Ce mercredi 14 août, près de 200 ressortissants en majorité de la Corne de l’Afrique qui vivaient aux abords du stade de Cavani ont été pris en charge. Avec le nouveau démantèlement en parallèle, la préfecture de Mayotte espère tourner la page du camp de migrants de Cavani.
Trophées du Tourisme Cinq candidats qui font découvrir Mayotte de l’intérieur
Avant la deuxième édition des trophées du Tourisme, qui se tiendra le samedi 7 septembre à Mamoudou, découvrez les nommés des sept catégories créées par l’Agence d’attractivité et de développement touristique de Mayotte (AaDTM) et la Somapresse (qui édite Flash Infos et Mayotte Hebdo) sur le site tourisme.yt. Car le tourisme à Mayotte ne peut pas se résumer à son lagon, les cinq acteurs présentés ici vous montrent l’archipel autrement. Vous avez jusqu’au dimanche 1er septembre pour sélectionner votre préféré via le formulaire en ligne (tourisme.yt/vote).
Maorerando, des marches ouvertes à tous
Pour découvrir l’île par la terre, il est possible de faire appel à Maorerando. Depuis 2019, Andinani Ahamada, mieux connu par ses clients sous le nom d’Andy, propose diverses randonnées. “On propose des randonnées nocturnes pour aller faire des levés de soleil au mont Choungui avec des bivouacs avant d’arriver au sommet”, détaille-t-il, ajoutant que cette formule se déroule avec un maximum de quinze personnes. L’animateur de randonnée propose également des sorties au lac Dziani en Petite-Terre, à la pointe de Saziley, à Angalatsara. Le prestataire propose également des randonnées coucher de soleil aux marches d’Acoua ou à Bouéni. Le tout accompagné de grillades, hamacs et baignades. “Nos marches sont adaptées à tout le monde. De 5 ans à 70 ans, il est possible de nous suivre”, avance Andy, qui a passé six ans dans l’armée en métropole puis travaillé comme agent de sûreté aéroportuaire avant de créer sa société. Pour assurer la sécurité lors de ces promenades, il y a toujours au minimum trois encadrants. Si le gérant affirme que son entreprise a connu des hauts et des bas avec le Covid-19, Maore Rando a su remonter la pente grâce à la motivation de ses clients. “C’est vraiment très important : notre force, ce sont nos clients”, assure-t-il.
Baobab Tour, une agence guidée par la nature
En tant qu’amoureux de son île, Attoumani Harouna en connaît les moindres recoins. Celui qui a été un des premiers guides mahorais a lancé Baobab Tour en 2005 afin de faire du réceptif, soit faire le lien entre les activités proposées et ceux désireux de découvrir l’île. « Au début, c’est souvent moi qui faisais les visites », concède-t-il. Et les randonnées ne se limitent pas aux paysages ou à sa grande connaissance de la faune et de la flore, le Mahorais partage volontiers ses histoires de jeunesse et sa connaissance du patrimoine local. Au fil du temps (il est guide depuis 28 ans), il a continué à étoffer son carnet d’adresses pour proposer de plus en plus d’activités axées sur l’écotourisme. Car même s’il accueille des touristes du monde entier, notamment les croisiéristes, il aime faire découvrir Mayotte dans ce qu’elle a de plus beau, sa nature. Il se rend par exemple dans les exploitations agricoles pour montrer la tradition du jardin mahorais. « J’aime tout montrer tout, de la culture à l’assiette. Quand on visite l’exploitation Avice à Hajangoua, on voit la ferme, puis on passe au restaurant », précise celui qui organise aussi des sorties « voulé » ou autour de l’artisanat local. Il s’adresse d’ailleurs autant aux gens de passage qu’aux natifs de l’île, en organisant des sorties avec les scolaires ou les centres communaux d’action sociale (CCAS).
Parmi les passions qui le motivent, il y a bien-sûr la biodiversité. L’ancien administrateur de l’association Oulanga na Nyamba se fait une joie d’emmener ses clients en bivouac afin d’assister aux pontes des tortues marines tout en encourageant leur protection.
Jardin d’Imany, un doux parfum d’ylang-ylang
Fleur emblématique de Mayotte, l’ylang-l’ylang et son parfum continuent d’embaumer la campagne grâce au savoir-faire des agriculteurs locaux. Soumaïla « Anwar » Moeva est l’un d’eux. Le cultivateur de Combani ne se contente pas de faire perdurer une tradition, il la transmet. Depuis des années, il a choisi de développer l’agro-tourisme sur l’exploitation familiale. Ainsi au bout de la piste qui mène au Jardin d’Imany où six hectares sont consacrés à la fleur jaune, il est possible de suivre jusqu’au processus de fabrication de l’huile essentielle.
En outre, l’agriculteur mahorais perpétue l’héritage de son grand-père et met la culture mahoraise à l’honneur à travers des services et des produits artisanaux. De mars à décembre, le jardin organise les « journées immersion » au cours desquelles les visiteurs peuvent profiter du spectacle de la floraison et de son odeur enivrante sur une demi-journée, ou une journée entière pour les plus gourmands. Les visites de l’exploitation sont agrémentées d’une confection d’huile essentielle, faite à partir du produit de la récolte au moyen d’un alambic. Les visiteurs peuvent ensuite repartir avec leur production afin de profiter des propriétés calmantes et relaxantes de cette plante une fois chez eux.
Maoré Tour, une large palette d’activités
Lauréat en 2023 pour les premiers trophées du Tourisme, Maoré Tour figure à nouveau dans la sélection de cette année. Grâce à sa plateforme, la société mahoraise propose différentes offres de prestations accompagnées dans les villages de l’île et qui sortent de l’ordinaire. À titre d’exemple, on retiendra le cas de l’offre « Malavouni expérience » qui est une immersion dans la vie champêtre des familles mahoraises. Le client passe une journée dans les plantations familiales (chamba en shimaoré) durant laquelle il participe aux différentes activités et à la préparation du « voulé » de la mi-journée qui lui laissera des souvenirs inoubliables de la culture locale. Maoré Tour propose aussi différentes formules de randonnée et bivouac. Toutes ces prestations sont directement commercialisées sur le site à travers un catalogue très fourni, à destination d’une clientèle de tout horizon. De plus, l’outil intuitif utilisé permet de faire son choix autant par thématique que par la localisation des activités grâce à une carte interactive. Les prestataires ont 24 heures pour confirmer ou refuser la réservation du client. Maoré Tour est aussi une plateforme automatique de paiement sécurisé pour les professionnels du tourisme à Mayotte qui se font régler leurs prestations 48 heures après qu’elles soient effectuées. C’est également une garantie de paiement partiel à 50 % pour toute prestation non aboutie par la faute du client. Elle a une autre vocation, tirer le niveau du tourisme mahorais vers le haut avec un système de notification (pour le client) des prestations fournies à travers des e-mails que reçoivent les clients une fois de retour chez eux.
Agence Issoufali, l’évasion à travers le monde
L’agence de voyage Issoufali est une entreprise familiale qui existe depuis 1977 sur le territoire mahorais. Si elle propose des excursions à travers le monde, Moïse Issoufali, actuel gérant avec sa sœur Lamia Issoufali, indique qu’elle est essentiellement sollicitée pour des voyages à travers la région, notamment à l’île Maurice, La Réunion ou encore l’Afrique du Sud. “On fait surtout de la billetterie, en représentant Air Austral sur le territoire”, explique-t-il. Si l’agence organise aussi l’ensemble du voyage à la demande, le gérant indique que les clients le requièrent rarement. C’est une offre que l’agence et sa quarantaine de collaborateurs souhaiteraient développer. Elle a également pour ambition de développer son site internet, afin de s’adapter aux nouvelles pratiques de ses clients, qui souhaitent majoritairement réserver en ligne. Avec son siège situé en Petite-Terre à Dzaoudzi depuis sa création, l’agence dispose de locaux à Mamoudzou, sur l’ancienne place du Marché, au Jumbo Score, à Majicavo-Koropa, et également à l’aéroport, notamment pour tout gérer le jour du départ. “Notre principale valeur est de rendre un travail de qualité. Notre force est notre ancienneté, notre connaissance du territoire, du métier et du marché”, affirme Moïse Issoufali, qui a rejoint la compagnie fondée par son père à la fin des années 1980, peu après sa sœur.
Tous les portraits des sept catégories sont à retrouver sur le site tourisme.yt. Ou vous pouvez directement voter, jusqu’au dimanche 1er septembre, sur le formulaire en ligne (tourisme.yt/vote).
Karibu Malavuni : Les fermes ouvrent de nouveau leurs portes à partir de samedi

Le Pôle d’excellence rurale de Coconi organise à partir de ce week-end la deuxième édition de Karibu Malavuni. Des rendez-vous à la ferme auront lieu du 17 août au 15 septembre pour découvrir l’agriculture de Mayotte et ceux qui la font.

Une deuxième édition
Le Pôle d’excellence rurale de Coconi, l’outil de promotion agritourisme du Département de Mayotte, organise la deuxième édition de Karibu Malavuni (bienvenue à la ferme). Ce rendez-vous vise à « rapprocher l’agriculteur du consommateur tout en valorisant les pratiques agricoles durable pour un meilleur soutien de l’économie locale », explique les organisateurs. Il propose de découvrir, chaque week-end du 17 août au 15 septembre, le patrimoine agricole de Mayotte à travers des visites d’exploitations et diverses activités avec des rendez-vous ont lieu dans des fermes de tout Mayotte.
Visibiliser l’agriculture mahoraise
Cet événement a plusieurs objectifs : accroître la visibilité de l’agriculture mahoraise et des méthodes durables, attirer un large public, incluant résidents et touristes, pour découvrir le savoir-faire agricole et les marchés locaux. Ces rendez-vous ont aussi pour but de stimuler l’économie locale en augmentant la fréquentation des sites agricoles et en encourageant les pratiques durables en mettant en avant les agriculteurs et leurs techniques. Avec les agriculteurs, les visiteurs seront sensibilisés aux trésors de l’île aux parfums, par exemple au ylang-ylang avec Soumaila Moeva au Jardin d’Imany à Combani (voir encadré). Dans le sud de Mayotte, à Kani-Kéli, il sera possible de découvrir la culture de la vanille avec Hello Mayotte.
De la ferme à l’assiette
Les visiteurs sont aussi à invités à découvrir les étapes de transformation des produits du quotidien, par exemple le manioc et de connaître des recettes traditionnelles à base de cette plante. La ferme Avice à Hajangua possède des vaches laitières, l’occasion de suivre les différents processus de transformation du lait de la traite jusqu’à l’affinage et d’apprendre comment on fabrique du fromage.
Des dégustations et des ateliers
A l’issue de la plupart des visites, les participants pourront déguster les produits locaux. Au Jardin botanique de Dziani, un repas traditionnel est prévu après la découverte de la flore locale. A Combo Coco, M’tsamboro, l’équilibre entre les abeilles et les plantes sera expliqué et les visiteurs pourront fabriquer de la cire d’abeilles. A Bouéni, le guide Angatahi propose de faire connaitre les plantes médicinales lors d’une balade et de l’ascension du mont Boungou Ndravani.
Selon les activités, le tarif est entre 40 et 50 euros pour les adultes et de 25 euros pour les moins de 12 ans. Les réservations se font en ligne : boutique.tourisme-centreouest.yt/karibu-malavuni. Pour plus d’informations, contact : 06 39 21 41 82.
Le programme complet :
Samedi 17 août : immersion Ylang-ylang au Jardin d’Imany à Combani. Soumaila Moeva invite à plonger dans l’univers de la fleur jaune et à découvrir le processus de distillation. Un flacon d’huile essentielle est offert à l’issue de la visite.
Dimanche 18 août : La ferme Avice à Hajangua propose de découvrir ses vaches laitières et les étapes de la transformation du lait de la traite à l’affinage, mais aussi d’apprendre les techniques de fabrication de fromage.
Samedi 24 août : vivre une journée à la ferme avec Abdallah Vivez à Kani-Kéli avec Hello Mayotte. Du champ à l’assiette, découverte de la culture de la vanille et des produits locaux avec Abdallah.
Dimanche 25 août : Balade et ascension du mont Boungou Ndravani avec Volamena 2 à Bouéni. Angatahi sera la guide et fera connaitre des plantes médicinales. Pendant la randonnée, les visiteurs pourront profiter de vues panoramiques époustouflantes.
Samedi 31 août : Sensibilisation à la flore locale au Jardin botanique de Dziani (Zana Za Baraka Dziani) à Labattoir, ateliers de récolte et tressage et dégustation d’un repas traditionnel.
Dimanche 1er septembre : atelier à Combo Coco, M’tsamboro, à la découverte de l’harmonie entre les abeilles et les cocotiers. Fabrication de cire d’abeilles et dégustation de produits locaux.
Samedi 14 septembre : visite de la pépinière paradisiaque de Fouad à Bandraboua, apprentissage des secrets la culture durable au jardin botanique de Fouad, avec des ateliers pratiques et une dégustation de produits frais.
Dimanche 15 septembre : tout connaître sur la transformation du manioc, de la récolte jusqu’aux recettes à M’sa Ben à Passamaïnty.
Circulation alternée : Le retour du système des plaques impaires et paires dès lundi

A la suite de la concertation des acteurs socio-économiques, le 10 juillet, et à l’approche de la fin des vacances scolaires, la circulation alternée reprendra à compter du lundi 19 août. Elle suit la même logique avec des interdictions de circulation en fonction des numéros sur les plaques, et ce, du lundi au jeudi.
A partir de ce lundi, l’entrée et la circulation en voiture sur certains axes de Mamoudzou se fera de nouveau en fonction des plaques paires ou impaires. Mis en place à titre expérimental pour la première fois, le 19 juin 2023, le système a rapidement trouvé ses adeptes, celui-ci réduisant la congestion aux heures de pointe. Inchangé et prévu jusqu’au 20 décembre, il s’applique du lundi au jeudi sur la route nationale 1 à partir du rond-point Carrefour Mamoudzou pour le nord, et sur la route nationale 2 depuis Passamaïnty (rond-point Dinga Dingani), ainsi que sur la route qui traverse le même village jusqu’au rond-point du collège, pour le sud.
« La circulation des voitures de tourisme dotées d’une plaque d’immatriculation impaire sera autorisée uniquement les lundis et mercredis de 5 heures à 19 heures. La circulation des voitures de tourisme dotées d’une plaque d’immatriculation paire sera autorisée uniquement les mardis et jeudis de 5 heures à 19 heures. La Ville encourage également les usagers à se déplacer à l’aide de moyens de mobilité alternative (covoiturage, auto-partage, taxis collectifs, navette Cadema, marche, vélo, etc.) », prévient la municipalité.
Petite-Terre aussi concernée
Si les habitants de Mamoudzou sont exemptés du système sur présentation de carte grise, ceux venant de Petite-Terre sont logés à la même enseigne que le reste de Grande-Terre. Seule la traversée de la commune de Mamoudzou pour se rendre à l’extérieur du périmètre concerné par l’arrêté est autorisé.
Pour les dérogations, elles concernent les véhicules utilisés par les professionnels des services de secours et de sécurité, des services publics, ainsi que des services médicaux sur présentation de la carte professionnelle, des professionnels (voitures utilitaires, poids lourds…) sur présentation de la carte grise. Les personnes à mobilité réduite et leurs accompagnants conduisant un véhicule, sur présentation d’une carte de mobilité inclusion, et ceux attestant d’une activité professionnelle ayant des horaires à cheval sur plusieurs journées calendaires, peuvent aussi en obtenir.
« Les autres dérogations devront rester exceptionnelles et être motivées par un impératif sanitaire, social ou économique incontestable », rappelle la municipalité.
« On lutte pour que les prix des terres agricoles ne flambent pas »

Dans le cadre de sa mission de gestion du foncier agricole, l’Établissement public foncier et d’aménagement de Mayotte (Epfam) lance régulièrement des appels à projets agricoles lorsqu’il a de nouvelles parcelles disponibles. Depuis ce mois-ci, un terrain est disponible à Hajangua, que plusieurs porteurs de projets sont venus visiter.
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Une nouvelle évacuation devant le stade de Cavani
La rue devant le stade de Cavani est désormais vide. Ce mercredi 14 août tôt le matin, la préfecture a organisé une nouvelle opération d’évacuation. Des migrants issus du continent africain vivaient dans des conditions insalubres dans des abris de fortune devant le stade. Des bus les ont transportés vers des centres d’accueil temporaire.
Les inscriptions pour le Grand Majimbini sont ouvertes
Les inscriptions pour la marche et le trail de la 3ème édition du Grand Majimbini sont ouvertes jusqu’au 6 septembre. Organisé par l’association Ounagna de M’tsapere et la Ville de Mamoudzou, cet événement est destiné à tous les amateurs de sport et aura lieu le dimanche 8 septembre dès 6h place Makango à M’tsapere Maevantana. Il y aura un trail de 16 km, une marche de 11km et une autre de 6km, le tout en présence du sprinter réunionnais Daniel Sangouma. Pour s’y inscrire, il faut se rendre sur la plateforme Sport Pro pour le trail et sur le site de la Ville ou de l’association Ounagna. Pour celles et ceux qui souhaitent participer en tant qu’association ou entreprise, il faut déposer une liste nominative avec le nom de l’entité et la taille des t-shirts des futurs participants, soit par mail ou physiquement auprès de la Direction des sports de la Ville de Mamoudzou au premier étage de l’ancienne école.
Deux semaines sportives à Pamandzi
Ce lundi, la Ville de Pamandzi a lancé une nouvelle initiative : “Le sport s’invite chez vous”. Ce dispositif consiste à proposer différentes activités gratuites encadrées par les éducateurs sportifs de la commune, de 9h à 13h pendant deux semaines. Si lundi et mardi, la Ville a proposé des sessions tout public à Bandrahari et Décasé, des activités auront lieu ce mercredi au front de mer (Sandravoangue), ce jeudi à la Place des congrès et ce vendredi à l’APJ. La semaine du 19 au 23 août est réservée aux catégories U13, U15 et U17 pour des tournois de futsal inter-quartier à l’APJ et du basket-ball et basket 3×3 à la Place des congrès. La finale aura lieu le samedi 24 août. Pour davantage d’informations, il est possible de contacter le 06 39 67 18 65.
Une journée gastronomique à Combani ce dimanche
La Maison des jeunes et de la culture (MJC) de Combani, dans la commune de Tsingoni, propose une journée gastronomique ce dimanche 18 août, de 9h à 17h. La vente de samoussa, bankora, karara, pwédza, bointam et autres plats traditionnels doit permettre de récolter des fonds pour la Madrassa de Caféni.
Plusieurs projets d’aménagement à Bandrélé
La mairie de Bandrélé a entamé les travaux d’aménagement des cimetières de Ganambo Titi et de Gnambo Bolé ce vendredi. Toujours dans le volet aménagement, la Ville vient également de publier le marché de travaux pour la construction du plateau sportif de Nyambadao sur la plateforme klekoon.com. La date limite de réponse est le 2 septembre 2024.
Une séance de gym intergénérationnelle ce mercredi
Dans le cadre des actions sportives, santé et bien-être, l’Accueil de jour du Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) de la commune de Bandrélé, en partenariat avec le chanteur Baco Ali (Tama music), et Jia Création, organise une séance de Mgodro gym ce mercredi 14 août de 14h à 18h, au front de mer de Bandrélé. Un code couleur est de mise : blanc pour le haut, noir pour le bas. Cet événement vise à soutenir et encourager les kokos et bakokos des communes du Sud à travers un moment sportif et intergénérationnel, en créant du lien social. Pour toute information complémentaire, il est possible de contacter Halimate Boina au 06 39 20 06 15.
Trophées du Tourisme : Cinq hôtels qui ouvrent leurs portes à la victoire
Avant la deuxième édition des trophées du Tourisme, qui se tiendra le samedi 7 septembre à Mamoudou, découvrez les nommés des sept catégories créées par l’Agence d’attractivité et de développement touristique de Mayotte (AaDTM) et la Somapresse (qui édite Flash Infos et Mayotte Hebdo) sur le site tourisme.yt. Ce mercredi, on vous présente les cinq hôtels qui ont retenu l’attention du jury. Vous avez jusqu’au dimanche 1er septembre pour sélectionner votre préféré via le formulaire en ligne (tourisme.yt/vote).
Le Passamaïnty Lodge, une vision en expansion
Saint-Tropez, Australie, dix ans à La Réunion… L’ancien chef cuisinier Jérôme Loyher a parcouru le monde avant de tomber amoureux de Mayotte qui lui rappelle « La Réunion d’antan« . Animé par ce coup de cœur, c’est en 2022 qu’il rachète le gîte Le Relais des Indes, à Passamaïnty, « laissé à l’abandon« , avec vue sur les îlots. « À l’achat, j’avais déjà tout en tête. » Il rénove les sept chambres, chacune dans son style (marocaine, bohémienne…), avant de construire un autre bâtiment auquel il a ajouté dix chambres « haut-de-gamme », « plus modernes ». » Le site se complète d’un restaurant et d’une grande piscine, et prochainement, d’une salle de sport. Pour renforcer cette idée « de petite oasis », le gérant de 42 ans imagine aussi un spa et un jacuzzi dans le jardin. Objectifs à long terme : « que le Passamaïnty Lodge devienne le premier hôtel à 5 étoiles à Mayotte« , puis d’en créer un deuxième. Et surtout, de contribuer à attirer le tourisme sur l’archipel, soutient-il, en donnant envie aux clients d’affaires de rester.
L’hôtel Ololo, une ambiance familiale
C’est une affaire qui tourne depuis 25 ans. Après s’être lancés dans une boucherie, Ivan Borie et Virginie Glineur ont réalisé il y a six ans six chambres. L’hôtel dispose de bungalows sur pilotis reliés par une passerelle en bois sur la plage de Sakouli, à Bandrélé. En tout, ce duo propose quatre chambres doubles et deux familiales pour accueillir jusqu’à quatre ou cinq personnes. Chaque bungalow dispose d’un filet sur lequel le client peut s’allonger avec vue sur la mer. Ivan Borie, navigateur, a apporté sa touche personnelle dans la décoration en rappelant l’idée du bateau avec des cordages. Surtout, l’hôtel n’a pas vocation à compter plus d’emplacements. « Ce qu’on veut, c’est toujours essayer de s’améliorer« , explique la gérante, en parlant du jardin, du restaurant et de la gestion des déchets. « Ce n’est pas un gros hôtel, c’est familial. Les clients nous disent que c’est super et que c’est tranquille. » Une authenticité que les deux gérants souhaitent conserver.
Jade hôtel and spa, le premier hôtel du genre
Ouvert en mai, le Jade hôtel and spa est le premier hôtel-spa à Mayotte. Ce complexe de sept chambres, dont deux familiales, situé à Bandrélé, est la suite de l’institut spa déjà en place dans le quartier des Hauts-Vallons, au nord de Mamoudzou. Le but selon l’assistant de la direction, Doulad Mkavavo, est d’offrir tout le confort possible en un lieu, en présentant les mêmes prestations qu’à l’institut (massages, épilation) et de nouvelles avec le spa et le jacuzzi. Le restaurant est presque seulement ouvert à la clientèle de l’hôtel (sauf réservations un jour en avance). L’accès à la piscine est uniquement destiné aux clients, avec « une vue imprenable » sur le mont Choungui et l’îlot de sable blanc. « C’est tout nouveau, on avance encore à tâtons. On regarde ce qui marche, ce qui ne marche pas. Le but est de créer un havre de paix », indique Baou Aïcha, la gérante et nièce du propriétaire, Ali Inzoudine. C’est lui qui a imaginé cet hôtel en 2017. Pour améliorer le cadre, l’équipe envisage aujourd’hui de créer un sentier pour accéder directement à la plage.
Hamaha Beach, vers un nouveau concept
« En 2001, j’avais 14 ans. Et pendant les vacances, on me donnait une pelle à la main pour faire des trous ! », s’amuse Ted Le Bihan, gérant de l’hôtel Hamaha Beach ouvert en 2021 et dont il a vu la construction. C’est son père, décédé, qui avait investi pour acquérir l’arrière-plage d’Hamaha, au nord de Mamoudzou. Trois chalets y ont été construits pour un total de dix-huit chambres : les Baobabs (42 m2 et mini-piscine privée), les Tortues (32 m2) et les Hippocampes (18 m2 avec balcon et la meilleure vue sur le lagon). « Mais il y a la place pour s’étendre », signale le gérant. Un nouveau bâtiment est en projet pour créer six nouvelles chambres « dans un nouveau concept, un autre style« , livre celui qui entend continuer dans une même veine écologique. L’hôtel est quasiment entièrement en bois, sans métal, dans une logique où un arbre coupé a permis de replanter trois arbres. Il possède aussi sa propre station pour traiter les eaux usées grâce à des plantes filtrantes, pour arroser avec l’eau claire le jardin. Et pour le restaurant, l’équipe attend que les arbres fruitiers plantés poussent pour s’en servir en cuisine, avant les makis !
Tsingoni village, le pari d’un développement
« C’est parti d’un coup de tête », s’amuse Abdillah Ali, co-gérant, avec son épouse Ariane, de Tsingoni village. La faute à un voyage à Madagascar, dans plusieurs hôtels, où ce technicien en bâtiments, son épouse et un ami, se rendent compte qu’eux aussi pourraient tirer profit du tourisme en monnayant des hébergements. « J’ai pris mon ordinateur et commencé à dessiner les plans. » Le projet démarre en 2013 et la structure ouvre en 2023. Elle dispose d’un restaurant et de dix hébergements meublés, avec cuisine, pour une parfaite autonomie, qui équivalent à douze chambres. De quoi surtout viser la clientèle professionnelle. « Au départ, personne ne voulait nous aider à financer parce que c’est Tsingoni, reculé et au centre de l’île. » Mais lui était convaincu que la commune se développerait grâce aux professionnels, sa structure et même bientôt, l’hôpital qui devrait apparaître à Combani. Il espère même ouvrir plusieurs autres « villages », ailleurs dans l’archipel. Sinon, « je ne sais pas vendre, je ne sais que construire ! Je laisse les gens venir découvrir le site. »
Tous les portraits des sept catégories sont à retrouver sur le site tourisme.yt. Ou vous pouvez directement voter, jusqu’au dimanche 1er septembre, sur le formulaire en ligne (tourisme.yt/vote).
« Je voulais m’expliquer, mais pas en arriver là »

Réunis dans la même cellule de prison à Majicavo-Koropa, deux jeunes hommes se sont battus pour une banale histoire de cigarettes, le dimanche 28 juillet. L’un d’eux a sorti une cuillère aiguisée pour blesser grièvement son codétenu. Ce lundi, au tribunal correctionnel de Mamoudzou, il a écopé de huit mois de prison qu’il fera de toute façon pendant sa détention provisoire.
Solidarité : Le lieu d’accueil de jour de Passamaïnty, ce rare moment de répit

Ouvert depuis mars 2023, le lieu d’accueil de jour de la Croix Rouge est une maison à Mamoudzou qui accueille les personnes en situation de détresse et de vulnérabilité. Son but : offrir un instant pour se reposer et les faire sentir comme chez elle.
Ce mercredi 31 juillet, Farhiya se sert un café avant d’aller le boire à l’extérieur à la lisière de la forêt. C’est son rituel. Chaque matin, vers 8 h, elle vient au lieu d’accueil de jour (LAJ) de la Croix Rouge situé route de Vahibé à Passamaïnty. Agée de 39 ans, elle a fui la Somalie pour arriver à Mayotte en janvier 2024. Désormais reconnue comme réfugiée, elle est hébergée dans les locaux de Solidarité Mayotte à proximité.
« Quand les personnes viennent ici, c’est comme si elles sont à la maison », présente Rouzouna Ahmed Abdallah, responsable du service accueil orientation et veille sociale à la Croix Rouge. Ouvert en mars 2023, ce lieu d’accueil de jour est pensé comme une maison de l’entraide et du répit destiné aux personnes à la rue, en situation de détresse ou de vulnérabilité. Il ressemble d’ailleurs à une habitation, la forêt qui l’entoure lui donne un côté paisible et reposant. L’accueil y est inconditionnel sans critère d’admission si ce n’est l’absence de comportement violent. Dans la journée, la porte reste ouverte, une affiche à l’entrée invite à prendre « un encouragement, c’est gratuit », une étiquette à déchirer où il est écrit « Crois en toi, tu y arriveras ! » ou bien « ton but approche, ne lâche pas ».
« Prendre une douche, un thé, consulter ses mails »
Le lieu est convivial, un grand canapé attend les usagers, des étagères remplies de jeux de société, une bibliothèque avec des livres pour enfants, une autre pour adultes. « Beaucoup de mamans viennent ici, elles peuvent se reposer pendant que leurs enfants jouent tranquillement », glisse la responsable. Jusqu’à trente personnes peuvent venir à la fois. Comme chez soi, « ici les personnes peuvent prendre une douche, un thé, consulter leurs mails ou se renseigner sur les démarches de France Travail ».
A l’entrée du site, se trouve la Vesti Boutique de la Croix Rouge, un bungalow rempli de vêtements d’occasion mis à la disposition des usagers. « L’autre jour, une jeune fille est venue, elle portait les mêmes vêtements depuis une semaine, nous lui en avons donné en rechange qu’elle puisse mettre après sa douche », explique la responsable de la maison.
Le LAJ est l’endroit où Farhiya se rend « quand [elle] se sent stressée », il lui offre une respiration dans son quotidien semé d’embûches. « Je n’ai pas d’argent mais ici je peux prendre un thé alors je veux remercier les équipes du LAJ », raconte-t-elle reconnaissante. Elle a quitté la Somalie où elle perdu son mari et sa sœur tués par un groupe islamiste. Arrivée à Mayotte, elle a vécu au stade Cavani comme la majorité des migrants issus de la Corne de l’Afrique ou de l’Afrique des Grands Lacs. « Là-bas, nous n’avions pas de nourriture, nous ne dormions pas, il y avait beaucoup de violence », décrit-t-elle. Depuis qu’elle connaît le LAJ, elle s’y rend régulièrement, en plus de venir pour manger un morceau, elle y apprend aussi le français lors des ateliers organisés.
Quelques minutes plus tard, Vanessa arrive dans la maison avec ses deux jumeaux de 3 ans. Elle leur sert du pain et une boisson chaude. La famille également hébergée à Solidarité Mayotte vient au quotidien « pour manger et faire des lessives », explique la maman de 26 ans.
« On vient ici pour avoir un peu de nourriture »
« Nous n’avons pas assez à manger alors on vient ici pour avoir un peu de nourriture », évoque-t-elle. Le LAJ pallie également les manquements de l’État. La famille de Vanessa a quitté le sud du Kivu en République démocratique du Congo. Arrivée à Mayotte le 13 mai 2024, elle et ses enfants ont le statut de demandeurs d’asile. Mais à Mayotte, leurs droits sont limités par rapport à la métropole. Dans l’Hexagone, si aucune place d’hébergement ne lui est proposé alors le demandeur d’asile perçoit 14,20 euros par jour. « Tandis qu’à Mayotte, le demandeur d’asile reçoit 30 euros par mois et 10 euros par mois supplémentaire par enfant », indique Rouzouna Ahmed Abdallah. Des sommes largement insuffisantes pour subvenir aux besoins de première nécessité. Pour autant, malgré les difficultés et la faim qui se manifestent, il n’est pas question de retourner dans leur pays d’origine. « Là-bas, nous avons fui des menaces et des violences. Si on retourne dans notre pays, c’est la mort », raconte la Congolaise.
Les immigrés ne sont pas l’unique public du LAJ, ce lieu pallie aussi le manque d’hébergements d’urgence. « Il arrive que le 115 ne puisse pas répondre à toutes les demandes d’hébergement. Dans ce cas, les personnes peuvent être orientées chez nous », explique la responsable de la structure. Une solution partielle car les personnes peuvent profiter du lieu jusqu’à 15 h (heure de fermeture), tandis qu’aucune autre ne leur est apportée pour qu’ils passent la nuit à l’abri. De la même façon, des personnes qui ont des problèmes psychiatriques sont accueillies sur place. Le centre hospitalier de Mayotte (CHM) ne compte que dix lits dans son unité de psychiatrie, « toutes les personnes qui en ont besoin ne peuvent pas y être prises en charge », souligne Rouzouna Ahmed Abdallah.
Handball : Dawiya Abdou débute le mondial ce mercredi

Sélectionnée en équipe de France U18, la handballeuse mahoraise Dawiya Abdou (photo Comité de soutien Dawiya Abdou) dispute le championnat du monde à partir de ce mercredi, en Chine. La première rencontre des Bleuettes sera contre l’Inde (7h50 heure de Mayotte). Les deux autres rencontres de la poule auront lieu ce jeudi contre le Kosovo (9h50) et le samedi face au Brésil (7h50). Récemment transférée au Chambray Touraine Handball, en Ligue Butagaz Énergie, l’ancienne joueuse de Combani sera une cadre de cette équipe de France, elle qui a remporté le titre européen avec la catégorie d’en-dessous et avait terminé meilleure marqueuse de la finale contre le Danemark avec quatre buts.
Quarante-cinq jeunes ont profité de l’opération « J’apprends à nager »
La Caisse des écoles de Mamoudzou a organisé comme chaque année l’action « J’apprends à nager ». Son but ? Permettre aux jeunes de la Ville de Mamoudzou de s’initier à la pratique des activités aquatiques et plus particulièrement d’acquérir les compétences de base de savoir-nager et de prévenir les risques liés à la noyade.
Ce stage d’apprentissage de dix jours vise aussi à susciter des nouvelles vocations sportives. Cette année, 45 jeunes âgés de 10 à 15 ans ont obtenu leurs diplômes « Pass aquatique ». Ils ont fait leur mise en pratique à la plage du Faré à la base nautique de Maore Jet où ils ont également découvert d’autres activités.
« Les Mahorais de base » veulent des tarifs Air Austral alignés sur La Réunion

La colère monte chez les Mahorais au vu des différences de tarifs pratiqués par la compagnie Air Austral dans l’océan Indien. Une lettre, signée par un collectif nommé « Les Mahorais de base de Mayotte », demande que les vols vers la métropole soient au même prix pour les deux îles.
Ils se disent « fatigués d’attendre un aéroport international en vain, fatigués d’attendre des compagnies aériennes pour faire jouer la concurrence en vain, fatigués de payer un billet d’avion cinq fois plus cher que celui de La Réunion tous les jours ». Le collectif qui se fait appeler « Les Mahorais de base de Mayotte » a envoyé une lettre en ce sens à Air Austral. La dénomination est une référence à une polémique datant de 2018 quand, dans une note interne, la compagnie avait recommandé à ses agents de ne pas vendre « aux Mahorais de base » un tarif avantageux, arguant que les Mahorais ne voyageaient pas sans bagage en soute. Depuis, les relations entre les usagers mahorais et la société créée par les collectivités réunionnaises (devenue à majorité privée en 2023) ne sont pas allées en s’arrangeant, la faute aux prix des billets pratiqués de ce côté-ci de l’océan Indien. En effet, les vols Dzaoudzi-Paris sont généralement plus chers, avec parfois une grande différence avec les Saint-Denis-Paris. « Les Mahorais de base » exigent donc « un alignement du prix des billets de Mayotte à celui de La Réunion d’ici le 15 septembre sans condition ».

Joint par téléphone, Ali Djaroudi, président de l’Autam (association des usagers du transport aérien à Mayotte) partage le même avis que le collectif et assure que le courrier a été discuté en amont. Ce mardi matin, il fait partie des manifestants qui sont à l’aéroport de Pamandzi pour appuyer les revendications. « C’est incompréhensible de payer l’équivalent de deux mois de salaire pour aller en métropole », s’insurge-t-il. De son côté, Air Austral nous informe qu’un de leurs représentants doit rencontrer les protestataires, ce mardi.
Un mouvement qui pourrait se durcir
La question du prix du billet d’avion est une problématique ancienne à Mayotte. « Ils vont vous dire que le carburant est 75% plus cher, alors qu’ils le prennent ailleurs », fulmine le président de l’Autam, en référence aux escales techniques à La Réunion ou au Kenya. Pour lui, les actions d’Air Austral tiennent davantage du lobby à Mayotte pour garder une situation de monopole. Il prend comme exemple l’absence de vols vers Antananarive, la capitale malgache qui est desservie par toutes les grandes compagnies aériennes mondiales, mais pas Ewa Air, la filiale d’Air Austral qui relie Mayotte aux autres villes de la Grande île. Ali Djaroudi s’en prend aussi aux élus. « Ils ne se bougent pas assez », regrette-il, citant le manque de visibilité du projet de Département d’une nouvelle compagnie aérienne pour faire baisser les prix (même si cela avance avec Zena Airlines).
« Les Mahorais de base » indiquent « qu’un mouvement populaire sans précédent contre la compagnie Air Austral s’en suivra jusqu’à l’application de notre doléance ». Ali Djaroudi évoque une action « plus conséquente dans les quinze jours » s’il n’y a pas d’amélioration.