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Les billets de banque, le moyen de paiement privilégié à Mayotte

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Selon l’institut d’émission des départements d’Outre-mer, le taux de bancarisation à Mayotte, en fin d’année 2020, est en légère progression, à 67% (+1.2 point sur un an). Cette croissance vient confirmer les prévisions des établissements de crédit locaux qui s’attendent à une plus forte demande d’ouverture de comptes des usagers. Pour autant, ce ratio demeure bien en deçà de celui de La Réunion (240% en 2019). Le 101ème département est également en retard par rapport au nombre de guichets et distributeurs bancaires. On compte 38 guichets bancaires et 79 distributeurs et guichets automatiques (DAB-GAB), concentrés principalement à Mamoudzou et dans les zones de forte chalandise (Centre et Petite-Terre). Malgré quelques nouvelles implantations, la densité bancaire sur le territoire (un guichet pour 7.549 habitants et un DAB-GAB pour 3.631) reste toutefois bien inférieure à celle de La Réunion et encore plus à celle de l’Hexagone.

Au 31 décembre 2021, les émissions nettes cumulées sur l’île aux parfums sont estimées à 37.2 millions de billets pour une valeur globale de 1.902,3 millions d’euros, soit +4,4% en un an (+11.1% en 2020). L’émission nette cumulée de billets par habitant est ainsi passée de 6.592 euros fin 2020 à 6.631 euros fin 2021, soit une variation de +0,6% (contre +11.1% l’année passée). Par ailleurs, on note une forte émission du billet de 50 euros, coupure de thésaurisation à Mayotte, avec une part d’émission en valeur de 66.9% au 31 décembre 2021. En cela, il a un poids significativement plus élevé que dans l’Hexagone (55%) ou dans l’Eurosystème (44.4%) où il constitue principalement une coupure de transaction. On constate ainsi des parts plus faibles pour l’émission des billets de 20, 10 et 5 euros (respectivement 5.8%, 1.4% et 0.1%).

Le maintien d’un recours important des espèces malgré la crise sanitaire s’explique par un faible taux de bancarisation de la population mahoraise (67% en 2020), en lien avec le niveau de revenus (le plus faible PIB/hab. des départements français : 9.706 euros en 2019), la jeunesse de la population (âge médian de 17,5 ans) et des flux migratoires importants vers Mayotte ; l’existence d’une économie souterraine significative, qui ne représente que 9% de la valeur ajoutée (54 millions d’euros en 2015), mais concerne deux tiers des entreprises marchandes (Insee) et 95% de la main d’œuvre agricole en 2016 (DAAF) ; des raisons socioculturelles : forte solidarité familiale, tontines (chikoa), cérémonies civiles et religieuses (mariage, décès, zakat) ; les échanges avec les pays voisins pour des raisons d’assistance à la famille (transferts financiers des migrants vers les Comores et Madagascar) et/ou pour des raisons commerciales (Dubaï et Chine).

Rendez-vous dimanche pour le championnat de Mayotte de kick-boxing

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La ligue mahoraise de kick-boxing, muaythaï et disciplines associées organise le championnat de Mayotte de kick-boxing kick light 2021-2022 le dimanche 20 février de 9h30 à 16h à la MJC de M’Gombani. À la clé pour les combattants mahorais : un titre local et surtout un ticket pour le championnat de France amateur prévu du vendredi 15 au dimanche 17 avril à la halle Georges Carpentier (5.000 places) à Paris.

Pour rappel, 21 champions de Mayotte avaient rejoint les 1.000 combattants d’Outre-mer et d’Hexagone lors de l’édition 2019. Deux médailles nationales avaient même été remportées par la délégation mahoraise, dont un titre de champion de France.

Pour ce premier championnat de Mayotte post-Covid, 89 combattants de huit clubs de l’île aux parfums, dont 31 filles, des catégories pré-poussins (6-7 ans) aux vétérans (41-50 ans) sont inscrits, et 35 assauts (combats à la touche, KO interdit) sont également programmés.

Évolution des mesures sanitaires et des conditions de voyage

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Mayotte enclenche une nouvelle étape dans l’allègement des mesures sanitaires et des conditions de voyage pour les voyageurs justifiant un schéma vaccinal complet. Depuis ce mercredi 16 février : levée des jauges dans les établissements accueillant du public ; interdiction des rassemblements de plus de dix personnes dans l’espace public, y compris les manzarakas et les voulés (sauf évènement dûment autorisé par la préfecture et appliquant le pass sanitaire) ; fin de l’interdiction de diffusion de musique amplifiée dans l’espace public ; consommation debout de nouveau autorisée dans les cafés et les bars ; réouverture des discothèques dans le respect du protocole sanitaires ; reprise des concerts debout ; maintien de l’obligation du port du masque dans les établissements recevant du public.

Pour les vaccinés voyageant au départ de Mayotte et à destination de la métropole, le test préalable au départ du 101ème département vers le reste du territoire national n’est plus obligatoire pour les voyageurs justifiant un schéma vaccinal complet. Cette disposition ne concerne pas les voyages vers La Réunion. Pour les non vaccinés, ils doivent présenter un motif impérieux de déplacement, le résultat d’un test RT-PCR négatif de moins de 72h ou d’un test antigénique de moins de 48h et une déclaration sur l’honneur attestant qu’elles acceptent qu’un examen de dépistage soit réalisé à leur arrivée sur le territoire.

Pour les voyageurs vers Mayotte, la réglementation ne change pas : toute personne de douze ans et plus souhaitant se déplacer vers l’île aux parfums depuis le territoire hexagonal ou depuis un pays tiers doit être munie d’un justificatif de son statut vaccinal complet, ou d’un motif impérieux d’ordre personnel, familial, de santé, ou professionnel ne pouvant être différé et d’un test antigénique ou un examen de dépistage de moins de 24h.

Le pass vaccinal désactivé en cas d’absence de dose de rappel

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Depuis le mardi 15 février, les règles relatives à la validité du pass vaccinal ont évolué pour les personnes de 18 ans et un mois : la dose de rappel doit être effectuée trois mois après la fin de la vaccination initiale (dernière dose ou infection) et jusqu’à quatre mois maximum (et non plus sept). Au-delà, l’ancien certificat de vaccination sera considéré comme expiré et ne sera plus valide jusqu’à la réalisation de la nouvelle injection. Si vous avez reçu votre deuxième dose avant le 15 octobre et que vous n’avez pas été infecté depuis, vous êtes donc concernés.

La vaccination reste plus que jamais une arme majeure pour se protéger soi-même et protéger les autres. Seule 15% de la population cible est d’ores et déjà complètement vaccinée à Mayotte (dose de rappel comprise). L’objectif est de recevoir une dose de rappel le plus rapidement possible afin de maintenir un bon niveau de protection en stimulant le système immunitaire, notamment face aux variants. Une vaccination complète permet en effet de mieux se prémunir contre le risque de formes graves et d’hospitalisations.

Le pass vaccinal consiste en la présentation de l’une de ces trois preuves : une certification de vaccination (schéma vaccinal complet, dose de rappel comprise dans le délai imparti pour les personnes éligibles) ; un certificat de rétablissement de plus de 11 jours et moins de quatre mois (délai réduit depuis le 15 février) qui prouve que vous avez été testé positif au Covid-19 (c’est le résultat positif d’un test RT-PCR ou d’un test antigénique, matérialisé par un QR code) ; un certificat de contre-indication à la vaccination.

Pour savoir quand faire sa dose de rappel, rendez-vous sur https://monrappelvaccincovid.ameli.fr. Grâce à la mobilisation de la réserve sanitaire, des professionnels de santé et des collectivités locales, de nombreux centres de vaccination sont accessibles sur l’île. Près de 60.000 personnes de 18 ans et plus à Mayotte risquaient de voir leur pass vaccinal désactivé.

“Le gang des coffre-forts” devant la cour des assises

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Le premier procès d'assises de l'année 2022 est particulièrement long. Avec ses onze accusés, il va durer sept jours.

Le procès de onze hommes, quatre étant sous son mandat d’arrêt, va durer jusqu’à mardi à la cour d’assises de Mayotte. Ils doivent répondre d’une série de quatorze cambriolages sur l’île réalisés sur la première moitié de l’année 2016. Leur particularité était qu’ils volaient ou tentaient d’emporter les coffre-forts de supermarchés ou de sociétés grâce à un collectif bien rodé.

Voilà trois jours que ces premières assises de 2022 ont commencé et les jurés ont encore le droit à la présentation des faits. Il faut dire qu’ils étaient particulièrement nombreux. Quatorze pour être exact. Une série de cambriolages effectués entre le 29 février et le 16 juin 2016 qui serait l’œuvre d’une même bande, onze hommes d’origine comorienne âgés de 23 à 42 ans, dont sept sont présents aux Assises de Mayotte jusqu’à mardi. Les autres sont toujours sous mandat d’arrêt. Tsingoni, M’Tsamboro, Chirongui, Kawéni, Bandrélé, Dembéni… Les villages auraient été victimes du même mode opératoire. De nuit, avec une partie de la troupe pour faire le guet, une autre entrait par effraction dans des supérettes et s’en prenait aux coffre-forts. Et si cette étape était trop compliquée, c’étaient les produits (cigarettes, bouteilles d’alcool) qui faisaient office de lots de consolation.

Un petit manège qu’une commission rogatoire avait repéré après une première enquête pour deux vols à Ironi Bé et Kani-Kéli en mars 2016. “Incarcérés et condamnés, deux hommes ont reconnu d’autres faits”, a indiqué l’adjudant-chef Didier Ribeiro, ce mercredi. En poste à Mayotte de 2014 à 2019, le gendarme était à la tête de la commission chargée de lutter contre “la recrudescence des vols au préjudice de commerce d’alimentation et de sociétés”. Avec les ADN retrouvés sur les lieux des méfaits, les témoignages et les déclarations lors des garde à vue, quatorze faits ont été attribués au groupe de onze, dont l’ensemble est poursuivi pour “vol en bande organisée”.

“Si on regarde la vidéo, oui, on voit qu’il y a des armes”

Pendant la journée de mercredi, le président de la cour d’assises Cyril Auzoux a essayé de démontrer les responsabilités de chacun, aidé en cela par l’adjudant-chef de gendarmerie. En effet, la commission rogatoire a recensé un chef âgé de 38 ans, aujourd’hui aux Comores où il se serait acheté un taxi, et quatre lieutenants. “On a noté qu’il y avait un noyau dur dans ce groupe, des noms qui revenaient souvent. Le chef distribuait l’argent, les cadres étaient ceux qui recevaient les plus grosses parts, les autres étaient des suiveurs”, a estimé le gendarme.

Parmi les faits les plus importants, le gendarme a cité notamment le cambriolage de la supérette Sodicash de Chiconi le 29 février 2016. 72.000 euros se trouvaient dans le coffre-fort que la gendarmerie a retrouvé vide 800 mètres plus loin. Pareil, quatre jours après, 66.300 euros étaient subtilisés dans deux coffre-forts d’un autre commerce d’alimentation à Chirongui. Mais c’est surtout le violent cambriolage du 11 mars à Ironi Bé, près de Tsararano, qui a marqué les esprits de ce troisième jour de procès. “Ce soir-là, j’étais dans mon bureau pour rédiger les factures. Mon fils de neuf ans était dans sa chambre. L’alarme s’étant déclenchée, il est venu me prévenir dans le bureau”, a raconté l’ancien maraîcher et producteur d’oeufs. À coups de barre à mine, plusieurs personnes cassent et passent la fenêtre. Amputé d’une jambe à cause d’une chute de moto quelques mois plus tôt, celui qui est arrivé à Mayotte en tant que policier a tenté de se défendre, mais a été rapidement maîtrisé. Son fils, caché dans une penderie le temps du vol (un coffre-fort finalement vide, une somme 2.400 euro, deux téléphones portables, un ordinateur et un porte-feuille), a toujours peur du noir. Lors de l’audience, des photos provenant des caméras de surveillance ont mis en perspective ce que l’ancien maraîcher, aujourd’hui à La Réunion, a vécu. On y a vu plusieurs hommes masqués par des vêtements s’introduire dans la maison avec des armes à la main. Ce qui a fait dire à l’un des accusés réfutant au départ l’usage de coupe-coupe : “Si on regarde la vidéo, oui, on voit qu’il y a des armes.” Parmi les hommes apparaissant à l’écran, celui qui est désigné comme le meneur apparaissait torse nu, donnant des ordres aux autres. Toujours sous mandat d’arrêt, il fait partie des grands absents de ce procès du “gang des coffre-forts”, dont la fin est prévue mardi prochain.

Deux salles informatiques équipées par la fondation Ippon

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Ce mercredi 16 février, la fondation Ippon a inauguré deux salles informatiques dans les écoles élémentaires de Doujani 2 et de Kahani. Un don qui va permettre aux élèves d’être sensibilisés à l’outil numérique et de travailler de manière ludique.

« T’es trop fort, tu te débrouilles comme un chef ! » Salomé reste bouche bée face à l’agilité déconcertante de Miftahou, jeune élève de 6 ans à l’école élémentaire de Doujani 2. Depuis ce mercredi 16 février, l’enceinte (ainsi que celle de Kahani) bénéficie d’une salle informatique flambant neuve, composée de dix ordinateurs. Une ouverture rendue possible grâce à une donation de la fondation Ippon, représentée par une délégation de six personnes ce matin-là à l’occasion de l’inauguration de l’espace. « Au départ, je n’y croyais », sourit Germain Razafindralamdo, le directeur, ravi de « cette grande opportunité » pour son établissement scolaire classé en REP+.

Tout commence par un échange entre Calypso Bouchet, enseignante en CP, et sa sœur, volontaire au sein de la structure. « Elle avait mené des projets similaires avec Didier Drogba en Côte d’Ivoire », précise-t-elle. Créée en 2017, la fondation Ippon a pour objectif de réduire la fracture numérique à travers le monde, en luttant contre les inégalités d’accès aux équipements et aux technologies informatiques pour les enfants. Et sans grande surprise, Mayotte rentre tout à fait dans ce cadre et cette philosophie. « Nous faisons de cette lutte l’une des priorités de la mandature », précise Inayatie Kassim, adjointe à la mairie de Mamoudzou en charge de l’excellence éducative.

De l’obscurité à la lumière

« Faire preuve d’initiative et de créativité, c’est ce que je demande dans ma circonscription », félicite Mirelle Jacques, l’inspectrice académique de Mamoudzou Centre. Rapidement rejointe par Germain Razafindralamdo : « Nos élèves, dont certains n’ont même pas d’électricité chez eux, vont commencer à utiliser l’outil informatique. » Un moyen d’apprendre les rudiments, de devenir à terme autonome, mais aussi de jouir de deux logiciels éducatifs, dont l’un des deux assure notamment le suivi du programme de l’Éducation nationale du CP au CM2. « Je vais pouvoir proposer des cours de mathématique, de français et d’anglais », s’impatiente Calypso Bouchet, bien consciente de la « puissance » des écrans auprès des enfants. « Dès que je sors ma tablette, ils sont absorbés par le travail. Regardez, ils sont tous hyper concentrés alors qu’il y a plein d’agitation autour d’eux ! »

Ce projet prend d’autant plus de sens dans le 101ème département qu’il permet « aux Mahorais de s’ouvrir au monde », se réjouit Émilie Andéol, la directrice de la fondation Ippon. « Seuls, nous allons plus vite, mais ensemble nous allons plus loin pour lutter contre la fracture numérique », résume l’ancienne judokate, championne olympique en 2016 à Rio de Janeiro. Avant de s’adresser directement aux écoliers : « Éclatez-vous et apprenez de manière ludique ! » Et à voir leur enthousiasme, c’est déjà le cas.

Une manifestation très confidentielle des agriculteurs mahorais

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Le cortège des agriculteurs ne comprenait qu’une petite dizaine de personnes

Ce mercredi matin, les agriculteurs mahorais ont manifesté leur mécontentement par rapport à la suppression des aides de la Politique Agricole Commune (PAC). Toutefois, un manque de communication en interne a fait que très peu d’agriculteurs s’étaient déplacés à Mamoudzou pour crier leur ras-le-bol. La petite dizaine présente a toutefois assumé le mouvement et a défilé en cortège jusqu’au locaux de la direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DAAF) où elle a réussi à être reçue.

Un gros dispositif policier était présent sur la place de la République ce mercredi matin pour encadrer la manifestation des agriculteurs de l’île. Preuve que les autorités pensaient sans doute y trouver un grand nombre de personnes. Or, le mouvement a en quelque sorte fait chou blanc puisque les manifestants étaient à peine une dizaine. « Nous avions demandé à Mayotte la 1ère de diffuser un communiqué pour informer de [sa] tenue, mais cela n’a pas été fait. Peu d’entre [nous] ont donc eu l’information », explique Ali Hamada, le président de la confédération paysanne de Mayotte.

Qu’à cela ne tienne, malgré leur faible nombre, les agriculteurs présents ont manifesté comme prévu. Munis de leur banderole « Sauvons l’agriculture mahoraise », ils ont fait le tour du rond-point de la barge avant de monter jusqu’à la direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DAAF) où ils ont réussi à être reçus par son directeur et celui de la direction des ressources terrestres et maritimes du conseil départemental (DRTM).

La suppression des aides de la PAC à l’origine du mécontentement

Le mécontentement des agriculteurs mahorais trouve son origine dans la suppression des aides de la PAC pour ceux installés de longue date sur des parcelles du conseil départemental. Ces dernières étant situées en zones forestières protégées, la préfecture a donc estimé que leur exploitation par les agriculteurs n’était pas légale, d’où la suppression des aides. Une décision qui a plongé les principaux concernés dans une profonde incompréhension. « Ces parcelles sont exploitées depuis des dizaines d’années par les agriculteurs, ça n’avait jamais posé de problème auparavant d’autant plus que les agriculteurs concernés ont tous un numéro de Siret », s’exclame Ali Hamada dont la confédération a pris le dossier en main, soutenu par la chambre de l’agriculture, de la pêche et de l’aquaculture de Mayotte.

« Il est urgent de régulariser le foncier pour que les agriculteurs puissent continuer à recevoir les aides de la PAC », poursuit Anthoumani Saïd, son président. « Ils ne demandent qu’à faire leur travail dans les règles, mais ont besoin d’être soutenus. Or la suppression subite des aides les a mis en grande difficulté », développe-t-il. Apparemment, cette suppression a été faite sans qu’ils n’aient été correctement informés en amont. Les aides annuelles de la PAC s’élèvent à minimum 410 euros, mais se calculent en fonction du nombre d’hectares exploités. « C’est un gros manque à gagner pour les agriculteurs quand nous savons que le secteur a déjà du mal à décoller sur le territoire », déplore Anthoumani Saïd.

Un dialogue a été engagé

Malgré leur faible nombre, les agriculteurs présents à la manifestation ont quand même été entendus par la DAAF et la DRTM qui les ont reçus. « Les directeurs de ces instances nous ont expliqué qu’ils allaient procéder à une régularisation des titres d’occupation, mais que cela se fera au cas par cas », révèle Ali Hamada. Un début de dialogue qui a rassuré les représentants des agriculteurs, sans pour autant véritablement calmer leur colère. « Ils nous ont expliqué que l’Europe ne pouvait pas accorder des aides aux agriculteurs qui exploitaient des parcelles situées en zone forestière protégées, mais les agriculteurs cultivent là où ils peuvent ! », s’indigne le président de la confédération paysanne.

Combani, entre opportunités et insécurité

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Les clients affluent pour déguster les petites douceurs du salon de thé John & Okama's.

Le village de Combani a des atouts qui contribuent à son rayonnement et qui ont séduit certains entrepreneurs, ayant fait le choix d’implanter leurs entreprises. La position géographique et le dynamisme de Combani les attirent, mais, depuis plus d’un an, l’insécurité qui s’est installée joue les trouble-fête. Les chefs d’entreprises sont étouffés par les affrontements entre bandes rivales et certains décident de faire prospérer leurs sociétés ailleurs.

« Combani est une pépite à exploiter pour les entrepreneurs. » Thoyrati Bacar, gérante du snack Matou, implanté depuis trois mois dans le village, ne tarit pas d’éloges pour sa terre natale. Elle a décidé d’ouvrir son restaurant à Combani parce qu’elle a su voir son potentiel et les opportunités qui peuvent se présenter à elle. « Beaucoup de gens travaillent à Combani mais ne sont pas d’ici, il faut bien qu’ils se restaurent quelque part. Il y a aussi pas mal de trafic, ceux qui sont de passage s’arrêtent pour acheter à manger », explique-t-elle. Thoyrati, à l’instar des autres entrepreneurs du village, bénéficie de ce dynamisme.

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So Boutik, l’enseigne de Soalihat Tany.

Ainsi, certains ont tout quitté pour s’installer à Combani, à l’exemple des gérantes du salon de thé John & Okama’s. Elles sont parties de Mangajou pour aller à Combani en 2019. « On cherchait un endroit plus dynamique en semaine, là où il y a du monde, et on ne voulait pas aller à Mamoudzou. Quand on a trouvé le local à Combani on a été séduites », raconte Aïna Kamardine, l’une des gérantes du salon de thé. Même son de cloche pour Soalihat Tany, qui tient une boutique de produits cosmétiques appelée So Boutik. « J’ai choisi Combani parce que c’est devenu une zone stratégique et attractive. Le monde qu’il y a en journée me permet d’avoir plus de visibilité. » Installer son entreprise à Combani est une belle opportunité, mais depuis peu, le rêve est devenu un cauchemar.

L’insécurité, un frein pour le développement des entreprises

Le village a tout pour être le nouveau coeur économique de Mayotte. Les entrepreneurs sont prêts à investor, mais l’insécurité qui s’y est installée depuis plus d’un an pousse certains à partir. Les propriétaires de John & Okama’s, arrivées à Combani avec beaucoup d’espoirs, songent à quitter les lieux. « Le contexte sécuritaire a changé, je suis dépitée par la situation, je n’ai pas du tout envie de rester. C’est de plus en plus compliqué de travailler sereinement », dévoile Aïna Kamardine. Les moments d’affrontements entre les bandes rivales de Combani et Miréréni ont un réel impact sur leur rendement. « Pendant les jours de conflits on perd 70% de notre chiffre d’affaires. D’une manière globale, sur l’année 2021, on a enregistré une baisse de 30%. » Une diminution drastique qui remet tout en question car, même lors des instants d’accalmie, la peur de se faire agresser est toujours présente et les clients n’osent pas se rendre au salon de thé. « On est une activité de loisir, les gens ne prennent pas de risque pour cela. Et même si ça reprend petit à petit, ce n’est plus comme avant », regrette Aïna Kamardine. En effet, beaucoup optent pour la vente à emporter et ne profitent pas de l’endroit alors que les gérantes ont consacré du temps pour l’embellir.

D’autres clients demandent la livraison à domicile – lorsque cela est possible – afin d’éviter tout risque, mais tous les entrepreneurs ne peuvent pas offrir ce service. « La plupart de mes clientes demandent la livraison parce qu’elles ont peur de passer par Combani et ça ne m’arrange pas, ce sont des frais supplémentaires », indique Soalihat Tany, la gérante du magasin de cosmétiques. Elle aussi a ouvert sa boutique avec des rêves et des objectifs à atteindre. Aujourd’hui, elle regrette son choix. « Au début j’étais contente, mais maintenant je me demande pourquoi je me suis mise là… »

« Je ne partirai pas, je reste là. »

L’insécurité à Combani est un poids qui assène les entrepreneurs, mais ils n’ont pas l’intention de baisser les bras. « Malgré tout, je ne partirai pas, je resterai là parce que c’est chez moi. Si je pars, je donnerai raison aux délinquants. On doit rester et contribuer au développement de Combani », relativise la gérante de So Boutik. Cette dernière n’est pas la seule à penser ainsi. Thoyrati Bacar, à la tête du snack Matou, voit au-delà de l’aspect sécuritaire et n’a aucun intérêt à quitter Combani. « En tant que restauratrice j’ai tout ici. Je fais mes courses ici et je n’ai pas besoin d’aller à Mamoudzou. Cela me fait gagner du temps », affirme-t-elle. Elle encourage même les autres entrepreneurs à s’installer à Combani. « Il faut plus d’activités et d’entreprises pour qu’il y ait plus de monde qui vienne. Cela sera bénéfique pour tout le monde. La concurrence est parfois positive », continue-t-elle. Voilà un élan d’espoir qui laisse penser que le développement de Combani est sur la bonne voie.

Retrouvez l’intégralité du dossier sur la commune de Combani dans le Mayotte Hebdo n°986

Football : Elhad Saïd, l’espoir mahorais de Châteauroux

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Du haut de ses 18 ans, Elhad Saïd a déjà l’étoffe d’une star du football professionnel. Il vient de rejoindre le centre de formation de la Berrichonne de Châteauroux, qui évolue en National. Une nouvelle étape dans sa carrière de footballeur qui le rapproche de son objectif, devenir professionnel et jouer dans les grands clubs.

Son talent est indéniable. Elhad Saïd, jeune footballeur originaire de Mayotte, a su se frayer un chemin dans le monde du football pour se hisser sur le podium des talents prometteurs. Il a commencé à jouer dans sa ville natale de Limoges grâce à son grand-frère, Dhoulkamal Saïd. « Il m’a initié au foot alors que je n’avais que 5 ans. J’y ai pris goût et je n’ai jamais voulu arrêter », raconte-t-il. Le jeune garçon passe par plusieurs clubs de Limoges avant d’être recruté dans le très prestigieux Racing Club de Lens à l’âge de 11 ans. Elhad y évolue pendant six ans, gravit les échelons et intègre l’antichambre du RC Lens, mais, à cause du Covid-19, il ne pourra jouer avec la réserve. Qu’à cela ne tienne ! Le jeune footballeur ne baisse pas les bras, continue les entraînements, et une nouvelle opportunité se présente à lui. « Le club de Châteauroux cherchait un ailier gauche. Elhad a fait une semaine d’essai, ça s’est bien passé et ils l’ont retenu », explique son frère, Dhoulkamal Saïd.

football-elhad-said-espoir-mahorais-chateaurouxIl entre en U-19 et cela lui permet de jouer plus. « Je m’entraîne avec la réserve, la Nationale 3, et les week-ends je joue avec les groupes nationaux. Mon objectif est de maintenir Châteauroux en U-19 National », précise le joueur. Le centre de formation de la Berrichonne de Châteauroux est réputé pour être exigeant, la discipline est de rigueur et Elhad doit s’y plier. « On doit manger équilibré, on dort à des heures précises pour éviter les blessures. Mais j’étais déjà habitué à ça. » Le footballeur a signé un contrat qui se terminera en juin 2022, à la suite duquel il espère décrocher un contrat professionnel. Ça ne sera pas facile, il le sait, mais Elhad se donne les moyens pour y arriver. « Je travaille dur, je sais ce que je veux. L’idéal pour moi est de commencer dans mon club de formation, à Châteauroux, avant d’aller ailleurs. » Il rêve de jouer dans les grands clubs nationaux et européens tels que le Paris-Saint-Germain ou le FC Barcelone, à l’instar de ses idoles, Lionel Messi, Neymar et Kylian Mbappé.

Le football, une affaire de famille

Elhad Saïd suit les pas de son grand-frère, qui n’est autre qu’Ismael Boura, actuellement en prêt dans le club de Ligue 2 du Havre, où il est titulaire. Le football est avant tout une passion partagée par toute la famille. Les parents des deux joueurs n’ont ainsi pas hésité à déménager plusieurs fois afin de permettre à leurs enfants d’évoluer dans différents clubs. « Je suis reconnaissant, j’ai conscience des sacrifices qu’ils ont fait, de leur investissement et je les remercie pour cela », déclare Elhad Saïd. Des sacrifices, toute la famille en a fait, particulièrement le grand-frère Dhoulkamal Saïd, qui a fait le choix de mettre sa carrière professionnelle de côté pour celles de ses petits-frères footballeurs. « J’ai refusé un CDI à Limoges et j’ai préféré déménager à Lens pour qu’Elhad puisse entrer au RCL. Nos parents étaient avec nous mais ne comprenaient pas le monde du football. C’était donc moi qui encadrais mes frères », assure Dhoulkamal Saïd.

football-elhad-said-espoir-mahorais-chateaurouxC’est toujours le cas aujourd’hui. Ce dernier est très protecteur envers sa fratrie, notamment avec Elhad, et n’hésite pas à remettre les pendules à l’heure lorsque cela est nécessaire. « Je ne veux pas qu’ils oublient d’où l’on vient, de la misère qu’on a vécue. Ils évoluent dans le monde du football professionnel, ils gagnent de l’argent mais il ne faut pas qu’ils dérivent, car demain ils peuvent tout perdre. Ils doivent avancer tout en gardant les pieds sur terre », explique Dhoulkamal Saïd. Des valeurs partagées par l’ex-Lensois. « C’est très important de ne pas oublier son histoire, ses origines. » Ses origines, il y pense souvent. Elhad Saïd reconnaît avoir de la chance d’être né et d’avoir grandi en métropole car cela lui a permis d’évoluer dans des clubs qui ont les structures adéquates. Ce qui n’est pas le cas des joueurs de Mayotte, qui doivent quitter le territoire pour que leurs carrières évoluent.

Intervention collective sur l’accès aux droits

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L’association Nayma organise ce jeudi 17 février à Malamani une matinée d’intervention collective autour de l’accès aux droits, en compagnie de plusieurs acteurs sociaux du territoire tels que le conseil départemental de l’accès au droit, le conseil des prud’hommes, l’union départementale des associations familiales et l’unité territoriale d’action sociale de Chirongui.

Ce temps d’échanges et d’information est destiné aux 204 salariés en insertion, dont certains vivent très en marge et ignorent tout de leurs droits fondamentaux ainsi que des aides qui peuvent leur être allouées. Cet événement a donc pour but de leur permettre d’identifier et rencontrer les différentes structures pouvant les aider selon leurs situations et profils.

Monuments de beauté de l’océan Indien : un concours photographique pour les collégiens

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Initiative culturelle inédite issue d’un partenariat entre le Département de La Réunion, la commission de l’océan Indien, et l’Académie de La Réunion, le concours photo « Monuments de beauté de l’océan Indien » a pour objectif de favoriser l’appropriation des contenus dématérialisés du patrimoine iconographique de l’océan Indien par des publics scolaires.

Ce concours fait partie du projet collaboratif d’appropriation du patrimoine iconographique de l’océan Indien par les populations. Porté par l’iconothèque historique de l’océan Indien (sépartement de La Réunion), cofinancé par l’Union européenne (FEDER – INTERREG V OI), et soutenu par la commission de l’océan Indien (COI), ce chantier patrimonial permet l’accès à des bases d’images à caractère historique mises en commun par des institutions partenaires du sud-ouest de l’océan  Indien. Après trois années de mise en œuvre opérationnelle (inventaire, numérisation et description des images), l’heure est désormais à la diffusion et aux démarches de médiation des images auprès des populations des territoires concernés.

Les jeunes sont amenés à se repérer dans l’espace, dans les pas de traqueurs de chefs d’œuvre de leur patrimoine architectural. Ils prendront un instantané d’un monument de leur choix de manière originale. Retrouvez ci-dessous les modalités de participation : être un élève de 11 à 15 ans de la région (Mayotte, Réunion, Madagascar, Maurice , Comores, Seychelles et Mozambique) ; participation collective uniquement par groupe de 2 à 10 participants maximum  et de deux enseignants référents. ; inscription et date limite pour participer du 1 février au 30 avril 2022 par mail à ihoi@cg974.fr. Retrouvez les informations sur le concours et sur les modalités de participations au lien suivant : https://bit.ly/3s1JRii. Les trois groupes lauréats se verront remettre leur prix à l’occasion des Journées du Patrimoine (septembre 2022).

2.5 millions d’euros pour mener à bien les projets de la MDPH

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Ce mardi 15 février 2022, s’est tenue la commission exécutive du GIP – MDPH de Mayotte, dans les locaux de la maison départementale des personnes handicapées , sous l’égide du 7ème vice-président du conseil départemental en charge de la solidarité,  de l’action sociale et de la santé, Madi Moussa Velou, en présence des conseillers départementaux, membres de la commission,  Nadjayedine Sidi, Elyassir Manroufou, Soihirat El-Hadad et différents partenaires sociaux et médico-sociaux.

Cette rencontre a permis de présenter la feuille de route départementale CD/CNSA (caisse nationale de solidarité pour l’autonomie)/MDPH 2021-2024, adoptée par les membres présents de la commission. Il était question aussi de valider les grandes orientations budgétaires pour 2022 qui affiche un projet de budget 2022 équilibré en fonctionnement et en investissement de 2.516.122,39 euros afin de mener à bien les différents axes prioritaires prévues au sein de la MDPH.

Dans sa mission d’accompagnement des personnes en situation du handicap ainsi que leurs familles, la MDPH a prévu plusieurs mesures notamment, la dématérialisation de certaines démarches, la création d’un espace numérique confidentiel, avec un plan de formation pluriannuel pour les agents qui devront accueillir les ayants droits, la création du BD handicap financé par le conseil départemental dans le but de sensibiliser le grand public sur la question du handicap.

Afin d’assurer la proximité de ses services, être au plus près de la population, la structure a prévu la mise en place d’un minibus aménagé pour aller dans les coins les plus retirés de l’île afin de rencontrer la population ainsi que l’implantation d’autres antennes sur le territoire. En effet, la prochaine est prévue à Dembéni, puis suivront celles de la Petite-Terre et du Nord de l’île.

Le président de la Croix-Rouge en visite à Mayotte et à La Réunion

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Philippe Da Costa, président de la Croix-Rouge française, se rend à La Réunion du 15 au 17 février puis à Mayotte jusqu’au 20 février. Pour son premier déplacement dans les Outre-mer depuis son élection à la tête de l’association, l’objectif est de rencontrer les volontaires ainsi que les partenaires institutionnels.

Au-delà de la crise sanitaire, les volontaires de l’association sont engagés au quotidien sur plusieurs dispositifs, pour pallier les difficultés sociales rencontrées par les personnes accompagnées ainsi que pour lutter contre les exclusions, réagir aux urgences (crise Covid, cyclones, épidémies…), proposer des solutions en termes de prévention de la santé, de lutte contre l’isolement des personnes âgées et de promotion de l’engagement de la jeunesse.

Forte de ses actions lors de la crise sanitaire et à travers les différents dispositifs déployés quotidiennement sur ces deux territoires, la Croix-Rouge française est un acteur associatif incontournable de l’océan Indien. La venue du président de la Croix-Rouge française sera l’occasion de saluer la grande implication des salariés et bénévoles de l’association et leur engagement dans l’accompagnement des populations vulnérables.

Des caillassages à Tsoundzou 1 mardi matin

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Après la plainte la semaine précédente d’un propriétaire d’un terrain à l’entrée de Tsoundzou 1, la police est intervenue sur les lieux mardi en début de matinée. Un homme à l’origine de menaces de mort contre le propriétaire a été interpellé. Toutefois, les habitants de ce terrain et des jeunes ont répondu par des jets des pierres à l’opération. Depuis les hauteurs de la commune, au niveau de la station service située au bord de la route nationale 2, ils ont visé les policiers municipaux et nationaux, nécessitant leur présence une bonne partie de la matinée. Aucun blessé n’est à déplorer précise une source policière.

Les barges Polé et Karihani envoyées à Maurice, faute d’une cale sèche dimensionnée

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Les amphidromes Polé et Karihani vont tous les deux subir, tour à tour, un contrôle technique obligatoire de cinq semaines au chantier naval de l’océan Indien à Maurice entre début mars et fin juin. Une opération évaluée à 2.4 millions d’euros, qui va non seulement réduire d’un quart le nombre de sièges dans les barges durant cette période, mais qui met aussi en lumière les carences du service des transports maritimes en termes de maintenance.

C’est une belle galère qui attend les usagers quotidiens de la barge. En cause : l’arrêt tour à tour des deux derniers amphidromes de la flotte départementale. Une annonce tombée dans la soirée de ce lundi 14 février qui fait quelque peu grincer des dents et qui risque bien d’allonger les files d’attente de plusieurs dizaines de mètres… « C’est une sorte de contrôle technique obligatoire qui a lieu tous les cinq ans », dévoile Jean-Luc Davatchi, le directeur technique du service des transports maritimes (STM). Rien de bien particulier en soi. À l’exception près que la visite des coques, des vannes et des organes de sécurité se déroule au chantier naval de l’océan Indien à Maurice, par ailleurs site de construction des deux navires. « Nous tablons sur cinq jours de traversée, mais cela dépend des conditions météorologiques. En fonction des aléas climatiques, le remorqueur est habilité à se déporter. »

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En plus de l’acheminement jusqu’à l’île voisine, il faut compter respectivement cinq et six semaines de maintenance pour le Polé et le Karihani. Coût total de ce marché public : 2.4 millions d’euros, dont 800.000 euros pour les simples remorquages. Plus concrètement, le premier sera absent des radars de la semaine 10 à la semaine 17, tandis que le second sera hors service de la semaine 18 à la semaine 25. Tout naturellement, ces absences successives ne sont pas sans conséquence… Des perturbations sont ainsi à prévoir sur le trafic entre Grande-Terre et Petite-Terre, notamment « le matin et en fin d’après-midi ». « Au lieu d’avoir deux barges de 590 places, l’une des deux sera remplacée par le George Nahouda qui n’en compte que 230 », prévient Jean-Luc Davatchi. De facto, l’axe Issoufali-gare maritime va perdre un quart de ses sièges pendant plus de deux mois !

Une cale sèche sous-dimensionnée

Indépendamment des considérations logistiques, cet arrêt quinquennal vient mettre en lumière les carences recensées dans le 101ème département. En ligne de mire : la cale sèche du service des transports maritimes. D’une longueur de 40 mètres, elle ne peut accueillir le Polé et le Karihani, dont les coques font 50 mètres, dans le cadre d’un check-up aussi lourd. Heureusement, ce défaut n’est pas totalement rédhibitoire ! En effet, il est tout à fait envisageable de procéder à des interventions journalières de moindre envergure, comme la visite de routine d’un propulseur. « Nous sommes en capacité de rentrer ces amphidromes, et nous l’avons déjà fait par le passé, mais nous ne pouvons pas fermer la porte », image le directeur technique. Ce qui implique toutefois d’opérer uniquement en marée basse. « Par exemple, nous ne pouvons pas procéder à leur carénage (la révision périodique de la coque, ndlr). »

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Ce constat amer dénote ainsi des difficultés opérationnelles du service des transports maritimes. Envisagé il y a cinq ans au moment de la livraison du Polé et du Karihani, le projet d’agrandissement de la forme de radoub se trouve toujours au placard à l’heure actuelle. « L’ensemble du STM est vétuste, il faudrait une remise à niveau globale », concède Jean-Luc Davatchi. Tout cela pour dire qu’en cas d’avarie plus grave, nous sommes obligés de les envoyer à Madagascar, à La Réunion ou à Maurice… » Pourvu que cela n’arrive pas pendant la révision des deux mastodontes !

 

Deux nouveaux navires livrés en 2023

barges-pole-karihani-envoyees-maurice-faute-cale-seche-dimensionneeBonne nouvelle : le service des transports maritimes s’apprête à recevoir deux barges plus « petites » en janvier et en juin 2023. « Nous travaillons sur cet achat depuis un an en tenant compte des spécificités locales », précise Jean-Luc Davatchi. S’ils pourront accueillir 400 passagers, seuls 160 d’entre eux seront abrités de la pluie. Autre particularité, les deux navires ne pourront dépasser la limite des 700kWh et auront une capacité de transport inférieure à 500 tonneaux afin d’être compatibles avec les brevets des capitaines en poste.

Cosporma : la première agence de conseil sportif de Mayotte

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Constatant que peu de sportifs mahorais arrivaient à percer hors des frontières de leur île, le jeune Houssalam Houdjati a eu l’idée de monter Cosporma, une agence en conseil sportif. Officiellement née en 2022, cette dernière s’occupe déjà de deux sportifs mahorais à haut potentiel et s’est spécialisée dans les domaines du foot, du hand et de la boxe. Son objectif est d’accompagner, de guider et de conseiller.

cosporma-premiere-agence-conseil-sportif-mayotte« Lors de mes études secondaires à La Réunion, j’ai vu beaucoup de sportifs à haut potentiel partir en métropole et revenir bredouille », affirme Houssalam Houdjati. Passionné de sport, il se pose alors des questions sur la raison de ces échecs récurrents des sportifs réunionnais dès qu’ils passent les frontières de leur île et en arrive à « un manque de préparation mentale ». « On constate un taux d’échec important chez les sportifs réunionnais et mahorais alors que ce n’est pas le cas des sportifs antillais par exemple. Pourquoi ? Car aux Antilles, ils sont mieux accompagnés et soutenus », confie le tout nouvel agent sportif.

Revenu à Mayotte en 2016, il commence par monter une entreprise d’agro-alimentaire, le business familial, sans jamais perdre de vue son ambition d’aider les sportifs locaux à percer. Profitant du bon fonctionnement de sa première société, il ouvre officiellement Cosporma afin « de pouvoir s’y consacrer à 100% ». Ayant passé la majeure partie de sa vie à La Réunion, il se lance en repérant les jeunes sportifs à haut potentiel de l’île voisine. Constatant que ces derniers « ne réussissaient qu’à un niveau régional, jamais national », le jeune Houssalam Houdjati a pour ambition de changer cet état de fait.

Deux sportifs déjà accompagnés à Mayotte

Installé désormais sur l’île au lagon, Houssalam Houdjati compte évidemment apporter aussi son soutien aux jeunes sportifs mahorais. Il en accompagne déjà deux : Fouad Dina Kamal, attaquant au sein de la fameuse équipe des Jumeaux de M’zouazia, et Fazir Mari, pratiquant de boxe anglaise au sein du Maore Boxing Club de Majicavo. « En ce qui concerne Fouad Dina, nous avons déjà réussi à obtenir des pré-accords avec deux clubs nationaux de Ligue 1 », se félicite l’agent sportif.

Sa technique pour accompagner les sportifs réside principalement dans la préparation mentale. Pour cela, il travaille en collaboration avec un professionnel du domaine. Un nutritionniste et un conseiller juridique guident également les jeunes sportifs. « Le nutritionniste élabore des menus pour optimiser leurs performances. En sport, une bonne hygiène de vie est essentielle », rappelle Houssalam Houdjati. Ce dernier ne s’arrête toutefois pas là et apporte également des conseils aux parents pour qu’ils puissent accompagner au mieux leur enfant. « Quand on prend l’exemple de Kylian Mbappé, c’est flagrant. Il ne serait jamais arrivé à son niveau sans l’énorme soutien qu’il a reçu de ses parents », explique l’agent sportif qui a bien étudié quelles étaient les clés de la réussite des grands sportifs avant de lancer son agence. Espérons que ses techniques apportent un réel soutien aux jeunes sportifs mahorais afin que leur réussite dépasse enfin les frontières du 101ème département !

Collège de Dembéni : “Moi, je ne coupe pas des têtes”

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Des mamans et des enfants ont décidé de bloquer l'entrée du collège Zakia Madi, ce mardi.

Alors qu’une réunion de médiation a eu lieu, mardi matin, au collège Zakia Madi, des parents accompagnés de collégiens ont manifesté à l’extérieur. Appuyant une partie des enseignants et du personnel, ils réclament du changement dans l’établissement en raison de relations conflictuelles avec la direction. Le rectorat de l’académie tente de calmer la situation et préfère parler de “marges de progression”.

La scène était peu commune ce mardi matin, au collège Zakia Madi, situé à la sortie d’Iloni. Du gaz lacrymogène a été utilisé contre une maman qui tentait de s’interposer contre l’interpellation d’une autre. Cette intervention des gendarmes a fait suite à la manœuvre des enfants et parents pour bloquer l’entrée afin de dénoncer une situation interne. En effet, ce même matin, une réunion a eu lieu entre le rectorat et le personnel de l’établissement au sujet des tensions entre une partie de ce dernier et la direction du collège.

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Après leur intervention en début de matinée, les gendarmes se sont postés aux entrées du collège.

La situation n’est pas nouvelle : une grève avait déjà eu lieu en novembre, mais un événement la semaine dernière l’a remise au goût du jour. Mercredi 9 février, vivant mal ce conflit, la gestionnaire de l’établissement a tenté de mettre fin à ce jour.Transportée à l’hôpital, celle-ci est sortie du coma. Ce geste a choqué l’ensemble de l’établissement et révélé de nouveau les tensions. Un droit de retrait d’une partie des enseignants a d’ailleurs été exercé lundi. “La situation est tendue. On a cru qu’elle s’était réglée”, concède Gilles Halbout. Le recteur de l’académie reconnaît l’existence de trois groupes, “un qui soutient la direction”, “un ventre mou” et “un autre dans la défiance”. Ne voulant pas blâmer plus l’un que l’autre, il préfère évoquer “des marges de progression” et “un souci de communication”.

Un conflit étendu aux parents et au rectorat

En parallèle de la situation dans l’établissement, le dialogue paraît tout aussi difficile entre parents d’élèves et rectorat. La discorde s’est ainsi étendue à mesure que le conflit s’est éternisé. Le recteur de l’académie vient maintenant à parler “d’éléments extrêmes” pour désigner une partie des mamans présentes devant le collège. Face à leurs critiques, il répond fermement : “Moi, je ne coupe pas des têtes, autant dans la direction que chez les enseignants. Ce n’est pas la manière de faire de l’Éducation nationale.”

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Des collégiens munis de pancartes ont rejoint le groupe de mamans en début de matinée.

À l’extérieur du collège, ce mardi et sans doute de nouveau ce mercredi, Adidja Fatihoussoundi ne décolère pas. Si celle-ci n’a plus d’enfant dans le collège, elle suit de près l’évolution de la situation aux côtés d’autres mères de famille. Elle était aux premières loges quand une mère a été gazée avec une bombe lacrymogène, puis transportée chez le médecin. “Il n’y a pas d’avancée”, regrette-elle. “Le rectorat aurait dû protéger la gestionnaire de l’établissement. Pourquoi il protège la direction peu importe les conséquences ?”

De son côté, Gilles Halbout n’est cependant pas fataliste et voit la réunion de mardi matin comme une première étape. Il se dit même prêt à rencontrer les parents d’élèves par la suite. “On attend que ça”, lui répond Adidja Fatihoussoundi. “Tant que les quatre parties [direction, rectorat, enseignants et parents d’élèves] ne sont pas réunies autour d’une table et que tout le monde ne sera pas écouté, aucune solution ne sera retrouvée.”

Le centre commercial de Combani, une aubaine à 24 millions d’euros

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Menée par l’opérateur immobilier réunionnais CBo Territoria, la construction du centre commercial Ylang Ylang à Combani suit son cours. Prévu pour le deuxième semestre 2023, cet ensemble d’envergure permettra de drainer la clientèle de l’ouest de l’île, et donc de désengorger les communes de Mamoudzou et Koungou. Un développement qui en amènera d’autres, et permettra au village de la commune de Tsingoni de devenir le pôle économique du Centre.

Un Jumbo Score, un Mr Bricolage et un C’Tam regroupés dans le même ensemble commercial… À Combani ! C’est ce que pourront apprécier les Mahorais, et surtout les habitants du centre et de l’ouest de l’île, à la fin de l’année 2023. Dans environ un an et demi, en effet, les chalands se presseront sur le parking du centre commercial Ylang Ylang. Celui-ci sera situé sur un terrain de 2.9 hectares, derrière la station-essence Total, au niveau de la sortie sud du village. Quant aux bâtiments commerciaux, ils s’étendront sur quasiment 8.000 mètres carrés. « À ce jour, les surfaces sont commercialisées à hauteur de 79% », affirme Cédric Giraud, directeur du développement de CBo Territoria La Réunion – Mayotte. Le groupe réunionnais côté en bourse, qui s’occupe du projet, est déjà bien connu à Mayotte, puisqu’il est à l’origine du rachat de l’immeuble où se trouve C’Tam, à Kawéni, en 2016. C’est dans le même village que l’entreprise construisait en 2018 le centre Kinga, dans lequel se trouvent aujourd’hui les locaux de l’ARS, de la CSSM ou du SDIS.

24 mois, 24 millions d’euros

En octobre dernier, CBo Territoria récidivait donc sur l’île au lagon, en annonçant le début de la construction d’un centre commercial à Combani. Depuis, les baux commerciaux ont été signés avec des enseignes telles que Carrefour, pour un supermarché Score de plus de 1.900 m2 qui sera géré par le groupe Bernard Hayot (BDM-GBH). Mais aussi C’Tam, qui occupera une surface de 1.200 m2 pour son second magasin à Mayotte, comme Mr Bricolage, qui s’implante dans le centre en plus du Jumbo de Majicavo. L’ensemble commercial sera complété par une galerie de 17 boutiques (1.400 m2), un comptoir de vente et un entrepôt Distrimax (groupe Cananga, 955 m2), et une enseigne de restauration rapide (300 m2). De plus, 2.8 hectares supplémentaires ont été acquis par CBo Territoria, qui y construira de l’immobilier « en foncière et en promotion », selon le groupe.

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Débutés en fin d’année 2021 par le groupe Colas, les travaux devraient s’achever au second semestre 2023, même si les imprévus sont nombreux. Mais, plus que les mesures sanitaires liées à la pandémie de Covid-19 ou les affrontements des bandes de Combani et de Miréréni, c’est la pluie qui freine le chantier. « L’avancement des travaux du futur centre commercial Ylang Ylang de Combani ne souffre pas particulièrement des restrictions sanitaires », déclare Cédric Giraud. « Il suit son cours malgré les difficultés normales de la saison des pluies à Mayotte. » Même son de cloche chez Philippe Enfru, responsable de la promotion immobilière de Colas : « Les intempéries que l’on a depuis la fin de l’année dernière nous ont fait prendre 20 jours de retard, durant lesquels nous n’avons pas pu travailler, et notamment faire le terrassement. » Quant aux frasques des délinquants, qui bloquent régulièrement le pont de Combani, elles ne représentent qu’un jour ou deux de retard. « Les machines peuvent passer de l’autre côté, et si le terrassement ne peut pas être fait le jour même, il l’est le lendemain ou le surlendemain », tempère Philippe Enfru. Le décalage sur les délais de livraison, s’il existera, ne sera donc vraisemblablement pas important.

Un développement général de Combani ?

De quoi rassurer CBo Territoria, qui a consenti à investir entre 23 et 24 millions d’euros sur le projet. Une somme conséquente, compte tenu de la réputation chaotique de Combani, que le groupe réunionnais tente d’oublier en promouvant le potentiel économique du secteur. « Le futur équipement bénéficie d’une position centrale stratégique sur l’île », récite Cédric Giraud. « À la croisée des routes départementales reliant le nord, le sud et l’ouest du territoire, le nouveau centre répond à un déficit d’équipement commercial de la zone. » Le directeur du développement ajoute que le choix ministériel de Combani pour l’implantation du second hôpital de Mayotte a été déterminant. « La position stratégique de Combani se confirme par le choix d’implantation du deuxième hôpital à Combani », continue-t-il. « Aussi, nous croyons fermement que l’implantation d’entreprises et d’activités commerciales génèrera du développement local et de la création d’emplois. Les principales enseignes du futur centre ont d’ailleurs tout intérêt à recruter du personnel local et formé. Tous ces ingrédients devraient permettre à Combani de se faire connaître sous un meilleur jour. »

Tous les espoirs sont permis, en effet, pour le village de la commune de Tsingoni. La construction de ce centre commercial sera non seulement vectrice d’emplois pour la jeunesse de la zone, mais permettra aussi la mise en place de voies de contournement permettant de fluidifier le trafic, qui est actuellement infernal au niveau du carrefour du Douka Bé. Ces nouveaux axes seront aussi les bienvenus pour les automobilistes, qui doivent régulièrement passer par Tsararano – Coconi ou par le nord de l’île pour esquiver le pont de Combani lorsque les jeunes le bloquent. À plus large échelle, cet ensemble sera vraisemblablement un bienfait pour la commune de Mamoudzou, constamment en quête de solutions pour lutter contre les embouteillages. Le fait d’avoir un supermarché dans le centre évitera aux clients de se déplacer dans le chef-lieu de Mayotte. Désormais, aux pouvoirs publics locaux de s’emparer de cette initiative commerciale, afin de proposer le meilleur quotidien possible aux habitants dans les prochaines années.

Des coupures d’eau suite à celle d’électricité

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Vers 8h30, une coupure d’électricité a touché l’ensemble de Mayotte. Le courant est revenu progressivement vers midi. Toutefois, il a grandement perturbé le réseau d’alimentation en eau, notamment dans le centre et le sud de l’île. Lundi soir, la préfecture de Mayotte a annoncé que « la Société Mahoraise des Eaux (SMAE) maintient la coupure d’eau sur l’ensemble du centre et du sud du territoire, ainsi que les villages de Passamaïnty, Tsoundzou 1, Tsoundzou 2 et Vahibé. Le retour du service est à prévoir [mardi] matin, à partir de 7h ». Vers 18h, lundi soir, 95% de la clientèle était alimenté en électricité selon les chiffres d’EDM. Les opérations de réalimentations étaient en cours dans la commune de Kani-Kéli qui était entièrement alimentée par groupe électrogène dans la soirée. Seuls 100 clients n’avaient toujours pas de courant dans le secteur des Hauts-Vallons, zone Lukida.

Compte tenu de l’évolution de la situation, le préfet de Mayotte Thierry Suquet a clôturé le centre opérationnel départemental (COD) mis en place dans la jounée pour répondre à cette crise. En fin de matinée, il avait également accepté la proposition du rectorat de fermer l’ensemble des établissements secondaires du sud et d’une partie du centre, les élèves et le personnel n’ayant pas accès à l’eau. « Le préfet de Mayotte salue la mobilisation des transports scolaires et l’engagement des forces de l’ordre présents aux abords des établissements scolaires et sur les hubs scolaires qui ont permis que les élèves soient ramenés chez eux dans de bonnes conditions », a félicité hier soir la préfecture dans un communiqué.

650 cartouches de cigarettes de contrebande saisies près de l’îlot M’Tsamboro

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Jeudi dernier, l’unité nautique du service territorial de la police aux frontières de Mayotte interceptaient une kwassa-kwassa à un nautique au nord de l’îlot M’Tsamboro. À bord de l’embarcation se trouvaient douze passagers, sept de nationalité malgache et cinq de nationalité comorienne. Y était également découvert un chargement de treize colis contenant 650 cartouches de cigarettes « La Coelacanthe ». Les passagers faisaient l’objet d’une procédure administrative en vue d’un éloignement vers les Comores. Poursuivi pour des faits d’aide aggravée à l’entrée irrégulière, entrée irrégulière et importation en contrebande de produit de tabac manufacturé, le passeur était déjà connu pour des faits similaires commis en 2020 et était également visé par une fiche de recherche d’interdiction de territoire pour trois ans. La procédure judiciaire est en cours, tandis que les cigarettes ont été remises au service des douanes de Pamandzi.

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