pneus, femmes, hommes, mama, ou la nouvelle, mixtes) et déterminer le nom de son équipe. Le bulletin est à déposer dans les urnes installées chez les partenaires (voir ci-dessous). Le tirage au sort des équipes sera réalisé le vendredi 23 août sur les ondes de la radio Mayotte La 1ère.
Les bulletins sont à déposer dans l’une des urnes installées à la mairie de Mamoudzou, Casal Sport (Kawéni), Douka Pro (Kawéni), Orange (Kawéni et Combani), BFC (Mamoudzou, Petite-Terre et Combani), Agence Issoufali, ADEP (Mamoudzou), Point S (Mamoudzou). Les personnes souhaitant retirer et déposer leur bulletin sont priées de vérifier les horaires d’ouverture des enseignes.
Depuis ce mardi, l’allocation de rentrée scolaire est distribuée sur les comptes bancaires des allocataires bénéficiaires de la Caisse de sécurité sociale de Mayotte (CSSM). Les montants de cette allocation sont de 418,49 euros pour l’école primaire, 441,58 euros pour le collège et 456,88 euros pour le lycée. Les parents n’ont aucune démarche à faire étant donné que la CSSM gère les dossiers directement avec les établissements scolaires et le rectorat. Pour plus d’informations, il est possible de se rendre sur le site de la Caisse d’allocations familiales.
Dans son dernier bulletin, l'ARS indique que "21 893 personnes ont été vaccinées" contre le choléra. Ici lors de la campagne de vaccination à Ongojou la semaine dernière.
L’île compte « 221 cas » de choléra. Un nombre qui reste inchangé depuis le 12 juillet. Actuellement, il n’y a pas de cas actif.
Depuis l’arrivée de la maladie à Mayotte, « cinq décès communautaires sont imputables au choléra », estime l’ARS et « deux décès communautaires partiellement imputables à la maladie».
Selon Santé Publique France, il y a eu 65 cas de paludisme à Mayotte au premier semestre 2024.
Depuis 2014, Mayotte est dans une phase d’élimination du paludisme, estime l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Cela fait quatre ans que le 101e département français ne compte plus aucun patient ayant attrapé localement ce parasite transmis par les moustiques. En revanche, il continue d’avoir des cas importés régulièrement avec une recrudescence observée, cette année, surtout pendant la saison des pluies. Selon Santé Publique France, dans un bulletin communiqué ce mardi, il y en a eu 65 au premier semestre, contre 38 au cours de la même période en 2023. Si aucun décès n’est intervenu, « près d’un cas sur trois a été hospitalisé, quatre cas ont été admis en réanimation ». Pour rappel, le paludisme génère de la fièvre plus d’une semaine après l’infection. Un affaiblissement, des maux de tête, douleurs musculaires, vomissements, diarrhées ou une toux peuvent l’accompagner.
Les cas répertoriés à Mayotte viennent principalement des Comores (huit sur dix) où le paludisme est de plus en plus présent chaque année. « La recrudescence des cas importés des Comores en janvier 2024 pourrait être liée aux retours de vacances, en raison de la situation du paludisme en Grande Comore, qui n’est toujours pas maîtrisée », note Santé Publique France, qui ajoute que l’usage d’une chimioprophylaxie, un traitement anti-paludéen, « doit être évalué avant tout voyage ». Estimant Mayotte « vulnérable », elle requiert « une attention toute particulière portée aux patients présentant des signes évocateurs de paludisme et pour lesquels un test de diagnostic doit systématiquement être réalisé ».
Ils étaient trois à avoir réalisé le même temps, 13''54, aux repêchages. Mais la qualification est bien pour Raphaël Mohamed et le Brésilien Rafael Pereira. Photo Fédération française d'athlétisme.
La cinquième place de ce dimanche, en 13’’61, n’a pas suffi à Raphaël Mohamed pour aller directement en demi-finale du 110m haies de ces Jeux olympiques 2024. Le sportif mahorais de 26 ans avait une autre chance en passant par les repêchages, ce mardi midi. Il l’a saisi de quelques millièmes. A la dernière place au début de sa course, le licencié au Racing club de Mamoudzou a réussi à revenir juste à temps sur la ligne. Il prend la deuxième place, qui l’envoie en demi-finale, éliminant l’Algérien Amine Bouanani (dans le même temps que Raphaël Mohamed, 13’’54) et l’Allemand Manuel Mordi (13’’55). Le Brésilien Rafael Pereira est qualifié lui aussi en prenant la première place (13’’54 aussi).
Place maintenant à la demi-finale prévue, ce mercredi soir, au stade de France.
? Qualifié pour les demies, Raphaël Mohamed ? La réponse en toute fin de vidéo !#Paris2024 en intégralité, c’est seulement sur Eurosport via Max, Canal+ et nos autres partenaires pic.twitter.com/A4kBTlmU2L
Zawali Said Ali, le fils adoptif du propriétaire du parc équestre d’Hajangua, Alain Chartier, s’occupe de l’étalon du club.
Investi dans le parc équestre d’Hajangua depuis 2013, propriétaire depuis 2018, Alain Chartier souhaite prendre sa retraite, mais espère qu’un repreneur permettra au club de continuer ses activités, notamment auprès des jeunes.
Le seul centre équestre de l’île, à Hajangua, est à la recherche d’un repreneur. Son propriétaire et gérant actuel, Alain Chartier, 77 ans, souhaite en effet lever le pied de l’étrier après plusieurs difficultés financières, de santé et onze années au service du club. Entre crise de l’eau, la période de forte délinquance à Dembéni, les barrages et les granulés qui ont dû être remplacés par de la poudre, favorisant les coliques chez l’animal, faute de possibilité d’approvisionnement, les mois qui viennent de s’écouler n’ont pas été faciles pour assumer les 12.000 euros de frais fixes mensuels. « Mais c’est une affaire qui marche », assure le propriétaire, dont le club accueille chaque matin cinq à six groupes de jeunes en situation de handicap pour de l’équithérapie, et des scolaires l’après-midi, en plus des cours classiques d’équitation. « C’est notamment pour l’équithérapie qu’il serait dommage que le centre n’existe plus. »
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Alain Chartier accompagné de son fils adoptif, Zawali Said Ali, et d’un jeune qu’il forme au métier de palefrenier.
Le parc comporte une carrière et des prairies.
Alain Chartier a reconstitué l’écurie grâce à ses compétences en élevage.
Un poulain est né au parc il y a trois semaines.
Le parc équestre accueille une quarantaine de chevaux dans des boxes.
Le gérant a toujours tenu à donner une dimension sociale au parc équestre d’Hajangua, qui compte une centaine d’adhérents. Sur le domaine de 3,8 hectares, il a formé plusieurs jeunes au métier de palefrenier par exemple, il en accueille également pendant les vacances à travers le dispositif d’ACM (accueil collectif de mineurs), qui consiste à permettre aux mineurs de pratiquer une activité pendant les vacances scolaires. « On a construit deux dortoirs de seize places », mentionne-t-il.
« On a réussi à faire de l’élevage local »
Si pour l’instant, l’association Wema Watrou s’est positionnée pour perpétuer l’activité du centre, le gérant étudie toutes les propositions sérieuses et sait qu’il peut compter sur son fils adoptif, Zawali Said Ali, actuellement directeur du club, pour reprendre les rênes au besoin. « Je l’ai formé à tout, il sait comment on s’occupe des chevaux, gérer les naissances, etc. », énumère-t-il, affirmant que quel que soit l’avenir du parc, il gagnerait à garder l’ensemble de ses quatre employés.
Alain Chartier souhaite rester dans tous les cas à proximité des chevaux qu’il a vu naître. Car le gérant est parti de loin. « Quand je suis arrivé au centre, il n’y avait plus que quatre poneys et un cheval de 25 ans. » En effet, c’est dans un club hippique frappé par le staphylocoque doré qu’Alain Chartier est arrivé en 2013. Cet amoureux des chevaux, issu de plusieurs générations d’éleveurs, a pris en main le parc en tant que consultant, travailler avec des vétérinaires, et remis le centre sur pied. « On a réussi à faire de l’élevage local, avec des chevaux tropicalisés. Aujourd’hui, on a une quarantaine de chevaux, poneys et double-poneys », affirme celui qui a également formé de nombreux cavaliers et moniteurs en métropole au cours de sa carrière. Pour l’avenir, Alain Chartier voit de belles possibilités pour ceux qui reprendront le parc. « Le tourisme équestre est à développer avec les balades magnifiques qu’on peut faire ici. Moi, quand j’ai repris l’affaire, il fallait des chevaux. Aujourd’hui, c’est bon, il y a un élevage de chevaux mahorais », explique-t-il, content du travail réalisé et prêt à passer le flambeau.
Petits et grands étaient au rendez-vous, vendredi 2 août, pour regarder le film « Koungou ».
Selon les organisateurs, près de 2.000 personnes sont venues assister à la projection du film « Koungou», vendredi 2 août, à Kawéni. Tout au long du mois d’août, le film est projeté dans les villages de Mayotte. Pour de nombreux jeunes, c’était la première fois qu’ils regardaient un film comme au cinéma.
Ce vendredi en fin d’après-midi, près du collège K2 à Kawéni (Mamoudzou), la foule grossissait à vue d’œil. Parents et enfants ont patienté jusqu’à la tombée du jour pour assister à la projection du film « Koungou ». Un long-métrage 100 % mahorais qui traite de la délinquance juvénile joué par des jeunes de Koungou.
Nourainya Loutoufi (à droite sur la photo), adjointe au maire de Mamoudzou, s’est dit « ravie de voir l’engouement de la jeunesse venue en nombre ».
La société de transports Transdev, partenaire du film, organise tout au long du mois d’août dix projections gratuites de celui-ci à travers Mayotte. A travers cette opération, l’objectif est de sensibiliser les jeunes pour refuser la violence y compris en direction de ses bus scolaires hal’O. Alors que le film a débuté avec un peu de retard, en attendant on pouvait entendre en fond sonore des musiques d’ambiance et notamment la chanson « Halo licoli » de l’artiste Naïd réalisée pour Transdev dans le même but, dire « stop » aux violences. L’atmosphère était donc à la fête, ce vendredi soir, autour du collège K2, les familles et les jeunes se sont retrouvés.
« Ravie de voir l’engouement de la jeunesse »
La projection est permise par l’association Kawéni en action, née dans le village en 2022, elle projette des films gratuitement à Mamoudzou afin de rendre le cinéma accessible à tous. « Je suis heureux de partager cette séquence de cinéma en plein air avec vous », s’est exclamé Frédéric Delouye, le directeur de Transdev Mayotte, en amont de la projection. Le film présente l’itinéraire d’Hakim, un lycéen qui rejoint une bande de délinquants à Majicavo. Il explore entre autres les mécanismes qui poussent les jeunes à être aspiré par la violence. Face à la foule venue assister à la séance, Nourainya Loutoufi, adjointe au maire de Mamoudzou, s’est dit « ravie de voir l’engouement de la jeunesse venue en nombre. Comme dans le film que vous allez voir, il y a toujours de l’espoir. Notre souhait est de permettre que chacun puisse respecter l’autre en harmonie et dans la paix », a-t-elle déclaré.
Certains jeunes n’ont pas caché leur émotion devant le film Koungou et ont même versé quelques larmes
Zaïdou est venu avec ses quatre enfants ce vendredi soir, « j’habite à côté et je voulais voir ce film », explique-t-il. A quelques mètres, Izaki, 15 ans, se trouve avec ses copains, « ce n’est pas tous les jours qu’on a l’occasion de regarder un film comme au cinéma », se réjouit-il. Nassuf, 17 ans et Naïla, 18 ans, assis à côté, sont contents « de voir ce film diffusé dans leur quartier et le fait que tout le monde puisse le regarder et en profiter ». Pour la première fois, ils regardent un film sur grand écran, ils ne sont jamais allés au cinéma.
Après 1h30 de film, le public semble conquis, les spectateurs sont restés jusqu’au bout. Naïla a « kiffé le film, c’est ce qu’on vit au quotidien, parfois j’ai eu les larmes aux yeux », raconte-t-elle. Les organisateurs ont comptabilisé près de « 2.000 spectateurs », soit un immense succès pour le coup d’envoi des projections de « Koungou ».
Les prochaines projections de « Koungou »
– Vendredi 9 août à M’tsangamouji, à la place Manzaraka
– Samedi 10 août à Mangajou, à la place Manzaraka
– Mercredi 14 août à Koungou, à la place de la Poste, en présence du réalisateur Naftal Dylan et des acteurs du film
– Vendredi 16 août à Majicavo, au parking du collège
– Samedi 17 août à Mamoudzou, à la place de la République, en présence du réalisateur Naftal Dylan
– Jeudi 22 août à Tsararano, au plateau de Tsararano
– Vendredi 23 août à Pamandzi, à la place des Congrès, en présence du réalisateur Naftal Dylan
– Samedi 24 août à Kani-Kéli, au parking du stade, en présence du réalisateur Youssoufa Mass
Toutes les projections sont gratuites et ouvertes à tous.