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3 établissements contrôlés et verbalisés

On recense à Mamoudzou plus de 200 débits de boissons qui sont soumis à des obligations administratives et réglementaires propres à leur activité. Dans le cadre du plan d’actions décidé au sein du Comité Opérationnel Départemental Anti-Fraude (Codaf) co-présidé par le Préfet et le Procureur de la République, une action de contrôle de plusieurs débits de boissons a été organisée dans la soirée du mercredi 11 mai 2016 à Mamoudzou.

Au cours de cette opération coordonnée entre les services de la Préfecture, de la police, des douanes, de l’inspection du travail et de la concurrence répressions des fraudes, 3 établissements nocturnes ont été contrôlés.

De nombreuses infractions y ont été constatées, à commencer par plusieurs situations de travail dissimulé (dont au moins un bar sans activité déclarée et des salariés embauchés irrégulièrement). Elles donneront lieu à des poursuites pénales. Les services des douanes ont saisis des marchandises et délivré des amendes d’un montant de 50 euros. La concurrence-répression des fraudes a relevé deux amendes de 1500 euros pour défaut d’affichage des prix.

Des vérifications sur les différentes autorisations administratives d’exploitation sont en cours par les services de la préfecture et de la police. Les contrôles des débits de boisson à Mamoudzou et dans les autres communes vont se poursuivre à échéance régulière.

Expulsions “On ne voit pas l’issue”

Mais rapidement les réseaux sociaux ont bouillonné en apprenant cela : un collectif de Mtsapérois est venu sur le terre-plein et des pneus usagers ont été mis en tas auquel le collectif a mis le feu pour exprimer son mécontentement.

En entendant cela, les décasés, Comoriens en situation régulière avec des cartes de séjour, qui avaient commencé à monter dans des transports en sont redescendus. Des rumeurs persistent à expliquer sur les réseaux sociaux que telle ou telle commune va accueillir les malheureux.

Mais aucune collectivité, ni les municipalités, ni le Département ne souhaitent prendre le risque politique de faire ce geste de solidarité et les capacités d’hébergement d’urgence pour un si grand nombre de personnes sont difficiles à trouver hors des collectivités.

L’État reste dans une impasse, car ces familles ne sont pas expulsables du point de vue du droit. En cause, la distribution de cartes de séjour et les renouvellements opérés en masse depuis ces 5 dernières années. En décembre 2012 par exemple, Thomas D égos le préfet d’alors, avait admis lors d’une interview, 3000 régularisations durant l’année pour un total de 30 000 à 40 000 étrangers en situation régulière.

Or les régularisations se sont accélérées suite à cela, plusieurs milliers chaque année, à la demande du ministre de l’Intérieur de 2012, Manuel Valls, et les conditions d’obtention des cartes de séjour se sont assouplies à la demande du Défenseur des droits, mais pas celles de sorties du territoire mahorais qui reste un parcours du combattant pour un étranger régulier, le tout provoquant cette situation inextricable.

Du côté des commerçants, le grand marché de Mamoudzou est resté fermé ce mardi, mais cette journée de travail chômée forcée fait des mécontents. Certains commerçants envisagent désormais d’expulser les décasés de la place de la République, si l’État ne fait rien. Aux dernières nouvelles, la préfecture envisage cependant de demander aux maires d’héberger les décasés dans leurs communes d’origine pour rescolariser les enfants. Tandis qu’un rassemblement de femmes se montait spontanément devant le gymnase de Pamandzi pour protester contre un possible relogement des décasés sur place.

Adrien Theilleux

Ce que j’en pense… Mayotte-Comores : un différend à régler pour envisager un avenir plus serein

 

Aujourd’hui la population mahoraise est excédée de la situation, des terrains squattés, des écoles saturées, de l’hôpital à l’agonie, de l’environnement pillé, de l’image de l’île particulièrement dégradée à travers le monde, de l’exode de beaucoup à cause de tout ça, et de l’insécurité devenue intolérable.

On peut compter les morts, se raconter les faits divers en direct, évoquer cette escalade de la violence au quotidien, cette vie en prison sur une île si belle… Certains s’en félicitent plus ou moins ouvertement, et en profitent pour mettre cela sur le dos de la départementalisation, essayant de faire regretter aux Mahorais leur choix, alors qu’elle constitue une boite à outils qu’il suffirait d’utiliser.

Au moins 100.000 personnes vivent en situation irrégulière sur l’île, 40% de la population, sans droit, sans devoir, dans des conditions de vie indignes, sans moyen de manger, avec la peur quotidienne de se faire embarquer et de devoir risquer sa vie pour revenir. Une telle situation aurait explosé il y a bien longtemps ailleurs. L’hospitalité mahoraise, la tradition musulmane, la proximité culturelle ont sûrement permis d’accepter cet afflux massif, mais la taille de l’île n’est pas extensible et nous sommes clairement passés en situation d’urgence humanitaire et sécuritaire. Les Mahorais ne peuvent plus accepter que les efforts qui leurs sont demandés, que les efforts de l’Etat pour développer Mayotte soient étouffés par cette immigration clandestine massive.

Avec plus de 650 habitants/km², avec des ressources financières tendues, et alors que l’île essaye de rattraper ses retards, Mayotte étouffe. Je pense qu’il est possible de le comprendre, même pour les plus « humanistes » ou humanitaires d’entre nous.

J’ai pour habitude de chercher des solutions aux problèmes en amont, plutôt que de perdre du temps à essayer d’arranger les conséquences sans fin. Courir derrière les clandestins fatigue, ne règle pas le problème et coûte cher. Mais si on cherche les causes en amont, on arrive directement à l’Etat comorien qui n’offre pas des conditions de vie dignes à sa population, qui la maintient dans des conditions de survie certainement inhumaines pour que tant soient prêts à risquer leur vie pour fuir leur pays, qui n’est pourtant pas en guerre. Pas de santé, pas d’éducation, pas de travail… Il y a là-bas aussi beaucoup de chantiers à mener… Même si les autorités comoriennes sont muettes sur le drame de leurs concitoyens qui les fuient.

Les associations humanitaires ne seraient-elles alors pas plus efficaces à chercher des solutions en amont, à faire pression sur le gouvernement comorien, pour que le problème cesse, ou cela constitue-t-il leur fonds de commerce qu’il convient de conserver précieusement ?… A un moment donné il faut être honnête. Tout le monde a-t-il vraiment envie que la situation s’arrange pour cette population clandestine ? Faut-il maintenir les clandestins à Mayotte et essayer de rendre leur vie quotidienne moins difficile, ou faut-il leur permettre de vivre dignement, aux parents de disposer d’un travail pour nourrir leur famille et éduquer leurs enfants ?

Dans ce cas il faut voir au-delà des bidonvilles de Kawéni et regarder vers Anjouan. Que peut-on faire ? Que doit-on essayer de faire ? Une coopération active, efficace, directe ne serait-elle pas efficace ? Les dirigeants français et comoriens y gagneraient à de très nombreux titres, plutôt que de laisser leurs populations souffrir ainsi. Le Quai d’Orsay doit être activé. Les négociations doivent être engagées sincèrement, honnêtement, dans le seul objectif d’améliorer le sort des populations. Chacun doit y apporter ses idées, ses demandes, ses limites.

Beaucoup de Comoriens, disposant de la nationalité française, vivant souvent en Métropole, se font donneurs de leçons, souvent cachés derrière leurs écrans et leurs pseudonymes, et déplorent les conditions de vie de leurs compatriotes vivant à Mayotte… Mais pourquoi ne s’intéressent-ils pas plus aux conditions de vie aux Comores, dans le Nyoumakélé ? Pourquoi ne reviennent-ils pas vivre dans leur pays, pour participer à son décollage ? Il y a tant d’opportunités à saisir. S’ils ont pu bénéficier du système scolaire français, s’ils ont pu faire des études – tant mieux -, s’ils ont pu mettre de côté des capitaux pour investir (et pas seulement faire leur grand mariage et construire des « palais » inoccupés), mais pourquoi ne s’attellent-ils pas au développement de ces îles voisines ?

Ils préfèrent hypocritement laisser la misère chez eux et pleurer sur le sort de ceux qui en souffrent et vivent traqués, ceux qui risquent leur vie en kwassa… C’est tellement plus facile et ça demande tellement moins de courage. Ils préfèrent taper sur les méchants mzoungous, sur les méchants Mahorais, sur tous ces « racistes », plutôt que sur leurs dirigeants qui pillent leur pays depuis des décennies et provoquent cette misère et cet exode. Pourquoi n’essayent-ils pas de trouver des solutions, de voir s’il y aurait moyen de travailler intelligemment avec la France, avec Mayotte, ou d’autres, pour que notre région s’arrange, au bénéfice de tous ?

Je l’ai plusieurs fois évoqué dans ces colonnes. La solution à la situation dramatique que vivent Mayotte et les Comores viendra des dirigeants comoriens. Tant que les dirigeants comoriens ne respecteront pas le choix des Mahorais, tant qu’ils mentiront honteusement à leur peuple maintenu dans l’ignorance, tant qu’ils se serviront de Mayotte pour cacher leur incapacité à faire décoller leur pays, la situation ne bougera pas. Peut-être se satisfont-ils tout à fait de la situation, avec leurs passeports français, leurs enfants qui étudient en France, eux qui vont s’y faire soigner, avec l’argent qui aurait pu servir à améliorer la situation de la population ?

Tant qu’ils répèteront en boucle que Mayotte est comorienne pour haranguer les foules dans leurs meetings électoraux, la situation s’aggravera car aucune négociation ne pourra avoir lieu. Et ce sont les populations ici qui en souffriront.

Des frères et des sœurs ne sont pas obligés de vivre dans la même maison quand ils grandissent. Cela n’empêche pas les relations familiales, les relations de bon voisinage. Et il y a beaucoup à faire. Je pense que Mayotte, mais peut-être plus encore les Comores ont beaucoup à gagner en pacifiant leurs relations. Je pense que tous ceux qui veulent vraiment sortir du drame que nous vivons devraient mobiliser leurs énergies dans ce sens. Plutôt que de s’insulter, se menacer, chacun devrait essayer d’imaginer tout ce que l’on aurait à gagner à engager des relations saines et sereines entre les Comores et Mayotte.

Laurent Canavate

“E.M.M Nassur n’est plus le porte-parole des cadis”

C’est avec la plus grande surprise qu’El- Mamouni Mohamed Nassur a appris hier matin que le Conseil départemental a envoyé un courrier à la presse stipulant qu’il ne le considère plus comme porte-parole des magistrats musulmans. L’intéressé était pourtant l’invité en tant que tel de l’émission Kalaoidala mercredi soir.

Contacté par téléphone El-Mamouni Mohamed Nassur qui est directeur général des services à la mairie de Tsingoni rappelle que cette fonction de porte-parole est bénévole : “je consacre une demi-journée par semaine aux cadis, ce n’est pas un poste budgétaire, c’est-à-dire qu’il n’a pas été créé par le Conseil départemental”. Or le département répond que les cadis sont des agents du conseil départemental rattachés à la direction de la médiation sociale, conformément au nouvel organigramme. “À ce titre, c’est le président du Conseil départemental qui doit autoriser leur sortie médiatique”, ajoute-t-il.

Mais El-Mamouni Mohamed Nassur explique que ce sont les cadis qui lui ont demandé de continuer son rôle de porte-parole. Employé depuis 2013 par le Conseil départemental comme chargé de mission pour réaliser une mission sur l’avenir des cadis. Elle a pris fin en décembre dernier à la suite de la publication de son rapport. “Personnellement, je ne comprends pas cette décision ni les raisons qui les ont motivés”, explique l’intéressé. “On aurait pu trouver une manière plus intelligente d’en parler plutôt qu’à travers un communiqué.” Serait-ce la parole politique qu’occupe le porte-parole à travers sa prise de position notamment sur l’insécurité qui gênerait le Conseil départemental ? Quoi qu’il en soit, les cadis ont appelé à l’organisation d’une réunion tripartie avec le conseil départemental et l’ex (désormais) porte-parole des cadis, assure ce dernier. Ils attendent à présent la réponse du département.

GD

 

Expulsions : des solutions partielles ont été trouvées

« Dimanche dernier, des habitants de KaniKéli ont pris l’initiative d’expulser des personnes installées dans le village de Choungui. Plusieurs dizaines d’habitations ont été détruites et leurs occupants ont été forcés de quitter les lieux.

Informé de cette situation, le Préfet de Mayotte Seymour Morsy, a rappelé au maire de KaniKéli ses obligations en termes d’ordre public et de relogement des personnes sans toit. Le premier magistrat et son équipe, en lien avec la Préfecture, ont immédiatement travaillé à chercher des solutions de relogement pour les familles en situation régulière. Les personnes en situation irrégulière ont quant à elles étaient conduites au Centre de rétention administrative en vue d’être reconduites à la frontière.

La nécessité de prendre en compte la détresse de ces familles et de maîtriser une situation sanitaire qui pourrait s’avérer délicate, en raison de la présence d’enfants en bas âge, ont été dès le départ des priorités pour les services de l’État. La gendarmerie a par ailleurs été mobilisée rapidement afin d’éviter l’irréparable et protéger cette population, en situation régulière sur le territoire.

Une réunion de conciliation a été organisée hier soir dans les locaux de la mairie de Kani-Kéli, par la directrice de cabinet du Préfet, Florence Ghilbert-Bezard, en présence de l’équipe municipale, du conseiller départemental du canton de Bouéni, de la gendarmerie et des représentants villageois. Suite à ces échanges, des solutions individuelles ont été trouvées afin de reloger ces personnes, en accord avec l’ensemble des participants à la réunion. Ce travail a été mené par l’association Espace Anjouan Mayotte pour l’harmonie et la concorde, afin d’héberger ces familles chez des proches.

Le Préfet de Mayotte tient à rappeler l’annonce de la ministre des Outre-mer concernant la mise en place de l’Établissement public foncier qui permettra très prochainement de mener à bien le travail de titrisation des terrains. Par ailleurs, une circulaire préparée par la DEAL, a été transmise aux maires à deux reprises en juillet 2015 puis en avril 2016, dressant l’inventaire des actions qu’il leur est possible de mener pour lutter contre l’urbanisation illégale au regard des textes réglementaires.”

La grève au CHM démarre aujourd’hui

Le directeur du CHM Étienne Morel a eu un agenda chargé en ce début de semaine. Avant la date fatidique du 11 mai, il a reçu hier et lundi les représentants des différents services de l’hôpital afin d’entendre une fois de plus les revendications du personnel quant à leurs conditions de travail. Les doléances ont été remontées à l’ARS qui doit elle-même les transmettre au ministère des Affaires sociales et de la Santé.”Le but n’est pas de convaincre les salariés de ne pas faire grève, car c’est leur droit », tient à rappeler la direction avant d’ajouter, “il y a une suractivité indéniable dans tous les secteurs médicaux dans l’île”. Pour rappel depuis le début de l’année, en moyenne 28 enfants sont nés par jour à Mayotte imposant à la maternité une cadence infernale en termes de prise en charge des mères et de leurs nourrissons.

Un protocole de service minimum avec un personnel assigné sera mis en place comme à l’accoutumée quand ce genre de mouvement social se manifeste. La priorité est donnée aux urgences. L’hôpital n’était pas en mesure hier de donner une estimation sur le nombre de salariés minimum réquisitionné par service ni le nombre de grévistes déclarés. En attendant, le directeur rappelle que 30 millions d’euros ont été demandés au gouvernement pour l’année 2016 destinés essentiellement pour le recrutement. À cela s’ajoutent les 40 sages femmes supplémentaires qui doivent arriver en juillet, déclare le CHM. D’ici septembre ou octobre, la ministre Marisol Touraine doit donner une réponse, assure la direction quant aux doléances du personnel hospitalier.

GD


 

Rappel des revendications

Les Sages-femmes revendiquent une fidélisation des professionnels en place et une attractivité au recrutement, une prime de suractivité mensuelle à hauteur de 25 % du salaire, la possibilité pour chaque agent de choisir de se faire payer ou de récupérer les heures supplémentaires effectuées, une augmentation de l’effectif dans tous les domaines du pôle obstétrical (un poste de sage-femme supplémentaire 24h/24 aux urgences obstétricales de Mamoudzou, un poste de sage-femme supplémentaire 24h/24 en service de suites de naissance à Mamoudzou, un poste de sage-femme de jour pour gérer les transferts au départ de la maternité de Mamoudzou et la pérennisation des postes de sage-femme renfort en secteur naissance à Mamoudzou ainsi qu’en maternités périphériques). Elles demandent également l’augmentation des vacations de consultations et d’échographie sage-femme dans l’ensemble des maternités et centre de consultations, la création d’un hôpital de jour au sein du pôle, l’ouverture des urgences gynécologiques avec présence d’une infirmière 24h/24, un poste d’infirmière puéricultrice 24h/24 en pouponnière à Mamoudzou, une visite de pédiatre dans chaque maternité les week-ends et jours fériés, un poste d’auxiliaire puéricultrice supplémentaire de jour en pouponnière à Mamoudzou, un poste d’auxiliaire de puériculture supplémentaire 24h/24 en salle de naissance, un poste d’auxiliaire de puériculture supplémentaire de nuit en suite de naissance, un poste d’ASH de nuit en secteur naissance à Mamoudzou, une augmentation des locaux et des moyens matériels, des capacités d’accueil à hauteur du nombre d’habitants du département. Le syndicat de la médecine générale quant à lui réclame le doublement immédiat des effectifs (de médecins généralistes) afin de pouvoir remplir la mission qui leur est confiée. “Le nombre de médecins généralistes à Mayotte est dramatiquement insuffisant”, rappelle le syndicat.


 

Salubrité : le Sidevam achète 6 nouveaux camions

La collecte des déchets est un problème récurrent dans l’île, surtout à Mamoudzou. C’est dans le but d’améliorer ce service que le Sidevam a décidé de faire l’acquisition de nouveaux camions – de l’ordre de 4,5 tonnes – permettront d’emprunter certaines rues étroites afin d’assurer la collecte des déchets dans certains quartiers inaccessibles. À cette occasion, demain au siège de Dzoumogné, une formation sera dispensée à l’endroit des chauffeurs des camions afin de se familiariser aux nouveaux outils de travail. “Cette action s’inscrit dans un projet global de renforcement des moyens pour améliorer la collecte des déchets à Mayotte. En effet, en août 2016 prochain, le syndicat réceptionnera également 7 autres camions à benne et 6 camions plateau équipés de grues pour améliorer la collecte notamment des déchets verts”, précise Assani Saindou Bamcolo, président du Sidevam. Le coût total des investissements est de 2,2 millions d’euros. Par ailleurs, pour accompagner la mise en oeuvre de cette politique, le Sidevam a budgétisé un montant de 500 000 euros pour l’acquisition de bacs pour la collecte des déchets dont 800 bacs ont déjà été commandés.

Astronomie : Transit de Mercure devant le Soleil ce lundi 9 mai

Ce lundi vous serez sans doute très nombreux à suivre l’un des rares passages de Mercure entre la Terre et le Soleil. A Mayotte, il démarrera à 14h11 et se terminera avec le coucher du soleil à 17h43. Mercure sera au milieu de son transit à 17h55. On compte entre 13 et 14 transits de Mercure par siècle. Ce sera l’occasion d’admirer avec un filtre le petit point noir de la première planète du système solaire devant le disque éclatant de notre étoile, un spectacle qui nous rappellera le transit de Vénus du 6 juin 2012. Mercure représentera un point noir environ 160 fois plus petit que le disque solaire. Le dernier transit de Mercure visible en Europe a eu lieu le 7 mai 2003 et le prochain se produira le 11 novembre 2019.


Heures de passage (Heure de Mayotte)
Premier contact extérieur : 14h11
Premier contact intérieur : 14h14
Coucher du soleil : 17h43
Milieu de la course : 17h55 (nuit)
Dernier contact intérieur : 21h38 (nuit)
Dernier contact extérieur : 21h41 (nuit)


ATTENTION DANGER !

Pas d’observation sans protection ! Attention, l’observation du Soleil doit toujours se faire en se protégeant la vue. L’observation du transit à l’œil nu — même avec des lunettes filtrantes — est proscrite ! La brûlure de la rétine par les rayons solaires, d’autant plus intense que l’ombre de Mercure est minuscule sur son disque, est indolore mais les lésions peuvent entraîner une cécité irréversible. Comme pour les éclipses, la prudence est donc de mise.

L’observation directe doit se faire avec une protection adaptée : filtres solaires aux normes ou lunettes spéciales éclipse. Le meilleur moyen reste encore celui de l’observation indirecte, c’est-à-dire par projection.

Celle-ci se fait donc dos au Soleil et peut ainsi être observée en toute sécurité. Si vous utilisez une instrument astronomique (ce qui est recommandé en raison de la petitesse du disque de Mercure) ou un appareil photo avec un zoom, placez à l’avant du tube un filtre en mylar de densité 5 (disponible dans les magasins de matériel astronomique). Pour une observation en toute sécurité seul ou à plusieurs, l’usage d’un Solarscope est vivement recommandé.

Avec Sciences et Avenir et l’Association française d’astronomie

Battle of the year. Un déplorable gâchis…

 

L’évènement avait pourtant bien commencé. 13 crews (équipes), venus des 4 coins de l’île, étaient en lice pour tenter de remporter le titre de champion de Mayotte et partir pour Montpellier participer aux BOTY France. Sur les 13 crews, le jury en avait sélectionné 6 pour s’affronter en battle. Malheureusement, alors que les deux derniers crews sélectionnés par le jury, Lil Stilz et Power crew, s’apprêtaient à s’affronter en finale, la police a demandé aux organisateurs d’interrompre l’évènement à cause de violentes échauffourées qu’elle n’était plus en mesure de contenir.

Les débordements ont commencé aux alentours de 22h par des bagarres dans la foule. Celle-ci devait atteindre environ les 3 000 personnes. La police, extrêmement mobilisée sur l’évènement, a réussi dans un premier temps à contenir les échauffourées. Le spectacle a donc continué envers et contre tout. Cependant, devant la violence des bagarres, et leur prolifération au-delà de la Place de la République, elle a fini par être totalement débordée. Il y avait pourtant 38 policiers et gendarmes dédiés à la surveillance de l’évènement.

 

De multiples dégradations et des blessés légers

Selon la police et les témoins présents sur place, l’atmosphère était tendue tout au long du spectacle. Des délinquants ont jeté plusieurs fois des gaz lacrymogènes au milieu de la foule qui comprenait pourtant de jeunes enfants. Les choses ont véritablement commencé à dégénérer lorsqu’un individu a jeté une bouteille en verre au visage d’un policier. Le délinquant n’a malheureusement pas pu être retrouvé et interpelé. Suite à l’arrêt du spectacle, la foule s’est éparpillée rapidement. Les jeunes, excités, ont toutefois continué à se battre et à défier la police aux abords de Mamoudzou. Plusieurs barrages sauvages ont été dressés, notamment à Kaweni, M’tsapéré et Tsoundzou. Des jets de pierre sur des véhicules et sur quelques vitrines du centre ville, sont également à déplorer. Le bilan de l’évènement comprend des dégradations et des blessés légers.

 

Des jeunes qui commettent un « suicide social »

Chaque année, l’évènement Battle of the year génère des bagarres entre bandes rivales. Ces débordements ont toutefois toujours pu être maîtrisés par les forces de l’ordre jusqu’à présent. En 6 ans d’existence de ce spectacle, c’est la première fois que la police a été contrainte de l’interrompre avant la fin. L’ironie de la chose est que cet évènement a justement été créé pour tenter de canaliser l’énergie des jeunes et leur montrer que l’on peut s’affronter par la danse plutôt que par les poings…Malheureusement, un certain nombre d’entre eux ne semblent pas avoir saisi la subtilité du propos, au grand dam des membres de l’association Hip-hop Evolution qui affichaient tous une mine totalement déconfite à l’annonce de l’arrêt du spectacle. « C’est terriblement dommage », s’exclame Sophie Huvet, administratrice de l’association, « d’autant plus que les fauteurs de troubles devaient être une 30aine tout au plus sur les 3000 personnes que contenait la foule ! C’est dramatique de devoir interrompre un évènement de cette ampleur à cause d’une poignée de délinquants », poursuit-elle, dépitée par la tournure qu’ont prise les évènements.

Hip-Hop Evolution œuvre en effet depuis onze ans en faveur des jeunes de Mayotte en organisant des évènements autour de la danse un peu partout sur l’île. L’association cherche à mettre en valeur le potentiel artistique des jeunes Mahorais afin de leur permettre de s’en sortir par la danse. On peut donc parler d’une forme de « suicide social » de la part de certains jeunes de l’île qui se livrent à un travail de sape des évènements organisés en leur faveur.  

 

Une formule non-adaptée au contexte violent de l’île

« La formule du spectacle gratuit sur la place de la République n’est malheureusement plus adaptée au contexte violent de l’île », affirme une source policière. Cette opinion est d’ailleurs partagée par les membres de Hip-hop Evolution eux-mêmes, à leur grand regret toutefois. « Le principe des battles de hip-hop est d’être un évènement gratuit et populaire. Mais, au vu des débordements qui s’amplifient d’année en année, nous ne pouvons que nous résoudre à l’idée de les organiser dorénavant dans un lieu fermé et payant », affirme Sophie Huvet avec amertume. Lorsqu’on lui soumet l’idée d’organiser le spectacle ailleurs qu’à Mamoudzou, elle s’exclame : « Mais c’est pareil sur toute l’île ! Même en Petite-Terre, il y a des affrontements entre les jeunes de Labattoir et ceux de Pamandzi ! »

 

Une finale à huis-clos remportée par Lil Stylz

Et le show dans tout cela? Les événements malheureux de samedi dernier ont eu tendance à faire oublier l’essentiel à savoir la compétition en elle-même. « Malgré ce qu’il s’est passé, un crew ira néanmoins défendre les couleurs de Mayotte au BOTY France », affirmaient les membres de Hip-hop Evolution qui, après le fiasco de ce samedi, ont décidé de départager Lil Stylz de Power crew en organisant une finale à huis-clos qui s’est tenue hier à la MJC de Sada. La rencontre a vu la victoire de Lil Stylz. Ainsi, Hip-hop Evolution était décidée à aller jusqu’au bout et à ne pas laisser une poignée de délinquants saper les évènements et les actions qu’ils organisent en faveur des jeunes danseurs mahorais. Il est néanmoins presque certain que la formule des BOTY sera différente dans les années à venir…

 

Nora Godeau

Ce que j’en pense… Non, les Mahorais ne sont pas racistes !

Les Mahorais, pour des raisons historiques, géographiques, politiques ou autres, sont constitués d’un mélange d’Arabes arrivés de la péninsule arabique, ayant apporté notamment la religion musulmane, d’Africains provenant de la côte orientale toute proche avec une forte place donnée à la femme et de Malgaches voisins apportant des croyances animistes.

A ce titre déjà, ils constituent un peuple à part, original, différent même des habitants des autres îles de l’archipel des Comores. La population, comme les cultures évoluent sans arrêt, du fait de rencontres, de voyages, de choix personnels… Seuls quelques tribus d’Indiens d’Amazonie, ou les Aborigènes, et encore, ont plutôt figé leurs cultures, leurs populations, en vivant repliés sur eux-mêmes. Ce n’est pas le cas des Mahorais.

Au fil des ans, des siècles, ils se sont mélangés aux Indiens, aux Créoles, aux Métropolitains, aux Africains et tant d’autres, et ont fait de cette terre, leur terre, pour un temps ou pour toujours.

Les enfants qui y sont nés et ne connaissent pas Anjouan, d’où viennent leurs parents, les voyageurs, dont les pas se sont arrêtés ici il y a des générations ou des années, sont Mahorais. Tous ceux qui ont leurs parents, leur famille enterrés ici, tous ceux qui ont grandi et étudié ici, qui vivent et travaillent ici sont de fait Mahorais.

Et les Mahorais ont toujours fait preuve d’un grand sens de l’hospitalité, du fait de la tradition musulmane, du fait de l’insularité, de l’éloignement des continents. La musada, le partage, le respect sont des valeurs très fortes, partagées, transmises par tous ceux qui vivent ici.

Toutefois, cette île si attachante comptait 23.000 habitants il y a 50 ans, et plus de 230.000 aujourd’hui, officiellement. Le calcul est simple et explique pour beaucoup la situation actuelle.

Les Mahorais ont fait un choix, pour s’extraire du joug des sultans comoriens et de leurs descendants, les grandes familles des médinas, qui maintiennent leur pays en coupe réglée et la population dans l’ignorance et l’insécurité sanitaire et alimentaire. Mayotte a été cédée à la France « en échange de l’éducation de ses enfants », précise bien l’acte signé entre Andriantsouli et Passot.

De ce choix, assumé, maintes fois réitéré, « à contre-courant de l’Histoire » disaient certains à l’époque, les Mahorais ont pu rester au sein de la République française. Ils ont pu de ce fait bénéficier d’une amélioration constante, régulière des systèmes scolaire et de santé notamment. Les infrastructures de base se sont aussi étoffées avec le port, l’aéroport, les routes, l’eau et l’électricité, aujourd’hui l’assainissement. Et il reste beaucoup à faire…

L’espérance de vie, les conditions de vie se sont améliorées, les décès d’enfants en jeune âge, les si nombreux décès de femmes en couche sont de tristes mais lointain souvenirs.

Les Mahorais ont fait les efforts demandés, ils ont mis les bœufs devant la charrue, abandonné la polygamie et la justice cadiale. Ils ont changé leurs noms de famille pour beaucoup, la gestion familiale du foncier est devenue une propriété individuelle, avec les nombreux soucis que cela a causé et continue de causer.

Mayotte avance, mais ce choix de la France, ces efforts de la France pour essayer de rattraper tous les retards, se heurtent aujourd’hui à une immigration clandestine massive. Les efforts conséquents sont absorbés comme dans un gouffre sans fond.

Il y a encore 10 ou 20 ans, les Mahorais trouvaient du travail dans les administrations pour beaucoup et les clandestins se chargeaient du travail plus « difficile » dans les champs, à la pêche, sur les chantiers, dans les taxis… pour le compte des Mahorais, qui par ailleurs les logeaient souvent. L’État fermait les yeux pour la paix sociale, en l’absence de prestations sociales et autres assurance chômage ou retraites et se cachait derrière « les liens familiaux » qui unissaient ces îles voisines. Des M’zungus disposaient de femmes de ménage, de jardiniers à bon prix et tout le monde y trouvait son compte, dans un contexte de délinquance très limitée.

Mais les places dans les mairies, au conseil général et autres administrations se faisant rares, il a fallu se lancer dans le privé… et faire face à une concurrence déloyale. Attirés par l’Eldorado que Mayotte constituait à cette époque, les clandestins sont arrivés toujours plus nombreux, les écoles se sont progressivement saturées, puis aujourd’hui les collèges et les lycées. Les hôpitaux et dispensaires se sont spécialisés sur les naissances et les enfants. Des milliers de clandestins ont été reconduits à la frontière, après un passage par le sas de l’ancien centre de rétention administrative, digne du moyen-âge et maintenu comme tel aussi longtemps que possible…

Aujourd’hui, Mayotte souffre dans sa chair. L’environnement subit des dommages irrémédiables, les tortues sont braconnées pour être mangées par centaines, le lagon est pillé, les champs aussi, les forêts sont détruites.

Aujourd’hui, des milliers de naissance par an du fait de femmes en situation irrégulière, des kwassas médicaux ou pas, des enfants jamais scolarisés arrivent et submergent l’île. Des enfants sont restés seuls, ont grandi en tendant la main devant les supermarchés, fouillant les poubelles pour se nourrir. Ils ont grandi, abandonnés de tous, devenant plus méchants, plus organisés, armés. Ils sont et seront là. Ils doivent manger chaque jour et faute de travail, la délinquance devient un mode de survie.

Aujourd’hui, la population est terrorisée. Il ne s’agit pas de racisme, mais d’un constat simple, mathématique, avec 40% de la population vivant en marge de la société, cachée, terrée, sans droit ni devoir. Ce n’est pas sain ni une situation d’avenir, pour personne.

Aujourd’hui, il s’agit de sauver Mayotte. Et la plus grande violence subie par ces populations migrantes est celle infligée par les autorités comoriennes qui les maintiennent dans la misère, avec pour seul espoir Mayotte.

L’État a une grande part de responsabilité, dans la lutte contre l’immigration clandestine, dans la sécurité à assurer aux habitants de Mayotte, mais les parents, les élus locaux ont aussi un rôle très important à jouer pour inverser cette situation dramatique.
Les drames se multiplient, les dérapages vont s’accentuer, une étincelle menace de faire exploser la marmite. Il convient assurément que chacun agisse, vite, sur le terrain, concrètement, mais pas seulement sur les conséquences avec des forces de l’ordre supplémentaires, surtout sur les causes, à leur racine, donc aussi avec l’Etat comorien.

Non, les Mahorais ne sont pas racistes ! Ils voudraient juste pouvoir vivre en toute sécurité, disposer, à l’égal de leurs concitoyens de Métropole, d’une éducation correcte pour leurs enfants, d’un système de santé performant. L’île doit retrouver son attractivité d’urgence. Et tous ceux qui, sous prétexte d’humanisme dont nous serions dépourvus, veulent condamner les Mahorais, devraient plutôt s’intéresser au sort des Comoriens à Anjouan et à l’histoire si particulière de Mayotte et des Mahorais.

 

Laurent Canavate

Frédéric Veau : nouveau Préfet de Mayotte

Âgé de 49 ans, le fonctionnaire est actuellement chef du service justice et affaires intérieures de la représentation permanente de la France à Bruxelles, et connaît bien l’outremer pour avoir été secrétaire général de la préfecture de Guyane. Auparavant, c’est en Guadeloupe que Frédéric Veau officiait en tant que secrétaire général, là aussi délégué aux affaires économiques. Il a également été chef du département des affaires européennes au ministère des départements et territoires d’outre-mer entre 1993 et 1996, et conseiller technique administration territoriale, décentralisation et outre-mer au cabinet du premier ministre de 2009 à 2012. Plus de détails sur son C.V, ci-dessous. Seymour Morsy, lui, a été nommé préfet de l’Indre. Il prendra ses fonctions le 23 mai prochain en métropole.

  • Expérience Chef du service justice affaires intérieures RP (Représentation permanente) France République française février 2013 – Aujourd’hui (3 ans 4 mois)
    Région de Bruxelles, Belgique
  • Conseiller pour les affaires intérieures Cabinet du Premier Ministre 2012 – 2012 (moins d’un an)
    Région de Paris , France
  • Conseiller technique administration territoriale, décentralisation et outre-mer Cabinet du Premier Ministre 2009 – 2012 (3 ans)
    Région de Paris , France
  • Secrétaire général Préfecture du Puy-de-Dôme juillet 2008 – juin 2009 (1 an)Clermont-Ferrand Directeur général des services Conseil général de Lot-et-Garonne juillet 2001 – juillet 2008 (7 ans 1 mois)
    Agen
  • Secrétaire général Préfecture de la région Guyane juin 1998 – juillet 2001 (3 ans 2 mois)
    Cayenne
  • Conseiller technique affaires économiques, agriculture et Guyane
  • Secrétariat d’État à l’outre-mer juin 1997 – juin 1998 (1 an 1 mois)
    Région de Paris , France
  • Secrétaire général pour les affaires économiques Préfecture de la région Guadeloupe juin 1996 – juin 1997 (1 an 1 mois)
    Guadeloupe
  • Chef du département des affaires européennes Ministère des départements et territoires d’outre-mer mars 1993 – juin 1996 (3 ans 4 mois)
    Région de Paris , France
  • Formation Cycle des hautes études pour le développement économique – IGPDE Développement économique – finances publiques 2005 – 2006
  • Ecole nationale d’administration 1991 – 1993
  • Aix-Marseille Université Centre de préparation aux concours de l’ENA 1988 – 1989
  • Institut d’études politiques d’Aix-en-Provence Diplôme de l’institut d’études politiques, Droit, économie, gestion publique 1985 – 1988

Cazeneuve confirme sa visite à Mayotte

Bernard Cazeneuve a expliqué que “le problème de Mayotte n’est pas seulement un problème d’effectifs, mais également de coordination”. Il ne précise pas s’il s’agit de la coordination entre la préfecture et les élus locaux, ou entre la gendarmerie et la police ou encore de la guerre intestine au sein du commissariat de Mamoudzou. Le ministre a ensuite voulu rassurer le parlementaire en réaffirmant qu’il y aura “bientôt des conclusions sur les effectifs (de forces de l’ordre) qui seront rendues” en ajoutant qu’il se rendra dans le 101ème département dans quelques mois.

Chiens errants : Nouvelle campagne de capture

À Mayotte, on compte aujourd’hui une population de chiens errants estimée entre 10 000 et 20 000 individus selon la préfecture. Ce phénomène présente un risque sur le plan sanitaire, un danger pour l’homme et le bétail, mais aussi un problème de protection animale, car ces animaux sont souvent victimes de mauvais traitements. Au-delà force est de constater que ces chiens sont la proie de délinquants qui s’en servent comme armes, pour menacer voire pour agresser leurs victimes. Une réunion, présidée par la directrice de cabinet du Préfet, Florence Ghilbert-Bezard, s’est tenue ce mardi 3 mai à la préfecture afin de définir un plan d’actions pour lutter contre ce phénomène et limiter la propagation de ces animaux.

Il n’y a toujours pas de fourrière

En premier lieu, un rappel réglementaire des textes et de leur champ d’application a été présenté à chaque participant. Ainsi, il a été précisé que le code rural prévoit que tout chien errant ou en divagation doit être placé en fourrière. Plusieurs difficultés ont été relevées par les intervenants, à commencer par l’absence de fourrière sur le territoire. En l’absence d’une telle structure, les services de la Daaf ont mis en place une convention avec un opérateur privé pour le gardiennage de ces chiens capturés. S’ajoutent à cela, des missions rendues désormais difficiles en raison des lieux d’intervention dans certaines zones sensibles du département.

Une trentaine d’attaques sur des tortues en 2015

Les dégâts occasionnés par ces animaux sont importants, notamment pour les autres espèces dont les tortues marines, inscrites sur la convention de Washington. En 2015, le Parc naturel marin a recensé une trentaine d’attaques mortelles sur des femelles venues pondre sur les plages mahoraises.

La présence de chiens errants à proximité des habitations et des établissements scolaires est par ailleurs préoccupante. Le cas du collège de Majicavo a été évoqué, où plusieurs intrusions de chiens ont été signalées.

Aux termes des échanges, il a été acté plusieurs actions : des opérations ponctuelles et organisées au nom de la sécurité seront organisées prochainement ; un recensement des élevages clandestins sera réalisé dans chacune des communes en liaison étroite avec les élus, les polices municipales et les forces de l’ordre ; une action sera organisée sur la plage de Moya, où plusieurs attaques ont été recensées sur des tortues marines, mais aussi des personnes ; en lien avec les élus, une réflexion sur la création d’une première fourrière va être lancée, avec la possibilité de financements de l’État et de l’Europe ; des opérations de capture vont également être menées dans les quartiers de la Convalescence et à Cavani sud, où des meutes de chiens ont été signalées ; une rencontre va être organisée avec les associations de protection des animaux afin de leur présenter le plan de lutte contre les chiens errants.

La préfecture précise que si quatre jours après la capture, personne n’a réclamé les chiens (avec preuve de propriété), ils seront euthanasiés. Une décision conforme au code rural, en métropole le délais est de 8 jours. Dans les outre-mer il est de quatre jours.

Une application pour pallier l’absence de dermatologues

La télémédecine est une solution de plus en plus évoquée comme une alternative à l’absence ou le manque de médecins dans certaines régions en manque d’attractivité pour les professionnels de la santé. C’est dans ce but qu’a été créée l’application Epiderm. Grâce à ce système, un dermatologue pourra qualifier une pathologie et déterminer les besoins des patients. Si nécessaire, il pourra prendre contact avec un confrère et organiser une prise en charge plus poussée.

Un service qui n’est pas totalement gratuit

L’application Epiderm a été conçue pour répondre aux besoins de patients soucieux d’avoir rapidement un avis médical. Pour cela, le service fonctionne en 4 étapes, une fois l’application téléchargée : prendre 2 photos directement depuis l’application, en plaçant le téléphone à environ 10 cm de sa peau et remplir un questionnaire qui précisera l’antériorité du problème, le niveau de gêne et quelques informations personnelles (âge, ville, sexe). Ensuite, décrire les symptômes en répondant à moins de 10 questions qui permettront de préciser sa pathologie & viendront compléter les photos & le questionnaire d’inscription. Puis, valider l’acte d’achat, car si l’application est gratuite, la demande de conseil est facturée 14,99 €. Ce paiement donne accès à 7 jours d’échange avec le spécialiste. Enfin, échanger avec le dermatologue : le spécialiste prend alors la suite pour échanger plus en détail avec le patient et répondre à ses questions. Un premier avis médical est envoyé en quelques heures (conseils, bonnes pratiques, indications sur l’urgence ou non de se rendre chez un spécialiste et orientation dans son parcours de soins de manière plus générale). Tout cela reste anonyme.

Un dermatologue au CHM d’ici la fin de l’année ?

Lancée en octobre 2015, Epiderm est un service de téléconseil dermatologique. Fondé par Antoine Bohuon, Élisabeth Berrissoul, dermatologue depuis plus de 30 ans et Mickael Lecoq, ce service n’a pas pour vocation de remplacer les consultations avec les dermatologues, mais d’apporter rapidement un premier avis aux patients qui cherchent à se rassurer sur leur santé. À noter selon l’ARS, que le CHM espère recruter un dermatologue avant la fin de l’année. Pour en savoir plus Plus d’informations sur : https:/epiderm.co/

Faits divers – Colère noire à Sada

Tout commence par un vol dans une menuiserie du village. Le guetteur est attrapé, par le propriétaire et des amis. Mineur, il est retenu pendant plusieurs heures et frappé avec des bouts de bois et des cordes afin qu’il livre le nom de ses complices.

La gendarmerie a d’ailleurs diffusé l’image du dos du jeune homme, recouvert de cicatrice et de contusions en tout genre. Mais en voulant se faire justice eux-mêmes, sans déposer plainte auprès de la gendarmerie, les auto-justiciers ont déclenché sans le savoir une procédure. En effet, le jeune homme est parti se plaindre auprès de la gendarmerie, et les victimes présumées sont devenues les prévenus. Quatre ont été placés en garde à vue.

Apprenant cela,, une partie de la population, excédée par les vols et cambriolages et le climat d’insécurité a pris fait et cause pour les “tortionnaires”. Et, face au refus des gendarmes de “libérer leurs camarades”, les choses se sont envenimées. Dans la nuit de vendredi à samedi, l’attroupement pacifique avec blocage de la route, s’est transformé en affrontement avec les gendarmes, retranchés dans leur caserne. Des pneus enflammés ont été jetés sur le toit et des véhicules et la caserne, fortement caillassée. De leur côté, les gendarmes, qui comptent trois blessés dans leurs rangs, ont riposté avec quantité de gaz lacrymogène et en effectuant plusieurs interpellations. Parmi les 4 auto-justiciers, deux ont été rapidement relâchés, les autres maintenus en garde à vue. Tus sont convoqués devant la justice pour répondre de leurs actes le 1er juin prochain. Trois autres personnes sont poursuivies pour des troubles à l’ordre publics dans le cadre de l’affrontement avec les gendarmes.

Pour la mère du jeune agressé, son fils, âgé de 13 ans a été victime d’un mauvais concours de circonstances. Elle a raconté que les faits se sont déroulés jeudi dernier vers 11h le matin. À ce moment, le propriétaire d’une menuiserie et des proches se rendent compte qu’on vient de voler des fruits à pain de l’arbre qui leur appartiennent.

Quand ils sortent, ils croisent l’adolescent et le suspectent immédiatement. Le jeune nie les faits. Cela ne suffira pas à convaincre les adultes. Ces derniers l’entraînent dans l’atelier de menuiserie, l’attachent les mains et les pieds et le frappent à l’aide de cordes pour attacher des zébus ainsi que de fils de fer de 11h jusqu’à 17h. La municipalité a effectué une réunion d’urgence sur le thème de la sécurité samedi pour mettre à plat les choses et tenter de trouver une issue acceptable pour tous. Les cadis se sont aussi réunis pour un appel au calme. Et une marche “noire” s’est déroulée samedi pour dénoncer le climat d’insécurité, le manque de réaction des autorités et le traitement “trop clément” des délinquants par la justice.

Adrien Theilleux

Jeunes Talents Mahorais : des résultats concrets à l’aube de la quatrième édition

La Direction régionale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale (DRJSCS) Etat organise depuis 2013 la détection des Jeunes Talents Mahorais. Elle garantit à cinq jeunes sportifs mahorais une bourse pour intégrer le Centre de ressources, d’expertise et de performances sportives (Creps) de la Réunion.

“Cinq bourses maximum, mais ça peut être moins, si les responsables des pôles ne détectent aucun jeune”, précise David Hervé, conseiller d’animation sportive à la DRJSCS, en charge du projet. “Cependant, on l’a vu lors des trois premières éditions, les cinq bourses ont été attribuées à chaque fois.”

D’une détection à un pôle Espoirs, d’un pôle Espoirs au sport de haut niveau : l’éclosion de talents est tout l’intérêt du projet de la DRJSCS. Et cela prend forme, concrètement, trois ans seulement après la mise en place du dispositif. Fayzat Djoumoi, Manon Seguier (JTM session 2013) et Noussourati Matoungou (JTM session 2014) poursuivent leur parcours d’excellence sportive, respectivement à Tarbes, Nice et Rennes. Fayzat Djoumoi, basketteuse de 15 ans va intégrer en septembre le centre fédéral du basketball, “la voie royale pour réaliser une carrière professionnelle” selon Alex Hartz, responsable du centre de formation du Tarbes Gespé Bigorre, le club actuel de la M’gombanienne (voir MHS n°745 du vendredi 8 avril 2016).

Manon Seguier, judokate de 17 ans, pensionnaire du Creps de PACA s’est qualifiée pour les prochains championnats de France Cadet, qui se déroulent les 23 et 24 avril prochains dans la ville de Ceyrat, en Auvergne. Fayzat Djoumoi à l’Insep, Manon Seguier et Samuel Bertin Bamcolo aux championnats de France, Camille Tanne scrutée par le champion de France de basket féminin en titre… L’ex licenciée du Ringa Club de Pamandzi sera opposée aux meilleures combattantes de France dans sa catégorie (-52 kg). Noussourati Matoungou enfin, rugby-girl de 16 ans originaire de

M’tzamboro demeure un élément important du Creps de Rennes malgré sa blessure longue de six mois et pas encore rétablie. D’autres jeunes talents mahorais actuellement au Creps de la Réunion, présentent des bilans sportifs et scolaires plein de promesses. Comme la basketteuse Camille Tanne (JTM session 2014) en phase d’intégrer le centre de formation de Bourges (2ème de LFB, 1re division nationale), ou Samuel Bertin Bamcolo (JTM session 2015), qualifié comme Manon Seguier pour les championnats de France Cadet à Ceyrat… Une soixantaine de jeunes mahorais, âgés de douze et treize ans s’apprêtent à postuler, à leur tour, pour une place au Creps de la Réunion à la rentrée 2016. La quatrième édition des Jeunes Talents Mahorais se tiendra sur deux week-ends: de ce vendredi 29 avril au lundi 2 mai pour le handball et le basket-ball, et du 6 au 9 mai pour le football. Concernant le rugby, la détection s’est déroulée le week-end dernier à la Réunion. Enfin, pour le judo, le comité de Mayotte a déjà ciblé un potentiel combattant. Comme chaque année, les techniciens mahorais sont chargés de réaliser une pré-détection, avant l’arrivée des responsables des pôles Espoirs de la Réunion pour la détection finale. Les meilleurs jeunes feront l’objet d’une observation plus creusée.

À la recherche de nouvelles pépites

Car en plus de devoir réussir les tests fédéraux, les prétendants au Creps de la Réunion doivent présenter de bons bulletins scolaires et leur famille, leurs proches doivent pouvoir prendre en charge le placement en famille d’accueil de l’enfant à la Réunion – un investissement d’environs 300 euros par mois.

De retour à la Réunion, Claude Lowitz pour le football, Daniel Martinou pour le basket-ball, Fred Valliamee pour le handball, Philippe Briat pour le rugby et Jérome Henric, en charge du sport de haut niveau à la DJSCS Réunion procèderont à une sélection finale. Seront alors dévoilés les noms des cinq nouveaux Jeunes Talents Mahorais, qui effectueront leurs années scolaires 2016/2017 et 2017/2018 au Creps de St Denis.

“La DRJSCS prend en charge annuellement la totalité des frais de formation et de transport aérien des cinq candidats retenus par les différents pôles Espoirs ou centre régional”, détaille le contrat d’objectifs validé par les DJSCS Mayotte et Réunion. Comme leurs ainés Fayzat, Manon, Noussourati, Camille ou Samuel, les nouvelles pépites mahoraises pourront à long terme envisager une carrière professionnelle dans leur discipline.

“La réussite du projet Jeunes Talents Mahorais, nous la devons à Thierry Montheil (prédécesseur de David Hervé à la tête du projet JTM, qui a quitté ses fonctions à la DRJSCS en juillet dernier, NDLR). Sans l’énergie qu’il y a consacré, nous n’en serions pas là”, rend hommage le conseiller d’animation sportive.

Celui-ci rassure : “La détection des Jeunes Talents Mahorais 2016 est la dernière du contrat d’objectifs signé par les DJSCS Mayotte et la Réunion, car il tenait sur l’olympiade 2013-2016. Mais l’opération est un succès, tout laisse croire qu’elle sera reconduite en 2017 et prolongée les années suivantes”.

I.M

Agriculture : un tiers de la production disparait

En moyenne, il se vendrait 44 % des productions et 23 % seraient auto-consommées. Mais, cela cache de fortes disparités selon les cultures pratiquées. Pour le manioc, la banane verte, la patate douce, le taro et le fruit à pain, 40 à 60 % de la production est auto-consommée.

Concernant les pertes de productions, elles sont estimées globalement à 33 % du potentiel. Les fruits sont les plus touchés. Les litchis, goyaves, mangues et grenadilles en tête, pour lesquels les producteurs estiment perdre de 58 à 71 %. Les cultures vivrières (banane, manioc, coco, fruit à pain) sont également affectées de pertes non négligeables, entre 41 et 28 %. Les cultures maraichères et la tomate sont relativement épargnées, comme le sont les cultures de rente (vanille, ylang) et l’élevage. Le pourcentage d’exploitations ou de surfaces cultivées déclarant subir des pertes était de 85 % lors du recensement de 2010. Aujourd’hui, il est au même taux (83,3 %).

Le vol couterait 22 millions d’euros par an

Les causes de ces pertes de production sont classées en 6 catégories : Vols, makis, roussettes, maladies et insectes, aléas climatiques, autres. La perte liée au vol dans les cultures avoisinerait les 23 % de la valeur de la production, soit 22 millions d’euros par an. Les vols seraient d’ailleurs en augmentation : en 2010, 67 % des exploitations déclaraient subir des pertes par le vol, contre 70 % en 2015. Les pertes par les makis et roussettes progressent également à 15 % contre 12 % en 2010. Pour autant, ces pourcentages globaux cachent des disparités de causes de pertes selon les cultures. Ainsi, les bananes vertes, coco et manioc subissent essentiellement des pertes par le vol. Par contre, mangues, grenadilles, goyaves et litchis font l’objet de déprédations par les makis et roussettes. Les attaques parasitaires par des maladies et des insectes affectent surtout les productions de tomates, aubergines et concombres. Les agriculteurs mettent également en avant les fréquentes attaques de rats sur les légumes et les ananas.

 

Vrai ou faux? Il y avait bien des lycées et des routes nationales avant 2006

 

Il y a 10 ans, il n’y avait pas de lycée.

Faux. Déjà en 1997, il y avait 4 lycées dans l’île comme le rappelle un rapport du sénat (http:/www.senat.fr/rap/r07-461/r07-46114.html).

 

Il y a dix ans, il n’y avait pas d’université.

Vrai. Le Centre universitaire de formation et de recherche (CUFR) de Dembéni a été fondé en 2011 (https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000024666032&dateTexte=&categorieLien=id). 

 

Il y a dix ans, l’hôpital n’était pas celui que l’on a.

Vrai. Le centre hospitalier de Mayotte a subi plusieurs rénovations et extensions depuis sa construction en 1960 avec notamment deux grandes phases de travaux : une première tranche inaugurée le 16 février 2002 et une deuxième tranche entre 2008 et 2011 (http:/www.chmayotte.fr/#!histoire-du-chm/cnzw).

 

Il y a dix ans, il n’y avait pas de routes nationales.

Faux. Un décret ministériel datant du 6 juillet 1978 classait dans le réseau routier national les axes reliant Mamoudzou à M’tzamboro, Mamoudzou à Sada et Tsararano à Tsimkoura. Mais bien évidemment, depuis près de 40 ans ces routes ont connu des changements et des améliorations dans leur aménagement.   (https://www.legifrance.gouv.fr/jo_pdf.do?numJO=0&dateJO=19780713&numTexte=&pageDebut=02793&pageFin=02794).

GD

Éducation nationale : le ministère est venu prendre le pouls de l’île

Le chantier de l’éducation à Mayotte est énorme et le délégué ministériel l’a bien compris. Surtout quand il s’agit de l’insécurité dans ou à proximité des établissements scolaires où se produisent régulièrement des bagarres qui dégénèrent, des caillassages de bus ou encore des rackets.

Le délégué a commencé par rappeler qu’en France, en général, 50 % des violences scolaires se déroulent dans la classe et que 700 000 élèves sont victimes de harcèlement. Mais le représentant de l’État estime que contrairement aux quartiers difficiles de métropole, cette violence s’exprime surtout à l’extérieur des collèges ou lycées. Une insécurité qui serait le fait de bandes de jeunes dont la plupart sont déscolarisés à en croire André Canvel. Mais des cas de règlements de compte entre jeunes inscrits dans le même établissement, mais issus de quartiers différents existent aussi. Un médecin du travail rappelait que cette violence est en effet très cantonnée au second degré même si des cas d’agressions ont été recensés dans le primaire comme cet enseignant de l’école de la Briqueterie à Kavani qui a été agressé à coups de couteau en début d’année dans son lieu de travail. Une insécurité parmi d’autres causes, qui n’a pas tendance à vouloir convaincre les jeunes enseignants métropolitains à rester durablement sur le territoire comme le rappelle la médecine du travail. À cela s’ajoutent des conditions de travail difficiles avec des locaux parfois insalubres ou vétustes malgré l’intention affirmée de la préfecture de rénover et construire de nouvelles classes avec un objectif de 600 nouvelles salles d’ici 2017.

Le BSMA par la voix du colonel Carrères a également apprêté son analyse de la situation de l’île en s’appuyant sur les missions opérées par le bataillon en termes de réinsertion des jeunes en manque de repères, déscolarisés, sans formation et sans emploi. Avec un taux de plus de 80 % de placement de ses jeunes dans une formation ou un emploi, le BSMA affiche un taux de réussite plus que satisfaisant, mais impossible de savoir si 6 mois ou un an après que les apprentis aient quitté le bataillon, ces chiffres se confirment sur la durée avec une stabilité dans le milieu professionnel. À cela il faut ajouter le faible taux de reprise de scolarité. La solution d’intégrer l’armée pourrait paraître évidente, mais le niveau scolaire trop faible de la quasi-totalité de jeunes encadrés par la structure ne permet pas cette option. “Et malheureusement, le tissu économique mahorais n’est pas encore prêt à accueillir nos apprentis c’est donc la raison pour laquelle nous essayons de les envoyer dans des CFA en métropole”, souligne le colonel.

La DJSCS observe quant à elle un manque d’encadrement de la jeunesse en dehors du temps scolaire. La faute à la faible offre d’activités périscolaires avec cet exemple flagrant des MJC vides d’activités. La solution pour le service préfectoral serait de renforcer l’intervention des associations “après 17h” pour éviter que les jeunes sombrent dans l’ennui, la drogue et la délinquance. Cette situation est en partie la résultante “d’un manque coordination territoriale”. Pourtant le service de l’État dispose d’une enveloppe annuelle de plus de 2 millions d’euros. Mais une solution selon la direction repose sur la formation des éducateurs à travers des diplômes comme le Bafa. De gros efforts restent à réaliser dans ce domaine de professionnalisation. Le chantier est donc encore long. Nul doute que le délégué ministériel fera remonter à la ministre Najat Vallaud-Belkacem les inquiétudes de ces acteurs mahorais, du moins c’est ce que ces derniers espèrent.

GD

Galarme rencontre Pau-Langevin aujourd’hui

Thierry Galarme, le président du Medef Mayotte, va rencontrer aujourd’hui à Paris George-Pau Langevin, la ministre des Outre-Mer. Comme il l’a indiqué hier lors du journal de nos confères de France O, il va demander à la ministre de mettre en œuvre des mesures afin de lutter contre la délinquance, comme le doublement des effectifs des forces de l’ordre, la construction d’un commissariat à Kawéni et l’armement des forces de sécurité privées. Le vice-président de la fédération des entreprises des Outre-Mer (Fedom) interpellera aussi la ministre sur la nécessité de relancer la commande publique, à travers la construction d’écoles, de MJC, d’hôpitaux, ou encore de logements sociaux. Enfin Thierry Galarme renouvellera son appel à mettre en place une zone franche globale à Mayotte, pour une période minimale de 10 ans.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes