Le ministère de la Justice recrute par concours des éducatrices et des éducateurs pour sa direction de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ). Leur mission : accompagner les jeunes en conflit avec la loi et les aider à s’insérer dans la société. Au cœur de la mise en œuvre du code de la justice pénale des mineurs, son action s’inscrit dans les principes consacrés par cette réforme pour garantir une réponse éducative plus rapide et plus lisible et améliorer la prise en considération des victimes.
Au tribunal, l’éducateur a une mission d’aide à la décision du magistrat et rencontre le jeune avant son passage devant le juge des enfants. Il évalue la situation et formule des propositions éducatives.
Acteur de terrain, il est affecté au sein des services et établissements de la PJJ où il met en œuvre les mesures éducatives, les mesures de sûreté ou les peines prononcées par le juge. Cette intervention peut être menée soit à partir du lieu de vie habituel du jeune, soit dans un foyer (établissement de placement éducatif, centre éducatif renforcé, centre éducatif fermé, famille d’accueil…), soit en détention. L’éducateur travaille avec la famille du mineur dans une démarche de soutien et de respect de l’autorité parentale.
L’éducateur intervient également dans les procédures civiles afin d’évaluer la situation du jeune, son contexte familial, et apporter ainsi un éclairage au juge des enfants afin qu’il prenne les décisions adaptées, notamment en cas de situation de danger pour le mineur. La principale voie d’accès au métier d’éducateur de la PJJ est un concours de la fonction publique, accessible aux titulaires d’un diplôme de niveau bac +3. Les inscriptions au concours sont ouvertes jusqu’au 23 mai prochain. Les épreuves écrites auront lieu le 15 septembre, tandis que les épreuves orales d’admission se dérouleront à partir du 28 novembre.
À l’issue du concours, les futurs éducateurs et éducatrices bénéficient d’une formation rémunérée à l’École nationale de protection judiciaire de la jeunesse pendant 18 mois. La rentrée de la nouvelle promotion aura lieu le 1er mars 2023. D’autres voies d’accès sont possibles : concours externe sur titres (être titulaire d’un diplôme d’État d’éducateur spécialisé), concours 3ème voie (avoir exercé pendant cinq ans une ou plusieurs activités au cours des dix dernières années, avec un contrat de droit privé), concours interne (être fonctionnaire ou agent public depuis au moins quatre ans). Pour s’inscrire, rendez-vous sur lajusticerecrute.fr.
Le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation a présenté une ordonnance à l’occasion du conseil des ministres de ce mercredi 20 avril relative à la chambre de l’agriculture, de la pêche et de l’aquaculture de Mayotte (CAPAM). Prise sur le fondement de l’article 79 de la loi n°2020-1525 du 7 décembre 2020 d’accélération et de simplification de l’action publique, cette ordonnance a pour objet de redéfinir le périmètre d’action de cet établissement, au regard de sa situation actuelle, et de clarifier les dispositions qui lui sont applicables. Elle a pour effet, d’une part, de conforter le régime juridique particulier de cet établissement insulaire, en lui réattribuant une compétence dans les domaines de la pêche et de l’aquaculture et, d’autre part, de sécuriser son action dès lors qu’elle dispose d’élus représentant ces secteurs d’activité.
Elle tire ainsi les conséquences de l’absence de mise en place, à compter du 1er janvier 2019, d’un comité régional des pêches maritimes et des élevages marins d’une part, et d’une chambre d’agriculture de droit commun d’autre part. Pour ce qui est du champ d’action et des missions exercées par la chambre, un alignement avec ceux d’une chambre départementale d’agriculture de droit commun est recherché, moyennant des adaptations liées à ses attributions spécifiques.
L’ordonnance vise aussi à prendre en considération les capacités humaines et financières de l’établissement, afin de l’accompagner dans son redressement. Elle ne rend ainsi pas applicable à cette chambre certaines dispositions susceptibles de l’exposer ou de la fragiliser et fait en sorte de la recentrer sur des missions de représentation, de consultation et d’appui.
L’association Fikira de Mayotte et d’Ailleurs vous invite à participer à un espace d’échange expérientiel donnant voix aux histoires individuelles, sociales, familiales, dans la langue de son choix. Comment l’intime s’entremêle à l’histoire collective de Mayotte ? Comment celle-ci résonne en chacun d’entre nous ?
La journée du mercredi 18 mai organisée à la MJC de M’Gombani est le fruit d’une réflexion initiée il y a deux ans à la suite d’un ciné-débat, autour de la thématique de l’héritage du contexte post-colonial de Mayotte. Les participants se sont largement saisis de cet espace pour prendre la parole et témoigner. Animés par ces échanges, l’association a souhaité continuer à travailler autour de ces sujets. Au programme : restitution des témoignages, ateliers d’expériences groupales, interventions théoriques, table ronde, propositions artistiques. Comment l’art et la littérature peuvent permettre d’exprimer ce qui relève encore de l’indicible ? Qui est légitime à prendre la parole et à la donner ? Comment aborder le sujet de l’histoire de Mayotte sans tomber dans un débat politique enflammé, ni des considérations théoriques qui viennent mettre à distance le grand tourbillon d’émotions que ce sujet provoque ? La journée invite à réfléchir, professionnels et habitants, aux effets de la rencontre avec l’altérité.
Les représentants du conseil cadial ainsi que Le Grand Cadi, Hamada Saanda Mahamoudou, se sont rendus sur le site de l’abattoir de volailles à Kahani le jeudi 21 avril, afin de certifier que la composition et les procédés utilisés rendent les produits Mon Pouleti licites en vertu de la loi islamique. « Nous sommes particulièrement attentifs aux attentes des consommateurs mahorais et la question de la certification halal nous a souvent été posée. Bien que nous ayons toujours appliqué le même procédé de production, nous avons décidé d’officialiser les choses pour que chacun puisse manger en toute confiance nos volailles. À ce titre, nous remercions chaleureusement le conseil cadial et Le Grand Cadi de Mayotte pour leur regard avisé, sans eux, nous n’aurions pas pu valider cette certification localement », a précisé Elhad-Dine Harouna, le président d’AVM. Pour la société, c’est une réelle volonté de mettre à disposition des consommateurs des produits en adéquation avec les rites religieux très ancrés sur le territoire.
Huit thèmes ont été abordés pendant les trois heures de débat.
Ce mercredi soir, avait lieu le traditionnel et extrêmement attendu débat de l’entre-deux tours, opposant les deux candidats à la présidence de la République française pour les cinq prochaines années. Si Emmanuel Macron a attaqué cet exercice tambour battant, se posant en donneur de leçons vis-à-vis d’une Marine Le Pen hébétée, la discussion s’est ensuite équilibrée, ce qui a permis aux deux finalistes d’exposer leurs idées, visions et désaccords.
En cette soirée du mercredi 20 avril 2022, nous étions plus de seize millions de personnes devant un écran. Bien plus que le nombre de voix amassées par les deux personnalités que nous regardions. Emmanuel Macron, candidat de La République en marche et accessoirement président de la République sortant, faisait face pour la deuxième fois en cinq ans à Marine Le Pen, candidate du Rassemblement national. L’on annonçait un débat plus serré qu’en 2017, marqué par les gesticulations de Mme Le Pen, au point que les finalistes aient dû avoir recours à des sparring-partners. La cordialité des débuts laissait ainsi bien vite place au combat.
Emmanuel Macron n’a pas fait que défendre son bilan. Il a aussi attaqué celui de la députée Marine Le Pen et son programme.
D’entrée de jeu, ce dernier est pour le moins déséquilibré. Emmanuel Macron arbore un doute méprisant lorsque Marine Le Pen se qualifie de « porte-parole des Français » et de « présidente du régalien ». Le président sortant sait que son quinquennat souffre de multiples critiques. Il parle donc de ses erreurs, recroquevillé dans son siège. Au fur et à mesure de sa minute trente d’introduction, l’homme se redresse, comme il compte redresser la France et continuer son fameux projet. Ce jeu particulièrement bien rôdé sert le rôle de donneur de leçons que prend M. Macron, se moquant quand Mme Le Pen affirme qu’elle souhaite « restituer aux Français leur argent ». Cette dernière torpille sa prime de 6.000 euros, car, « dans la vraie vie, un propriétaire ou une banque vous demande votre salaire ». Et, alors qu’Emmanuel Macron lui tient tête, en n’ayant pas toujours raison, mais en appuyant son propos, Marine Le Pen ne rétorque pas, laissant apparaître son adversaire comme le meneur du débat, le plus compétent pour la fonction qu’ils briguent tous les deux.
« La France est un pays mondial, pas continental »
Un peu hébétée par le répondant de son adversaire, Marine Le Pen a quand même pu s’attarder un peu plus sur le fond par rapport à sa prestation en 2017.
Tout cet apparat aura pris place dans la partie réservée au pouvoir d’achat, préoccupation majeure des Français, qui attendent encore des propositions sur les minima sociaux ou les salaires. Quand vient le tour de l’international, inévitablement relégué à la crise ukrainienne, le président sortant lève le voile sur sa stratégie. Sa concurrente a elle aussi un bilan. « Vous parlez à votre banquier quand vous parlez de la Russie », lance-t-il en référence aux prêts de campagne du RN contractés auprès de banques russes. Au jeu de trouver celui étant le plus complice avec Vladimir Poutine, Mme Le Pen rappelle le faste de la réception du président russe à Versailles en 2017. Mais aussi la supposée « préférence étrangère » du pensionnaire de l’Elysée, qu’elle n’hésite pas à taxer de complotiste au sujet de la sortie de l’Union européenne. « Venant de vous, je trouve ça séduisant », rétorque M. Macron, passablement agacé car se battant « pour la changer, cette Europe ». C’est lors de cette séquence internationale que les Français ultramarins auront la seule miette qui leur sera jetée. « La France est un pays mondial, pas continental », y a affirmé la candidate du Rassemblement national. Pour Mayotte, il faudra attendre un autre débat.
Vient ensuite la question des retraites, qu’Emmanuel Macron voudrait repousser à 65 ans, « une injustice absolument insupportable et injustifiée sur le plan budgétaire » pour Marine Le Pen. Titulaire d’une écrasante majorité chez les plus de 60 ans, le candidat en Marche ne se démonte pas, affirmant qu’il faut « travailler plus » pour « financer beaucoup de progrès » et « rembourser la dette ». Son interlocutrice ne se prive donc pas de lui rappeler plusieurs fois qu’elle a augmenté de 600 milliards durant son quinquennat : « Celui qu’on vous avait présenté comme le Mozart de la finance a un bilan économique très mauvais et un bilan social encore pire ». Sur la crise du Covid-19, le « Comment vous auriez fait ? » d’Emmanuel Macron restera une fois de plus sans réponse.
« Votre programme n’a ni queue ni tête »
Alors que minuit approchait sur l’île au lagon, c’est la question de l’environnement qui est abordée. Marine Le Pen se lance immédiatement dans une opération séduction de l’électorat de Jean-Luc Mélenchon (l’Union populaire), arrivé troisième à quelques voix de la candidate RN. Face caméra, celle-ci déblatère des mesures à la pelle. C’était la donner à Emmanuel Macron pour se faire enterrer, ce dernier lui lançant un acerbe : « Votre programme n’a ni queue ni tête », lors d’une énième leçon du président sortant sur le mix énergétique français. « Je ne suis pas climatosceptique, mais vous êtes climato-hypocrite », contre-attaque Mme Le Pen. Son interlocuteur n’est en effet pas tout blanc, et encore moins vert. Après s’être alerté d’un ton solennel du rapport du GIEC ne nous laissant plus que trois ans pour garder une planète vivable, M. Macron enjoint son adversaire à « ne pas aller trop vite » dans la planification écologique.
Si le thème du numérique cher au candidat LREM voit ce dernier survoler le débat, Marine Le Pen retombe bien sur ses pattes en dénonçant l’ubérisation des emplois et le besoin urgent d’une « couverture parfaite » de la fibre pour mettre en place l’e-médecine. Mais Emmanuel Macron se targue du nombre de start-ups créées durant son quinquennat, et prône « l’ouverture » et « le marché, le marché, le marché ». L’écologie ? C’était il y a cinq minutes.
« La jeunesse française a tellement souffert », introduit la candidate RN sur le thème de l’éducation, proposant la gratuité des trains pendant les heures creuses aux 18-25 ans, les primes d’Etat aux étudiants qui travaillent, et la fin de la réforme du baccalauréat, très décriée. Même quand elle pourrait avoir raison, par exemple lors d’une pique sur l’affaire McKinsey, Marine Le Pen a tort, restant coite face à un Emmanuel Macron insistant quoi qu’il arrive. « Vous ne vivez que de la peur et du ressentiment », déplore-t-il, usant de son attitude un poil arrogante pour déstabiliser la candidate d’extrême-droite, après avoir rappelé que la revalorisation des salaires des enseignants était entamée et qu’elle continuerait.
Séduire la gauche et les abstentionnistes
La salle devient ensuite le terrain de Marine Le Pen pendant trois thèmes, que les rédactions sollicitées ont cru bon de mettre à la suite : la sécurité, la laïcité et l’immigration. L’occasion pour la candidate du Rassemblement national de dire que « l’immigration anarchique aggrave l’insécurité », et de lâcher les mots « barbarie » et « ensauvagement ». Elle qui déclare « aimer » les policiers oppose dangereusement police et justice, deux pôles que le candidat de La République en marche réunit sur la question des féminicides. Mme Le Pen propose ensuite « sa loi sur la lutte contre l’idéologie islamiste », avec notamment l’interdiction du voile sur la voie publique et la fermeture de 570 mosquées aux prêches dits radicaux. « Vous allez créer une guerre civile », lui répond M. Macron, la taxant de « trahison à l’esprit français » sur la laïcité. « J’ai combattu l’islamisme comme un aucun autre avant moi », s’emporte-t-il.
Dernier thème, qui conclura ces trois longues heures de débat, les institutions. Le président de la République sortant n’a jamais eu recours au référendum ? « Cela doit pouvoir être une option », répond-il. Un changement de constitution ? Hors de question pour le pensionnaire de l’Elysée, qui avoue avoir « échoué » sur la proportionnelle. M. Macron promet en outre « une commission transpartisane » qui aurait pour but de proposer des réformes institutionnelles. « Ça s’appelle l’Assemblée nationale, Monsieur Macron, vous feriez mieux de vous reposer dessus un peu plus », attaque Mme Le Pen. Cette dernière souhaite « une renaissance démocratique », en donnant plus de pouvoirs à la chambre basse française, et en instaurant son fameux RIC à partir de 500.000 signatures.
Alors que les yeux des plus vaillants observateurs clignotent, Emmanuel Macron termine son propos en dépeignant le second tour comme « un référendum pour ou contre » l’Europe, l’écologie, la laïcité, la fraternité. Pour Marine Le Pen, qui fait du pied aux électeurs de Jean-Luc Mélenchon en taclant son adversaire sur la suppression de l’impôt sur la fortune (ISF), il faut lutter « en haut et en bas », contre l’optimisation fiscale et les petits délinquants, et imposer « une identité, des valeurs, des traditions, sans complexes ». Aura-t-elle séduit au-delà de son camp ? Emmanuel Macron n’aura-t-il eu qu’à prendre de haut son adversaire pour s’assurer la victoire ? Les réponses seront dorénavant ce dimanche soir.
le docteur Youmna Mouhamad a lancé une levée de fonds pour mener à bien son projet de peigne révolutionnaire.
Fondatrice de Nyfasi Deluxe Detangler, une technologie brevetée qui permet aux femmes aux cheveux afros d’appliquer un après-shampoing tout en démêlant, le docteur Youmna Mouhamad vient de lancer une levée de fonds pour récolter 162.000 euros et ainsi pouvoir fabriquer et mettre sur le marché son peigne révolutionnaire. La chercheuse devenue aujourd’hui entrepreneur revient sur son projet, ses objectifs financiers et personnels. Entretien.
Flash Infos : Après avoir reçu une bourse de près de 60.000 euros pour bénéficier d’un accompagnement pendant 18 mois, qui vous ont permis de peaufiner votre produit, votre packaging et votre marque, vous venez de lancer votre levée de fonds avec Olive Crowd. Dites-nous en plus…
Youmna Mouhamad : Je me suis associé à Olive Crowd, une société spécialisée dans le financement participatif permettant aux particuliers comme aux investisseurs professionnels de prendre des parts collectivement dans une entreprise. Plus concrètement, cela veut dire que toute personne intéressée peut devenir actionnaire à partir de 100 euros.
L’invention permet un démêlage facile.
FI :Que diriez-vous à de potentiels investisseurs pour les convaincre de sauter le pas ?
Y.M. : Nyfasi Deluxe Detangler n’est pas simplement une innovation, mais une invention qui répond à une problématique qui n’a pas encore été résolue. Elle a été développée et testée avec 50 femmes. Toutes les participantes reconnaissent qu’il n’existe pas de produit sur le marché qui leur apporte les mêmes bénéfices, c’est-à-dire une application rapide, une répartition uniforme, un démêlage facile… C’est un problème qui touche des millions de femmes, aussi bien aux États-Unis qu’à Mayotte. Donc il s’agit d’un investissement avec une espérance de rentabilité très élevé.
De plus, notre technologie est brevetée, ce qui signifie que les concurrents ne pourront pas nous copier, ce qui nous donne un vrai avantage compétitif. Aujourd’hui, 2.600 femmes de France, du Canada, d’Afrique du Sud ont manifesté leur intérêt pour acheter le Deluxe Detangler ainsi que de nombreux distributeurs, tels que Tesco, l’équivalent de Carrefour en France.
FI : De quel budget avez-vous besoin pour mener à bien votre projet ?
Y.M. : Je réalise une levée de fonds de 162.000 euros dans l’océan Indien. Cette somme permettra de financer les premiers produit, de payer le brevet à l’international… Le Deluxe Detangler doit quoiqu’il en coûte aller sur le marché parce que l’abandon n’est pas une option.
FI : Pourquoi le choix de lever des fonds dans l’océan Indien ?
Y.M. : Olive Crowd a été fondée par Dhitoimaraini Foundi, un financier mahorais. C’est la seule société de ce genre dans notre région. À travers cette levée et ma collaboration avec Dhitoi, je souhaite que les jeunes Mahorais sachent qu’ils sont capables, qu’ils osent libérer leurs talents pour créer des entreprises qui contribueront au développement de Mayotte et qui façonneront le monde.
Nyfasi Deluxe Detangler va potentiellement se retrouver sur le marché international et créer une vraie différence ! Au-delà de cette aventure, le monde entier saura qu’il s’agit d’une belle histoire portée par deux jeunes Mahorais, soutenus par leur communauté.
FI : À travers ce projet, vous avez également un objectif plus personnel…
Y.M. : La raison d’être de ce business consiste à redéfinir les soins capillaires comme ce qu’ils devraient être depuis toujours : un moment de soins personnels où nous nous connectons à nous-mêmes et aux autres.
L’objectif est aussi d’impacter positivement la jeunesse. Il y a quatre ans, j’étais dans un trou noir. J’étais dans un tel mal-être, j’avais un manque de clarté et de confiance en moi. Pour toutes ces raisons, je souhaite reverser 5% des bénéfices dans l’accompagnement des jeunes, via un coaching personnel. Ce volet social me tient particulièrement à cœur.
La procédure à suivre pour investir
Si vous êtes intéressé par le produit développé par Youmna Mouhamad, il faut vous rendre sur olive-crowd.com, cliquer sur l’onglet « Commencer à investir » puis sur Nyfasi. Vous devrez vous inscrire en tant qu’investisseur avant que l’équipe d’Olive Crowd examine et valide votre profil.
Les policiers ont essuyé des jets de projectiles alors qu’ils patrouillaient à Doujani.
Dans notre édition de mercredi, nous avons relaté l’agression dont a été victime une voiture de police, lundi soir, à Doujani. Deux fonctionnaires du groupe de sécurité de proximité (GSP) ont été blessés à la tête, sans trop de gravité toutefois. Le policier qui conduisait la voiture, âgé de 35 ans, a quand même tenu à témoigner dans nos colonnes notamment pour pointer du doigt les agressions récurrentes dont sont victimes les forces de l’ordre à Mayotte.
Flash Info : Tout d’abord, pouvez-vous nous rappeler les faits ?
Le policier : Nous patrouillions mes collègues et moi en direction de Passamaïnty après avoir effectué un contrôle routier à M’tsapéré. Tout à coup, à hauteur du rond-point de Doujani, nous avons reçu de violents jets de pierres et de barres de fer qui ont cassé la vitre côté passager, qui était pourtant blindée. Nous avons été extrêmement surpris par cette agression soudaine, car quelques secondes auparavant, c’était le calme plat. Mon collègue assis côté passager a été touché, et moi, je me suis carrément évanoui sous le choc. Même blessé au visage, mon collègue a eu la présence d’esprit et l’adresse de manier la voiture à ma place pour l’arrêter un peu plus loin. Je l’en remercie d’ailleurs vivement ! Nous avons appelé nos collègues en renfort et une autre patrouille, qui n’était pas loin, est intervenue pendant que les pompiers nous transportaient à l’hôpital. L’autre patrouille est entrée dans Doujani et a essuyé aussi des jets de pierre sans doute de la part de la même bande. Malheureusement, celle-ci était déjà loin et aucune interpellation n’a pu avoir lieu. Nous avons déposé plainte pour « violences sur agents de la force publique » et une enquête a été ouverte.
L’équipe du syndicat Alternative Police CFDT : Aldric Jamey, secrétaire zonal, Abdel Sakhi, secrétaire zonal adjoint et Karim Ahamada, représentant PA F.
F.I : Quelle a été la gravité de vos blessures ? Est-ce la première fois que vous êtes blessé dans l’exercice de vos fonctions ?
Le policier : Le chef de bord a eu l’arcade sourcilière éclatée et un hématome au visage. Moi, j’ai écopé d’une plaie au crâne avec hématome et d’une légère commotion cérébrale. Nous avons été transportés au CHM où on nous a fait un scanner de la tête et nous en sommes ressortis la nuit même vers 3h du matin. Je travaille à Mayotte depuis 2018, donc non, ce n’est pas la première fois que je me fais agresser dans l’exercice de mes fonctions ! Cela m’est déjà arrivé plusieurs fois ! Mais là, j’ai vraiment eu chaud ! Pour que la vitre blindée se soit brisée, c’est que le coup a été porté avec une violence extrême ! Sans le blindage de la vitre, j’aurais pu y passer ! Les collègues qui ont examiné les projectiles m’ont dit qu’il y avait notamment de gros morceaux de parpaing et des barres de fer. Depuis le début de l’année 2022, déjà douze policiers ont été blessés lors de patrouilles, essentiellement par des jets de pierre.
F.I : Le nombre d’agressions de policiers est-il en augmentation ?
Le policier : la délinquance en général est en augmentation d’année et année et, nous policiers, le constatons en direct sur le terrain. Les forces de l’ordre sont la cible privilégiée des délinquants qui reconnaissent tout de suite nos véhicules. Il y a une véritable guerre à Mayotte entre les forces de l’ordre et les délinquants qui prennent ça pour un jeu. Ils s’amusent à détruire notre matériel et nous tendent régulièrement des guet-apens. On constate aussi une banalisation des jets de cocktails molotov artisanaux que les délinquants apprennent à fabriquer sur internet. Il y a environ un mois et demi, un collègue a eu le crâne fracturé par un jet de pierre à Tsoundzou. Qu’est-ce que l’Etat attend pour réagir ? Qu’il y ait un mort ? Oui, la délinquance explose à Mayotte, il y a de plus en plus de crimes, de délits et d’agressions sexuelles. Les enquêteurs sont surbookés ! Nous policiers sommes obligés d’être perpétuellement sur le qui-vive, ce qui génère une grosse fatigue physique et psychologique. Beaucoup de collègues ne tiennent pas le coup et rentrent en métropole avant la fin de leur contrat.
F.I : Que répondez-vous aux personnes qui affirment que la délinquance « n’est pas pire à Mayotte que dans certains quartiers de grandes villes comme Marseille » ?
Le policier : Pour moi, les personnes qui affirment cela ne vivent pas à Mayotte ou alors, elles sont complètement « dans leur monde ». Ici, c’est une petite île et il y a une concentration de délinquants énorme par rapport à la taille du territoire. Et puis, ce n’est pas le même type de délinquance qu’à Marseille. Ici, les jeunes vivent dans une misère noire que l’on ne retrouve pas en métropole même dans les quartiers les plus défavorisés. C’est une délinquance « de survie », beaucoup plus dangereuse qu’une délinquance « d’envie » car à Mayotte, les jeunes se disent qu’ils n’ont plus rien à perdre !
Le syndicat Alternative Police CFDT demande de nouveaux moyens
Le syndicat Alternative Police, dont le bureau mahorais a été créé en 2018, propose quelques solutions pour lutter contre la délinquance à Mayotte. Il souhaite mettre en place des opération Slic (structures légères d’interventions coordonnées). Ces opérations « coup de poing » permettent à plusieurs unités de travailler ensemble sur une zone prédéfinie avec l’autorisation du procureur de la république. « Cela fait trois ans que nous demandons la mise en place de ces opérations sur le territoire, sans jamais obtenir de réponse. De la même manière, nous avons demandé à être reçu par le préfet, mais notre demande est restée lettre morte », déplore Abdel Sakhi, le secrétaire de zone adjoint du syndicat. Des véhicules de police mieux sécurisés et plus adaptés au terrain mahorais seraient là aussi bénéfiques. « Nous avons des difficultés à intervenir dans les zones de bangas avec nos véhicules actuels. En attendant, les victimes sont en danger ! » ajoute le secrétaire de zone, avant de pointer le manque d’armement adapté. « Ici, les affrontements entre délinquants et policiers se font la plupart du temps à distance et les flash ball ne sont pas assez efficaces. Il faut donc des lanceurs multi-coups ou des fusils type gomme-cogne. C’est un armement non létal permettant de couvrir une quarantaine de mètres. L’effet serait plus dissuasif et permettrait aux policiers de mieux pouvoir se défendre en cas d’agressions ». Un renfort d’au moins une cinquantaine de policiers supplémentaires serait ainsi souhaité, comme l’organisation de tables rondes entre tous les acteurs de la sécurité à Mayotte : police, gendarmerie et justice. « Tous les acteurs doivent se coordonner afin de trouver une solution viable au problème de la délinquance sur le territoire », conclut Abdel Sakhi.
Némati Toumbou-Dani, la présidente du comité de Miss Excellence Mayotte, et Melina Nassur, la directrice, prépare cette semaine d’intégration depuis plusieurs mois.
Faute d’infrastructure, Mayotte ne peut accueillir l’élection nationale du concours Miss Excellence, prévue le 14 mai prochain. Toutefois, l’île aux parfums reçoit pendant une semaine d’intégration les 22 candidates en lice pour le titre. L’occasion pour le 101ème département de mettre en lumière son patrimoine et son histoire au cours d’un programme aussi bien chargé que diversifié aux quatre coins du territoire.
À la suite du succès de Larissa Salime Bé au concours de Miss Excellence 2021, le 12 juin 2021, la tradition veut que la région d’origine de la lauréate chapeaute l’événement l’année suivante. « Faute d’infrastructure, nous ne pourrons pas organiser l’élection nationale ici », regrette Zaounaki Saindou, la présidente de l’agence d’attractivité et de développement touristique de Mayotte. Face aux faibles capacités d’accueil du 101ème département pour un tel événement, Némati Toumbou-Dani, la présidente du comité, préfère jouer la carte de la transparence. « Nous nous sommes battus, mais il fallait nous rendre à l’évidence : avec nos chapiteaux, cela n’aurait pas été classe… »
Lauréate du concours 2021, Larissa Salime Bé lancera le jour de la finale, le 14 mai prochain, l’édition 2022 dans une vidéo tournée à Mayotte qui met en valeur les merveilles de l’île aux parfums.
Lot de consolation malgré tout : l’île aux parfums reçoit pendant une semaine d’intégration les 22 candidates en lice pour le titre. « Nous sommes quand même gagnants, c’est une opportunité rare et exceptionnelle. » Une « chance inouïe », même, qui permet de faire la promotion du territoire. En effet, du 28 avril au 7 mai, les cinq intercommunalités vont tour à tour accueillir la délégation et lui faire découvrir « leurs charmes, leur faune, leur flore et leurs spécificités ».
Un séjour riche en émotions et en activités
Au programme : le shooting de la présentation officielle des reines de beauté sur l’îlot de sable blanc, les visites du site archéologique du Ziara de Polé et du centre équestre de Majangua, la cueillette et la distillation d’ylang-ylang, la préparation du riz paddy, la découverte du lac Dziani et des îlots Choizil, la participation à un foutari à la MJC de M’Gombani et à la course de pneus, ou encore l’apprentissage de notions en shimaoré… « Nous avons un programme précis », assure Melina Nassur, la directrice du comité de Miss Excellence à Mayotte. « Il s’agit d’un séjour riche en émotions et en activités pour valoriser notre patrimoine et notre histoire. »
De quoi envisager une belle tournée promotionnelle et des retombées positives pour toutes les entités impliquées dans cette venue. Ce que d’ailleurs ne cache pas Toibrane Mogne Daho, le gérant de Mayan’art Studio, qui s’occupe de la stratégie de communication. « Sur les réseaux sociaux, l’une des miss régionales explique avoir hâte de venir, elle a même bouclé ses bagages depuis un mois », sourit-il au moment de partager cette anecdote. Cerise sur le gâteau : les douze sélectionnées porteront des robes confectionnées localement le 14 mai, jour de la grande finale, en direct de la Pyramide des Métiers d’Art à Saint-Amand-Montrond (Cher). Histoire de définitivement placer Mayotte en haut de l’affiche.
Connues pour leur travail de saunières à Bandrélé, les Mamas Shingo ou « mamans du sel », sont montées sur la troisième marche du podium lors du prix européen Leader pour l’égalité femmes-hommes, en mars dernier. Ce prix organisé par Leader France, met en avant des réalisations concrètes financées par le programme européen qui participent à la parité au sein des territoires ruraux.
Des grains de sel pour s’émanciper ? Telle est l’histoire des Mamas Shingo. Au sein de la société matrilinéaire et matrilocale mahoraise, les productrices de sel de Bandrélé cultivent jour après jour un savoir-faire ancestral. Ressource naturelle sur l’île de Mayotte, le sel du petit village du sud-est tend à se faire connaître au niveau européen. « Nous avons porté avec le GAL Ouest Grand Sud un projet de valorisation du travail traditionnel des Mamas Shingo », explique Clara Bosznay, coordinatrice du programme Leader à la direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DAAF) Mayotte.
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Mama Shingo
La remise prix européen Leader pour l’égalité femmes-hommes a eu lieu en mars.
Mama Shingo
Sel de Bandrélé
Mama Shingo
Depuis l’an 2000, les Mamas Shingo sont organisées autour d’une association. Très fières de leur travail, elles assurent seules, la production, la vente et la promotion de leur précieuse récolte au sein de l’écomusée du sel. À l’aide du projet Leader, l’écomusée a pu acquérir une toute nouvelle enceinte sécurisée, du matériel, ainsi que des pancartes explicatives afin de redynamiser ce lieu et valoriser un savoir-faire qui se transmet de mère en fille.
« Mettre en lumière des actions positives qui se passent à Mayotte »
Grâce au prix européen Leader pour l’égalité femmes-hommes, les Mamas Shingo peuvent désormais se targuer d’une célébrité internationale. « Nous avons présenté l’activité de ces femmes et de l’écomusée du sel devant un public européen qui pour beaucoup ne connaissait rien de Mayotte. Cette présentation a été l’occasion de mettre en lumière des actions positives qui se passent sur l’île », témoigne Clara Bosznay. Leur trophée en main, les Mamas Shingo, vont peut-être enfin obtenir la reconnaissance qu’elles méritent. Femmes, mères et travailleuses acharnées, elles incarnent la force de la femme mahoraise trop souvent reléguée à son rôle d’épouse.
Une fabrication qui reste 100 % féminine
L’exploitation et la fabrication du sel de Bandrélé sont pratiquées à partir du limon, une boue argilo-sableuse. Sa récolte est réalisée de A à Z par des femmes, les Mamas Shingo. Une manœuvre qui se déroule en plusieurs étapes : tout d’abord le ramassage du limon, puis la réalisation de monticule de cette matière grâce à un grattoire, ensuite, la filtration du limon dans des bassines trouées pour obtenir un liquide concentré en sel, et enfin l’évaporation du liquide, pour laisser apparaître un sel extrêmement blanc. Réputé pour sa teneur en zinc, fer et magnésium, le sel de Bandrélé est très apprécié des consommateurs.
L’amicale APPEL lance un appel à résidence pour Zanzibar cet été, en collaboration avec l’association Franco-Zanzibarite. Elle est ouverte aux auteurs nés ou résidant à Mayotte ayant publié au moins un ouvrage à compte d’éditeur. Cet appel à candidature pour une résidence d’écriture est ouvert jusqu’au 15 mai.
Sur présentation d’un projet artistique et culturel d’une durée d’un mois, la résidence est prise en charge par l’association APPEL (billet avion, hébergement, restauration). Une répartition du temps qui préserve le travail de création tout en réservant des moments consacrés aux actions de médiation est définie avec l’auteur (les temps de médiation ne peuvent pas dépasser 30 heures du temps de résidence). Le perdiem remis au résident est de 1500 euros mensuel.
Pour pouvoir postuler, il faut avoir publié au minimum un ouvrage à compte d’éditeur, fournir le dernier contrat d’édition, être né ou résidé à Mayotte en 2022. La langue d’écriture est libre (français ou shimaore ou kibushi) ou bilingue ou trilingue. Les candidats doivent prendre connaissance des conditions de résidence avant de faire parvenir leur dossier.
Les pièces du dossier de candidature à transmettre sont à envoyer par courriel à l’adresse appel.mayotte@gmail.com : une présentation de votre parcours et de votre bibliographie dactylographiée en français, une lettre en français qui expose votre projet personnel et votre intérêt pour une résidence à Zanzibar, une revue de presse (si possible) concernant vos publications en une sélection de cinq articles maximum (sous forme de coupure de presse ou de capture d’écran lisible).
Le 8 avril dernier, une victime se présentait au commissariat pour déposer plainte pour des violences commises sur sa personne avec des branchages. Rapidement identifié et localisé, le mis en cause était interpellé cinq jours plus tard et conduit devant les enquêteurs de la police judiciaire.
Placé en garde à vue et entendu sur les faits, il reconnaissait l’agression et expliquait que la victime se serait mêlée d’une dispute entre sa conjointe et lui-même. Il allait même jusqu’à justifier les coups portés. Connu des services de police et déjà placé sous contrôle judiciaire pour une autre affaire, il était déféré le 14 avril. Avec de tels arguments si peu convaincants et un passé judiciaire déjà bien marqué, il a été reconnu coupable des violences et condamné à 12 mois de prison ferme.
Le 29 mars dernier à Mamoudzou lors d’un vol par effraction, deux individus étaient surpris par la victime. S’en suivait une altercation durant laquelle la victime était blessée. Un des auteurs perdait son téléphone portable. L’exploitation de celui-ci amenait à l’interpellation de son propriétaire. Placé en garde à vue et entendu, il niait sa participation en dépit de la description précise donnée par la victime, correspondant en tous points, et de la découverte de son téléphone.
Pendant le temps de sa garde à vue au sein du service de la police judiciaire, il était rapidement établi que cet individu était mis en cause dans une affaire de violences devant le lycée de Kahani, opposant des jeunes de quartier et village différents mais fréquentant ce même établissement. Entendu sur ces faits plus anciens par les enquêteurs, il reconnaissait plus volontiers sa participation tout en la minimisant. Pour ces deux délits, il était déféré le 14 avril dernier devant le procureur de la république, placé sous mandat de dépôt et jugé ce jour. Il était condamné à 4 mois de prison ferme et à 18 mois de sursis.
Comme depuis plus de dix ans, le Parc naturel marin de Mayotte lance son appel à projets pédagogiques « Les p’tits fundis du lagon » pour l’année scolaire 2022-2023. Les projets doivent être soumis par voie électronique à educ.pnmm@ofb.gouv.fr avant le 27 mai prochain.
L’un des objectifs du Parc est de contribuer à la réduction des pressions directes (braconnage, déchets, pollutions…) et indirectes (déforestation, artificialisation des sols…) sur les écosystèmes marins par une modification des comportements en mer et à terre. Cette évolution passe par la prise de conscience de la richesse du lagon, de sa fragilité et de l’impact de nos actions sur son état de santé. Dans une île où 50% de la population a moins de 18 ans, le rôle des enseignants est fondamental et le Parc souhaite accompagner ceux d’entre eux qui partagent ce but.
À travers ce programme, le Parc peut apporter des contenus pédagogiques en classe, sur le terrain et en sortie en mer, ainsi qu’un soutien financier au projet.
Dans une question publiée au journal officiel le 4 mai 2021, le député LR Mansour Kamardine a interrogé le ministre de l’Intérieur sur le traitement indiciaire des adjoints de sécurité et des gendarmes adjoints volontaires affectés Outre-mer, sur les bonifications, sur l’indemnité particulière de sujétion et d’installation ainsi que sur les éventuels régimes des primes de déménagement et d’installation.
Près d’un an plus tard, le 19 avril dernier, le gouvernement a indiqué qu’une stricte comparaison entre policiers adjoints et gendarmes adjoints volontaires est « peu pertinente ». « En effet, ces derniers ne sont pas des personnels civils mais des militaires sous contrat soumis à l’obligation de servir « en tout temps, et en tout lieu » prévue par le code de la défense. De plus, la gendarmerie nationale fonctionne en casernement et les gendarmes adjoints volontaires sont logés gratuitement. Les modalités de rémunération sont donc très différentes et peu comparables. La gendarmerie nationale veille à ce que la situation indemnitaire globale des gendarmes adjoints volontaires reste comparable à celle des adjoints de sécurité de la police nationale. Ces situations peuvent, cependant, ne pas être exactement les mêmes, eu égard au statut militaire des gendarmes adjoints volontaires et des conditions d’exercice de leurs fonctions sensiblement différentes en raison des spécificités liées à l’organisation territoriale et aux conditions d’emploi. »
On estime généralement que les reliques de forêt primaire à Mayotte représentent 5% du territoire et abritent la moitié de la biodiversité terrestre de l’île. La forêt joue aussi un rôle majeur dans le cycle de l’eau et la disponibilité de la ressource en eau.
Les forêts publiques de Mayotte se répartissent entre le département (pour les deux tiers environ) et l’État (le tiers restant). Ce patrimoine naturel particulièrement précieux sera totalement intégré dans la réserve naturelle nationale des forêts. Annoncée depuis plusieurs années et créée depuis plus d’un an, cette réserve est toujours en attente de l’affectation d’un gestionnaire et des moyens afférents.
Pendant ce temps le couvert boisé à Mayotte continue de régresser au rythme d’environ 300 hectares par an, particulièrement dans les agroforêts, les zones de forêt sèche et d’arrière-mangroves. Mayotte détient ainsi le triste record du département français ayant le plus fort taux de déforestation.
Le directeur de l’office national des forêts à Mayotte, Dominique Paget, animera une conférence sur la gestion forestière à Mayotte au cours d’un « café naturaliste » au restaurant « la Croisette » (derrière le marché de Mamoudzou) le mardi 26 avril à 18h.
Construit au milieu des habitations, le city-stade des hauteurs de M’Tsangamouji accueille les enfants du quartier.
Les jeunes footballeurs des hauteurs de M’Tsangamouji et ceux de M’Liha ont testé les pelouses des nouveaux équipements sportifs de la municipalité, ce mercredi après-midi.Et ce n’est pas fini, un autre va voir le jour dans le troisième village, Chembényoumba.
A peine installés, les city-stades de la commune de M’Tsangamouji sont mis à l’épreuve des tirs des footballeurs en herbe (synthétique). Ce mercredi après-midi, alors que l’école a libéré depuis quelques heures les enfants des hauteurs du village-centre, ces derniers enfilent des chasubles de couleurs pour s’affronter dans un tournoi inaugural. La structure, entourée de filets pour respecter les voisins, est posée sur une petite place au milieu des bangas. « C’est sans doute celui qui sera le plus fréquenté », juge François Persée, le directeur général des services de la municipalité. En effet, éloignés des équipements plus bas dans le village, les adolescents ont maintenant de quoi taper la balle au milieu du quartier. « Ils jouaient déjà ici de toute façon », fait remarquer le maire Saïd Maanrifa Ibrahima. L’élu n’est pas mécontent de son coup, il aura fallu moins d’un an pour que cet équipement, ainsi que celui de M’Liha, voient le jour. Alors que l’équipe n’avait pas forcément annoncé que le projet accompagne la nouvelle mandature, puis « l’idée a été proposée ».
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Le maire Saïd Maanrifa Ibrahima est déjà ravi de ses nouveaux équipements.
Près de l’école, le city-stade de M’Liha a également vue sur la mer.
Une signature de convention en juillet 2021, puis quelques mois plus tard, tout le matériel était disponible. « En deux semaines, une structure comme ça est montée », indique le DGS, avant de rappeler que sur city-stade, deux jeunes du quartier étaient recrutés pour l’installation : « C’est une façon de les responsabiliser ».
Un projet rapide subventionné à 80%
Côté finances, l’affaire n’est pas trop mal non plus. Ces trois équipements, dont le montant total est 330.000 euros, ont été largement subventionnés. 80% ont été financés par l’Etat, par l’intermédiaire de la dotation de soutien à l’investissement local (Dsil). « C’est que ce que veut la municipalité : on veut consommer ce qu’on nous donne », estime le maire.
Ils seront vite rentabilisés si on se fie au nombre d’adolescents qui s’agglutinent déjà autour. En outre, dans les villages plus petits de M’Liha et Chembényouma, les city-stades sont placés près des écoles et pourront servir pendant les heures d’éducation physique. Les associations sportives vont être également sollicitées pour participer à la gestion de lieux dépourvus pour l’instant d’éclairage « pour éviter les activités nocturnes ». Le maire, cependant, n’est pas opposé à la pose de lumières à énergie solaire dans le futur. « On peut les régler. On ne veut pas qu’ils passent la nuit ici, surtout s’ils ont école le lendemain », admet l’élu en souriant.
A Chembényouma, les enfants peuvent commencer à gonfler les ballons, ils seront les prochains à fouler la pelouse de leur city-stade en juillet.
Du 3 avril au 3 mai, quatre braderies commerciales se déroulent dans la ville chef-lieu : sur le remblai sud de M’Tsapéré, au parc Amina Oili à Tsoundzou 1, sur la place Zakia Madi à Mamoudzou et sur la route de Farzal Katim à Kawéni.
Organisée du 3 avril au 3 mai, la foire du Ramadan est un événement incontournable du mois béni depuis des dizaines d’années. À Mamoudzou, quatre braderies commerciales sont actuellement organisées entre Tsoundzou 1 et Kawéni. Immersion dans celle située sur la place Zakia Madi, en plein centre-ville, avec Munia Dinouraini, adjointe au maire en charge de l’attractivité.
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« Caribou, caribou ! »… « Boubou à cinq euros ! » … Autant d’expressions qui reviennent très régulièrement dans les allées de la braderie commerciale. Un moyen d’attirer l’œil du chaland.
La foire du ramadan située sur la place de l’ancien marché se découpe en trois zones. Les deux premières concentrent ce que l’on appelle le « tout fait » tandis que la dernière, la plus populaire, accueille les friperies.
La municipalité a lancé un appel à candidature début mars portant sur l’organisation des braderies commerciales pour les mois d’avril et d’août. « Nous avons retenu trois prestataires ou associations », confie Munia Dinouraini, adjointe au maire en charge du développement économique et commercial, des partenariats européens, du tourisme, des foires et marchés forains, de l’occupation du domaine public.
Pour bénéficier d’un emplacement de neuf mètres carrés pendant un mois, chaque commerçant doit régler la somme de 300 euros. Une partie revient à la municipalité (redevance d’occupation temporaire du domaine public), une autre au prestataire organisateur.
Pas moins de 120 stands garnissent le centre-ville de Mamoudzou. « Les inscriptions ont eu lieu une semaine avant le lancement », dévoile Jean-Raymond Cudza, l’organisateur. Parmi les documents demandés : la carte nationale d’identité et le kbis de la société. « S’il y a bien une grande foire à faire durant l’année, c’est bien celle durant le mois du Ramadan », sourit celui qui chapeaute celle de la place Zakia Madi depuis 15 ans.
Pour aller déambuler jusque tard dans la nuit, il est prévu que les horaires soient étendus jusque 23h à l’occasion de la dernière semaine du ramadan. « Nous allons très prochainement rajouter des illuminations », prévient Munia Dinouraini.
Prêt-à-porter, cosmétique, artisanat local et régional… Parmi les produits les plus fréquents, on retrouve sans grande surprise énormément de bijoux, mais aussi de la vaisselle, des ustensiles de cuisine ou encore de chics vêtements traditionnels. De quoi se rendre sereinement à un manzaraka.
S’il y en a pour tous les goûts, il y en a aussi pour toutes les bourses. Il n’est pas rare de devoir sortir plusieurs liasses de billets du porte-monnaie pour pouvoir s’offrir un présent. À titre d’exemple ici, il vous faut dépenser 150 euros pour vous offrir du linge de maison.
Bweni Mariame a remporté le championnat de France féminin de kickboxing le 17 avril dernier.
Mariame Ahmed, dite Bweni Mariame, a remporté le 17 avril dernier le championnat de France de kickboxing féminin dans la catégorie des 16 ans. Une fierté pour cette jeune fille originaire de Passamaïnty et élève en classe de première au lycée Younoussa-Bamana ! Et une nouvelle récompense sportive pour cette passionnée des sports de combat qui pratique le karaté depuis son enfance. Interview.
FIash Info : Bweni Mariame, vous venez de remporter la médaille de France du championnat de kickboxing, comment avez-vous vécu cette compétition ?
Bweni Mariame : Le combat a été fatiguant, mais j’étais portée par l’adrénaline ! J’ai affronté en finale une jeune fille venue de Corse, Noémie. Je suis fière d’avoir remporté cette médaille et j’ai aussi été très touchée par les encouragements de tous mes supporters ! A Mayotte, les clubs ne sont pas forcément solidaires entre eux, mais à l’occasion du championnat, ils sont tous venus me soutenir. C’était donc vraiment émouvant ! Par ailleurs, j’ai trouvé que l’ambiance était sympathique, car il n’y avait pas de barrière entre les gens, et il y avait vraiment un très haut niveau, surtout chez les enfants de 7-8 ans !
F.I. : Vous avez déjà reçu plusieurs récompenses sportives en karaté. Pourquoi avoir changé de discipline ?
B.M : En effet, j’ai été trois fois championne de Mayotte en karaté et une fois vice-championne de La Réunion. C’est cependant la première fois que je gagne un championnat de France. J’ai commencé le kickboxing il y a six mois, parce que je voulais découvrir une autre discipline. Je fais du karaté depuis mes sept ans donc je trouvais intéressant de découvrir une autre manière de combattre. C’est sûr que la pratique du karaté m’a aidé, mais il a quand même fallu que je m’adapte et que je suive un entraînement intensif car ce ne sont pas les mêmes mouvements.
F.I : Quel est le rythme de votre entraînement et comment conciliez-vous cela avec votre vie de lycéenne ?
B.M : J’ai des entraînements de deux heures à raison de trois fois par semaine. Comme je termine souvent le lycée à 17h, je n’ai pas le temps de rentrer chez moi et je vais directement au club. Je travaille pour le lycée à mon retour, vers 21h, jusqu’à environ 22h30. Comme je n’ai pas beaucoup de temps, j’essaie d’être régulière et je m’adapte en fonction des évènements qui ont lieu. J’adore les sports de combat, mais j’aime aussi étudier, en particulier les sciences. Je suis d’ailleurs en 1ère spécialité sciences de la vie et de la terre, sciences économiques et sociales et physique. Plus tard, je souhaite devenir criminologue.
F.I : Souhaitez-vous quand même vous professionnaliser en kickboxing ?
Oui j’y pense, mais je crois qu’il est également important que je suive des études et que j’apprenne un métier en parallèle. Pour moi, les deux choses sont compatibles ! Je continue les entraînements et je fais les choses par étapes. Pour l’instant, mon prochain défi est le championnat d’Europe. L’année prochaine, je pars faire ma terminale en métropole et j’ai reçu un accompagnement financier de la part du conseil départemental de Mayotte pour m’aider à m’intégrer dans le milieu du sport là-bas. Dans le kickboxing, je souhaite aller aussi loin que je le pourrai !
La pharmacie reste pour l’instant ouverte. La gérante attend désormais l’avis de l’ordre des pharmaciens.
La pharmacie des Badamiers se retrouve en soins palliatifs après s’être vue retirer sa licence d’exploitation. Si l’Agence régionale de santé (ARS) de Mayotte affirme que c’est à l’ordre des pharmaciens de décider, elle doit réexaminer, de son côté, la demande de création d’officine du pharmacien qui devait s’installer initialement en Petite-Terre.
“Depuis 2020, l’ARS a octroyé trois nouvelles licences à Ouangani, Mamoudzou et Dembéni. À horizon 2027, ce sont cinq nouvelles pharmacies qui pourraient être créées.” Des chiffres radieux qui ne font pas sourire tout le monde. Installée depuis 2018, Mirasse Gataa, docteur en pharmacie au sein de l’officine des Badamiers, s’est vu retirer le 3 mars 2022 sa licence par la cour administrative d’appel de Bordeaux. Conséquence d’une bataille acharnée entre un concurrent pharmacien et l’Agence régionale de santé (ARS) Océan Indien qui avait accordé à la pharmacie de Dzaoudzi sa licence en 2017.
Alors que les fautifs désignés se rangent derrière la décision du tribunal, l’avenir de la pharmacie des Badamiers reste encore incertain. “Il revient désormais à l’ordre des pharmaciens de statuer sur le devenir de la pharmacie des Badamiers du fait des prérogatives qui lui incombent sur le contrôle de l’exercice professionnel”, explique Aurélien Nortier, expert conseil à l’ARS Mayotte. Une situation si simple ? Pas vraiment. Pour ouvrir ses portes, une pharmacie doit disposer d’une autorisation d’exploitation délivrée par l’ordre, mais aussi d’une licence quant à elle dispensée par l’ARS.
Quel avenir pour les Petits-terriens ?
A compter du jugement, l’agence dispose d’un délai de deux mois pour réexaminer la demande de création présentée par la pharmacie Les Orchidées, celle qui devait s’installer initialement en Petite-Terre. Quant à Mirasse Gataa et ses employés, ils se retrouvent au pied du mur, la pharmacie restant toutefois ouverte en attendant la décision de l’ordre. “Nous espérons que l’ARS reconnaîtra le travail quotidien que nous réalisons depuis des années. Nous avons été les petites mains de l’institution pendant la crise du Covid-19. Sans compter le préjudice pour la population qui est habituée à nos services et ceux des praticiens reliés à notre structure”, explique la professionnelle de santé. Mais alors, qu’arrivera-t-il si l’ordre des pharmaciens accorde à la praticienne une autorisation d’exploitation et l’ARS une licence à son concurrent ? Nul ne le sait ou du moins ne veut bien le dire… Une situation inextricable qui risque de créer de nouveaux maux sur la petite île de Mayotte.
Une île aux vingt-cinq croix vertes
En 2022, Mayotte compte 25 pharmacies. Pour obtenir l’autorisation d’implanter une nouvelle officine, différents prérequis sont nécessaires. Diplôme, expérience, accessibilité, garantie horaire, mais aussi proportion au nombre d’habitants. “Le cadre réglementaire autorise l’implantation d’une nouvelle pharmacie et précise que celle-ci doit couvrir une population non ou mal desservie dans la commune”, explique l’Agence régionale de santé. En 2021, l’Assemblée nationale a adopté un projet de loi permettant de réduire, sur le territoire mahorais, les conditions démographiques exigées pour la création d’une nouvelle pharmacie, réduisant le quota de population à 7.000 habitants par commune. Avec ses 17.800 habitants, Dzaoudzi-Labattoir n’a de place que pour deux officines alors qui des Orchidées ou des Badamiers obtiendra gain de cause ?
Depuis le 4 avril dernier, le régime douanier a évolué à Mayotte. Les opérations de dédouanement et de taxation sont désormais sous la responsabilité des transporteurs de marchandises.
À La Poste, cette évolution va se traduire par un processus de dédouanement modernisé via des outils numériques permettant ainsi de fluidifier les flux entrants sur le territoire. Pour se conformer à la nouvelle règlementation, La Poste mobilise ses équipes et renforce les process de collecte de taxes pour simplifier la démarche de ses clients destinataires.
En fonction des franchises douanières et fiscales en place, La Poste proposera le règlement des droits de douane pour que les clients s’acquittent rapidement et facilement de leurs taxes via plusieurs solutions de paiement : le paiement en ligne sur le site laposte.fr par carte bancaire ; le paiement à la livraison auprès du facteur ; le paiement en bureau de poste au moment de récupérer le colis.
À noter que si l’achat a été réalisé chez un e-commerçant et que celui-ci a transmis à La Poste l’adresse email du client destinataire, elle pourra le contacter et lui proposer de régler ses taxes en ligne sur laposte.fr jusqu’à minuit la veille du jour de la livraison, lui permettant ainsi de bénéficier de frais de gestion réduits.
En cas de doute sur la provenance du mail, le client peut se rendre sur le site sécurisé de La Poste (https://www.laposte.fr/frais-douane ) avec son n° de suivi d’envoi pour payer les droits et taxes en ligne.
Le nouveau processus de dédouanement intègrera davantage d’informations et l’utilisation d’outils numériques, offrant la possibilité de payer les taxes en ligne. Ce transfert de responsabilité impliquera l’instauration de frais de gestion : deux euros ou cinq euros selon le type de colis (colis, petit paquet international ou courrier) pour un paiement en ligne sur laposte.fr et sept euros cinquante dans le cas d’un paiement auprès du facteur ou en bureau de poste. Pour de plus amples renseignements sur les implications fiscales et douanières, rendez-vous sur https://www.douane.gouv.fr/