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Une politique de l’habitat et de la ville adaptée

 Résorber la problématique foncière

Le document met en avant la nécessité de mettre en place une politique volontariste de régularisation en menant une action conjointe et concertée de l’État et des collectivités, en maîtrisant la spéculation foncière sur les zones prévues à l’aménagement et en mettant en oeuvre les mesures de police appropriées pour lutter efficacement contre les constructions illégales (…)*

Développer et améliorer l’offre de logement en s’appuyant sur le plan logement Mayotte

Mayotte 2025 préconise d’augmenter la production de logements sociaux et de résorber l’habitat insalubre ; de faciliter l’accession à la propriété et de renforcer le locatif social ; et de faciliter l’accès au logement temporaire par une politique de peuplement adapté aux besoins de la population en situation d’urgence sociale. (…)*

Améliorer la qualité de l’habitat

L’ambition affichée est d’encourager la transition énergétique dans le bâtiment en faisant des constructions publiques des exemples en matière de performance énergétique et environnementale et d’innovation, en mettant en oeuvre la réglementation thermique de Mayotte dans le logement social et en préparant l’arrivée de la RTAA DOM à horizon 2017, en mobilisant les outils financiers dans le secteur privé pour la rénovation énergétique et en promouvant les matériaux efficaces sur le plan environnemental ; d’améliorer l’accès à l’eau potable et amplifier la mise aux normes de l’assainissement (…)*

Mettre en place les complémentarités urbaines et humaines utiles à la cohésion sociale

Mayotte 2025 appelle à accompagner la mise en oeuvre de la nouvelle géographie de la politique de la ville à la hauteur des besoins du territoire ; à poursuivre la rénovation urbaine en prenant en compte les enjeux environnementaux, démographiques, urbains et sanitaires (…)*

Prendre en compte, en amont, les risques naturels

Le document souligne la nécessité d’élaborer en concertation entre les collectivités et l’État la stratégie locale de gestion du risque inondation (SLGRI) sur le territoire à risques inondation (TRI) de Mayotte ;

de conduire l’élaboration des plans de prévention des risques naturels (PPRN) sur les 17 communes de l’île (…)*

Augmenter la production de logement sociaux constitue l’une des actions prônées par Mayotte 2025.

 

*(…)  lire la suite et l’article complet dans le Mayotte Hebdo n°709 – Vendredi 19 juin 2015

Édito : Insécurité. Prendre le mal à la racine !

 

Le problème de la délinquance, de la violence, qui est apparu tout récemment dans l’île, mérite à mon avis un tel traitement, si on veut rapidement en sortir, retrouver une sérénité nécessaire et l’attractivité de Mayotte.

Rajouter des gendarmes, un peloton, pour lutter contre les mineurs, dans les rues, constitue une annonce, une prise en compte de la situation, mais ne me semble pas de nature à résoudre durablement notre problème. Il me semble qu’il serait plus judicieux de s’occuper en amont de cette jeunesse à l’abandon.

Il y a tant de MJC fermées, inactives sur toute l’île. C’est de la responsabilité des mairies et de nos équipes municipales de les rouvrir et les activer vite ! Les enfants seront bien mieux s’ils sont encadrés, si on leur propose des activités, des animations, des jeux, des cours de soutien scolaire, des salles informatiques, des sorties pendant les vacances…

Il y a des animateurs sportifs au service jeunesse et sports du conseil départemental, dans les mairies. Il faut les mettre sur les terrains de sport, à encadrer les jeunes, structurer les équipes, mettre en place des écoles de sport pour les plus jeunes, réactiver l’athlétisme, organiser avec les comités et ligues, avec le Cros, des manifestations territoriales, des meetings, des évènements qui mobilisent les enfants, qui les valorisent. Il faut dans le même temps lancer des constructions et rénovations de plateaux sportifs, de stades, avec des points d’eau, des vestiaires, pour accueillir ces dizaines de milliers d’enfants, dont on se gausse qu’ils sont l’avenir, la richesse de l’île. Il serait temps de s’en préoccuper sérieusement.

Il y a des services culturels, des agents payés chaque mois… Ils doivent accueillir des jeunes autour de la musique, du théâtre, des arts graphiques, des danses traditionnelles ou modernes, du hip-hop… Ils doivent mettre en place des formations, aider à structurer des troupes, des groupes, proposer ou soutenir des manifestations, encourager les créations… Au lieu de gaspiller l’argent public à Nosy-bé !

Mieux prendre en charge la jeunesse permettra très certainement d’en détourner beaucoup de l’oisiveté, de la délinquance et de la violence, de l’alcool et des drogues, notamment de la chimique.

A ce propos, au vu de la taille de l’île, je pense qu’il serait judicieux d’anéantir rapidement cette drogue très dangereuse, avant qu’elle ne s’implante plus fortement et durablement dans l’île.

Par ailleurs, pour offrir un espoir aux plus âgés, outre des formations, il conviendrait de pouvoir leur proposer un travail. Pour cela, il serait temps d’activer et d’appuyer fermement les projets de développement du tourisme, les créations de zones d’activités par les communes, les aménagements de plages, le front de mer de Mamoudzou… Il faudrait aussi lutter contre le travail illégal, dans le BTP notamment, pour permettre à nos artisans de travailler et de se développer, en créant des emplois.

Il serait temps de prendre conscience des possibilités de développement de Mayotte, des axes à développer. Et au vu de la taille de l’île, en dehors des potentialités du lagon, il faudra vraisemblablement miser sur la matière grise, sur la sécurité qu’offre un territoire français, européen dans cette zone en plein essor gazier et pétrolier, en termes d’approvisionnement, de desserte, de compétences, d’éducation et de santé.

La formation des agents publics, des infirmiers, des enseignants spécialisés, ingénieurs et autres cadres supérieurs pourrait permettre de faire rayonner l’île dans sa région. Gérer les finances publiques, l’état civil, le cadastre, la mise en place d’un parc marin, les services de secours, la gestion des déchets, l’eau et l’assainissement, l’électricité renouvelable, les normes internationales… Toutes ces problématiques, dans lesquelles se débat Mayotte actuellement, pourraient constituer des pistes d’avenir en termes de chantiers à mener, de transfert de compétences, de formations, avec la proximité culturelle en atout et la francophonie en appui. Cela nécessiterait ici des enseignants, des logements, de la restauration, génèrerait le développement d’activités culturelles, de loisirs… Cela permettrait aussi de disposer dans l’île de spécialistes, d’experts…

Ces pistes d’avenir sont importantes. Il convient aussi de réduire le nombre et/ou la proportion de clandestins sur l’île, afin de pouvoir mieux intégrer ceux qui y vivent depuis des années et y resteront. La facilitation des échanges commerciaux, notamment agricoles, avec Anjouan par exemple, participera à fixer les populations sur place, avec un appui efficace aux structures sanitaires et éducatives. Il faudra là que les quelques familles de notables qui dirigent les Comores depuis des décennies acceptent que « leur peuple », maintenu dans la misère et l’ignorance, bénéficie d’éducation et de soins… Et ne bloquent pas ces projets. Au XXIème siècle, il en va de l’intérêt bien compris de chacun.

Des relations politico-diplomatiques apaisées avec nos voisins (nos élus devraient avoir le courage de les initier), des relations commerciales enrichissantes freineront de fait l’immigration clandestine au profit d’échanges plus simples, plus sains et réguliers.

Une fois tueée la délinquance née de l’oisiveté et de la chimique, celle née de la misère et de la clandestinité, l’île retrouvera sa paix et son attractivité. Le cercle vertueux pourra alors se réenclencher avec le retour d’enseignants titulaires, de médecins, de cadres supérieurs, mais aussi d’entrepreneurs locaux qui (re)commenceront à investir, à croire en un avenir meilleur. Les cadres mahorais, les jeunes diplômés, les chefs d’entreprises pourront trouver à nouveau en Mayotte une terre d’espoir.

Il y a, il y aura de plus en plus, de Mahorais qui seront diplômés de l’Ena, de HEC, d’universités européennes, américaines, des experts en intelligence économique, des docteurs en droit public, en biologie moléculaire, en mathématiques… Il y a et il y aura de plus en plus de professeurs titulaires du Capes, d’entrepreneurs, d’avocats, de médecins, d’ingénieurs… Mayotte avance !

Il convient juste de prendre…

 

Laurent Canavate

 

Lire la suite dans le Mayotte Hebdo n°709

Le Parc marin contre la prospection pétrolière

Sans surprise, il l’a rejeté à cause des risques qu’il fait peser dans la région en matière environnementale.

Le Parc a dû étudier une demande de prospection préalable pour la recherche d’hydrocarbure dans la zone économique exclusive des Glorieuses, pouvant empiéter sur celle de Mayotte, qui a été déposée auprès des services de l’État. La procédure d’instruction est en cours et prévoit la consultation de différents acteurs, dont les avis permettront d’étayer la décision ministérielle finale, qui devrait intervenir en octobre 2015. Cette prospection étant susceptible d’avoir un effet notable sur le milieu marin, le Parc naturel marin de Mayotte a été consulté pour avis conforme, que l’autorité compétente pour instruire la demande sera donc tenue de suivre.

La demande de prospection a pour objet l’acquisition de données sismiques 2D sur un linéaire de 1 180 km, potentiellement porté à 2 500 km, dans la partie Est de la zone économique exclusive des Glorieuses, voire au Nord de celle de Mayotte.

Le Parc relève plusieurs obstacles à ce projet, dont principalement l’impact notable sur les mammifères marins et les tortues marines ainsi que l’impact possible sur les populations de poissons migrateurs.

 Des effets sismiques perturbant pour la faune

 En effet, l’effet des émissions sismiques sur la faune se ressent à plusieurs dizaines de kilomètres du lieu d’émission. Leur impact irait donc jusqu’au périmètre du Parc naturel marin de Mayotte, quand bien même les prospections s’effectueraient uniquement dans les eaux des Glorieuses.

Le projet proposé ne prend pas en compte la présence d’aires marines protégées. Le dossier comporte des incohérences notables dans la description des campagnes envisagées et les mesures d’atténuation des impacts. En outre, les mesures compensatoires proposées sont également insuffisantes au vu des enjeux.

Enfin, le conseil de gestion alerte sur la nécessaire anticipation des impacts que présenterait une exploitation des ressources d’hydrocarbures dans le secteur, dans le cas de prospections fructueuses. Une demande d’exploitation effective serait alors probablement incompatible avec les objectifs de gestion du Parc naturel marin de Mayotte, et son autorisation risquerait de ne pas aboutir. Le porteur de projet se serait alors engagé dans une phase de prospections coûteuse en vain.

Le conseil de gestion a donc porté un avis conforme défavorable à ce projet pétrolier. C’est-à-dire qu’elle rejette le projet. La décision finale d’acceptation ou pas du projet revient au ministère des mines mais il est obligé selon le code de l’environnement, de suivre tous les avis dit « conformes » des parcs naturels marins. Aucun risque donc que des plateformes pétrolières poussent au large de Mayotte dans un avenir proche ou lointain. 

 

Lire l’article complet dans le : FI n°3687 Jeudi 18 juin 2015

Bientôt une grève chez Somaco ?

Par la voix de FO, des salariés de la Somaco et Maharadjah Logistique ont déposé un préavis de grève illimitée. Le syndicat a émis un communiqué hier, informant la direction du supermarché de ce préavis. Parmi leurs revendications figurent la mise en place d’une grille de classification et d’une grille de salaire, un 13ème mois, des chèques déjeuner, quatre jours fériés chômés et payés supplémentaires (Noël, Ide el fitre, 27 avril et Maoulid) et la Négociation annuelle obligatoire (NAO ).

Dans son communiqué le syndicat reproche à l’entreprise des entraves au droit syndical. Il demande par ailleurs, “l’application réelle de droit du travail” comme le paiement des heures supplémentaires, l’application des 39 h, la remise des bulletins de paie ou encore le calendrier des paiements de salaires.

Enfin, les représentants syndicaux réclament une amélioration des conditions de travail comme la présence d’agents de sécurité dans chaque magasin, des chaussures de sécurité adaptées ou encore l’installation de climatiseurs.

Les syndicats demandent l’ouverture du dialogue social avec la direction avant le 10 juillet afin d’éviter une énième grève cette année dans l’île qui pourrait encore ralentir l’économie mahoraise.

GD 

 

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Océan Indien : la médiation et l’arbitrage pour régler les litiges économiques

 

Les participants ont étudié lors de cette conférence sur les MARL, les moyens de concilier le désengorgement des tribunaux, l’efficacité judiciaire et la sécurisation des affaires à travers les procédés de médiation et d’arbitrage.

Yvès Hoarau, premier vice-président de la CCI de La Réunion, a rappelé dans son discours que de récentes décisions gouvernementales, en France, démontrent que le système judiciaire invite à avoir de plus en plus recours à ces procédés, réputés moins coûteux et souvent plus rapides.

Bernard Chane-Teng, bâtonnier de Saint Pierre, estime que le plein développement des MARL dans l’océan Indien n’est pas que l’affaire des barreaux, mais qu’une implication collective “sociétale”, incluant notamment le monde économique, est nécessaire.

Pour Fahmy Thabit, le président de l’Union des Chambres de commerce et d’industrie de l’océan

Indien (UCCIOI ), la médiation et l’arbitrage permettent de sécuriser les partenariats économiques entre opérateurs des îles de l’océan

Indien en palliant “au défaut d’informations” sur les marchés voisins tout en atténuant “les méfiances héritées de notre histoire”.

L’UCCIOI a rappelé qu’elle soutient l’opérationnalisation d’une plateforme régionale des centres de médiation et d’arbitrage afin de faciliter le règlement des litiges sur des contrats multilatéraux entre opérateurs économiques des îles de l’océan Indien. Une association, nommée Business Bridge océan Indien, a été créée à cet effet, en 2014 et siège à Antananarivo, Madagascar. Les centres de médiation et d’arbitrage des Comores, de Madagascar, de Maurice et de La Réunion sont membres de la structure aux côtés des CCI membres de l’UCCIOI (Comores, Madagascar, Maurice, Mayotte, La Réunion et des Seychelles) afin de renforcer la proximité entre les cercles judiciaire et économique. La plateforme prévoit d’offrir les premiers services de médiation à la fin de l’année 2015 et d’arbitrage d’ici mi-2016.

 

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Justice : doit-on lui jeter la pierre ?

C’est le cas de celle de trois cambrioleurs, qui étaient déjà passés par le tribunal en mai. Placés en détention par la juge d’application des peines, ils sont arrivés à la barre menottés où on leur a signifié le renvoi de leur affaire le 15 juillet prochain. Pour la principale victime, il faudra donc revenir une 3ème fois au tribunal, et encore, en 1re instance.

Pareil pour l’affaire des propos présumés diffamatoires tenus à l’antenne de Kwézi FM et Kwézi TV par Patrick Milan et Samuel Boscher à l’égard de la société Somaco, l’affaire a été renvoyée en septembre.

L’affaire la plus intéressante de la matinée concerne le jugement d’un jeune homme, de tout juste 18 ans qui a caillassé les forces de l’ordre le 5 juin dernier à Kawéni aux abords du lycée professionnel.

Ce jour-là, les policiers sont appelés pour sécuriser le périmètre autour du lycée suite au passage de bandes de jeunes. Les policiers vont essuyer des remarques et des insultes de la part d’un groupe, puis les galets pleuvent et deux policiers sont touchés par des projectiles. L’un d’eux surgit en direction des jeunes et interpelle l’un de ses agresseurs. C’est le jeune homme présent à la barre.

Son avocate, maître Journiac tentera en vain de faire jouer la nullité pour toute l’affaire, car pour des questions de procédure, les policiers ont oublié sur le premier procès verbal de lui signifier qu’il serait aussi poursuivi pour outrage.

Seul le chef d’accusation de violences volontaires avec 3 circonstances aggravantes est donc retenu.

Les policiers, victimes dans cette affaire expliquent qu’ils ont parfaitement identifiés celui qui leur avait jeté une pierre, grâce à son tee-shirt rouge, malgré le fait qu’ils étaient assaillis par une cinquantaine de jeunes énervés, qui les obligé à utiliser des grenades lacrymogènes, puis à se retirer.

Le jeune homme tout juste majeur et issu d’une fratrie de 9 enfants, va encore au lycée. Il est inconnu des services de police et ne souhaite pas s’exprimer. Mais l’avocat des policiers, Éric Hessler, entend faire un procès emblématique de ce caillassage des policiers, une pratique qui devient “récurrente” à Mayotte. Une situation qu’il qualifie de “guerre civile”, d’“insurrection”, des mots forts avec lesquels il tente de convaincre le juge de “sanctionner fort” et ainsi de “faire passer un message” à la jeunesse délinquante qui s’en prend à la police “comme un jeu”.

C’est le sens aussi de la réquisition de la procureure,

Laurence Prampart qui réclame à l’encontre du jeune caillasseur une peine de 8 mois de prison dont 3 avec sursis. Les policiers, qui se constituent partie civile, réclament quant à eux 3 000 euros de dédommagement chacun.

Mais la plaidoirie acharnée de maître Journiac, l’avocate du prévenu parviendra à poser un doute sur l’acte du primo-délinquant, “le seul élément du dossier, explique-t-elle, c’est la parole des victimes”.

Elle évoque “une procédure bafouée et déloyale”, pour un jeune homme auquel on n’a pas signifié ses droits.

Néanmoins le juge Sabatier reconnait le jeune caillasseur coupable des faits qui lui sont reprochés.

Il le condamne à une peine qui a valeur de gros, gros avertissement, à savoir 10 mois de prison assortis de sursis simple et 1 000 euros d’amende pour chacune des victimes. “La prochaine fois, c’est la prison”, harangue le juge en claquant ses poings sur le bureau.

Adrien Theilleux

Traitement des déchets : DASTRI, un éco-organisme spécialisé dans la collecte des déchets infectieux

 A l’occasion de la grande course de pneus de Mayotte, l’éco-organisme DASTRI avait installé un stand au rond-point de la pointe Mahabou afin de se faire connaître du grand public. Cet éco-organisme à vocation sanitaire, agréé par l’Etat, a été créé en février 2012. Il propose un service de collecte et de traitement des DASRI (Déchets d’activités de soins à risques infectieux) et concerne plus spécifiquement les déchets piquants, coupants et tranchants produits par les patients en auto-traitement.

C’est l’arrêté du 23 août 2011 qui fixe la liste des pathologies prises en compte par la filière DASTRI et définit ainsi les patients concernés. Diabétiques, hémophiles, personnes atteintes de la maladie de Parkinson, d’ostéoporose ou séropositives, le système de tri et de collecte géré par DASTRI s’adresse à une grande diversité de patients. Mais les diabétiques représentent de loin la catégorie la plus importante. Leur point commun ? Il s’agit de patients en auto-traitement, c’est-à-dire de personnes qui se soignent hors structures de soins et sans l’intervention d’un professionnel de santé. Les professionnels libéraux de santé, dont l’intervention génère également des DASRI perforants, sont responsables de leurs déchets d’activité de soins et de leur élimination hors dispositif DASTRI.

L’activité de soins effectuée par ces patients génère des déchets. Certains sont des Piquants, Coupants, Tranchants (PCT), d’autres des déchets mous. Seuls les PCT sont pris en charge par la filière DASTRI. Pour être soustraits du circuit des déchets ménagers, ils doivent être triés par les patients et stockés dans des boîtes à aiguilles.

DASTRI ne s’est implanté sur l’île aux parfums que très récemment, en avril 2014. L’éco-organisme est donc encore assez peu connu de la population de notre île, d’où la mise en place de cette opération de communication. Profitant du grand rassemblement populaire généré par la course de pneus, DASTRI a informé la population sur la manière la plus efficace de collecter leurs aiguilles. Depuis un peu plus d’un an, l’éco-organisme approvisionne en effet toutes les pharmacies de l’île en boîtes à aiguilles où les usagers peuvent déposer leurs déchets à risques infectieux. Les boîtes sont ensuite transmises par les pharmaciens à l’éco-organisme qui est chargé de traiter ces déchets efficacement, en éliminant tout risque d’infection.

En raison du taux élevé de personnes diabétiques sur l’île, la collecte des aiguilles à risque infectieux s’avère indispensable.

Avec 0,14 tonnes de DASRI collectées lors du premier trimestre 2015, la région de Mayotte n’atteint pour le moment que 16% du gisement estimé produit sur le territoire. L’information et la mobilisation sont donc indispensables si l’on compare ce résultat au taux de collecte national qui est de 57%. L’objectif de l’éco-organisme est d’atteindre les 60% à la fin de l’année 2016. Cela serait une grande avancée pour le territoire de Mayotte où encore beaucoup trop de déchets de ce type sont jetés dans les ordures ménagères, générant un risque important de blessures et de propagation des infections.

L’île aux parfums possédant une forte proportion de personnes diabétiques qui doivent s’injecter de l’insuline tous les jours, la collecte des déchets infectieux revêt une importance particulière sur notre territoire. L’implantation de DASTRI sur notre île constitue une preuve de plus de la volonté des Autorités de progresser dans le domaine du traitement des déchets, afin que Mayotte devienne enfin l’île propre et respectueuse de l’environnement à laquelle aspire une forte proportion de ses habitants.

 

N.G

Tourisme : la fréquentation est en baisse

L’activité touristique est en recul. Tel pourrait être la conclusion de l’enquête touristique 2013-2014 réalisée par deux agents sur le site même de l’aéroport de Dzaoudzi. Les flux recensés, soulèvent des questions sur l’interprétation des réalités à Mayotte concernant le tourisme et le marché émetteur. Quelque soit le motif du voyage, la fréquentation touristique ralentit de 4%.

Le tourisme d’agrément (loisirs, détente, découverte de l’île) connait une réduction de sa clientèle (-7%) avec 11 000 visiteurs pour l’année 2014. Ils viennent majoritairement de France métropolitaine (59 %) ou de La Réunion (32 %).

Les touristes affinitaires (visite des proches, de la famille, des amis) reculent également (-4%) avec 27 700 personnes recensées, soit une représentation de 55% des visiteurs. Ils demeurent tout de même les plus nombreux à venir sur Mayotte et tout comme les touristes d’agrément, viennent principalement de France Métropolitaine (60%) ou de la Réunion (36%). Ils sont le plus souvent originaires de Mayotte (70 %). Plus de la moitié sont étudiants ou sans activité professionnelle (55 %).

Le tourisme d’affaires quant à lui, résiste mieux (-1% avec 10 500 visiteurs). Ces professionnels viennent en majorité de La Réunion (51 %) et de France métropolitaine (41 %).

 

Une augmentation du trafic aérien paradoxale

 

Si l’afflux de touriste recule, en 2014, le trafic aérien lui a progressé de 4% avec 155 000 passagers au départ de Mayotte. Ceci s’explique notamment par l’installation de la compagnie aérienne Ewa Air en 2013 qui a augmenté le nombre de vols et de destinations au départ de Mayotte.

La fréquentation des touristes réunionnais recule à nouveau en 2014 (-8%). Ils étaient 19 400 a être venus visité l’île cette année, représentant 38% des touristes. La part des Métropolitains a quant à elle augmenté et atteint 56%.

Un touriste sur quatre réside dans un hébergement marchand de type hôtels, gîtes ou chambres d’hôtes. 27% de l’ensemble des touristes sont logés à l’hôtel contre 71% chez des proches. Les touristes d’affaires en sont la principale clientèle, 80% d’entre eux ont opté pour ce type d’hébergement. La durée du séjour à Mayotte continue d’augmenter : les touristes restent 26 jours en moyenne (2 jours de plus qu’en 2013).Ils séjournent en moyenne 8 jours dans les hébergements.

Les dépenses reculent de 10 %

Concomitant avec la diminution du tourisme entre 2013 et 2014, il y a une baisse des dépenses. Les touristes ont dépensé 26 millions d’euros durant leur séjour à Mayotte. Les dépenses des touristes d’agrément et d’affaires diminuent fortement par rapport à 2013. (Respectueusement -18 % et – 11 %).

87% des touristes se déclarent satisfaits de l’intérêt touristique de l’île et 97% sont satisfaits de la qualité et de l’accueil. Parmi eux, 88% souhaitent revenir découvrir Mayotte. En revanche, l’appréciation concernant le rapport qualité/prix est à la déception : 61% le qualifient de moyen ou d’insatisfaisant.

Le tourisme international a progressé de 5 % grâce au marché asiatique. Les chinois sont de plus en plus nombreux à voyager et augmentent leurs dépenses globales de 17%.

87% de satisfaction pour l’intérêt touristique de l’île

La Réunion connaît également une baisse de la fréquentation touristique de 2,5% en 2014 dû aux conséquences de la crise requin qui sévi sur l’île. A contrario, Maurice poursuit sa progression  (+5%) dépassant le cap symbolique d’un million de visiteurs. La plus forte hausse provient du marché asiatique qui est en plein expansion sur l’île Maurice. Quant aux Seychelles, sa fréquentation touristique augmente de 1% pour atteindre 232 700 visiteurs en 2014.

Mayotte a une offre touristique qui n’arrive plus à attirer autant qu’auparavant. Selon le directeur du Comité du Tourisme, Monsieur Michel Ahamed, pour que la fréquentation touristique augmente et que l’île devienne plus attractive, «il faut que l’offre puisse s’adapter en recherchant des marchés émetteurs asiatiques notamment.» Selon lui, «l’image de Mayotte doit être plus positive et la solution semblerait provenir d’une vraie volonté de vouloir développer le tourisme à Mayotte. La volonté doit venir de tout le monde.»

Pallier la faiblesse des infrastructures touristiques est inévitable pour accueillir un flux touristique plus important et durable mais cette action doit être développée en complémentarité de l’image touristique de Mayotte. Les hôteliers et les professionnels du tourisme ne devraient-il pas mutualiser leurs idées pour redonner un souffle à l’image de la destination ? «Il semblerait pertinent et nécessaire de valoriser avant tout les matières premières (lagon riche en biodiversité, culture mahoraise) afin d’augmenter la fréquentation touristique de Mayotte», indique le directeur du Comité du Tourisme. Et qu’en sera-t-il pour 2015 ?

Fanny Dard

Le financement des fournitures scolaires en question

Les fournitures scolaires, source de débats pour les maires. Lors de l’assemblée générale extraordinaire (AGE) de l’association des maires le 5 juin dernier, les communes se sont interrogées sur la nature des fournitures entrant dans le champ des responsabilités municipales. Elles ont trouvé leur réponse dans l’article 212-4 du Code de l’Education nationale qui précise que seules les fournitures à usage collectif sont financées par les budgets communaux et que les fournitures scolaires à usage individuel ne constituent pas une obligation pour les communes. « Ce sera aux maires d’apprécier s’ils accompagneront financièrement ou non les familles à l’achat des fournitures à usage individuel », indique le compte-rendu. Mais pour Anli Said, président de l’Union Départementale de la Confédération Syndicale des Familles à Mayotte, « les communes devraient continuer à financer les fournitures scolaires au vu de la situation vulnérable des familles mahoraises. Dans tous les cas, il ne faut pas qu’elles prennent une décision brutale. Il est ainsi nécessaire de mener une étude approfondie pour voir si l’allocation de rentrée scolaire (ARS), qui a été alignée sur celle de la métropole depuis la rentrée 2014, est suffisante pour couvrir les dépenses des familles ». L’AGE recommande en tout cas aux maires d’engager un débat au sein de leur propre conseil municipal afin d’en informer la population.

Dépenses difficiles à cerner

 La nature et le caractère obligatoire des dépenses communales afférentes à l’enseignement primaire (écoles publiques) font l’objet des articles L.212-1 à L.212-6 du code de l’éducation. Il en ressort que, pour les écoles publiques élémentaires et maternelles régulièrement créées, les communes ont la charge de la construction, la reconstruction, l’extension, les grosses réparations, l’équipement. En ce qui concerne le fonctionnement de ces écoles, elles doivent assurer le logement des instituteurs, l’entretien ou la location des bâtiments et de leurs dépendances, l’acquisition et l’entretien du mobilier scolaire, l’achat des fournitures à usage non individuel, le chauffage et l’éclairage des classes, et la rémunération des personnels de service s’il y a lieu.

Les dépenses communales pour l’enseignement primaire sont cependant difficiles à cerner. Même si elles n’ont que la charge de toutes les fournitures à usage collectif, les communes étendent parfois leur prise en charge à tout ou partie des fournitures individuelles. Par exemple, la commune de Saint-Pair-sur-Mer (50) consacre un budget de 50 € par élève pour les achats de manuels et matériels spécifiques (règles, gommes, crayons) pour la totalité de l’année scolaire. Les professeurs des écoles, instituteurs, signalent leurs besoins au directeur qui achète le matériel voulu en librairie-papeterie avec un bon de la mairie.

OL

La grève continue à Air Madagascar

 “Il y a toujours des dommages collatéraux en cas de grève”, a déclaré Haja Raelison, directeur général de la compagnie. En cette période de haute saison, la direction générale de la compagnie Air Madagascar ne veut pas commettre la moindre erreur, car 60% des recettes annuelles de la compagnie en dépendent et l’objectif reste bien de diminuer le déficit de la société au maximum.

Quant aux grévistes, s’ils sont prêts à abandonner la requête liée aux démissions des différents responsables, ils campent sur leur position et revendiquent toujours l’autonomie de gestion.

Lire l’article complet dans FI n°3685 Mardi 16 juin 2015

 

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Elle mord ses agresseurs

Ils la prennent en chasse et tentent de lui arracher son sac à main. Elle mord l’un d’eux à la main et les agresseurs s’enfuient, avec le téléphone portable de la dame.

Lire l’article complet dans FI n°3685 Mardi 16 juin 2015

 

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Total : rencontre cruciale pour éviter la grève

La grève chez Total démarre ce mercredi et non pas hier comme l’indiquait l’intersyndicale dans un communiqué diffusé le 12 juin dernier. Face à cette nouvelle, de nombreux automobilistes ont continué de se ruer dans les stations essence de l’île pour faire le plein et remplir des jerricanes au cas où le mouvement social s’inscrirait dans la durée. Les clients ont mis minimum trois ou quatre heures avant de pouvoir se servir.

La voie publique était partiellement perturbée par les longues files d’attente devant la pompe à essence. Une réunion se tiendra cet après-midi entre les syndicats et la direction de l’entreprise pour trouver un accord et ainsi éviter le conflit.

Dans leur premier communiqué, l’intersyndicale demandait entre autre l’annulation de l’installation des distributeurs automatiques dans les stations services qui n’en sont pas encore équipées.

 

Lire l’article complet dans FI n°3685 Mardi 16 juin 2015

 

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Un dentiste va être prochainement poursuivi devant la justice pour agression sonore.

En conflit de voisinage avec son voisin, propriétaire d’un gite quartier la Palmeraie à Tsoundzou 2, l’homme avait décidé de se venger. En effet, le dentiste venait de perdre un procès contre lui pour un contentieux de voisinage. Entre le 24 mai et le 6 juin, il va donc monter à fond le volume sonore de ses baffles, brisant la tranquillité du gite. À chaque intervention de la police, le dentiste se barricade chez lui. Constatant le délit “d’agression sonore avec insistance et de manière répétée”, les agents lui ont délivré une convocation devant la justice. En effet, l’agression sonore, différend du tapage nocturne ou diurne, est un acte pénal qui relève du tribunal de police.

 

Lire l’article complet dans FI n°3685 Mardi 16 juin 2015

 

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L’Etat recherche l’efficacité

Ouytre la signature du Contrat de plan Etat-Région qui engage l’Etat, l’Union européenne et la collectivé sur un plan d’investissement d’environ 700 millions d’euros pour Mayotte, Manuel Valls a annoncé quelques mesures pour la sécurité, l’éducation et la santé à Mayotte, tour d’horizon du déplacement.

 

Conseil départemental

Au conseil départemental, après un très bon discours du président Soibahadine, applaudi par l’assemblée et qui rappelait les enjeux et les difficultés pour Mayotte, le premier ministre a rappelé avec l’accent républicain qu’on lui connait, l’ancrage total et définitif de Mayotte dans la France. Concernant les enjeux de sécurité, le premier ministre a fait plusieurs annonces. S’il repousse la demande du président de la collectivité pour un classement de Mayotte en Zone de sécurité prioritaire (ZSP), une mesure qu’il juge, « sans réelle utilité », Manuel Valls s’est dit préoccupé par les questions de sécurité. Il a annoncé le renforcement des effectifs avec un nouveau peloton de gendarmerie dès le mois d’août prochain. Par ailleurs, les effectifs de la Police aux frontières seront augmenté de 44 agents supplémentaires « pour le centre de rétention administratif qui ouvrira en septembre ». Concernant l’immigration, il a redit l’engagement de fermeté de l’Etat contre les entrées en situation irrégulières et la nécessité de travailler étroitement avec les Comores. Cependant, il ne juge pas utile d’ouvrir le « faux-débat sur le droit du sol à Mayotte », qui « ne changerait rien à la situation sur place ». Selon lui, ce n’est pas « praticable ici », car, « si on ouvre le débat ici, on va l’ouvrir partout ».

 

Les annonces pour l’éducation

Le premier ministre a visité l’école de Poroani à Chirongui, le 1er établissement de 1er degré entièrement réhabilité. Le chef du gouvernement a coupé un ruban devant le nouveau réfectoire, qui sera opérationnel à la rentrée.

Il a rappelé que plus de 10M€ étaient allouées chaque année par le ministère de l’Education pour les constructions scolaires à Mayotte.

Najat Vallaud-Belkacem a dans ce sens annoncé que 220 salles de classes supplémentaires allaient ouvrir à la rentrée, puis 90 de plus à la rentrée suivante. « Il y aura aussi deux nouveaux collèges à la rentrée, un nouveau lycée en 2016, et un nouveau lycée professionnel en 2017. » 60M€ sont ainsi investis chaque année par l’Etat à Mayotte pour les collèges et les lycées.

Au-delà des constructions scolaires, la ministre a expliqué que la question de la qualité pédagogique avait aussi été prise en compte. « Toutes les écoles et les collèges mahorais passeront en réseau d’éducation prioritaire, a-t-elle indiqué. Les professeurs seront ainsi mieux rémunérés, mieux formés et aurons plus de moyens. »

Alors que Mayotte souffre d’un problème d’attractivité, Mme Vallaud-Belkacem a en outre rappelé l’importance de recruter des enseignants sur place. « Le premier concours des professeurs des écoles aura lieu à Mayotte en 2017 ».

S’agissant du centre universitaire de Dembeni, Manuel Valls a indiqué la nécéssité d’étoffer son offre de formation. Il a par ailleurs annoncé la mise en place d’un programme cadre pour repérer les élèves mahorais à fort potentiel, afin de pouvoir les orienter vers les filières sélectives.

 

Lycée agricole de Coconi

Lors de leur déplacement au lycée agricole de Coconi, le cortège ministériel a rappelé les engagements de l’Etat en faveur de l’éducation et de la formation à Mayotte. Le lycée agricole de Coconi est au centre de cette politique car le premier ministre souhaite relancer la production locale et faire de Mayotte le « joyau de l’océan Indien », vanté tant pour sa production agricole que pour la valeur de ses structures touristiques. Pour améliorer l’accessibilité de l’île au lagon, il a annoncé l’ouverture d’une ligne directe Paris-Mayotte, après concertation avec la compagnie Air australe. Cette ligne directe ouvrira à compter du 10 juin 2016.

Les enjeux éducatifs ont aussi été rappelés. Pour cela, il est prévu de bâtir un internat au lycée agricole de Coconi afin de mettre fin aux galères des élèves qui résident dans des communes éloignées du lycée. C’était en effet la prmeière fois qu’un ministre de l’Education,v en l’occurrence Najat Vallaud-Belkacem, faisait le déplacement à Mayotte. Il a annoncé dans le cadre du CPER, l’agrandissement du campus du Centre universitaire et la mise en place d’un plan ambitieux de construction de réfectoires dans les établissements scolaires.

 

Les annonces pour la santé

Manuel Valls a posé la première pierre de l’hôpital de Pamandzi. Après deux ans de travaux, la nouvelle structure rassemblera les deux dispensaires de Petite-Terre. Il proposera un suivi périnatal et une nouvelle offre de soins de suite et de réadaptation. 27M€ ont été alloués pour ce projet, dont 2/3 de fonds européens et une participation de l’Etat de 15%.

Dans la volonté de mieux prendre en charge la vieillesse, le premier ministre a aussi annoncé que 40 places de soins d’infirmiers à domicile seront ouvertes dans les prochaines semaines, une nouveauté à Mayotte.

Il a également rappelé la création en 2014 de l’indemnité particulière d’exercice pour les praticiens hospitaliers à Mayotte.

Le premier Ministre n’a en revanche pas annoncé la mise en place de la couverture médicale universelle complémentaire (CMU-C) ou de l’aide Médicale de l’Etat (AME), ou encore l’exonération douanière des équipements médicaux. Des mesures que Mahafourou Saidali, le maire de Pamandzi le sénateur Thani ont appelé à mettre en œuvre dans leurs discours respectifs.

Adrien Theilleux et Olivier Loyens

Journée européenne de l’obésité à Mayotte

 

L’obésité, le surpoids et le diabète à Mayotte constituent un problème important dû à la nutrition non équilibrée : le diabète touche en effet environ 10% de la population alors qu’en métropole ce taux est inférieur à 5%.

Lutter contre l’obésité et sensibiliser les Mahorais au niveau des risques de la prise de poids, c’était l’objectif de la journée européenne de l’obésité à Mayotte organisée par le CHM jeudi dernier. Plusieurs actions se sont déroulées. Des dépistages de l’obésité, la tension et le diabète ont pu être réalisés sur place. Les organisateurs ont proposé, spécialement pour l’occasion, des dégustations de produits locaux au public.

 

De plus, j’ai pu recevoir plus d’informations et me faire dépister. Je suis diabétique, j’ai de la tension et des crises. Depuis trois mois, je suis suivie par les médecins. J’encourage la population mahoraise à venir se faire dépister et à pratiquer du sport pour lutter contre la maladie. Ce genre de manifestation devrait avoir lieu régulièrement”, témoigne une participante.

L’Association mahoraise pour la lutte contre le cancer (Amalca) a répondu présente à cet événement. À son stand, elle offrait plusieurs livres de renseignements présentant les différents cancers, la lutte contre cette maladie et l’aide qui peut être apportée aux personnes qui en sont atteintes.

Des listes ont été affichées pour mieux faire connaître les aliments qui sont nuisibles à la santé et ceux qui le sont moins. On comprend alors que “les produits transformés présentent plus de danger pour notre santé, car ils contiennent de la graisse et beaucoup de sucre”, explique la diététicienne, Béatrice Adrien, “contrairement aux produits locaux qui ne contiennent pas de sucre, de graisse et sont moins chers”. Selon la diététicienne, 10% des Mahorais sont diabétiques ; plus précisément, une femme sur deux est atteinte par cette maladie entre 30 et 45 ans.

Ces diffusions consistaient à expliquer qu’il était toujours possible de manger de manière équilibrée tout en conservant une alimentation mahoraise.

 

 Lire l’article complet dans FI n°3684 Lundi 15 juin 2015

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Appel à témoins pour retrouver une personne disparue

C’est un homme type africain, corpulence normale, 1m66, cheveux blancs avec calvitie partielle. Il souffre de la maladie d’Alzheimer. Il est vêtu d’effets vestimentaires gris (pantalon, tricot, veste). Il a quitté son domicile le vendredi dernier pour aller au champ (sans affaire, ni téléphone, ni aucun moyen de subsistance). Il a été vu pour la dernière fois samedi à midi à Dapani, dans une bananeraie non loin de la piste ULM.  Pour tout témoignage contactez la brigade de gendarmerie de M’ZOUAZIA au 02.69.62.00.48.

 

 

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Visite ministérielle : 610 M€ pour les écoles

 

Flash Infos : A Mayotte, les établissements scolaires sont confrontés à une saturation des effectifs, si bien que dans la moitié des écoles, les élèves ont cours le matin et l’après-midi à tour de rôle dans le cadre d’un système de rotation. Dans les collèges et les lycées, la pression devient très forte aussi, participant à générer de la violence, et la grande difficulté à mettre en œuvre des activités extra-scolaires. Est-il prévu un grand plan de rattrapage pour les constructions scolaires, à la hauteur des enjeux ?

Najat Vallaud-Belkacem : Vous avez tout à fait raison : nous devons avancer, et vite, afin d’améliorer la situation éducative de l’île pour que tous les jeunes, tous les élèves, bénéficient de conditions d’apprentissage de qualité. Car ces dernières décennies, la construction d’établissements scolaires n’a pas suivi le rythme très rapide de croissance de la population.
L’engagement de l’Etat auprès des collectivités est à la hauteur de ces enjeux : dix millions d’euros par an sont mis à la disposition du préfet pour doter les communes. En plus de cela, le plan Mayotte 2025, que nous avons engagé, prévoit un investissement massif de 610 millions d’euros pour la rénovation et la construction d’écoles, de collèges et de lycées. Samedi, je vais d’ailleurs poser la première pierre de l’école des Bardamiers 3 de Dzaoudzi-Labattoir. Ce sera un moment important.

FI : Les établissements scolaires à Mayotte souffrent d’une absence de cantines scolaires. Des investissements seront-ils réalisés dans ce sens ?

Najat Vallaud-Belkacem : Oui, des investissements vont être réalisés pour les cantines scolaires. Par exemple, dès la rentrée 2016, deux réfectoires vont être construits pour le groupe scolaire Badamiers et Moya, en plus de 17 nouvelles salles de classe. Cela permettra d’accueillir 500 élèves supplémentaires et de distribuer des repas chauds. Vous le voyez, notre mobilisation en faveur de Mayotte va se traduire très concrètement, dans la vie quotidienne.

FI : Avec des établissements complètement saturés, la réforme des rythmes scolaires s’avère elle aussi difficile à mettre en œuvre à Mayotte, que faire ?

Najat Vallaud-Belkacem : L’investissement massif pour la construction d’écoles, que j’évoquais, est un premier élément qui va permettre d’améliorer la situation. De plus, pour soutenir la mise en œuvre de la réforme, l’Etat a attribué plus de 4,5 millions d’euros à Mayotte. Au-delà, j’encourage vivement les collectivités à s’engager, à nos côtés, dans la signature de projets éducatifs territoriaux. Cela permettra que tous les acteurs se mobilisent, ensemble, en faveur de ces nouveaux rythmes plus favorables aux apprentissages des enfants.

FI : 64% des élèves en CE1 et 57% des élèves en CE2 ont des acquis insuffisant en français, alors que ceux atteint seulement 7 % pour la France entière (source rapport d’information du Sénat en 2012). La proportion atteint 61% des élèves en CE1 et 54% des élèves en CM2 pour les acquis en mathématiques, pour un taux de 10% pour la France entière.
Il convient également de souligner le niveau d’illettrisme important chez les jeunes Mahorais : 73% des jeunes ont des difficultés de lecture contre 10% au niveau national. Par ailleurs, la moitié des jeunes quittent le système scolaire sans aucune qualification. Quelles solutions pour combler ce retard scolaire et ces « générations sacrifiées » ?

Najat Vallaud-Belkacem : Toutes les réformes que je mène visent à améliorer le niveau des élèves dans les matières fondamentales. Je ne prendrai qu’un seul exemple : la réforme du collège, qui va permettre aux élèves de mieux apprendre pour mieux réussir, en développant notamment l’accompagnement personnalisé des élèves et le travail en petits groupes. Pour ce qui est, plus spécifiquement, de l’apprentissage du français, nous agissons dès l’école maternelle. À la rentrée prochaine, de nouveaux programmes vont donner une place plus importante à la maîtrise de la langue. En CE2, une évaluation du niveau des élèves permettra d’identifier précisément les difficultés de chacun pour y apporter des réponses ciblées. Enfin, j’apporte tous mes encouragements à l’expérimentation de bilinguisme qui est menée actuellement dans plusieurs écoles maternelle de l’île. En donnant aux élèves la possibilité de bien parler leur langue maternelle, nous améliorons l’apprentissage du français, langue de la scolarisation. Au plus jeune âge, ces enseignements se renforcent mutuellement.

FI : Comment faire pour attirer davantage d’enseignants titulaires à Mayotte ?

Najat Vallaud-Belkacem : C’est un enjeu important, d’autant plus que nous créons de nouveaux postes. A la rentrée 2015, ce sont ainsi 200 nouveaux postes qui vont être créés sur l’île. L’entrée en éducation prioritaire de l’ensemble des écoles et collèges de Mayotte – alors que jusqu’en 2012 aucun établissement n’y était intégré – va, je crois, y contribuer. Car être en éducation prioritaire, c’est bénéficier de moyens renforcés, donc de conditions de travail améliorées. Ce statut permet également aux enseignants de bénéficier de primes spécifiques. Cela devrait améliorer l’attractivité du territoire. Enfin, je souhaite que les enseignants contractuels qui souhaitent s’engager durablement dans ce métier, soient accompagnés pour y parvenir. J’en profite pour adresser un message à tous les enseignants de l’île. Je sais que les conditions sont parfois difficiles et je tiens à saluer, sincèrement, leur engagement au service de la réussite de leurs élèves.

Grève chez Total

Le mouvement aujourd’hui. Ni une ni deux, nombreux ont été les automobilistes à effectuer leur plein ce weekend créant ainsi des queues interminables sur quelques centaines de mètres.

Hier soir, les stations de Tsoundzou et de Chirongui ont dû fermer plutôt que prévu à cause d’une rupture de stock. Ce contexte laisse quelques questions en suspens quant à l’approvisionnement des stations en carburant. Il semblerait que les automobilistes devront limiter leurs déplacements dans les prochains jours.

Parmi leurs revendications, les grévistes réclament, entre autres, les départs de plusieurs cadres dirigeants dont leur directeur général Nicolas Favre, l’annulation des projets d’installation des distributeurs automatiques à Chrirongui, Longoni ou encore Kawéni ainsi que la négociation de la convention pétrole pour SMSPP et l’application intégrale de la convention collective.

GD

 

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Un nouveau collectif intitulé « Petit Dom »

Extrait : « Bonjour Manuel. Maman voulait t’appeler mais on lui a encore volé son sac. Gros bisous, Ton petit Dom ». L’initiative a tout de suite connu un franc succès puisqu’en 48h, la page Facebook a collecté plus de 1 000 « j’aime ». Plus de 36 000 vues sur notre site et 300 partages. Reste à savoir si les messages sont arrivés jusqu’aux yeux et oreilles de Manuel Valls.

 

Crédit photo : TERRANCLE Barbara

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COLAS : “Mon salaire, c’est 976”

Alors que la direction a demandé en début de matinée l’intervention des forces de l’ordre pour les évacuer du siège de la société, ils ont décidé de barrer la route nationale à Kawéni. La route menant à la carrière ETPC à Koungou a également été bloquée.

“Nous ne sentons pas une volonté réelle de la part de la direction de mener des négociations”, a estimé Salim Nahouda, secrétaire départemental de la CGT .

“Cela fait trois ans que je travaille à la Colas”, témoigne Chipoui, âgé d’une quarantaine d’années, et 10 ans d’expérience en tournage.

Je gagne 1 200 euros par mois. Tous les 2 ans, je change de contrat CDD (Colas ou ETPC).

Mon ancienneté n’est pas prise en compte.” À côté de lui, Toki entonne le même refrain depuis quelques minutes : “Mon salaire, c’est 976”. Le jeune homme d’une vingtaine d’années travaille depuis 5 ans à la Colas. Il gagne donc un salaire de 976 euros nets par mois, sachant qu’il effectue en moyenne 169 heures par mois.

Une réunion à la Dieccte devait se tenir hier après-midi entre la direction et les syndicats, mais elle a été annulée. Les négociations entre les deux parties étaient donc toujours au point mort hier. Interrogée par nos soins, la direction n’était pas joignable hier.

OL

 Lire l’article complet dans Flash Info n°3683 Vendredi 12 juin 2015

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Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes