La Communauté d’agglomération du Grand Nord de Mayotte (CAGNM) a lancé en juin une enquête sur les mobilités afin d’analyser et mieux comprendre les pratiques des usagers du Nord et leurs attentes en termes d’offre de déplacement. Les résultats de cette enquête permettront à la CAGNM d’initier la mise en place de services de transport en commun qui pourront répondre aux besoins des habitants. Le questionnaire est disponible en ligne, sur la page Facebook de la CAGNM.
L’Epfam lance un nouvel appel à projets agricoles
L’Établissement public foncier et d’aménagement de Mayotte (Epfam) lance un nouvel appel à projets, jusqu’au 11 septembre, pour celles et ceux qui ont un projet de production agricole et qui sont à la recherche de parcelles. L’établissement a en effet 3.000 m2 de terrains agricoles sur la commune de Dembéni. Une visite aura lieu ce mercredi 14 août à 8h30, avec comme point de rendez-vous l’arrêt de bus d’Hajangua. Le dossier de candidature est à télécharger sur le site de l’Epfam ou bien à retirer dans ses locaux, à Cavani. Pour plus d’informations, il est possible d’envoyer un mail à l’adresse projet.agricole@epfam.fr ou bien par téléphone au 02 69 63 39 60.
Grève au Sidevam : la collecte des déchets perturbée
Ce lundi 12 août, la collecte de déchets a été entravée. Une partie des agents du syndicat intercommunal d’élimination et de valorisation des déchets de Mayotte (Sidevam) sont en grève. « L’entrée a été bloquée, les camions ne peuvent pas sortir du site », affirme Chanoor Cassam, le directeur du Sidevam. « Un service minimum est assuré avec les prestataires privés », indique-t-il. Cette grève a été lancée à l’appel du syndicat Snuter-FSU pour une durée indéterminée. Les agents demandent une amélioration des conditions de travail : un renforcement des moyens humains et matériels, mais également des négociations sur l’attribution des primes ou encore l’attribution d’un local syndical. Le directeur du Sidevam fait part de sa surprise vis-à-vis du syndicat à l’origine de la grève, alors qu’il ne fait pas partie des organisations syndicales qui siègent au Sidevam. « Nous entretenons un dialogue social continu avec Force Ouvrière, la CGT Mayotte, et depuis l’année dernière, la CFDT, mais pas le SNUTER-FSU. Ce dernier qui a provoqué la grève n’a pas été suivi par les autres syndicats », souligne-t-il. Ce lundi matin, une réunion a eu lieu entre les agents en grève et la direction, sans succès. Les négociations bloquent sur les questions de l’attribution de la prime et du point d’indemnité. Ce mardi matin, une autre réunion est prévue pour tenter de mettre fin au conflit social.
Les premières caméras de vidéo-protection installées à Koungou
La vidéoprotection tant attendue à Koungou est désormais opérationnelle. Depuis une semaine, des premières caméras (les imposants poteaux verts) ont été posées le long de la route nationale, de Majicavo-Lamir à Longoni. L’opération s’effectue en deux phases avec l’objectif de couvrir les six villages (Majicavo-Lamir, Majicavo-Koropa ; Koungou ; Trévani ; Kangani et Longoni). La première correspondant à la pose de quarante caméras est finalisée. La deuxième phase, déjà entamée, correspond à la pose de 120 autres caméras, également à l’intérieur des villages. Les caméras sont implantées dans les lieux de violences et les lieux potentiellement sensibles comme les écoles, les lieux de culte, les espaces publics, les stades sportifs et les lieux de rassemblements connus. Elles « ne jouent pas uniquement un rôle de répression mais elles possèdent avant tout un rôle de lanceur d’alerte », déclare la Ville de Koungou. Grâce à ce dispositif, le centre de supervision urbain (CSU) de Koungou est en mesure de prévenir les services de secours en cas de danger, d’accident de la route, de troubles à l’ordre public mais également les services de la mairie pour les dégradations ou mauvais fonctionnement des installations publiques (ex l’éclairage public, les caniveaux etc.).
La CSU travaille étroitement avec la gendarmerie. Une partie des caméras est par ailleurs spécialisée dans l’identification des véhicules grâce aux plaques d’immatriculation. « Grâce à ce dispositif, l’intervention des forces de l’ordre sera nettement plus rapide et efficace en cas de vol de véhicule signalé par exemple », affirme la Ville.
Restaurer la paix à Dembéni grâce à une « médiation de proximité »

Face au théâtre de violences qui prend régulièrement place dans la commune de Dembéni, la municipalité, la Cadema (communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou) et trois associations de quartier ont signé une convention, ce jeudi matin, pour expérimenter un dispositif de restauration de la paix (DRP).
Face à la violence qui agite la commune de Dembéni, la municipalité a décidé de faire appel à trois associations pour expérimenter pendant trois mois un dispositif de restauration de la paix (DRP). En partenariat avec la communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou (Cadema) et l’État à travers la préfecture de Mayotte, la Ville ainsi que les associations Tsissi riya Hazi, Bellevue et La Bonne Marée ont signé une convention, ce jeudi 8 août, pour que, dès ce vendredi, une soixantaine de bénévoles soient mobilisés de 21h à 4h30 chaque jour afin de faire de la médiation auprès des jeunes, notamment des villages de Dembéni et Iloni, afin de prévenir les conflits entre bandes rivales. « Ce dispositif ne remplace pas le travail de la gendarmerie, mais chaque association s’engage à assurer une médiation de proximité, de la sensibilisation, de la prévention et à alerter sur les situations qui pourraient conduire à un conflit », déclare le maire de Dembéni et président de la Cadema, Moudjibou Saïdi, depuis le rond-point d’Iloni où se tient la signature de la convention.
« On ne gagnera pas le combat de la sécurité et de la paix sans l’implication de tous. […] Je vois qu’il y a des très jeunes parmi les bénévoles, cela montre qu’on peut être jeune sur ce territoire et responsable », souligne Ambdilwahedou Soumaïla, maire de Mamoudzou, mais représentant la Cadema ce jeudi, en tant que premier vice-président. Aurélien Diouf, directeur de cabinet du préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville, a tenu à remercier les associations présentes : « Dans un moment de tensions et d’inquiétudes pour la population, vous montrez, qu’unis, on peut restaurer la paix. […] L’État sera toujours aux côtés de Dembéni, quoi qu’il en coûte ». Le président de La Bonne Marée, Ibrahim Anassi, a fait part de sa fierté de pouvoir participer à cette mission. « Nous sommes tous concernés par la sécurité. C’est comme l’eau : sans eau il n’y a pas de vie, sans sécurité il n’y a pas de vie non plus », affirme-t-il.
Un test avec le match du 10 août
Si le dispositif est pour l’instant à titre expérimental pour une durée de trois mois, comme le prévoit la convention, il pourra être prolongé. Chaque association doit recevoir une subvention de 15.000 euros sur six mois afin d’assurer le dialogue avec les jeunes. Si tous les acteurs présents se sont félicités de la mise en place de cette mission de médiation, un civil observateur de la signature a tenté d’interpeller. “L’avis de la population ne compte pas, moi je reste sur ma faim”, lance l’habitant qui affirme en avoir eu pour 17.000 euros de dégâts sur son logement à cause de la délinquance et qui ne semble pas voir en cette initiative une solution pérenne à la violence entre jeunes. Le DRP aura bientôt l’occasion de prouver son utilité lors d’un premier test concret, le 10 août. Le maire de la commune a rappelé qu’un match de football entre Dembéni et Iloni devait avoir lieu à 15h ce jour-là, et a demandé aux 60 bénévoles d’être tous présents en marge de l’événement, pour prévenir les débordements.
Trophées du Tourisme : Ces cinq restaurants de Mayotte qui se sont démarqués cette année
Avant la deuxième édition des trophées du Tourisme, qui se tiendra le samedi 7 septembre à Mamoudou, découvrez les nommés des sept catégories créées par l’Agence d’attractivité et de développement touristique de Mayotte (AaDTM) et la Somapresse (qui édite Flash Infos et Mayotte Hebdo) sur le site tourisme.yt. On vous propose d’ailleurs de découvrir dans cette édition les cinq établissements qui candidatent au prix de restaurant de l’année. Vous avez jusqu’au dimanche 1er septembre pour sélectionner votre préféré via le formulaire en ligne (tourisme.yt/vote).
Coco Beach, des brunchs avant de pagayer
Depuis octobre 2022, le Coco Beach, dont on peut trouver l’établissement à directe proximité de la plage d’Hamjago, dans le village de M’tsamboro, propose différents services pour permettre aux clients de passer un moment de détente dans le Nord de l’île. Ouvert chaque jour pour les repas du midi et du soir, le restaurant propose des brunchs les samedis et dimanches jusqu’à 15h. Ces derniers sont parfois à thème, comme certaines soirées spéciales, histoire d’animer les locaux du restaurant à la vue surplombant les îlots Mtsamboro et Choizil. “On a déjà fait des brunchs sur le thème de la galette des rois par exemple, ou bien des soirées pour les diffusions des matchs”, explique Maxime Tichadou, le gérant des lieux, qui ajoute qu’il est possible de privatiser l’endroit et également de profiter des cinq chambres d’hôte que détient l’établissement. Plus que de se restaurer, le Coco Beach propose également aux clients de pouvoir louer des bateaux ou des kayaks, pour partir faire le tour des îlots Choizil, avec le restaurant comme point de départ. Une excursion qui permet de profiter de la beauté de l’eau translucide laissant apparaître les coraux et celle du sable blanc.
La Case Robinson, l’envie de se démarquer
« Avant, je travaillais dans un bureau d’étude« , dit en souriant le gérant de La Case Robinson, à Bouéni, l’un des seuls hôtels-restaurants du sud de Mayotte. Saisi par le lieu avec vue sur le lagon et désireux de s’installer sur l’archipel, Éric Detraz a entrepris les travaux en 2018 pour ouvrir en 2021. Depuis, l’homme de 59 ans maintient son cap : travailler avec des produits frais, de saison et locaux. « Tout est à 90 % fait-maison. On essaie de faire ce qu’on ne trouve pas forcément chez nos confrères, une jolie présentation… Et la carte évolue chaque jour ou presque, en fonction des arrivages. » Lui et ses 17 salariés travaillent avec un pêcheur de Sada qui part de nuit pour proposer ses produits le lendemain. De quoi ravir la quarantaine de convives maximum qui peuvent venir manger à chaque service. « Il y a la place pour plus, mais c’est un choix de ne pas coller les tables pour ne pas être les uns sur les autres. » Nommé aux Trophées du tourisme, le gérant verrait cette récompense comme « une belle reconnaissance« .
Le Voulé, le projet inattendu
Paul Tibère, patron du Voulé, boulevard Marcel-Henry à Cavani, à Mamoudzou, est surpris de sa nomination aux Trophées du tourisme. Le restaurant connaît une baisse de la fréquentation depuis que la rue est occupée par un camp de fortune. Pourtant, celui qui a repris l’affaire « en catastrophe« , au décès de son père, est pourtant bien épris de ce métier : « En 2017, il a fallu relancer la machine. Sept ans plus tard, je suis toujours là à pédaler« , lance ce trentenaire qui a conservé le chef formé à la cuisine asiatique et l’indélogeable plat renversé, en plus d’ajouter au menu de la nourriture créole et des grillades.
Le restaurant tente aussi d’avoir un axe socioculturel. Il a récemment accueilli des jeunes pour écrire du rap avec Mayotte environnement. Et l’Ademe lui a accordé une aide « tremplin pour la transition écologique » : depuis six mois, ses déchets organiques sont transformés en compost par les élèves de l’école des Frimousses. Pour tous ces projets, Paul Tibère espère pouvoir rouvrir le soir et avec une formule petit-déjeuner en août.
Ibis, le goût de l’accueil
« Tout part de la satisfaction de mon client n°1, mon équipe. Si elle se sent bien et qu’elle travaille avec de bons produits, ça découle sur mon client n°2, le client », explique convaincu Seth Cissé, directeur du restaurant Ibis depuis début 2024, proche de l’aéroport à Pamandzi. « La cuisine, c’est une passion, on y met son coeur. Quand une équipe se sent bien, elle commence à sortir des plats généreux. » Il s’agit alors, depuis qu’il a repris la carte avec un nouveau chef cuisinier, contrairement au concept de bistronomie mis en place en 2023, de sortir des plats semi-gastronomiques traditionnels et « plus raffinés » tels que la souris d’agneau. Le directeur aimerait continuer à développer l’accueil client, en formant ses 25 salariés dont 12 sont en salle, et peut-être faire plus d’un service à 120 couverts maximum par repas. Mais, rigoureux, il cherche aussi des fournisseurs référencés sur l’archipel afin de servir du poisson frais venant de Mayotte, au lieu de l’importer par avion depuis Rungis ou La Réunion pour la seule raison de la traçabilité des produits… Ce qui ne serait pas une mince affaire.
Les Baobabs, la cuisine diverse de N’gouja
Le restaurant Les Baobabs, au bord de la plage N’gouja, à Kani-Kéli, peut réaliser jusqu’à 120 couverts avec la partie plage. « C’est une cuisine diverse et variée, sans thème spécifique avec des produits locaux« , explique Gilbert Nash, adjoint à la direction. Elle est accessible à tout le monde sans être client de l’hôtel le Jardin Maore. Comme la partie logement où 15 nouveaux bungalows et 26 chambres ont été ajoutés, le restaurant va prochainement connaître sa transformation. Il devrait être détruit dès mi-janvier 2025 pour être reconstruit. « Après, on aura un super restaurant avec un concept différent« , annonce l’adjoint. « Il y aura une super cuisine ouverte pour environ 150 couverts, avec un espace très ouvert sur la plage et tout sur pilotis pour ne pas abîmer l’environnement. » Un chef de cuisine doit venir de France, ainsi qu’un sous-chef qui a travaillé dans de grands hôtels à Madagascar. Le groupe a aussi acheté un terrain à Mamoudzou, à côté des barges, pour un nouvel hôtel-restaurant « avec un rooftop magnifique et une centaine de chambres« , glisse Gilbert Nash.
Tous les portraits des sept catégories sont à retrouver sur le site tourisme.yt. Ou vous pouvez directement voter, jusqu’au dimanche 1er septembre, sur le formulaire en ligne (tourisme.yt/vote).
Aide à la pierre : Le dispositif départemental permet à douze familles de devenir propriétaires

Douze familles ont bénéficié de « l’aide à la pierre » de la part du conseil départemental de Mayotte pour leur permettre de devenir propriétaires. Ce jeudi 8 août, elles étaient invitées à l’hémicycle Younoussa-Bamana pour signer la convention dans ce sens. Ce dispositif concerne des personnes en situation de précarité qui vivaient depuis longtemps dans ces logements, mais n’étaient pas en mesure de rembourser l’apport.
Choléra : 23 721 personnes vaccinées
Ce sont désormais 23 721 personnes qui ont été vaccinées contre le choléra à Mayotte , annonce l’Agence régionale de santé (ARS) dans son bulletin hebdomadaire publié le lundi 12 août. En parallèle, 1 243 personnes ont été traitées.
Depuis le 12 juillet, le nombre de cas totaux est inchangé, soit 221 cas. Actuellement, il n’y a pas de cas actif.
Depuis l’arrivée de la maladie à Mayotte, « cinq décès communautaires sont imputables au choléra », estime l’ARS et « deux décès communautaires partiellement imputables à la maladie».
Un homme décède à Sada après avoir été percuté par une voiture
Un homme est décédé ce dimanche des suites d’un accident de voiture à Sada. Il était environ 18h30 lorsqu’un automobiliste a été surpris par un homme traversant subitement la route qui conduit au dispensaire, dans le quartier Bandrani, sans raison connue pour l’heure. Le chauffeur n’aurait pas pu l’éviter et la victime, âgée d’une quarantaine d’années et de nationalité comorienne, n’a pas survécu. Selon nos informations, l’automobiliste, sous le choc, est resté sur place et a attendu la gendarmerie et les secours, qui n’ont pas pu réanimer le piéton. Une procédure judiciaire va avoir lieu.
En 2022, le nombre de morts dû à un accident de la route était de 16 à Mayotte, et de 7 en 2023.
Armée : la mission Pégase en exercice dans le ciel mahorais ce samedi

« Dans le cadre du déploiement opérationnel Pégase 24 de l’armée de l’air et de l’espace en zone indopacifique, les forces armées de la zone sud de l’océan Indien (FAZSOI) seront temporairement renforcées de moyens aéronautiques significatifs qui seront mis en œuvre au-dessus de Mayotte dans la journée du samedi 10 août », prévient la préfecture de Mayotte. Celle-ci ajoute que cet exercice ne sera pas sans nuisances sonores « plus élevées qu’à l’habitude ». Car les Fazsoi accueillent des appareils rares dans le ciel mahorais, un avion ravitailleur A330 MRTT, un avion de transport militaire A400M et deux avions de combat Rafale.
« Cette mission de projection de puissance des armées françaises autour du globe contribue pleinement à la mission de protection de la population française et des intérêts français dans la zone sud de l’océan Indien », expliquent les services de l’État, qui y voient « l’occasion pour la population mahoraise de (re)découvrir les fleurons de l’armée de l’air et de l’espace ».
Les Supers jeunes de Bandrélé à Taïwan pour faire rayonner Mayotte

L’aventure a commencé à Strasbourg lors du concours de chant folklorique diffusé sur France 3 en janvier, elle se poursuit en beauté en ce moment à Taïwan pour l’association des Supers jeunes de Bandrélé. Trente et un adolescents vont participer à un festival international du folklore jusqu’au 18 août.
Les Supers jeunes de Bandrélé continuent de faire briller Mayotte. Après avoir remporté la troisième place au concours de chant folklorique à Strasbourg, les voilà à Taïwan pour représenter l’île aux parfums dans un festival international de folklore. Le fait qu’ils arrivent sur l’île située en mer de Chine relève de l’exploit. « Nous avons connu des hauts et des bas », résume brièvement la porte-parole Chafika Mady, jointe alors que la troupe de 31 jeunes était en transit à La Réunion. Financer le voyage a été très compliqué. Une cagnotte en ligne avait été lancée en juin sans grand succès. Toute l’association s’est mobilisée, et au final, 70.000 euros ont été récoltés pour payer les billets d’avion (dont 20.000 euros du conseil départemental, 15.000 euros de la Drajes, 10.000 euros de la mairie de Bandrélé).

« Danser le bomo, le chakacha, le biyaya »
Sur place, la troupe de Mahorais âgés de 9 à 19 ans va assurer huit prestations avec à chaque fois des costumes différents. « Nous allons danser le bomo, le chakacha, le biyaya, le chitété, le namandziya », énumère la porte-parole de l’association. Faire découvrir Mayotte aux autres pays ne passe pas que par la danse mais aussi par la nourriture. « Nous avons ramené du poutou, du curcuma pour préparer un plat mahorais », fait-elle remarquer avec enthousiasme. L’équipe espère trouver sur place le poisson adapté pour cuisiner un kakamouko accompagné de riz, de manioc ou de bananes.
Pour ces enfants de Bandrelé, participer à ce festival opportunité et une ouverture sur le reste du monde. « Nous allons découvrir d’autres danses, tenues et plats. D’autres personnes vont nous raconter leur culture et nous allons rencontrer d’autres jeunes », se réjouit Chafika Mady. « Cette invitation est l’occasion de montrer qu’il existe aussi des belles choses à Mayotte et pas seulement la délinquance. » Pour une partie de la troupe, c’est la première fois qu’ils prennent l’avion, alors que les autres avaient pu aller à Strasbourg pour le concours folklorique. « Les nouveaux sont tous excités », raconte la jeune femme.
Dans ce festival international, Mayotte aura la particularité d’être la seule représentante des territoires ultra-marins français.
Ces jeunes Mahorais s’envolent au Québec pour leurs études

Mobilité Mayotte Québec, l’association qui permet d’aller étudier au pays de Céline Dion prend de l’ampleur. Ces jours-ci, seize Mahorais s’envolent au Québec pour poursuivre leurs études. Ces jeunes font partie de la troisième promotion de Mahorais partis étudier au Québec.
Une troisième promotion
Mobilité Mayotte Québec, un organisme à but non lucratif, accompagne les jeunes Mahorais âgés de 18 à 30 ans souhaitant poursuivre les études au Canada. L’association se prépare à accueillir sa troisième promotion pour la session d’automne 2024. Elle a été créée par Abasse Twalal Harouna, un Mahorais qui habite au Québec depuis douze ans. « J’ai fait le constat que le Québec est une terre d’immigration notamment de l’océan Indien, avec beaucoup de personnes issues de La Réunion, de Madagascar, des Seychelles. Mais il n’y a pas de Mahorais », explique-t-il. Fort de ce constat, il a souhaité promouvoir l’enseignement supérieur des Mahorais Outre-Atlantique.
Un accompagnement personnalisé
Pour entamer des études au Québec, l’association accompagne le futur étudiant et sa famille tout au long du processus. Aller vivre au Canada n’est pas une décision à prendre à la légère. Abasse Twalal Harouna estime dès lors qu’il est « primordial de rencontrer la famille pour lui expliquer le dispositif ». Le jeune doit avoir un projet professionnel solide et savoir précisément dans quelle voie il souhaite s’orienter. Une fois que le candidat est admis, l’association l’aide dans les aspects pratiques c’est-à-dire pour obtenir les documents relatifs à l’immigration, les données biométriques et dans la recherche du logement au Canada. Pour leur départ, les jeunes partent avec une équipe de l’association.
Un coup de pouce du Département
Mobilité Mayotte Québec a signé une convention avec le conseil départemental de Mayotte. Dans ce cadre, les jeunes étudiants suivis par l’association bénéficient d’une allocation d’installation de 800 euros, d’une bourse de 700 euros par mois et la prise en charge de billets aller-retour Mayotte-Canada chaque année. A La Réunion, les jeunes bénéficient des mêmes montants financés par la Région. « La différence c’est que depuis 2004, il existe un dispositif d’entente entre la Région Réunion et le Québec. C’est que ce j’aimerais mettre en place à Mayotte », raconte Abasse Twalal Harouna. Actuellement, des discussions sont en cours dans ce sens avec le Québec.
Une nouvelle culture
« Là-bas, si on a un bon dossier, on est accepté à l’université sans difficulté par rapport à la métropole ou à La Réunion », précise Abasse Twalal Harouna. Par ailleurs, le fondateur évoque l’opportunité d’évoluer sur place dans la culture anglo-saxonne, d’apprendre l’anglais et de découvrir une nouvelle culture. « Des aspects qui ajoutent une plus-value pour le jeune à l’avenir », soutient-il. Il loue aussi la conception des études outre-Atlantique : « Il y a davantage de proximité avec les professeurs, ils sont plus disponibles, on se tutoie. Les cours théoriques sont également moins importants, dès le début l’enseignement est plus tourné vers la pratique. Cela permet aux étudiants de ne pas perdre de vue leur projet professionnel ». En vertu de l’entente réciproque de formation signée entre le Québec et la France, « les frais de scolarité pour les jeunes coûtent 500 euros au lieu de 10.000 euros », ajoute le fondateur Mobilité Mayotte Québec.
Des domaines variés
Les jeunes qui poursuivent leurs études sur place, évoluent dans tous les domaines : informatique, logistique, soins infirmiers, médecine etc. Ils sont répartis dans plusieurs villes du Québec telles que Trois-Rivières, Saint-Jean sur Richelieu, Saint-Jérôme, Sherbrooke. « Pour étudier au Montréal, c’est plus compliqué, le coût de la vie est élevé », indique le fondateur de l’association.
Anchya Bamana : « je veux me battre pour la justice sociale »

Un mois après avoir été élue députée, Anchya Bamana a présenté, mercredi 7 août, les mesures de santé qu’elle veut porter pour Mayotte à l’Assemblée nationale. L’ancienne maire de Sada veut réformer l’Evasan (évacuation sanitaire) et permettre aux patients de médecins libéraux de pouvoir se faire rembourser en cas d’opérations ailleurs en France.
Alors qu’aucun gouvernement n’est nommé à ce jour, les parlementaires se sont déjà mis au travail. Élue députée sous les couleurs du Rassemblement national, le 7 juillet, Anchya Bamana a intégré la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale, lors de la première session parlementaire. Elle a été nommée rapporteur du volet santé du projet de loi des finances 2025. Mercredi 7 août, elle a organisé une conférence de presse au bar le 5/5 pour présenter les projets en termes de santé qu’elle veut porter pour Mayotte où on observe trop souvent « un phénomène de renoncement et de non-recours aux soins », regrette-t-elle.
Élargir l’Evasan
L’une de ses priorités ? Réformer le décret sur l’évacuation sanitaire (Evasan) qui date de 2004. « Vingt ans après avoir été adopté, le dispositif doit être renouvelé, il y a des insuffisances », juge l’ancienne maire de Sada. Aujourd’hui, les médecins libéraux et les associations de malades ne siègent pas au sein de la commission d’évacuation sanitaire, elle souhaite qu’ils y soient intégrés. « Aujourd’hui, beaucoup de personnes consultent des médecins libéraux. S’ils détectent une suspicion de cancer de sein par exemple, ils peuvent suggérer d’aller se faire soigner ailleurs, car à Mayotte, il n’y a pas toutes les spécialités. Mais si elle est envoyée à La Réunion ou en métropole par son médecin libéral, la personne n’est pas remboursée. Pourtant, elle cotise à la Caisse de sécurité sociale de Mayotte » déplore la néo-députée qui souhaite mettre fin à cette injustice. Pour mettre en place cette réforme, celle qui était salariée de l’Agence régionale de Santé (ARS) jusqu’en juillet compte se rapprocher de l’agence de Corse. « Ils pratiquent les Evasan et ont inclus les médecins libéraux et associations de malades dans leur dispositif ».

Autre chantier qu’elle souhaite pousser : évaluer le coût des soins des personnes en situation irrégulière à Mayotte. « Cette évaluation n’a jamais été faite sur le territoire, il serait pourtant légitime que les Mahorais en sachent plus », affirme la parlementaire. A ce titre, elle souhaite l’audition du centre hospitalier de Mayotte (CHM). Pour rappel, l’aide médicale d’État (AME) n’existe pas à Mayotte, mais une compensation est octroyée au centre mahorais.
Opposée aux Padhue
Par ailleurs, face au désert médical que connaît Mayotte et pour améliorer la prise en charge des Mahorais, Anchya Bamana souhaite que soit impulsée « une politique pour permettre aux jeunes Mahorais de se former dans les différents champs de la santé ». En revanche, la députée a exprimé son opposition au recrutement de praticiens à diplôme hors Union européenne (Padhue). « Ce sont des médecins dont on n’a pas contrôlé les connaissances (N.D.L.R. le directeur de l’ARS Mayotte et une commission doivent déterminer si le patricien peut exercer à Mayotte). Je partage l’inquiétude de la population face à leur recrutement », critique-t-elle, estimant que le mode de recrutement qui sera mis en œuvre à Mayotte n’est pas le même que celui qui existe pour les médecins hors UE qui travaillent en métropole. Elle y voit à nouveau une « dérogation pour Mayotte » opposé au projet politique qu’elle défend qui vise « à se battre pour une justice sociale et une égalité républicaine parce que nous sommes des Français à part entière comme tous les autres ».
La déchetterie mobile déployée à Bandraboua ce samedi
« La déchetterie mobile du Grand Nord sera installée ce samedi 10 août 2024 de 8h à 12h sur le remblai de Bandraboua », indique la communauté d’agglomération du Grand Nord de Mayotte. Quatre bennes seront positionnées afin de récupérer les déchets suivants : déchets verts, encombrants, ferraille et les déchets électroménagers et ampoules. L’apport des déchets est gratuit. Plus d’informations sur la page Facebook de la Communauté d’agglomération du Grand Nord de Mayotte.
Une projection de debaa ce vendredi à Bandrélé et ce samedi à M’tsangadoua
Une prochaine session de mapping sur le thème du debaa a lieu ce vendredi de 19h15 à 20h à Bandrélé, rue Coopérative, et ce samedi, à M’tsangadoua rue de la mosquée également de 19h15 à 20h à l’occasion de la kermesse.
Cette œuvre audiovisuelle itinérante vise à valoriser l’architecture des villages en faisant connaître les initiatives prises par la diaspora mahoraise vivant à La Réunion pour sauvegarder et promouvoir la culture de Mayotte. Ces activités culturelles et patrimoniales montrent les efforts et l’engagement de ces femmes pour lutter contre les discriminations, affirmer leur solidarité et œuvrer au dépassement des conflits et à la construction de la paix sociale.
La compagnie Corsair ouvre une nouvelle agence à Combani
Face à la forte demande, la compagnie aérienne Corsair renforce sa présence à Mayotte, elle a ouvert une seconde agence à Mayotte, ce mercredi 7 août. Située à Combani, 4 impasse du GSMA, elle accueille les clients du lundi au vendredi de 8h à 16h30 et le samedi de 08h à 12h30. La totalité du réseau et des offres commerciales de Corsair sont disponibles dans ce nouvel espace, proposant notamment jusqu’à quatre vols par semaine vers Paris et deux vols par semaine vers Lyon et Marseille. Sur place, il est aussi possible de réserver des vols vers les autres destinations du réseau Corsair, comme Abidjan, Cotonou, Bamako, la Guadeloupe et la Martinique ainsi que Montréal.
L’autre agence sur l’île se trouve à Mamoudzou (Place Mariage – Hôtel Caribou, 97600, Mamoudzou) et la compagnie dispose d’un comptoir de vente à l’aéroport. La compagnie aérienne française régulière long courrier emploie 1.100 collaborateurs. Elle fait voyager 1,5 million de passagers par an. Elle opère des vols vers les Caraïbes (Guadeloupe, Martinique), l’océan Indien (La Réunion, l’île Maurice, Mayotte, Madagascar), l’Afrique (Côte d’Ivoire, Mali, Bénin) et le Canada (Montréal). En métropole, Corsair opère depuis Paris/Orly, Lyon, Marseille, Bordeaux et Nantes.
L’eau coupée ce jeudi dans le nord de Mayotte
Les difficultés persistent dans le nord de Mayotte. Ce jeudi, à 10h, la Société mahoraise des eaux (SMAE) a dû procéder à une coupure imprévue en raison « d’un niveau trop bas pour assurer une distribution normale ». La remise en eau était prévue, dans la soirée, vers 20h, pour les villages de M’tsangadoua, Hamjago, M’tsamboro et M’tsahara.
Le court-métrage « Laka » sélectionné dans un festival au Congo
« Laka » continue son petit bonhomme de chemin. D’une vingtaine de minutes et tourné entièrement en shimaoré, le court-métrage réalisé par Germain Le Carpentier et produit par Fundi s’est déjà invité dans plusieurs festivals. Il a par exemple concouru au 22ème Prix Unifrance du court-métrage en mai, à Cannes.
Ce mercredi, la Kourtmétragerie, qui assure la promotion d’œuvres de l’océan Indien, indique que deux autres festivals projetteront l’histoire de Mariama et son père, deux pêcheurs mahorais à la poursuite du voleur de leur pirogue (laka en shimaoré) sur le lagon mahorais. Il s’agit du Cinef (pour cinéma au féminin), l’événement cinématographique congolais à dimension internationale qui a lieu du 19 au 24 août à Kinshasa. Le deuxième, le Chouette festival qui est prévu début octobre à Rieux-Minervois (Aude), a inclus le court-métrage mahorais dans sa sélection nationale.
Soutenu par France Télévisions, il est toujours disponible en replay sur la plateforme France Tv.
Des téléconsultations itinérantes désormais possibles avec le e-médicobus

Pour combler le désert médical qu’est Mayotte, la caravane Mayotte en Santé propose désormais le dispositif e-médicobus, voué à proposer des téléconsultations assurées grâce à l’association Ensemble pour votre santé. S’ajoutant aux dépistages déjà réalisés par l’association Nariké M’sada, ces consultations vont sillonner l’ensemble du territoire.
Face au manque de médecins sur l’île, l’offre de téléconsultations continue de se développer. Ce mardi 6 août, un e-médicobus a été inauguré alors qu’il était garé ce jour-là à Acoua. Si cette caravane Mayotte en Santé circule déjà depuis quelques temps pour le dispositif de dépistage des IST (Infections sexuellement transmissibles) de l’association Nariké M’sada, depuis le 18 juillet, elle est également utilisée par Ensemble pour votre santé (EPVS) pour proposer des téléconsultations aux habitants de l’île. Cette collaboration, appuyée par l’Agence régionale de santé (ARS) de Mayotte et par le conseil départemental de Mayotte, a pour vocation de proposer une offre de soin la plus complète possible sur l’ensemble de l’île. « Grâce à ce camion on peut proposer du dépistage et un accès aux soins avec un maximum d’acteurs en mutualisant les moyens. Nous sommes sur le terrain du lundi au vendredi avec l’objectif de sillonner tout le territoire », explique Moncef Mouhoudhoire, directeur de Nariké M’sada, qui, avec le président d’EPVS, Ismaël El Habib, a estimé qu’il était plus simple pour les usagers de rassembler les différents dispositifs dans le même véhicule, au sein duquel des dépistages pour l’hypertension et le diabète peuvent également être pratiqués.

Il est donc désormais possible de se rendre sur les jours ouvrés, de 9h à 14h, au e-médicobus pour une téléconsultation avec un médecin généraliste à Mayotte ou en métropole du réseau d’EPVS, grâce aux sacs à dos de matériel d’examens mis au point par l’association. « Les téléconsultations sont toujours accompagnées d’au moins une assistante, voire d’une infirmière », insiste le président d’EVPS. Ce dernier rappelle néanmoins l’importance de prendre rendez-vous au préalable, au moins 48 heures à l’avance. Pour ce faire, il est possible d’appeler le 02 69 60 07 96 ou le 02 69 63 61 03. Pour connaître le planning de passage de la caravane, il suffit de se rendre sur les réseaux sociaux des deux associations. “On passe une semaine dans une même commune, en garant la caravane chaque jour à un endroit différent”, détaille le président d’EPVS.
Un dispositif complémentaire au médecin traitant
Si la téléconsultation est prise en charge pour les personnes affiliées à la sécurité sociale, ce dernier rappelle néanmoins qu’il faut d’abord se rapprocher de son médecin traitant. Un point que le directeur général de l’ARS, Sergio Albarello, a également tenu à souligner. “Ce dispositif n’a pas vocation à remplacer le médecin traitant, il est complémentaire pour quand il y a un besoin en dehors des disponibilités de ce dernier, ou pour les personnes qui n’en ont pas et qui sont en errance de la santé”, spécifie-t-il. Un bus qui n’a pas non plus vocation à se substituer aux mesures d’attractivité qui doivent être mises en place pour faire revenir le personnel médical à Mayotte. “Aujourd’hui, on sait que l’offre d’accès aux soins est faible sur l’île. L’objectif est de structurer cet accès et que l’hôpital et les urgences ne soient plus la porte d’entrée du système de santé”, développe le directeur de l’ARS.

La vice-présidente du conseil départemental élue du canton de M’tsamboro, Zouhourya Mouayad Ben, a souhaité saluer ce nouveau dispositif, qu’elle estime nécessaire dans une zone où très peu de médecins sont disponibles et où la problématique du transport joue un rôle dans le manque d’accès aux soins. “Cela montre qu’on avance”, déclare-t-elle, avant de rappeler qu’il est également important que le projet de télémédecine fixe à la PMI (Protection maternelle infantile) d’Acoua voit le jour. C’était d’ailleurs l’objet d’une rencontre entre le maire de la commune et le directeur de l’ARS à l’issue de la présentation du e-médicobus.
Pour prendre rendez-vous, il faut appeler le 02 69 60 07 96 ou le 02 69 63 61 03. Le planning du e-médicobus est disponible sur les réseaux sociaux des associations Nariké M’sada et Ensemble pour votre santé.
