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Un individu soupçonné de vols avec violence arrêté à Tsoundzou

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Ce lundi 8 juillet, des investigations menées par les policiers ont permis l’interpellation d’un individu à Tsoundzou recherché depuis plusieurs semaines, soupçonné de vols à main armée, vols avec violences et vols avec effraction. Une arme de poing a été saisie.

Les maires reprennent la main sur la Cadema

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Moudjibou Saïd et Ambdilwahedou Soumaïla deviennent respectivement président et premier vice-président de la Cadema (communauté d’agglomération de Dembéni-Mamoudzou), ce jeudi.

En élisant Moudjibou Saïdi et Ambdilwahedou Soumaïla en tant que président et premier vice-président de la communauté d’agglomération de Dembéni-Mamoudzou, les élus communautaires tirent un trait sur la période Rachadi Saindou, démis de ses fonctions le 25 juin. Dominique Marot, conseiller municipal d’opposition de Dembéni, était lui aussi candidat à la présidence, ce jeudi, mais il ne comptabilise que neuf votes contre 29 pour le maire de Dembéni.

« Un lieu d’accueil pour écouter le malade et sa famille »

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« Aider à mieux se soigner au centre hospitalier de Mayotte », c’est le but du Bureau des usagers inauguré ce jeudi. Il vise à accueillir et à renseigner les patients et leurs proches.

L’esprit était à la fête, ce jeudi 11 juillet, au centre hospitalier de Mayotte (CHM), une partie des équipes fêtait l’inauguration du Bureau des usagers, un lieu d’accueil et d’écoute pour les patients et leurs familles, mais également un endroit ressource où les associations de santé tiendront une permanence.

C’est l’aboutissement d’un long combat pour les représentants des usagers de l’hôpital. Ce jeudi, se déroulait l’inauguration du Bureau des usagers du centre hospitalier de Mayotte (CHM). « Un lieu d’accueil pour écouter le malade et sa famille. Quand il y a un décès, un endroit pour pouvoir se poser tranquillement », présente Dhoimrati Mtrengoueni, la présidente du Bureau des usagers. Il s’agit donc d’un lieu d’accueil pour tous, d’autant plus nécessaire qu’à l’hôpital, les usagers sont souvent en état de vulnérabilité et souvent seuls. Il prend la forme d’un modulaire situé à l’entrée principale de l’hôpital de Mamoudzou, à l’intérieur de la petite salle, on trouve un canapé un bureau pour échanger. « Ce n’est pas grand, mais c’est déjà une première étape », précise Tasnime Daniel, directrice qualité au CHM.

« Cette inauguration est un rêve qui se réalise », déclare, émue, la présidente du Bureau, devant le public ce jeudi matin. Ancienne malade devenue représentante des usagers au sein du conseil de surveillance du CHM, elle milite sans relâche depuis des années pour un endroit dédié aux usagers. Cette ouverture était donc « attendue avec impatience », exprime-t-elle, au sujet de ce qui est une obligation issue de la loi de 2002 sur la démocratie en Santé relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé.

Une porte d’entrée vers un suivi

Le lieu sera également à disposition des différentes associations en santé, travaillant sur Alzheimer, l’autisme, le cancer, le VIH, etc. « Chaque association aura sa permanence, le public pourra venir rencontrer l’interlocuteur souhaité », explique la présidente du Bureau. Il est aussi accessible à tous, destiné aux personnes qui n’ont pas accès aux ressources internet par exemple ou à celles qui ne viendraient pas par elles-mêmes à la rencontre des associations. Il est également une porte d’entrée vers un suivi alors que l’une de ses missions est d’informer les usagers. « Ici, on va orienter, permettre à la personne de prendre un rendez-vous avec le bon interlocuteur », précise Tasnime Daniel.

In fine, son but est « d’améliorer l’accueil et la prise en charge des patients », indique Jean-Mathieu Defour, le directeur du CHM présent à l’inauguration, alors que de « nombreuses récriminations visent l’hôpital sur les réseaux sociaux », indique-t-il tout en relativisant « même si nous recevons aussi beaucoup de félicitations ».

Le Bureau des usagers, situé à l’entrée principale de l’hôpital de Mamoudzou, est ouvert à partir de ce vendredi 12 juillet. Horaires d’ouverture du lundi au vendredi de 7 h à 12 h et de 13 h à 16 h.

A Passamaïnty, l’excellence synonyme de nouveau complexe sportif

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Le programme du futur complexe sportif de Passamaïnty a été validé. On sait maintenant à quoi il ressemblera. Ville de Mamoudzou

Un grand projet d’aménagement est prévu pour le village de Passamaïnty, situé dans la commune de Mamoudzou. Ce dernier vise à créer un complexe sportif, comprenant un gymnase, un stade de foot rénové et une réhabilitation de la médiathèque Rama M’Sa. Le programme étant validé, la municipalité est rentrée dans la phase d’études et de recherches de financement, le tout étant évalué à 22 millions d’euros.

La ville de Mamoudzou ainsi que son maire, Ambdilwahedou Soumaïla, ont ensemble fait le choix de faire un projet territoire, qui inclut la construction d’un complexe sportif à Passamaïnty d’ici 2030. « L’objectif est de créer des infrastructures dans l’ensemble du territoire pour accompagner la jeunesse dans le milieu sportif », explique le maire, qui en fait l’un des trois axes d’excellence sportive avec des éducateurs formés et des écoles d’excellence. Dans un premier temps, un terrain de football verra le jour sur celui qui existe déjà dans le cœur du village. Le gazon synthétique de catégorie 5 doit permettre à l’AS Rosador de Passamaïnty d’accueillir des compétitions dans de meilleures conditions, avec 428 places dans une tribune couverte. « On avait pensé faire plus grand, mais cela aurait nécessité de détruire les maisons autour. On va donc s’appuyer sur l’existant », reconnaît le premier magistrat de la commune. Le stade intègrera un vestiaire et un espace infirmerie.

Un gymnase avec espace restaurant

A côté du stade, il est prévu gymnase sur 1.000 mètres carrés qui comptera 414 places, « avec tout ce qui va avec », une plateforme télévision, quatre vestiaires, des sanitaires pour les joueurs, les arbitres ainsi que le public. La nouveauté sera la construction sur le site d’un espace restaurant qui sera tenu par des prestataires à l’extérieur, une buvette réservée aux clubs. « Comme c’est en centre-ville, on a pensé que ça serait pas mal d’avoir ce type d’espace pour permettre une rentrée d’argent pour les clubs », fait remarquer le maire.

Dans le prolongement du gymnase, la médiathèque Rama M’Sa profitera aussi d’une réhabilitation. L’espace polyvalent, appelé le foyer, sera couvert. « On va essayer de retravailler l’intérieur et l’extérieur pour donner un peu plus de luminosité et d’espace », promet Ambdilwahedou Soumaïla, qui donne un coût global de « 22 millions d’euros ». Il indique que le programme est validé et que les études sont lancées. « Si tout va bien, d’ici la fin de l’année, on pourra consulter les entreprises », espère celui qui est aussi à la recherche de financement pour son projet.

Un stade de Tsoundzou prévu en février 2025

Concernant le stade de Tsoundzou, qui sera le premier stade municipal, il devait être livré entre octobre et décembre 2024, mais à cause des barrages de janvier, les travaux ont pris du retard. Donc, si tout se passe bien, le stade sera normalement livré l’année prochaine, en février 2025.

Pour ce qui est du stade de Kawéni, les travaux doivent démarrer en fin d’année, dans la zone scolaire du programme de rénovation urbaine. Dans le plus gros village de Mamoudzou, un gymnase (financé par le rectorat) et un internat d’excellence accompagne la construction du stade. Autre projet avec le rectorat, la ville de Mamoudzou travaille sur la rénovation du stade de Vahibé. Quant à celui du lycée Bamana, il sera terminé « en mars de l’année prochaine ». Le complexe de Baobab, siège l’école de l’excellence, qui comprend le plateau, la Maison des jeunes et de la culture (MJC) et le stade, il fait l’objet également d’une étude. « Si on veut que nos jeunes réussissent, il faut leur créer les infrastructures », insiste Ambdilawahedou Soumaïla.

L’école T32 sortira de terre en avril 2025

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L’école Passamaïnty stade, juste derrière le complexe sportif, va être transformée. Ville de Mamoudzou

Un schéma directeur a été adopté par la municipalité pour construire les écoles « sur les dix prochaines années ». Passamaïnty et notamment la zone du stade sont concernés. Car, hormis le complexe sportif, il y aura une nouvelle école T32 qui va être construite sur deux niveaux (maternelle et élémentaire) et aura la capacité d’accueillir 800 élèves. La construction de l’établissement coûtera plus de quatorze millions d’euros. Le permis de construire devait être déposé en juin, et les travaux débuteront en avril 2025, après la saison des pluies.

Les nouveaux infirmiers célèbrent leurs diplômes dans la joie

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On peut croire à un manzaraka, il s’agit en réalité de la cérémonie de remise des diplômes des infirmières et infirmiers. L’Institut des études en santé de Mayotte a célébré en grandes pompes ses trente nouveaux diplômés, ce jeudi 11 juillet. Il faut dire qu’il y a de quoi s’enthousiasmer. « 83,3 % de la promotion est diplômée, soit 30 élèves sur 36. C’est un record dans l’histoire de l’école », se réjouit Salime Aynoudine, le directeur par intérim qui s’est dit « fier d’être le directeur » de cette promotion alors qu’il a passé « une année merveilleuse avec des étudiants en or ».

Jean-Mathieu Defour, le directeur du centre hospitalier de Mayotte également présent a félicité les diplômés en rappelant « qu’il y a 33 ans, lui aussi a commencé sa carrière comme infirmier ». Il a partagé l’excellent classement de l’école : « L’Ifsi de Mayotte de Mayotte se classe à la septième position sur les 330 établissements en France », avant d’inviter les nouveaux diplômés à rejoindre les équipes du CHM alors que l’hôpital « manque de beaucoup d’infirmiers ». La cérémonie s’est ensuite poursuivie dans une ambiance endiablée avec danses et musique en présence de la famille des diplômés.

Une non-conformité de l’eau dans le nord de Mayotte

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« Des analyses font état ce jour d’une non-conformité de la qualité de l’eau sur le réseau Nord », alerte la Société mahoraise des eaux (SMAE), ce mercredi soir). Ces résultats imposent de prendre des mesures de précaution pour garantir la potabilité de l’eau consommée sur le réseau dès la remise d’eau, après réparation de la casse à Bandraboua. Ces mesures s’appliquent aux villages de Dzoumogné, Bandraboua, M’tsangamboua, Handréma, M’tsahara, Hamjago, M’tsamboro et M’tsangadoua.

Il est demandé à l’ensemble de la population de ces villages de faire systématiquement bouillir l’eau. L’ébullition permet de stériliser l’eau et d’éliminer ainsi toutes les bactéries présentes. L’eau bouillie peut ainsi être utilisée pour boire, faire à manger et se brosser les dents, sans aucun danger pour la santé. Elle doit être stockée dans un récipient dédié, conservée à l’abri de la chaleur et peut être utilisée pendant 48 heures. De nouveaux contrôles seront effectués dans les prochains jours afin de suivre l’évolution de la situation. Ces résultats feront l’objet d’une communication.

Grève à La Poste : la justice fait ouvrir la plateforme de Kawéni

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Le tribunal judiciaire de Mamoudzou a ordonné de libérer les accès à la plateforme de préparation et de distribution du courrier de Kawéni par les personnels grévistes, pour rétablir les services aux clients, en permettant aux postiers non-grévistes d’assurer leur mission.

Par conséquent, La Poste informe que le carré Pro de Kaweni, désormais ouvert, permettra aux clients d’envoyer et récupérer leurs colis. Les clients destinataires seront contactés afin qu’ils puissent retirer leurs colis.

Tous les bureaux de poste principaux de Mayotte sont ouverts*, ainsi que les six agences postales communales et le relais La Poste de Tsoundzou. Le versement des prestations sociales se déroule normalement et tous les distributeurs automatiques de billets attenants aux bureaux de poste fonctionnent et sont alimentés. Les clients peuvent retrouver les services de La Poste et prendre rendez-vous en bureau de poste (retrait de courrier ou colis avisé, envoi de colis ou colis, opérations bancaires au guichet, mise à jour de dossier) en se connectant sur www.laposte.fr

Une année 2023 turbulente pour l’économie mahoraise

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L’institut d’émission d’Outre-mer (Iedom) a publié son rapport économique annuel sur l’année 2023« L’activité économique à Mayotte a d’abord marqué (au premier semestre) le même dynamisme que celui observé en 2021 et en 2022 », observe l’Iedom qui remplit une mission d’observatoire économique et financier. Mais il remarque que « les effets cumulés du resserrement des conditions de financement et d’une succession de chocs négatifs (opération Wuambushu, crise sécuritaire, crise de l’eau) ont dégradé la confiance des chefs d’entreprise, au second semestre ». Ainsi, l’indicateur du climat des affaires a « sensiblement fléchi », pour s’établir en fin d’année 2023 en dessous de sa moyenne de longue période.

Un contexte qui a également « affecté la confiance des ménages », relève le document. Ces derniers ont donc procédé à des arbitrages les conduisant à « limiter leur consommation aux produits courants et à renforcer leur épargne ». En dépit des nombreux projets d’investissement lancés sur le territoire, l’activité des principaux secteurs s’est également contractée en fin d’année. Si l’année a été dans l’ensemble porteuse pour le BTP, avec un volume d’activité important, la crise de l’eau a pesé dans les derniers mois. La fréquentation des commerces a également diminué.

Le début d’année 2024, marqué par six semaines de blocage ayant paralysé l’économie mahoraise, a été difficile. « Ce qui ne présage pas d’une amélioration rapide de la situation économique », indique l’observatoire. En outre, la capacité à faire des acteurs économiques du territoire est insuffisante dans certains secteurs. Toutefois, l’Iedom remarque « à l’inverse, la multiplicité des projets en cours ou annoncés qui laisse penser qu’une reprise est possible dès le second semestre 2024. »

Une enquête sur les mobilités dans le Grand nord

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La communauté d’agglomération du Grand nord de Mayotte (CAGNM) a lancé une enquête sur les mobilités de demain, visant à planifier les actions à mener en termes de mobilité sur le territoire. L’idée est d’en apprendre le plus possible sur les pratiques de chaque habitant, qu’il se déplace à vélo, en voiture ou encore en covoiturage. Pour répondre à l’enquête, il suffit de suivre le lien suivant : tinyurl.com/2pwey2st

Raphaël Mohamed félicité par le Cros pour sa participation aux Jeux

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Madi Vita, président du Comité régional olympique et sportif (Cros) de Mayotte, a tenu « à exprimer ses plus sincères félicitations à Raphaël Mohamed, athlète du Racing club de Mamoudzou, présidé par Sébastien Synave, pour sa sélection aux Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 ». Il rappelle que c’est le deuxième Mahorais de l’histoire à gagner sa place pour cet événement prestigieux après Jeanine Assani-Issouf, qui avait participé au concours de triple saut aux Jeux de Rio de Janeiro en 2016. « Cette sélection est non seulement une immense fierté pour le mouvement sportif mahorais, mais surtout le fruit du travail acharné et de la détermination de Raphaël et de son entraineur Fabien Lambolez », poursuit le Cros, qui fait le lien avec la dynamique des Jeux des Îles de l’océan Indien (JIOI) en 2023 où le hurdler originaire d’Hagnoundrou avait décroché l’or. Dans la foulée, il avait participé à la victoire nationale du Racing club de Mamoudzou en relais 4x100m. Depuis, et alors qu’il a gagné en régularité en 2024, il a battu son record personnel (13’’27) et s’offre un grand moment de bonheur en étant aligné, le dimanche 4 août, sur les séries olympiques du 110m haies.

« La sélection de Raphaël Mohamed aux Jeux de Paris 2024 est un symbole fort pour toute la jeunesse de Mayotte. Elle prouve que, malgré les défis, l’entraînement dans un cadre structuré et la détermination peuvent conduire à des réalisations extraordinaires », fait remarquer Madi Vita, avant d’apporter son soutien au sportif mahorais à tous les athlètes de l’équipe de France pour « ces Jeux à la maison, à Paris ».

Un marché agricole à Pamandzi le 27 juillet

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Le marché artisanal et agricole mensuel de Pamandzi se tiendra le samedi 27 juillet de 7h à 15h sur le front de mer. Les exposants intéressés doivent s’inscrire auprès du service événementiel de la mairie à l’AJP. Contact : 06 39 69 66 72 et evenements@mairie-pamanzi.fr

La déchetterie mobile sera à Koungou ce samedi

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La déchetterie mobile du Grand nord de Mayotte sera déployée samedi 13 juillet, de 8h à 12h sur la place de la Poste dans la commune de Koungou. La communauté d’agglomération du Grand nord de Mayotte informe ses usagers que quatre bennes seront positionnées afin de récupérer les déchets suivants : déchets verts, encombrants, ferraille et déchets électroménagers et ampoules. L’apport des déchets est gratuit.

Cérémonie de remise de récompenses aux bacheliers de Koungou

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La cérémonie de remise de récompenses aux bacheliers 2024 se tiendra le vendredi 19 juillet à partir de midi, au stade de foot de Kangani à Koungou. Les bacheliers devront être accompagnés le jour de la cérémonie par un parent ou par un représentant. Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au vendredi 12 juillet à 15h inclus. Elles peuvent se faire en ligne ou en présentiel à la bibliothèque municipale de Koungou.

Pour toute question contacter la bibliothèque municipale : 06 39 29 06 22 ou bmk@koungou.fr

Le camp de Cavani à nouveau démantelé partiellement

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A partir de 6 h du matin, ce mercredi 10 juillet, la préfecture a procédé à un démantèlement des campements aux abords du stade de Cavani.

La préfecture a procédé, ce mercredi 10 juillet, à un démantèlement aux abords du stade de Cavani à Mamoudzou. 130 personnes ont aussi été « mises à l’abri » dans des centres d’accueil temporaires. Parmi les migrants forcés de rester, c’est le désespoir qui domine à l’idée de rester vivre dans des conditions misérables.

Deux jours après les protestations d’habitants de Cavani contre les campements de migrants aux abords du stade à Mamoudzou, la préfecture a lancé, ce mercredi 10 juillet, vers 6 heures du matin, une opération pour les démanteler. Peut-on y voir une réaction à la colère des résidents ? « Non, c’était prévu de longue date », répond Aurélien Diouf, directeur du cabinet du préfet sur place ce mercredi.

La préfecture en coopération avec le conseil départemental de Mamoudzou et les services de la Ville de Mamoudzou a procédé ce mercredi matin, boulevard Marcel-Henry, à une « opération de nettoyage pour des questions de salubrité publique », souligne le représentant du préfet. Des agents du service propreté de la Ville étaient appelés à nettoyer la rue, jeter une partie des affaires en « laissant néanmoins leur matelas pour qu’ils aient de quoi dormir », précise Frédéric Sautron, sous-préfet chargé de la lutte contre l’immigration clandestine.

800 mises à l’abri au total

En parallèle, 130 personnes du camp ont été « mises à l’abri » pour ce mercredi, annonce Aurélien Diouf. Elles ont été amenées dans des centres d’accueil temporaires pour « examiner leur statut administratif ». L’objectif ? Savoir si elles obtiennent le statut de réfugié ou si elles sont renvoyées à la frontière. Ce sont essentiellement des Somaliens qui ont été évacués, ce matin-là. « Nous avions mis à l’abri des personnes de plusieurs nationalités mais pas encore de Somaliens », affirme Frédéric Sautron pour expliquer ce choix. Au total, depuis l’arrivée des migrants au stade de Cavani, 800 personnes ont été mises à l’abri alors que le stade a réuni jusqu’à 1.500 migrants.

Pour ceux qui n’ont pas été amenés ce mercredi matin, leur survie va continuer aux abords du stade de Cavani. « Nous ne disposons pas d’assez de logements pour héberger toutes ces personnes », indique le directeur de cabinet.

 « Nous sommes des cadavres ambulants »

Parmi les personnes restées à Cavani, certains laissent éclater leur désespoir. « S’il y avait la guerre en Europe, vous aussi vous ne resteriez pas dans votre pays. Considérez-nous, parce que nous n’avons pas le choix », supplie un homme qui s’adresse à un policier. D’autres sont résignés, après plusieurs mois ici et n’ont plus d’attentes, « nous sommes des cadavres ambulants », lâche Saturnin.

Prosper, Burundais présent à Mayotte depuis un an et quartier mois, malgré un titre de séjour, « ne parvient pas à être hébergé. Quand je vais à la mairie, on ne m’offre pas de solutions », se désespère-t-il. Aurélien Diouf estime qu’il y a des situations hétérogènes entre les migrants du stade. « Certains sont hébergés, douchés, ils ont des vêtements propres, mais ils continuent à venir au stade de Cavani », critique-t-il, au sujet de candidats intéressés par un départ vers la métropole comme a pu le faire l’État précédemment.

L’opération s’est déroulée dans le calme, seul un homme a été blessé par du gaz lacrymogène dans les yeux.

Cadema : Le directeur général des services suspendu de ses fonctions ce mercredi

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Arrivé en janvier, ici lors des vœux de la Cadema, Marcel Fortuné est contesté par une partie de ses agents et son président par intérim, Nassuf-Eddine Darouèche.

L’après-Rachadi Saindou à la communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou (Cadema) ressemble à un champ de tirs. Alors qu’une élection du nouveau président est organisée, ce jeudi à Tsararano, le directeur général des services ne pourra pas y assister. En effet, Marcel Fortuné a reçu la notification de sa suspension, une décision prise par Nassuf-Eddine Darouèche, le président par intérim.

Vingt-trois projets ciblés dans le nouveau contrat de convergence

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Le marché du déploiement de la fibre optique est le plus gros chantier qui attend le conseil départemental de Mayotte avec 140 millions d’euros nécessaires, dont vingt millions venant de la collectivité.

Le nouvel accord qui va être passé avec l’État va permettre au conseil départemental de Mayotte d’avancer sur 23 dossiers qui nécessitent des enveloppes conséquentes. En tout, le coût est estimé à 470 millions d’euros, dont 31% assurés par la collectivité et 21% par l’État.

99 millions

Approuvé par l’ensemble du conseil départemental de Mayotte, ce mercredi matin, le rapport sur le contrat de convergence et de transformation 2023-2027 autorise le président du conseil départemental, Ben Issa Ousseni, à le signer. Ce document préparé par l’État définit une stratégie sur les prochaines années. Plus de 800 millions d’euros sont ainsi fléchés pour Mayotte, dont une large part pour les collèges et les lycées. Dans le lot, le conseil départemental récupère environ 99 millions d’euros pour l’aider à financer ses projets.

A noter que le moment est particulier pour la collectivité départementale. Elle vient de perdre sur décision de justice son vice-président, Salime Mdéré, qui était en charge des aménagements inscrits au programme (voir encadré).

23 projets

Le Département de Mayotte a dressé une liste de 23 projets pour un montant total de 470 millions d’euros. Le plus coûteux, et de loin, est le déploiement de la fibre optique sur le territoire dont le marché est estimé à 140 millions d’euros. Ce chantier a pris du retard, l’opérateur n’ayant pas été choisi. Toutefois, il ne coûtera « que » vingt millions d’euros à la collectivité, une bonne partie étant co-financée. Figurent dans la liste également, le centre d’entraînement des sportifs de haut niveau à Malamani (quarante millions d’euros), les Archives départementales à M’roalé (24,5 millions d’euros), le gymnase de M’tsangamouji (18,1 millions d’euros), les pôles d’échange multimodal de Dzoumogné et Mamoudzou (55 millions d’euros), le laboratoire Multilab de Dembéni (26,8 millions d’euros), la réhabilitation du stade de Cavani (douze millions d’euros) ou encore le cluster Agripolis avec sa cité agroécologique à Coconi (dix-huit millions d’euros).

21%

C’est la part représentée par l’État dans l’enveloppe globale. Le chiffre a été critiqué par les élus qui auraient bien aimé qu’il mette davantage sur la table. Ben Issa Ousseni rappelle que c’est l’État qui fait les arbitrages et qu’il a découvert les montants à l’arrivée du contrat. Ainsi, il y a 99 millions d’euros pour le CD et quatorze autres millions pour les autres projets portées par les collectivités locales mahoraises. Comme la part du Département serait de 31%, cela veut dire que les 48% viendrait d’autres sources de financements (fonds européennes, les autres collectivités, appels à projets,…). Hélène Pollozec, conseillère départementale du canton de Mamoudzou 3, a insisté sur les programmes lancés par le gouvernement et qui permettraient, selon elle, un meilleur cofinancement.

Trois

Aux côtés des 23 projets, trois autres auraient pu être inscrits, la piscine de Kawéni, le stade de Pamandzi et les nouvelles Protection maternelle infantile (PMI). Ben Issa Ousseni parle de « projets mûrs » pour justifier la sélection actuelle. Pour la piscine olympique de Kawéni, par exemple, l’attribution des Jeux des Iles de l’océan Indien aux Comores n’en fait plus un objectif prioritaire, concède-t-il. Cependant, il ne désespère pas d’avancer sur les trois recalés.

Un premier conseil sans Salime Mdéré

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N’daka Soibahadine, le nouveau conseiller départemental du canton de Bouéni, en remplacement de Salime Mdéré.

La séance plénière de ce mercredi matin a été l’occasion d’acter la démission de Salime Mdéré, premier vice-président du Département et conseiller départemental de Bouéni. Condamné pour un emploi présumé fictif, le 25 juin, il a perdu son siège dans la foulée en raison d’une peine d’inéligibilité prononcée avec exécution provisoire. En attendant le vote d’un nouveau vice-président en charge de l’aménagement, Ben Issa Ousseni prévient qu’il prendra les délégations du démissionnaire « à titre provisoire ». Membre de l’opposition, Elyassir Manroufou a demandé combien de temps ce « provisoire » allait durer. Le président du conseil départemental de Mayotte a répondu qu’il ne comptait pas « s’éterniser » dans les instances où siégeait son ancien vice-président, qu’il n’avait « ni le temps ni l’énergie pour le faire », évoquant une situation qui pourrait durer jusqu’à septembre ou octobre. Il rappelle que Salime Mdéré, qui est un cadre de la majorité départementale, a fait appel (ce qui ne suspend pas sa démission) et des recours contre l’arrêté préfectoral. Une victoire sur le terrain judiciaire pourrait ouvrir la voie à un retour.

C’est le suppléant de ce dernier élu en 2021, N’daka Soibahadine, qui prend la suite, ce mercredi. Âgé de 37 ans, le nouveau conseiller départemental de Bouéni travaille dans le domaine de la sécurité. Comme son prédécesseur, il dit s’inscrire dans la majorité départementale.

Les Super Jeunes de Bandrélé seront aidés

A la suite d’un article sur la recherche de financement du groupe des Super Jeunes de Bandrélé pour leur voyage à Taïwan, le conseil départemental de Mayotte a été sollicité à plusieurs reprises pour apporter leur aide. Celui-ci pris une délibération en ce sens, pendant la commission permanente de ce mercredi matin. Une enveloppe va être octroyée pour la bande de jeunes danseurs mahorais qui avait décroché la troisième place concours du chant folklorique diffusé sur France 3, en janvier 2024.

« Initialement prévu dans le rapport à 10.000 euros, nous avons demandé que le montant soit revu à la hausse pour correspondre à la demande. Les 20.000 euros seront octroyés ! », s’est félicité Hélène Pollozec, conseillère départementale du canton de Mamoudzou 3, sur son compte X (ex-Twitter).

 

Des échouages trop réguliers de dispositifs de pêche au thon sur nos plages

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DCP dérivant échoué sur la plage de Titi-Moya. Photo Cyrielle JAC, Office français de la biodiversité

Ces derniers mois, trois dispositifs de concentrations de poissons dérivants (DCP) se sont échoués sur des plages de Mayotte. Deux ont été retrouvés sur les plages de Charifou et un sur la plage de l’aéroport en Petite-Terre. L’Office français de la biodiversité s’inquiète de la pollution générée par ces échouages sur l’écosystème, sur les tortues, la mangrove mais aussi sur les récifs coralliens.

Depuis avril 2024, trois nouveaux dispositifs de concentrations de poissons dérivants (DCP) issus de la pêche thonière se sont échoués sur des plages de Mayotte. Ils s’ajoutent aux trois systèmes similaires échoués sur la barrière entre décembre 2023 et mars 2024. En plus d’avoir « très certainement endommagé une partie des récifs coralliens, ces dispositifs ont engendré une grande quantité de déchets plastiques sur certaines de plus importantes plages de ponte de tortue de Mayotte », alerte l’Office français de la biodiversité (OFB) dans un communiqué.

L’échouage de deux DCP dérivants équipés de leur balise sur les plages de Charifou au mois de mai, en pleine saison de ponte peut « constituer un risque pour les tortues fréquentant la zone », craint l’OFB. Cette zone est par ailleurs particulièrement fréquentée par les tortues marines pour pondre. L’un des filets a également endommagé les quelques palétuviers présents dans la zone. Les mangroves jouent néanmoins « un rôle essentiel dans le fonctionnement des écosystèmes récifaux et rendent de nombreux services à la population (protection contre l’érosion, maintien d’un vivier de poissons et de crustacés) », décrit l’OFB. Déjà fortement impactés par les activités humaines, l’échouage supplémentaire d’engins de pêche industriel induit une pression supplémentaire dans ces écosystèmes déjà fragiles.

Un DCP avait déjà été retrouvé échoué en avril sur la plage de l’aéroport. Plage très fréquentée par les tortues vertes mais également par les touristes, l’enlèvement de ces déchets a nécessité de creuser dans le sable sur plus de 50 cm de profondeur endommageant une partie de la plage. Avec de nombreuses bâches, ce dispositif représentait un déchet de plus de 750 litres.

Les Affaires maritimes et le Parc naturel marin mènent des enquêtes pour identifier le ou les propriétaires de ces DCP, connaitre leur nationalité et leur navire. Le ou les armateurs responsables de ces dérivants encourent des poursuites pour les conséquences de l’échouage pour atteinte à l’environnement par dégradation des habitats marins et pollution.

Le foundi de la radio Bruno Minas éteint son micro

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Jusqu’à ce lundi matin, il était une voix coutumière de la matinale de Mayotte La 1ère. Le journaliste Bruno Minas prend sa retraite à l’âge de 65 ans. Les élections législatives ont repoussé son départ de deux semaines, mais l’infatigable défenseur de la presse écrite et de la radio met fin ainsi à une carrière de 43 ans dont 22 à RFI en tant que correspondant permanent en Afrique, en commençant par Abidjan. Il y a huit ans, il est rentré à Mayotte La 1ère parce qu’« aller à Paris, ça ne m’intéressait pas ». « Je n’aurais jamais pensé terminer ma carrière ici », admet-il, devant ses collègues qui sont venus lui dire aurevoir, ce mercredi après-midi. Tous ont loué le savoir transmis par le journaliste passionné, alors qu’il se décrit lui-même comme « un solitaire ».

Son avenir ne se fera sans doute pas loin de sa radio préférée. En effet, Toufaili Andjilani, directeur de Mayotte La 1ère, lui a demandé de continuer son travail de foundi en aidant les jeunes journalistes à poser leur voix ou à apprendre à faire une revue de presse, le rendez-vous qu’il affectionnait. Au nom de la rédaction, nous lui souhaitons une excellente retraite et le remercions pour avoir aussi bien résumer nos articles tous les matins.

Une non-conformité de l’eau détectée dans le nord de Mayotte ce mercredi

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Les villages du nord de Mayotte sont concernés par une non-conformité de l'eau.

« Des analyses font état ce jour d’une non-conformité de la qualité de l’eau sur le réseau Nord », alerte la Société mahoraise des eaux (SMAE), ce mercredi soir). Ces résultats imposent de prendre des mesures de précaution pour garantir la potabilité de l’eau consommée sur le réseau dès la remise d’eau, après réparation de la casse à Bandraboua, la veille. Ces mesures s’appliquent aux villages de Dzoumogné, Bandraboua, M’tsangamboua, Handréma, M’tsahara, Hamjago, M’tsamboro et M’tsangadoua.

Il est demandé à l’ensemble de la population de ces villages de faire systématiquement bouillir l’eau. L’ébullition permet de stériliser l’eau et d’éliminer ainsi toutes les bactéries présentes. L’eau bouillie peut ainsi être utilisée pour boire, faire à manger et se brosser les dents, sans aucun danger pour la santé. Elle doit être stockée dans un récipient dédié, conservée à l’abri de la chaleur et peut être utilisée pendant 48 heures. De nouveaux contrôles seront effectués dans les prochains jours afin de suivre l’évolution de la situation. Ces résultats feront l’objet d’une communication.

Une première séance du conseil départemental de Mayotte sans Salime Mdéré

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Démissionnaire après une décision de justice, Salime Mdéré laisse son siège de conseiller départemental du canton de Bouéni à N'daka Soibahadine.
La séance plénière de ce mercredi matin a été l’occasion d’acter la démission de Salime Mdéré, premier vice-président du Département et conseiller départemental de Bouéni. Condamné pour un emploi présumé fictif, le 25 juin, il a perdu son siège dans la foulée en raison d’une peine d’inéligibilité prononcée avec exécution provisoire. En attendant le vote d’un nouveau vice-président en charge de l’aménagement, Ben Issa Ousseni prévient qu’il prendra les délégations du démissionnaire « à titre provisoire ». Membre de l’opposition, Elyassir Manroufou a demandé combien de temps ce « provisoire » allait durer. Le président du conseil départemental de Mayotte a répondu qu’il ne comptait pas « s’éterniser » dans les instances où siégeait son ancien vice-président, qu’il n’avait « ni le temps ni l’énergie pour le faire », évoquant une situation qui pourrait durer jusqu’à septembre ou octobre. Il rappelle que Salime Mdéré, qui est un cadre de la majorité départementale, a fait appel (ce qui ne suspend pas sa démission) et des recours contre l’arrêté préfectoral. Une victoire sur le terrain judiciaire pourrait ouvrir la voie à un retour.
C’est le suppléant de ce dernier élu en 2021, N’daka Soibahadine, qui prend la suite, ce mercredi. Âgé de 37 ans, le nouveau conseiller départemental de Bouéni travaille dans le domaine de la sécurité. Comme son prédécesseur, il dit s’inscrire dans la majorité départementale.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes