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Destruction du vieux marché

On ne dira plus désormais « qu’est-ce que c’est que ce souk ? », en passant devant l’entrée voiture pour accéder à l’amphidrome. La nouvelle équipe municipale l’avait promis, c’est désormais chose faite, l’ancien bazar a été démoli ce matin par les pelleteuses sous le regard des élus municipaux au grand complet. Les gravats et décombres seront évacués entre aujourd’hui et demain. 

Pour Raïze Maliki, adjointe à l’environnement, la destruction du vieux bazar, « une opération concertée avec le conseil général et la police nationale », était « une nécessité ». En effet, l’insalubrité et l’insécurité que suscitaient cet espace ne collait plus avec l’image du chef lieu. « C’est pour l’image de Mamoudzou », explique l’élue avant d’ajouter, pour lutter contre ces zones de non droits qui s’installent dans la commune ».

Selon Mohamed Moindjié, l’adjoint en charge de l’aménagement, le projet de la mairie est de « rendre sa place au grand marché » et, parallèlement de « créer des marchés dans chaque village de la commune », pour offrir de la proximité aux gens et créer des emplois. L’idée de monter des marchés forains flotte aussi dans l’air.

La zone dégagée servira d’extension pour le parking, dans un souci de salubrité publique, la mairie souhaite aussi interdire l’accès aux vendeurs illégaux de poissons côté amphidrome et doter la place de la République de toilettes publiques payantes. Les temps changent à Mamoudzou.

 

 

 

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Un bouclier-qualité-prix pour mieux manger !

« Nous avons souhaité étudier les produits les plus consommés en prenant en compte les enjeux de santé publique », a commencé le préfet Seymour Morsy, « ce travail correspond à un engagement citoyen de la part des distributeurs ». Si ces derniers se sont montrés très silencieux, les trois principaux acteurs de la grande distribution, le groupe SODIFRAM, Bourbon Distribution Mayotte et SOMACO se sont effectivement entendus pour composer un panier de 78 produits, avec un prix arrêté à 2015 euros.

Un panier « santé » à 63 euros

Nouveauté de cette année, un panier « santé » composé de 22 produits. Il comprend des aliments « quoique plus chers que les autres produits de consommation courante, recommandés par l’Agence régionale de santé ». Plafonné à 63 euros, le panier santé serait « plus représentatif des bons produits alimentaires à privilégier à Mayotte. »

« Nous constatons  un phénomène de malnutrition important, avec un manque d’activité physique », constate Sylvain Lerasle, médecin-inspecteur de santé publique au sein de l’ARS, l’Agence régionale de santé.  « Des maladies comme le diabète ou les cancers sont directement liées aux carences nutritionnelles. Nous avions besoin d’un panier diversifié. L’homme est avant tout un être omnivore, qui a besoin de variété nutritionnelle ». Appuyée par des diététiciens, l’ARS a ainsi souligné l’importance de créer une liste « santé ».

Moins de produits qu’en 2014

Avec 78 produits pour 2015, le bouclier qualité-prix comprend 9 produits de moins que l’année dernière, pour un prix relativement proche : de 220 euros, on est passé à 215 euros. « Mais il ne faut pas oublier le phénomène d’inflation. Et surtout, nous sommes obligés à Mayotte d’importer la quasi-totalité des produits », souligne le préfet Seymour Morsy, conséquence qui fait forcément monter les prix. Dans la liste des 78 produits, seuls les yaourts, le savon et les œufs (en fonction de la production) sont locaux. « On ne peut pas, par exemple, comparer les prix avec ceux de La Réunion où 45 % des produits du bouclier sont confectionnés localement ». À Mayotte, on en est encore loin, avec seulement 6 % des produits.

25 magasins à Mayotte seront en mesure de proposer ce nouveau bouclier qualité-prix. Le dispositif ne s’applique effectivement que dans les établissements d’une surface de vente supérieure à 200  mètres carré, c’est-à-dire les magasins Hyperdiscount, Sodifram, Sodicash, Somaco, Jumbo Score, Score et Snie.

Dans chaque point de vente concerné par l’accord, le prix devra enfin être affiché. Les produits de la liste choisis par le commerçant devront être visiblement signalés pour les consommateurs. « Le fléchage va être amélioré, pour mieux repérer les produits », précise le préfet. « Mais les clients sont habitués et savent où se diriger pour trouver les produits relatifs au bouclier», confie Ersi Volonaki, présidente directrice générale du groupe Sodifram.

Cet accord de modération des prix est entériné par un arrêté préfectoral afin de lui conférer une force réglementaire.

Raphaëlle Bauduin

 


LISTE DES PRODUITS DU BOUCLIER QUALITÉ PRIX 2015

SURGELÉS
Foie de boeuf le kg
Poulet à l’eau le kg
Capa de boeuf le kg
Steak haché pur boeuf 15 % MG – paquet 1 kg
Sachet de frites 2,5 kg
Sachet de petit pois 1 kg
Sachet de légumes couscous 1 kg
Sachet de chou-fleur 1kg
Sucettes à l’eau glacée aromatisée, paquet de 12 – Production locale
Carottes surgelées rondelles 1kg
Haricots verts très fins 1kg

FRAIS
Emmental râpé – sachet de 200 gr
Beurre doux 250 gr
Yaourts natures 4×125 gr – Production locale
OEufs x18
Pommes 1kg

CÉRÉALES
Riz parfumé le kg
Maïs doux en grain – boîte ½ 340 gr
Spaghettis 1kg
Farine 1kg
Paquet de céréales petit-déjeuner 750 gr

ÉPICERIE SALÉE ET CONSERVES
Thon au naturel albacore – boîte ¼ 130 gr
Huile d’olive vierge 1L
Huile de tournesol 1L
Haricots verts fins – boîte 4/4
Haricots rouges – boîte ½
Petits pois carottes – boîte ½
Lentilles – boîte ½
Concentré de tomate – boîte 70 gr
Lait coco – boîte ½
Sel fin – sachet 1 kg
Curcuma – sachet 100 gr
Poivre noir grains 50 gr
Purée de piment 90 gr
Tomates pelées – boîte 4/4
Pois du Cap – boîte 4/4
Sardines à l’huile – boîte 125 gr

PETITE ENFANCE

Petit pot légumes variés et viande 2×200 gr
Petit pot légumes 2×80 gr
Petit pot dessert fruits 2×80 gr
Céréales infantiles blé et lait – boîte 400 gr

ÉPICERIE SUCRÉE

Lait ½ écrémé UHT 1L
Lait poudre 900 gr
Préparation instantanée boisson chocolatée 500 gr
Café moulu 250 gr
Sucre blanc poudre 1 kg
Compotes de pommes 4×100 gr
Biscuits fourrés parfum chocolat 300 gr
Biscuits Petit Beurre min 12 % beurre 200 gr
Confiture – bocal 450 gr

BOISSONS
Jus de fruit 100 % sans sucre ajouté 1L
Eau plate 1,5L – Production locale

HYGIÈNE
Tube de dentifrice 75ml
Brosse à dent à l’unité
Gel douche 500ml
Shampoing 500ml
Pack de 10 étuis de 10 mouchoirs
Paquet de 10 serviettes périodiques – flux normal
Changes bébé 1er âge conditionnement en 32 unités
Changes bébé 2ème âge conditionnement en 32 unités
Lingettes 64 unités
Papier hygiénique 1 pli – 6 rouleaux
Savon de toilette 100 gr
Mousse à raser 300ml
Paquet de 10 rasoirs jetables 1 lame

ENTRETIEN MÉNAGER
Eau de javel 5L
Savon de ménage M2x6 – Production locale
Liquide vaisselle 1L
Lessive poudre lavage main 500 gr
Lessive poudre lavage machine le kg
Nettoyant ménager liquide 2L
Éponge mousse grattante – Lot de 2
Sacs poubelle 20x50L
Papier aluminium 30m
Film étirable 50m

DIVERS
Sac de charbon 5 kg
Pack de 4 piles LR6
Pack de 10 boîtes d’allumettes

LISTE DES PRODUITS INCLUS DANS LE PANIER SANTÉ

SURGELÉS
Foie de boeuf le kg
Poulet à l’eau le kg
Sachet de légumes couscous 1 kg
Sachet de chou-fleur 1kg
Carottes surgelées rondelles 1kg
Haricots verts très fins 1kg

FRAIS
Yaourts natures 4×125 gr – Production locale
OEufs x18
Pommes 1kg

ÉPICERIE SALÉE ET CONSERVES
Thon au naturel albacore – boîte ¼ 130 gr
Huile d’olive vierge 1L
Haricots verts fins – boîte 4/4
Haricots rouges – boîte ½
Petits pois carottes – boîte ½
Lentilles – boîte ½
Concentré de tomate – boîte 70 gr
Tomates pelées – boîte 4/4
Curcuma – sachet 100 gr
Pois du Cap – boîte 4/4
Sardines à l’huile – boîte 125 gr

ÉPICERIE SUCRÉE
Lait ½ écrémé UHT 1L
Lait poudre 900 gr

 

OU EST-IL APPLIQUÉ ?

Le dispositif du bouclier-qualité-prix s’applique dans les établissements d’une surface de vente supérieure à 200 m². A Mayotte, 25 établissements sont concernés par l’accord de modération :
– Hyperdiscount – Groupe SODIFRAM (Kawéni)
– Sodifram – Groupe Sodifram (Kaweni, Haut Vallons, Place Mariage, Pamandzi, Passamainty, Dzoumogne)
– Sodicash – Groupe Sodifram (Malamani, Bandrelé, Combani, Chiconi, Kaweni, rue du Commerce, Dzoumogne, Tsingoni)
– Somaco – Groupe Somaco (Kaweni, Baobab, Cash 4-Kaweni)
– Jumbo Score – Groupe Bourbon Distribution Mayotte (Kaweni)
– Score – Groupe Bourbon Distribution Mayotte (Petite-Terre, Combani)
– Snie – Groupe Bourbon Distribution Mayotte (Kaweni, Labattoir, Bandrelé, Place du Marché)

 

Braconnage de tortues : 6 mois de prison ferme

Un homme a été appréhendé par la brigade nature jeudi alors qu’il s’adonnait au braconnage des tortues.

Il est passé en jugement vendredi dans le cadre d’une comparution immédiate.

Pour cette activité nuisible à l’environnement, à la faune aquatique et au tourisme, il a écopé de neuf mois de prison dont 3 avec sursis et d’une amende.

 

 

 

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La Supercoupe reste à M’tsapéré

 

C’est parti pour une nouvelle saison de football. Samedi à Chiconi, les champions de Mayotte et vainqueurs de la coupe de Mayotte 2014, entreprise et civil, ont disputé les deux premiers matchs officiels de l’année. Et les spectateurs chiconiens ont été gâtés puisque, sur les deux matchs, neuf buts au total ont été inscrits.

En supercoupe entreprise, la Sodifram, champion de Mayotte s’est fait accrocher par un OIDF en infériorité numérique, qui est revenu deux fois au score (2-2 à l’issue du temps réglementaire) et a arraché la séance des tirs aux buts. Une séance qui a souri aux vainqueurs de la coupe de Mayotte (4 tab à 2). C’est la première supercoupe de l’OIDF, le huitième trophée du club qui comptait avant cela 4 championnats et 3 coupes de Mayotte.

La supercoupe entreprise a été suivie de la supercoupe civil entre le FC M’tsapéré, champion de Mayotte et les Jumeaux de M’zouasia, vainqueurs de la coupe de Mayotte.

Cinq buts, cette fois, après les 90 minutes. Et une victoire au bout des Diables Rouges M’tsapérois qui avaient déjà remporté la supercoupe en 2014 et donc conservent ce trophée. Sur un raid solitaire, l’attaquant et capitaine du FCM, Mouhtar Ali Madi “Johnny” ouvre le score en début de partie (1-0). Avant d’inscrire un doublé à l’heure de jeu (2-0). Un deuxième but qui au lieu d’assommer, réveille les Jumeaux.

Sur une frappe imparable à l’entrée de la surface, Ben Djadid Dina Kamal redonne vite espoir aux Jumeaux (2-1). Les violet et blanc, pas loin de l’égalisation après une tête repoussée par la barre, mais punis dans la foulée par deux recrues m’tsapéroises : Ahmed Magnélé “Messi” à la passe, Judy à la finition.

Ce dernier profite d’une intervention manquée de Tomas Rakoto dans la surface de M’zouasia pour faire le break (3-1). En cette fin de match, l’ASJM réduira une nouvelle fois le score par Anrak (3-2), mais ne parviendra pas à égaliser.

Comme en 2014, la saison démarre avec un premier trophée pour le FCM, qui peut préparer sereinement la coupe des clubs champions de l’océan Indien (CCCOI ) aux Comores, et le championnat.

IM

Le MEDEF déplore l’absence d’intérim à Mayotte

Le Président du Medef Mayotte, Thierry Galarme, entend relancer l’Etat sur la mise en place de l’intérim à Mayotte.

Pour ce faire, il a adressé un courrier à Monique Grimaldi, la directrice de la Dieccte, et envoyé une copie à Seymour Morsy, le préfet de Mayotte. Il s’exprime en ces termes : « Malgré plusieurs demandes du Medef Mayotte, la législation de droit commun métropolitain, et en vigueur dans tous les autres départements d’Outremer autorisant le travail temporaire et les entreprises d’intérim, n’est toujours pas transposée dans les droits du travail de Mayotte.

De fait, l’installation à Mayotte de l’intérim aurait plusieurs effets bénéfiques, comme la création de nombreux emplois dans les secteurs du BTP, du tertiaire, de la restauration, des services, etc. De plus, l’intérim apporterait une plus grande flexibilité pour les entreprises, facteur de développement économique, et une possibilité plus grande d’insertion professionnelle pour les salariés. En effet les entreprises d’intérim ont généralement une politique de formation de leurs salariés plus importante que les autres entreprises : leurs salariés bénéficient d’avantages en termes de rémunération et l’intérim débouche régulièrement sur des embauches définitives dans l’entreprise. Cela serait un frein de plus au travail dissimulé et cela facilite même le travail de contrôle de vos services.
Les entreprises du Medef souhaitent vivement la mise en place rapide de cette législation à Mayotte. Aussi, je vous sollicite donc de nouveau sur ce dossier en espérant vivement qu’il puisse aboutir en cette année 2015. »

Ce dossier représente l’une des thématiques qui ont été abordées lundi lors de l’entretien organisé entre Thierry Galarme, président du Medef et Monique Grimaldi, la directrice de la Dieccte. À ce sujet, une rencontre avec Seymour Morsy, préfet de Mayotte, est prévue prochainement.

 

 

 

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7 millions de dollars pour sauver les lémuriens

Le Lemur Conservation Network (LCN) a fait savoir qu’une somme de sept millions de dollars était nécessaire pour sauver les lémuriens de Madagascar, en danger d’extinction. 94 % des cent cinq espèces de lémuriens seraient menacés de disparition imminente. Cette somme servirait à mobiliser les populations locales et les différents acteurs concernés dans la lutte contre la déforestation et la chasse qui aggravent la situation.

Jonah Ratsimbazafy, secrétaire général du Groupe d’étude et de recherche sur les primates (Gerp) à Madagascar s’est montré particulièrement alarmiste en affirmant qu’une déforestation poursuivie entraînerait la disparition totale des lémuriens d’ici 20 ans dans la Grande île alors que 20 % des primates du monde y vivent.

À Madagascar, la situation se dégrade de jour en jour. Les difficultés financières et économiques des ménages influence énormément le comportement de la population vis à vis des animaux dont les lémuriens. De nombreuses familles, résidant près des lieux d’habitation des lémuriens les abattent sauvagement pour subvenir à leurs besoins alimentaires. D’autres les capturent à des fins commerciales.

 

 

 

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Nouvel aménagement du site de la Baie des Tortues

La préfecture a lancé cette semaine un appel à projet pour l’aménagement de la baie des tortues.

Voulant mettre en avant le potentiel touristique de l’île pour son développement économique, l’Etat souhaite exploiter les capacités de la baie des tortues dans ce domaine. « De par sa situation géographique, une nature et une biodiversité particulièrement riches, un lagon exceptionnel, une culture traditionnelle authentique, des infrastructures et services de qualité, Mayotte dispose potentiellement de tous les atouts pour devenir une destination touristique privilégiée de l’océan indien », argumente le préfet.

Dans ce contexte, le conseil général et L’État ont conjointement défini un programme de développement touristique visant à accroître et à diversifier l’offre touristique mahoraise, en réalisant les aménagements et investissements nécessaires, en accompagnant et aidant les opérateurs désireux d’investir dans le secteur touristique local.

Le cahier des charges de cet appel à projet sera remis gratuitement à chaque candidat qui en fera la demande par courriel à l’adresse suivante : mamadou.sow@developpement-durable.gouv.fr

 

 

 

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Sans plomb : 10 centimes de plus par litre à la pompe

Les prix des produits pétroliers viennent d’être communiqué par la préfecture. Ces prix sont fixés en application des dispositions du décret n° 1315 du 27 décembre 2013, complété par un arrêté interministériel de méthode du 5 février 2014. Ces nouveaux tarifs sont effectifs à partir du 1er mars.

Le prix du Super sans plomb augmente brutalement de 10 centimes par litre passant de 1,32 à 1,42 €/litre. Le gazole lui augmente de 6 centimes passant de 1,10 à 1,16€/L.

Le pétrole lampant augmente aussi passant de 0,75 à 0,83€/L. Le mélange détaxé augmente lui aussi de 10 centimes passant à 0,93€/L alors que le GO marine augment lui de 6 centimes pour atteindre 0,81€/L.

Enfin, la bouteille de gaz de 12 kg augmente de 50 centimes passant à 25 euros.

 

 

 

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Agression au couteau au lycée de Kahani

Le 26 février 2015 à 06h15 le quart opérationnel de la gendarmerie de Mayotte a été informé de l’agression d’un élève scolarisé au lycée professionnel de Kahani par quatre collégiens scolarisés à Sada et Chiconi.

L’agression s’est déroulée à la gare routière de Kahani. La victime a reçu plusieurs coups de couteau (six), portés par un des agresseurs, au niveau de l’avant bras, du dos et des côtes. Elle a été transportée au dispensaire de Kahani pour y être conditionnée puis transférée vers le centre hospitalier de Mamoudzou. Elle était consciente et son pronostic vital n’a pas été engagé.

Les auteurs sont en cours d’identification. L’un d’entre eux a été identifié, interpellé et a été placé en garde à vue. L’enquête a été confiée à la la brigade de Sada, renforcée par la section de recherche de Pamandzi.

Une patrouille du DSI et la brigade de Sada ont été déployés pour sécuriser les lieux. Aucun trouble à l’ordre public n’est à déplorer. Les rentrées et sorties des classes se sont déroulés sans incident.

 

 

 

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Le rôle des parents dans l’éducation en débat

« Les enfants doivent avoir un cadre. A Mayotte, ils ont trop de libertés », juge une mère de famille dans « Etre parent aujourd’hui à Mayotte ». Le film était diffusé avant-hier au centre universitaire de Dembéni, dans le cadre d’une projection débat organisée par les Cemea (Centre d’entrainement aux méthodes d’éducation active), en partenariat avec l’association Hippocampus. L’événement réunissait toutes les instances éducatives de l’île. Objectif : établir les difficultés des parents pour éduquer leurs enfants et trouver des solutions pour y remédier.

« Grâce à leur maitrise du français, les enfants jouent aujourd’hui le rôle des parents dans la relation avec l’administration. Résultat, les parents se sentent affaiblis dans leur rôle éducatif », pointe dans le film un juge d’instruction. Archimède Saïd Ravoay, directeur des Cemea, juge quant à lui que les parents ne parlent pas assez avec leurs enfants et ne leur montrent pas assez de tendresse.  Un autre intervenant regrette que de nombreux parents mahorais n’envoient plus leurs enfants à l’école coranique, « où l’on n’apprend pas seulement le Coran mais aussi à cuisiner, à laver le linge ou à cultiver. » La présidente de l’association des parents d’élève de Chiconi déplore de son côté l’absence à Mayotte de structures d’accueil pour les enfants en échec scolaire. « On va l’envoyer à La Réunion, et en métropole, de famille en famille… »

Zaïnaba Ahmed Haroussi, animatrice des rencontres de parents au sein des Cemea, pense que les parents ne sont pas démissionnaires dans leur rôle éducatif mais ont besoin d’aide. « Pour faciliter le travail de terrain, nous avons besoin des maires, des porteurs de projet. » Le travail des Cemea semblent en tout cas porter ses fruits, à en croire le témoignage d’une mère de famille dans « Être parent aujourd’hui à Mayotte » : « J’ai appris à communiquer avec mes enfants. Avant, je ne me souciais jamais de leurs états d’âme. Lorsque mon fils a eu de mauvais résultats scolaires, j’ai parlé avec lui et j’ai alors réalisé qu’ils s’expliquaient par de mauvaises fréquentations. Nous avons pu alors régler le problème, ensemble. »

Olivier Loyens

Édito : Mineurs isolés, clandestins, comment en est-on arrivé là ?

Vous vous arrêtez, en pleine journée, au distributeur de billets, et vous vous faites agresser par des individus cagoulés sortis d’on ne sait où. Ils vous prennent votre argent, votre carte. Ailleurs ils seront sans cagoule, sans complexe, sans peur… Rue du stade de Cavani, après qu’elle ait retiré quelques billets, ils arrachent sauvagement son sac à une femme qui pourrait être notre sœur, notre femme, notre enfant. Et on fait quoi ?…

Vous descendez patiemment la « route de la Sogéa » vers la ZI de Kawéni, dans l’embouteillage quotidien. Vous avez chaud et les fenêtres légèrement entrouvertes pour éviter les vols à l’arrachée si courants. Vous avez bien sûr bloqué les portes. Mais cela n’empêchera pas un gamin de bondir, jaillir par la fente de votre fenêtre, prendre votre sac et disparaître aussi vite dans cette brousse densément peuplée en contrebas. Plus de papiers, de cartes, de permis, de téléphone, de numéros… Tout à refaire, les déclarations, les formulaires à remplir, les queues dans les bureaux pour déposer un dossier, les timbres à acheter, tout ce temps perdu ! Et il y a de nombreux cas chaque semaine semble-t-il. Et ça continue…

Pendant ce temps les voleurs vont bien, merci pour eux… Mineurs ils rentrent au commissariat et en ressortent avant que vous ayez fini votre déclaration de vol…

Et je ne parle pas des cambriolages. Les enfants chapardeurs attendaient que le silence se fasse la nuit, que les locataires soient absents, et s’enfuyaient au moindre bruit… Ils ont laissé la place à des individus plus aguerris, plus endurcis, plus expérimentés… Plus agressifs aussi. Ils ont grandi. Ils ont de moins en moins peur, d’autant que mineurs ils ne risquent que de passer quelques minutes au commissariat…

Alors le jeu en vaut la chandelle, et certains maintenant vont au contact, menacent d’une arme, agressent, violentent, violent !

Combien de cas cette semaine, ce mois-ci ? Combien de personnes agressées, violentées, dépouillées du fruit de leur travail, de leurs biens, de leurs souvenirs ? Combien de personnes ont été victimes d’un cambriolage chez elles, dans leur intimité, provoquant la peur pendant des semaines ? Combien de motos, de scooters ont été volés, servant à leur propriétaire à aller travailler ?

Combien de temps la population va-t-elle accepter de tels actes bien trop souvent impunis ? Les groupes d’auto-défense, les comités de surveillance, les comités villageois, les milices doivent-ils (re)voir le jour et faire ce travail ?

Il me semble que la justice doit être ferme, claire avec ces auteurs, avec leurs parents si nécessaire, et rapidement, faute de quoi le sentiment d’impunité qui se répand aujourd’hui l’aura emporté. Les drames alors se multiplieront et les règlements de compte, les accès de violence et les mouvements populaires incontrôlables risquent de prendre la main, avec des bavures, avec des tragédies. La confiance en la justice pour assurer notre sécurité sera alors bien érodée.

La sécurité des citoyens est pourtant une impérieuse nécessité. Elle vient avec de quoi manger, mais avant même l’éducation et la santé. Et pour les voleurs, la vie s’arrête souvent là. Pour les clandestins aussi, il faut d’abord trouver à manger, pour soi, pour la famille… Arranger le problème en aval, sanitairement, humanitairement, humainement est une option, importante, urgente, mais il faut surtout trouver une solution en amont. Ca demande du travail, de la mobilisation, dans le temps.

Mineurs isolés, clandestins, comment en est-on arrivé là ? Pourquoi a-t-on laissé pourrir la situation jusqu’à ce que des milliers de jeunes soient abandonnés à eux-mêmes et menacent de basculer dans la délinquance, dans la violence ? Comment a-t-on laissé des dizaines de milliers d’individus s’installer illégalement, au vu et au su de tous, sur les hauteurs de Mamoudzou et Koungou, à Vahibé ou Combani ?

Pourquoi le tolère-t-on encore ? Pourquoi accepte-t-on que des individus vivent dans des conditions aussi indignes aux portes de nos maisons, de nos écoles, de nos entreprises ? Qui peut, qui veut que ça change ? Qui veut que la situation perdure, continue de pourrir et ne fait rien pour l’arranger ?

A ne pas prendre le problème à bras le corps on essaye de vider le lagon à la petite cueillère… et ça ne marchera pas. On fait semblant, on fait du chiffre… Mais ça ne sert à rien, personne n’est dupe ! Il faut vider et raser ces quartiers insalubres, ces zones de non-droit rapidement et proposer des logements sociaux à ceux qui y ont droit.

Il faut vider ces abcès avant qu’une catastrophe naturelle ne s’en charge. Il faut redonner à la force publique, au droit tout son poids, toute sa place. La République y gagnera. La population et ses élus doivent y apporter leur contribution, car faute d’action le problème va grossir et les prochaines victimes cambriolées, agressées, poignardées, violées, seront toujours plus proches de nous.

L’économie et la société mahoraise ne pourront pas éluder ce problème. La santé et l’éducation sont concernés au premier plan. Résoudre ces problèmes constitue assurément un pré-requis pour assurer la suite du développement de Mayotte. Ne pas les traiter condamnera l’île.

Laurent Canavate

Forum des métiers : offrir un avenir à la jeunesse

Les quatre mots suivants étaient à l’ordre du jour : formation, orientation, insertion et information. Presque tous les domaines étaient représentés (agroalimentaire, pêche, administration, armée, association, tourisme, restauration, éducation nationale et assimilé, santé, social).

Un projet qui fait partie de l’éducation à l’orientation et qui rentre dans le cadre du parcours individuel d’information, d’orientation, et de découverte du monde économique et professionnel (PIIODMEP). Un parcours qui se met en place dès la classe de 5ème et qui permet à l’élève de se constituer un petit dossier dans lequel il contient toutes les activités professionnelles suivies durant sa scolarité au collège (visites, rencontres, etc.). Un dossier qui permettra à l’élève une fois en 3ème de bien choisir la voie qui lui convient.

« Pour que ça fonctionne, il faut que tout le monde adhère au projet. Parents, enseignants, intervenants et élèves doivent tous se mobiliser pour le bon fonctionnement du forum », indique M. Cauret, principal du collège.

De 8h à 12h, ce sont 11 classes de 3ème qui ont bénéficié des grands privilèges du forum des métiers. Regroupé par plusieurs groupes d’une quinzaine d’élèves, les 325 élèves étaient accompagnés de deux enseignants et devaient visiter obligatoirement 7 ateliers. Pour chaque atelier, ils devaient rester une demi-heure avec chaque professionnel. Un créneau horaire qui devait être respecté afin que les rotations des groupes puissent s’effectuer dans les meilleures conditions.

En l’absence de quelques d’intervenants, les élèves étaient occupés par une projection de vidéos présentant des métiers et des formations. De 11h10 à 12h, les élèves avaient la possibilité d’aller rencontrer individuellement les professionnels.

« L’intérêt d’organiser ce type d’actions c’est de créer un lien entre les élèves et les intervenants, un lien qui leur permettra de s’orienter plus facilement », souligne Mme Pau, professeur de français et responsable du forum. Le forum a pris fin par un “verre de l’amitié” qui s’est tenu sous le préau de l’établissement scolaire. La journée a été banalisée pour les autres classes (6ème, 5ème et 4ème) car le forum occupait plusieurs salles de classe.

Oirdi Anli

Une ligne directe Paris-Mayotte en mai 2016

La compagnie aérienne Air Austral a fait l’acquisition de deux avions qui dès mai 2016 assureront des vols directs Paris-Mayotte dans les deux sens. Cette ligne est actuellement assurée via La Réunion alors que la compagnie Corsair propose un direct Paris-Mayotte mais uniquement dans ce sens.

En mai 2016, la compagnie réunionnaise sera la première compagnie française à exploiter le Boeing B787. Un deuxième appareil lui sera livré au mois d’octobre suivant.

Air Austral a choisi le B787-800, la petite version de 250 sièges du long-courrier, pour assurer son développement vers l’Asie. Actuellement, elle affiche une sous-capacité pour la desserte de Bangkok avec un Boeing B737-800 de 162 sièges qui, de plus, doit faire une escale technique en Inde, à Chennai. 

Cet élargissement de la flotte d’Air Austral s’inscrit aussi dans le contexte actuel de consolidation du pavillon français. L’intégration de Corsair dans le même groupe qu’Air Caraïbes aura également des conséquences sur la desserte de l’océan Indien (Réunion, Maurice, Madagascar, Mayotte).

 

 

 

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Le site de Saziley en piteux état

L’association des Naturalistes s’inquiète pour le site du sud de l’île. Les membres de la structure ont découvert ces derniers jours la zone dans un état d’abandon avec du mobilier urbain dégradé et des détritus qui jonchent le sol.

« Le site de Saziley est-il encore protégé ? C’est ce qu’indiquent les panneaux sur le site, mais la réalité est différente », s’indignait hier, l’association de protection de l’environnement.

Dans cette zone considérée comme un réservoir de biodiversité pour sa forêt sèche, des terrains ont été illégalement défrichés et plantés de bananiers ou de manioc. Dans la « maison des gardes » de Saziley plus aucun vigile n’y travaille depuis maintenant deux ans. Les quelques équipements pour l’accueil du public (farés, bancs, tables) sont fortement dégradés. La « maison des gardes » pourtant sécurisée par des portes métalliques est vandalisée et parfois squattée pendant plusieurs jours. Le suivi nocturne des tortues n’est plus assuré sur ces plages de ponte très fréquentées ; du coup, les braconniers et chiens errants ont le champ libre.

Les naturalistes continuent néanmoins à assurer une fréquentation régulière du site (plus de

500 personnes en randonnées et bivouacs en 2014). Mais l’association déplore que ce site, « d’un incontestable intérêt écologique et touristique », soit laissé à l’abandon et livré à des pratiques illégales.

 

 

 

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Accident et conduite sans permis : 6 mois de prison avec sursis

Le problème est récurrent à Mayotte, de nombreux immigrés roulent sans permis à Mayotte, du moins sans permis valable sur le territoire français. Faute d’argent et/ou de temps ces derniers ne peuvent pas se mettre en règle et prenne le risque de conduire. C’était le cas de quelques affaires hier au tribunal correctionnel, notamment celui d’un Comorien multirécidiviste en la matière, sauf que cette fois-ci, il a causé un accident grave.

Les faits remontent à l’année dernière quand le père de famille de six enfants décide d’emprunter le camion d’un ami pour se rendre en forêts et récupérer des fagots de bois. Sur la route, au moment de croiser un scooter, la roue de secours se détache accidentellement du camion avant de percuter  le motocycliste. Ce dernier finira au sol, la jambe brisée et 60 jours d’incapacité totale de travailler (ITT). Le chauffeur du camion jure s’être arrêté pour porter secours à la victime qui elle, l’accuse d’avoir voulu le convaincre de ne pas prévenir les gendarmes en échange d’une somme d’argent.

Le procureur qui soulignait la triste banalité des faits à Mayotte, a voulu attirer l’attention du juge sur le casier judiciaire de l’appelé. Ses déboires ont commencé en 2010 avec une première interpellation pour conduite sans permis puis de nouveau en 2013, à trois reprises.

« Vous allez rendre quelqu’un tétraplégique »

Agacé le président du TC en profite pour rappeler que le prévenu est le père d’un enfant handicapé. « En continuant à conduire sans permis, vous allez finir par causer un accident encore plus grave et rendre quelqu’un tétraplégique », explique le juge. Sous ses critiques, le prévenu a réitéré ses excuses auxquelles le tribunal s’est empressé de répondre que ce n’est pas suffisant.

L’avocat de la victime a quant à lui voulu faire remarquer à l’audience, le fait que son client a aperçu il y a quelques semaines, l’auteur de son accident au volant d’un camion. « Vous n’avez pas de frères jumeau à ce que je sache ? », demande le magistrat. Ce à quoi le prévenu répond par la négative tout en niant avoir repris la route depuis l’accident. « Mon client ment, dois-je en conclure », argumente ironiquement l’avocat.

S’en suit un regard envoyé par le prévenu à la victime qui n’a pas échappé à l’œil du président du TC. Ce dernier a rapidement mis en garde l’individu contre toute intimidation. Dans son plaidoyer, le procureur s’interrogeait sur les intentions du prévenu par la suite. « Au vu de son casier, que faut-il faire pour qu’il arrête ce comportement irresponsable et qui ne prend pas compte des précédentes condamnations », avant de conclure, « j’espère que vous allez prendre du plomb dans la tête et que vous comprenez que la prochaine fois ce sera une garde à vue et incarcération à Majicavo ».

G.D

Vague d’agressions à Mamoudzou

Alors qu’ils se promenaient dans ce quartier de Kavani Sud très fréquenté, hier entre 15h et 16h, une femme enceinte et son mari ont été blessés à coups de couteaux par une bande de jeunes qui voulaient leur arracher leur sac-banane.

Face à la résistance bien compréhensible du mari, qui voulait protéger sa jeune épouse, les quatre malfaiteurs se sont jetés sur l’homme et lui ont assené plusieurs coups de couteau avant de s’attaquer à la jeune femme enceinte. « Tu nous donne le sac ou on tue votre mari », aurait lancé un des gamins. Pris de panique la future maman leur a lancés son sac-banane, prenant malgré tout un coup de couteau au bras dans le geste.

Le gardien du lotissement témoin de la scène a essayé de s’interposer mais n’a rien pu faire devant la détermination des voyous. Les agresseurs ont pris la fuite avec leur butin, juste quelques billets et deux téléphones. Les secours et la police sont intervenus dans la foulée. Les victimes ont été prises en charge sur place, puis transportées au Centre hospitalier de Mayotte pour des soins plus approfondis.

« On ne peut que déplorer cette nouvelle agression à coups de couteau en pleine journée », dénonce un voisin. « Avec des actes de barbarie de cette ampleur, je ne risque pas de renouveler mon contrat », a-t-il ainsi martelé.

Cette attaque dans le quartier de Kavani intervient alors qu’il ne se passe pas une journée sans qu’un vol, vol avec violence, agression gratuite ne se produisent sur Mtsapéré, Kavani, Mgombani et Mamoudzou. La veille au soir par exemple, un homme qui revenait à pieds d’un bar à Kawéni a été projeté par derrière dans la mangrove par trois individus qui l’ont ensuite roué de coups, en particulier au visage, puis l’ont dépouillé sans ménagement.

Arrivé aux urgences, les yeux complètement pochés et tuméfiés, l’homme a constaté qu’il n’était pas le seul dans sa situation et que 5 autres victimes d’agression se trouvaient dans la salle d’attente des urgences affichant, pour certaines des blessures plus graves que les siennes.

Cette vague d’agressions et de vols qui frappe le grand Mamoudzou et Mayotte en général, qui fait suite à des affaires de bagarres violentes entre bandes rivales à Vahibé, Passamaïnty, Kavani et Mgombani en janvier, et une vague de vols avec violence à la convalescence entre septembre et décembre. Malgré tout, elle ne semble pas inquiéter outre mesure les autorités.

Peut-être les nouveaux magistrats qui doivent être installés à la cour d’instance ce matin-même seront-ils sensibles à cette recrudescence de faits divers ? La réponse judiciaire peine en réalité à riposter efficacement pour endiguer la délinquance dans les rues du chef-lieu, en particulier lorsque les agresseurs/cambrioleurs sont mineurs et sans-papiers.

Adrien Theilleux

Boinali Saïd veut mettre un terme à “l’agonie” du secteur agricole

Le projet «Tobe» initié par le député Boinali Saïd à l’issue de la restitution de la synthèse des ateliers pour le document stratégique «Mayotte d’ici 2025″ est né d’un constat accablant, à savoir celui de l’agonie de l’agriculture mahoraise. C’est donc pour impulser la renaissance de l’agriculture de l’île que le député a lancé le projet dit «Tobe» qui sera porté par des Gal (groupes d’action locale) au sein des intercommunalités futures du département-région de Mayotte. Le but de la démarche est de faire de l’agriculture durable d’une part (en installant les jeunes agriculteurs au plus près de leurs exploitations, avec un véritable cadre de vie), en mettant en place une formation d’excellence autant pour les exploitants que pour les ouvriers agricoles et en faisant du tourisme rural (par la création de maisons d’hôtes pour pouvoir recevoir les éco-touristes potentiels et ainsi valoriser le patrimoine agricole local) d’autre part.

A cette occasion, il a été décidé de la mise en place d’un comité de pilotage qui aura pour mission de suivre et accompagner les préfigurations des futurs Gal, et de la mobilisation des différents acteurs de terrain (le département, les municipalités, les sociétés d’aménagement et les professionnels agricoles) pour que ce projet « Tobe » réussisse.  Le premier acte sera donc de délimiter les zones d’aménagement du foncier à vocation agricole.

Un couple agressé à l’arme blanche en plein jour à Kavani

Alors qu’ils se promenaient dans ce quartier fréquenté sur les hauteurs de Kavani entre 15h et 16h, une femme enceinte et son mari ont été blessés à coups de couteaux par une bande de jeunes de Kavani sud qui voulaient leur arracher leur sac-banane.

Face à la résistance bien compréhensible du mari, qui voulait protéger son épouse, les jeunes ont sauvagement poignardé leurs victimes.

Les agresseurs ont pris la fuite avec leur butin. Les secours et la police sont intervenus rapidement prodiguant les premiers soins. Les victimes ont été transportées au CHM.

Plus d’informations à venir dans notre édition de demain de Flash infos.

 

 

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Journée internationale des langues maternelles : promouvoir le Shimaore et le Shibushi

La journée internationale des langues maternelles a été créée par l’Unesco (organisation des nations unies pour l’éducation, la science et la culture) en 1999. Elle est célébrée chaque année depuis février 2000 afin de promouvoir la diversité linguistique et culturelle ainsi que le multilinguisme. La date du 21 février a été choisie en hommage aux étudiants tués par la police au Bangladesh alors qu’ils manifestaient pour que leur langue maternelle, le bengali, soit déclarée deuxième langue nationale du Pakistan de l’époque.

A Mayotte, où la question du multilinguisme et de la reconnaissance des langues locales sont des problématiques très fortes, cette journée revêt une importance toute particulière. En effet, les langues maternelles des élèves, le Shimaore ou le Shibushi, restent encore aujourd’hui totalement absentes des établissements scolaires où le français reste la seule et unique langue d’enseignement. Cette quasi-négation de leur langue maternelle provoque d’inquiétants phénomènes d’échec scolaire chez les élèves mahorais.

L’association Shime, qui se bat depuis des années pour la reconnaissance du Shimaore et du Shibushi, organise ce week-end un ensemble de cérémonies et d’échanges autour des langues maternelles de Mayotte. Plusieurs partenaires ont participé à l’élaboration de cet évènement : Mayotte 1ère, le Conseil général, la préfecture, la mairie de Mamoudzou ainsi que EDM.

Tables rondes, échanges, débats, cours de langues, ateliers d’écriture en langues locales, ce week-end sera riche intellectuellement et particulièrement intéressant pour qui souhaite découvrir ou approfondir ses connaissances sur les langues de Mayotte. La culture mahoraise sera également à l’honneur avec de nombreux spectacles de danses locales telles le debah ou le shigoma.

La journée internationale des langues maternelles sera donc dignement fêtée sur notre île ce week-end. Les festivités s’ouvriront dès aujourd’hui vendredi à 15h sur la place de la République par une représentation de shigoma et s’achèveront dimanche soir par une remise de prix et un discours de clôture.

Nora Godeau

Édito : 126 candidats…

Il y a ceux qui sont en place et qui aimeraient y rester. La place doit être chaude et bonne. Les attributs du pouvoir semblent parfois hypnotiser ceux qui y accèdent, décupler leurs forces, leur capacité à voyager, à sillonner la région et parfois même le monde pour l’intérêt de Mayotte. Ou alors est-ce le travail accompli, les projets aboutis et ceux à continuer de faire avancer qui motivent ces prétendants et les renforcent dans cette volonté de solliciter à nouveau les électeurs ? Peut-être pensent-ils pouvoir donner encore de leur temps, de leur énergie à Mayotte, à son développement et ses habitants ?

Il y a aussi les nouveaux venus, avec les dents longues qui rayent le gravier de nos routes. Certains sont novices en politique, dans l’engagement au profit des autres. D’autres sont rompus à la vie associative, aux responsabilités, au travail bénévole au profit de la communauté et veulent poursuivre leur action au niveau du territoire. Ils se sont engagés dans la sport, dans la culture, et veulent élargir leur champ d’action.

Certains candidats sont des anciens de retour. Peut-être pour un baroud d’honneur, peut-être ont-ils tant mangé qu’ils n’ont plus trop faim et se contenteront de penser à Mayotte et ses habitants. Peut-être chercheront-ils à mettre en route les institutions, les administrations qui sont sous leur coupe et travailleront plus activement pour l’intérêt général. Peut-être ont-ils des idées, des projets, des ambitions qu’ils n’avaient pas eu le temps de mettre en œuvre ?

Et il y a 63 femmes… La seule présente dans l’hémicycle, Sarah Mouhoussoune, ne se représente pas. Et pourtant 13 se retrouveront sur un ticket gagnant. Certaines sont connues, déjà engagées en politique, d’autres surprennent. Parfois même sont-elles surprises de se retrouver là, sous le feu des projecteurs, sous le flot de questions de journalistes avides de découvrir leur personnalité, leurs motivations, leurs ambitions pour ce territoire.

Ces femmes constitueront assurément une nouveauté dans l’hémicycle particulièrement masculin depuis sa mise en place en 1977. Peut-être apporteront-elles une vision différente des priorités, de l’action à mener ? Peut-être feront-elles émerger des idées, des ambitions nouvelles pour le territoire ? Peut-être suivront-elles aveuglément leur colistier, ou pas, peut-être seront-elles plus pragmatiques ?

126 candidats, et autant de suppléants, issus de quasiment tous les villages de l’île. La campagne officielle est lancée, les meetings, les réunions publiques se déroulent dans toutes les salles possibles, toutes les places et placettes, le week-end pour les grands rassemblements sensés impressionner les adversaires, mais aussi en semaine. Il faut faire feu de tout bois, sillonner les ruelles des quartiers. Il y a parfois une débauche d’énergie, de colliers de fleurs. Le jasmin embaume les alentours. Et les promesses vont bon train.

Certains candidats sont au fait de leurs éventuelles responsabilités, de leurs missions à venir, de leurs champs d’actions, d’autres promettent tout et rien, sans même savoir… si ça peut faire gagner quelques voix… Certains ont une certaine connaissance du monde, des enjeux, des possibilités, d’autres moins.

Ce sera une fois de plus aux électeurs à choisir. On n’aura de toute façon que les élus que nous méritons. Mais Mayotte mérite de pouvoir avancer. Les problèmes, les retards se sont longtemps accumulés sur l’île aux parfums. Les chantiers sont nombreux, difficiles, sur un territoire en pleine évolution.

Il nous reste tout au plus un mois pour être convaincu par l’un ou l’autre, l’une ou l’autre, par ses convictions, ses expériences, ses ambitions, son parcours, son efficacité avérée ou promise, ses compétences, sa compréhension des enjeux et des moyens, des marges de manœuvre.

A vous, messieurs dames les candidats, de nous convaincre, sérieusement. Il en va des six prochaines années de Mayotte en cette période charnière de l’histoire de l’île.

Laurent Canavate

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes