Deux voitures se sont percutées en choc frontal samedi vers 16h dans le virage de la sortie de Bandrélé en allant vers Mamoudzou. L’un des véhicules comportait 3 passagers tandis que dans l’autre il n’y avait que le conducteur. Les deux parties antérieures des véhicules ont été pulvérisées sous le choc. À part des grosses contusions, les occupants des deux voitures s’en sont sortis indemnes, ils portaient tous leur ceintures de sécurité au moment du choc.
Le foncier au rapport !
Le rapport, sorti le 18 juin dernier, pointe du doigt le rapport calamiteux de l’État avec son patrimoine en Outremer. Il s’intitule d’ailleurs, “30 propositions pour mettre fin à une gestion jalouse et stérile.
En effet, les 4 rapporteurs, dont le sénateur Thani, accusent l’État de maintenir la pression sur son patrimoine, bien que celui-ci soit trop lourd à gérer et que les moyens humains et financiers soient malingres et démobilisés.
Ils estiment donc que l’incapacité de l’État à gérer son territoire favorise “la multiplication des occupations sans droit ni titre” et limite “la protection d’espaces présentant un intérêt stratégique pour les Outremers”, en particulier les zones côtières qui sont squattées sans vergogne par des occupants sans titre qui louent cet espace à d’autres habitants.
C’est le cas à Mayotte où sur la propriété de l’État, se sont construits parfois de vrais villages de bangas en tôles. Des habitations précaires dont bien souvent les habitants ne sont que locataires, à des prix prohibitifs, pour des logements insalubres et parfois dangereux.
Par conséquent les sénateurs réclament une “remobilisation” de Paris et de ses services déconcentrés et des transferts de compétence.
À Mayotte, l’État aurait tout intérêt à confier une partie de son domaine aux communes qui manquent terriblement de foncier, à condition, bien entendu, qu’une volonté politique s’inscrive dans un projet de dynamisation de ces terres et de réappropriation de l’espace par le bien public. Ce premier rapport se consacre “à la gestion du domaine public et privé de l’État”. Le deuxième [volet] portera sur les maux de la propriété foncière privée, et en particulier les problématiques de titrement, d’indivision successorale, de cadastre et de publicité foncière. Le troisième traitera des politiques d’aménagement en évoquant les conflits d’usage, les outils fonciers, les instruments de planification et les documents d’urbanisme”. Les deux autres travaux sont attendus pour dans les trois prochaines années. Si le Sénat venait à se saisir de la question foncière en Outremer, un projet de loi pourrait voir le jour, Mais pour Mohamed Thani, cela reste encore un souhait, car il sait bien que la République est frileuse lorsqu’on touche à ces questions foncières et à sa souveraineté.
Adrien Theilleux
Retard de votre journal Mayotte Hebdo
En raison d’un problème technique, le journal Mayotte Hebdo n’a pas pu être imprimé. Il devrait être disponible en début de semaine prochaine. Il est néanmoins disponible sur notre site internet www.mayottehebdo.com
La direction évite la grève
Au terme de 9 jours de préavis de grève, un protocole d’entente entre les différents syndicats et Air Austral a abouti à la mise en oeuvre d’un programme durant le mois de juillet. Plusieurs réunions de travail et une série de rencontre avec l’ensemble des organisations syndicales de l’entreprise vont être traitées.
L’objectif est de débattre des points essentiels, mieux cerner les attentes et trouver les moyens d’y répondre dans le respect de l’équité et dans la distribution des avantages entre les différentes catégories du personnel. Les dernières discussions entre les deux parties se sont en effet déroulées de façon sereine sur les bases d’un dialogue retrouvé. “Dans un climat apaisé, cette levée unilatérale du préavis déposé par l’UNSA met fin à une période d’incertitude et d’inquiétude.” confie Marie-Joseph Malé, PDG d’Air Austral.
Des revendications entendues
Les revendications du personnel naviguant commercial (PNC ) sont apparues à la suite de l’accord du 8 juin dernier relatif à l’augmentation des salaires du personnel de 3,5 à 6,5%. L’UNSA ne l’avait pas signé et la convention s’était transformée en préavis.
Afin d’éviter la grève, des accords ont été trouvés et prendront effets ce mois-ci. Le personnel d’Air Austral se voit doublement rassuré : “Nous sommes satisfaits. Il n’y a pas de grève, les passagers vont pouvoir voyager sereinement et sans surprise. Nous savons que le préavis n’est pas une solution. L’important pour nous, c’est que le passager ne soit pas pénalisé.” souligne Stéphanie Bégert, responsable de la communication du groupe aérien.
Fanny Dard
Édito. Ce que j’en pense : Des bases solides pour Mayotte
Il y a désormais, depuis sa signature à Mayotte par le premier ministre il y a 15 jours, un document stratégique de 24 pages, “Mayotte 2025”, qui dresse une liste de 6 priorités sur lesquelles il conviendra de faire converger les moyens de l’Europe et de la France.
Il y a enfin le Contrat de plan État région (CPER) 2015-2020 qui, avec les fonds européens, dirige vers Mayotte d’ici 2020 près de 728 M€, soit 145 M€ par an…
Mayotte pourrait, pourra disposer alors de bases (plus) solides. Car il est maintenant question d’utiliser ces fonds. Il s’agit que les responsables politiques locaux, les mairies et le conseil départemental en grande partie, mais aussi les syndicats intercommunaux, les associations, les entreprises, proposent des projets solides, bien ficelés. Ils disposent pour cela de leurs équipes en interne, mais aussi de la cellule Europe du conseil départemental, des services du Sgar et de bureaux d’études et de conseils qui sont à même de les aider.
Les besoins de Mayotte sont considérables. Avec un revenu par habitant 4,5 fois inférieur à celui de nos concitoyens de Métropole, on peut vraiment considérer Mayotte comme un territoire pauvre, le plus pauvre d’Europe. En Seine Saint-Denis, le taux de pauvreté concerne 24,8% de la population, il atteint 42% à la Réunion… On n’ose imaginer ce qu’il représente ici… Pourtant notre île a connu une croissance de son PIB de 65% entre 2005 et 2011.
Mayotte est en effet partie de loin, de très loin. Et le retard n’est pas encore rattrapé. L’explosion démographique en cours génère d’énormes soucis en termes de gestion des enfants dans les établissements scolaires. Le lycée de Mamoudzou accueille 2 400 élèves, le collège de M’gombani 1.500, quand les collèges en Métropole prévoient 600 à 800 élèves pour les plus imposants. À cause d’une montée de la délinquance et d’une faible attractivité de l’île, notamment depuis septembre et octobre 2011, les enseignants titulaires manquent cruellement, les médecins aussi. Les écoles du primaire surchargées voient le niveau scolaire chuter dramatiquement. Les évaluations nationales sont pitoyables pour Mayotte, mais reflètent la triste réalité.
Des moyens conséquents peuvent arriver à Mayotte. Il convient en urgence de les orienter vers le scolaire, la base de tout développement, de tout espoir dans l’avenir, la raison première du choix de Mayotte de rester française. Je le répète, mais la République n’a pas le droit de faire des économies sur l’École.
Aujourd’hui les parents sont inquiets pour l’éducation de leurs enfants, et pour leur sécurité, deux chantiers à lancer en grande urgence. Sinon il faudra consacrer tous les fonds, présents et à venir, à la formation de milliers de jeunes exclus du système scolaire sans aucune formation, et à des policiers et gendarmes supplémentaires. Il faut d’urgence s’attaquer à la racine de ces deux problèmes graves et ne pas s’arrêter à leurs conséquences, sinon les fondations de Mayotte vont s’effriter, lentement mais sûrement. Il faut des fondations solides sur lesquelles construire l’avenir de Mayotte, sinon nous aurons un puits sans fond qui engloutira les fonds européens et du Contrat de plan, sans que la situation s’améliore. Il faut très vite (r)ouvrir les MJC sur toute l’île pour accueillir les enfants qui ne demandent que ça. Il faut les confier à des associations, ou à des privés, avec des cahiers des charges à respecter, qui se bougeront pour que des activités soient mises en place. Des contrats d’objectifs de trois ans, renouvelables en cas de succès, doivent être préparés et proposés rapidement. Des projets pourraient émerger et (re)créer de la vie dans ces bâtiments et dans les quartiers.
Des moyens sont proposés à Mayotte, à l’île et tous ses acteurs de s’en saisir, de les utiliser à bon escient afin de relancer l’activité, le développement du territoire.
Deux visiteurs importants cette semaine, les présidents de la Fédom (Fédération des entreprises des Dom) et du Crefom (Conseil représentatif des Français de l’Outremer), sont venus nous présenter la suite qui se prépare dès aujourd’hui… Après la Lodeom (Loi pour le développement économique des Outremers) votée en 2009 et instituant notamment pour les Dom des exonérations de charges fiscales et sociales jusqu’au 31 décembre 2017, les discussions sont en cours pour préparer la Lodeom II, où Mayotte devrait enfin trouver toute sa place.
Les contributions de Mayotte sont attendues d’ici 4 à 5 mois par la Fédom, présidée par Jean-Pierre Philibert, qui pourra centraliser les propositions. “Il faut passer du rafistolage au rattrapage, et du rattrapage au développement”, a-t-il déclaré lundi à Dembéni, devant une centaine d’élus et chefs d’entreprises. La mise en place d’une zone franche globale sur l’ensemble du territoire de Mayotte permettrait de (re)donner de l’attractivité économique à l’île et permettrait d’aider à faire face à l’afflux de 5 à 7 000 jeunes sur le marché du travail chaque année. C’est un défi colossal qu’il faudra relever.
Pour le Crefom, il s’agit de la loi pour l’égalité économique qui se prépare. Il s’agit là de faire converger les indicateurs économiques et sociaux de chaque territoire de l’Outremer vers la moyenne nationale. Un chantier qui pourra “s’étaler sur une génération”, prévient Patrick Karam, mais qui nécessite une véritable prise de conscience en Métropole et donc une mobilisation de l’ensemble des élus et forces vives de l’Outremer. C’est là aussi que se dessine Mayotte de demain.
Il conviendra, pour mener à bien les chantiers en cours et à venir, de disposer de compétences accrues à Mayotte, dans les administrations notamment. C’est l’un des trois chantiers lancé par le président du conseil départemental. Il s’agit aussi, pour Soibahadine Ibrahim Ramadani comme pour le préfet, de restaurer l’image et l’attractivité du territoire pour (re)donner confiance à tous les acteurs, notamment économiques, et relancer la machine actuellement en panne. Il faut sortir du cercle vicieux dans lequel s’est enfoncé Mayotte. Cela passera par une lutte contre l’insécurité, en aval et en amont, et des moyens conséquents pour l’Éducation nationale qui est dramatiquement débordée.
Le tout jeune département-région sera alors (re)lancé sur des bases solides, pourra utiliser les fonds mis à la disposition de sa population et l’espoir reviendra à Mayotte, avec la joie d’y vivre.
Laurent Canavate
Des nouveaux emplois en perspective pour les Mahorais
Ce partenariat commercial vise à doter l’entreprise située à Tsoundzou 2 des moyens et compétences pour pouvoir fournir en plateaux repas les compagnies aériennes qui desservent Mayotte. L’activité va démarrer dès le mois de mai 2016 avec le lancement de vols directs entre Paris et Dzaoudzi par Air Austral.
Le gérant de Panima a le sourire.
Alexis Ruffet vient de sceller un contrat avec le groupe Servair. Ce dernier, depuis vendredi 19 juin, est entré dans le capital de l’entreprise à hauteur de 51% faisant d’elle l’actionnaire majoritaire. Le but de la manoeuvre est simple, débloquer environ 10 millions d’euros de la part de la filiale d’Air France pour équiper et former Panima dans sa future activité de catering, autrement dit de traiteur pour l’activité aérienne.
Avec la livraison de deux Boeing 787 800 prévue en mai 2016, la compagnie Air Austral va lancer des lignes directes Paris-Mayotte. Et pour fournir ces avions en plateaux repas, la société Panima a décidé de se lancer dans ce secteur. Elle démarrera cette nouvelle activité à la fin du premier semestre 2016 avec Air Austral et Ewa
Des nouveaux emplois en perspective pour les Mahorais
5 à 6 millions d’euros vont être consacrés à l’investissement pour agrandir Panima et mettre à sa disposition les techniques et moyens nécessaires. 4 autres millions d’euros seront apportés en tant que fonds de roulement.
Cette bonne nouvelle pour l’économie mahoraise engendra la création d’emplois.
GD
Lire l’article complet dans Flash Info n°3693
Vendredi 26 juin 2015
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Des éleveurs mahorais dans le Gers
“ À Mayotte, les projets d’installation agricole sont souvent voués à l’échec.
Les jeunes sont orientés vers des études agricoles par défaut. Lorsqu’ils obtiennent un diplôme agricole, souvent ils essaient de le valoriser en quittant le pays ou dans un autre secteur d’activité. Aussi les rares qui s’installent ne sont pas ou peu diplômés. Et quand ils sont diplômés, ils n’ont pas le niveau de formation nécessaire à devenir chef d’entreprise.
L’un des trois Mahorais, Elhad-Dine Harouna, a passé deux ans au lycée de Valentées. Il retrouvait, cette semaine, son ami Yannick Lahille.
Il est maintenant président des Jeunes Agriculteurs de l’île. Il souhaite mettre en place une formation qui amène des compétences de chef d’entreprise aux jeunes ayant un projet d’installation, d’où sa visite au lycée agricole de Mirande, mais aussi au Centre de formation adultes.
Les Mahorais seraient intéressés par une période de formation en métropole et, pourquoi pas, à Mirande !
Pour partager les préoccupations des candidats à l’installation du Gers dans l’approche des dossiers pour ensuite les transposer au contexte particulier de Mayotte.
Ils sont venus prendre de l’information sur les outils de régulation foncière mis en place dans la région, une de leurs difficultés étant l’accès au foncier.
Enfin, sur un plan plus technique, ils ont découvert les intérêts de la race mirandaise dont les qualités de rusticité pourraient permettre une adaptation à l’Océan Indien avec, pourquoi pas, des croisements avec des zébus.
Les Mahorais sont également venus se renseigner sur la filière volaille du lycée et ses circuits de distribution.
La délégation doit se rendre au ministère de l’Agriculture en fin de séjour pour négocier des aides à la mise en place d’un programme de formation.”
Source : La Dépêche du Midi
Enzo recyclage : plongée dans un secteur où beaucoup reste à faire
Le bal des camions benne entrant et sortant dans la zone de dépôt est continu. Mobilisée dans l’opération «Carcasses» à Mamoudzou, une campagne de collecte d’épaves de voitures lancée au début du mois, l’entreprise d’Enzo Di Girolamo est en pleine effervescence. Installée à quelques encablures de la zone Nel, elle collecte et traite depuis maintenant 9 ans tout type de déchets industriels en plus de ses prestations auprès des communes.
Son champ d’action s’étend des déchets dangereux à ceux non dangereux.
Une fois collectés, les détritus sont acheminés dans le centre de traitement de la société où un centre de tri permet de séparer le carton, des plastiques et autres matières. L’entreprise dispose d’une presse métallique notamment pour les épaves de véhicules ainsi qu’un broyeur multimatière «unique par sa taille dans l’océan Indien ouest», assure l’entreprise. Après le tri, les ordures sont orientées selon leur zone. Après conditionnement, les déchets sont ensuite envoyés dans des pays signataires de la convention de Bâle sur le contrôle des mouvements transfrontières de déchets dangereux et de leur élimination. Ils seront recyclés sur place.
Les déchets métalliques sont expédiés en Inde, les plastiques et cartons en Malaisie et au Vietnam. Les déchets dangereux quant à eux, ne sont envoyés que dans des pays de l’OCDE.
L’entreprise a exporté environ 500 tonnes de carton l’année dernière
L’entreprise arrive à revaloriser 70% environ des déchets collectés mais elle a pour objectif d’améliorer son rendement à 80%. Tout ce qui n’est pas recyclable est envoyé à la décharge de Dzoumogné. «Les taux varient entre 5 et 10% selon ce que les entreprises nous demandent de récolter», explique Enzo Di Girolamo. Certaines matières ne sont pas encore ou peu traitées à Mayotte comme le verre. «Les déchets ont une cote comme une devise à la bourse et actuellement la valeur du verre est de zéro», explique le chef d’entreprise. Il n’est donc pas rentable pour sa société de collecter ce genre de déchets.
Actuellement les bouteilles en verre sont consignées permettant ainsi de les remettre dans le circuit. «L’embouteilleur Mayco nous envoie en petite quantité ses bouteilles qui sont inexploitables et on paie de notre poche leur traitement mais c’est une exception», précise l’entrepreneur. Des entreprises comme la Sodifram organisent eux-mêmes le traitement de leurs contenants en verre usagés.
Pour le conditionnement des pneus usés le problème est le même. Cependant l’Ademe et la CCI sont en train de structurer le traitement de ces déchets en les réutilisant dans le terrassement ou la construction de talus.
Actuellement, l’entreprise facture à 139 € la collecte et le traitement d’une tonne de déchets non dangereux. Pour l’export de 20 tonnes de déchets dangereux vers la métropole comme des batteries au plomb, le coût est évalué à 4 000€. L’année dernière l’entreprise a expédié 120 tonnes de batteries de ce type et a traité environ 500 tonnes de carton.
Malheureusement, il existe un commerce parallèle dans ce secteur. Les ferrailleurs, réparateurs non-déclarés, ou encore l’export illégal de déchets vers Madagascar sévissent encore dans l’île.
GD
Lire l’article complet dans Mayotte Hebdo n°710
Voyage à travers Madagascar
Lieu authentique toujours préservé du tourisme de masse, elle est le lieu de villégiature privilégié d’habitants de villes malgaches comme Antananarivo qui souhaitent se reposer et profiter d’un décor idyllique constitué de plages désertes et de villages de pêcheurs.
L’île recèle mille trésors à découvrir : de nombreuses promenades, baignades dans une eau turquoise, plongée sous-marine pour la biodiversité que nous offre l’île à la découverte de son histoire bercée par la piraterie, rencontre incontournable avec les baleines à bosse et dégustation de punch coco face à la mer illuminée par un merveilleux coucher de soleil.
Site sacré : Le phare Albrand. La légende raconte qu’en ce lieu, un zébu serait sorti des flots et, depuis, le phare est devenu un lieu sacré.
Un nid à baleines
Sainte-Marie, c’est aussi un des derniers sanctuaires des baleines à bosse et ce, chaque année à partir du mois de juillet jusqu’au mois d’octobre. Elles se retrouvent dans les eaux peu profondes du canal de Sainte-Marie pour mettre bas, chercher un compagnon et exécuter une frénétique parade nuptiale avant de s’accoupler…
Ce rendez-vous exceptionnel émouvant et d’une rare beauté est un régal à ne pas manquer.
Sainte-Marie est dotée d’une faune et d’une flore endémique. Un sol corallien exceptionnel, tant sur le plan animal que végétal, entraînant des interrelations uniques. Vous pouvez également y rencontrer plusieurs types de lémuriens ainsi qu’une multitude d’orchidées, dont la magnifique Reine de Madagascar.
Une note d’histoire pour mieux comprendre l’île
L’île, pacifiée par la Marine royale et déjà occupée par des ressortissants français dès 1750, est devenue une colonie française vers 1820-1822. L’exploitation du bois, la culture da la canne à sucre et du riz, l’élevage des boeufs à des fins d’exportation ont contribué à l’essor du petit chef-lieu, Port- Louis. A la fin des années 1860, l’île s’étend d’après un cadastre local sur environ 90 995 hectares et compte 5 900 habitants. Elle fait alors partie du gouvernement de Mayotte et n’est rattachée à la grande île de Madagascar qu’à la fin du siècle.
D’un point de vue géographique, l’île est de forme très allongée et mesure 49 km de long sur 5 km de large. Au sud, l’île aux Nattes est séparée de l’île Sainte-Marie par un bras de mer d’environ 400 m de large. Un lagon entoure ces deux îles. Le village principal de l’île est Ambodifotatra, à environ 10 km du sud de l’île.
L’aéroport se situe à la pointe sud de l’île et est desservi par la compagnie aérienne nationale. À noter qu’Ewa Air y effectuera exceptionnellement la liaison en juillet. Un véritable paradis tropical au bout du monde, encore préservé du tourisme de masse.
Marine Henquenet
Une ONG turque vient en aide à 900 familles comoriennes
La Fondation turque pour les droits humains, les libertés et les secours humanitaires (IHH), en partenariat avec l’Organisation comorienne pour le développement et les actions de la charité, OCDAC , a organisé samedi dernier à Moroni une cérémonie de remise d’aide humanitaire à l’endroit de la population comorienne et, plus précisément, 900 familles.
L’année dernière, quatre cent familles avaient pu en bénéficier. Bouheiri Mradabi, responsable des projets de l’OCDAC , a salué cette aide et Oustadh Hüseyin Djamil, vice président de l’ONG turque créée en 1992, a précisé que l’objectif de leur visite est de s’enquérir de la situation aux Comores.
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Dépot de plainte pour violence scolaire
En effet, on estime que plus de 90% des cas de violence ne sont pas portés à la connaissance des autorités, soit par les enfants, petites victimes qui s’emmurent dans le silence, soit par les parents qui ne connaissent pas leur droit ou qui considèrent cette violence comme « normale », « banale », soit par les équipes éducatives qui ont pour consigne de ne pas faire de vagues. Il y a aussi le cas des parents en situation irrégulière, pour qui un dépôt de plainte parait inimaginable.
Pourtant une mère s’est décidée à porter plainte dernièrement. Les faits se sont produits le 8 juin dernier dans une école primaire de Passamaïnty. Amina*, 7 ans, rejoint sa classe de CE1 après la récréation de 9h, mais le maître, un contractuel remplaçant, n’est pas content car elle n’était pas rangée avec les autres élèves et surtout parce qu’elle a éclaboussé sa robe en allant au robinet.
Selon la petite fille, le maître rentre alors dans une colère noire et empoigne la petite fille par le cou, avant de la secouer violemment. Une histoire pas évidente, car dans ce type de cas, en l’absence de témoins, c’est la parole de l’enfant contre celle de l’adulte. Par chance, d’autres élèves ont accepté de témoigner.
Depuis, Amina* ne dort plus vraiment la nuit. Sa mère a constaté qu’elle pleurait beaucoup. La visite médicale stipule que l’enfant a une entorse des cervicales, qui lui vaut une ITT de 7 jours. Pour une fois, la mère a eu le courage de porter plainte, un cas qui devrait inspirer d’autres parents.
Adrien Theilleux
*Prénom d’emprunt
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Chute mortelle à Mtsapéré
Il chute lourdement et vient s’écraser la tête la première sur le muret en contrebas. Il est mort sur le coup.
Selon un témoin, ce ressortissant comorien d’une trentaine d’années aurait été pris de vertige, fréquent durant le mois de Ramadan, alors qu’il manipulait un parpaing en effectuant le crépissage de l’étage de la maison. Il a chuté de moins de 2 mètres, mais l’absence de casque et d’équipement de protection lui a été fatale. Il a eut la boite crânienne enfoncée et la mâchoire brisée dans la chute. La propriétaire, qui faisait un shibarua, c’est-à-dire un recours au travail au noir pour construire sa maison, pourrait être poursuivie pour homicide involontaire et se retrouver à devoir payer des dommages et intérêts considérables à la famille du défunt.
A.T.
Une gestion durable des richesses naturelles
Mieux protéger la ressource en eau
Mayotte 2025 rappelle les fixés les directives européennes selon le calendrier adapté et propre à Mayotte, défini dans la directive “calendrier” 2013/64/UE : directive cadre sur l’eau (atteinte du bon état des eaux fixé à 2021), directive eau résiduaire urbaine (échéances de 2020 et 2027 pour la mise en conformité des dispositifs d’assainissement collectifs). En parallèle, le document appelle à la mise en oeuvre de mesures transitoires pour la partie du territoire non couverte par un projet d’assainissement collectif relevant de l’échéance de 2020. L’amélioration de la production et la distribution d’eau potable constitue un deuxième axe.
Il passerait par l’augmentation des capacités de production par la recherche de nouvelles ressources souterraines et par la construction d’une troisième retenue de stockage d’eaux de surface sur la rivière Ourouvéni ; par la préservation des têtes de bassin versant par la conservation d’un couvert forestier dense et par la reconstitution des milieux naturels ;
par la protection des périmètres des captages d’eau potable ; par le développement de bornes-fontaines monétiques. Mayotte 2025 incite enfin à mobiliser tous les leviers disponibles en mettant en place des schémas directeurs concernant les eaux pluviales à l’échelle de toutes les communes ; en réalisant des actions de sensibilisation, ainsi que des mesures vis-à-vis des usagers raccordables ; en mettant en place un service public d’assainissement non collectif à l’échelle de l’île, en lien avec les nouvelles intercommunalités.
Élever la part des énergies renouvelables
Mayotte 2025 insiste sur la nécessité de développer la recherche en accélérant les efforts notamment sur les énergies marines renouvelables, les projets de stockage de l’énergie (projet OPÉRA), l’expérimentation des réseaux électriques intelligents et les installations de valorisation du biogaz ; de réaliser des économies d’énergie sur les secteurs clés en lançant des opérations pilotes de bâtiments performants ou de réseaux de transport qui répondront aux standards les plus élevés en la matière, grâce aux aides mises en place par le Gouvernement ; de mobiliser tous les leviers dans le cadre de la programmation pluriannuelle de l’énergie, en élaborant le schéma régional du climat, de l’air et de l’énergie et les plans climat – énergie territoriaux et en sensibilisant les particuliers et les entreprises à travers des actions de communication à la maîtrise de la consommation d’énergie.
Gérer et valoriser ses déchets de manière satisfaisante
Le document stratégique préconise la mise à niveau des équipements et des services de gestion des déchets en améliorant la gouvernance à travers le SIDEVAM et en favorisant le développement du recyclage, de la réutilisation et de la valorisation (y compris énergétique) des déchets ; en s’appuyant notamment sur les filières REP (responsabilité élargie du producteur), en améliorant la collecte, notamment dans les zones denses et problématiques d’accès, et en mettant en place des points de regroupement et des bacs de collecte ; en construisant le quai du centre ; en réhabilitant les décharges non autorisées et en réorganisant la collecte pour prendre en charge tout le gisement grâce à la mise en place de filières et équipements adaptés ; en construisant des équipements pour valoriser le gisement de déchets et dévier de l’installation de stockage des déchets non dangereux (ISDND) les déchets valorisables vers les filières dédiées. Il appelle aussi à une structuration de la filière en en appliquant le plan d’élimination des déchets du BTP et le plan régional d’élimination des déchets dangereux ; en mettant en oeuvre les plans locaux de prévention déchets au niveau des communes ; en renforçant la filière de traitement des déchets d’activités de soins à risque infectieux ; en mettant en place la taxe d’enlèvement des ordures ménagères.
Préserver et mieux valoriser la diversité des forêts
Mayotte 2025 appelle à agir sur la protection de la biodiversité en mettant en place la délégation territoriale de l’Agence Française pour la Biodiversité, en soutenant la structuration des associations de protection de la biodiversité ; en exigeant la prise en compte de la biodiversité dans la planification territoriale avec une forte implication des élus et des décideurs locaux ; en valorisant les activités économiques respectueuses de l’environnement ; en améliorant l’efficacité de la lutte contre le braconnage et en augmentant les actions de sensibilisation ; en restaurant les sites dégradés et en conduisant des chantiers de réhabilitation écologique dans les forêts, les zones humides, les herbiers, les coraux, les mangroves ; en créant et en gérant un réseau d’aires protégées et de la protection des espèces et des habitats menacés ou vulnérables à l’instar du parc naturel marin de Mayotte ; en réprimant la pratique intensive du charbonnage illégal ; en améliorant les connaissances et les réseaux d’observation sur les habitats, les espèces, les pratiques, les menaces ; en éduquant à l’environnement par la mise en place d’un centre permanent d’initiation à l’environnement ; en mettant en place des schémas de carrières pour l’extraction des matériaux.
L’inscription du lagon au patrimoine mondial de l’UNESCO est enfin présentée comme une opportunité exemplaire de valoriser la biodiversité à Mayotte et de conforter la notoriété du territoire dans une logique de tourisme durable.
“La création du Parc naturel marin a déjà constitué une première étape essentielle”, estime le document. “La démarche de classer le lagon de Mayotte, si elle est soutenue par l’ensemble des élus, sera accompagnée par l’Etat.”
Lire l’article complet dans le Mayotte Hebdo N°709
Braconnage : une campagne choc contre le massacre de tortues
Cette campagne s’inscrit dans un contexte de recrudescence du braconnage de tortues. Dimanche dernier encore, l’association des Naturalistes ont retrouvé le cadavre d’un chélonien à Saziley. Les méthodes des braconniers sont toujours les mêmes rappelle l’organisme Oulanga na Nyamba : « ils opèrent la nuit. Les tortues qui s’apprêtaient à pondre sont retournées sur le dos pour éviter leur fuite vers la mer. Les hommes procèdent tortue par tortue. Leurs gestes sont rapides et ciblés. Pour éviter les coups de nageoires lors du découpage, ils commencent par sectionner les ligaments de l’épaule. La tortue cesse de se débattre et subit son sort. La gorge est tranchée d’un coup sec et l’animal se vide de son sang. Les hommes activent leurs couteaux pour ouvrir la carapace telle une boite de conserve. Une fois la carapace ouverte, la chair et les organes sont soigneusement prélevés et découpés en morceaux avant d’être collectés dans des sacs de riz ».
Les chiffres publiés tous les ans dans les rapports Réseau Mahorais des Mammifères marins et Tortues marines (Remmat) sont alarmants selon les associations. En 2014, près de 350 cas de tortues marines mortes ont été recensés par le réseau, dont plus de 80 % concernent des tortues braconnées. Le braconnage reste la première cause de mortalité des tortues marines à Mayotte. « Et encore, les résultats du Remmat sont loin d’être exhaustifs et ne dévoilent que la partie émergée de l’iceberg : les braconniers veillent à effacer les traces de leurs actes illégaux en faisant disparaître les restes des cadavres en mer ou sous le sable », souligne les associations.
« Des moyens de répression insuffisants »
Sur les 140 plages de pontes de Mayotte, une cinquantaine est touchée par le braconnage. Les plages concernées sont surtout les plus isolées et difficiles d’accès. Les hauts-lieux de braconnage se concentrent dans les 4 coins de l’île, avec des plages particulièrement affectées dans le Sud (plages de Charifou), dans le Nord et notamment sur l’îlot Mtsamboro, dans le nord-ouest (plage d’Apondra, Acoua) et sur Petite-Terre (plage de Papani). De plus, l’existence à Mayotte de braconnage en mer à l’aide de harpons, de filets et à la ligne est bien connue, mais l’ampleur de ce phénomène est difficile a évaluer vu que les carcasses disparaissent en mer. Assurer une présence régulière sur les différents sites nécessiterait donc des moyens humains et une organisation importante. A l’heure actuelle, plusieurs acteurs de l’environnement mènent des actions anti-braconnage : la brigade nature de Mayotte, renforcée ponctuellement par la brigade nature de l’océan Indien, le Conseil départemental, le Parc naturel marin et la douane. Les actions, souvent conjointes entre plusieurs services, se traduisent par des opérations de dissuasion et de répression sur les plages. « Malheureusement, face à l’ampleur de la problématique, le constat général reste celui d’un fort manque de moyens humains et techniques », regrette la structure.
Pourquoi l’espèce est chassée et quels sont les risques?
La viande de tortues est actuellement vendue illégalement entre 10 et 15 euros le kilo. Si le braconnage continue, c’est qu’il y a de la demande. Mais qui sont les consommateurs ? « A Mayotte, la viande de tortue se mange le plus souvent en «tchak tchak » lors de rencontres plutôt festives et souvent arrosées entre hommes. Il ne s’agit donc pas, dans la plupart des cas, d’un repas de subsistance lié à une pénurie alimentaire », affirme l’association Oulanga na Nyamba. « De plus, selon l’école de l’imam Shanfi les gibiers et les animaux amphibies sont interdits à la consommation », ajoute-t-elle. Les braconniers risquent des amendes élevées et des séjours en prison mais les peines maximales sont malheureusement rarement atteintes ce qui pose le problème d’une réponse adaptée de la justice.
« Au-delà de cela, manger de la viande de tortue n’est pas sans danger pour la santé », préviennent les défenseurs des tortues. L’espèce ciblée par le braconnage est, à part quelques rares exceptions, la tortue verte (Chelonia mydas). Selon les idées reçues, la tortue verte est comestible, contrairement à la tortue imbriquée (Erythmochelys imbricata), dont la viande peut rendre malade. La vérité scientifique derrière ces suppositions est que les deux espèces de tortues peuvent accumuler une toxine provenant de leur nourriture (chelonitoxine), qui peut, selon la concentration dans la chair de l’animal, avoir des conséquences graves, et mêmes mortelles pour le consommateur, à en croire l’association. Dans la région, et notamment aux Comores et à Madagascar, plusieurs cas de mortalité suite à l’ingestion de tortue marine ont été relevés comme en décembre dernier à Nosy Be.
Une tortue verte adulte pèse autour de 100 kg et la viande d’un animal dépecé peut valoir quelques centaines d’euros. Ce calcul peut attirer des personnes qui ont besoin d’argent rapidement. Mais, il s’agit d’une vision à court terme qui, à long terme, peut avoir des conséquences socio-économiques néfastes en nuisant au potentiel de développement touristique de l’île. Une femelle adulte revient pondre tous les 2 à 3 ans à Mayotte, pour donner la vie à environ 500 petits (5 à 7 pontes d’une centaine d’oeufs), dont 1% survivront à l’âge adulte. Une fois atteints la maturité sexuelle, les descendantes de cette femelle, reviendront elles aussi pondre à Mayotte. « A long terme, une tortue vivante a donc une valeur plus importante qu’une tortue tuée parce qu’elle assure, tout au long de sa vie, la pérennisation de la présence de tortues à Mayotte », conclut l’organisme.
Homicide involontaire : la cour d’appel confirme l’acquittement
C’est un “procès fantôme” qui s’est tenu à la cour de Mamoudzou, comme le soulignait l’avocat général. Ni le prévenu, ni la famille de la victime et ni la partie civile n’étaient présents à l’audience.
Deux individus d’origine comorienne un employeur et son employé, étaient en désaccord à cause d’un salaire non-payé. Leur conflit a fini par s’envenimer jusqu’à ce que Daniel Bilali commette l’irréparable. Alors qu’il était venu réclamer sa paie son patron à commencer à s’en prendre physiquement à son salarié en lui jetant des pierres, le prévenu a expliqué aux enquêteurs avoir sorti un tournevis qu’il avait dans sa poche afin de se défendre. Un seul coup de bas en haut venant se loger dans le nez avant d’atteindre le cerveau aura suffi pour tuer son agresseur. “Le prévenu n’a pas fui après qu’il ait porté son coup fatal, il s’est même prostré devant le corps de sa victime se rendant compte de ce qu’il venait de faire”, explique le procureur. La légitime défense était donc au centre des débats dans cette affaire.
Le tribunal a donc confirmé l’acquittement prononcé en première instance. Aujourd’hui, il est impossible de savoir ce que sont devenus Daniel Bilali et le frère de la victime qui s’était porté partie civile. En situation irrégulière au moment des faits, l’acquitté est probablement reparti aux Comores sous-entendait l’avocat général.
GD
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Aviation : menace de grève à Air Austral
Il estime que la revalorisation de la rémunération du personnel naviguant commercial, prévue par un accord d’entreprise signé au début du mois, est insuffisante.
L’UNSA Aérien SNMSAC (Union des Syndicats Autonomes – Syndicat du Personnel Navigant Commercial –
PNC ), a déposé hier un préavis de grève illimitée pour le 2 juillet prochain. Ce préavis est déposé alors même qu’un accord d’entreprise pour la revalorisation de la rémunération des PNC vient d’être signé.
“Après 8 mois de travail et de discussions, la signature le 8 juin dernier de cet accord est une véritable avancée”, estime Marie Joseph Malé, Président
Directeur Général, dans un communiqué. “Il met en place les conditions d’un meilleur traitement de tous les PNC, tous grades confondus. Jamais, dans l’histoire du dialogue social de notre entreprise, un tel niveau d’évolution n’a été accordé”.
Le discours est tout autre chez l’UNSA qui considère que la grande majorité des PNC se voient proposer une augmentation insuffisante par rapport à celle espérée. “L’augmentation proposée s’étale entre +1,5% et 6%, sachant qu’il y a 25 échelons, explique Marie-Noëlle Wolff, déléguée du personnel UNSA Aérien SNMSAC. Ce n’est qu’à partir de l’échelon 14 que l’augmentation est conséquente.”
Des discussions entre la direction et le syndicat devraient se tenir dans les prochains jours.
“La grève est un constat d’échec collectif”, dit la direction. “Tout le monde en portera une part de responsabilité. C’est pourquoi il nous appartient de faire tous les efforts pour essayer de l’éviter.”
Air Austral tient dans le même temps à rassurer ses passagers qu’aucune perturbation n’est à envisager à ce jour.
OL
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[Fenêtre sur l’outre-mer] Guadeloupe : Tué par son cochon
À deux reprises le cochon lui mord le jambon et sectionne l’artère fémorale. Il n’en a pas fallu davantage pour que l’individu, âgé de 39 ans, succombe dans les minutes suivantes à une hémorragie massive.
Lorsque les secours ont été alertés de cet accident domestique, vers 18h15, il était déjà trop tard pour tenter quoi que ce soit. “L’homme se trouvait déjà en raideur cadavérique, ce qui signifie que la mort remontait à un petit moment déjà”, a ainsi déploré un pompier du CTA (centre de traitement des appels).
Quant aux fonctionnaires de police du commissariat central, eux aussi se sont déplacés sur les lieux du drame afin de procéder aux constatations d’usage.
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[Fenêtre sur l’outre-mer] Guyane : profession boulanger et trafiquant
Son propriétaire allait bien au-delà de la préparation de pains et de viennoiseries. La brigade mobile de recherche a déboulé chez lui jeudi à 4h45 dans le cadre d’une procédure de recours au travail clandestin.
Ils contrôlent en effet en premier lieu les membres du personnel. L’un d’eux est un ressortissant chinois en situation irrégulière. Le chauffeur livreur est français, mais il n’est pas déclaré. Ça suffit pour que l’employeur (titulaire d’un titre de séjour valide), présent au moment du contrôle, soit placé en garde à vue.
Mais la perquisition de cette villa, transformée en local de production de viennoiseries, permet aussi de découvrir deux femmes, de nationalité chinoise et également en situation irrégulière, cachées dans les faux plafonds. La poursuite des investigations les amène à mettre la main sur quatre armes (trois fusils et un pistolet) et 24 cartouches. Dans des cachettes de toutes sortes (des boîtes à chaussures et même des peluches) de l’argent d’un montant total de 225 505 euros dont 10000 en monnaies étrangères (yens, dollars US, dollars de Hong Kong) ont été saisis.
Enfin, une importante quantité d’alcools haut de gamme (cognac, rhum, vins…) a également été saisie. Les trois ressortissants chinois en situation irrégulière ont fait l’objet d’une obligation à quitter le territoire français, dont une assortie d’un placement au centre de rétention administrative.
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Aqua-Mater : l’État retoque un projet d’aquaculture
Une demande d’autorisation d’une installation classée pour la protection de l’environnement (ICPE) en aquaculture marine près de l’îlot M’tsangamboua a été déposée en 2013 par la société Aqua-Mater.
Les éléments techniques reçus par les services de l’État restent, à ce jour, insuffisants ou incomplets malgré les nombreuses demandes formulées.
L’État se voit donc dans l’obligation de se dessaisir du dossier par un arrêté préfectoral publié vendredi dernier.
Le secteur de l’aquaculture est une des priorités pour le développement de l’île et l’État s’est engagé à accompagner étroitement les professionnels dans leurs projets de développement économique, comme le rappelle le document “Mayotte 2025” signé par le 1er Ministre, Manuel Valls, le 13 juin dernier.
La structuration de la filière aquacole demande une exigence réglementaire particulière et le respect d’un certain nombre de critères qui ne peuvent être approximatifs au regard du fort potentiel de cette filière d’avenir.
Au cas où la société Aqua-Mater déciderait de déposer une nouvelle demande au titre de l’ICPE, un travail partenarial devra nécessairement être entrepris en amont entre les services de l’État et le porteur. Le dossier sera instruit avec tout l’intérêt et l’attention nécessaires que requiert un tel projet en réponse aux enjeux de l’aquaculture pour le territoire.
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Le récif corallien sous le coup de crayon des élèves
« Epatée ». C’est le sentiment qui prédominait chez Pascale Chabanet, directrice de recherche à l’IRD Reunion, à l’issue d’un atelier de sensibilisation à la protection des écosystèmes coralliens organisé la semaine dernière dans une classe de CE1 à Iloni. « Lors de notre premier passage en mars (voir Flash Infos, les élèves dessinaient une mer vide, sans poissons. Nous avons constaté la semaine dernière qu’ils dessinaient des requins, des poissons perroquet, des oursins ou encore des concombres de mer », poursuit-t-elle. « Il y a un vrai progrès des élèves sur la perception qu’ils ont du milieu marin. »
En compagnie de Rakamaly Madi Moussa, biologiste marin, Gorgeta Stoica et de Bernard Surugue anthropologues, et de Stéphanie Carrière, éco-ethnologue, Pascale Chabanet est retournée dans 5 classes de CE2 (Mamoudzou, Kawéni, Iloni, Nyambadao et Mtsamoudou) pour évaluer les effets de la mallette pédagogique Mareco, distribuée au mois d’avril aux enseignants.
Organiser des sorties dans le lagon
Cette mallette a été créée en 2008 par Pascale Chabanet et Jocelyne Ferraris, chercheurse à l’IRD. Elle sert de support à un programme de recherche à l’échelle des Dom-Tom et de la région océan Indien (Madagascar notamment). Elle a été mise en œuvre grâce au soutien financier de la Fondation de France, des fonds FEDER Réunion (Europe, Etat Français et région Réunion), et de la Western Indian Ocean Marine Science Association (WIOMSA). Elle se compose d’un livret et de trois jeux de société. Le premier est un jeu de 7 familles du récif, dont le but est d’apprendre la biodiversité en s’amusant. Le deuxième jeu est un album de coloriage ciblé sur les menaces naturelles ou humaines qui pèsent sur le récif. Le troisième jeu est un jeu de plateau qui montre l’importance de gérer un espace naturel, ici un récif corallien, tous ensemble (habitants du bord de mer, pêcheurs, plongeurs…).
« Après cette deuxième session d’intervention dans les écoles, le but serait de pouvoir intégrer cette mallette dans les programmes scolaires, explique Pascale Chabanet. « J’appelle aussi les enseignants à organiser des sorties pour faire découvrir le lagon aux élèves, dans le cadre de projets pédagogiques », dit pour sa part Rakamaly Madi Moussa. Les enseignants du 1er degré peuvent notamment répondre à l’appel à projets interne lancé chaque année par le vice-rectorat à la rentrée (« classes de découverte »). Les enseignants du second degré peuvent quant à eux répondre à un appel à projets lancé chaque année par le Parc Marin à la rentrée.
OL