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Édito : Insécurité. Prendre le mal à la racine !

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Ce que j’en pense… Mayotte va mal, de plus en plus mal

  Des enfants affamés à l’abandon, des clandestins de moins en moins bienvenus et sollicités pour travailler illégalement, des jeunes de retour de Marseille ou...

 

Le problème de la délinquance, de la violence, qui est apparu tout récemment dans l’île, mérite à mon avis un tel traitement, si on veut rapidement en sortir, retrouver une sérénité nécessaire et l’attractivité de Mayotte.

Rajouter des gendarmes, un peloton, pour lutter contre les mineurs, dans les rues, constitue une annonce, une prise en compte de la situation, mais ne me semble pas de nature à résoudre durablement notre problème. Il me semble qu’il serait plus judicieux de s’occuper en amont de cette jeunesse à l’abandon.

Il y a tant de MJC fermées, inactives sur toute l’île. C’est de la responsabilité des mairies et de nos équipes municipales de les rouvrir et les activer vite ! Les enfants seront bien mieux s’ils sont encadrés, si on leur propose des activités, des animations, des jeux, des cours de soutien scolaire, des salles informatiques, des sorties pendant les vacances…

Il y a des animateurs sportifs au service jeunesse et sports du conseil départemental, dans les mairies. Il faut les mettre sur les terrains de sport, à encadrer les jeunes, structurer les équipes, mettre en place des écoles de sport pour les plus jeunes, réactiver l’athlétisme, organiser avec les comités et ligues, avec le Cros, des manifestations territoriales, des meetings, des évènements qui mobilisent les enfants, qui les valorisent. Il faut dans le même temps lancer des constructions et rénovations de plateaux sportifs, de stades, avec des points d’eau, des vestiaires, pour accueillir ces dizaines de milliers d’enfants, dont on se gausse qu’ils sont l’avenir, la richesse de l’île. Il serait temps de s’en préoccuper sérieusement.

Il y a des services culturels, des agents payés chaque mois… Ils doivent accueillir des jeunes autour de la musique, du théâtre, des arts graphiques, des danses traditionnelles ou modernes, du hip-hop… Ils doivent mettre en place des formations, aider à structurer des troupes, des groupes, proposer ou soutenir des manifestations, encourager les créations… Au lieu de gaspiller l’argent public à Nosy-bé !

Mieux prendre en charge la jeunesse permettra très certainement d’en détourner beaucoup de l’oisiveté, de la délinquance et de la violence, de l’alcool et des drogues, notamment de la chimique.

A ce propos, au vu de la taille de l’île, je pense qu’il serait judicieux d’anéantir rapidement cette drogue très dangereuse, avant qu’elle ne s’implante plus fortement et durablement dans l’île.

Par ailleurs, pour offrir un espoir aux plus âgés, outre des formations, il conviendrait de pouvoir leur proposer un travail. Pour cela, il serait temps d’activer et d’appuyer fermement les projets de développement du tourisme, les créations de zones d’activités par les communes, les aménagements de plages, le front de mer de Mamoudzou… Il faudrait aussi lutter contre le travail illégal, dans le BTP notamment, pour permettre à nos artisans de travailler et de se développer, en créant des emplois.

Il serait temps de prendre conscience des possibilités de développement de Mayotte, des axes à développer. Et au vu de la taille de l’île, en dehors des potentialités du lagon, il faudra vraisemblablement miser sur la matière grise, sur la sécurité qu’offre un territoire français, européen dans cette zone en plein essor gazier et pétrolier, en termes d’approvisionnement, de desserte, de compétences, d’éducation et de santé.

La formation des agents publics, des infirmiers, des enseignants spécialisés, ingénieurs et autres cadres supérieurs pourrait permettre de faire rayonner l’île dans sa région. Gérer les finances publiques, l’état civil, le cadastre, la mise en place d’un parc marin, les services de secours, la gestion des déchets, l’eau et l’assainissement, l’électricité renouvelable, les normes internationales… Toutes ces problématiques, dans lesquelles se débat Mayotte actuellement, pourraient constituer des pistes d’avenir en termes de chantiers à mener, de transfert de compétences, de formations, avec la proximité culturelle en atout et la francophonie en appui. Cela nécessiterait ici des enseignants, des logements, de la restauration, génèrerait le développement d’activités culturelles, de loisirs… Cela permettrait aussi de disposer dans l’île de spécialistes, d’experts…

Ces pistes d’avenir sont importantes. Il convient aussi de réduire le nombre et/ou la proportion de clandestins sur l’île, afin de pouvoir mieux intégrer ceux qui y vivent depuis des années et y resteront. La facilitation des échanges commerciaux, notamment agricoles, avec Anjouan par exemple, participera à fixer les populations sur place, avec un appui efficace aux structures sanitaires et éducatives. Il faudra là que les quelques familles de notables qui dirigent les Comores depuis des décennies acceptent que « leur peuple », maintenu dans la misère et l’ignorance, bénéficie d’éducation et de soins… Et ne bloquent pas ces projets. Au XXIème siècle, il en va de l’intérêt bien compris de chacun.

Des relations politico-diplomatiques apaisées avec nos voisins (nos élus devraient avoir le courage de les initier), des relations commerciales enrichissantes freineront de fait l’immigration clandestine au profit d’échanges plus simples, plus sains et réguliers.

Une fois tueée la délinquance née de l’oisiveté et de la chimique, celle née de la misère et de la clandestinité, l’île retrouvera sa paix et son attractivité. Le cercle vertueux pourra alors se réenclencher avec le retour d’enseignants titulaires, de médecins, de cadres supérieurs, mais aussi d’entrepreneurs locaux qui (re)commenceront à investir, à croire en un avenir meilleur. Les cadres mahorais, les jeunes diplômés, les chefs d’entreprises pourront trouver à nouveau en Mayotte une terre d’espoir.

Il y a, il y aura de plus en plus, de Mahorais qui seront diplômés de l’Ena, de HEC, d’universités européennes, américaines, des experts en intelligence économique, des docteurs en droit public, en biologie moléculaire, en mathématiques… Il y a et il y aura de plus en plus de professeurs titulaires du Capes, d’entrepreneurs, d’avocats, de médecins, d’ingénieurs… Mayotte avance !

Il convient juste de prendre…

 

Laurent Canavate

 

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