Accueil Blog Page 656

04/06/2010 – 1ères Assises de l’eau et de l’assainissement

 

 

{xtypo_dropcap}C{/xtypo_dropcap}es Assises sont organisées dans le cadre de la préparation du Schéma directeur d'assainissement pour la mise en œuvre des futures infrastructures du Sieam nécessaires au développement de Mayotte, en respect des orientations du Sdage (Schéma directeur d'aménagement et de gestion de l'eau), afin d'obtenir dans les délais impartis un bon état écologique des masses d'eau (74%). Il s'agit d'amener à la population un service d'assainissement moderne fonctionnant dans des conditions satisfaisantes au meilleur coût, afin que toutes nos eaux usées n'aillent pas polluer le lagon.

Pour faire face au défi des dix prochaines années, qui consistera à construire 12 stations d'épuration et des réseaux de collecte des eaux usées pour un coût d'investissement de plus de 750 millions d'euros, le Sieam souhaite une collaboration précieuse et fructueuse de l'ensemble des acteurs de l'île, du monde économique, agricole, de l'éducation, des usagers, des associations de consommateurs ainsi que les institutions.

Ces Assises ont pour but de questionner l'ensemble des acteurs publics et privés, élus et collectivités, Etat, syndicats professionnels et partenaires sociaux, consommateurs et associations pour recueillir leurs analyses de l'état des lieux et des évolutions à engager dès maintenant.

 

650 M€ à trouver pour réaliser les investissements nécessaires

 

Il n'y a en effet aujourd'hui que 4.000 usagers raccordés à Mamoudzou, auxquels il faut ajouter les 2.000 autres raccordées aux mini-stations de type lagunage de Dzoumogné et M'ronabéja. Sur les 270 mini-stations recensées sur l’île, seulement 4 fonctionnent aujourd'hui. Après l’extension de la station du Baobab en cours de réception, la station d'épuration de Dembéni est la première à sortir de terre, pour un coût évalués à 7,1 M€, à laquelle il faudra ajouter 3,5 M€ pour raccorder les usagers au réseau.

Pour l'instant, seulement 100 M€ sont consacrés à l'assainissement dans le Contrat de projet. "On peut imaginer un financement tripartite Etat/conseil général/Union européenne, ou des emprunts et des baux emphytéotiques si le syndicat arrive à être solide", précise M. Soula, qui constate que le service assainissement du Sieam est encore très déficitaire, même si la situation financière s'est beaucoup améliorée, le déficit étant passé de 900.000 € en 2008 à 250.000 € en 2009. Une tarification sociale sera donc difficile à mettre en place.

 

2.000 à 2.500 € pour raccorder chaque foyer

 

"On jouera sur les quantités mais pas sur les prix", assure M. Soula, qui envisage un taux de redevance en fonction des quantités rejetées, sur le modèle de la tarification de l'eau potable. La redevance s'élève aujourd'hui à 1,16 €/m3 : "Compte-tenu de la faiblesse de pouvoir d'achat des ménages, elle n'augmentera pas, même si une délibération l'avait pourtant prévue cette année", ajoute le président du Sieam. Mais grâce à la mise en place de l'assainissement collectif, "les permis de construire pourront enfin être délivrés par les mairies pour régulariser les situations et mettre en place la fiscalité locale", se réjouit-il.

Reste le problème épineux du coût du raccordement des foyers au réseau, évalué de 2.000 à 2.500 € par foyer, normalement à la charge des ménages. "Compte-tenu du contexte local, il est difficile de le demander aux ménages. Le Sieam sensibilise ses partenaires à Mayotte et à Paris pour les aider à se raccorder", explique le président Maoulida Soula, qui rappelle qu'"il faut qu'au moins 30% des usagers soient raccordés pour que la station puisse fonctionner".

 

Objectif : 70% d'assainissement collectif et 30% d'assainissement individuel

 

Après un voyage en Martinique l'année dernière où la délégation du Sieam a constaté que le choix d'une stratégie de 40% d'assainissement collectif pour 60% d'assainissement individuel s'est révélé très couteux, de l'ordre de 300 M€ pour mettre aux normes européennes 95% des fosses septiques individuelles, le syndicat intercommunal envisage de mettre en place un système de zonage avec les communes pour atteindre l'objectif de 70% d'assainissement collectif et 30% d'assainissement individuel.

M. Soula s'est déclaré très hostile aux stations de type lagunage, filtres plantés ou Diwatt, qui ne sont pas des solutions viables à grande échelle et demandent beaucoup de foncier, mais dont le parc existant sera néanmoins pérennisé. Il voit par contre d'un bon œil l'expérimentation en cours à Malamani d'une filtration des eaux usées domestiques par la mangrove.

"J'attends avec beaucoup d'espoir les résultats de cette expérimentation. Si le pouvoir épuratoire de la mangrove est avéré, cela permettra de réduire les coûts pour la construction des émissaires qui doivent aujourd'hui rejeter les eaux traitées loin des côtes". Ces eaux traitées pourraient également être utilisées pour arroser les terrains de foot et les boues pour fertiliser les terrains agricoles, à condition que la population l'accepte.

 

Julien Perrot

 


 

Les 12 stations d'épuration prévues

 

– Extension de la Step du Baobab de 10.000 à 50.000 équivalent-habitants (EH)

– Mamoudzou Sud (Tsoundzou 2) : 60.000 EH

– Dembéni : 10.000 équivalent-habitants, puis 20.000 EH

– Bandrélé : 10.000 EH

– Chirongui et Bouéni : 40.000 EH

– Kani-Kéli : 10.000 EH

– Centre (Ouangani, Sada et Chiconi) : 40.000 EH

– Koungou : 40.000 EH

– Bandraboua : 10.000 EH

– M'tsangamouji et Tsingoni : 40.000 EH

– Acoua et M'tzamboro : 20.000 EH

– Petite Terre : 60.000 EH

04/06/2010 – Industrie

 

 

{xtypo_dropcap}M{/xtypo_dropcap}ayotte Eco : Le rachat des hydrocarbures par Total à la Collectivité en 2003 a-t-il été soumis à des conditions ? Est-ce en clair un monopole et si oui, avez-vous du mal à l'honorer comme pourrait en témoigner l'affaiblissement de la qualité de l'accueil en stations ces dernières semaines ?

 

Philippe Goron : Effectivement, beaucoup de personnes pensent que nous sommes en situation de monopole de droit. C'est entièrement faux. Lorsque nous avons racheté en 2003 l'ensemble des actifs de la Compagnie mahoraise des hydrocarbures (CMH), l'ensemble était vétuste et plus du tout dimensionné pour absorber le développement à venir de Mayotte. Avec cette acquisition d'un montant de 13 M€, il a été prévu que nous, société Total, nous investissions 17 M€ pour moderniser les installations existantes et développer les activités. Chronologiquement, il fallait d'abord refaire le dépôt des Badamiers. Nous nous sommes principalement focalisés sur ce chantier pour le remettre le plus vite possible aux normes. Au départ, il était envisagé de le refaire et de l'agrandir, mais l'on s'est très vite aperçu que le développement de l'île se concentrait sur Grande Terre, d’où la décision de construire un dépôt à Longoni. Ce dépôt de carburant a mobilisé jusqu'à maintenant la majeure partie de nos investissements, puisqu'à fin 2010 nous en sommes à presque 50 M€ hors acquisitions, dont 30 M€ uniquement pour le dépôt.

Le reste des investissements a été utilisé pour rénover un certain nombre de stations-service, pour la réalisation d'un dépôt aviation entièrement neuf et pour un centre de dépôt de lubrifiant également sur le site de Longoni. Effectivement, nous avons consacré à peine la moitié de ces 50 M€ d'investissements pour travailler sur la distribution en elle-même.

Lorsque nous avons racheté les hydrocarbures, dans le protocole d'accord il y avait effectivement un engagement pris par notre société pour remettre les installations courantes en état de marche et un engagement aussi pour développer par le futur des nouveaux points de vente. Ces nouveaux points de ventes sont au nombre de deux : un premier qui doit se situer sur la zone de Coconi, et un autre tout à fait au Nord, dans la commune d'Acoua.

Lorsque nous sommes arrivés, il y avait sept stations-service terrestres et deux marines. Si le nombre n'a pas évolué, et j'insiste sur ce point, les stations d'aujourd'hui n'ont plus rien à voir avec celles de l'époque. Que ce soit en termes de capacité de stockage, de distribution et de niveau de sécurité, les stations terrestres ont parfaitement été revues pour coller à l'évolution de Mayotte.

Le programme est encore en cours de développement puisque nous prévoyons d'investir 30 M€ entre 2011 et 2020, et ces investissements à venir contiennent la rénovation dès cette année des stations de Pamandzi et de Longoni, qui seront refaites entièrement en 2011. Nous avons également prévu de construire celle de Coconi à partir de 2011.

Nous avons également d'importants investissements prévus pour le dépôt aviation pour accompagner au mieux d'éventuelles liaisons directes, puisque nos installations aujourd'hui ne permettent pas de ravitailler des gros porteurs de façon complète, ainsi que pour l'accroissement des capacités de stockage du dépôt de Longoni et la construction d'un atelier d'entretien de véhicules sur le site de Longoni qui sera livré avant la fin 2010.

Enfin, d'importantes opérations de création et de réfection des stations marines vont être lancées cette année. La station du quai Ballou est en train d'être complètement refaite avec des équipements neufs, auxquels se rajouteront des éléments de protection de l'environnement.

Nous sommes en concertation avec la CCI au sujet d'un projet de création d'une station intégrée aux nouveaux pontons de Mamoudzou qui sera installée d'ici la fin de l'année et à partir de laquelle nous proposerons quatre produits : essence, gazole, essence détaxée et gazole détaxé. Cette station remplacera à terme la station du quai Issoufali qui est trop vétuste et qui n'est plus adaptée à la distribution de carburant aux normes.

 

 

Kawéni, Passamainty et Majicavo ouvertes 7j/7, de 7h à 21h

 

 

ME : En termes de gestion des ressources humaines, avez-vous un problème de sous-effectif ? Beaucoup d'usagers se plaignent qu'il n'y ait pas en permanence autant de pompistes que de pompes.

 

PG : Nous sommes organisés aujourd'hui avec une équipe commerciale complète, et l'entreprise compte 178 salariés. Et les postes pour lesquels nous avons le plus recruté ces derniers temps ce sont les pompistes. Si effectivement ces dernières semaines il a pu être constaté des manquements au niveau des effectifs, c'est parce que dans la société il restait beaucoup de congés à prendre pour nombre de nos pompistes et la législation du travail veut que ces congés soient pris dans une période bien définie. Il est vrai que nous avons poussé pas mal de nos pompistes à prendre leurs congés. Est venu se greffer là-dessus le fait que nous avons une vague de congés maternité, puisqu'un grand nombre de nos pompistes sont des femmes.

Je le reconnais, nous avons eu quelques semaines délicates et difficiles au courant de ce mois de mai. Des difficultés qui ont été amplifiées par les nombreux jours fériés et mouvements sociaux qui ont agité l'île tout au long de ce même mois de mai.

Toutefois, face à ce constat, nous avons été amené à réorganiser notre mode de fonctionnement et notamment concernant les trois stations de la commune de Mamoudzou, Kawéni, Passamainty et Majicavo, qui elles posent problèmes. Nous avons décidé d'ouvrir ces trois stations 7 jours sur 7, hormis jours férié, à partir de 07h00 jusqu'à 21h00. Ceci devrait nous permettre de répondre à la demande qui se situe essentiellement sur Mamoudzou.

S'il y a eu des tensions ces derniers temps, c'est essentiellement lié à un cumul de jours fériés et de ponts, de grèves, de mouvement sociaux… autant d'éléments perturbateurs – un petit peu comme tous les mois de mai à Mayotte. Et aussi nous devons faire face à une culture de consommation différente, qui veut que beaucoup de nos clients ne font pas le plein mais préfèrent faire des ajustements de 10 ou 15 euros. On s'adapte, en attendant l'ouverture de la future station de Coconi, qui je l'espère verra le jour avant la fin 2011, en mettant des moyens supplémentaires.

 

ME : A-t-il été envisagé de mettre en place des stations ouvertes 24 heures sur 24, avec des systèmes de paiement par carte bancaire ?

 

PG : Ce système là est bien connu, mais nous l'utilisant en Métropole et uniquement en Métropole. Aucune station en Outremer ne fonctionne avec ce type de matériel. Il y a eu des essais qui ont été faits à la Réunion et qui n'ont pas donné satisfaction. Nous mettons un point d'honneur en Outremer à embaucher des pompistes pour assurer un service de qualité. Sur l'ensemble des 180 personnes employées par Total et SMSPP à Mayotte, plus d'une centaine sont des pompistes. Si l'on commence à mettre en place des automates, je vous laisse imaginer les conséquences et les répercussions sur l'emploi.

 

ME : Ce point d'honneur à embaucher des pompistes, est-ce un parti pris moral de Total ou une obligation contractuelle découlant du protocole d'achat de la compagnie des hydrocarbures ?

 

PG : C'est en aucun cas une obligation. Techniquement, nous pouvons très bien le faire. Mais l'impact au niveau de l'emploi serait immédiat, comme il pourrait l'être aux Antilles ou à la Réunion, et donc notre société ne souhaite pas le faire. Nous faisons partie de la zone Afrique/Moyen-Orient, et sur l'ensemble de ce périmètre, nous avons dans tous les pays un service de qualité avec des pompistes, au service de notre clientèle. Mayotte ne fait pas exception à cette règle commune.

 

 

Une pompe réservée aux deux-roues à Kawéni ?

 

 

ME : Et une expérience d'une station ouverte 24 heures sur 24 avec la présence d'un ou plusieurs pompistes ?

 

PG : Tout est possible, mais pour l'instant ce n'est pas envisagé. Il y a des sujets de réflexion, mais rien de décidé officiellement. Nous avons prévu de faire des tests sur la nouvelle station marine de Mamoudzou mais qui sera dédiée à une clientèle spécialisée. Maintenant, pour des raisons de sécurité, c'est assez délicat à mettre en œuvre.

 

ME : L'idée d'un pompe, peut-être pas sur l'ensemble de la journée mais au moins sur des horaires aménagés, qui soit intégralement réservée au ravitaillement des deux roues, et spécialement à Mamoudzou, est-elle saugrenue ?

 

PG : Ayant été par le passé directeur d'autres filiales et notamment africaines, comme au Burkina-Faso il y a quelques années, je vous dirais que c'est possible, puisqu'il y a effectivement dans ces pays des ilots spécifiques dédiés aux deux roues. Le problème à Mayotte c'est que lorsque nous avons reconstruit les stations-service, nous n'avons pas intégré ce type d'équipement.

Je pense qu'à l'époque il ne devait pas y avoir autant de deux roues qu'aujourd'hui, et nos prédécesseurs ont certainement jugé inutile de réaliser ce genre de module. Ceci dit, c'est une très bonne remarque que nous allons prendre en compte pour les nouvelles stations à venir et les réhabilitions complètes des stations de Longoni et de Pamandzi, mais j'avoue que pour les stations en place ce sont très travaux qui représenteraient un coût exorbitant. C'est quelque choses de très facilement envisageable en amont du projet, mais beaucoup plus difficilement réalisable sur une station existante.

 

ME : Pouvez-vous faire un point sur la législation en vigueur à Mayotte concernant l'approvisionnement des jerricanes et des nourrisses de bateaux ?

 

PG : La législation française et européenne en la matière est très claire : il est interdit de transporter une quantité de carburant en bidon dans une quantité supérieure à 30 litres. Au-delà, le consommateur et le vendeur sont répréhensibles, tout simplement et tout logiquement pour des raisons de sécurité; une voiture ou une camionnette, ce n'est pas fait pour transporter du carburant. Nous avons pour ça des véhicules qui répondent à des normes drastiques, ce qu'on appelle ADR, antidéflagrant. Un véhicule de particulier ne peut absolument pas répondre à ces critères.

Toutefois, en dessous de trente litres, le transport est toléré normalement pour le dépannage, même si nous faisons preuve de bonne intelligence, en corrélation avec les douanes, pour les propriétaires de bateaux mais aussi pour mieux accompagner la transition des modes de consommation, tout en se mettant progressivement en conformité avec les normes européennes.

 

ME : Vous prévoyez d'investir 30 M€ sur les 10 prochaines années. Quels seront les chantiers les plus significatifs ?

 

PG : Par exemple, nos dernières projections font état de plus de 10 M€ à investir en 2017 et 2018 pour l'augmentation des capacités de stockage du dépôt d'hydrocarbures de Longoni. Ce sont des travaux qui sont nécessités par l'augmentation estimée des consommations de carburant, et notamment celle d'EDM, notre plus gros client, qui a prévu d'augmenter ses capacités de production énergétique.

5 M€ en 2011 et 4 M€ en 2012 pour la création et la réhabilitation des stations dont nous parlions tout à l'heure. Il y a également beaucoup de logistique, dont des camions neufs, puisque la norme Total nous impose de travailler avec des camions qui ont moins de 10 ans ou moins de 1,5 million de kilomètres. Des dépenses d'entretien et de développement des boutiques, avec entre autre cette année le projet de création sur la station de Passamainty d'une baie de lavage, la création d'un dépôt de gaz à Longoni, l'extension du dépôt lubrifiant, des plans de formations et enfin des embauches : en un mois déjà, nous avons recruté et formé 10 pompistes pour augmenter les rotations afin de pouvoir effectivement ouvrir nos trois stations du chef-lieu 24h sur 24h.

 

Propos recueillis par François Macone

03/06/10 – La polygamie supprimée à Mayotte

La possibilité de contracter des unions polygames est désormais supprimée à Mayotte, mais les situations en cours pourront subsister, a indiqué mercredi Marie-Luce Penchard, ministre de l'Outremer. "L'ordonnance va mettre fin définitivement à l'inégalité entre les hommes et les femmes puisque l'âge auquel les jeunes filles pourront se marier va passer de 16 à 18 ans, que la répudiation est interdite et puisque, surtout, il n'y aura plus de possibilité de faire des unions polygames", a affirmé la ministre. "S'agissant des situation actuelles" de polygamie, "elles sont maintenues", a-t-elle précisé. Selon le compte-rendu du Conseil des ministres, l'ordonnance "constitue une nouvelle étape dans le processus de modernisation du statut civil de droit local applicable à Mayotte et contribue à préparer la collectivité à son accession au statut de département d'Outremer".

03/09/10 – Grève et confusion

Dans la brève d’hier intitulée "grève et blocages se poursuivent", nous nous sommes légèrement mélangés dans les jours. Vous l’aurez surement remarqué, par mercredi il fallait entendre mardi, et par jeudi, mercredi. Quoi qu’il en soit, la grève des instituteurs se poursuit ce jeudi, avec à prévoir des opérations escargots comme il y en a eu mercredi matin depuis Tsararano et Longoni vers Mamoudzou. Le nombre de grévistes nous est toujours inconnu, le vice rectorat ne répondant pas à nos appels. Les instituteurs, qui ont rencontré mercredi matin le sénateur Adrien Giraud, exigent toujours d’être reçus par la ministre de l’Outremer Marie Luce Penchard, "dans les plus brefs délais", pour discuter de l’indexation des salaires, qu’ils réclament pour 2011.

03/06/10 – Assani Ali contre-attaque

Le 5e vice-président du Conseil général en charge des sports, Assani Ali a modérément apprécié les sorties médiatiques de son collègue Zaïdou Tavanday et du président du CROS Madi Vita (qui ne voulait indexer personne) la semaine dernière. Le premier affirmait notamment qu'il y avait zéro euro de prévu pour le sport en 2010 au budget du CG, alors que le second expliquait que si la participation des jeunes sportifs Mahorais aux Jeux des îles européennes avait été annulée, c'est en partie parce que le CG avait adopté la subvention attribuée au CROS tardivement. Jamais cité, mais implicitement visé, Assani Ali a tenu a donné sa version des faits avant son départ pour la Réunion avec une délégation mahoraise qui assistera au match de football France-Chine ce vendredi. "La Chambre territoriale des comptes nous limite à 50 millions de subvention au titre du chapitre 65. Aucun montant n'est encore définitif en ce qui concerne le sport, mais il est faux de dire qu'il y a zéro euro. C'est aux élus d'expliquer à la CTC le contenu de ces 50 millions et que les associations ont besoin d'accompagnement

En ce qui concerne le président du CROS, la riposte d'Assani Ali est plus agressive. Celui-ci affirme que le CG a fait un effort auprès des ligues et comités pour leur demander de lister les compétitions internationales et nationales auxquelles elles devaient participer. "Quand je travaillais pour la DSAJ, on courait tout le temps à la dernière minute pour tout faire. Là, pour une fois que le CG a préparé tout à l'avance et que l'argent a été mandaté, le déplacement pour les Jeux des RUP n'a pu se faire. Le CROS avait un certificat administratif et aurait pu réserver les billets d'avion longtemps en avance puisque les dates sont connues plus d'un an avant la tenue de l'événement. Pourtant, le CROS a un personnel administratif compétent et dévoué et il n'y a jamais eu de faille auparavant sous la mandature de l'ancien président." L'ancien technicien de handball s'étonne que les tenues dévolues au sportif aient été payées et sont jusqu'à aujourd'hui chez le fournisseur, alors que le CROS était sensé les chercher une semaine avant le départ. Désormais, ce sont les élus qui décideront que faire des 206 000 € initialement prévu pour les Açores. Le CROS pourra faire des demandes, mais il n'est pas sûr que les élus suivent, surtout s'ils estiment qu'ils ont rempli leur tâche et que le dysfonctionnement provient du CROS.

03/06/2010 – Musique et poésie

 

 

{xtypo_dropcap}N{/xtypo_dropcap}é d'une résidence artistique entre quatre musiciens : Diho, Trio Ngazi, Mikidache et Maalesh, ainsi que deux écrivains : Salim Hatubou et Naouirou Issoufali, "Le boutre de la parole" a été soutenu par l'association Musique à Mayotte. Cette dernière a lancé l'idée et les 6 artistes ont pris le pari de mêler musique et poésie. Le principe était simple : deux écrivains ont travaillé ensemble sur des textes par la suite mis en musique par les quatre musiciens.

Le résultat avait été rendu public lors d'une soirée concert et poésie, une invitation à l'évasion, le 13 mars dernier dans l'hémicycle du conseil général. L'association Musique à Mayotte, par le biais de sa présidente Cécile Pélourdeau, envisageait déjà à l'époque d'exporter le spectacle vers la Métropole. Ce sera chose faite les 12, 19 et 26 juillet prochains, lors du prestigieux Festival théâtral d'Avignon. Quatre autres dates hors-festival sont également programmées de la Bourgogne à la région Paca, puis une tournée sur six îles de l'océan Indien.

Nous reviendrons sur cet évènement majeur dans nos prochaines éditions.

 

Marion Châteauneuf

03/06/10 – Une délégation mahoraise pour France-Chine

Le président de la ligue mahoraise de football Enly Mahamoudou assistera ce vendredi à la rencontre amicale opposant la France à la Chine à Saint-Pierre de la Réunion. Il ne sera pas seul puisqu’il sera accompagné au moins du 5e vice-président du conseil général Assani Ali. D’autres personnalités mahoraises feront également le déplacement. Mais certaines personnes estiment que ce déplacement est inopportun, du moins pour les conseillers généraux au vu des difficultés, notamment celles rencontrées par l’AGESDM. Quant à la ligue de football, elle s’y est pris trop tard pour demander des billets pour les licenciés mahorais et n’a toujours pas donné de nouvelles à ceux qui pensaient aller à la Coupe du Monde par son biais.

03/06/10 – Baco dans « Reggae vibes »

Kinky Station, le nouvel album de Baco sorti au niveau national le 19 mai dernier, est salué par la critique, notamment celle spécialisée dans la musique reggae. Ainsi, le bimestriel "Reggae vibes", l'une des références sur le marché, consacre une pleine page au chanteur mahorais.

"L'album Kinky Station est la concrétisation du parcours musical de Baco et de son Hiriz Band. Les joyeux drilles revisitent la vie parisienne telle qu'il l'ont vécu", écrit le journaliste Franck Black.

RFI Musique a également salué la sortie de l'album : "(…) l'expérience et l'exigence (de Baco et Hiriz Band) s’entendent tout au long de Kinky Station, dont le charme repose en grande partie sur ce mariage réussi entre les univers de la chanson et du reggae", peut-on lire sur le site internet de la radio.

Pour les amateurs mahorais, précisons que l'album est sorti en avant-première à Mayotte le 2 mai et il est disponible dans les points de vente SFR de l'île.

Enfin, dernière petite info, une vilaine rumeur a jeté un froid dans l'île ce week-end, prétendant que le chanteur était décédé. Evidemment il s'agit d'une très mauvaise blague, que les fans se rassurent Baco est en pleine forme et prépare une série de concerts dans le cadre de la promotion de "Kinky Station".

Joint au téléphone dimanche soir, l’artiste pense connaître l’auteur de "cette bêtise humaine, mais ne souhaite pas rentrer dans des polémiques stériles". "Ce qui m’a fait le plus mal", déclare Mourchid Baco, "c’est quand ma mère, déjà affaiblie par l’âge, m’a contacté en pleurant, qu’elle avait appris ma disparition".

 

M.C.

03/06/10 – 14e journée « portes ouvertes » du GSMA le 13 juin prochain

Le groupement du Service militaire adapté de Mayotte organise sa 14e journée « portes ouvertes » le dimanche 13 juin 2010 à Combani.

De 09h00 à 18h00, une multitude d’activités à partager en famille ou entre amis. En se promenant dans les allées du GSMA, un cadre féérique se dévoile. Le village du GSMA présentera ses 15 filières de formation. Sur le marché des exposants, une cinquantaine d’entrepreneurs et d’artisans présenteront leurs savoir-faire et tenteront les visiteurs par leurs produits. Les stands « détente » permettront aux petits comme aux grands de jouer et « s’éclater » voire de faire un baptême de plongée en piscine.

Des animations, Break dance, salsa, danses traditionnelles, arts martiaux mais également démonstrations d’engins de travaux publics et tout-terrain, ainsi que mise en valeur des savoir-faire de la gendarmerie et des pompiers ponctueront cette journée.

Des stands de restauration et des buvettes seront au service des visiteurs tout au long de ce « voyage ».

Cette année la tombola est exceptionnelle avec 2 voitures à gagner : une Citroën C3 et une Renault Kangoo offertes par nos partenaires SMCI et RENAULT SOMIVA mais également un scooter offert par TECMA et de nombreux autres lots. Le tirage est prévu à 18h00.

 

Pour clore cette extraordinaire journée, la municipalité de Tsingoni offre Lathéral et Bo Houss en concert sur le stade de Combani à 20h00.

03/06/10 – Première scène d’Isifi Afro, le samedi 5 juin au Jungle

Formation nouvellement créée à Mayotte, Isifi Afro regroupe huit musiciens d'origines différentes. On retrouve des Congolais, des Burundais, des Mahorais et des Malgaches. Ils répètent depuis six mois, les mardis, mercredis et jeudis au container de la Dilce.

Le Congolais Patrick, guitariste et chanteur du groupe, et le Burundais Chabani affirment qu'ils sont ouverts à tous les rythmes musicaux. Isifi Afro s'adonne au coupé décalé, au zouk, à la rumba et bientôt au m'godro "pour fédérer tout le monde". La formation interprète ses propres chansons et peut, précisent les deux acolytes précités, jouer des titres plus connus pour le plaisir du public.

Isifi Afro effectuera sa première scène ce samedi 5 juin au Jungle café à Mamoudzou. La nouvelle formation espère que le public se déplacera massivement ce soir-là pour la découvrir et cela ne pourra que les "motiver".

Isifi Afro en concert le samedi 5 juin au Jungle café, à partir de 21h. Entrée 5€.

02/06/10 – Sidonic à l’honneur dans l’Express de Madagascar

L'un des Malgaches du Zamfi Club de M'tzamboro, Sidonic Mouzi Sesenio est en vacances chez lui dans la région de Toamasina (Tamatave). Le quotidien malgache, L'Express de Madgascar lui a consacré un article dévoilant notamment les conditions de son arrivée à M'tzamboro. Ainsi, le volleyeur malgache comme de nombreux sportifs venant des îles voisines avant lui est logé par Zamfi et le club l'aide également pour ses études. S'il est venu à M'tzamboro, c'est parce qu'il a été approché par son compatriote et coéquipier Herilala Donatien, ancien pensionnaire du COSFA d'Antananarivo.

02/06/10 – 900 pousses de mangrove replantées à M’tsapéré

A l'initiative de trois habitants du village très motivés, 900 "mbo" (queues) de palétuviers ont été replantés dimanche dernier au bord de la rocade de M'tsapéré. Taki est allé chercher les pousses avec deux autres amis dans les mangroves de Passamaïnty et M'gombani, grâce à la camionnette de Saïdal. Une fois revenus, ils ont été aidés par Ana, Babatiti, Boplat, Al Hamid et Maoulida, pour aller planter les pousses à marée basse à M'tsapéré M'tsangani, entre la halle des pêcheurs et le rond-point du Baobab. "Quand on était enfant, on jouait souvent dedans, on faisait des cache-cache, on pêchait… C'était un endroit charmant, on jouait aussi au foot", se souvient Taki, 37 ans. Depuis que toute la mangrove a été remblayée il y a une dizaine d'années pour construire la rocade, le village a en effet beaucoup perdu de son charme…

"On voulait remettre les mangroves pour qu'elles arrêtent les saletés qui viennent de la rivière et retenir la boue. On nous a dit que quand on fait de la plongée à l'îlot M'bouzi, on commence à voir de la boue et ça nous inquiète. C'est pour répondre à un manque de convivialité et d'environnement qu'on a décidé d'en replanter". "On pensait qu'après les travaux du remblai, ils allaient replanter de la mangrove mais ils n'ont rien fait", constate-t-il. "Il n'y a pas d'initiatives, il faut toujours une association… Nous, on s'est dit que même à trois personnes, on allait le faire parce que c'est fondamental pour le lagon. Il faudrait le faire aussi à Sada, et partout où la mangrove a été coupée. Il ne faut pas attendre que ce soit une association qu'il le fasse, on peut très bien faire des actions pour l'environnement sans attendre aucune aide publique". Quelques jours plus tard, les "mbo" semblent avoir déjà bien pris : "On espère, inch'Allah, qu'elles vont pousser et que nos enfants pourront en profiter et aller jouer dedans", conclut Taki. Dans deux mois, avec ses amis, ils envisagent de renouveler l'opération, cette fois-ci du côté de M'balamanga, de la DE vers le rond-point de Doujani.

02/06/10 – Grève et blocages se poursuivent

Suivant l'exemple de leurs camarades grévistes de la semaine dernière, les instituteurs ont choisi de reconduire leur mouvement de grève ce jeudi. Ce mercredi, ils étaient 800 à manifester selon les syndicats, 400 selon la police, le nombre de grévistes n'a pas été communiqué par le vice rectorat. Dans la matinée, une délégation a été reçue par Grégory Kromwell, sous préfet délégué à la cohésion sociale, qui n'a pu que répéter les propos déjà tenus par le préfet lors de la grève précédente, à savoir que la discussion concernant l'indexation des salaires s'ouvrirait prochainement. Déterminés à obtenir l'indexation des salaires pour 2011, les grévistes ont – pour faire dans l'originalité – décidé de bloquer le rond point El-Farouk (SFR) à Kawéni, aux alentours de midi, paralysant une fois de plus la circulation. La grève est finalement reconduite ce jeudi, avec comme exigence d'être entendus par un responsable du ministère de l'Outremer, et des blocages se prépareraient aux ronds points SFR et de Doujani. Interrogée dans l'après-midi, la préfecture n'a pas souhaité se prononcer sur une éventuelle intervention policière pour lever les barrages.

02/06/2010 – Littérature

 

 

{xtypo_dropcap}D'{/xtypo_dropcap}origine sénégalaise mais vivant au Bénin, Ken Bugul, de son vrai nom Mariétou Mbaye, était à Mayotte la semaine dernière en vue de participer au café littéraire organisé au Gîte du mont Combani par la Bibliothèque départementale de prêt, sur le thème de la polygamie. Profitant de son bref séjour pour s'imprégner de l'ambiance mahoraise, l'écrivain a tenu à rencontrer les jeunes des lycées de Petite Terre et de Mamoudzou dans la journée de vendredi. "J'ai demandé à vous rencontrer car vous êtes tous ma source d'inspiration", a-t-elle déclaré d'emblée à son jeune public.

Deux classes de seconde étaient conviées à rencontrer l'écrivaine, et si l'échange était plutôt improvisé, les jeunes ont pris plaisir à écouter le récit de Ken Bugul, puis à lui poser des questions. Car si l'histoire de cet écrivain a intéressé ces adolescents, c'est certainement parce qu'ils y ont trouvé un écho particulier.

Née au Sénégal en 1947, alors que le pays était encore une colonie française, Mariétou Mbaye a vu le jour dans une famille musulmane traditionnelle. Elle fut la seule fille de sa famille et l'une des premières de la région de Thiès à être scolarisée. Un baccalauréat en poche, elle fuit sa région natale pour échapper à un mariage forcé et continue son cursus jusqu'à l'université. "Je faisais la honte de ma famille car je n'étais pas mariée et je n'intéressais pas les hommes puisque j'avais la tête trop pleine d'idées", raconte-t-elle.

 

Un exemple de courage pour les jeunes Mahoraises

 

Dans les années 70 elle part en Europe, en Belgique puis en France. "Là-bas j'ai vécu des choses terribles, comme des choses extraordinaires", précise-t-elle, et à son retour au pays c'est un accueil froid qui lui est réservé car elle ne correspond pas au mythe de la réussite métropolitaine : "je n'étais pas bien dans ma peau et les gens m'en voulaient car je n'étais pas revenue avec des valises pleines de trésors".

C'est ainsi qu'elle commence à écrire, pour purger son âme et coucher sur papier toutes ces aventures. "J'ai montré le cahier d'écolier dans lequel j'avais tout écrit à une amie de ma mère, une des rares femmes de cette génération qui savait lire. Sans me le dire, elle l'a envoyé à un éditeur qui m'a contacté pour publier mon premier livre, "Le baobab fou" en 1982".

Dès son premier ouvrage, Mariétou Mbaye prend un pseudonyme, Ken Bugul qui signifie en wolof "celle dont personne ne veut", un nom que l'on donne traditionnellement aux filles pour conjurer le mauvais sort, "sous-entendu même la mort n'en voudra pas", explique l'écrivain.

Ce premier roman en grande partie autobiographique lui vaudra les foudres de la société bienpensante de son pays, "un scandale a éclaté : comment une femme, africaine et musulmane peut-elle remettre en cause les traditions de la société sénégalaise ?".

Les lycéens subjugués par le récit de l'auteur ont pris plaisir à poser des questions sur la vie de cette femme qui a remporté le grand prix littéraire de l'Afrique noire en 1999 pour "Riwan ou le chemin de sable".

Une vraie belle rencontre pour ces jeunes qui n'ont pas souvent l'occasion de rencontrer des auteurs. Une rencontre de celles qui suscitent des vocations et le goût de la lecture, surtout lorsque l'intervenant est aussi ouvert et humble que l'est Ken Bugul.

 

Marion Châteauneuf

02/06/2010 – Tournage

 

 

{xtypo_dropcap}L'{/xtypo_dropcap}idée a émergé il y a à peine huit mois dans la tête de Philippe de Grissac, écologiste de la première heure et co-auteur du Guide des oiseaux de Mayotte. "Le film s'attache à montrer une image positive de Mayotte en donnant la parole aux Mahorais qui s'engagent dans la protection de leur environnement. Notre mot d'ordre est l'éthique, tant dans nos rapports avec les gens que nous rencontrons que dans notre travail en général", explique M. de Grissac, producteur du film.

En quelques mots il a su convaincre son ami de longue date Tony Dickinson, dont la société LV Prod, établie à Londres est producteur exécutif sur le projet. Après cinq mois de travail pour préparer le terrain et notamment mobiliser les différents partenaires, l'équipe de tournage, composée du réalisateur Oliver Dickinson – qui compte près d'une dizaine de documentaires à son actif – de l'assistante de réalisation Alexia Dickinson et des deux producteurs, a posé ses valises sur l'île pour cinq semaines de tournage.

"Il s'agit d'un documentaire montrant l'évolution des relations entre les habitants et leur environnement naturel. Nous examinerons les effets de la création du parc marin sur leur vie quotidienne, leurs efforts pour sauver le lagon nourricier", explique Oliver Dickinson, le réalisateur franco-britannique.

Car si beaucoup pensent que les Mahorais ne se soucient pas de leur lagon, ce film de 52 minutes va mettre un terme à cette croyance absurde. Nombreux sont les membres d'associations villageoises, qu'elles soient environnementales ou culturelles, à avoir répondu présents à l'appel de l'équipe de tournage. Cette dernière vogue d'ailleurs de surprise en surprise au fil des prises de vue, en constatant l'engouement que crée le tournage.

 

Un documentaire voué à faire le tour du monde

 

Si toute l'équipe parle d'éthique, c'est parce qu'elle "n'est pas là pour se servir de Mayotte comme d'un décor exotique". En effet, LV Prod verse un don à toutes les associations qui mettent leurs adhérents au service du tournage. D'autre part, les droits du documentaire seront rétrocédés gratuitement à la Collectivité afin que celle-ci puisse projeter le film à la population. De même, aux termes des 5 semaines de tournage, l'équipe devrait posséder dans les 150 heures de rush, et si le choix des images sera difficile pour arriver à un film de 52 minutes, les images seront mises à la disposition des associations ayant participé au tournage.

"Mayotte est un microcosme, miroir du monde" souligne Philippe de Grissac. Si la création du parc marin fut le point de départ du projet, elle est aussi le sujet central du film : "nous demandons à tous les intervenants leur avis sur ce dossier. La problématique du film est : est-ce qu'on peut parler d'avenir sans protection du lagon ?", explique Oliver Dickinson.

Une large place sera également donnée à la culture, avec l'intervention des Enfants de Mabawa, des groupes Kinga Folk et Racines et de la troupe de débaa d'Acoua. Le chanteur Eliasse a également été contacté pour composer une chanson pour la bande-son du film.

"Les veilleurs du lagon" a pour vocation d'être diffusé dans des festivals dédiés à l'écologie, l'écotourisme et la protection des espèces vivantes, de renommée internationale. Ce qui permettra non seulement de faire connaître l'île, mais aussi et surtout au travers de ses habitants. C'est d'ailleurs pour cela que le conseil général et les ministères de l'Outremer et de l'Ecologie ont manifesté leur soutien à la production. Sur place, le Conservatoire du littoral, l'Office national de la chasse et de la faune sauvage et de 13 autres partenaires apportent leur soutien logistique au tournage.

 

Marion Châteauneuf

 

Le documentaire devrait voir le jour d'ici la fin d'année 2010 et la première du film devrait être organisée à Mamoudzou.

01/06/10 – Nouvelle grève des instits

"Même si le secrétaire d'Etat chargé de la fonction publique se trompe sur la situation à Mayotte, il nous conforte dans l'appel à la grève du 1er juin. Obligeons donc le gouvernement à acter le principe de l'indexation des salaires au plus tard en janvier 2011." Renforcés dans leur combat par la déclaration de Georges Tron au sénat, qui annonçait au sénateur de Mayotte Adrien Giraud que l'indexation des salaires n'était pas envisagée pour le moment, les instituteurs lancent un nouvel appel à la grève pour ce mardi, avec rassemblement devant la préfecture. Objectif : être le plus nombreux possible, et obtenir l'assurance de l'indexation des salaires pour 2011.

01/06/10 – Noyade à Tahiti plage

Un homme de 25 ans s'est noyé du côté de Tahiti plage, dans la commune de Sada. Il était aux alentours de 15 heures dimanche après midi, lorsque l'individu a plongé. Ne le voyant pas revenir, sa compagne a rapidement donné l'alerte. L'hélicoptère et une vedette de la gendarmerie ont été envoyés sur place pour retrouver le disparu. Le maire de la commune de Sada, Ahamada Binali, a lui aussi mobilisé l'équipe de police municipale pour aider les gendarmes, en vain. Selon un témoin, la nuit tombée, les recherches ont été interrompues. Ce n'est que tard dans la nuit, qu'à force de persévérance, le frère du défunt a retrouvé le corps. Il était une heure du matin.

01/06/10 – B. Lancar : « En politique, le pouvoir se prend ! »

Après trois jours passés sur l'île, Benjamin Lancar, président des jeunes UMP national a manqué de mots pour qualifier la qualité de l'accueil que lui avaient réservé ses coreligionnaires de la section Jeunes UMP 976. "J'ai passé un moment exceptionnel auprès de  personnes qui ont une passion, un enthousiasme et une envie incroyable. J'ai beaucoup appris à leur contact et c'est sans aucun doute l'accueil le plus exceptionnel que j'ai jamais eu" a-t-il déclaré hier avant de s'envoler pour la Réunion. Un premier déplacement outremer au programme chargé que le conseiller régional d'île de France n'est donc pas près d'oublier. Après avoir animé un débat conférence samedi au sein de l'hémicycle, durant lequel les jeunes UMP ont fait valoir leurs principales propositions concernant les problématiques du territoire -l'université, la piste longue, l'accession au statut de RUP, l'emploi…- M. Lancar s'est rendu dimanche à un congrès de la fédération à Chirongui.

Un rendez-vous au cours duquel il a réaffirmé, en présence des cadres du parti, le soutien des Jeunes Populaires à la section locale des jeunes UMP. "Ils ont tous compris ! Nous nous battons pour que les jeunes UMP soit une vraie force politique, et l'on peut dire que c'est réellement le cas ici. Ils sont précurseurs dans beaucoup de domaines, en ayant par exemple un conseil d'administration important qui respecte la parité, et ils ont réussi à remettre le parti à flot tout en lui redonnant une base populaire importante en moins de six mois : c'est un mouvement exceptionnel !" Le président national, qui n'a pas caché son enthousiasme, a également promis d'épauler les jeunes UMP pour les prochaines campagnes, tout en consacrant la reconnaissance du mouvement au niveau national puisque 9 neuf grands électeurs régionaux prendront par à l'élection du président national des Jeunes Populaires en septembre.

Au sujet des tensions au sein de l'UMP locale, selon M. Lancar "le parti ne doit pas être dans des questions de personnes mais de projets. Il ne faut pas rentrer dans ces querelles et continuer à travailler, à faire des propositions. C'est ce qu'a comprit la section jeunes UMP 976, dont le discours sur le renouvellement paye! En politique, le pouvoir se prend, et j'observe qu'ils n'ont jamais été aussi bien placé pour le faire grâce à un travail de terrain et à une véritable force de proposition". Un message clair lancé à Ambdil Wahedou Soumaïla et à Moussa Mohamadi, respectivement délégué départemental et président des JUMP 976, dont les cellules cantonales présenteront prochainement leurs candidats pour les régionales 2011. Des candidatures qui devront toutefois être validées par le comité départemental de l'UMP.

31/05/10 – La dengue toujours présente

Dans le cadre de la surveillance épidémiologique renforcée mise en place à Mayotte, de nouveaux cas de dengue ont été mis en évidence. Le bilan épidémiologique au 26 mais s'élève à 32 cas confirmés (dont 11 cas autochtones), 19 cas probables (dont 16 cas autochtones). Les cas confirmés sont répartis sur l'ensemble de l'île et aucune forme grave n'a été identifiée. La tendance à la baisse de la circulation du virus de la dengue à Mayotte observée la semaine précédente n'a pas été confirmée. L'identification de cas confirmés autochtones indique une circulation locale. Le nombre de cas confirmés de dengue sur l'île reste toutefois faible, sans détection de foyers. En cas d'apparition brutale de fièvre éventuellement associée à des maux de tête, douleurs musculaires, éruptions cutanées, nausées, vomissements, saignements ou fatigue, consulter rapidement un médecin.

31/05/10 – La grève terminée

A la suite de la tenue exceptionnelle de la Commission consultative du travail (CCT) vendredi, l'intersyndicale a annoncé que le mouvement de grève de mercredi et jeudi ne serait pas  reconduit. Au terme des discussions, les syndicats ont obtenu un avis favorable de la préfecture et des représentants des employeurs pour un rehaussement du Smig net à 1.055€ au premier janvier 2011, soit le montant actuel du Smic métropolitain net. Concernant le droit du travail, les syndicats ont obtenu que les conventions collectives qui sont applicables dans les départements d'Outremer soient appliquées à Mayotte dès avril 2011. De même, le Code du travail devrait être appliqué dès avril 2011. Les dispositions qui ne pourront pas être appliquées directement, ainsi que les éventuelles adaptations des conventions collectives, seront évoquées lors de la prochaine CCT du 8 juin.

Lors de cette CCT, le directeur de la CSSM devrait venir faire un exposé aux syndicats du projet de transformation de la Caisse. L'arrêté interministériel de redressement du plafond de cotisation doit être pris avant fin juin 2010, pour une mise en application à partir de juillet. Les syndicats ont également obtenu que le délai de carence passe de 5 à 3 jours en mars 2011. Enfin, concernant l'indexation, le préfet n'est pas revenu sur les propos du gouvernement, les syndicats ont demandé que des discussions sur le sujet aient lieu sans délais. Ils demandent également à ce que les minima sociaux, qui débuteront en 2012 à 25% des montants de métropole, comme le prévoit le Pacte pour la départementalisation, passent dès 2013 à 50%. La demande a été transmise au gouvernement via le préfet.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes