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Journée de la femme. Une semaine d’animations

La Journée internationale des droits des femmes est célébrée dans de nombreux pays à travers le monde. C’est un jour où les femmes sont reconnues pour leurs réalisations, qu’elles soient culturelles, économiques ou politiques. C’est une occasion de faire le point sur les luttes et les réalisations en la matière, et surtout, de préparer l’avenir et de voir les opportunités en faveur des nouvelles générations de femmes.

Mayotte ne déroge pas à la règle et organise toute une semaine de manifestation dans ce cadre-là. Au programme, une exposition sur la parité à Mayotte réalisée par Ibrahim Mcolo, photographe amateur et soutenu par le Club Soroptimist sera présentée à la gare maritime de Mamoudzou du 1er au 31 mars. À travers une dizaine de portraits, il s’agit de valoriser et de mettre en avant les femmes mahoraises exerçant des postes à responsabilités dans le domaine politique, sociale=, culturel, économique et sportif. Les 5 et 6 mars seront organisées deux journées autour du football féminin par l’association des jumelles de Mzoizia. Il s’agit à travers l’organisation de ces deux journées sportives de promouvoir la pratique du football féminin sur le territoire.

Mardi 8 sera présenté la brochure “marraines en action” par la couveuse d’entreprise et le cabinet MRS Conseil, à l’hémicycle du Conseil départemental et remise des photos aux femmes ayant participé à l’exposition sur la parité. “Marraines en action” est un projet expérimental qui a été porté par l’association Entreprendre au féminin et soutenu par la délégation aux droits des femmes. Il avait pour objectif d’accompagner et de soutenir l’ambition des jeunes filles. La brochure réalisée et présentée à l’occasion de cette journée permet de recueillir le témoignage des partenaires, des marraines ainsi que des filleules. Par ailleurs, afin de remercier les femmes ayant participé à l’exposition sur la parité à Mayotte, la délégation aux droits des femmes propose de leur remettre à chacune une photo de leurs portraits.

Enfin, vendredi 11 mars sera organisée une journée de manifestation autour des femmes artisanes et de la santé des femmes par l’association départementale 976 du planning familial. La manifestation prendra place à Sada au plateau de Tyoni. Dans le domaine de la santé, elle regroupera les différents réseaux santé (Redeca, Repema, Rediab Ylang) et dans le domaine de l’artisanat les différentes associations de femmes artisans de Mayotte. Des animations et débats sont prévus tout au long de la journée. Une kyrielle de manifestations pour rappeler que la femme est bel et bien l’avenir de l’homme.

 


 

Mayotte 1re se plie en 4 pour mesdames

Le 8 mars prochain se tiendra la journée de la femme. À cette occasion, Mayotte 1re célèbre “une semaine de la femme”. “Parce que la femme mahoraise évolue et son implication dans la société est prépondérante qu’il faut la valoriser”. Retrouvez les portraits des pionnières de Mayotte mais aussi le making of de l’événement le Salouva vous va si bien 2016. Les pionnières” mettent en exergue et racontent l’histoire des toutes premières femmes à avoir saisi leur chance ou à avoir poussé les portes dans certains domaines réservés aux hommes. Pour la journée de la femme elles dévoilent sans langue de bois, racontent leurs expériences et leur vécu à travers des portraits. 7 mini-portraits diffusés en télé et en radio à partir d’aujourd’hui. D’une durée de 6 minutes chacun, elles ont pour but de présenter les premières femmes mahoraises ayant exercé certains métiers comme gendarme, pompier, assistante sociale ou encore psychologue.

Ils grillaient des steaks de tortue

La police municipale et la gendarmerie interviennent immédiatement. Sur place, ils trouvent une carapace de tortue, fraichement dépecée ainsi qu’une centaine d’œufs. Des morceaux de l’animal étaient déjà en train de bouillir dans les casseroles. Plusieurs kilos de viande avaient manifestement déjà été vendus. Deux hommes ont été interpellés au cours de la perquisition, ils ont reconnu leur participation lors de la garde à vue et sont convoqués au tribunal correctionnel pour le mois de mai prochain.

Contrôles des transports et sécurisation des établissements scolaires

C’est dans le cadre du renforcement de la sécurisation des établissements et des transports scolaires que les forces de police et gendarmerie ont contrôlé les sacs des élèves afin d’en vérifier les contenus. Il s’agissait à la fois de rassurer les usagers et chauffeurs d’autobus scolaires, de faire œuvre de pédagogie en donnant des informations sur la réglementation sur les armes, mais aussi d’établir des procédures en cas de port d’armes prohibées. Ces opérations ont eu lieu sur toute l’île, aux abords de 9 établissements scolaires et 4 gares routières et ont mobilisé 175 gendarmes et policiers. Au total 39 objets ont été saisis. Il s’agissait, pour les plus courants, de couteaux, tournevis, morceaux de miroir cassé et des chaînes. Les fonctionnaires ont par ailleurs saisi un chombo, une sangle agrémentée d’un robinet ou encore une bombe lacrymogène.

En marge de ces opérations, la gendarmerie a interpellé 7 personnes dans le cadre de violences dans ou aux abords des établissements scolaires et pour caillassage d’un bus de transport d’enfants. Grâce à la coordination des services et des acteurs concernés à savoir la préfecture, le vice-rectorat, le Parquet, les forces de l’ordre (police nationale, gendarmerie et polices municipales), les agents de médiation de la société Matis et les agents de sécurité mis à disposition par le conseil départemental, 500 bus et plusieurs milliers d’élèves ont ainsi été contrôlés sans incident.

30 jours pour sauver Mayotte !

Les causes sont connues : au moins 40 % de clandestins, avec des établissements éducatifs et de santé saturés, obligés de gérer le “gros œuvre”, de faire “du chiffre” au détriment de la qualité attendue dans un département français. L’essentiel des moyens sanitaires vont au service maternité, aux PMI, au détriment des spécialistes. Des centaines de salles de classe manquent. Les collèges prévus pour 800 accueillent au moins 1200 enfants, voire près de 2000 !

Une population à 60 % âgée de moins de 18 ans, avec près de 80 % de la population de niveau CM2 ou inférieur… et cela se retrouve, dans ces proportions, dans les services des mairies et du conseil départemental, bien embêtés pour pouvoir remplir leurs missions de plus en plus nombreuses et complexes.

Un chômage qui atteint au moins 40 % de la population adulte et bien plus encore les jeunes, qui, désoeuvrés, se consacrent à l’alcool, aux drogues, mais surtout à la violence et la délinquance. Les agressions explosent, les forces de l’ordre sont débordées faute de (ou malgré les) moyens supplémentaires.

Le constat est terrible et se le répéter en boucle est facile, on peut en faire des Unes, ressasser les dernières agressions, jubiler aux dernières manifestations ou caillassages, aux derniers voyages de nos nouveaux conseillers départementaux. On peut hurler avec les loups, se plaindre indéfiniment, envisager un départ, attendre les prochaines vacances pour espérer vivre, profiter, s’amuser, mais cela énerve… et surtout ne fait pas avancer Mayotte.

Il est en effet plus difficile de s’attaquer aux sources de ces problèmes, de les démêler pour essayer de proposer des solutions concrètes.

C’est ce que je vous propose, ici, mais aussi à partir de ce numéro de Mayotte Hebdo et dans les suivants. Vous pouvez transmettre vos idées, propositions, par courrier, Internet ou tout moyen à votre convenance, en signant de votre nom ou même anonymement, ce qui compte ce sont les idées.

Il s’agit d’imaginer que l’on ait les pouvoirs du préfet et du président du conseil départemental, d’un maire ou d’un directeur, d’un ministre ou d’un simple citoyen, par exemple, et de voir ce qui pourrait être engagé sans délai, pour apporter sa contribution afin de relever Mayotte, la sauver du gouffre vers lequel elle se dirige, lui redonner tout son charme. Que ferait-on, que faudrait-il faire ?!

Je propose aux maires d’ouvrir les 47 MJC de l’île immédiatement et d’y affecter des agents de leurs services jeunesse et sport, de leurs OMJS, de proposer des créneaux à des associations villageoises, à des groupes de jeunes pour chanter, danser, jouer, réviser, lire… Je leur propose de (re)prendre contact avec la Bibliothèque départementale et d’y disposer des livres en toute urgence, mais aussi des ordinateurs, d’y intégrer une antenne du Crij : un Point information jeunesse.

Je propose que chaque citoyen adulte consacre, sur la base du volontariat, dans le cadre d’une grande opération, une heure ou deux par semaine pour animer une “séance” dans une MJC, en direction de la jeunesse : club de danse traditionnelle, de djembé, de musique, de dessin, de soutien scolaire, de scrabble, d’initiation à l’informatique…

Je propose que la mairie de Mamoudzou, le conseil départemental et la Sim se (re)mette en urgence autour d’une table avec l’État pour (re)lancer le projet de front de mer de Mamoudzou. Des projets pourront être soumis aux citoyens et les travaux ensuite engagés. Il restera à lancer un appel à candidatures pour y installer des bars, des restaurants, des vendeurs de glaces, un vendeur de journaux (!), mais aussi des bancs, des animations pour les enfants et en faire un lieu de vie, de promenade, de rencontres, créateur de lien social.

Je propose que les mairies, le conseil départemental et l’État se (re)mette autour d’une table pour lancer l’aménagement des plages, avec un point d’eau potable, des places de parkings et un kiosque qui pourrait être proposé à des porteurs de projets intéressés pour en faire un bar, un restaurant, un lieu de location de kayak de mer ou toute autre activité nautique, avec dans le cahier des charges, l’obligation d’entretenir la propreté de la plage, avec l’appui des services techniques des mairies concernées.

Je propose que le conseil général, la mairie de Mamoudzou et l’État se (re)mette autour d’une table avec leurs projets respectifs pour activer en urgence le transport en commun. En attendant des travaux de parkings plus conséquents vers Tsoundzou par exemple, sur le terre-plein de M’tsapéré déjà, il y a moyen d’y garer des milliers de voitures, surveillées par les 400 gardiens du conseil départemental. Les particuliers venant du sud pourront s’y garer le matin et un bus de 20 à 30 places en partira toutes les 5 à 10 minutes pour Longoni ou Koungou, où installer l’autre gare routière, et vice-versa !

Il faut prévoir quelques arrêts sur le chemin, et même s’il n’y en a pas juste devant son bureau, cela ne fera pas de mal de marcher un peu à pied ! Il pourra y en avoir un par demi-heure le soir jusqu’à 23h00 ou minuit, voire plus tard le week-end. Une période de test permettra de caler les rythmes et le coût. Il faut définir les tarifs, les cartes d’abonnement, le surcoût éventuel à assumer pour les mairies et le conseil départemental et lancer un appel à candidatures pour les transporteurs intéressés. En parallèle, les taxis de ville pourraient installer un compteur, comme ailleurs dans le monde…

Un autre réseau de transport en commun organisé pourrait se mettre en place au départ de Mamoudzou vers le reste de l’île, avec des rotations, tarifs et capacités à caler. Il y aurait des départs à heures fixes, avec d’importants débits le matin et le soir, et un par heure en journée le week-end par exemple… Cela permettrait notamment à tous les sportifs de se déplacer à bien moindre coût tous les weekend et les clubs pourraient consacrer ces fonds à du matériel ou de l’encadrement pour les plus jeunes…

Les idées concrètes, simples parfois, ne manquent sûrement pas. Transmettez les vôtres (contact@mayottehebdo.com) ! Les journalistes viendront vous interroger, feront régulièrement remonter toutes les propositions qui pourront peut-être permettre de “sauver” Mayotte, en 30 jours, ou 3 mois si nécessaire, à condition que nos responsables et leurs équipes s’y mettent aussi. Mais au moins on aura essayé d’apporter notre contribution.

Et vous, que feriez-vous ?

Laurent Canavate

La mission de l’IGPN est arrivée

Il est prévu qu’ils rencontrent tous les services de l’État en lien avec la sécurité, mais aussi certaines associations, la protection judiciaire à la jeunesse, la Deal, Tama… Ils repartiront le 5 mars pour Paris afin de livrer leur analyse du terrain, et éventuellement relayer les besoins en hommes, en matériels, en dispositifs pour améliorer la sécurité des personnes sur le département de Mayotte.

La Smart réclame son agrément en bonne et due forme

“ C’est avec une profonde indignation que nous, collectif de soutien aux salariés et dirigeants de la Smart, nous nous adressons à nos compatriotes, société Civile, institutions et médias afin de dénoncer ce qui se passe encore et toujours au port de Longoni. Après le conseil portuaire, on a pensé que tout allait rentrer dans l’ordre, mais c’était sans compter sur la perfidie, la malhonnêteté du partenaire que constitue MCG dirigée par Ida Nel. À ce jour, MCG continue à décharger et charger les conteneurs CMA -CGM sans aucun agrément, la loi oblige tout le monde excepté Ida Nel.

Le Commandant du port, salarié de la préfecture, censé relever les infractions, ne semble pas SI perturbé que cela. L’agrément de la Smart envoyé à MCG par le Conseil départemental, document que le délégataire doit transmettre au manutentionnaire est toujours bloqué entre les mains de MCG.

Par-dessus le marché, MCG revient sur les derniers accords et conclusions du conseil portuaire, intimant la Smart de signer un nouveau document en sa faveur. MCG n’a encore que faire des institutions, conseil portuaire, Conseil départemental, toutes ces choses renvoient à peu de choses pour elle.

Pourquoi donc, face à un délégataire qui ne respecte, aucune procédure, aucun accord, aucune institution, le Conseil départemental s’impose encore un certain formalisme, et n’envoie pas directement ce fameux sésame directement au destinataire qui est la Smart ?!

Cela suffit ! Ce territoire est un territoire de la République avec des lois et un fonctionnement. On ne peut continuer ainsi et se taire. La coupe déborde. Faire fi de tout sur la place publique, aux yeux de tous, en toute impunité, mais où est-ce qu’on est ?! Quelle est cette destination ?! Nous prions tous ceux qui se sentent un tant soi peu concernés, de se déplacer et d’aller voir ce qui se passe du côté de Longoni, infractions sur infractions, injustice sur injustice. Aucun gendarme, aucune autorité apparemment pour faire cesser les multiples infractions perpétrées par la société MCG. En définitive, il apparaît de fait que MCG fait la loi et que MCG c’est la loi.”

of fire pump performance requirements are as follows: pump out flow for 150% of the selected operating point in the flow,Diesel Engine Driven Fire Pump Price, 65% of its head is not less than the selected operating point lift, turn off the pump head not more than selected operating point lift of 140%. The actual is the provisions of the pump performance curve is a smooth curve. Our specifications for fire pumps are not specified in detail, resulting in a lot of access to the selection of fire pumps. Recommendations for designers in the design reference to the provisions of NFPA20. 

Conseil départemental : la purge

On le savait, la place du directeur général des services était largement compromise. Recruté en 2013, Jean-Pierre Salinière sait déjà que son contrat ne sera pas renouvelé. Le Guyanais a pourtant essayé par tous les moyens d’améliorer le fonctionnement interne du Conseil départemental, notamment dans la sécurisation des actes juridiques. Il n’est pas le seul à quitter ses fonctions puisque tous les directeurs généraux adjoints ont sauté. Soibahadine Ibrahim Ramadani a en effet annoncé qu’il mettait fin aux fonctions des 8 DGA du département.

Il compte créer 5 nouvelles directions générales adjointes fonctionnelles pour remplacer les anciennes. Selon lui, les anciens DGA pourront candidater à ces nouvelles fonctions. Mais depuis l’arrivée de la nouvelle majorité, tout le monde sait que la voie du recrutement et de la promotion en interne au Conseil départemental passe désormais par la détention d’une carte de parti ou par un réseau de connaissances familiales ou villageoises, plus que par la seule compétence des candidats aux postes.

Daniel Zaïdani, qui dénonce la brutalité de la mesure explique qu’il suffit de voir, “qui a été nommée directrice de la communication, pour comprendre la politique de recrutement de la majorité”.

Il s’agit en effet d’Echati Maanrifa, ancienne candidate battue dans le canton de Bouéni, et militante de la première heure dans le même parti que le président de l’exécutif.

L’opposition dénonce ainsi des méthodes “peu républicaines” qui consistent à “faire la chasse aux sorcières”. Ahmed Attoumani Douchina, conseiller de Bouéni s’interroge sur cette “rafale de mises à l’écart” : “certes un président doit s’entourer de personnes de confiance, mais comment se fait-il que tout à coup il y ait autant de personnes qui ne vous inspirent plus confiance.

En réponse, le président de la collectivité est resté droit dans ses bottes. “Il s’agit de rendre les services plus efficaces, plus resserrés et plus en cohérence avec le plan de mandature”. Celui à qui on reproche de ne pas agir a ainsi affirmé, “j’ai pris le temps de la réflexion”. Mais cela ne pouvait-il pas être entrepris plus rapidement ? En effet, Patek Philippe Replica Watches s’il faut un an pour proposer un nouvel organigramme, et une autre année pour www.replicamagic.hk que les cadres soient nommés et deviennent fonctionnels au sein de leur nouvelle direction quel temps reste-t-il de la mandature pour mettre en place les projets ?

Car, pendant que la collectivité se regarde le nombril pour savoir qui sera chef de quoi, dehors, le monde économique, le secteur du bâtiment, attend que des mesures concrètes soient prises pour redonner du sens à la valeur travail, pour donner un emploi à ces milliers de jeunes qui se bousculent aux portes du marché du travail, pour regonfler une économie mise à mal par des années d’errance politique et notamment sur les taux d’octroi de mer, par la vacuité du projet de développement économique de l’île.

Adrien Theilleux

Mayotte sera bien au salon de l’agriculture à Paris

Ce lundi, les agriculteurs mahorais sont en train de finaliser les préparatifs. Les derniers produits sont conditionnés pour le grand départ. Direction Paris, où se tiendra du 27 février au 6 mars prochain, le Salon de l’agriculture, événement annuel incontournable pour les acteurs du monde agricole. Un départ qui réjouit Muslim Payet, le président de la chambre d’agriculture de Mayotte. Ce dernier a rappelé l’importance d’une présence mahoraise : “c’est par ces rencontres-là que l’on arrive à développer les choses sur notre territoire”. Un avis partagé par Fatimatie Razafinatoandro, la présidente du comité de tourisme, également conseillère départementale de Tsingoni, qui compte sur l’événement pour relancer l’attractivité du territoire : “Nous sommes frappés par beaucoup de violence. Notre présence au salon permettra aussi de gommer, d’effacer cette mauvaise image de notre île.”

Un départ inespéré, mais avec des restrictions budgétaires

Il faut dire que Mayotte a bien failli ne pas être représentée lors de cette 53ème édition. Habituellement, c’est le conseil départemental qui finance le départ de la délégation mahoraise. Or, cette année, confrontée à des difficultés financières, l’instance n’a pas pu débloquer les fonds nécessaires. “On avait pris l’initiative d’annuler”, confirme Muslim Payet. Une avance financière du comité de tourisme a débloqué la situation. Malgré un budget revenu à la baisse de 60 000 euros contre les 150 000 espérés — l’île au parfum disposera d’un espace de 50 m² pour mettre en valeur les produits locaux. Pour cette édition, la chambre d’agriculture a choisi de mettre en avant “la production locale transformée”. Ce sont donc des nectars de fruits, confitures, achards, pâtes de piments qui seront à l’honneur. Certains de ces produits seront présentés pour le concours général agricole dans les catégories nectars, confitures et gelées.

Amandine Debaere

Pétition à François Hollande : 12 642 signatures récoltées

“ La pétition a rapidement pris de l’ampleur, les habitants de l’île se sont réellement appropriés le mouvement”, se réjouit le collectif des Citoyens inquiets de Mayotte. Objet de la satisfaction : la pétition lancée en ligne, mais aussi sur papier dans de nombreux lieux de l’île, destinée à alerter les plus hautes autorités françaises de la situation du département : insécurité en tête, mais également fiscalité, immigration, ou encore foncier. Alors que l’objectif initial était d’atteindre les 5000 signatures afin qu’elles soient envoyées au président de la République François Hollande, la pétition en question a finalement atteint les 12 642 signatures, lors de son comptage final, vendredi 19 février. Un résultat attesté par un huissier de justice, bien au-delà des attentes, et qui traduit le sentiment de ras-le-bol généralisé qui s’empare actuellement de Mayotte.

Pour mieux en comprendre l’ampleur de l’initiative, ce chiffre correspond à 5 % de la population de l’île (à titre de comparaison, cette même proportion en métropole correspond à une grogne de 3 250 000 personnes), et 10 % de sa population adulte. La présidence pourra-t-elle l’ignorer ? Le collectif ne le pense pas. D’autant que les signatures vont lui être envoyées au format papier : plus de 1000 feuilles, un colis de 5 kg. Massif. Les ministres, l’ensemble des députés, les sénateurs de Mayotte, et le préfet auront aussi leur copie, en format numérique, “Afin qu’il y ait une véritable prise de conscience des plus hautes autorités de l’État sur la situation de notre département, qui se veut être un département à part entière au sein de la République française, et non entièrement à part”, résume le collectif.

Reste à savoir si une réponse ou des mesures seront prises par les autorités. En attendant, d’autres signatures continuent à arriver : “Déjà 500 depuis la clôture.” De quoi, peut-être, envisager un nouveau comptage cette semaine.

G.V

Graine de sésame – Catégorie : jeune entreprise

 

Située au cœur de Mamoudzou, à côté de la barge et au milieu des administrations, cette pâtisserie a déjà conquis un bon nombre de clients. Sandwichs, quiches, lasagnes, taboulés, jus, salades et plats font tous partie du menu. Des formules petits-déjeuners font également le bonheur des clients dès le matin. “Nous avons choisi de nommer notre entreprise comme ça, car certains aliments sont cuisinés avec des graines de sésame”, explique Attoumani Nadjlat, la gérante. “Ce nom, c’est comme la signature de nos produits” Après avoir contracté un prêt à l’Adie et à la BFC, plus une subvention du conseil départemental, le projet a beaucoup avancé. L’aboutissement de ce projet fut tout de même un peu inespéré aux yeux de la gérante et l’ouverture a été un très grand soulagement. Après quelques mois de travaux (gros œuvre, décoration, etc.) la pâtisserie a ouvert ses portes le 26 mars dernier. “Les différents fournisseurs locaux nous ont suivis pour notre projet, notamment aux gourmandises de Sohan pour les pains, et la société Mayco pour les boissons.” Ce projet a coûté dans les 100 000 euros. “Nous n’avons pas rencontré de difficultés particulières pour la création et l’ouverture, nous avons juste appris à gérer la chambre froide.” Cette pâtisserie est également traiteur et propose toute une gamme de produits pour les personnes souhaitant organiser des événements (soirées, anniversaires, etc.). Afin de proposer plus de choix à sa clientèle, Graine de sésame propose aussi un service snack avec des repas le midi. Les entreprises ont la possibilité d’organiser des cocktails et passer de grosses commandes. Graine de sésame dispose de 15 places au total, dont une jolie petite terrasse de 4 places qui offre une agréable vue. À l’avenir, Nadjlat souhaiterait proposer des glaces artisanales. Elle a d’ailleurs prévu de passer prochainement une formation pour cela. “Si je devais donner un conseil aux personnes qui ont pour projet de créer une entreprise, je leur dirais de ne pas se faire influencer”, dit-elle. “Il faut aller au bout de son idée et ne pas se décourager. Il faut être très patient, car ce n’est pas toujours simple, il y a toujours des obstacles”.


Entreprise : Graine de sésame
Secteur d’activités : Restaurant/Snack
Gérante : Attoumani Nadjlat
Date de création : mars 2015
Nombre de salariés : 4
Chiffre d’affaires : non communiqué

ZeProjet – Catégorie : entreprise innovante

La société ZeProjet est une plateforme qui a pour but d’aider les porteurs de projet à trouver du financement et ainsi mener à bien leurs projets. C’est donc un outil qui permettra aux futurs porteurs de projets de trouver un financement autrement que par la méthode traditionnelle (subventions de l’État, prêt bancaire, etc.). “Ça fait longtemps que j’avais envie de créer mon entreprise et d’être mon patron. Mon but était de créer une entreprise qui apporte une valeur ajoutée et qui aide au développement de Mayotte”, indique Samine Aboubacar, créateur de la société ZeProjet. L’entreprise permet aux porteurs de projets sélectionnés de collecter un financement en ligne. En échange, ils proposent des avantages en nature en fonction de l’importance du don. La société veut redonner confiance aux entrepreneurs et aux porteurs de projets créatifs qui veulent financer et réaliser leurs projets. La plateforme est principalement dédiée aux associations ayant besoin de financement pour réaliser leurs projets. “Contrairement aux autres sites de crowdfunding de la région, on ne prendre pas de commissions sur les levées de fond, mais on fonctionnera en mode pourboire. C’est-à-dire que les contributeurs qui donneront une aide à une association pourront donner un don au site selon le montant voulu”, indique le créateur. Samine Aboubacar a créé la société avec son associé Nazir Abdallah qui est basé à La Réunion. Car il faut savoir que ZeProjet envisage de s’implanter à Mayotte, mais aussi progressivement à La Réunion et à long terme s’implanter partout dans l’océan Indien. À la création de l’entreprise 4 porteurs de projets s’étaient manifestés. Il s’agissait d’une personne qui souhaitait créer une marque, d’une autre qui souhaitait réaliser un court métrage, d’un artiste qui souhaitait enregistrer un CD et d’une dernière personne qui voulait développer un projet à Madagascar. “C’est un concept innovant, c’est difficile à expliquer aux Mahorais”, explique Samine Aboubacar. Actuellement ZeProjet prépare la campagne de l’Association jeune Kawéni Espoir, qui souhaite construire un village de bangas.


Entreprise : ZeProjet
Secteur d’activités : plateforme de crowdfunding (financement participatif)
Gérants : Samine Aboubacar et Nazir Abdallah
Date de création : septembre 2015
Nombre de salariés : non communiqué
Chiffre d’affaires : non communiqué

EDM – Catégorie : entreprise dynamique

Mise en service en 1987 à Badamier(1), puis étendue en 1998 à Badamier (2); la station est équipée de 12 moteurs. En 2009, née la Centrale de Longoni, en Grande Terre, au Nord de l’île. Elle est équipée de 5 moteurs. Une extension est en cours, elle permettra d’équiper cette installation de 3 moteurs supplémentaires d’une puissance de 12 MW chacun. Le site abrite la première ferme solaire au sol construite à Mayotte. D’un point de vue externe, EDM favorise le développement du territoire en étant au rendez-vous du dynamisme ambiant, la croissance de la demande en électricité (+5% en moyenne) étant soutenue. Ces deux dernières années, EDM a finalisé des projets d’envergure grâce à des investissements conséquents (130 millions d’euros) tels que la mise en service de la première ligne 90 000 volts des départements d’Outremer insulaires mais aussi la construction d’une extension de la centrale de Longoni. Ces aménagements (anticipés) ont permis à EDM de répondre présent lors des pics de consommations enregistrés en janvier 2016, date à laquelle la barre symbolique des 50MW avait été franchie pour la 1ère fois. L’entreprise, en sa qualité d’acteur dynamique et engagé a contribué de manière indirecte à la création d’une dizaine d’emplois au sein d’entreprises locales grâce à la création du « Club RGE ». Conscient que la meilleure énergie est celle que l’on ne consomme pas, l’entreprise entend réduire l’empreinte énergétique de l’île en s’engageant dans différentes actions, notamment auprès des particuliers. Depuis plusieurs années, EDM propose à ses clients des aides en faveur de la sobriété énergétique. Des ampoules aux climatiseurs en passant par les brasseurs d’air basse consommation, autant d’équipements pour inciter le client à mieux consommer l’électricité, donc à réduire sa facture et in fine à maintenir le dynamisme de son pouvoir d’achat. Dans un futur proche, EDM souhaite investir davantage en faveur du développement durable et du dynamisme économique et énergétique du territoire.


Entreprise: EDM (Electricité De Mayotte)
Secteur d’activité: Production et distribution d’électricité
Nom du Directeur Général : Yacine CHOUABIA
Date de création : Société Anonyme d’Economie Mixte depuis 1997
Nombre de salariés : 212
Chiffre d’Affaire : 129,8 millions dont 97,7 millions de subventions d’exploitation

Luvi Ogilvy – Catégorie : entreprise citoyenne

Créée en 2001, Luvi est devenue franchisée Ogilvy en 2004 du nom de la grande agence de communication internationale qui compte une centaine d’antennes dans le monde. La publicité c’est donc leur cœur de métier. Savoir faire passer un message de manière percutante n’est pas forcément une tâche facile pour les entreprises, elle peut l’être encore moins pour des associations qui ont peu de marges de manœuvres. C’est une des raisons pour lesquelles Luvi Ogilvy met à disposition une fois par an ses maquettistes et communicants à des organismes à but non lucratif. « Traditionnellement, on organise bénévolement une campagne de pub annuelle pour une grande cause », explique son directeur Thierry Galarme. Par le passé l’agence a soutenu la lutte contre les violences faites aux femmes ou encore les atteintes aux mineurs. L’année dernière la société a décidé de soutenir le travail de l’association jeunes Kaweni Espoir. Cette structure œuvre pour encadrer et accompagner la jeunesse désœuvrée d’un des plus grands bidonvilles de France. « Nous sommes implantés à Kawéni donc ce partenariat nous paraissait évident », argumente le patron de Luvi. L’idée pour ce dernier était de briser la séparation entre la favela et la zone industrielle symbolisée par la route nationale. Cette année l’entreprise souhaite surfer sur la grande cause nationale qui sera annoncé prochainement par le gouvernement (NDLR: l’année dernière, la lutte contre le dérèglement climatique avait été désignée comme grande cause nationale). La société Luvi s’était fait aussi remarquer l’année précédente par une campagne de communication initiée de manière indépendante par certains de ses salariés à travers le collectif Petit Dom. Ce dernier avait interpellé la visite du premier ministre en avril dernier. « C’était une réussite en termes de communication, il faut le dire mais quel est le résultat 6 mois après, je me pose encore la question au vu de l’état de l’île », s’indigne le président du Medef. Quoi qu’il en soit l’entrepreneur et sa société ont toujours souhaité apporter leur pierre à l’édifice en fervent défenseur de la théorie du colibri qui prône que chacun d’entre nous doit « faire sa part » pour améliorer la société.


Entreprise : Luvi Ogilvy
Secteur d’activité: pub et communication
Gérant: Thierry Galarme
Date de création: 2001
Nombre de salariés: 7
Chiffre d’affaires: 1,8 millions d’euros

May Wild Paintball – Catégorie : jeune entreprise

A 29 ans, Mickaël Attoumani est le gestionnaire de l’unique centre de May Wild Paintball, une entreprise de loisirs. Conseiller en création d’entreprise à la boutique de gestion, puis professeur de gestion au lycée de Mtsangadoua, May Wild Paintball est le fruit de son expérience et de son ambition. Son ambition était créer une activité de loisir accessible à tous plusieurs années. Deux mois avant l’ouverture officielle du site, au mois d’août, on pouvait déjà voir sa campagne de publicité sur les réseaux sociaux. Vidéos, photos, on s’y croyait déjà. Si le champ, qui lui appartient, est aujourd’hui orienté vers le paintball, le gérant ne compte pas s’arrêter là. Pour lui, commencer par un terrain en campagne, c’était un moyen d’allier d’autres activités de loisirs, en plus du paintball. Le quad pour les plus petits, la vente de produits agricoles, de fruits et de volaille, vont se développer progressivement. Mickael souhaite ainsi faire émerger du terrain familial un vrai champ de commerce. « Le paintball est le pilier de fondation, mais l’idée a toujours été de travailler à la campagne et de me baser sur les activités de nature en plein air ». Etant le seul pour le moment à proposer cette activité, Mickael ne compte pas en rester là et propose depuis peu des séances nocturnes à ses clients. C’est dans cette optique que l’entrepreneur envisage de collaborer avec les clubs et les associations pour les faire venir en équipe, et les initier à la pratique du jeu. Pour pallier les éventuels problèmes de transports, le jeune prévoyant a pensé à tout, « On mettra en place des navettes sur réservation, mais en général, quand les gens veulent se déplacer, ils y arrivent », sourit-il. Ouvert seulement du vendredi au dimanche, Mickael espère ouvrir ensuite dès le mercredi. Sur son futur métier, lui, n’avait aucun doute : « Je voulais être mon propre patron, j’ai toujours voulu être entrepreneur ». Toutefois, la détermination ne suffit pas, pour monter un projet, il faut des aides. Pour cela, l’entrepreneur a dû investir « une bonne partie de mes ressources personnelles dans la communication et le dédouanement des marchandises. J’ai aussi sollicité un prêt à l’ADIE, un autre à taux zéro NACRE d’un certain montant, puis une subvention à la DIECCTE ». « La boutique de gestion m’a permis de connaître les partenaires locaux, savoir ce qu’il faut faire rapidement et trouver les aides ».


Entreprise: May Wild paintball
Secteur d’activité: loisirs
Gérant: Mickaël Attoumani
Date de création: août 2015
Nombre de salariés: 1
Chiffre d’affaire: non communiqué

ServeU – Catégorie : entreprise dynamique

Lorsque Sourane Mohamed Soulé crée son entreprise en 2004, son objectif est d’aider les collectivités de Mayotte à développer des outils numériques. L’idée séduit quelques mairies qui décident de lui faire confiance. Douze ans plus tard, ServeU travaille avec l’ensemble des communes de Mayotte et la demande est toujours aussi forte : numérisation de fichiers, gestion électronique de documents, création de logiciels pour les opérations administratives comme les élections, les recensements ou encore les démarches d’État civil. Fort de ce succès, la société s’est diversifiée pour proposer des services dans le domaine de l’ingénierie monétique et des moyens de paiements.

Elle s’occupe ainsi de la gestion et de la maintenance des distributeurs de billets et des terminaux de paiement. L’entreprise déploie dorénavant son savoir-faire dans l’Océan Indien, en particulier aux Comores et à La Réunion. « Il a fallu se montrer malin pour devancer la concurrence. A La Réunion nous avons misé sur les technologies que les sociétés locales ne proposaient pas encore, comme la gestion des caisses automatiques de supermarchés » se félicite Sourane Mohamed Soulé. Désormais, c’est vers le continent africain que se tourne l’entrepreneur qui a commencé à prospecter au Mozambique, « un pays où il y a de la demande et qui est amené à se développer ». Avec une base mahoraise solide, des clients reconnus internationalement et de nouvelles perspectives régionales, l’entreprise recrute chaque année. Elle emploie actuellement neuf personnes et n’exclut pas de nouvelles embauches dans les prochaines années. Selon le dirigeant, les salariés sont la force de l’entreprise. ServeU mise d’ailleurs beaucoup dans la formation de ses jeunes professionnels pour se distinguer sur un marché très concurrentiel : « Nous sommes compétitifs parce que nous investissons beaucoup dans la formation. Chaque année, l’ensemble du personnel participe à une session obligatoire de formation. Dans un domaine comme celui des technologies où tout évolue très vite, c’est indispensable », indique Sourane Mohamed Soulé.


Entreprise : ServeU
Secteur d’activité : Technologies de l’Information et de la Communication
Gérant : Sourane Mohamed Soulé
Nombre de salariés : 9
Chiffre d’affaire : non communiqué

Sunzil Mayotte – Catégorie : entreprise citoyenne

Qu’y a-t-il de plus citoyen et innovant à la fois que de promouvoir l’énergie solaire en installant sur les toits de Mayotte des panneaux photovoltaïques ? Filiale du groupe Sunzil Océan Indien (20 ans d’ancienneté et d’expérience dans la production et la distribution d’électricité à la Réunion), Sunzil Mayotte a été créée en 2008. « Tout est basé à la Réunion. Nous, ici, sommes vraiment dans l’opérationnel », indique Ketty Nassur, assistante technique partie exploitation de Sunzil Mayotte. L’entreprise a établi ses premiers panneaux l’année de son éclosion. Elle compte aujourd’hui 37 sites d’exploitation entre Dembéni et Longoni. Ses plus grandes opérations : le terminal pétrolier de Total et la centrale électrique d’EDM à Longoni, où plus d’une centaine de panneaux photovoltaïques ont été installés. L’énergie électrique produite par Sunzil Mayotte est revendu à EDM, qui lui, revend cette énergie renouvelable aux particuliers. « Nous avons construit de nombreux champs solaires », précise Ketty Nassur. « Aujourd’hui, notre travail consiste à prendre soin des équipements en place et à réaliser un suivi de la production pour chaque centrale ». La filiale mahoraise de Sunzil dispose ainsi de trois techniciens de maintenance parmi les cinq salariés. S’ils ne sont pas encore indispensables, les panneaux solaires prennent chaque jour leur importance sur l’île. « Le pétrole est la matière première de notre énergie, mais ce n’est pas une ressource illimitée. Sachant que le niveau de consommation électrique fait un grand bon en avant, Mayotte a besoin de toujours plus d’énergie : l’énergie solaire est un véritable coup de pouce au pétrole. Dans cette optique, Sunzil Mayotte a son intérêt pour les Mahorais. » Favoriser le développement durable, travailler avec une matière première telle que le soleil : une mission citoyenne et innovante que Sunzil Mayotte relève avec brio depuis huit ans.


 

Entreprise : Sunzil Mayotte Secteur d’activités : Exploitation/Maintenance d’équipements solaires Gérant : Hervé Allaire Date de création : janvier 2008 Nombre de salariés : 5 Chiffre d’affaires : non communiqué

Sportif de l’année 2015. F. Madi Ali et M. Nassur sacrés

L’athlétisme, le handball et le basket-ball sont à l’honneur cette année. C’est à ces trois disciplines que sont revenus les huit trophées Mayotte Hebdo du Sportif de l’année 2015. Pour sa médaille d’argent aux Jeux des îles de l’océan Indien, en août dernier à la Réunion, la sélection féminine de handball a été élue meilleure équipe féminine 2015. Le trophée de la meilleure équipe masculine a été attribué au Vautour Club de Labattoir.

Le club de basket champion de Mayotte a remporté pas moins de cinq trophées au cours de l’année civile 2015. Dans les consécrations individuelles, Haïroudine Anzizi, président de la ligue régionale de handball de Mayotte et Alikarhine Ayouba, sélectionneur de l’équipe de Mayotte masculine de handball ont reçu respectivement le trophée de meilleur dirigeant et meilleur entraîneur 2015. Les deux trophées créés à l’honneur des Mahorais évoluant à l’extérieur (Mahopolitain et Mahopolitaine) sont 100 % athlétisme cette année.

En effet, chez les dames, il a été remporté par Myriam M’lazahahé. Avec ce quatrième trophée obtenu depuis la création de l’élection du Sportif de l’année en 2009, la sprinteuse kawénienne dépasse le basketteur m’tsapérois Kadri Moendadzé (3 trophées) et devient seule détentrice du record du nombre de trophées individuels. Chez les hommes, le lanceur de javelot Soultoini Ali, 3ème des championnats de France Elite l’été dernier est sacré Mahopolitain 2015. Enfin, le lanceur de javelot Fahdédine Madi Ali et la basketteuse Mélina Nassur ont été sacrés dans les catégories phares : meilleur sportif mahorais et meilleure sportive mahoraise.

Ceci pour s’être distingués aux JIOI. Le Chiconien a offert la première médaille d’or à la délégation de Mayotte dans l’histoire des Jeux des îles0 La M’tsapéroise, elle, a remporté la médaille de bronze avec la sélection féminine de basket-ball – en plus d’avoir remporté la coupe de Mayotte avec le BC M’tsapéré, son club formateur.

La Société mahoraise de presse (Somapresse), qui a lancé l’événement il y a sept ans a créé en 2012 le prix spécial du jury. Un jury qui a cette année décidé de primer Blaise Henry, ancien président du Comité régional olympique et sportif de Mayotte : l’homme qui a permis aux sportifs mahorais de concourir pour la première fois aux Jeux des îles, c’était en 2003 à Maurice… La cérémonie de remise des trophées Mayotte Hebdo le Sportif de l’année 2015 s’est déroulée en direct de la salle de cinéma Alpa Joe, sur Mayotte 1re télé, radio et internet, en présence de nombreux invités, parmi lesquels les nominés, les partenaires de l’événement et les membres du jury.

I.M

Sportif de l’année 2015… A quelques heures du dénouement

40 nominés, huit lauréats et un prix spécial du jury

Samedi soir au cinéma Alpa Joe, après deux mois de vote sur le site www.mayottehebdo.com, seront remis neuf trophées : les trophées Mayotte Hebdo du Sportif de l’année. La Société mahoraise de presse boucle là la septième édition de son événement, créé en 2009. “Nous sommes très heureux de pouvoir continuer à valoriser les meilleurs sportifs, les meilleurs clubs, les meilleurs dirigeants de Mayotte, très heureux de pouvoir leur offrir cette visibilité une fois dans l’année”, indique le directeur de la Somapresse Laurent Canavate.

Responsable événementiel à la Somapresse, Moncef Mouhoudhoir présente dans ses grandes lignes le déroulement de la cérémonie cette année. “Nous avions l’habitude de remettre les trophées à la file, mais cette année, ce sera différent. Il est prévu une soirée de gala avec des spectacles entre les remises de trophées. La soirée se conclura avec un cocktail… Nous compterons parmi nous le président du conseil départemental Soibahadine Ibrahim Ramadani, le directeur de la DRJSCS Etat Bernard Rubi, le président du Cros Madi Vita et bien d’autres personnalités. On espère que les invités, les nominés en tête viendront en bonne compagnie et passeront un bon moment.”

Pour rappel, la cérémonie de remise des trophées sera diffusée en direct sur Mayotte 1ère télé, radio et internet. Les Sportifs de l’année 2015 recevront leur trophée de verre, ainsi qu’un bon d’achat Intersport offert par la Sodifram. La Mahopolitaine, le Mahopolitain, la Sportive et le Sportif de l’année, eux, se verront remettre un billet d’avion Mayotte-Paris (ou Paris- Mayotte) aller/retour en vol direct par Air Austral.

Cette année encore, les internautes ont été nombreux à se rendre sur le site pour élire leurs sportifs préférés. À la fermeture des suffrages le vendredi 12 février au soir, le compteur affichait 1355 votes : mieux que toutes les précédentes éditions. Dans la détermination des Sportifs de l’année 2015, le vote du public a compté pour un tiers, contre deux tiers pour le vote du jury.

Un jury composé de neuf membres

Madi Vita, pour le Cros Mayotte, qui fédère les ligues et comités sportifs mahorais, Chadhouli Touli pour le conseil départemental, Bruno Rubi pour la direction de la jeunesse et des sports État, Bouch, journaliste et animateur sportif à Mayotte 1ère, Badirou Abdou, figure du sport mahorais, Mariame Hassani, figure du sport féminin mahorais, Anrchimed Maturaf, multiple lauréat du trophée Mayotte Hebdo le Sportif de l’année, et enfin la rédaction et la direction de Mayotte Hebdo Sport, l’organisateur.

Tandis que la cérémonie de remise des trophées livrera son dénouement dans quelques heures, la Somapresse se projette vers l’avenir. “On pense déjà à la prochaine édition en espérant que celle-ci se conclut de belle manière samedi soir. Lorsqu’on fait un retour en arrière, on s’aperçoit que beaucoup de points ont été améliorés… Nous sommes sur la bonne voie”, présume Moncef Mouhoudhoir.

 

I.M

Il vendait un AK47 pour 500€

Un homme proposait en effet à la vente une kalachnikov avec trois chargeurs et un carton de munitions. Il proposait de s’en dessaisir pour la modique somme de 500€. Les enquêteurs ont retrouvé à son domicile l’arme avec les munitions, pas de première fraicheur puisque les traces de corrosion étaient visibles sur le canon. Il pourrait s’agir d’une arme datant de l’époque de Mohamed Bacar, le dirigeant d’Anjouan jusqu’en 2007.

La poste. Les retards de colis et courriers perdurent toujours

Chef d’entreprise spécialisé dans le commerce
Depuis fin novembre jusqu’à maintenant, le facteur est passé que 3 fois à Majicavo-Koropa. Cette situation est très préoccupante pour nous les commerçants. Pour tenir mon magasin, je passe régulièrement des commandes en métropole sous le format de colis Outremers économique. Ça prend en moyenne 20 à 30 jours avant que je retrouve mon colis à Mayotte. Lorsque le fournisseur dépose le colis à La poste en métropole, il arrive à Mayotte en moyenne 6 jours après. Une fois dédouané, le colis est acheminé au centre de tri de Kawéni. On ne peut pas aller le récupérer, car il faut attendre d’avoir l’avis de passage chez soi avant de se rendre au bureau de poste. Même en se rendant avec l’avis de passage, on nous dit régulièrement que le colis est bien arrivé, mais qu’on ne peut pas le récupérer. Et là on peut rester dans cette situation pendant plus de deux semaines. Et pourtant on a le suivi et l’historique du colis sur le site internet Collisimo qui affiche tous les détails. Mes colis sont des commandes clientèles d’une valeur de 3000 à 4000 euros. Ce sont donc des sommes très conséquentes qui mettent à mal la trésorerie de la société. Ce sont mes clients qui sont les premiers impactés. Certains avaient passé commande pour des cadeaux Noël en mi-novembre et ils ne sont arrivés qu’en janvier. En étant en manque de produit on ne peut pas vendre. Avant il n’y avait pas de souci particulier. Depuis 3 mois il n’y a quasiment plus de facteur alors qu’on devrait le voir tous les jours dans le quartier pour la distribution de courrier. Maintenant je passe très peu de commandes et j’hésite beaucoup à le faire. On constate que le colis met plus de temps à être transféré de Kawéni à Majicavo que de Mayotte vers la métropole. C’est vraiment très compliqué de travailler dans ces conditions. Des factures arrivent tard et on doit les payer avec des majorations.

Particulier ayant commandé des pièces auto en métropole
Toutes mes pièces auto je les commande en métropole. Je sais que ça peut prendre du temps, mais je préfère attendre et payer 3 à 4 fois moins cher dans l’hexagone. Mais malheureusement tout cela passe par la poste. J’ai rencontré des soucis lors de ma dernière commande. Mon colis était introuvable. Ce qui me semblait anormal, car je me suis rendu sur place lorsque j’ai vu sur internet que le colis était bien arrivé à Mayotte. Avant d’avoir mon colis, j’ai dû me rendre 5 fois au centre de tri de Kawéni. Lors des 2 premières fois on me disait qu’il était su place, mais qu’il était introuvable. Au bout de la 3ème et 4ème fois on m’a dit qu’il fallait que le colis soit renvoyé en métropole et attendre qu’il soit à nouveau envoyé à Mayotte. J’ai patienté pendant quelques jours et finalement je me suis rendu une 5ème fois. J’étais vraiment très embêté d’être sans voiture. La pièce que j’attendais était très importante. Il faut savoir que ce colis, je devais normalement l’avoir en 5 jours ouvrables à partir de la date d’expédition et finalement je l’ai eu en 3 semaines après avoir fait plusieurs allés/retours à la poste. J’ai été patient, mais à un moment donné j’ai dû m’agacer pour avoir mon colis. Je trouve ça honteux de revenir plusieurs fois et qu’on soit presque obligé de passer par la force pour avoir ce que l’on veut. Je sais que je ne suis pas le seul à avoir rencontré ce genre de problème, car à chaque fois que je me rends là-bas je trouve des personnes qui font des réclamations. Malgré que je sois installé à Mayotte depuis longtemps, je ne suis pas habitué à la cherté de la vie. Notamment pour les pièces automobiles. Il vaut mieux attendre avec La poste que d’acheter mes pièces ici.

Directeur de la banque Crédit Agricole
Nous avons énormément de réclamation et de litiges avec nos clients, et ce quasiment tous les jours. Ils se plaignent de ne pas recevoir à temps leur mot de passe. En effet beaucoup ont déjà reçu leur carte bancaire, mais sont toujours en attente de leur mot de passe afin de pouvoir l’utiliser. L’envoi du courrier contenant leur code part de métropole et devrait normalement arriver à Mayotte en 15 jours maximum. Mais actuellement l’attente peut atteindre jusqu’à plus d’un mois voire même 2 mois. Le délai est très variable. Nous sommes confrontés à cette situation depuis maintenant 6 mois, mais le problème s’est accentué durant les 3 derniers mois. Cette situation provoque des insatisfactions et les clients pensent que cela provient de la banque. C’est un réel problème qui perturbe beaucoup le bon fonctionnement de l’entreprise. Directeur de la banque Bred Nous sommes concernés par ce phénomène de courriers qui arrivent en retard. Ce n’est pas nouveau. En 2014 cela a impacté nos services pendant plusieurs mois. Nos clients reçoivent leurs cartes bancaires à temps, mais pas le code. Normalement les clients devraient recevoir leurs cartes sous 3 semaines après l’envoi du code, mais ça met quasiment 3 mois. Dans de nombreux cas, on a été obligé d’annuler les opérations en faisant une commande d’une nouvelle carte et d’un nouveau mot de passe. On fait souvent des oppositions. Cette situation n’est pas évidente pour nos collaborateurs. Le grand souci c’est que nos clients nous considèrent comme fautif alors que c’est La poste qui ne livre pas à temps les courriers. À savoir aussi que cette situation provoque un problème de sécurité, car des cartes ou des mots de passe peuvent être égarés. Nous avions envoyé un courrier à La poste pour leur faire part de ce problème. On nous avait dit que cela aller changer, mais nous ne constatons aucune évolution.

Particulier ayant reçu une amende en retard
Après avoir été sanctionné par la gendarmerie de Petite-Terre, j’ai reçu un courrier d’une amende à mon domicile. Mais il se trouve qu’à la réception du courrier, le délai de paiement était déjà dépassé. J’ai dû attendre un deuxième courrier qui est aussi arrivé en retard avec une majoration. J’ai pu régler mon amende sur internet, mais avec un montant plus élevé. Et j’ai reçu le deuxième courrier 3 jours avant que le deuxième délai de paiement soit dépassé. Je peux faire aucune réclamation que soit avec La poste ou la gendarmerie. Mais ce que je trouve anormal, c’est que les courriers mettent beaucoup plus de temps que les colis. Cela peut poser problème lorsque le colis contient des denrées alimentaires, car ils pourrissent vite. Mais ce qui me surprend le plus c’est que les factures d’eau et d’électricité mettent quasiment 1 mois pour faire le trajet Mamoudzou/Labattoir alors que ce sont des courriers envoyés localement.

Propos recueillis par Oirdi Anli

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes