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Enlévements d’enfants albinos

Les enlèvements d’enfants albinos se multiplient en Tanzanie où le corps d’un bébé enlevé samedi vient d’être retrouvé mutilé dans le nord du pays. Des hommes armés l’ont arraché à sa mère après avoir frappé celle-ci à coups de machette. En décembre, dernier c’était l’enlèvement d’une petite fille de 4 ans, kidnappée dans une région voisine, qui n’a toujours pas été retrouvée. Selon une experte de l’ONU ces attaques contre les albinos sont plus fréquentes à l’approche des élections où des candidats recourent à la sorcellerie pour remporter les scrutins.

Il est de notoriété publique en Tanzanie, mais dans d’autres pays également (Côte d’Ivoire, Mali, Burundi, Kenya… ), qu’à l’approche des élections, des candidats se tournent volontiers vers la sorcellerie pour accroître leurs chances de l’emporter.

Or, les prochaines élections générales tanzaniennes se tiendront en octobre 2015. Pour les plus superstitieux et les moins scrupuleux, la tentation peut être forte de recourir à des sacrifices humains.

Selon l’ONU, au moins 74 albinos ont été tués en Tanzanie depuis 2000. Les criminels qui enlèvent ces enfants les démembrent et en revendent la tête, les membres, les organes génitaux pour des centaines de dollars chacun. Un corps entier peut se monnayer jusqu’à 75 000 dollars [5 000 euros].

Les albinos sont particulièrement visés, car on attribue dans certaines régions, des pouvoirs magiques à leurs organes. Les sorciers les utilisent ainsi pour préparer des potions vendues à prix d’or puisqu’elles sont censées apporter bonheur et réussite.

L’albinisme, dû à des facteurs génétiques, se caractérise par une absence totale de pigmentation de la peau, du système pileux et de l’iris des yeux. En Occident, seule une personne sur 20 000 est concernée, en Afrique une sur 4 000 et en Tanzanie, une sur 1 400. Ils seraient plus de 100 000 dans ce pays d’Afrique orientale.

 

 

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L’Eglise condamne l’amendement supprimant des jours fériés catholiques

Pour avoir proposé que dans les territoires d’Outremer, on puisse remplacer certains jours fériés du calendrier chrétien par des fêtes issues d’autres confessions religieuses, la députée s’est attirée les foudres de l’Eglise catholique de France.

Ainsi, Olivier Ribadeau-Dumas, porte-parole des évêques de France, « considère qu’il s’agit là d' »une attaque forte contre la religion catholique ». « Nous n’avons pas intérêt à ouvrir cette ligne de front qui pourrait être une boîte de Pandore, accuse-t-il dans une adresse à l’Agence France presse avant de reprendre : il est illusoire en effet de penser que cela resterait cantonné à l’Outremer ».

« C’est une mauvaise interprétation de la laïcité » a-t-il affirmé, disant n’avoir « entendu ni le Consistoire ni le conseil français du culte musulman demander quoi que ce soit ». Il a évoqué « une France marquée par le christianisme » et « une histoire qui se vit paisiblement ». Il a aussi fait valoir que « Noël et Pâques ne sont pas fêtés que par les chrétiens : veut-on supprimer un socle commun à la société française ?

« On cherche par des biais divers à réduire la place des religieux, sans concertation », a-t-il déploré. Il y voit une « preuve de plus que nous n’arrivons pas en France à parler avec sérénité de laïcité ». Dans un premier temps la conférence des évêques de France. La réaction apparait disproportionnée car il s’agit de certaine fêtes secondaires, telles que l’Ascension, la Pentecôte et l’Assomption. Pâques et Noël, fêtes chrétiennes d’inspiration païenne ne sont en aucun cas concernées par la réforme.

 

 

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L’élève tente de frapper son prof avec une chaise

Au cours de la semaine dernière au collège de Kawéni, un élève s’est disputé avec son professeur d’art plastique. Le ton est monté et l’élève a même saisi une chaise avec l’intention d’asséner un coup sur son professeur. Mais ce dernier s’est défendu, ce qui a donné lieu à un accrochage.

Le professeur a tout de même porté plainte pour agression sur un fonctionnaire détenteur de l’autorité publique.

Une plainte enregistré par le procureur, par conséquent le jeune homme sera traduit devant un juge aux affaires familiales.

 

 

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Air Caraïbes et Corsair : mariage imminent

Dans un communiqué commun, les groupes TUI et Dubreuil, propriétaires des compagnies Corsair et Air Caraïbes annoncent que les négociations sur la vente de Corsair  « ont progressé ». Jeudi 19 février, un comité d’entreprise extraordinaire de Corsair se déroulera pour présenter le projet.

Depuis le comité d’entreprise de Corsair le 28 janvier dernier, les deux compagnies observaient un silence radio absolu. Le projet de vente de Corsair par son propriétaire, le groupe TUI s’est poursuivi en coulisses, avec un interlocuteur unique : le groupe vendéen Dubreuil, propriétaire de la compagnie Air Caraïbes. Les négociations se sont manifestement poursuivies avec succès, puisque dimanche 15 février dans la soirée, un communiqué de presse commun TUI/Groupe Dubreuil annonce qu’un comité d’entreprise extraordinaire est convoqué jeudi 19 février concernant « le projet de rachat de la compagnie Corsaire par le groupe Dubreuil ».

Les responsables du groupe seront présents pour présenter leur projet aux partenaires sociaux de Corsair.

Le lendemain, vendredi 20 février, une conférence de presse réunira Jean-Paul Dubreuil, président du conseil de surveillance  du groupe éponyme, Marc Rochet, patron d’Air Caraïbes, et Pascal de Izaguirre, directeur général de Corsair et patron de TUI France.

 

 

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Marche blanche contre la violence

Suite à l’agression à l’arme blanche d’un chauffeur de bus scolaire par un lycéen à Acoua le 16 février dernier, le collectif des habitants d’Acoua organise une marche blanche.

Afin de répéter leur ras-le-bol face à la violence et en soutien à la victime, le collectif des habitants d’Acoua, en collaboration avec la mairie et l’association Maecha espoir, invitent l’ensemble de la population de Mayotte à une marche blanche ce dimanche à 8h.

Le but est de sensibiliser la population notamment les parents d’élèves à ce phénomène de violence et par la suite travailler avec les autorités locales et établissements scolaires pour endiguer le problème.

Pour rappel, la victime après avoir effectué un contrôle de titre de transport, a voulu sortir du bus un lycéen récalcitrant. S’en est suivi une altercation avant que le jeune homme ne se munisse d’un couteau de cuisine et blesse le conducteur au mollet. Une agression qui a conduit à trois jours d’ITT (incapacité totale de travail) pour le chauffeur.

Le jeune homme est passé en comparution immédiate hier au tribunal. Il sera suivi par des éducateurs de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ).

Le départ de la marche de ce dimanche, aura lieu au carrefour Chamanadobé. Sont invités : les chefs des établissements et les professeurs de la cité du Nord, du collège de M’tzamboro, de Dzoumogné et de M’tsangamouji ainsi que les maires de ces communes sans oublier le transporteur Matis. En espérant que l’événement marque durablement les esprits.

 

 

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Au salon de l’agriculture, Mayotte mise sur l’Ylang

L’île aux parfums ne déroge pas à la règle, elle sera une fois de plus bien présente à la grand-messe de l’agriculture française au parc des expositions de la porte de Versailles. La chambre de l’agriculture, de la pêche et de l’aquaculture de Mayotte (Capam) sera donc présente pendant toute la durée du salon dans le pavillon des Dom-Tom pour promouvoir les produits agricoles, agroalimentaires et cosmétiques de l’île et valoriser le savoir-faire mahorais.

En partenariat avec le conseil général de Mayotte, le comité du tourisme de Mayotte et l’association saveurs et senteurs de Mayotte, la Capam disposera d’un espace de 50 m² consacré à l’information institutionnelle et touristique des visiteurs. Il sera financé à hauteur de 100 000 €.

Pour ce salon 2015, la Capam a choisi de mettre en avant les différentes productions agricoles et l’ylang-ylang, la « fleur des fleurs » qui a fait le renom de Mayotte à l’international et dont l’huile essentielle est la base des plus grands parfums. Son odeur suave et envoutante, mêlée à celles des épices, a valu à Mayotte l’appellation « île aux parfums » et continue d’enchanter les sens de ses habitants.

Afin de faire découvrir cette fleur exotique et ses multiples vertus aux métropolitains, une large gamme de produits cosmétiques à base d’ylang-ylang est proposée à la vente par les transformateurs de l’association «saveurs et senteurs de Mayotte» : huiles essentielles, laits hydratants, huiles de massage, bougies de massage, savons, etc. Les visiteurs peuvent bénéficier de conseils avisés sur les modes d’utilisation et échanger avec les producteurs sur la fabrication de ces produits.

Pour sensibiliser le grand public à la culture de l’ylang-ylang et aux défis que doit relever la filière ylang à Mayotte pour que les agriculteurs et les distillateurs puissent continuer à vivre de leur métier, un livret sera distribué aux acheteurs de produits cosmétiques à base d’ylang.

Des nouveautés sur le stand de Mayotte

Pour la première fois, Mayotte occupe un espace de 50m² au SIA et accueille 8 agriculteurs de l’association saveurs et senteurs de Mayotte.

Les producteurs de l’association saveurs et senteurs de Mayotte proposeront tout au long de la manifestation, des dégustations de fruits frais, de délicieux produits transformés aux visiteurs, et seront à leur disposition pour répondre à leurs questions.

De multiples produits mettront en valeur la diversité des productions mahoraises, aussi bien fruitières que légumières. Epices, vanille, jus de fruits exotiques, confitures, achards, pâtes de piments, huiles essentielles d’ylang-ylang, produits cosmétiques naturels, fruits et légumes tropicaux et bien d’autres produits en provenance de Mayotte seront disponibles à la vente.

 


Les animations du stand mahorais

Pendant toute la durée du Salon les visiteurs pourront apprécier les dégustations, danses, chants, diffusion de reportages et autres animations proposés par la Capam et ses partenaires.

Dates

Animations

Samedi 21 février

Journée de l’ylang : exposition et vente des huiles essentielles d’ylang

Dimanche 22 février

Journée de l’ylang : exposition et vente de produits cosmétiques à base d’ylang et de coco

Lundi 23 février

Journée de Mayotte :

A partir de 12h00 : inauguration du stand, cocktail déjeunatoire à base de produits locaux élaboré par M. Andjizi Darouche, « meilleur entrepreneur », catégorie « cuisine moderne » aux trophées de l’académie de l’art culinaire du monde créole.

Animation : chants et danses traditionnels

Mardi 24 février

Journée des fruits tropicaux

14h00- 16h00 : présentation d’une palette de nos produits (citron vert, fruits de la passion, ananas, etc.)

Mercredi 25 février

Journée choux coco

14h00-16h00 : dégustation de ce met mahorais confectionné avec le cœur d’un jeune cocotier

Jeudi 26 février

Journée des produits transformés

14h00 – 16h00 : dégustations de confitures, achards

Animation : Msindzano (masque de beauté traditionnel)

Vendredi 27 février

Animations culturelles

14h00- 16h00

Danses et chants traditionnels, Msindzano (masque de beauté traditionnel)

Samedi 28 février

Journée des épices

14h00-16h00 : reconnaissance par la vue et l’odorat des épices (cannelle, combava, curcuma, vanille, girofle, etc.)

Dimanche 01 mars

Animations culturelles

14h00- 16h00

Danses et chants traditionnels, Msindzano (masque de beauté traditionnel)

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Élections départementales : 126 candidats au 1er tour

L’arrêté préfectoral fixant les investitures de ces prochaines élections départementales a été publié. La campagne électorale va pouvoir enfin commencer !

126 candidats sont inscrits. Le nouveau découpage électoral comprend désormais 13 cantons contre 19 auparavant. Nouvelle règle de la parité oblige, ce sont donc 13 binômes qu’il faudra élire et qui siégeront au conseil général fin mars.

Le premier tour de ces élections se tiendra le 22 mars prochain.

 

Candidatures 1er tour pour le canton de Bandraboua*

Mme Mariatti Binti EL-ANZIZE

M. Rahania MADI BC-SOC

Mme Echati Moussa MROIVILI

M. Alain M’Hamadi-Abdou SARMENT             BC-DVD

Mme Halima Mdallah BAMOUDOU

M. Issoufi HADJ MHOKO    BC-DVD

 

Candidatures 1er tour pour le canton de Bouéni*

Mme Ynaya ASSINANI

M. Thanlabi SOUFFOU        BC-DIV

Mme Echati MAANRIFA

M. Ali RASTAMI    BC-DVD

M. Dzoudzou ABAINE

Mme Zayihati ATTOUMANI               BC-DIV

Mme Bibi-Fatima BOINA

M. Zaïnadini DAROUSSI      BC-DVD

M. Salime Ali MDERE

Mme Assidjadi MOHAMED               BC-DIV

Mme Samawia AHMED

M. Ousséni MIRHANE         BC-DVG

M. Ahamed ATTOUMANI DOUCHINA

Mme Afidati MKADARA     BC-UDI

* Sous réserve des recours éventuels

 

 

 

 

Candidatures 1er tour pour le canton de Dembéni*

Mme Saandati ABDOU HADJI

M. Camille ABDULLAHI       BC-DVD

Mme Sophie MADI RAMA

M. Madi Moussa VELOU     BC-DIV

M. Issa ISSA ABDOU

Mme Bichara Bouhari PAYET            BC-DVD

Mme Rahadati ABDULLAH

M. Yssouf BOINAYOU          BC-DVD

Mme Irène Corine AVICE

M. Toiliha Colo DARCAOUI                BC-UMP

* Sous réserve des recours éventuels

 

 

Candidatures 1er tour pour le canton de Dzaoudzi*

M. Ousseni INDEX

Mme Claris RAMIANDRASON           BC-DVG

Mme Fatima SOUFFOU

M. Issa SOULAIMANA MHIDI             BC-DVG

Mme Soyarta MOHAMED

M. Ibrahim SALIM               BC-DVG

* Sous réserve des recours éventuels

 

 

Candidatures 1er tour pour le canton de Koungou*

M. Saïd AHAMADI

Mme Zenabou ALI              BC-DVG

M. Saïd AHAMADI SALIM BASTIHA

Mme Lamianti BACAR        BC-DIV

M. Bourouhane ALLAOUI

Mme Raïssa ANDHUM        BC-UMP

Mme Nafissa Gerardine BOURAHIME

M. Amidou Dzanga HAMIDOU SALIM             BC-DVD

Mme Marie-Zalie ABDOU M’HADJI

M. Habibi NASSUF               BC-DIV

* Sous réserve des recours éventuels

 

 

Candidatures 1er tour pour le canton de Mamoudzou 1*

M. Bacar ANLIMOUDINE

Mme Mariam SAID              BC-DVG

Mme Armamie ABDOUL WASSION

M. Mohamed SIDI               BC-UMP

M. Said Kathan IDAROUSSI

Mme Rahamatou SAID       BC-DIV

M. El-Anrif HASSANI

Mme Amina SARMAN        BC-DIV

Mme Haïrati HAÏRATI DAROUSSI MARAFOU

M. Enly MAHAMOUDOU MZE           BC-UDI

* Sous réserve des recours éventuels

 

 

Candidatures 1er tour pour le canton de Mamoudzou 2*

M. Ben Youssouf CHIHABOUDDINE

Mme Zaihati MADI-MARI   BC-DVG

Mme Nouriati BOURA ABDALLAH

M. Zaïdou TAVANDAY         BC-UMP

M. Amine MAOUDJOUDI

Mme Anliati MVOULANA   BC-DVD

* Sous réserve des recours éventuels

 

 

Candidatures 1er tour pour le canton de Mamoudzou 3*

Mme Saoudat ABDOU

M. El-Had MASCATI             BC-DIV

M. Lougou Johnny MOHAMED

Mme Dhoirfia SAINDOU     BC-DVG

M. Carim ALI ABDOU

Mme Asnati HALIDI             BC-DVD

M. Parfait DAKA

Mme Nadia HOUMADI       BC-DVG

M. Assani ALI

Mme Youmna MOHAMED ABDOU  BC-DIV

M. Nidhoimi FILA

Mme Soifiya MADI              BC-DVD

M. Stéphane DAKA

Mme Kazouini SOILIHE       BC-DVG

M. Ali Debré COMBO

Mme Mariame SAID           BC-UMP

* Sous réserve des recours éventuels

 

 

Candidatures 1er tour pour le canton de Mtsamboro*

M. Inzoudine EL-MANROUF

Mme Maïda MOUSTOIFA   BC-DVG

Mme Naïlati BOURA

M. Onzaïrou MISTOIHI        BC-FN

Mme Toyfriya ANASSI

M. Aynoudine SALIME       BC-UDI

M. Chifain ABDOU

Mme Zouhourya Binti MOUAYAD BEN           BC-UMP

M. Soiderdine MADI-TCHAMA

Mme Kalathoumi MCHANGAMA      BC-DVD

M. Ali Alfred BACAR

Mme Nema SAID BC-UDI

Mme Fatima CHAKA

M. Abdou MADANI             BC-DVG

* Sous réserve des recours éventuels

 

 

Candidatures 1er tour pour le canton de Ouangani*

Mme Fourahati ABDOU

M. Mikidache DANIEL         BC-DVD

M. Allaoui BACAR

Mme Binti MADI ASSANI    BC-DIV

Mme Zarianti ABDALLAH

M. Abdou RASTAMI            BC-MDM

M. Soibahadine IBRAHIM RAMADANI

Mme Moinécha SOUMAILA              BC-UMP

* Sous réserve des recours éventuels

 

 

Candidatures 1er tour pour le canton de Pamandzi*

Mme Dhoianffati KARANI

M. Ousseni MAANDHUI     BC-DVD

Mme Soihirat EL HADAD

M. Daniel ZAÏDANI              BC-DVD

M. Mohamed ALI

Mme Ramlati ALI BC-DVG

M. Ibrahim AMADA NAWIR

Mme Marie-Laure VANIER                BC-UMP

* Sous réserve des recours éventuels

 

 

Candidatures 1er tour pour le canton de Sada*

Mme Insya DAOUDOU

M. Nomani OUSSENI           BC-DVD

M. Ali MADI

Mme Moina Echat SABILI   BC-UMP

M. Mohamed BACAR

Mme Mariame MADI BOINA             BC-UMP

M. Ali DJINOURI

Mme Aïda HOULAME         BC-DVG

* Sous réserve des recours éventuels

 

 

Candidatures 1er tour pour le canton de Tsingoni*

Mme Assimini MADI-MARI

M. Charif SAID ADINANI     BC-DIV

M. Issoufi HAMADA

Mme Roukia MAHAMOUDOU          BC-SOC

M. Ibrahim Amedi BOINAHERY

Mme Mdzadze Moilim MROIVILI      BC-UDI

M. Soilihi Ahamada MADI RACHIDI

Mme Abouchirou MADI SOULTOINI               BC-DVG

M. Ben Issa OUSSENI

Mme Fatimatie Bintie Darouchi RAZAFINATOANDRO BC-UMP

* Sous réserve des recours éventuels

 

 

SOC

Socialistes

DVD

Divers gauche

 

 

DIV

Divers centre

 

 

DVG

Divers gauche

 

 

UDI

Union des démocrates Indépendants

 

 

UMP

Union pour un mouvement populaire

 

 

FN

Front national

 

 

MDM

Mouvement pour le développement de Mayotte

  

 

 

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L’emploi en hausse… le chômage aussi !

Chaque année, l’INSEE se doit de donner des indicateurs en termes de consommation, d’emploi, etc. À ce titre, l’institut national de la statistique et des études économiques vient de publier le résultat de son enquête emploi 2014. Par rapport à 2013, la population en âge de travailler se porte beaucoup plus sur le marché du travail, avec un taux d’emploi en hausse de 1,7 point. C’est d’ailleurs le cas des femmes, dont le taux d’activité progresse fortement avec + 3,6 points, alors qu’il avait stagné en 2013. Une femme sur trois est désormais active à Mayotte. Ces chiffres restent toutefois éloignés de ceux de la métropole où deux femmes sur trois sont actives.

Si les hommes sont beaucoup plus présents sur le marché du travail, leur taux d’activité progresse nettement moins vite avec +1,3 point par rapport à 2013. « Ce taux reste aussi très faible par rapport à celui des métropolitains », souligne Jamel Mekkaoui, le chef du service régional INSEE de Mayotte.

Dans le même temps, le chômage au sens du BIT [voir encadré] est en hausse, avec 1 100 chômeurs supplémentaires et la barre symbolique des 10 000 personnes dépassée. 19,6% de la population active en 2014 est au chômage, avec un taux très élevé pour les jeunes Mahorais : de plus en plus en difficulté, le taux de chômage des 15-29 ans est en forte hausse, s’élevant à 46,5%.

Hausse de l’activité, hausse du chômage

La hausse de l’activité s’accompagne à la fois d’une hausse de l’emploi et du chômage. En un an, 3 000 personnes supplémentaires se déclarent en emploi sur l’île. Le nombre d’emplois avait déjà augmenté de 8 500 entre 2009 et 2013. Malgré cet essor, Mayotte demeure le département française où le taux d’emploi est le plus faible : 35,5%.

La hausse de l’emploi bénéficie surtout aux personnes les plus âgés et aux femmes. Le taux d’emploi des Mahorais âgés de 50 à 64 ans augmente effectivement de + 3,8 points. Ce taux avait également fortement augmenté entre 2009 et 2013 avec + 9,9 points. Véritable spécificité de Mayotte, les Mahorais les plus âgés sont autant en emploi en 2014 que les personnes âgées de 30 à 49 ans, alors qu’en métropole le taux d’emploi chute nettement à partir de 50 ans. Bien qu’ils ne représentent que 14% de la population en âge de travailler, les 50-64 ans  occupent 20% des emplois à Mayotte.

Le taux d’emploi des femmes progresse quant à lui (+1,7 point), mais il progresse moins rapidement que leur taux d’activité. Il en résulte une hausse importante du chômage des femmes. L’écart entre les hommes et les femmes se creuse avec des taux de chômage respectifs de 12,5% et de 28,8%. En 2014, une femme à Mayotte a ainsi 2,3 fois plus de risque d’être au chômage qu’un homme. C’est le contraire en France métropolitaine où le taux de chômage des femmes, 9,4%, est légèrement plus faible que celui des hommes (9,9%).

Des jeunes de plus en plus en difficulté

À Mayotte, la durée du chômage est particulièrement longue avec une durée moyenne de 39 mois, contre à peine 28 mois en 2009. Les femmes restent encore plus longtemps au chômage, en moyenne 43 mois.

Les jeunes restent cependant les plus touchés, avec un taux de chômage en forte augmentation pour les moins de trente ans avec +4,9 points, soit 41,4 % de cette tranche d’âge. Les jeunes femmes sont particulièrement touchées avec un taux de chômage de 46,5% contre 36,5% pour les jeunes hommes. Sur les 1 100 chômeurs supplémentaires en 2014, 900 ont moins de trente ans. Depuis 2009, de plus en plus de jeunes sont au chômage et de moins en moins ont un emploi. Leur taux de chômage augmente de 15,2 points sur la période quand leur taux d’emploi baisse de 3,3 points.

Halo autour du chômage

Aux 10 500 chômeurs s’ajoutent 28 100 personnes qui souhaiteraient également travailler mais ne sont pas considérées comme chômeurs car elles sont inactives selon la définition du BIT [voir encadré]. Ces inactifs qui souhaiteraient travailler, que l’on appelle aussi « halo autour du chômage » sont toutefois moins nombreux qu’en 2013. Ils représentaient 25,3% de la population en âge de travailler en 2013, contre 23,4 % aujourd’hui.

En additionnant le chômage et le halo autour du chômage, 38 600 Mahorais souhaitent travailler mais n’ont pas d’emploi, ce qui représente un tiers de la population mahoraise en âge de travailler. « Nous sommes sur un système 1/3, 1/3, 1/3 », commente Jamel Mekkaoui, « 1/3 ont un emploi, 1/3 aimerait en avoir un, 1/3 sont inactifs ».

À Mayotte, le « halo autour du chômage » est trois fois supérieur au chômage, ce qui en fait une véritable spécificité du territoire. Toutefois, le rapport entre le halo et le chômage diminue nettement sur les cinq dernières années, en raison de la hausse de l’activité des Mahorais : de 3,8 en 2009, il diminue à 3,2 en 2013 puis à 2,6 en 2014.

En 2014, 30 % des femmes en âge de travailler sont dans le halo autour du chômage contre 16 % des hommes. Elles en constituent ainsi les deux tiers. La part des jeunes dans le halo diminue, passant de 29 % en 2009 à 21 % en 2014. Cette baisse s’explique par l’augmentation du taux de scolarisation, 49 % des moins de trente ans étant scolarisés en 2014 contre 40 % en 2009.

Raphaëlle Bauduin

 


Qu’est-ce qu’un chômeur au sens du BIT, le Bureau international du travail ?

C’est une personne qui déclare :

– Ne pas avoir travaillé, ne serait-ce qu’une heure, pendant la semaine de référence

– Etre disponible dans les quinze jours pour occuper un emploi

– Avoir effectué des démarches actives de recherche d’emploi dans le mois précédent l’enquête ou en avoir trouvé un qui commence dans moins de 3 mois.


 

Un kwassa chargé de bangué

Vendredi, la gendarmerie intercepte une barque avec à son bord deux passeurs et deux passagers en train de jeter subrepticement un sac à l’eau.

A l’intérieur des fétus de bangués, bien emballés pour un poids total d’un peu plus de 10 kilos. Soit une valeur marchande d’environ 150.000 euros. L’hélico de la gendarmerie permettra de repêcher le sac de drogue.

Un second sac, contenant 1,1 kilo de stupéfiants, celui-là est récupéré et déposé à la gendarmerie par un plaisancier.

Trois des trafiquants ont été placés en garde à vue, puis envoyés au Centre de rétention administratif pour être reconduits à la frontière. Le 4ème, identifié comme le « cerveau » du groupe a été placé au centre de détention de Mayotte. A l’issue de sa comparution immédiate ce lundi, il a été condamné à trois mois de prison ferme.  

 

 

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A 14 ans, le voleur agresse sexuellement sa victime

Un adolescent de 14 ans a été interpellé, identifié sur son signalement en fin de semaine dernière. Il a reconnu être l’auteur d’un cambriolage avec violence commis jeudi après-midi au quartier des 16 villas à Mamoudzou.

Il avait séquestré une femme de 39 ans chez elle, la tenant en respect avec une barre de fer, tout en volant divers objets. Puis il a bandé les yeux de sa victime et a tenté d’abuser d’elle. Mais cette dernière ne s’est pas laissé faire et le jeune homme s’est enfui.

La jeune femme a alors pu prévenir la Police qui, recueillant une description détaillée de l’agresseur, a rapidement pu interpeller le fugitif.

Il a été déféré devant le juge pour enfant qui a décidé son placement chez des membres de sa propre famille, résidant hors de Mamoudzou.  

 

 

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“Patrimoines de Mayotte” : le nouveau livre de Thierry Mesas

Thierry Mesas réside depuis 5 ans à Mayotte. Enseignant de formation, il a été directeur de l’école primaire de Cavani Sud jusqu’au mois de juillet 2014 et est encore actuellement président de la MGEN. Passionné par la culture sous toutes ses formes, il a organisé de nombreux festivals culturels en métropole ainsi qu’en Afrique où il a résidé 15 ans.

Arrivé à Mayotte en 2010, sa curiosité intellectuel et son amour des rapports humains l’ont conduit à s’intéresser non seulement aux richesses naturelles de l’île, mais aussi et surtout à la manière dont sa culture s’est construite au fil des siècles et à l’identité profonde de ses habitants. Membre de l’association « Les lumières de la francophonie », il a créé avec elle les éditions « Couleurs métisses ». Celles-ci ont pour but de développer la lecture publique à Mayotte en publiant de beaux ouvrages culturels à des prix accessibles. Tous les bénéfices des ventes sont d’ailleurs réinvestis dans la publication d’autres ouvrages.

Thierry Mesas a déjà publié plusieurs livres sur Mayotte dans cette édition et son efficacité à faire vivre la culture de notre île a amené l’ancien préfet Jacques Witkowski à le nommer officier de l’ordre des arts et des lettres en 2012.

« Cet ouvrage a pour but de montrer aux gens comment Mayotte s’est construite. »

La sortie de « Patrimoines de Mayotte », son nouveau livre, est prévue pour ce vendredi 20 février. Thierry Mesas a mis deux ans pour le réaliser et ce avec la contribution de nombreux experts dans chacun des domaines abordés dans l’ouvrage. Les archives départementales de Mayotte se sont notamment chargées de la partie historique et le parc marin de la partie richesses naturelles. Michel Charpentier, président de l’association des naturalistes de Mayotte, y a également apporté sa contribution en réalisant les cartes marines contenues dans le livre.

Le but de Thierry Mesas, en réalisant cet ouvrage, était de rassembler les informations éparses que chaque spécialiste possédait sur Mayotte chacun de leur côté, afin d’avoir une vue d’ensemble de l’identité de l’île et de son évolution au fil du temps. Certes, d’autres livres déjà sortis avaient peu ou prou la même ambition, mais l’originalité de celui-ci est d’être accessible au plus grand nombre tant par son prix peu élevé que par la fluidité de son écriture et ses magnifiques illustrations qui ne manquent pas d’attirer le regard même des personnes les plus réfractaires à la lecture.

« Je souhaite que ce livre aide les gens à mieux comprendre l’identité de Mayotte et son évolution. »

Si Thierry Mesas met l’accent dans son ouvrage sur l’histoire de Mayotte, il a néanmoins choisi de s’arrêter aux années 50 et de ne pas aborder l’histoire contemporaine par souci d’objectivité : « Je pense qu’on manque de recul pour analyser l’histoire contemporaine qui est toujours prompte à soulever des passions qui nuisent à sa compréhension profonde. »

Ne pouvant toutefois pas totalement faire l’impasse sur le passé récent et la situation actuelle de l’île, Thierry Mesas en fait une brève présentation au début de l’ouvrage en se basant sur le rapport de l’IEDOM (Institut d’Emission des Départements d’Outre-mer) de 2012. Cet institut, lié à la Banque de France, établit chaque année un rapport économique et social sur chaque département d’outre-mer.

L’ouvrage de Thierry Mesas se divise en deux grandes parties : le patrimoine historique et le patrimoine vivant. Il explore ainsi des domaines aussi variés que l’archéologie, la géographie, la flore et la faune, mais également les langues ainsi que les musiques et danses locales.

Ces divers domaines n’ont pu, bien sûr, n’être explorés que superficiellement, mais l’ouvrage de Thierry Mesas a justement pour vocation de rester généraliste et de n’être qu’un prélude à une étude plus poussée de Mayotte pour ceux qui le souhaiteraient : « Je n’ai pas la prétention d’être exhaustif dans cet ouvrage. J’espère seulement donner envie aux gens d’aller plus loin dans leur découverte de l’histoire et de la culture de cette île étonnante. »

Nora Godeau

Fonds Européens : Mayotte a enfin son Programme de Développement Rural

Il s’agit du premier PDR adopté pour la France en tant qu’État membre. Une présentation officielle s’est tenue samedi au conseil général, en présence de Philippe Laycuras, Secrétaire général aux affaires régionales, des services en charge du pilotage du programme et des équipes du conseil général.

L’objectif principal du PDR, auquel la moitié des ressources financières sera consacrée, est de développer la production agricole locale afin d’améliorer la sécurité alimentaire de l’île. Le programme soutiendra des projets de modernisation et de développement pour environ 10% des exploitations, 40 projets d’installation de jeunes agriculteurs afin de garantir le renouvellement générationnel, et des actions de formation destinées à plus de 2 000 producteurs. Environ 18% des ressources du programme seront utilisées pour améliorer les services de base dans les zones rurales avec l’objectif d’atteindre 75% de la population bénéficiant de services et infrastructures améliorés. Le programme soutiendra

18 projets d’études et investissements liés à l’entretien, à la restauration et à la réhabilitation du patrimoine naturel ainsi que 200 projets d’investissements non productifs liés à la réalisation d’objectifs agro-environnementaux.

Développement rural

Le développement rural est le deuxième pilier de la Politique agricole commune (PAC ), mettant à disposition des États membres une enveloppe financière européenne pour gérer des programmes cofinancés, au niveau national ou régional, dans le cadre d’une programmation pluriannuelle.

Au total, 118 programmes sont prévus dans les 28 États membres. Le nouveau règlement de développement rural pour la période 2014-2020 identifie six priorités économiques, environnementales et sociales, parmi lesquelles les programmes établissent leurs objectifs stratégiques, les mesures mises en oeuvre pour les atteindre et les résultats escomptés. En outre, afin de mieux coordonner les actions et de maximiser les synergies entre les différents fonds européens structurels et d’investissement (FESI), un Accord de Partenariat a été convenu avec chaque État membre pour développer la stratégie pour les investissements financés par l’UE.

Pour plus d’information, un document est à votre disposition sur le site internet de la Commission Européenne.

RB

Une baigneuse décède après une attaque de requin

Agée de 20 ans, la jeune femme a été attaquée vers 18h45 à l’Etang-Salé, dans une zone interdite à la baignade. Mordue à la jambe par un requin bouledogue, la jeune femme est décédée après sa prise en charge par le Samu, à l’hôpital Saint-Pierre. Une précédente attaque de requin avait eu lieu sur ce même lieu en octobre 2013.

Le préfet a activé le dispositif de gestion du « risque requin ». Il prévoit la réalisation d’opérations de pêche ciblées aux alentours immédiats du lieu de l’attaque. Le comité régional des pêches, en charge de sa mise en œuvre, a d’ores et déjà mobilisé trois navires de pêche professionnelle, afin de mettre en place des dispositifs de capture, puis se relayer sur le secteur.

Cet accident intervient dans un contexte où de nombreuses mesures de prévention et de gestion du risque requin sont appliquées, en collaboration entre les services de l’État, le conseil régional, les communes, les professionnels des activités nautiques, les associations, les comités sportifs ainsi que les professionnels de la pêche.

 

 

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El Had ou la renaissance de l’utende à Mayotte

Le slameur El Had a été bercé pendant toute son enfance par l’utende, cet art poétique mahorais issu de la tradition orale, exercé par les « anciens » jusque dans les années 80 à l’occasion de veillées ou de cérémonies. Art poétique par excellence, l’utende avait également pour but de faire passer un message aux jeunes générations. Nostalgique de l’époque où cet art était encore vivant, El Had souhaite le faire renaître par l’intermédiaire du slam, l’art oratoire contemporain qui s’en rapproche le plus : « L’utende était, dans mon enfance, l’occasion de véritables voyages poétiques en compagnie des anciens. J’aimerais que les jeunes aient, comme moi, la chance de connaître à leur tour cet art caractéristique de notre culture. S’il venait à disparaître, ce ne serait pas seulement une perte pour les mahorais, mais aussi pour l’humanité toute entière car l’utende fait partie du patrimoine mondial. »

Si El Had est passionné de musique et de poésie depuis son enfance, il a néanmoins voulu assurer ses arrières en entreprenant des études de commerce et création d’entreprise en métropole. Après l’obtention de sa licence, il est rentré à Mayotte avec le projet de monter un magasin de fruits et légumes. Mais celui-ci s’est révélé plus complexe que prévu et El Had est finalement devenu instituteur. Il est actuellement en formation à l’IFM de Dembeni, ce qui lui convient parfaitement car cela lui donne l’occasion de pouvoir enseigner directement son art aux jeunes générations : « Je pense qu’il est très important qu’il y ait des artistes au sein du corps enseignant. En effet, les enfants n’ont pas seulement besoin d’apprendre le français et les maths, ils doivent aussi s’ouvrir l’esprit grâce aux arts afin de devenir de bons citoyens. »

« L’utende pourrait avoir toute sa place dans le milieu artistique mahorais »

La carrière artistique d’El Had a réellement débuté en 2008 lorsqu’il a remporté le concours « jeune talent SFR » dans la catégorie « slam ». Cet évènement a été un véritable tremplin pour l’artiste car le tout Mayotte suivait cette émission. S’en est suivi la sortie d’un CD où El Had se partageait l’affiche avec Désiré, le gagnant de la catégorie « musique ». Depuis, l’artiste poursuit sa route avec toujours comme ligne directrice le projet de faire renaître l’utende à Mayotte.

A terme, El Had souhaiterait bien sûr pouvoir vivre de son art afin d’avoir le temps de le pousser le plus loin possible. Son but n’est cependant pas de réaliser des CD, car il est conscient de l’état délicat du marché du disque, mais plutôt de donner le plus de concerts possibles sur l’île et de se faire connaître via internet : « Je privilégie les concerts car ce sont des moments de partage avec le public et c’est ce qu’il y a de plus important pour moi. Si d’autres personnes prenaient la peine de le développer, l’utende pourrait avoir toute sa place dans le milieu artistique mahorais. »

Les textes d’El Had tentent de provoquer un sentiment esthétique en exploitant toutes les potentialités poétiques de la langue mahoraise. Mais, tout comme dans l’utende traditionnel, son but est également de faire passer des messages. Le thème de la ségrégation raciale est l’un de ceux qui lui tiennent le plus à cœur : « Qu’ils soient noirs ou blancs, tous les hommes sont égaux. Si de grandes victoires ont été remportées dans la lutte pour l’égalité entre les Hommes, c’est loin d’être encore gagné, d’où la nécessité de continuer le combat ! » L’autre grand thème d’importance pour El Had est l’éducation. L’artiste pense en effet que les nombreux problèmes de délinquance que rencontre Mayotte sont majoritairement dus à une perte de repères chez les jeunes : « L’ancienne organisation de la société mahoraise s’est complètement perdue. Les jeunes ne reçoivent plus d’éducation solide à la maison de nos jours et c’est la raison pour laquelle il y a tant de problèmes actuellement à Mayotte. J’ai la nostalgie de ma propre enfance où il y avait encore des règles que tout le monde devait respecter au sein de la société. » El Had aborde également d’autres thèmes fondamentaux dans ses textes, comme par exemple les violences faites aux femmes.

Le concert de samedi s’intitule « Sisamizi » ce qui signifie « prendre racine ». Aucun autre titre n’aurait pu mieux refléter le projet d’El Had de faire revivre la culture mahoraise à travers la beauté de sa langue, mais également par ses appels à restructurer la société de notre île, actuellement un peu à la dérive. El Had souhaite que les Mahorais se souviennent de leurs racines et s’ancrent réellement dans leur propre société, mise à mal par une occidentalisation sauvage et bien trop rapide.

« Mon but est d’arriver bientôt à me passer complètement d’accompagnement musical. Dans l’idéal, la beauté des mots seule devrait suffire à émouvoir les spectateurs. »

Si les textes d’El Had sont principalement en shimaore, cela ne constitue cependant pas selon lui un obstacle pour jouir de la beauté des mots : « Il n’y a aucun besoin de connaître le shimaore pour venir m’écouter. La musique des mots, leur saveur, suffisent normalement à provoquer un sentiment esthétique chez le spectateur, indépendamment de leur signification. » Lors du concert, il y aura néanmoins un ou deux textes en français pour rendre hommage à la variété des langues parlées sur notre île.

Pour le moment, El Had accompagne encore ses textes de musiques. Il joue lui-même de la guitare et Philou, son musicien, l’accompagne à la flûte traversière. Il utilise également parfois des bruitages informatiques et s’est récemment procuré un bol tibétain afin d’introduire de nouvelles sonorités susceptibles d’accompagner en beauté ses textes. Son but est cependant d’arriver, à terme, à se passer totalement d’instruments et de parvenir à émouvoir le public uniquement grâce à ses textes : « Pour le moment, je crains encore que les spectateurs ne ressentent de la monotonie en écoutant des textes uniquement a capella. Je ne pense pas être encore arrivé à un degré de maîtrise de la langue qui me permettrait de me passer totalement d’instruments. Mais c’est pourtant là mon but. Je pense vraiment qu’une poésie parfaitement bien ciselée est suffisamment puissante pour émouvoir à elle seule les spectateurs, sans qu’il n’y ait besoin d’un support musical. »

Le concert Sisamizi aura lieu samedi 14 février à 21h, horaire choisi afin de laisser le temps aux gens de fêter la Saint-Valentin au restaurant avant de venir écouter le concert. Une première partie en compagnie des poètes de l’émission Zalada (= succulence) est prévue. Celle-ci, conçue et réalisée par First Prod, en partenariat avec l’association Shimé, fait régulièrement venir des poètes sur le plateau de Mayotte Première pour déclamer des poèmes dévoilant « la succulence » de la langue mahoraise.

 

Nora Godeau

Accident de scooter : il était alcoolisé et transportait son fils

Un conducteur d’un scooter 50 cm3 avec comme passager arrière son fils de 12 ans, perd le contrôle de son scooter mardi sur une route de l’île.

Les deux personnes sont conduites au centre hospitalier de Mayotte pour examen, mais ne sont que légèrement blessées.

Le conducteur soumis au dépistage d’alcool s’avère positif. La prise de sang réalisée fera apparaître un taux de 4,09 grammes par litre de sang !

De plus, le scooter conduit par le père imprudent est neuf et non-déclaré en préfecture.

 

 

 

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Sécurité : Moroni et Moscou prêts à coopérer

Une convention de coopération en matière de sécurité a été signée vendredi dernier par les gouvernements comorien et russe.

Le document a été paraphé par le ministre de l’Intérieur Ousseine Hassan et le vice-ministre de l’intérieur de la fédération russe, en présence du vice-président Nourdine Bourhane, ministre des relations extérieures et du directeur de cabinet du chef de l’Etat chargé de la défense, Hamada M. Bolero.

Ousseine Hassa a fait remarquer que de nombreux cadres comoriens avaient été formés dans les universités russes. Il souhaite que les bourses d’études universitaires soient augmentées, en particulier pour la formation des agents de la police nationale des Comores.

Le vice-ministre russe a déclaré que les deux pays convergeaient pour combattre le terrorisme et l’extrémisme. Il a rappelé qu’au niveau d’Interpol, ainsi qu’à l’assemblée générale des Nations-Unies, Russie et Comores partageaient la même vision.

 

 

 

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Pour la CDC, les fonctionnaires ultramarins gagnent « trop »

Environ 91 000 fonctionnaires civils de l’État (la Cour ne s’est pas intéressée aux militaires) bénéficient d’un régime particulier de sur-rémunération, dont près des deux tiers relèvent de l’Éducation nationale, dont le statut repose sur, “un inextricable maquis législatif et réglementaire”.

À Mayotte, “deux lois, 13 décrets et 11 arrêtés sont aujourd’hui en vigueur”, un embrouillamini administratif propice à tous les débordements qui était justifié par le passé pour renforcer l’attractivité des territoires loin de l’Hexagone et qui ne se justifie plus guère que pour la Guyane et Mayotte.

Avec le temps, les justifications des sur-rémunérations

– différentiel de coût de la vie, compensation de l’éloignement de la métropole, défaut d’attractivité – “ont perdu de leur cohérence et de leur pertinence”, observe la Cour.

Ces sur-rémunérations, à l’exclusion donc des traitements de base, ont coûté 1,18 milliard au contribuable en 2012. Les calculer sur “le différentiel réel du coût de la vie” entre la métropole et les outremers réduirait la note annuelle de 850 millions, a calculé la Cour.

Elle préconise de “simplifier” l’ensemble du système avec “un décret unique”, de réserver les indemnités spécifiques à la compensation des frais d’installation et de l’affectation dans des zones vraiment difficiles, ainsi Mayotte ne serait pas concernée par cette économie, ou encore de prévoir “des dispositifs d’incitation non financiers”, comme des logements de fonction.

 

 

 

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Madagascar : importante découverte paléontologique

Des scientifiques malgaches et américains du National Geographic ont fait une découverte paléontologique inédite à Tsimanapetsotra Toliary.

Ces paléontologues ont découvert un grand gisement de fossiles dans une grotte immergée du lac Tsimanampetsotsa. Il s’agit de fossiles d’espèces différentes dont des lémuriens, des fosas, des hippopotames, des crocodiles, des tortues ou des chauves-souris d’après les explications d’Armand Rasoamiamiaramanana, paléontologue de l’université d’Antananarivo.

Il s’agit peut-être du plus grand gisement de fossiles jamais mis au jour. Cette grotte regroupe un grand nombre de races différentes, principalement des lémuriens disparus ou en voie de disparition. La découverte la plus surprenante étant un Megaladapis, un primate à l’apparence proche du koala.

Les fossiles retrouvés sont dans un état de conservation exceptionnel et une grande partie sont complets, un fait rare pour les paléontologistes habitués à travailler sur des spécimens souvent partiels.

Cette découverte révèle des vestiges, datant de 500 ans avant notre ère, dont l’étude permettra de comprendre l’évolution de l’environnement et l’extinction de certains groupes d’animaux à Madagascar.

 

 

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Un mari trompé blesse sa femme

Dimanche dernier, le 8 février, à 03h00 du matin, dans une habitation individuelle à Hamouro, sur la commune de Bandrélé, une femme est victime de violences conjugales.

Le mari surprend son épouse avec un autre homme. De colère, il se bat avec les deux personnes et donne un coup de couteau à son épouse. Visitée par un médecin, elle présente une ITT de 6 jours.

Interpellé par le brigade de M’zouazia, le mari est placé en garde à vue. Il reconnaît les faits et est convoqué devant le tribunal pour le 24 février 2015.

 

 

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Édito : Lagon, tourisme et hydroliennes

Mayotte peut donc se prévaloir de disposer d’un trésor. Un précieux trésor, fragile, mais surveillé, au chevet duquel se penchent tous les jours des amoureux, des passionnés, des scientifiques, des chercheurs. Le lagon permet déjà à des dizaines, des centaines de personnes sur l’île de vivre chaque jour.

Ce magnifique lagon attire et attirera de plus en plus de touristes, de ballades en mer, de safaris nautiques, de plongeurs pour découvrir ces récifs majestueux autour desquels « volent » des milliers de poissons multicolores, des mammifères marins rassurés et joueurs. Sur les plages, des snacks, des restaurants, des activités nautiques vont se développer, à l’image de ce qui est proposé à la plage de Sakouli, mais aussi avec le comité de kayak, qui attire de plus en plus de jeunes et moins jeunes.

A l’image de ce qui aurait pu se développer sur les plages de l’île qui auraient déjà du être aménagées… avant que le dossier reparte aux oubliettes, par manque de suivi, de volonté politique appuyée. Il en ressortira, c’est évident… un jour ! Des élus s’étaient presque chamaillé pour que l’on rajoute une plage de leur commune dans cette belle liste, tout le monde s’enthousiasmait, puis a oublié…

Quoi qu’il en soit, le lagon offre un immense et magnifique plan d’eau. Il rythme régulièrement les week-end de ses habitants, théâtre de fêtes et de voulés, de ballades et de matchs de foot ou de rugby, de démonstration de hip-hop ou d’envols de kite-surfers.

Les bords du lagon pourront aussi un jour accueillir des touristes, et quelques hôtels bien conçus, respectueux de cet environnement magnifique. Cette richesse ainsi valorisée permettra de proposer des centaines, des milliers d’emplois très variés : du directeur d’hôtel au standardiste, de l’animateur sportif au masseur, de l’homme de ménage au cuisinier, du comptable au barman…

L’agriculture locale, moderne, sera évidemment sollicitée pour nourrir ces bouches supplémentaires avides de découvrir des nouveaux goûts, des nouveaux fruits et légumes. Des troupes traditionnelles aussi seront certainement sollicitées pour faire découvrir nos cultures, ainsi que des artisans, des artistes. Et avant cela il aura fallu tout le savoir-faire de nos architectes et bureaux d’études, de nos artisans et bâtisseurs, de nos décorateurs pour construire et aménager ces hôtels et autres bungalows.

Le lagon pourra aussi un jour accueillir des cages aquacoles de manière plus conséquente qu’aujourd’hui, sans gêner les autres activités vu sa taille. Mayotte devra là aussi se démarquer avec de la qualité, des productions « sécurisées », biologiques, certifiées, avec des plats préparés et originaux. Un jour peut-être, Mayotte sera aussi connue pour ses perles naturelles exceptionnelles, uniques. Là encore le lagon sera porteur de richesses.

Dans d’autres domaines, les technologies évoluent et aujourd’hui des hydroliennes très performantes, non-invasives existent. Les pales tournent très lentement et ne font pas de mal aux jolis poissons trop curieux. Avec les marées qui vont de 0 à 4 mètres dans le canal de Mozambique, parmi les plus fortes du monde, des hydroliennes délicatement posées au fond des passes pourraient nous approvisionner en électricité propre, quasi-gratuite (!) une fois les investissements amortis et l’entretien assuré, et renouvelable éternellement.

Cette source d’énergie ne se tarit pas quand le vent baisse, quand des nuages passent ou quand la nuit vient… C’est une source d’énergie d’avenir pour Mayotte. C’est une technologie que l’on pourrait maitriser en terme de technique, d’installation, de gestion et que l’on pourrait ensuite proposer à tous nos voisins…

Le sénateur Mohamed Soilihi, à la tribune du Sénat ce jeudi est intervenu sur le projet de loi relatif à la transition énergétique pour une croissance verte. Il a notamment défendu l’alignement de Mayotte sur le reste de l’Outremer avec 50% d’énergies renouvelables dans la consommation finale en 2020. C’est peut-être une piste.

Et les Réunionnais ne pourraient pas nous prendre cette idée avec leurs côtes à pic… Tout comme pour des constructions sous-marines, avec l’architecte de la mer Jacques Rougerie qui pourrait concevoir des habitats… originaux qui feraient rayonner Mayotte bien au-delà de sa zone.

Le lagon constitue assurément une richesse pour l’île, une richesse aujourd’hui bien trop peu valorisée.

Il conviendrait toutefois, pour que ce potentiel voie le jour, que les enfants apprennent à nager… Il est indispensable aussi que les pluies ne déversent pas dans ce lagon si précieux, à chaque orage, des tonnes de pneus usagés, de carcasses en tous genres, de piles pleines de plomb et autres polluants; et que des stations d’épuration voient le jour partout et vite, afin que les tortues ne s’étouffent plus des sacs plastique ingérés, que les coraux n’étouffent plus dans la vase…

Il s’agirait enfin de soutenir, d’encourager, de solliciter si nécessaire des projets qui aillent dans ce sens, dans le secteur des activités nautiques, le tourisme, l’aménagement des plages et fronts de mer, la propreté, l’assainissement, la recherche scientifique. La Maison de la mer avec Pierre Garczynski, le Groupement d’intérêt scientifique avec le professeur Thomassin, l’Ifremer… Les initiatives, les rêves, les compétences ne manquent pas parfois. Il faut juste un peu d’appui, de soutien, de suivi des dossiers. Un peu d’ambition et de travail aussi…

L’île n’est pas immense, mais avec le lagon et ses 10.000 km2, elle prend une autre dimension. Et je n’ai même pas parlé des palétuviers, en cette année mondiale de la mangrove et de son rôle essentiel dans cet écosystème.

Laurent Canavate

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes