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May Wild Paintball – Catégorie : jeune entreprise

A 29 ans, Mickaël Attoumani est le gestionnaire de l’unique centre de May Wild Paintball, une entreprise de loisirs. Conseiller en création d’entreprise à la boutique de gestion, puis professeur de gestion au lycée de Mtsangadoua, May Wild Paintball est le fruit de son expérience et de son ambition. Son ambition était créer une activité de loisir accessible à tous plusieurs années. Deux mois avant l’ouverture officielle du site, au mois d’août, on pouvait déjà voir sa campagne de publicité sur les réseaux sociaux. Vidéos, photos, on s’y croyait déjà. Si le champ, qui lui appartient, est aujourd’hui orienté vers le paintball, le gérant ne compte pas s’arrêter là. Pour lui, commencer par un terrain en campagne, c’était un moyen d’allier d’autres activités de loisirs, en plus du paintball. Le quad pour les plus petits, la vente de produits agricoles, de fruits et de volaille, vont se développer progressivement. Mickael souhaite ainsi faire émerger du terrain familial un vrai champ de commerce. « Le paintball est le pilier de fondation, mais l’idée a toujours été de travailler à la campagne et de me baser sur les activités de nature en plein air ». Etant le seul pour le moment à proposer cette activité, Mickael ne compte pas en rester là et propose depuis peu des séances nocturnes à ses clients. C’est dans cette optique que l’entrepreneur envisage de collaborer avec les clubs et les associations pour les faire venir en équipe, et les initier à la pratique du jeu. Pour pallier les éventuels problèmes de transports, le jeune prévoyant a pensé à tout, « On mettra en place des navettes sur réservation, mais en général, quand les gens veulent se déplacer, ils y arrivent », sourit-il. Ouvert seulement du vendredi au dimanche, Mickael espère ouvrir ensuite dès le mercredi. Sur son futur métier, lui, n’avait aucun doute : « Je voulais être mon propre patron, j’ai toujours voulu être entrepreneur ». Toutefois, la détermination ne suffit pas, pour monter un projet, il faut des aides. Pour cela, l’entrepreneur a dû investir « une bonne partie de mes ressources personnelles dans la communication et le dédouanement des marchandises. J’ai aussi sollicité un prêt à l’ADIE, un autre à taux zéro NACRE d’un certain montant, puis une subvention à la DIECCTE ». « La boutique de gestion m’a permis de connaître les partenaires locaux, savoir ce qu’il faut faire rapidement et trouver les aides ».


Entreprise: May Wild paintball
Secteur d’activité: loisirs
Gérant: Mickaël Attoumani
Date de création: août 2015
Nombre de salariés: 1
Chiffre d’affaire: non communiqué

ServeU – Catégorie : entreprise dynamique

Lorsque Sourane Mohamed Soulé crée son entreprise en 2004, son objectif est d’aider les collectivités de Mayotte à développer des outils numériques. L’idée séduit quelques mairies qui décident de lui faire confiance. Douze ans plus tard, ServeU travaille avec l’ensemble des communes de Mayotte et la demande est toujours aussi forte : numérisation de fichiers, gestion électronique de documents, création de logiciels pour les opérations administratives comme les élections, les recensements ou encore les démarches d’État civil. Fort de ce succès, la société s’est diversifiée pour proposer des services dans le domaine de l’ingénierie monétique et des moyens de paiements.

Elle s’occupe ainsi de la gestion et de la maintenance des distributeurs de billets et des terminaux de paiement. L’entreprise déploie dorénavant son savoir-faire dans l’Océan Indien, en particulier aux Comores et à La Réunion. « Il a fallu se montrer malin pour devancer la concurrence. A La Réunion nous avons misé sur les technologies que les sociétés locales ne proposaient pas encore, comme la gestion des caisses automatiques de supermarchés » se félicite Sourane Mohamed Soulé. Désormais, c’est vers le continent africain que se tourne l’entrepreneur qui a commencé à prospecter au Mozambique, « un pays où il y a de la demande et qui est amené à se développer ». Avec une base mahoraise solide, des clients reconnus internationalement et de nouvelles perspectives régionales, l’entreprise recrute chaque année. Elle emploie actuellement neuf personnes et n’exclut pas de nouvelles embauches dans les prochaines années. Selon le dirigeant, les salariés sont la force de l’entreprise. ServeU mise d’ailleurs beaucoup dans la formation de ses jeunes professionnels pour se distinguer sur un marché très concurrentiel : « Nous sommes compétitifs parce que nous investissons beaucoup dans la formation. Chaque année, l’ensemble du personnel participe à une session obligatoire de formation. Dans un domaine comme celui des technologies où tout évolue très vite, c’est indispensable », indique Sourane Mohamed Soulé.


Entreprise : ServeU
Secteur d’activité : Technologies de l’Information et de la Communication
Gérant : Sourane Mohamed Soulé
Nombre de salariés : 9
Chiffre d’affaire : non communiqué

Sunzil Mayotte – Catégorie : entreprise citoyenne

Qu’y a-t-il de plus citoyen et innovant à la fois que de promouvoir l’énergie solaire en installant sur les toits de Mayotte des panneaux photovoltaïques ? Filiale du groupe Sunzil Océan Indien (20 ans d’ancienneté et d’expérience dans la production et la distribution d’électricité à la Réunion), Sunzil Mayotte a été créée en 2008. « Tout est basé à la Réunion. Nous, ici, sommes vraiment dans l’opérationnel », indique Ketty Nassur, assistante technique partie exploitation de Sunzil Mayotte. L’entreprise a établi ses premiers panneaux l’année de son éclosion. Elle compte aujourd’hui 37 sites d’exploitation entre Dembéni et Longoni. Ses plus grandes opérations : le terminal pétrolier de Total et la centrale électrique d’EDM à Longoni, où plus d’une centaine de panneaux photovoltaïques ont été installés. L’énergie électrique produite par Sunzil Mayotte est revendu à EDM, qui lui, revend cette énergie renouvelable aux particuliers. « Nous avons construit de nombreux champs solaires », précise Ketty Nassur. « Aujourd’hui, notre travail consiste à prendre soin des équipements en place et à réaliser un suivi de la production pour chaque centrale ». La filiale mahoraise de Sunzil dispose ainsi de trois techniciens de maintenance parmi les cinq salariés. S’ils ne sont pas encore indispensables, les panneaux solaires prennent chaque jour leur importance sur l’île. « Le pétrole est la matière première de notre énergie, mais ce n’est pas une ressource illimitée. Sachant que le niveau de consommation électrique fait un grand bon en avant, Mayotte a besoin de toujours plus d’énergie : l’énergie solaire est un véritable coup de pouce au pétrole. Dans cette optique, Sunzil Mayotte a son intérêt pour les Mahorais. » Favoriser le développement durable, travailler avec une matière première telle que le soleil : une mission citoyenne et innovante que Sunzil Mayotte relève avec brio depuis huit ans.


 

Entreprise : Sunzil Mayotte Secteur d’activités : Exploitation/Maintenance d’équipements solaires Gérant : Hervé Allaire Date de création : janvier 2008 Nombre de salariés : 5 Chiffre d’affaires : non communiqué

Sportif de l’année 2015. F. Madi Ali et M. Nassur sacrés

L’athlétisme, le handball et le basket-ball sont à l’honneur cette année. C’est à ces trois disciplines que sont revenus les huit trophées Mayotte Hebdo du Sportif de l’année 2015. Pour sa médaille d’argent aux Jeux des îles de l’océan Indien, en août dernier à la Réunion, la sélection féminine de handball a été élue meilleure équipe féminine 2015. Le trophée de la meilleure équipe masculine a été attribué au Vautour Club de Labattoir.

Le club de basket champion de Mayotte a remporté pas moins de cinq trophées au cours de l’année civile 2015. Dans les consécrations individuelles, Haïroudine Anzizi, président de la ligue régionale de handball de Mayotte et Alikarhine Ayouba, sélectionneur de l’équipe de Mayotte masculine de handball ont reçu respectivement le trophée de meilleur dirigeant et meilleur entraîneur 2015. Les deux trophées créés à l’honneur des Mahorais évoluant à l’extérieur (Mahopolitain et Mahopolitaine) sont 100 % athlétisme cette année.

En effet, chez les dames, il a été remporté par Myriam M’lazahahé. Avec ce quatrième trophée obtenu depuis la création de l’élection du Sportif de l’année en 2009, la sprinteuse kawénienne dépasse le basketteur m’tsapérois Kadri Moendadzé (3 trophées) et devient seule détentrice du record du nombre de trophées individuels. Chez les hommes, le lanceur de javelot Soultoini Ali, 3ème des championnats de France Elite l’été dernier est sacré Mahopolitain 2015. Enfin, le lanceur de javelot Fahdédine Madi Ali et la basketteuse Mélina Nassur ont été sacrés dans les catégories phares : meilleur sportif mahorais et meilleure sportive mahoraise.

Ceci pour s’être distingués aux JIOI. Le Chiconien a offert la première médaille d’or à la délégation de Mayotte dans l’histoire des Jeux des îles0 La M’tsapéroise, elle, a remporté la médaille de bronze avec la sélection féminine de basket-ball – en plus d’avoir remporté la coupe de Mayotte avec le BC M’tsapéré, son club formateur.

La Société mahoraise de presse (Somapresse), qui a lancé l’événement il y a sept ans a créé en 2012 le prix spécial du jury. Un jury qui a cette année décidé de primer Blaise Henry, ancien président du Comité régional olympique et sportif de Mayotte : l’homme qui a permis aux sportifs mahorais de concourir pour la première fois aux Jeux des îles, c’était en 2003 à Maurice… La cérémonie de remise des trophées Mayotte Hebdo le Sportif de l’année 2015 s’est déroulée en direct de la salle de cinéma Alpa Joe, sur Mayotte 1re télé, radio et internet, en présence de nombreux invités, parmi lesquels les nominés, les partenaires de l’événement et les membres du jury.

I.M

Sportif de l’année 2015… A quelques heures du dénouement

40 nominés, huit lauréats et un prix spécial du jury

Samedi soir au cinéma Alpa Joe, après deux mois de vote sur le site www.mayottehebdo.com, seront remis neuf trophées : les trophées Mayotte Hebdo du Sportif de l’année. La Société mahoraise de presse boucle là la septième édition de son événement, créé en 2009. “Nous sommes très heureux de pouvoir continuer à valoriser les meilleurs sportifs, les meilleurs clubs, les meilleurs dirigeants de Mayotte, très heureux de pouvoir leur offrir cette visibilité une fois dans l’année”, indique le directeur de la Somapresse Laurent Canavate.

Responsable événementiel à la Somapresse, Moncef Mouhoudhoir présente dans ses grandes lignes le déroulement de la cérémonie cette année. “Nous avions l’habitude de remettre les trophées à la file, mais cette année, ce sera différent. Il est prévu une soirée de gala avec des spectacles entre les remises de trophées. La soirée se conclura avec un cocktail… Nous compterons parmi nous le président du conseil départemental Soibahadine Ibrahim Ramadani, le directeur de la DRJSCS Etat Bernard Rubi, le président du Cros Madi Vita et bien d’autres personnalités. On espère que les invités, les nominés en tête viendront en bonne compagnie et passeront un bon moment.”

Pour rappel, la cérémonie de remise des trophées sera diffusée en direct sur Mayotte 1ère télé, radio et internet. Les Sportifs de l’année 2015 recevront leur trophée de verre, ainsi qu’un bon d’achat Intersport offert par la Sodifram. La Mahopolitaine, le Mahopolitain, la Sportive et le Sportif de l’année, eux, se verront remettre un billet d’avion Mayotte-Paris (ou Paris- Mayotte) aller/retour en vol direct par Air Austral.

Cette année encore, les internautes ont été nombreux à se rendre sur le site pour élire leurs sportifs préférés. À la fermeture des suffrages le vendredi 12 février au soir, le compteur affichait 1355 votes : mieux que toutes les précédentes éditions. Dans la détermination des Sportifs de l’année 2015, le vote du public a compté pour un tiers, contre deux tiers pour le vote du jury.

Un jury composé de neuf membres

Madi Vita, pour le Cros Mayotte, qui fédère les ligues et comités sportifs mahorais, Chadhouli Touli pour le conseil départemental, Bruno Rubi pour la direction de la jeunesse et des sports État, Bouch, journaliste et animateur sportif à Mayotte 1ère, Badirou Abdou, figure du sport mahorais, Mariame Hassani, figure du sport féminin mahorais, Anrchimed Maturaf, multiple lauréat du trophée Mayotte Hebdo le Sportif de l’année, et enfin la rédaction et la direction de Mayotte Hebdo Sport, l’organisateur.

Tandis que la cérémonie de remise des trophées livrera son dénouement dans quelques heures, la Somapresse se projette vers l’avenir. “On pense déjà à la prochaine édition en espérant que celle-ci se conclut de belle manière samedi soir. Lorsqu’on fait un retour en arrière, on s’aperçoit que beaucoup de points ont été améliorés… Nous sommes sur la bonne voie”, présume Moncef Mouhoudhoir.

 

I.M

Il vendait un AK47 pour 500€

Un homme proposait en effet à la vente une kalachnikov avec trois chargeurs et un carton de munitions. Il proposait de s’en dessaisir pour la modique somme de 500€. Les enquêteurs ont retrouvé à son domicile l’arme avec les munitions, pas de première fraicheur puisque les traces de corrosion étaient visibles sur le canon. Il pourrait s’agir d’une arme datant de l’époque de Mohamed Bacar, le dirigeant d’Anjouan jusqu’en 2007.

La poste. Les retards de colis et courriers perdurent toujours

Chef d’entreprise spécialisé dans le commerce
Depuis fin novembre jusqu’à maintenant, le facteur est passé que 3 fois à Majicavo-Koropa. Cette situation est très préoccupante pour nous les commerçants. Pour tenir mon magasin, je passe régulièrement des commandes en métropole sous le format de colis Outremers économique. Ça prend en moyenne 20 à 30 jours avant que je retrouve mon colis à Mayotte. Lorsque le fournisseur dépose le colis à La poste en métropole, il arrive à Mayotte en moyenne 6 jours après. Une fois dédouané, le colis est acheminé au centre de tri de Kawéni. On ne peut pas aller le récupérer, car il faut attendre d’avoir l’avis de passage chez soi avant de se rendre au bureau de poste. Même en se rendant avec l’avis de passage, on nous dit régulièrement que le colis est bien arrivé, mais qu’on ne peut pas le récupérer. Et là on peut rester dans cette situation pendant plus de deux semaines. Et pourtant on a le suivi et l’historique du colis sur le site internet Collisimo qui affiche tous les détails. Mes colis sont des commandes clientèles d’une valeur de 3000 à 4000 euros. Ce sont donc des sommes très conséquentes qui mettent à mal la trésorerie de la société. Ce sont mes clients qui sont les premiers impactés. Certains avaient passé commande pour des cadeaux Noël en mi-novembre et ils ne sont arrivés qu’en janvier. En étant en manque de produit on ne peut pas vendre. Avant il n’y avait pas de souci particulier. Depuis 3 mois il n’y a quasiment plus de facteur alors qu’on devrait le voir tous les jours dans le quartier pour la distribution de courrier. Maintenant je passe très peu de commandes et j’hésite beaucoup à le faire. On constate que le colis met plus de temps à être transféré de Kawéni à Majicavo que de Mayotte vers la métropole. C’est vraiment très compliqué de travailler dans ces conditions. Des factures arrivent tard et on doit les payer avec des majorations.

Particulier ayant commandé des pièces auto en métropole
Toutes mes pièces auto je les commande en métropole. Je sais que ça peut prendre du temps, mais je préfère attendre et payer 3 à 4 fois moins cher dans l’hexagone. Mais malheureusement tout cela passe par la poste. J’ai rencontré des soucis lors de ma dernière commande. Mon colis était introuvable. Ce qui me semblait anormal, car je me suis rendu sur place lorsque j’ai vu sur internet que le colis était bien arrivé à Mayotte. Avant d’avoir mon colis, j’ai dû me rendre 5 fois au centre de tri de Kawéni. Lors des 2 premières fois on me disait qu’il était su place, mais qu’il était introuvable. Au bout de la 3ème et 4ème fois on m’a dit qu’il fallait que le colis soit renvoyé en métropole et attendre qu’il soit à nouveau envoyé à Mayotte. J’ai patienté pendant quelques jours et finalement je me suis rendu une 5ème fois. J’étais vraiment très embêté d’être sans voiture. La pièce que j’attendais était très importante. Il faut savoir que ce colis, je devais normalement l’avoir en 5 jours ouvrables à partir de la date d’expédition et finalement je l’ai eu en 3 semaines après avoir fait plusieurs allés/retours à la poste. J’ai été patient, mais à un moment donné j’ai dû m’agacer pour avoir mon colis. Je trouve ça honteux de revenir plusieurs fois et qu’on soit presque obligé de passer par la force pour avoir ce que l’on veut. Je sais que je ne suis pas le seul à avoir rencontré ce genre de problème, car à chaque fois que je me rends là-bas je trouve des personnes qui font des réclamations. Malgré que je sois installé à Mayotte depuis longtemps, je ne suis pas habitué à la cherté de la vie. Notamment pour les pièces automobiles. Il vaut mieux attendre avec La poste que d’acheter mes pièces ici.

Directeur de la banque Crédit Agricole
Nous avons énormément de réclamation et de litiges avec nos clients, et ce quasiment tous les jours. Ils se plaignent de ne pas recevoir à temps leur mot de passe. En effet beaucoup ont déjà reçu leur carte bancaire, mais sont toujours en attente de leur mot de passe afin de pouvoir l’utiliser. L’envoi du courrier contenant leur code part de métropole et devrait normalement arriver à Mayotte en 15 jours maximum. Mais actuellement l’attente peut atteindre jusqu’à plus d’un mois voire même 2 mois. Le délai est très variable. Nous sommes confrontés à cette situation depuis maintenant 6 mois, mais le problème s’est accentué durant les 3 derniers mois. Cette situation provoque des insatisfactions et les clients pensent que cela provient de la banque. C’est un réel problème qui perturbe beaucoup le bon fonctionnement de l’entreprise. Directeur de la banque Bred Nous sommes concernés par ce phénomène de courriers qui arrivent en retard. Ce n’est pas nouveau. En 2014 cela a impacté nos services pendant plusieurs mois. Nos clients reçoivent leurs cartes bancaires à temps, mais pas le code. Normalement les clients devraient recevoir leurs cartes sous 3 semaines après l’envoi du code, mais ça met quasiment 3 mois. Dans de nombreux cas, on a été obligé d’annuler les opérations en faisant une commande d’une nouvelle carte et d’un nouveau mot de passe. On fait souvent des oppositions. Cette situation n’est pas évidente pour nos collaborateurs. Le grand souci c’est que nos clients nous considèrent comme fautif alors que c’est La poste qui ne livre pas à temps les courriers. À savoir aussi que cette situation provoque un problème de sécurité, car des cartes ou des mots de passe peuvent être égarés. Nous avions envoyé un courrier à La poste pour leur faire part de ce problème. On nous avait dit que cela aller changer, mais nous ne constatons aucune évolution.

Particulier ayant reçu une amende en retard
Après avoir été sanctionné par la gendarmerie de Petite-Terre, j’ai reçu un courrier d’une amende à mon domicile. Mais il se trouve qu’à la réception du courrier, le délai de paiement était déjà dépassé. J’ai dû attendre un deuxième courrier qui est aussi arrivé en retard avec une majoration. J’ai pu régler mon amende sur internet, mais avec un montant plus élevé. Et j’ai reçu le deuxième courrier 3 jours avant que le deuxième délai de paiement soit dépassé. Je peux faire aucune réclamation que soit avec La poste ou la gendarmerie. Mais ce que je trouve anormal, c’est que les courriers mettent beaucoup plus de temps que les colis. Cela peut poser problème lorsque le colis contient des denrées alimentaires, car ils pourrissent vite. Mais ce qui me surprend le plus c’est que les factures d’eau et d’électricité mettent quasiment 1 mois pour faire le trajet Mamoudzou/Labattoir alors que ce sont des courriers envoyés localement.

Propos recueillis par Oirdi Anli

Mayotte E-Vélos – Catégorie : entreprise innovante

“Montrer aux gens qu’il n’y a pas que la voiture pour se rendre à Mamoudzou.” C’est l’idée principale du jeune Dhinouraini El-Kader, dirigeant de la société Mayotte e-vélos. Après avoir passé de nombreuses heures sur les routes de Mamoudzou et affronté les multiples bouchons du chef-lieu, ce moniteur d’auto-école a voulu trouver une solution à ce problème. Il a donc investi sur un projet de location de vélo électrique. “Je voulais faire quelque chose qui me plaît et surtout être en relation avec les gens”, ajoute-t-il. La commune de Mamoudzou prévoit de mettre en place des bornes cyclables, mais aussi des lieux où l’on peut stationner les vélos électriques et les charger sur la place avec des bornes électriques alimentés par des panneaux solaires. “J’aimerais que les collectivités locales développent ce concept-là avant qu’une entreprise extérieure vienne s’installer. Il faut faire confiance aux entrepreneurs locaux et ainsi faire avancer l’économie mahoraise”, souligne-t-il. Le vélo électrique est bon pour la santé, il permet de faire du sport, sans effort violent. L’assistance électrique permet aux personnes qui n’ont pas l’habitude de faire du sport, aux personnes âgées et à celles en convalescence de faire de l’exercice sans forcer. Il est bon pour l’environnement, car il participe au désengorgement des villes et diminue le niveau de pollution en centre-ville. Pas de gaz d’échappement, le vélo électrique n’est pas bruyant, n’émet pas de CO2 lors de ses déplacements et permet de se déplacer au grand air. “Mon but c’est de changer les habitudes et montrer d’autres alternatifs de déplacements. Le vélo est très bénéfique en termes de santé et de rapidité. Ça contribue beaucoup à la diminution de la pollution et c’est vraiment très économique par rapport à la voiture”, souligne Dhinouraini El-Kader, dirigeant de la société d’e-vélos. La jeune société dispose actuellement de 22 vélos. Le dirigeant est actuellement en négociation avec les mairies pour installer des vélos en libre service d’ici mai 2016. Ce qui permettra à l’entreprise de proposer 186 vélos, avec un tarif fixé à 3 € la journée. Depuis maintenant quelques mois, la société organise des sorties et balades vélos une fois par mois. Seul, en famille ou en groupe, les vélos sont proposés à la location à Cavani, après la BDP sur la droite, en face de Masterehi pizza. Une caution est demandée pour toute location qui vous coûtera 9 € pour 1/2 journée, 15 € à la journée, 70 € la semaine, et 175 € si vous voulez tester pendant un mois ce moyen de transport non polluant pour vous rendre au travail, faire du shoping, rejoindre vos amis, tout en évitant les embouteillages.


Entreprise : Mayotte E-Vélos
Secteur d’activités : Loisirs
Gérant : Dhinouraini El-Kader
Date de création : juin 2015
Nombre de salariés : 1
Chiffre d’affaires : N.C

One Dog Mayotte – Catégorie : entreprise dynamique

Ousseni Bourahima Ali est titulaire du certificat de capacité destiné à l’exercice des activités liées aux animaux de compagnie d’espèces domestiques et du certificat de capacité relatif à l’exercice des activités de dressage de chien mordant. En mai 2008, il crée sa première société UPS sécurité spécialisée dans la surveillance, le gardiennage et l’intervention. En août 2009, il crée One dog Mayotte. Une société spécialisée dans la vente de chiens de protection et de chiens de garde. “Personne ne croyait à mon projet”, se souvient Bourahima Ali. “Tout le monde me disait que mon projet n’irait pas loin, car Mayotte est musulman et investir sur un projet avec des chiens c’est fou. Quand j’ai commencé à démarcher les entreprises, j’ai été reçu par Michel Taillefer, qui était président du Medef à l’époque. C’était le seul à avoir cru à mon projet et qui m’a fait confiance. C’est la première personne à m’avoir signé un devis. “ Avec son parc de détente de 1000 m² entièrement clôturé à 2 m de hauteur sous la surveillance des soigneurs, et ses box individuels de 6 à 8 m², la société propose aussi une pension canine. Cette dernière est déclarée à la préfecture de Mayotte et est agréée par les services vétérinaires. Les chiens sont hébergés dans un cadre agréable de verdure. Un service qui permet aux propriétaires des chiens de partir en vacances ou au travail en ayant la conscience tranquille. “La pension canine c’est ce qui marche le plus dans l’entreprise”, indique Bourahima Ali. One dog tient aussi un magasin de vente d’accessoires (cage de transport, laisse, collier…) et d’alimentation pour chiens et chats. L’entreprise a une capacité d’accueil de 49 places et dispose actuellement de 20 chiens (9 travaillent, 9 sont en formation, et 2 sont des chiots). Bourahima Ali a le projet d’ajouter 8 chenils et ensuite de se développer à l’export avec l’Afrique et Madagascar. One Dog Mayotte est aussi un organisme de formation professionnelle qui fait partie du réseau EMSP (école des métiers de la sécurité privée) et est le référent sur l’île de Mayotte. Toute l’année, elle dispense des formations en lien avec les métiers de sécurité privée, dont la formation d’agent de sécurité conducteur de chien d’intervention, et la formation d’agent de prévention événementiel. Ces deux formations permettent l’obtention de la carte professionnelle obligatoire pour travailler dans la surveillance et le gardiennage. En plus des deux salles de formation déjà disponibles, il souhaite en ajouter deux autres et ainsi proposer d’autres formations.


Entreprise : One dog Mayotte
Secteur d’activités : Prestation de service
Gérant : Bourahima Ali
Date de création : août 2009
Nombre de salariés : 5
Chiffre d’affaires : non communiqué

Bureau Vallée – Catégorie : entreprise citoyenne

Depuis sa création en août 2015, Bureau Vallée souhaite s’intégrer économiquement dans la zone de Kawéni mais aussi s’insérer socialement dans la ville. La société est entrée en contact avec trois associations de Kawéni dans le but de les soutenir dans leurs actions par des dons d’argents ou de matériels. Bureau Vallée prévoit prochainement un concert devant son esplanade avec les jeunes du village. “Kawéni est une zone sensible, il est de notre devoir de nous insérer socialement pour aider les jeunes du village”, indique Jean-Claude Pichard, président de la SAS maison des livres. M. Pichard est récemment entré en contact avec la mairie de Mamoudzou afin de garder et conserver le lien entre les entreprises et les associations et ainsi nouer une grande complicité. L’enseigne est implantée dans 5 pays et dispose d’environ 270 magasins dans le monde. Selon M. Pichard, il a fallu 4 éléments pour mener à terme ce projet : la volonté, le local, le budget et l’équipe. Bureau Vallée est une enseigne de distribution en libre-service de papeterie et fourniture de bureau, fourniture scolaire et mobilier de bureau à prix discount. Le magasin propose aussi du high-tech (ordinateur, mobile, et ses accessoires, bureautiques). En outre, le magasin vend des cartouches d’encre : cartouche HP, cartouche Epson, cartouche Brother, cartouche Lexmark, etc. Avec sa zone service, les clients ont la possibilité de faire des impressions, des copies, d’éditer leurs photos, monter leurs dossiers. Dans son local de 385 m² de surface de vente, le magasin est agencé en “soleil” avec un point central duquel partent les allées, une disposition qui accroit le confort et la circulation. Tous les rayons partent du point central, situé au milieu du magasin. Un concept mieux adapté aux modes d’achat des clients. Il dispose par ailleurs d’un parking qui propose 11 places pour voiture, une place pour handicapé et un espace dédié aux deux roues. Étant intégré dans la démarche environnementale du développement durable, Bureau Vallée récupère les cartouches usées, et pour certaines marques de cartouches, le magasin propose de les racheter.


 

Entreprise : Bureau Vallée
Secteur d’activités : fourniture de bureau et
papeterie
Gérant : Jean-Claude Pichard
Date de création : août 2015
Nombre de salariés : 4
Chiffre d’affaires : non communiqué

Indice des prix à la consommation : les chiffres restent stables en 2015

Les prix des produits alimentaires continuent d’augmenter, mais la hausse se fait moins sentir en 2015 qu’en 2014 : + 0,4 % après + 2,3 %. Cela représente 27 % des dépenses de consommation des ménages. Cette hausse s’explique d’abord par les prix des produits frais et des poissons qui ont connu de fortes augmentations par rapport à 2014 (respectivement + 10,8 % et + 4,5 %). A contrario, le prix des viandes et des volailles a baissé en 2015 (– 5,2 %).

Baisse des produits manufacturés et de l’énergie

Les prix des produits manufacturés baissent de 2,6 % en 2015. Ils pèsent pour près d’un tiers des dépenses des Mahorais. La baisse des prix de l’habillement et des chaussures s’accentue en 2015 : – 7,3 % après – 4,4 % en 2014 et – 1,9 % en 2013. Les prix des appareils ménagers, de l’audiovisuel, photo et informatique baissent également. Les prix de l’énergie baissent pour la troisième année consécutive suite au recul des prix des carburants et de la bouteille de gaz. Avec – 4,9 % en 2015, la diminution des tarifs de l’énergie est plus marquée qu’en 2014.

Forte augmentation dans le secteur des services

Après avoir augmenté de 2,4 % en 2014, les prix des services progressent à nouveau de 2,6 % à Mayotte. Cette hausse n’est que de 1,2 % en France. Les services pèsent pour un tiers dans les dépenses des Mahorais. Dans cette catégorie les prix des services financiers et des services liés au logement augmentent modérément. Ce sont surtout les prix des transports et communications qui sont en nette hausse (+ 3 % en 2015 après + 1,5 % en 2014 ) de même que ceux de la restauration (+ 4,3 % après + 1,3 %). L’indice des prix permet de suivre année par année l’évolution des prix et donc d’apprécier les tendances inflationnistes. En 2015 à Mayotte, près de 1150 relevés de prix étaient effectués chaque mois par des enquêteurs de l’INSEE . Ces relevés étaient opérés auprès de 130 points de vente et fournisseurs de biens et de services.

Amandine Debaere
@ADebaere

 

Les compagnies de l’océan indien pointées du doigt

Le député du Modem de l’île Bourbon est remonté et il l’a fait savoir mardi dernier à l’hémicycle. Celui-ci a souhaité interpeller le gouvernement sur l’opacité de la fixation des prix des billets d’avion, notamment pour les liaisons entre la métropole et l’océan indien (Mayotte compris).

« D’abord parce que la surcharge carburant est incompréhensible » estime-t-il. D’après lui, la mise en place alors que le cours du pétrole montait en flèche, cela était justifié afin de garantir aux compagnies aériennes une relative bonne santé financière. « Que le prix du billet ne diminue pas concomitamment à la baisse des cours afin d’écouler les stocks achetés au prix fort, passe encore. Mais alors que les stocks achetés au moment où les cours étaient au plus haut sont épuisés, le maintien de cette surcharge carburant à son niveau le plus haut est inacceptable », condamne le député centriste.

Concernant cette surcharge carburant, Emmanuel Macron rappelle qu’il s’agit là d’une pratique d’affichage des prix mise en place pour introduire de la transparence, expliquer au consommateur quelle était la pression sur les prix des billets et quelle était la part liée à la hausse du prix du carburant. « Si nous la supprimions, nous affaiblirions ce processus de transparence sans pour autant résoudre le problème », souligne le ministre qui balaie ainsi l’idée de renoncer au principe de « surcharge carburant ».

Mais les trois compagnies reliant La Réunion à l’Hexagone, dont l’une a pour actionnaire l’État à hauteur de plus de 17 %, ont récemment décidé, de manière quasi simultanée, d’augmenter leurs tarifs sur la liaison (au moins de 20 € pour le billet en classe économique en basse saison et de 30 € en haute saison.). « Ces décisions invitent à s’interroger sur l’entente entre ces compagnies afin de maintenir un certain niveau de prix au détriment des voyageurs. Personnellement, j’ai du mal à croire aux coïncidences », déclare avec ironie le député avant d’ajouter, « d’autant plus que dans le même temps, d’autres grandes compagnies annoncent des baisses de prix de l’ordre de 15 % ».

« Il semble qu’il existe une forme d’entente »

Le ministre a expliqué approuver les doutes du député de La Réunion sur ces « comportements tarifaires qui ne sont pas justifiés ou ne l’étaient pas jusqu’alors ». La solution selon lui réside dans la fixation des prix. « Aujourd’hui, de par la loi, celle-ci est libre entre les compagnies. Les comportements que nous avons observés, les comportements que vous dénoncez, indépendamment de cette surcharge carburant, ne sont pas satisfaisants et semblent indiquer qu’il existe une forme d’entente », n’hésite pas à confirmer, Emmanuel Macron.

Par conséquent, ce dernier s’est engagé devant l’assemblée à demander une clarification des pratiques tarifaires, non seulement pour ce qui concerne la desserte de La Réunion, mais également d’autres liaisons. Mais il n’a par contre, pas répondu favorablement à la demande du député de saisir l’Autorité de la concurrence afin de déterminer s’il y a entente anticoncurrentielle entre les trois compagnies concernées. « Nous avons demandé non pas à l’Autorité de la concurrence, mais aux services qui dépendent de notre ministère, c’est-à-dire à la DGCCRF (direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) de se rapprocher de ces compagnies afin que toutes les clarifications puissent être apportées », annonçaient l’ancien banquier d’affaires chez Rothschild.

Ces soupçons rappellent une affaire similaire en termes de pratiques anticoncurrentielles qui a fait grand bruit en métropole, celle de la condamnation en 2009 de plusieurs opérateurs téléphoniques à 92 millions d’euros pour entente. Si l’État en est à l’heure actuelle seulement à la phase de prise d’information pour déterminer s’il y a bien eu fraude ou pas, il n’a pas dit quand il rendra un avis sur les diverses consultations qu’il aura menées auprès des entreprises visées. Reste à savoir si cette révélation au grand jour de certaines conduites commerciales incitera ces compagnies aériennes à revoir dans les semaines ou mois à venir, leur politique tarifaire.

GD

Le BTP se met en grève

Malgré les courriers et rencontres de ces dernières semaines, le conseil départemental n’en démord pas. Le taux d’octroi de mer sur la production locale dans le domaine du BTP n’a toujours pas été modifié. Passée de 0 à 30 % depuis le 1er janvier 2016, la taxe a donc eu une conséquence sur le prix de vente de ces matériaux de construction fabriqués localement (le parpaing coûte actuellement 2 €). “On produit moitié moins de volume, car les particuliers ne peuvent plus acheter à ce prix-là et les entreprises se posent la question de démarrer des chantiers dont ils ont remporté les appels d’offres, par peur de construire à perte”, s’inquiète Frédéric Polenne, directeur d’ETPC.

“L’activité du BTP est à genoux”

Les effets de cette décision du conseil départemental prise sans concertation en décembre dernier lors de la délibération relative à l’harmonisation des taux d’octroi de mer se font déjà ressentir. “L’activité du BTP est complètement à genoux”, alerte Frédéric Polenne. Pour le patron du Medef Thierry Galarme, ce mouvement est un cas unique. “Je n’avais jamais vu un patron fermer son entreprise non pas pour deux jours, mais pour une durée indéterminée”, explique-t-il. Le patron des patrons à Mayotte va plus loin en craignant un nouveau mouvement de grève contre la vie chère qui a plombé l’économie mahoraise en 2011. “Les Mahorais ont voté contre la vie chère et on la recréée en 2016 (NDLR : à cause de l’octroi de mer)”, s’indigne Thierry Galarme.

Si le Conseil départemental ne revient pas sur sa décision, l’activité du BTP va considérablement ralentir, les entreprises du secteur seront dans l’obligation de licencier alors qu’elles emploient des milliers de Mahorais. “À ETPC, nous risquons à ce rythme-là de devoir nous séparer d’un tiers de nos 150 employés”, prévient son directeur. Les conséquences seraient dramatiques pour la société mahoraise. “Une hausse de chômage s’accompagnera d’une baisse de la consommation et c’est l’économie locale qui va en pâtir, c’est une spirale infernale”, dénonce Frédéric Polenne. IBS et ETPC co-signataires de cette lettre annonçant la suspension de la vente de leurs produits estiment que l’économie de Mayotte ne peut pas absorber des changements aussi brutaux à l’instar de ces nouveaux taux d’octroi de mer. Ils espèrent tous un retour à la raison du département avec une exonération de leur produit afin d’éviter une crise dont il serait difficile de se relever.

GD avec GV

La FMBTP demande un octroi de mer à 0 %

La fédération n’est pas convaincue par les arguments apportés la semaine dernière par le conseil départemental sur l’impossibilité d’annulation de la délibération concernant l’octroi de mer sur les produits du BTP. Et elle l’a fait savoir à travers une missive demandant un retour à 0 % du taux d’octroi de mer sur ces produits avec un effet rétroactif depuis l’application des nouveaux taux. L’organisme a ainsi demandé une réponse urgente avant vendredi en attendant de pouvoir étudier les autres taux des marchandises importées par la suite.

GD

Le personnel d’accueil du CHM est en colère

Hier matin, une partie du personnel d’accueil du CHM a débrayé selon le terme employé dans le domaine syndical pour protester contre la “surcharge de travail” qui pèse sur leurs épaules. La faute particulièrement au flux de plus en plus important de patients. Les agents administratifs ne sont pas pris en compte dans la surcharge de travail que subit le Centre hospitalier estiment-ils. “Ces salariés travaillant dans les bureaux des entrées sont les premiers concernés par l’augmentation du nombre de patients”, expliquait l’un de leurs porte-paroles.

Ces employés disent alerter les directions successives depuis des années sur “ces conditions de travail devenues de plus en plus difficiles”. Une rencontre a été organisée entre la direction des ressources humaines et les agents mécontents hier matin.

La réunion a débouché sur quelques mesures que l’établissement s’engage à prendre dès aujourd’hui. Aux bureaux d’entrée, des gestionnaires des attentes pour gérer le flux de patients seront recrutés et les travaux sur les différents établissements de santé, les dispensaires notamment sont confirmés avec une enveloppe de 800 000 € alloué pour ces projets de rénovation. La direction va également renforcer la sécurité au dispensaire Jacaranda avec des agents supplémentaires. Enfin, des fiches de poste vont être éditées pour recentrer les missions des agents. Satisfaits par les annonces, les gestionnaires des admissions ont tout de même prévenu que si ces promesses n’étaient pas suivies des faits, ils pourraient faire une nouvelle action de débrayage lundi prochain.

GD

Les débats de Mayotte Hebdo. Mayotte entre France et Comores

Au regard de l’histoire, de la politique, de la culture, de la religion, de la langue, peut-on considérer Mayotte comme française ou comorienne ?

Yazidou Maandhui, écrivain pro-Mayotte Française, auteur notamment d’un Épître adressé aux Comoriens (“Ô la France, notre France. Tu l’aimes ou tu la quittes : pour notre part, on l’a épousée. Et ça dure depuis 1841”) et Ahmed Soilih, mtsapérien cofondateur du Front démocratique qui appelle au “retour de Mayotte dans son giron naturel”, ont accepté de venir confronter leurs idées et leurs convictions.

Le projet politique des Comores va-t-il de soi ou n’est ce qu’un fantasme ? Le mouvement mahorais en faveur du rattachement de la France était-il spontané ou a-t-il été téléguidé depuis Paris ? Peut-on croire pour l’avenir à la théorie du grand remplacement des Mahorais par les Comoriens sur l’île au lagon ? Autant de questions mises sur la table pendant ce débat. Et qui amèneront peut-être le lecteur à remettre en cause ses certitudes.


 

Retrouvez l’intégralité du débat dans le magazine Mayotte Hebdo n°736 actuellement disponible dans plus de 17 points de vente ou abonnez-vous à Mayotte Hebdo en numérique en cliquant ici : http:/www.mayottehebdo.com/index.php?option=com_rsmembership&view=rsmembership&Itemid=176


 

Situation de Mayotte : le SNPDEN tire la sonnette d’alarme

“Depuis de nombreuses semaines, en plus des pluies diluviennes, les établissements scolaires de Mayotte doivent faire face à une montée importante de la violence aux abords et dans l’enceinte de certains collèges et lycées. Malgré une grande réactivité de la préfecture, et le soutien de la vice-rectrice, ils sont confrontés au quotidien à des intrusions qui résultent de règlements de compte entre villages, jusque dans les salles de classe. Ces débordements devenus des actes de violence gratuits s’accompagnent de caillassages de bus d’élèves et de véhicules d’enseignants. En fin de semaine, le vice-rectorat a dû être évacué et les forces de l’ordre sont souvent menacées. La flambée des effectifs nécessitent des moyens importants qui ne sont pas toujours au rendez-vous pour la rentrée 2016. Nous adressons à nos collègues en poste à Mayotte tout notre soutien et alertons le ministère de l’Éducation nationale sur la spirale négative qui semble emporter les établissements scolaires à Mayotte.”

Faits divers. Les violences entre jeunes font un décès

Poignardé dans le dos, le coup a transpercé le poumon. Si dans un premier temps les médecins ont cru le jeune homme tiré d’affaire, la présence d’un caillot de sang a eu pour conséquence un arrêt cardiaque, hier vers 16h. Selon la police il était âgé de 16 ans. Les enquêteurs se dirigent vers une enquête pour meurtre. Il avait été agressé par un groupe de 5 ou 6 personnes. Une opération de police s’est déroulée dans la nuit de dimanche à lundi pour retrouver les meurtriers présumés.

Les professionnels aiguillent les étudiants sur leur avenir

L’amphithéâtre était plein à craquer pour l’inauguration de l’événement jeudi matin. « Je n’ai jamais vu autant d’étudiants dans la salle », s’exclamait Madina Regnault, responsable du pôle réussite étudiante. Soucieux de leur avenir, les étudiants en fin de cycle sont allés rencontrer la trentaine d’intervenants venus les éclairer sur leur filière professionnelle. Chefs d’entreprise, gendarmes, journalistes, enseignants ou encore juristes ont participé à l’événement.

L’initiative a été globalement très appréciée par les premiers concernés même si certains estiment qu’il faudrait ouvrir ce forum aux L1 et L2. « Pour les étudiants, c’est du concret car on les met en contact direct avec le monde professionnel. Malheureusement, beaucoup d’étudiants s’interrogent encore sur l’utilité de leurs études », constate Madina Regnault. Un avis partagé par l’ensemble des étudiants. « On ne sait pas trop ce que l’on veut faire plus tard donc si on pouvait dès la première année participer à ces rencontres cela nous permettrait de ne pas nous casser la figure dans nos études », suggère Souabirati Maoulida étudiante en licence de géographie.

Impliqué dans l’insertion de ses élèves, le CUFR souhaite ouvrir le monde universitaire aux services, administrations et entreprises. Une volonté qui s’inscrit indirectement dans sa décision de signer le mois dernier, « la charte jeunesse et entreprises » un document contenant une série de mesures qui doit permettre aux jeunes de mieux appréhender le monde du travail et aux entreprises de se rapprocher de la jeunesse.

 

« Tout le monde ne peut pas être fonctionnaire »

Pourtant de nombreux étudiants ambitionnent encore d’être fonctionnaires alors que la tendance nationale vise à réduire le nombre d’agents territoriaux. « On ne va pas se mentir, c’est ce que tout le monde espère faire plus tard car il y a le confort et la sécurité de l’emploi dans la fonction publique mais tout le monde ne peut pas être fonctionnaire », avoue Souabirati Maoulida.

Certains intervenants comme Isabelle Chevreuil, expert comptable et directrice du cabinet 3A remarquent une méconnaissance flagrante du monde du privé de la part des futurs actifs. « On m’a demandé quel diplôme il faut passer pour être chef d’entreprise, or tout le monde peut créer sa société même sans cursus universitaire », rappelle l’entrepreneuse.

D’autres comme Nassem Zidini jeune directeur de la couveuse d’entreprises Oudjérébou, regrette le manque d’anticipation chez certains étudiants. « Ce matin, seul un élève est venu avec son CV alors que dans deux mois ils doivent réaliser un stage », prend-il pour exemple. Une anecdote symptomatique de ce sentiment d’incertitude qui règne chez nombre de jeunes mahorais. L’exception qui confirme la règle vient des formations en alternance où les élèves trouvent plus facilement de débouchés selon Nassem Zidini.

« Il faut éliminer cet esprit d’échec qui réside chez la plupart des étudiants notamment ceux qui partent en métropole », plaide Isabelle Chevreuil. « Beaucoup pensent qu’ils font partie des 90% de ceux qui échouent dès la première année », regrette la chef d’entreprise. Les statistiques du CUFR quant à elles s’améliorent depuis trois ans avec un taux de réussite passant de 35 à 45%.

Ces rencontres entre professionnels et jeunes doivent donc permettre de capitaliser sur cette marge de progression pour faciliter l’insertion des étudiants et ainsi contribuer à ce que l’île bénéficie de leurs compétences fraîchement acquises.

GD

Ce que j’en pense… Migrations, immigrations, quelques pistes de réflexions…

Dans de nombreux pays, des habitants vivent dans la misère, dans des conditions indignes, sans emploi, sans argent pour nourrir leur famille, sans système de santé efficace leur évitant des douleurs extrêmes ou la mort précoce, sans éducation pour leurs enfants et l’espoir que leurs vies s’améliorent.

Cela génère des flux migratoires forts vers les pays dits développés. Des cohortes d’hommes, de femmes, d’enfants s’arrachent à leur territoire, à leurs amis, à leurs familles et bravent la mort souvent, pour une vie meilleure, vers une lueur d’espoir. Cela génère ainsi des millions de “réfugiés” économiques, d’autres pour bénéficier de soins, d’éducation, d’autres enfin pour fuir la guerre et les destructions ou des catastrophes écologiques.

Que ferions-nous dans une telle situation ? Fuirions-nous pour sauver notre famille ou nous battrions-nous sur place pour essayer de (re)construire ? Résisterions-nous à l’envahisseur ou partirions-nous sur les chemins, à la quête d’un coin de terre plus accueillant ?…

Quoi qu’il en soit, si la situation n’est pas réglée en amont, les problèmes s’accumuleront en aval, générant des replis identitaires, des extrémismes nauséabonds, des violences inhumaines. Des murs s’érigeront, les systèmes de surveillance se perfectionneront, les contrôles se généraliseront, les tensions grandiront, pour des coûts gigantesques au final. Mais tant que le désespoir sera là, les flux perdureront.

Et les flux actuels qui accostent en Europe ne seront qu’un aperçu de ce qui nous arrive depuis des années à Mayotte, où les clandestins représentent déjà plus de 40 % de la population, malgré des moyens conséquents, étouffant le système éducatif, les dispensaires et hôpitaux, générant du travail clandestin qui affaiblit les entreprises et les artisans, et mobilisant les forces de l’ordre qui s’y épuisent.

Quand la lutte contre ce travail illégal se fait plus forte, faute de moyen de subsistance, avec l’amertume et la colère qui se développent, la délinquance et la violence s’installent, prospèrent. C’est ce que vit Mayotte aujourd’hui, mais aussi la Bavière, Calais et tant d’autres endroits. Je ne pense pas que ce soit le monde que nous voulons offrir à nos enfants.

Pour lutter contre ce problème en amont, je pense qu’il faut d’abord que ces populations disposent, dans leurs territoires, d’un système de santé et d’éducation meilleurs, la base avec l’eau et l’électricité. Je pense qu’il faut ensuite que l’économie s’y développe.

Les aides au développement conséquentes versées depuis des décennies ont prouvé leur inefficacité et même leur forte contribution à la corruption des dirigeants et au maintien de dictateurs.

Je propose que l’enveloppe dédiée à la coopération soit en grande partie affectée à des aides “humaines”. Les diplômés des écoles d’ingénieurs, de médecine, d’infirmières, de commerce, de gestion, les agronomes et les comptables… tous les jeunes, au terme de leurs études, devraient obligatoirement une année à la coopération. À la place du service civique, du service militaire (dans un monde en paix !), on donnerait une année à notre pays, à la coopération, pour un monde meilleur.

Payés au Smig, ce qui serait confortable dans leurs pays d’accueil, ces jeunes passeraient une année dans une structure : une école, un dispensaire, une usine, une entreprise, avec des artisans, des commerçants… pour apporter leur contribution au développement du pays. Les jeunes bénéficieraient d’une expérience humaine et professionnelle unique, relativiseraient ensuite leur situation et s’ouvriraient au monde. La France (l’Europe ?) en sortirait grandie, tout comme la francophonie.

L’attribution d’aides directes au développement, moindres, serait conditionnée à l’acceptation de la venue de ces coopérants 2.0. Ils participeraient à la formation si besoin, transmettraient leurs connaissances, leurs compétences, aideraient à la structuration de filières, à la création d’entreprises dans tous les domaines… Il ne s’agirait résolument pas de néo-colonialisme, ni d’impérialisme, mais bien de réelle aide au développement, concrète, sur le terrain, efficace, humaine. Des relations se noueraient certainement, participant à une meilleure connaissance les uns des autres, à réduire les préjugés, à faire taire les racismes et naître les respects mutuels, préalable à l’amitié.

Dans un 2ème temps, ce qui permet à un pays de décoller, c’est l’émergence d’une classe moyenne, qui (ré)active l’ascenseur social, donne de l’espoir aux plus pauvres, c’est un des moteurs de l’Amérique… Ce sont eux qui investissent, construisent, dépensent le plus dans leur pays, au vu de leurs besoins et participent à développer de nouvelles entreprises de services, des artisans, des commerces… Dans de très nombreux pays dits sous-développés, l’origine du problème est là : il y a une classe dirigeante très réduite, concentrant les pouvoirs politiques et économiques, et se contentant très bien de maintenir le peuple dans l’ignorance et la misère.

Les classes dirigeantes ne sont pas “naturellement” pour que ça change, mais au final, elles en sont bien plus gagnantes, disposant notamment du foncier et du capital pour accompagner ce décollage de leur pays…

L’idée est donc de participer à l’émergence de cette classe moyenne, en l’associant à la lutte contre la pollution mondiale, une autre préoccupation importante pour notre avenir. Pour cela, des entreprises, des secteurs d’activité, des pays, pourraient bénéficier d’un label, de la part de l’Europe, les autorisant à exporter sur l’Europe.

Il faudrait qu’une entreprise par exemple s’engage sur des normes à respecter : mise en place progressive de normes de sécurité, sanitaires, contre le travail des enfants, avec des horaires de travail “corrects”, une caisse de retraite et de prévoyance, pour la liberté syndicale, avec des salaires un peu plus élevés que la moyenne du pays et un engagement à les augmenter régulièrement, suivant un rythme à définir, mais aussi sur des normes environnementales : retraitement des eaux usées, recyclage des déchets produits, captation des fumées nocives…

Ce pourrait être une mondialisation moins sauvage, plus vertueuse, qui servirait au développement humain. L’entreprise, le pays qui se plie à ce cahier des charges serait autorisé à exporter vers l’Europe. Il bénéficierait d’un marché conséquent, donc motivant. Cela pourrait avoir un effet “entrainant” sur ses concurrents, visant à améliorer les conditions de travail, les salaires et la situation environnementale. Si son concurrent ne s’y plie pas, cette entreprise aura plus de travail, créera de l’emploi, les salaires s’élèveront, la population sera plus heureuse et la machine sera lancée, participant à créer une classe moyenne, plus aisée.

Les coopérants 2.0, ingénieurs, diplômés des écoles de commerce, de gestion, de comptabilité, mais aussi médecins, enseignants, pourraient par ailleurs être plus facilement affectés à ces usines, ces pays qui s’engageraient, s’ils le souhaitent.

Ces mesures, et tant d’autres, pourraient permettre de limiter les migrations forcées. Elles pourraient participer à limiter les risques de guerre qui naissent de l’ignorance, de la misère, et des extrémismes qui s’en nourrissent.

Alors pourraient être envisagées beaucoup plus facilement les migrations choisies, volontaires, pour partir à la découverte du vaste monde, pour y travailler un temps, y découvrir d’autres personnes et pouvoir revenir “chez soi” si l’on veut, quand on veut.

Je pense que beaucoup de monde aurait à y gagner.

Laurent Canavate

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes