Sébastien Lecornu, ministre des Outre-mer, et Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la Culture, ont signé, avec plusieurs directrices et directeurs de lieux ou de réseaux culturels emblématiques, un pacte pour faciliter l’émergence et la visibilité d’artistes ultramarins.
Ce pacte a pour objectif d’accompagner les artistes ultramarins et d’assurer leur rayonnement au niveau national et dans chacune des zones régionales ultramarines, avec notamment le financement de 20 résidences d’artistes ultramarins dans l’Hexagone et en Outre-mer ; un soutien à la formation des étudiants et jeunes artistes ultramarins ; le financement de 1.000 voyages aller/retour d’artistes ultramarins et d’associations culturelles ultramarines chaque année vers l’Hexagone ; la contribution à la réalisation de 40 documentaires, films de fiction ou séries destinés aux chaînes de télévision et aux plateformes numériques ; l’amélioration des conditions d’accès au dispositif « 1% artistique ».
Comprenant dix mesures, ce pacte pour les artistes ultramarins offre un panel d’outils renforcés pour les artistes et professionnels de la culture. La dynamique engagée permettra de donner une place jusqu’alors inédite à la culture et aux artistes ultramarins dans les 21 lieux et réseaux culturels signataires et partenaires du pacte : musées, conservatoires et médias nationaux.
Des groupes de travail, associant les professionnels de la culture, leurs organisations représentatives, les collectivités territoriales et les services de l’État, permettront de définir, avant la fin 2022, des actions destinées à structurer les filières artistiques des Outre-mer.
Le garde des Sceaux, ministre de la Justice, a obtenu une mesure de revalorisation indemnitaire inédite d’un montant de 21.15 millions d’euros pour les greffiers et les directeurs des services de greffe judiciaires permettant une juste et nécessaire majoration de leur rémunération.
Les greffiers et les directeurs de greffe bénéficieront de cette revalorisation indemnitaire dès juin 2022 pour une enveloppe de 12.37 millions d’euros au titre de l’année 2022.
Cette augmentation se traduira par une augmentation individuelle mensuelle de 125 euros brut pour les greffiers (soit un montant annuel de 1.500 euros). Cette augmentation individuelle mensuelle sera en moyenne de 200 euros brut pour les directeurs des services de greffe (soit un montant annuel moyen de 2.400 euros).
Elle s’inscrit dans la continuité des efforts engagés par le ministère de la Justice en 2021 par l’allocation d’une enveloppe de 5.7 millions d’euros au bénéfice des greffiers et directeurs des services de greffe judiciaires et la revalorisation indemnitaire au bénéfice des corps communs dans les juridictions de près de 11 millions d’euros en 2021 et 2022.
Le 2 mars dernier, au petit matin, la brigade anti-criminalité, renforcée par les effectifs du RAID, a interpellé, successivement deux individus recherchés dans plusieurs affaires, en cours d’investigations, au sein du service territorial de la police judiciaire. C’est ainsi que le travail de synthèse et d’analyse des enquêteurs de la police nationale de Mayotte, sur quelques semaines, a permis d’identifier sur plusieurs dossiers de violences avec arme et en réunion (30 jours d’ITTP), de dégradations et de destructions de biens, un certain nombre de mis en cause. L’excellent travail de collaboration entre les policiers de voie publique et les enquêteurs a permis leur identification et leur localisation dans des différents quartiers de Mamoudzou. Conduits, sans délai, devant les enquêteurs de la police judiciaire, ils devront répondre des faits qui leur sont reprochés.
Le 28 décembre 2021 vers 20h30, dans un contexte d’affrontements inter-villageois entre Miréréni et Combani, un homme est agressé par plusieurs individus qui lui assènent des coups à la tête et au visage, l’un d’eux n’hésitant pas à utiliser un chevron pour ces faits. Grièvement blessée sans que son pronostic vital ne soit engagé, la victime est évacuée au centre hospitalier de Mayotte où elle est restée dans le coma durant plusieurs jours. Exposée aux conséquences neurologiques, elle bénéficie d’une incapacité totale de travail (ITT) de 90 jours. L’enquête effectuée, de fil en aiguille et avec la formidable implication de certains habitants, a permis d’identifier trois mis en cause, dont un mineur, qui ont été interpellés le 28 février 2022. À l’issue de leur garde à vue, ils ont été jugés en comparution immédiate. Le mineur a fait l’objet d’une mesure de contrôle judiciaire dans l’attente de son jugement tandis que les deux majeurs ont été condamnés à cinq ans de prison ferme avant d’être immédiatement incarcérés à la maison d’arrêt de Majicavo.
Le président de la République Emmanuel Macron, ici lors de sa venue en octobre 2019, bénéficie déjà de nombreux soutiens sur l'île grâce aux élus locaux.
La phase des 500 parrainages passée, on connaîtra ce lundi après-midi les candidats qui peuvent se présenter au premier tour de l’élection présidentielle prévu le 10 avril prochain. Ils devraient être une douzaine si Philippe Poutou (proche des 500 signatures la semaine dernière) arrive à se qualifier. À Mayotte, cette course aux signatures a semblé avant tout profiter à Valérie Pécresse (Les Républicains) et Emmanuel Macron (La République en marche). S’ils ne valent pas toujours soutien, on le rappelle, on a fait le tour des choix de vos élus.
On peut déjà noter que parmi les maires mahorais, on assiste pratiquement à un plébiscite pour Emmanuel Macron. Sur les treize qui ont choisi de parrainer un candidat pour l’élection présidentielle avant vendredi, onze ont préféré l’actuel président de la République. C’est l’un des enseignements de la liste annoncée par le conseil constitutionnel, lundi, trois jours après la clôture de ce processus si particulier. Et même si un parrainage ne vaut pas soutien, il est facile de deviner qu’avoir un bon réseau d’élus locaux peut s’avérer efficace. C’est en tout cas le sentiment que peuvent partager par La République en Marche (LREM) et Les Républicains (LR).
Avant l’annonce finale, aujourd’hui, le président sortant est arrivé premier en termes de parrainages mahorais avec plus d’une vingtaine de signatures, dont la moitié provient des premiers magistrats. Ceux de Dembéni, Chirongui, M’Tsamboro, Pamandzi, Bandrélé ou Bouéni figurent ainsi sur la liste. Président de la communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou (Cadema), Rachadi Saindou en fait partie également. Trois parlementaires s’y ajoutent, les sénateurs Hassan Abdallah et Thani Mohamed-Soilihi, tout comme la députée Ramlati Ali. Les deux derniers ont d’ailleurs affiché leurs parrainages sur les réseaux sociaux. Sept conseillers départementaux ont aussi porté leurs choix sur le candidat sortant. À noter toutefois qu’il y a autant d’élus de l’opposition et de la majorité départementale.
La candidate LR Valérie Pécresse, à Mayotte en 2019 pour la signature d’une convention, a recueilli une douzaine de signatures sur l’île aux parfums.
Dans cette assemblée justement, qui comprend plusieurs élus LR ou proches de la droite, les soutiens de Valérie Pécresse demeurent plus nombreux, avec huit signataires. Lui aussi conseiller départemental, Mansour Kamardine a apporté son soutien à la candidate LR en tant que député. Enfin, seuls deux maires, Saïd Maanrinfa Ibrahima et Bacar Mohamed, respectivement élus LR à M’Tsangamouji et Tsingoni, ont fait le choix de l’actuelle présidente de l’Île-de-France.
Des miettes pour Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon
Marine Le Pen n’a obtenu que deux parrainages à Mayotte. Elle compte désormais sur son score de 2017, où elle a fait 43% au deuxième tour, pour faire le plein de voix.
Hors candidats LR et LREM, il y a peu de signatures pour les autres. Preuve qu’il est toujours aussi compliqué de convaincre les élus locaux d’adouber quelqu’un quand on est loin de la métropole. Marine Le Pen, pour le Rassemblement national (RN), a obtenu seulement deux signatures d’élus au conseil départemental. On compte notamment Daniel Zaïdani. L’ancien président du conseil général est devenu l’un de ses plus fervents soutiens sur l’île, intervenant régulièrement pour la défendre et étant même invité à s’exprimer pendant un grand congrès du RN à Reims (Marne), le 5 février dernier. La deuxième est Nadjima Saïd, représentante du canton de Bandraboua. « Par ces temps difficiles, il convient de souligner la maturité politique de notre jeune élue qui a su faire preuve d’écoute et d’empathie pour la population mahoraise », a d’ailleurs indiqué son aîné pour la remercier.
Ancien candidat à la mairie de Mamoudzou et lui aussi conseiller départemental, Elyassim Manroufou est le seul à avoir apporté un parrainage à la gauche, en l’occurrence Jean-Luc Mélenchon, le candidat de la France Insoumise (LFI). Il prévient toutefois : « Ce parrainage ne veut pas forcément dire que je vais battre le pavé pour LFI. » Il y voit plutôt une promesse tenue « à des amis très engagés et conquis par les idées de la France Insoumise, qui m’ont apportés leurs soutiens quand j’en avais besoin ». Pour les autres candidats, la course n’a même pas eu lieu, preuve que le réseau d’élus mahorais reste l’apanage que de quelques-uns.
Candidats qualifiés : Emmanuel Macron (LREM), Valérie Pécresse (LR), Fabien Roussel (Parti communiste), Anne Hidalgo (Parti socialiste), Jean-Luc Mélenchon (LFI), Yannick Jadot (Les Verts), Eric Zemmour (Reconquête !), Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France), Marine Le Pen (RN), Jean Lassalle (Résistons!), Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière) et Philippe Poutou (Nouveau parti anticapitaliste, la confirmation de sa candidature doit tomber aujourd’hui).
Mayotte est le département français où le taux de participation est le plus faible lors de l'élection présidentielle.
Depuis vingt ans, on observe sur le territoire mahorais, devenu département en 2011, une droitisation politique à chaque nouvelle élection présidentielle. Ce scrutin, qui n’attire pas les foules (voir graphique), montre que les aspirations de la population mahoraise sont de plus en plus en adéquation avec les idées développées par la droite, voire l’extrême-droite, à savoir la sécurité et le contrôle de l’immigration.
En développant les thèmes de la sécurité et de l’immigration, c’est tout naturellement que la principale formation politique de droite, Les Républicains, réalise des bons scores sur l’île aux parfums. Il suffit d’un exemple, alors que François Hollande était élu président de la République en 2012, Mayotte préférait Nicolas Sarkozy au premier tour (48.7%), comme au deuxième (50.9%). Avec pratiquement 51.9% de votants pour le second, la participation d’ailleurs n’a jamais été aussi grande ce jour-là pour une élection présidentielle à Mayotte. Le candidat de « La France forte » surfait il est vrai sur la départementalisation de l’île obtenue un an avant. Même chose pour François Fillon, en 2017. Empêtré dans les affaires en métropole, il n’a pas passé le premier tour alors qu’il comptabilisait 32.6% des voix à Mayotte.
Des électeurs du Rassemblement national dix fois plus nombreux entre 2012 et 2017
Au Rassemblement national aussi, les résultats sont assez révélateurs de cette droitisation. Il y a dix ans, alors sous la bannière du Front national, Marine Le Pen ne rassemblait que 2.8% des voix au premier tour, soit 996 votants. Cinq après, en 2017, elle en compte près de dix fois plus (9.008, soit 27.2%).
La gauche, a contrario, est de moins en moins présente. En vingt ans, elle n’est arrivée qu’une seule fois en tête. Ségolène Royal, alors candidate socialiste en 2007, avait obtenu 60% des voix au second tour, face à Nicolas Sarkozy. Depuis, les candidats de gauche plafonnent souvent, sauf exception pour Jean-Luc Mélenchon, qui connaît une progression manifeste sur les deux dernières élections (8.4% en 2017 contre 2.6% en 2012).
Emmanuel Macron, le président sortant, semblait souffrir d’un déficit de popularité ici en 2017. Au premier tour, il était arrivé quatrième avec 19.2%. Et son score lors du deuxième scrutin (57%) était moins élevé qu’à l’échelle nationale (66%). À voir comment les Mahorais le perçoivent aujourd’hui à l’épreuve du pouvoir.
La mosquée a été cambriolée dans la nuit de mardi à mercredi.
Le jour de Miradji, mardi dernier, une table de mixage a été subtilisée pendant la nuit à la mosquée de M’Tsapéré. Habituellement fermé et peu sujet aux vols, le lieu de prière a été visité pendant la nuit. Une solution temporaire a été trouvée pour la prière du vendredi.
Ce jeudi, soit la veille de la prière du vendredi, une nouvelle table de mixage a été installée dans l’armoire de la salle de prière de la mosquée de M’Tsapéré. Malimou Athoumani la ferme avec sa clé désormais. Le gardien des lieux ne veut plus se faire avoir. “En sept ans, je n’ai jamais vu ça”, constate le vieil homme. Mercredi, vers 3h, c’est lui qui a constaté le vol. Chargé de l’appel à la prière, il est toujours le premier à arriver à la mosquée. Pareil pour le soir, c’est lui qui d’habitude descend de Bonovo pour fermer l’enceinte. Mais pour le jour de l’ascension du prophète, “je me suis endormi vers 18h. Des groupes de prière étaient présents ce soir-là. Et personne n’a pensé à fermer. Le ou les voleurs n’ont donc eu aucun mal à entrer. Pareille pour l’armoire, celle-ci est fermée, mais pas sous clé pour des raisons pratiques”, reconnaît le gardien, Malimou Athoumani.
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Malimou Athoumani, le gardien de la mosquée, s'est aperçu du vol en arrivant vers 3 heures du matin pour l'appel à la prière.
Une table de mixage et un amplificateur ont été subtilisés dans cette armoire.
Outre la table de mixage, un amplificateur a également été dérobé. “Mais le voleur l’a laissé tomber. Comme il est cassé, il l’a laissé sur place”, indique Abdourahamne Faouzi, l’un des imams de la mosquée. Évaluant le préjudice à 600 euros pour la table et 1.200 euros pour l’ampli, le religieux a une pensée pour les fidèles. “C’est gênant. Je pense aux personnes qui sont chez elles et attendent le muezzin pour leurs prières”, se désole-t-il.
Du matériel prêté en attendant
La mosquée ne portera pas plainte contre “cet opportuniste”. Elle cherche d’abord s’assurer que les appels à la prière puissent continuer. « On trouvera une solution. Ce n’est pas la première fois », dit l’imam avec optimisme. Celui-ci a réussi à se faire prêter du matériel au moins pour ce vendredi et le week-end. Une autre partie du matériel, dont les microphones n’ont pas été volés. Et la nouvelle des mésaventures de la mosquée a poussé d’autres fidèles à faire preuve de solidarité.
Cambriolage également des locaux de l’Acfav à Cavani
En une douzaine de minutes, plusieurs voleurs ont eu le temps de fouiller les étages de l’Acfav.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, vers 2h30, un groupe d’individus est rentré une douzaine de minutes dans un bâtiment de l’Acfav (association pour la condition féminine et aide aux victimes) à Cavani. Après avoir passé une porte en fer située à l’arrière du local, ils ont pénétré par une fenêtre, déclenchant l’alarme. À plusieurs, ils ont fouillé les trois étages, mais peu de choses ont été volées toutefois. Quelques ordinateurs et des téléphones portables manquent à l’appel, ainsi que des ventilateurs et des sacs de riz servant aux colis alimentaires. Une enquête est en cours confirme la police.
À l’initiative du sénateur Thani Mohamed Soilihi, la mission de la commission des affaires sociales du Sénat relative à l’accès aux soins a passé quatre jours à Mayotte la semaine dernière. Les quatre sénateurs de la mission, présidée par Catherine Laroche, ont visité une bonne partie des structures relatives à la santé sur l’île avant de terminer par une conférence de presse à la Croisette vendredi dernier en fin d’après-midi.
« Nous remercions Thani d’avoir insisté pour que nous venions à Mayotte nous rendre compte de la réalité du terrain. Cela nous a donné une tout autre vision des problématiques de ce territoire », déclare Catherine Laroche, la présidente de la commission des affaires sociales du Sénat relative à l’accès aux soins. Accompagnée de trois autres sénateurs, Laurence Cohen, Jean-Luc Fichet et Dominique Théophile, elle a parcouru pendant quatre jours les principales structures d’accès aux soins de l’île aux parfums : le centre hospitalier et l’agence régionale de santé, bien sûr, mais également l’hôpital de Petite-Terre, des dispensaires, des pharmacies et des centres de dépistages. « Nous avons essayé de couvrir la totalité de l’offre d’accès aux soins de Mayotte », résume la présidente.
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(De g. à d. : Dominique Théophile, Jean-Hugues Fichet, Catherine Laroche, Laurence Cohen et Thani Mohamed Soilihi).
Beaucoup de difficultés, mais également un immense potentiel
L’objectif de la mission était naturellement de prendre la mesure des difficultés dans le domaine de l’accès aux soins sur le territoire. Au cours de leurs pérégrinations dans cet univers, les sénateurs ont pu se rendre compte que le principal problème résidait dans la surcharge de patients. « Nous avons constaté un fort dynamisme des personnels de santé, mais le gros manque de ressources humaines fait que, souvent, l’épuisement les guette et qu’il leur est parfois difficile de procurer aux patients des soins de qualité », remarque Laurence Cohen, sénatrice du Val de Marne. La difficulté à fidéliser les personnels de santé a ainsi été souligné. La visite de la mission dans les « quartiers de cases en tôles », à l’occasion d’un dépistage de la gale, leur a également fait prendre conscience du décalage important entre Mayotte et la métropole. « Cela nous a ouvert tout un champ de questionnement », affirme-t-elle.
Toutefois, Jean-Hugues Fichet, sénateur du Finistère, a tenu à souligner que le problème du désert médical n’était pas spécifique au 101ème département et que cette épine dans le pied se retrouvait dans d’autres régions. « La différence, c’est qu’ici il prend d’autres dimensions », précise-t-il. Il a également remarqué que l’insécurité complexifiait fortement l’exercice du métier des professionnels de santé. Dominique Théophile, sénateur de Guadeloupe, a souligné quant à lui que, malgré ses difficultés, le territoire offrait de belles opportunités. « Beaucoup de projets sont en cours notamment en termes de logements et de transports et le projet d’extension de l’hôpital offre de belles perspectives. »
La mission rendra son rapport après l’élection présidentielle
Cette mission donnera lieu à un rapport qui sera rendu après l’élection présidentielle. « Ce ne sera pas juste un rapport de plus », tient à préciser le sénateur Thani. « L’angle est cette fois-ci différent et tout ce qui sera traduisible en termes de législation le sera. Ces recommandations du sénat seront suivies ou non par le gouvernement, mais elles seront en tout cas un point d’appui pour faire évoluer notre île dans le sens d’un meilleur accès aux soins », explique-t-il. Dans ce rapport, les points de blocage seront passés au crible et des propositions seront faites pour tenter de les éliminer.
« Il y a de vraies raisons d’espérer », déclarent unanimement les sénateurs qui ont toutefois avoué leur impuissance quant à la question de l’immigration massive en provenance des Comores qui « relève de la politique nationale ». Mayotte compte en effet 50% d’étrangers et « on ne peut pas mesurer le poids des non-affiliés sur le système de santé », insiste Catherine Laroche. Evidement, l’éternelle solution de la coopération régionale a été évoquée. « Il faudrait trouver une solution pour que les Comoriens puissent être soigné dans leur propre pays », ajoute-t-elle en précisant que « la France doit assumer ses responsabilités face à l’État des Comores ». Un discours entendu depuis de nombreuses années, mais qui, pour le moment en tout cas, n’a pas encore porté ses fruits…
Anaëlle Moussa est désormais la nouvelle maire jeune de la commune de
Mamoudzou.
L’installation du nouveau conseil municipal des jeunes (CMJ) de la ville de Mamoudzou s’est tenue samedi matin dernier à la MJC de M’Tsapéré. Au terme d’une élection qui s’est déroulée sur liste, dans des règles légèrement simplifiées par rapport à celle des adultes, c’est finalement la jeune Anaëlle Moussa qui a été élue, venant ainsi prendre la place d’Océane Plaideau, la maire jeune sortante.
Les femmes ont décidément la cote chez les jeunes de Mamoudzou ! Après Océane Plaideau, qui a tenu la place de maire pendant son mandat de trois ans au sein de la ville de Mamoudzou, c’est désormais Anaëlle Moussa qui est venue la remplacer. Agée de 16 ans, cette adolescente aux airs studieux est élève de seconde au lycée Younoussa Bamana. Elle a battu son unique adversaire, Dao Onthoimine à 26 voix contre 22. Le seul et unique bulletin nul placé dans l’urne n’aurait de toute façon pas fait la différence, preuve que la jeune fille s’est montré particulièrement convaincante auprès du CMJ. Se présentant comme « dynamique, sociable, engagée et à l’écoute », Anaëlle Moussa saura de toute évidence faire des propositions convaincantes pour améliorer les conditions de vie de la jeunesse de Mamoudzou.
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Océane Plaideau, la jeune maire sortante (debout à g.), a insisté sur l’importance de continuer à travailler sur
l’environnement.
Dao Onthoimine, l’adversaire d’Anaëlle, a obtenu 22 voix à l’élection.
Ambdilwahedou Soumaïla a assisté à l’élection en prononçant un discours d’introduction pour les encourager.
Un programme visant à restaurer le lien social
Les deux points forts du programme de la nouvelle jeune maire sont les suivants : organiser des sorties sportives et culturelles afin « d’aider les jeunes en perte de repère » et surtout organiser des ateliers pour les personnes âgées pour « restaurer le lien intergénérationnel ». Un programme surtout axé donc sur le lien social entre les différents habitants de la ville chef-lieu qui, il ne faut pas se le cacher, tend à se perdre avec le changement de société opéré par la départementalisation de l’île. Mais Anaëlle a également bien l’intention de poursuivre le programme de la maire sortante laquelle, dans son discours précédant le vote, a insisté sur la nécessité de travailler efficacement sur les problématiques environnementales dans le cadre du projet « Mamoudzou ville durable à l’horizon 2040 ».
Anaëlle Moussa travaillera avec les 14 adjoints de sa liste, tous dédiés à des domaines différents de la vie de la commune. Évidemment, le rôle du CMJ est uniquement consultatif, mais il démontre la volonté de Mamoudzou d’intégrer les jeunes à la politique locale et illustre la victoire de la démocratie participative. Permettant aux jeunes habitants de la ville de découvrir le fonctionnement des instances politiques, il a un rôle foncièrement pédagogique. Il permet également d’apporter un souffle de fraîcheur et de nouveauté dans la politique locale en proposant parfois des idées novatrices, mais surtout en permettant aux jeunes d’exprimer leurs réels besoins.
Une élection sous l’égide du maire Ambdiwahedou Soumaïla
L’installation du nouveau CMJ s’est bien évidemment tenu en présence des principaux élus de la ville et sous l’égide du maire Ambdiwahedou Soumaïla. Ce dernier a fait un discours en prélude à l’élection pour encourager les jeunes, mais également pour les prévenir que « gérer les affaires d’une collectivité n’est pas une tâche facile ». « Il faut parfois tenir son mandat dans des conditions complexes en étant humble et toujours dans le respect de l’autre. Pour cela, le dialogue est essentiel », a-t-il déclaré tout en précisant que le rôle pédagogique du CMJ était très important dans la mesure où « un jour, vous aurez à gérer les affaires de la commune à notre place ». Gageons que la nouvelle jeune maire et ses 14 adjoints ne manqueront pas de se tenir à la hauteur de la tâche qui leur est désormais impartie !
À l’occasion d’une nouvelle matinée d’échanges au centre d’affaires Maharaja, le mouvement des entreprises de France dans le 101ème département a évoqué les dispositifs mis en place pour favoriser l’emploi ainsi que les aides à l’embauche. Éclairage avec Samira Ait, responsable emploi formation au MEDEF.
Flash Infos : Vendredi matin, vous avez organisé une matinée d’échanges avec Pôle Emploi centrée sur l’emploi et les aides à l’embauche. Quel constat pouvez-vous dresser dans le 101ème département ?
Samira Ait : Des dispositifs existent sur le territoire, au même titre qu’à l’échelle nationale. Seul bémol : il se trouve que l’employabilité à Mayotte est très complexe de part le niveau de formation des jeunes… Il y a une tension en recrutement du côté des entreprises. Le souci ici est que ce public est difficilement employable ! D’où l’intérêt de bien connaître les dispositifs et de voir comment nous pouvons mieux les adapter localement pour que le « win-win » soit au rendez-vous. Aujourd’hui, nous sommes largement en deçà des résultats que nous devrions avoir, d’autant plus au vu de l’étendu des moyens financiers mis à disposition.
FI : Quels secteurs d’activités se retrouvent le plus en tension ?
S.A. : Nous souffrons autant des métiers en tension que des compétences en tension ! Bien évidemment, le secteur du bâtiment est le plus recruteur de Mayotte, mais il ne faut pas non plus oublier la restauration et l’hôtellerie qui ont besoin de se renouveler et de répondre à une nouvelle exigence qui s’impose. Donc il est nécessaire de jouir d’une main d’œuvre qualifiée et séduisante aux yeux de la clientèle.
FI : Quelle est votre stratégie pour pouvoir y remédier ?
S.A. : Le rôle du Medef consiste à faire office de relais entre le monde économique et les institutions publiques. C’est ce que nous faisons notamment à travers ces matinées dans le but de faciliter les contacts et de rendre accessible les échanges entre les institutionnels et les entrepreneurs. Les entreprises sont familières avec les aides en place, mais elles peuvent par moment se confronter à des dossiers qui bloquent. Au lieu de nous engouffrer dans un conflit et de pointer du doigt untel ou untel, notre stratégie consiste à détricoter l’ensemble des problématiques rencontrées et à mettre en exergue le difficile déploiement de ces dispositifs. À l’heure actuelle, il est primordial de prendre en compte les spécificités locales pour les adapter au territoire !
FI : L’apprentissage fait pour sa part figure d’exemple…
S.A. : Très régulièrement, il y a une méconnaissance du process. Comment cela fonctionne… À quel niveau cela bloque… Nous en avons par exemple parlé lors de notre matinée sur l’apprentissage. D’ailleurs, nous sommes passés de six dossiers en 2019 à une centaine en 2021 : c’est extraordinaire ! C’est une très belle avancée qui a été réalisable parce que nous avons pris le temps d’expliquer le dispositif et surtout de revenir sur les blocages. Quoique nous fassions, il apparaît important à nos yeux de communiquer et d’apporter de la transparence sur les couacs et la manière dont nous pouvons les dénouer.
FI : Comment envisagez-vous l’avenir à court et moyen terme ?
S.A. : Je suis sereine et optimiste parce que nous avons tous conscience qu’il faut travailler en bonne intelligence collaborative. Aujourd’hui, il est important d’insister sur un point : le public et le privé ne sont pas en concurrence. Le public est au service du monde économique, il a en main un panel qu’il met à disposition. Il n’a pas le monopole et il ne lui appartient pas. Il faut aller de l’avant et apporter du soutien à ces employeurs mahorais qui ne sont pas les mêmes que ceux en métropole. Il y a des passerelles de communication et des dispositifs sous exploitées. Il faut accompagner les entreprises en souffrance pour atténuer ces tensions en compétence dans le but de pouvoir recruter. Pour l’anecdote, 96% des alternants sont à ce jour en formation dans le privé ! Nous jouons le jeu pour l’apprentissage et les aides à l’embauche. Nous avons besoin de ces jeunes, mais comment faisons-nous pour aller les chercher ? Telle est la question…
Vendredi 4 mars 2022, l’institut de formation en soins infirmiers (IFSI) de Mamoudzou accueillait les futurs étudiants en santé mahorais. L’occasion pour les aspirants infirmiers de découvrir pendant deux heures les différentes facettes du métier.
“Un métier qui demande de la rigueur, de la vigilance, de la technicité, mais surtout, un métier formidable !” Voilà comment Poeta Josiane, étudiante en troisième année d’infirmière, définit sa future profession. Chaque année, la formation en soins infirmiers (IFSI) attire près d’un millier de candidats mahorais. Très sollicité, l’institut ne recrutera que soixante-cinq d’entre eux. Si 35 étudiants suivront leur cursus à Mayotte, les autres seront répartis entre l’institut de formation de la Croix-Rouge de Nîmes et celui de Quetigny. Des effectifs plus que nécessaires dans une profession qui manque cruellement de bras.
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Suivez le guide
Répartis par groupe d’une dizaine, les aspirants infirmiers visitent les locaux de l’institut de formation. Après avoir aperçu les salles de cours, ils se dirigent vers une salle de soins. Meublé telle une véritable chambre d’hôpital, l’espace d’apprentissage et son mannequin plus vrai que nature accueillent les jeunes visiteurs. “Est-ce que vous savez comment on procède pour prendre la tension d’un patient ? Sa température ?” Pendant vingt minutes, les démonstrations s’enchaînent devant une assemblée très studieuse.
“Je veux être infirmière depuis que je suis en CM2”, témoigne Asma*, en classe de première au lycée Bamana. Très motivée, la future bachelière affirme être ravie de ce premier contact avec le monde professionnel. “Il est très important pour moi d’aider les autres et d’être à l’écoute des patients et surtout de me rendre utile sur mon territoire.” Chaque année, comme Asma*, en France, plus de 30.000 étudiants se lancent dans des études d’infirmiers répartis dans l’un des 300 IFSI du pays.
Une profession de l’humain
“Cela fait près de quarante ans que je suis diplômé et je n’ai jamais regretté de faire ce métier”, s’exclame Yannick Dauge, coordinateur pédagogique au sein de l’IFSI de Mamoudzou. Une profession qui selon lui ne laisse de place ni à l’ennui ni au chômage avec un large catalogue de formations et de spécialisations ouvertes aux infirmiers. Au bloc opératoire, anesthésiste ou encore en puériculture, les soignants peuvent tout au long de leur vie faire évoluer leur carrière au gré de leurs envies.
“C’est un métier où le travail en équipe est primordial”, ajoute Poeta. Apporter une aide aux patients, appliquer des prescriptions médicales ou encore accompagner la maladie physique ou mentale et la fin de vie, telles sont les missions de l’infirmier. Un job primordial sans lequel les hôpitaux et les divers services de santé ne pourraient fonctionner.
Promulguée le 17 mai 2013, la loi permettant aux couples homosexuels de se marier s’est logiquement déployée sur Mayotte. Seulement, les opposants à cette loi demeurent nombreux sur le territoire, tout comme les entraves aux unions de personnes de même sexe. Exemple avec ce couple homosexuel du sud de Mayotte, à qui l’on refuse l’union.
« Je ne suis pas disponible pour le moment, veuillez me laisser un message. » C’est désormais la seule réponse que nous avons d’Abdou Rachadi, maire de la commune de Kani Kéli, lorsque nous voulons l’interroger au sujet d’un couple homosexuel que sa mairie a refusé de marier à plusieurs reprises. La première fois que nous l’avons contacté pour avoir des explications quant à cet imbroglio marital, il s’est fait passer pour un conseiller municipal, en nous donnant un faux numéro… Avant de ne plus répondre. Quant au directeur général des services de la mairie du sud, il refuse de parler de cette affaire.
Cette dernière débute il y a quelques mois, lorsque Thomas et Gaël*, habitants de la ville du sud, décident de se marier. « On tenait à ce que le mariage se fasse le 12 février, mais on nous l’a refusé parce qu’il y avait des indisponibilités », déclare Gaël, débutant un récit aussi long que les démarches du couple : « On a ensuite demandé le 14 février. On s’est pointés le 14, et on nous a dit qu’il y avait eu un défaut de communication, que personne n’était renseigné. Nous avons alors rencontré le maire en personne, avec nos témoins, à la mairie. Il nous a confirmé de sa bouche qu’il célèbrerait notre mariage le samedi 19, à 8 heures du matin, en nous disant qu’il avait une réunion à 9 heures. »
Cette promesse orale, Abdou Rachadi refuse néanmoins d’en fournir une preuve écrite. « Il était déjà décidé à ne pas le faire », juge le futur mari à posteriori. À partir de cette entrevue le lundi 14 février, le couple se prépare en effet pendant la semaine, quand, le jeudi soir, ils reçoivent un message d’un numéro privé, qui leur demande de se présenter à la mairie le lendemain, le vendredi 18, pour vérifier et éditer les actes de mariage. « Nous l’avons fait, et pour nous, c’était bon ! », se remémore Gaël. Le matin du grand jour, les mariés se préparent donc. Il est 7 heures, une heure avant la cérémonie, quand ils reçoivent un appel, une nouvelle fois en privé. C’est l’un des agents administratifs de la mairie de Kani Kéli. « Le maire a dû prendre l’avion de toute urgence », annonce-t-il aux jeunes hommes, échaudés par cet énième report. « Finalement, il nous a dit que le maire s’était enquéri de l’opinion de la population de Kani Kéli, alors que les bans étaient affichés depuis des semaines ! », fulmine Gaël. « On nous a aussi dit qu’un conseil municipal avait eu lieu, dans lequel les gens se sont montrés en désaccord avec cette union. Monsieur le maire a peur de se mettre sa population à dos. Il s’agit clairement d’homophobie. »
« Nous ne sommes pas là pour déclencher une gay pride à Kani Kéli ! »
Moins d’une semaine plus tard, la déception a laissé place à l’amertume chez le couple. « Il y a un côté malsain dans cette histoire, parce qu’ils ont cherché à nous humilier, continue le futur marié. Quand vous faites venir quelqu’un en tenue de mariage, le 14, jour de la Saint-Valentin, et que vous lui dites que finalement ça ne va pas pouvoir se faire, c’est quand même mesquin ! Pour nous c’était vraiment important, on avait accordé de l’importance à cette journée. » Dans un premier temps, Thomas et Gaël ont même pensé à se rabattre sur un PACS, « plus simple et plus rapide ». « La question, c’est est-ce que l’on se bat pour la communauté LGBT, ou égoïstement pour notre couple ? », s’interroge Gaël.
Le couple a finalement opté pour la première option, cherchant à faire transférer leur dossier à la mairie de Mamoudzou, bénéficiant de plus de lumière et ne pouvant donc se permettre de décaler ou annuler une union sous prétexte qu’elle concernerait deux personnes de même sexe. « Mais quand bien même, ça voudrait dire que la mairie de Kani Kéli s’en laverait les mains », regrette un Gaël en pleine incompréhension. « On a expliqué au maire que l’on ne cherchait pas à bouleverser les traditions, on veut juste jouir de nos droits civiques, comme tout le monde, et après chacun reprend sa vie dans son coin, continue-t-il. Nous ne sommes pas là pour déclencher une gay pride à Kani Kéli ! À partir du moment où Monsieur a décidé d’être maire, il faut qu’il assume de faire des choses qui ne lui plaisent peut-être pas. » Les deux jeunes hommes ont enfin débuté des démarches judiciaires, afin de punir le comportement illégal de la municipalité de Kani Kéli.
27 septembre 2013, le premier mariage gay à Mayotte
Cette affaire, loin d’être orpheline, révèle le rôle encore prépondérant des traditions sur la société mahoraise, où le regard des autres est un jugement sans appel, encore plus pour les responsables politiques locaux. Pourtant, de nombreux mariages gays se sont déroulés sur le territoire. Le premier d’entre eux a eu lieu le 27 septembre 2013, quelques mois après la promulgation de la loi sur le mariage pour tous. Ce sont alors un métropolitain et un Cubain qui s’unissent dans la mairie de Mamoudzou, devant laquelle sont amassés des dizaines de curieux. Jeunes ou plus âgés, plus ou moins sceptiques, ces derniers regrettent que la cérémonie ait été décalée, justement pour les empêcher d’interférer. Si certains d’entre eux déclarent à l’époque « s’en foutre », que « la loi c’est la loi », d’autres fulminent, laissant échapper des « On n’est pas d’accord », « ça va péter » ou « c’est honteux » au milieu du brouhaha.
Il faut dire que la société mahoraise, marquée par les traditions et la religion musulmane, ne constituait pas un terreau fertile à l’homosexualité. « C’est un mariage qui n’est pas comme les autres, affirmait même Abdourahamane Soilihi, maire de Mamoudzou à l’époque. J’ai dû répéter deux fois « Voulez-vous prendre comme mari Monsieur Untel ». Il ne faut pas les vexer, je les respecte. » L’ancien sénateur, résolument opposé au mariage pour tous, avouait même ne pas avoir regardé quand les deux époux s’étaient embrassés. Deux ans plus tard, le 28 mars 2015 plus exactement, le même hôtel de ville accueillait le premier mariage entre deux hommes mahorais, âgés de 25 et 30 ans. Malgré de nombreuses cérémonies depuis, les réticences sont toujours présentes, à l’image de l’imbroglio autour de l’union de Thomas et Gaël.
En 2022, l’office français de la biodiversité, structure coordinatrice du programme Terres et Mers Ultramarines (Te Me Um) ainsi que ses 12 structures partenaires, lancent un nouvel appel à projets en faveur de la biodiversité des Outre-mer. Le programme Te Me Um accompagne les acteurs de la biodiversité des territoires ultramarins français, favorise leur coopération et facilite la mise en œuvre d’actions locales pour la conservation de la biodiversité.
La 12ème édition permet d’apporter un soutien à différents types d’initiatives, auxquels sont associés trois appels à projets : les micro-projets (10.000 euros), les compagnonnages (5.000 euros) et les projets partenaires (20.000 euros). Ces trois appels à projets sont ouverts à tous les acteurs de la biodiversité localisés en Outre-mer (associations, collectivités, GIP, établissements publics). Les démarches sont dématérialisées et les dossiers de candidature seront étudiés par des groupes d’instruction localisés dans les territoires. Les porteurs de projets ont jusqu’au 9 mai – 12h (heure de Paris) pour déposer leurs projets en ligne uniquement sur la plateforme dédiée : https://bit.ly/3uVHbEb.
Le président du conseil départemental, Ben Issa Ousseni, a tenu à féliciter l’association Saveurs et Senteurs pour sa belle médaille d’argent décrochée lors du concours général du salon international de l’agriculture pour la vanille de Mayotte. C’est une très belle reconnaissance pour la filière qui se trouve ainsi valorisée pour ses efforts fructueux, pour les producteurs et plus largement pour l’île, qui voit sa vanille « renaissante » distinguée. « C’est une belle récompense dont le Département est très fier ! », a indiqué le chef de l’exécutif.
Les 49 nouveaux conseillers municipaux jeunes prendront leurs fonctions à l’occasion de l’installation du CMJ et de l’élection du maire jeune et de ses adjoints ce samedi 5 mars à 9h. Leur mandat dure deux ans, durant lequel ils pourront prendre part à la vie de la collectivité, donner leur avis sur les politiques publiques et porter des projets à l’instar de « Mamoudzou ville durable à l’horizon 2040 », lauréat du concours Mouv’outremer océan Indien organisé par le ministère des Outre-mer et l’agence française de développement.
La présidente de l’office culturel départemental, Zouhourya Mouyad Ben, annonce l’organisation de la finale des Scènes ouvertes 2021 le samedi 19 mars de 18h à 22h sur le parvis du cinéma Alpa Joe. L’objectif est de détecter les jeunes talents dans tous les domaines artistiques (danse, théâtre, musique, chant, etc.), les mettre en compétition et les accompagner dans la professionnalisation de leur passion. À l’affiche : Annice, Kueena, Faya Red, Groupe Samuel, Maître Tapopo, Massirou Song, Staco, Shefo Boy Swagga et Tala Sarr. Pour tout renseignement complémentaire, veuillez contacter l’OCD au 02.69.64.21.41.
La ville de Mamoudzou lance un appel à candidature portant sur l’organisation des braderies commerciales, notamment une délivrance d’occupation temporaire du domaine public, en date du 3 avril au 3 mai 2022 (foire Ramadan) et en août 2022 (foire de la rentrée scolaire), permettant l’exploitation de stands de produits alimentaires, prêts à porter, cosmétiques, fleurs, jouets produits artisanaux et produits divers neuf à la charge de l’organisateur.
Les braderies se dérouleront sur le remblai sud de M’Tsapéré, au parc Amina Oili à Tsoundzou 1, sur la place Zakia Madi à Mamoudzou et sur la route route de Fazal à Kawéni. Les dossiers de candidatures sont à retourner complet en version papier à la police municipale, au plus tard le vendredi 18 mars 2022 à 10h. Les dossiers doivent être placés sous enveloppe cachetée portant les mentions suivantes : « appel à candidature pour les braderies commerciales (Ramadan et Rentrée 2022) » et « ne pas ouvrir par le service courrier ».
La Commission européenne a autorisé le 28 février dernier, en vertu des règles de l’Union européenne en matière d’aides d’État, cinq régimes d’aides françaises visant à renouveler la flotte de pêche dans cinq régions ultrapériphériques de l’UE. D’un montant total de 63.8 millions d’euros, ils seront en place respectivement jusqu’au 31 décembre 2025 (Martinique), 31 décembre 2026 (Mayotte et Guadeloupe) et 31 décembre 2027 (La Réunion et Guyane).
Les bénéficiaires sont les marins pêcheurs qui exploiteront les navires de pêche dans les cinq départements et collectivités d’Outre-mer. La répartition prévue est la suivante : 17 millions d’euros pour la Guyane, 16.2 millions d’euros pour la Guadeloupe et la Martinique, 7.5 millions d’euros pour Mayotte et 6.9 millions d’euros pour La Réunion.
La Commission a évalué les cinq mesures au regard des règles de l’UE en matière d’aides d’État, et plus particulièrement des lignes directrices pour l’examen des aides d’État dans le secteur de la pêche et de l’aquaculture, révisées en 2018, qui permettent les aides destinées aux régions ultrapériphériques de l’UE sous certaines conditions. La Commission a considéré que ces mesures sont conformes aux règles de l’UE en matière d’aides d’État. Cela inclut les conditions suivantes : l’aide est utilisée pour l’acquisition des nouveaux navires de pêche qui doivent rester immatriculés dans la région ultrapériphérique pendant au moins 15 ans ; le plafond d’aide ne peut pas excéder 60% du total des coûts éligibles dans le cas de navires d’une longueur hors tout inférieure à 12 mètres. Il ne peut excéder 50% du total des coûts éligibles dans le cas de navires d’une longueur hors tout égale ou supérieure à 12 mètres et inférieure à 24 mètres.
Sur la base de ces cinq régimes approuvés et avant octroi de toute aide, la Commission européenne demande aux autorités françaises de démontrer qu’il existe un équilibre entre la capacité de pêche et les possibilités de pêche du segment de flotte de la région ultrapériphérique à laquelle le navire de pêche appartiendra. La France poursuivra les échanges avec la Commission européenne pour une mise en place opérationnelle dès que possible de ce dispositif, très attendu dans les DROM.
En plus de la nouvelle IRM du groupement d’intérêt économique alliant le centre hospitalier de Mayotte et le cabinet d’imagerie médicale mahorais (voir Flash Infos du jeudi 3 mars), il a été question d’inaugurer une IRM en jeu située en pédiatrie. Financé par les Pièces Jaunes, le Rotary Club, Interinvest et l’agence régionale de santé, ce simulateur d’IRM permet de préparer les enfants de façon ludique et pédagogique à passer une vraie IRM. Il a pour but de familiariser le jeune patient avec le bruit, la position allongée, l’immobilité et l’espace confiné d’un long examen (entre 30 et 45 minutes). Depuis sa mise en route, tous les enfants qui ont testé le simulateur ont pu passer leur examen d’IRM sans stress et sans sédation.
Vers 3h, dans la nuit de mercredi à jeudi, un ou des individus s’en sont pris à un agent de sécurité à l’intérieur du collège K1, à Kawéni. L’homme a été blessé à la tête et au pied. Il a été transporté au centre hospitalier de Mamoudzou. Selon la police, l’agression de l’agent serait liée « à une tentative vol ».