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09/06/2010 – 16ème Festival de l’image sous-marine

 

 

{xtypo_dropcap}D{/xtypo_dropcap}imanche, la journée de clôture du 16ème Festival de l'image sous-marine a particulièrement bien commencée avec l'un des temps forts du festival, le baptême de plongée pour 29 élèves des premier et second degrés, lauréat du concours d'affiche. Le club de plongée de Trévani a permis pour la première fois à un jeune sourd-muet de profiter des merveilles du lagon, ce qui a beaucoup ému l'ensemble de l'équipe organisatrice.

Plus tard dans la soirée, la cérémonie de clôture a eu lieu au Koropa en présence d'une centaine de convives. Les prix ont été remis aux lauréats dans chaque catégorie – il y a eu 32 productions locales, un record -, dont voici la liste.

– Film (52 minutes, 2 concurrents) : Prix de la fondation du Festival de l'image sous-marine à "La vraie menace", de Jean-Manuel Prud'homme et Jérémy Kiszka.

– Film (moins de 52 minutes, 8 concurrents) : Hippocampe d'or à "Un souffle", d'Antoine Ganne et Florian Schmitt, qui ont aussi reçu le Prix du Parc naturel marin, nouveau partenaire du Festival.

– Montage audiovisuel (5 concurrents) : Hippocampe d'or à "Immersion autour de l'îlot Bambo", d'Emmanuelle Camallonga.

– Portfolio (13 concurrents) : Hippocampe d'or à Yannick Stephan

– Musique (4 concurrents) : Hippocampe d'or à "Under mer" de Pierre Leclerc et prix spécial du jury à "Cœur marin" du Trio Bacha.

 

Jack Passe, initiateur du Festival de l'image sous-marine a souligné le succès de la soirée et du festival qui s'était déroulé de manière crescendo, après quelques petits soucis techniques. Il n'y a eu cette année "que" 1.553 élèves en matinées (contre 2.000 l'an dernier), en raison des grèves. Le commandant du Tara est intervenu samedi soir, tandis que des interventions se sont déroulées à la Cité du Nord et à l'école primaire de Tsingoni. Le représentant du festival mondial Marc Streits, "venu il y a 25 ans à Mayotte", s'est félicité de l'évolution du festival de Mayotte "que j'ai connu avec 2, 3 films et quelques diaporamas et qui maintenant est un festival avec de grands films".

 

Marion Châteauneuf

08/06/10 – Le GIR enquête sur le passé d’Octavien Nguezi à Mayotte

Ce lundi matin, il était aux alentour de 12h30 lorsque trois véhicules de la gendarmerie et du GIR (groupe d'intervention régional) ont fait irruption dans les quartiers populaires de Cavani M'tsapéré. Selon nos informations, il s'agirait d'un domicile où aurait résidé Octavien Nguezi. Une plainte visant cet ancien maire de la commune rwandaise de Kabarondo et responsable local de l'ancien parti unique MNRD a été déposée au parquet de Mamoudzou au nom de plusieurs victimes tutsies. Quelques jours après son arrestation, une série de perquisitions ont eu lieu à Sada, Kaweni et d'autres endroits où il aurait élu domicile. L'homme serait arrivé à Mayotte en 2004, les enquêteurs tentent de déterminer comment l'homme est arrivé sur l'île et s'il a pu bénéficier de complicité.

08/06/10 – Enquête chez les forces de l’ordre

Une équipe de l'inspection générale de la police des polices est arrivée il y a quelques jours à Mayotte. Elle doit mettre en lumière les affaires de violences policières, dont certaines ont été révélées dans nos colonnes. Au cours de leur séjour, ils vont auditionner toutes les personnes ayant été victimes de violences policières. De plus, une équipe de l'inspection générale de la gendarmerie pourrait arriver dans quelques jours, pour clarifier la fusillade qui avait eu lieu à Kani-Kéli par les gendarmes contre une voiture en fuite.

08/06/10 – Réunion du Réseau diabète mardi soir à Pamandzi

Le 20 février 2010, dans le contexte de l'enquête prévalence Maydia, le projet ARS Santé Publique, les recommandations nationales, et l'expérience du club AJD, RéDiabYlang 976 (Réseau diabète de Mayotte) a vu le jour, avec le soutien de l'ARS. Il sera prochainement affilié à l'association nationale de coordination des réseaux diabète (Ancred) et à l'Union nationale des réseaux de santé (UNRSanté). Son but est d'organiser la prise en charge en réseau des patients diabétiques tout particulièrement de type 2 mais également tous les autres patients diabétiques (type 1 et diabète gestationnel), de manière à réduire les complications individuelles et les conséquences collectives de ces complications. Un bilan d'étape, pour recueillir les besoins et suggestions, aura lieu ce mardi 8 juin à 20h à l'AJP de Pamandzi. "C'est en coordonnant et en développant le partage des informations entre professionnels de soins de ville d'une part et de soins hospitaliers d'autre part, que nous pourrons ensemble construire nos référentiels et outils communs d'EPP pour améliorer la prise en charge des patients diabétiques et leur insertion dans la société", précise un communiqué envoyé par le bureau de l'association.

08/06/10 – Un choc entre anciens vainqueurs de la Coupe de France

Hier, la ligue de football a opéré le tirage au sort des 1/8e de finale de la Coupe de Mayotte, des 1/4 de finale de la Coupe de France et de la Coupe de la ligue sur le plateau de Kwezi FM. En coupe de France régionale, le choc opposera deux anciens vainqueurs de l'épreuve, Foudre 2000 de Dzoumogné et le FCO de Tsingoni. En coupe de Mayotte, l'affiche sera la rencontre opposant deux clubs de la commune de Bouéni, les Jumeaux de Mzouasia et l'ASJ Moinatrindri. Enfin en coupe de la ligue, le derby de la commune de Kani-Kéli entre le CJ Mronabéja et l'Eclair du Sud de Passi-Kéli vaudra son pesant d'or.

08/06/10 – Permanence de la Sacem

La Sacem sera présente à Mayotte pour assurer une permanence du 28 juin au 2 juillet, au 5/5.

A cette occasion, Michel Mey, délégué régional et Pierre Chardon, son adjoint seront accompagnés de Virginie Clichet, directrice de Master CD Lab (pressage) et Jean-Max Figuin du label Akord (producteur et distributeur). Ces derniers recevront les musiciens et le public tous les jours à partir de 17 heures. Il est possible de prendre d'ores et déjà rendez-vous en appelant au 0692.86.94.02 ou au 0693.91.56.57.

08/06/2010 – Musique : Eliasse représentera Mayotte aux Voix de l’océan Indien

 

 

{xtypo_dropcap}O{/xtypo_dropcap}rganisé à la Réunion pour sa toute première édition, la cérémonie des Voix de l'océan Indien, équivalent des Victoires de la Musique pour la zone, se déroulera au parc des expositions de la Nordev à Saint-Denis, le 16 juin prochain à partir de 20 heures.

Les artistes nominés dans les 8 catégories sont en majorité réunionnais, à l'exception des révélations de l'année, parmi lesquelles on note Eliasse, représentant de notre île, Cheick MC pour les Comores, Alain Ramanisum pour l'île Maurice et Balita pour Madagascar.

Le jury chargé d'élire les meilleurs artistes dans chaque catégorie est composé d'un membre de la Sacem (Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique), du Gep (Groupement des éditeurs et producteurs), du PRMA (Pôle régional des musiques actuelles), un journaliste du Jir (Journal de l'île de la Réunion) et de RFO.

Dans la catégorie des révélations de l'année, un reportage sur chaque artiste sera diffusé lors de l'émission et le gagnant, choisi par le jury, interprétera un morceau en live.

De son côté Eliasse s'envolera samedi pour la Réunion et appréhende l'évènement avec sérénité : "je suis très heureux d'avoir été contacté et retenu pour représenter Mayotte, en tant que Comorien cela prouve que la musique est au-delà de la politique ! La Réunion n'est pas toujours accessible pour les artistes d'ici. Même si je serais très heureux de gagner, je considère avant tout que c'est une formidable chance d'être vu par des centaines de personnes et des professionnels du milieu", indique Eliasse.

 

Marion Châteauneuf

07/06/10 – Inauguration de la « Plateforme Présage »

La préfecture annonce que la Plateforme Présage sera inaugurée ce lundi 7 juin à 17h, dans les locaux de l'agence de services et de paiement (immeuble la Palme d'Or, rond point de Kawéni). La création de cette plateforme, représente l'aboutissement de la mise en oeuvre à Mayotte du logiciel "Présage", un outil unique de suivi de gestion des contrats de projets Etat/Région, ou encore de nombreux autres programmes de financement des investissements européens ou nationaux, tel que par exemple le Plan de relance. Composée des agents de l'Etat et du Conseil Général, elle apportera aux porteurs de projets une aide concrète dans le montage et dans le suivi de leurs dossiers, tout en permettant une mutualisation optimale des moyens respectifs des co-financeurs.

07/06/10 – Crash de la Yemenia

Abdoulatifou Aly, député de Mayotte, a déposé vendredi une proposition de résolution ayant pour objet la création d'une commission d'enquête sur les causes de l'accident, survenu le 30 juin 2009, de l'appareil de la compagnie Yemenia assurant la liaison Sanaa-Moroni. Accompagné de Saïd Ahamada, porte-parole de l'association SOS Voyages aux Comores (association créée en 2008 avant le crash de la Yemenia), il a remis en mains propres le texte de sa proposition à Olivier Challan-Belval, directeur de cabinet du Président Bernard Accoyer, qui les a reçus dans les locaux de la Présidence de l'Assemblée nationale.

Sans se substituer aux enquêtes judiciaires en cours, cette commission d'enquête permettrait, si sa création était décidée par une majorité de députés, d'identifier précisément les causes de l'accident afin de prendre les décisions qui permettront d'éviter qu'un tel drame se reproduise, sachant que les vols de la Yemenia vers les Comores ont repris au mois de février, sans aucune amélioration des procédures de sécurité. Par ailleurs, Abdoulatifou Aly a d'ores et déjà annoncé qu'il posera une question d'actualité au gouvernement sur le même sujet le 30 juin 2010, soit un an jour pour jour après le crash.

07/06/10 – La TNT à mayotte au 30 novembre

Le Conseil a fixé au 30 novembre 2010 la date de début des émissions des chaînes diffusées sur le premier multiplex TNT outre mer (ROM 1), et de consulter, pour avis, sur le projet de décision y afférent, les collectivités régies par l'article 74 de la Constitution ainsi que le gouvernement de Nouvelle-Calédonie. Ce multiplex regroupe les chaînes publiques (France 2, France 3, France 4, France 5, France Ô, Arte, France 24 et les chaînes Télé Pays) et plusieurs chaînes locales (ACG, La Une Guadeloupe, Canal 10, KMT, ATV, TV Kréol et Antenne Réunion).

04/06/10 – Nouvelle manifestation de la FDSEAM le 24 juin

La FDSEAM (Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles de Mayotte), syndicat agricole majoritaire, appelle à une nouvelle manifestation le 24 juin, après celle du 18 mai. Il réclame des délais d'instruction des dossiers de modernisation plus raisonnables, des versements des subventions plus rapides, le maintien des aides à la production de vanille et d'ylang-ylang, la revalorisation de l'Icam (Indemnité compensatoire pour l'agriculture mahoraise) de 10% pour faire face à l'augmentation des charges, de vraies politiques de commercialisation des produits et de structuration des filières, et la mise en place du régime de retraite des agriculteurs.

04/06/10 – Débat public national sur la piste longue de l’aéroport de Mayotte

Lors de sa réunion du 2 juin 2010, la Commission nationale du débat public (CNDP) a décidé d’organiser un débat public sur le projet d'extension de la piste de l'aéroport. Par lettre conjointe en date du 14 avril 2010, reçue le 16 avril 2010, le ministre de l’Ecologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer, la ministre chargée de l’Outremer, le secrétaire d’Etat chargé des Transports et la secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie ont saisi la CNDP d’un projet de réalisation d’une piste longue à Mayotte, adaptée aux vols long-courriers. Une étape de plus vers la réalisation de cet ouvrage tant attendu.

Ce projet consiste en la construction d’une nouvelle piste, d’une longueur de 2.600 mètres, convergente par rapport à la piste actuelle et construite en partie sur des remblais à l’intérieur du lagon, pour un coût estimé à 208 millions d’euros.

La décision de la Commission nationale est fondée sur les éléments suivants :

– l’intérêt national du projet : l’aéroport de Dzaoudzi-Pamandzi est un aéroport d’Etat et constitue un élément essentiel du dispositif de continuité territoriale. Le projet a pour objet de désenclaver Mayotte en permettant une liaison-directe vers la Métropole et des liaisons internationales,

– l’importance des enjeux socio-économiques : le désenclavement de Mayotte doit favoriser le développement de ses activités économiques et notamment ses activités touristiques liées au lagon,

– les impacts du projet sur l’environnement en raison de la très grande richesse floristique et faunistique du secteur concerné et des effets des remblais sur le fonctionnement du milieu récifal et du lagon.

Patrick Legrand vice-président de la CNDP, apportera à la Commission particulière chargée de l’animation du débat les conseils méthodologiques nécessaires.

04/06/10 – Quatre mois pour se mettre d’accord chez Air Austral

Les stewards et hôtesses de l’air du syndicat SNPNC d’Air Austral ont repris le travail en début de semaine après une dizaine de jours de grève. Les grévistes réclamaient notamment une meilleure répartition des heures de vol (70 heures au minimum avec 3 longs courriers par mois), une revalorisation de la grille des salaires, ainsi qu’une réouverte des négociations concernant l’accord collectif. Ils se sont entendus pour trouver une solution à tous ces problèmes dans un délai de 4 mois avec Gérard Ethève.

04/06/10 – Au Conseil des ministres : Statut civil de droit local applicable à Mayotte

Au Conseil des ministres de ce mercredi 2 juin, la ministre de l’Outremer a présenté une ordonnance portant dispositions relatives au statut civil de droit local applicable à Mayotte et aux juridictions compétentes pour en connaître.

"Cette ordonnance constitue une nouvelle étape dans le processus de modernisation du statut civil de droit local applicable à Mayotte et contribue à préparer la collectivité à son accession au statut de département d’Outremer", prévient le communiqué diffusé à la sortie du Conseil des ministres.

Elle vise à mettre un terme à l’inégalité entre les hommes et les femmes en matière de mariage et de divorce. Elle proscrit la répudiation. Elle interdit de contracter de nouvelles unions polygames, et ce sans condition d’âge, en supprimant la faculté, maintenue par la loi du 21 juillet 2003 de programme pour l’Outremer, pour les hommes nés avant 1987 de continuer à contracter des unions polygames.

En relevant à dix huit ans l’âge légal du mariage des femmes, "elle permet, en outre, l’adhésion de la France à la convention sur le consentement au mariage, l’âge minimum du mariage et l’enregistrement des mariages, adoptée à New-York le 7 novembre 1962, adhésion jusqu’ici différée en raison de la spécificité des règles applicables à Mayotte", précise le Gouvernement.

Cette ordonnance supprime enfin la justice cadiale, dont le fonctionnement ne répond pas aux exigences de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’Homme et des libertés fondamentales. Elle lui substitue une compétence de plein droit de la juridiction de droit commun pour connaître des conflits entre personnes relevant du statut personnel de droit local. "Conformément au Pacte pour la départementalisation, le rôle des cadis sera recentré sur des fonctions de médiation sociale", conclut le communiqué.

04/06/10 – Forum réussi pour Bekaji

L’association Bekaji a organisé dimanche dernier son 2e forum à M'tsangabeach. L’association qui a pour objectif d’aider à l’installation des nouveaux arrivants à Mayotte a rassemblé des artisans, des commerçants et également des personnes qui profitaient de leur départ prochain de l’île pour vider leur grenier.

La manifestation a eu un vif succès avec notamment des démonstrations de salsa, de capoeira, de golf ou encore de tae-kwondo. Un tournoi de pétanque et de beach volley ont aussi été organisés. L’association qui compte près de 800 adhérents a donc réussi son pari et compte faire encore mieux l’an prochain.

04/06/2010 – Voile : Championnat de France scolaire

 

 

{xtypo_dropcap}A{/xtypo_dropcap}nliati Ahmed Abdallah, Hamilati Abdallah Omar, Faïrouzati Ali Mze et Chanfi Bedimansy pratiquent la voile depuis quatre ans, et l'ouverture de cette section dans leur établissement scolaire de Bandrélé. Leur régularité depuis 2006 les conduit aujourd'hui en Gironde, pour assouvir ce qui est devenu, au fil des années, une véritable passion. "La finalité du projet serait qu'ils deviennent initiateurs plus tard", souligne Jean-Loup Munier, principal du collège.

La section voile est composé de douze élèves. Jusqu'à trois fois par semaine, ils se retrouvent à la base nautique de Bandrélé ou de Hagnoundrou et perfectionnent leur niveau aux côtés de Jean-Luc Canal et Bernard Salles, deux spécialistes en la discipline. Ça peut être dans le cadre des cours d'EPS, de l'UNSS ou encore de l'école ouverte. Mise en place cette année par l'établissement, l'école ouverte est un dispositif visant à proposer un accompagnement éducatif, un appui scolaire et sportif à chaque période de vacances, le temps d'une semaine.

Afin de lier le passage au collège, les élèves de CM2 peuvent également y adhérer. "Notre politique de projet est de s'inscrire dans notre environnement", affirme Jean-Loup Munier, "notre intérêt ne se limite pas à la vie des élèves au sein du collège, mais aussi sur leur quotidien hors de l'établissement. Travailler avec l'environnement, pour nous, c'est les suivre, leur apporter un plus en dehors des cours", poursuit-il. Le collège de Bandrélé travaille en étroite collaboration avec l'association Shama Puedza et la municipalité. C'est en partie grâce à cela qu'elle peut proposer de la voile, mais aussi du canoë et l'activité palme/masque/tuba aux élèves.

"Il faut remercier l'UNSS Mayotte et son directeur régional Lionel Marin qui se sont battus pour obtenir le budget nécessaire (8.000 euros, ndlr) à la participation de nos élèves à ce championnat", rend hommage le principal de Bandrélé. Les quatre élèves s'envolent pour la Métropole ce samedi 5 juin pour un retour prévu le dimanche 13. Face à une vingtaine d'autres académies, ils seront compétiteurs dans la catégorie minimes.

"Gagner serait bien, c'est une compétition, mais l'UNSS c'est avant tout un état d'esprit", déclare Jean-Loup Munier. Se rassembler, échanger, partager… Tels sont les fondements de l'Union nationale du sport scolaire. Encouragés par leurs familles et leurs amis, Anliati, Hamilati, Faïrouzati et Chanfi sont pressés d'en faire l'expérience.

 

Ichirac Mahafidhou

04/06/2010 – Justice

 

Justice : Tribunal correctionnel

 

{xtypo_dropcap}C'{/xtypo_dropcap}est seulement après une bonne heure d'attente que la séance a pu débuter; le temps de trouver un traducteur de secours dans un autre service. Cela n'a pas empêché le renvoi de plusieurs affaires. Madi sera le premier a passer devant le juge. Ce voleur multirécidiviste n'a visiblement pas froid aux yeux. Depuis qu'il s'est lancé dans ce secteur très lucratif, il comptabilise plus d'une quinzaine de vols signalés. Appareils ménagers, bijoux, vêtements, matériel électronique, tout y passe. Il a même réussi le coup de maître de voler un membre du barreau et un magistrat, en la personne de maitre Fatima Housseni et de Gilles Rognoni, l'ancien procureur. Ce dernier s'est vu délesté de son téléphone portable de fonction. Devant le juge, il ne conteste pas les faits. Lors de son audition, il a même avoué avoir commis tant de vols qu'il ne se souvient plus de qui et quand. Deux par semaine précise t-il au juge. Arrivé en 2007 à Mayotte, il a été condamné la même année à trois mois de prison pur vol, peine à l'issue de laquelle il a été renvoyé aux Comores. Aujourd'hui, ce père de famille natif d'Anjouan et sans papier, est incarcéré pour une affaire de vol aggravé commis quelques mois seulement après son retour sur l'île, en octobre 2009. Une peine de 18 mois de prison couplée à une interdiction de territoire de trois ans. Dans chaque enquête où il est impliqué, la police a retrouvé ses empreintes sur les lieux des vols. "Si mes empreintes ont été trouvées, c'est que j'étais là" a-t-il précisé aux enquêteurs. Un cas qui a permit au juge de gratifier l'audience d'une de ses sorties "Vous avez des problèmes chez vous et pour les résoudre, vous venez piller la France. Si demain un autre pays venait piller les Comores, vous ne seriez pas d'accord."

" Je demande pardon au tribunal" répond le prévenu. Pour le procureur, il n'y a aucun doute sur la culpabilité du prévenu. Lui-même a reconnut tous les faits. Il demande une peine de deux ans. Le juge le suivra dans son délibéré. Le prévenu sera finalement condamné à deux ans de prison et devra payer plus de 4000 euros de dommages et intérêts.

 

 

HT

 

Délibéré: Un journaliste d'Upanga jugé pour diffamation

Après plusieurs mois de renvois le juge a enfin statué sur l'affaire opposant un journaliste d'Upanga à la société Somaco. Dans un article de l'hebdomadaire publié il y a plusieurs mois, le journaliste dénonçait les pratiques de l'enseigne sur ses employés; des travailleurs précaires et mal payés selon lui. Me Kondé, l'avocat du journaliste avait jusqu'alors choisi de faire annuler la procédure. "On pensait qu'il y avait prescription", explique-t-il. C'est à dire que le plaignant avait dépassé la période de trois mois,  requise pour toute procédure en diffamation contre un média. Mais finalement le juge en a décidé autrement. Les faits seront jugés à partir du 23 juin. Le tribunal devra déterminer si oui ou non, il y a eu diffamation. Quant au prévenu, il aura a prouver que tous les éléments qu'il a mentionné dans son article sont vrais. Sinon il pourra toujours plaider sa bonne foi, en prouvant notamment qu'il n'a aucune animosité personnelle envers le plaignant, mais surtout qu'il a prit toutes les précautions nécessaires dans la rédaction de son article et dans son enquête. Cependant, il n'est pas facile pour le journaliste d'avoir des preuves sur des faits concernant la vie privée ou sur des actes répréhensibles n'ayant pas encore été jugés, d'autant plus si les témoins qui ont contribué à l'article refusent de se dévoiler.

04/06/2010 – Festival de l’image sous-marine

 

 

{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}e Festival de l'image sous-marine qui a démarré le 28 mai dernier, en est à sa 16ème édition. Après toutes ces années, on pourrait croire que l'organisation est rodée, or ce n'est pas le cas. La preuve a été démontrée par la Direction de l'ingénierie culturelle (Dilce), partenaire de l'évènement qui a en charge la projection des films, mais aussi l'organisation du cocktail d'ouverture qui avait lieu lundi dans la cour du cinéma, à l'invitation du président du conseil général.

Lundi soir, l'ensemble des partenaires étaient conviés, de même que le musicien Bernard Abeille, contrebassiste venu de Métropole ainsi qu'une délégation du Festival international de l'image sous-marine venue de Marseille. A 19 heures, la cour du cinéma était encore déserte et plongée dans le noir. Aucun agent de la Dilce n'était présent et ce sont donc les premiers arrivés sur les lieux qui ont réagi et bricolé une ambiance afin de parer au plus pressé.

Bernard Abeille s'est chargé lui-même de brancher la sono, un des convives est allé chercher un projecteur chez lui afin que les invités ne se retrouvent pas dans le noir et quelques briques de jus de fruits ont été achetées à la hâte pour qu'à 19h30 un semblant de cocktail puisse avoir lieu. "C'est déplorable, le directeur de la Dilce est absent en ce moment, son adjoint n'est pas là non plus, une des employées du service avait les larmes aux yeux tant elle avait honte…", relate Jack Passe, excédé par les évènements.

 

Mercredi, c'est le projecteur qui a lâché !

 

Si l'incident semblait clôt, mercredi soir, c'est le projecteur du cinéma qui a lâché ! Selon Jack Passe, la Dilce s'était engagée à avoir du matériel de secours en cas de problème, or ce ne fut pas le cas. Ainsi, les spectateurs de la séance de 18h30 n'ont pu voir la fin de leur programme et la projection de 20 heures a failli être annulée. Branle-bas de combat chez les organisateurs, le DGA chargé de la Dilce a été appelé en urgence et s'est rendu sur les lieux afin de constater impuissant que le projecteur était bien hors d'état de fonctionner, l'ampoule ayant grillé.

Heureusement, un spectateur a proposé son propre vidéoprojecteur, qu'il est allé chercher chez lui ! La seconde séance a donc bien eu lieu, avec une heure de retard certes, mais quand même. Que les amateurs d'images sous-marines se rassurent, du matériel de location a été mis en place afin d'assurer les projections pour les derniers jours du festival. "C'est pénible, chaque année il y a quelque chose, du coup on dépense une énergie folle pour réparer ces incidents alors que l'on pourrait s'attacher à autre chose…", soupire M. Passe.

Du côté de la Dilce, le mot d'ordre est mea culpa ! "Nous avons un réel problème d'organisation, nous en sommes conscients. Nous avons eu une réunion ce matin (ndlr: jeudi 3 juin) pour remettre les choses en ordre. En ce qui concerne le Festival de l'image sous-marine, tout devrait bien se passer jusqu'à la fin", assure Toihir Youssouffa, nouveau DGA chargé des services à la population et donc notamment de la Dilce. Tout le monde croise les doigts en effet, car c'est bien l'image du festival qui en pâti et non celle du service du conseil général.

Cette année, ce sont 10 films, 5 diaporamas, 13 portfolios et 5 morceaux musicaux qui concourent dans les productions locales, dont le premier prix est l'Hippocampe d'or. Si les lauréats ne seront connus que dimanche, une chose est sûre, l'Hippocampe de l'inaptitude a d'ores et déjà été décernée à la Dilce !

 

Marion Châteauneuf

04/06/2010 – Massacres au Rwanda

 

 

{xtypo_dropcap}D{/xtypo_dropcap}epuis le mois d'avril 2009, cet homme fait l'objet d'un mandat d'arrêt international lancé par Kigali. La justice rwandaise le suspecte d'avoir dirigé et ordonné plusieurs massacres dans la province de Kibungo. Et notamment un massacré perpétré par les milices hutues dans l'église de Kabarondo, où près d'un millier de Tutsis ont trouvé la mort le 13 avril 2004. La plainte a été lancée au nom de plusieurs victimes tutsies et du Collectif des parties civiles pour le Rwanda (CPRC).

Le procureur a décidé de lancer une enquête sur la base d'un signalement de la préfecture de Mayotte, elle-même alertée par l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA), auprès duquel Octavien Ngenzi avait déposé une demande d'asile, sous un faux nom. Selon l'avocate des victimes rwandaises, cela faisait longtemps que l'on suspectait le fugitif de se trouver à Mayotte. L'île compte en effet une importante communauté rwandaise, ainsi que de nombreux ressortissants de pays de l'Est africain.

Dans la communauté, c'est le soulagement qui prime. "Ça fait longtemps qu'on attendait ça", explique ce Rwandais vivant à Mamoudzou, "on savait tous qu'il était ici, et ils sont nombreux à se cacher à Mayotte sous un faux nom." Il nous explique comment la promiscuité sur l'île oblige des victimes et des familles de victimes à côtoyer régulièrement leurs anciens bourreaux. "Nous mangeons ensemble et il y a même des victimes qui vivent dans les mêmes endroits que leurs bourreaux. Celui-là par exemple (Octavien Ngenzi, NDLR), aurait commis des exactions dans une localité d'où sont originaires de nombreux Rwandais vivant ici."

Des déclarations étonnantes mais qui traduisent une peur et surtout une méfiance des Rwandais vis-à-vis de l'Etat français et du rôle qu'il a joué durant cette période. "Nous ne dénonçons pas ces personnes parce que nous sommes ici sous la protection de la France. Eux aussi sont protégés, et pourtant la France les connaît mieux que nous." Pour éviter d'éventuels problèmes, ils ont tous opté pour la discrétion.

"Nous faisons juste en sorte de nous en sortir chaque jour." Selon les organisations de défense des droits de l'Homme, une vingtaine de Rwandais impliqués dans le génocide de 1994 vivraient actuellement en France.

HT

04/06/2010 – Politique : CG & Sports

 

 

{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}e 5e vice-président du conseil général en charge des sports, Assani Ali a modérément apprécié les sorties médiatiques de son collègue Zaïdou Tavanday et du président du Cros Madi Vita (qui ne voulait indexer personne) la semaine dernière. Le premier affirmait notamment qu’il y avait zéro euro de prévu pour le sport en 2010 au budget du CG, alors que le second expliquait que si la participation des jeunes sportifs Mahorais aux Jeux des îles européennes avait été annulée, c’est en partie parce que le CG avait adopté la subvention attribuée au Cros tardivement.

Jamais cité, mais implicitement visé, Assani Ali a tenu à donner sa version des faits avant son départ pour la Réunion, avec une délégation mahoraise qui assistera au match de football France-Chine ce vendredi. “La Chambre territoriale des comptes nous limite à 50 millions de subventions au titre du chapitre 65. Aucun montant n’est encore définitif en ce qui concerne le sport, mais il est faux de dire qu’il y a zéro euro. C’est aux élus d’expliquer à la CTC le contenu de ces 50 millions et que les associations ont besoin d’accompagnement.”

En ce qui concerne le président du Cros, la riposte d’Assani Ali est plus agressive. Celui-ci affirme que le CG a fait un effort auprès des ligues et comités pour leur demander de lister les compétitions internationales et nationales auxquelles elles devaient participer : “Quand je travaillais pour la DSAJ, on courait tout le temps à la dernière minute pour tout faire".

 

“Pour une fois que tout est fait à l’avance, le déplacement aux Jeux des RUP ne se concrétise pas”

 

"Là, pour une fois que le CG a préparé tout à l’avance et que l’argent a été mandaté, le déplacement pour les Jeux des Rup n’a pu se faire. Le Cros avait un certificat administratif et aurait pu réserver les billets d’avion longtemps en avance puisque les dates sont connues plus d’un an avant la tenue de l’événement. Pourtant, le Cros a un personnel administratif compétent et dévoué et il n’y a jamais eu de faille auparavant, sous la mandature de l’ancien président. Y a-t-il eu volonté de nuire ou de ne pas organiser ce déplacement ? Comment faisait le précédent président du Cros ? Nous estimons de notre côté avoir fait notre travail”, précise le conseiller général chargé des sports.

L’ancien technicien de handball s’étonne aussi que les tenues dévolues aux sportifs aient été payées et sont jusqu’à aujourd’hui chez le fournisseur, alors que le Cros était censé les chercher une semaine avant le départ. Désormais, ce sont les élus qui décideront que faire des 206.000 € initialement prévus pour les Açores. La CDM a prévu de verser au total 625.000 € au Cros et ceux-ci doivent servir aux différentes ligues et comités à participer aux compétitions nationales et internationales.

Si l’action n’a pu se faire, comme pour les Volleyades, la Nationale 3 en volley ou bien encore la Coupe de l’océan Indien d’athlétisme, le mouvement sportif doit faire des propositions pour que les élus du conseil général les valident.

“En matière d’argent public, on ne peut pas faire n’importe quoi et décider de réaffecter une somme à un autre objet d’un claquement de doigts”, prévient le conseiller de Mamoudzou 1.

 

Faïd Souhaïli

 


 

Quelques échanges prévus par le Cros en 2010 avec la participation de la CDM

 

Disciplines

Compétitions

Lieu

Nombre d’équipes

Nombre de personnes

Coût

Part CDM

Athlétisme

Coupe de l’océan Indien

Mayotte

 

126

40 000 €

32 000 €

Championnat de France Elite

Métropole

 

2

4 400 €

3 520 €

Championnat de France nationaux

Métropole

 

4

6 800 €

5 440 €

Basket-ball

Nationale 3

Métropole

1

17

23 000 €

18 400 €

CCCOI

Seychelles

2

32

40 000 €

32 000 €

Cyclisme

Tour de Madagascar

Nosy-Be

1

16

11 900 €

9 520 €

Rugby

Championnat de France à 7 -17 ans

Métropole

1

15

24 000 €

19 200 €

Tournoi senior

Réunion

 

15

9 000 €

7 200 €

Volley-ball

CCCZ7

Madagascar

2

30

36 000 €

28 800 €

Nationale 3

Réunion

1

16

9 400 €

7 520 €

Volleyades

Métropole

2

26

36 000 €

28 800 €

Tennis

Championnat régional

Réunion

 

12

7 800 €

6 240 €

Tennis de table

Championnat régional

Réunion

 

12

7 800 €

6 240 €

Handball

Nationale 3

Métropole

1

18

27 600 €

22 080 €

CCCOI

Réunion

2

40

28 000 €

22 400 €

Pétanque

Championnat national jeunes

Métropole

 

12

20 400 €

16 320 €

Championnat régional

Réunion

 

12

7 800 €

6 240 €

Football

Coupe nationale des U15

Métropole

 

18

15 000 €

15 000 €

Coupe de l’Outre-mer

Métropole

 

18

20 000 €

20 000 €

7e tour Coupe de France

Mayotte

 

18

5 000 €

4 000 €

Sport de combat

Championnat régional

Réunion

 

 

9 000 €

7 200 €

CROS

Jeux des îles européennes (RUP)

Açores (Portugal)

 

78

206 000 €

206 000 €

CJSOI

Réunion

 

95

125 000 €

0 €

 

La CDM a prévu de verser au Cros, au total, la somme de 645.080 € (dont 20.000 € pour son fonctionnement) à la suite d’une délibération prise le 29 mars 2010. Le coût de tous les échanges a été estimé à 846.100 €. Certaines de ces actions telles que la Coupe nationale des U15, la Nationale 3 au basket ou le championnat régional de tennis ont déjà eu lieu. Un grand nombre sont à venir, mais d’autres n’ont pas vu la participation des sportifs mahorais, pourtant prévue, comme les Volleyades, la Nationale 3 (Volley), les Jeux des îles européennes ou la Coupe de l’océan Indien (athlétisme).

Pour cette dernière compétition, Assani Ali fustige l’absence d’action du président de la ligue d’athlétisme Hamidou Salim. “Il a pris le prétexte de la grève des agents de l’AGESDM pour expliquer l’annulation de la compétition ! La vérité, c’est qu’il n’avait rien préparé du tout. Il a appelé des athlètes résidant en Métropole le mardi pour leur dire de prendre l’avion le mercredi et faire la compétition le jeudi… Quant aux athlètes résidant ici tels que Hafidhou Attoumani, il ne savait même pas s’ils prendraient part à la compétition. Et dire qu’on a dépensé 200.000 € pour acheter du matériel afin d’organiser cette épreuve !”, enrage Assani Ali.

Quant à la non-participation de la ligue mahoraise de volley-ball aux compétitions nationales (50.000 € de dettes à la FFVB sont à payer au préalable), le conseiller général insiste pour que les personnes ayant conduit à cette situation soient identifiées et assument leurs responsabilités.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes