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La pelouse synthétique du stade de Cavani bichonnée par deux agents de la société SEN

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Consciente que les équipements se développent de plus en plus à Mayotte, la société spécialisée SEN a anticipé en se dotant d’une machine spécialement conçue pour l’entretien des sols sportifs de toute nature : la Caremax, fabriquée par SMG. Le dirigeant, Djadid Abdourraquib, a donc fait venir Philippe Christie, un formateur spécialisé, pour apprendre les secrets de son utilisation à deux agents de l’entreprise.

Ce mardi matin au stade de Cavani, deux agents de la société d’entretien des équipements sportifs SEN apprennent le maniement de la Caremax. Le tout sous le regard de leur patron Djadid Abdourraquib et sous les instructions de Philippe Christie, un formateur spécialisé missionné pour l’occasion depuis la métropole. Ici, c’est surtout l’entretien de la pelouse synthétique dont il est question, et qui nécessite de facto l’emploi de la fameuse Rolls-Royce.

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Inédite sur le territoire, elle va assurer son bon état. « L’objectif est d’apprendre aux agents comment utiliser cette machine qui est assez complexe puisqu’elle possède plusieurs brosses destinées aux différents types de sols », explique Philippe Christie. Car oui, le nettoyage des sols obéit à plusieurs étapes : le nettoyage superficiel, le nettoyage profond et le décompactage dans le but d’entretenir les granulas de caoutchouc. Ces derniers garantissent le bon amortissement des sols sous les pieds des sportifs. « La pelouse doit rester bien droite, tant pour des raisons esthétiques que techniques », insiste le spécialiste.

Un stade occupé 12 heures par jour

Durant deux jours, les deux agents de SEN bénéficient d’une formation express. « Ce n’est pas évident pour eux car ils ont beaucoup d’informations à intégrer en peu de temps », confie le formateur. Mais le jeu en vaut la chandelle : « Le gazon synthétique ne demande ni arrosage ni engrais, son bilan carbone est donc plus avantageux. » Tout l’inverse du gazon naturel, défini comme moins écologique et surtout moins résistant. En effet, il ne supporte pas plus de 8 heures d’activités par semaine alors que le stade de Cavani voit déambuler des athlètes la moitié de la journée.

Désormais, « dans l’idéal, le nettoyage doit s’effectuer toutes les 50 heures de jeu », affirme Philippe Christie, conscient que cela ne sera pas forcément possible étant donné le contexte mahorais. En tout cas, il s’agit néanmoins d’un investissement important pour la société SEN puisque l’achat de la machine – transport inclus – lui a coûté près de 35 000 euros. Une belle avancée pour l’entretien des sols sportifs à Mayotte !

La mutinerie à la maison d’arrêt de Majicavo, les conséquences d’une surpopulation carcérale

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Les délégués du personnel FO (Force Ouvrière) ainsi que des témoins ont rapporté un épisode de violence particulièrement intense dans le centre pénitentiaire de Majicavo ce dimanche. Plusieurs surveillants ont essuyé des jets de projectiles de la part d’un groupe de détenus. De quoi susciter l’indignation au sein de cette institution dépassée par la surpopulation carcérale.

« J’ai vu ma vie défiler devant mes yeux. » Malgré une dizaine d’année d’expérience dans le monde carcérale, Achim* n’avait jamais vu un tel déchaînement de violence. Dimanche dernier, l’homme a été témoin d’un affrontement particulièrement intense au sein du centre pénitentiaire de Majicavo. Tout commence vers 14h. « Un objet a été projeté dans une des cours de promenade du CDH (centre de détention des hommes) », introduit-il. Pas de quoi surprendre dans cette prison construite à flanc de colline depuis laquelle de nombreux colis sont catapultés.

Selon le protocole, des fouilles doivent être réalisées avant de raccompagner les détenus en cellule. Problème : « Trois ou quatre personnes ont manifesté leur refus. » Conscient que le risque d’émeute n’est jamais loin, une majeure partie des prisonniers en promenade est d’abord évacuée dans le calme. « Au final, il restait vingt personnes qui refusaient encore de retourner dans leur cellule. Les collègues se sont donc équipés pour intervenir. »

Face à l’équipe d’intervention de huit surveillants, Achim décrit des hommes « torse nu, prêts à partir en guerre ». « Ils avaient fabriqué des pieux avec des manches à balais jetés par les fenêtres des cellules alentour. Ça pouvait transpercer les gilets par balle. Ils ont également cassé une bordure en béton pour récupérer des palets et s’en servir de projectile. Un collègue s’en est pris un sur la jambe. Sans le casque, il aurait pu se faire casser la mâchoire. » Grâce à l’intervention de la gendarmerie, la situation se stabilise progressivement jusqu’à aboutir à un retour au calme vers 18h. Hormis des hématomes, aucun blessé n’a été signalé auprès du syndicat Force Ouvrière.

Surpopulation à risque

« Cela confirme ce que nous dénonçons depuis longtemps en termes de promiscuité et de montée de la violence. » Pour le délégué du personnel FO, Abdou Rahamane Souf, l’événement de ce dimanche fait échos à ses nombreux cris d’alerte, notamment en matière de surpopulation carcérale. Selon les chiffres communiqués par Force Ouvrière, 494 individus sont actuellement incarcérés dans cette prison initialement prévue pour en accueillir 278. Fort d’une surpopulation estimée à 156% de sa capacité, l’établissement confirme année après année sa sinistre réputation en termes de densité de population. Un an après sa construction, le contrôleur général des lieux de privation de liberté indiquait déjà dans un rapport de visite du 21 juin 2016 que le droit à l’encellulement individuel n’est pas respecté pour près de la moitié des personnes incarcérées. Depuis, cette dynamique se poursuit, entraînant avec elle son lot de violences. Début 2021, FO alertait déjà sur le risque d’affrontement que représente l’incarcération de jeunes issus de bandes rivales. Un sentiment qui se confirme aujourd’hui. « On fait en sorte que certains jeunes ne se croisent pas, mais c’est difficile », explique Salimou Assani, lui aussi délégué du personnel pour le compte de l’organisation syndicale.

Dans ce climat de tension, le bâtiment lui-même montre des signes de fatigue. En cause : la surpopulation. Encore. « Sa structure n’est pas faite pour accueillir autant de personnes. Cela génère des dysfonctionnements à plusieurs niveaux. Les systèmes d’évacuation des eaux usées sont saturés. Le personnel doit faire des rotations car l’odeur est insoutenable à certains endroits. Les chasses d’eau sont quotidiennement en panne. Les cuisines aussi. Ça va péter si on continue ainsi », s’insurge Salimou Assani. Une inquiétude revigorée par les événements du weekend qui font craindre une réaction de défiance de la part des détenus. Lesquels semblent conscients des limites du personnel pénitentiaire et de ses capacités d’action. « Nous devions placer les leaders de cette émeute en prévention, mais le quartier disciplinaire était déjà plein. Il fallait donc le vider, puis le remplacer par les nouveaux venus. Ceux qui étaient censés purger une peine disciplinaire sont donc retournés en détention normale en narguant les collègues. Il y a un sentiment d’impunité », regrette-t-il.

Un manque d’alternative

Face à la délinquance du département, sa précarité et ses propositions limitées en termes de structures socio-éducatives, Majicavo croule sous les délaissés du territoire. Si la récente annonce d’un nouveau centre pénitentiaire satisfait Salimou Assani, celui-ci insiste sur « l’urgence en cours ». Au coeur de son inquiétude : les détenus sans papiers qui constituent selon le syndicaliste « une majorité ». Tenue à l’écart du marché du travail et des formations, cette population est condamnée à une longue attente jusqu’à son expulsion dans un pays que certains n’ont parfois connu qu’à leur naissance. Une situation susceptible de créer des tensions, malgré des solutions envisageables. « Il y a un certain temps, je me rappelle que des exceptions étaient faites pour certains étrangers qui ont pu travailler en prison et constituer un capital. Ils sont rentrés aux Comores pour construire une boutique et ne sont plus jamais revenus. Aujourd’hui, on peine à diminuer la population en les répartissant entre La Réunion et la métropole. »

Surpopulation, manque d’alternatives, effectifs précaires… Le centre pénitentiaire accumule les dangers. Conséquence : le personnel semble aujourd’hui à bout. « On ne sait jamais à quoi s’attendre. On va au boulot l’esprit serein, mais en état d’alerte permanent », s’inquiète Abdou Rahamane Souf. Une exaspération partagée par son collègue Salimou Assani. « J’ai connu des collègues qui demandent un droit de retrait, mais cela n’est pas possible. Nous sommes régis par un statut spécial qui ne l’autorise pas. Il faut garder ces personnes toute la journée. Quand on voit ce qui peut se passer, on n’est pas serein. »

*Le prénom a été modifié

Du bonheur dans votre maison à Mayotte avec Bien chez soi

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Au cœur du village de Sada, Sulimen Attoumani et ses associés ont ouvert samedi 26 mars leur boutique Bien chez soi. Le concept ? Un magasin qui propose du linge de maison, mais aussi de la vaisselle de qualité et design à un prix abordable pour tous les Mahorais.

“J’aime le beau et je pense que tout le monde mérite de se sentir bien chez soi”, sourit Sulimen Attoumani, assis à la caisse de sa boutique. Vaisselles, couverts, casseroles, poêles, mais aussi parures de lit, nappes ou encore plaids et peignoirs, Bien chez soi offre à sa clientèle un large choix d’accessoires pour la maison. “Je suis dans le commerce depuis 2015. Auparavant, j’assurais des prestations dans les mariages, mais avec la crise Covid il a fallu se réinventer”, explique le directeur général de l’entreprise. Avec ses associés, tous Sadois, ils constatent qu’il s’avère difficile sur l’île de se procurer des objets de qualité à un prix raisonnable pour décorer. “Nous avions tous l’idée de nous lancer dans les domaines de l’art de la table et du linge de maison. Nous avons alors fait le choix de nous associer et de créer Bien chez soi”, souligne l’ancien banquier.

Situé dans la rue du commerce en plein centre de la commune de Sada, le magasin qui a ouvert il y a trois jours seulement connaît un lancement sur les chapeaux de roues. “Il y a un réel engouement pour les produits que nous proposons. Nous avons communiqué avec nos proches et sur les réseaux sociaux et le bouche à oreille a fait le reste”, se réjouit le gérant de la boutique. Autour de lui, des pièces en stock limité trônent dans un showroom au style épuré et contemporain où le bruit des vagues vient caresser l’oreille des visiteurs.

Un service haut de gamme

“Nous nous déplaçons directement chez les fournisseurs pour sélectionner les produits que nous voulons vendre dans notre boutique”, détaille Sulimen Attoumani. Soucieux de vendre des articles de qualité et qui sortent de l’ordinaire, la petite équipe travaille de concert pour présenter à ses clients des pièces uniques à Mayotte. “Notre objectif n’est pas d’avoir de très grandes quantités et que tout le monde ait la même décoration chez soi, nous voulons proposer de l’originalité, des styles et des tarifs adaptés à chacun.” Lassés de devoir dépenser une fortune pour des objets de mauvaise facture, les commerçants veulent promouvoir un “service complet”. “Nous voulons que les gens ressortent de notre boutique avec le sourire, peu importe s’ils ont acheté ou pas”, affirme le propriétaire.

Dans quelques mois, un salon lounge devrait également voir le jour au rez-de-chaussée du bâtiment. Les pieds dans le sable, face à l’îlot de Sada, les clients pourront venir profiter d’une ambiance calme dans un cadre idyllique. En attendant, la petite boutique tend à se structurer et devrait recevoir d’ici peu sa toute nouvelle enseigne. De quoi mettre en avant le magasin qui recrute actuellement une vendeuse ou un vendeur. Alors envie d’être bien chez vous ou de rejoindre l’équipe de vente ? Rendez-vous Chez bien soi.

Murène, le nouvel intercepteur de l’unité nautique de la police aux frontières

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Réceptionné ce mercredi 23 mars au port de Longoni et livré à l’unité nautique du service territorial de la police aux frontières de Mayotte, Murène est le nom du nouvel intercepteur des fonctionnaires de cette brigade. Ce navire nouvelle génération vient étoffer la flotte déjà constituée de quatre autres intercepteurs.

Il s’agit d’un bateau de marque française, long de 12 mètres et propulsé par deux moteurs de 300CV, ainsi qu’une capacité accrue en termes de réservoir, et doté de toutes dernières technologies, lui permettant une meilleure efficacité dans la lutte contre l’immigration clandestine. Deux techniciens envoyés par la société Sillinger, concepteur du bateau sont chargés de former les effectifs de la brigade nautique aux nouvelles spécificités de ce navire.

Un nourrisson d’un mois abandonné par ses parents chez le voisin

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Ce samedi 26 mars 2022, un requérant, affolé, contactait la police nationale de Mayotte. Il relatait à l’opérateur radio du 17 police secours une histoire bien singulière. En effet, l’un de ses voisins lui avait confié son nourrisson, d’à peine un mois, après le départ précipité de la maman pour cause de séparation. Il expliquait avoir rappeler le père, quelque temps après, pour qu’il vienne récupérer son enfant. Tandis que ce dernier refusait, la mère, quant à elle, était injoignable.

Les enquêteurs de la police judiciaire se déplaçaient immédiatement sur place et récupéraient le bébé. Examiné au centre hospitalier de Mayotte, il paraissait ne pas avoir été maltraité et était confié à la cellule de recueil des informations préoccupantes (CRIP) en famille d’accueil. Les investigations menées sur place permettaient de localiser le logement insalubre dans lequel vivait la famille et d’identifier les parents.

Contactés et invités à se rendre au commissariat, ils se présentaient et étaient placés en garde à vue pour des faits de délaissement de mineur de moins de 15 ans. Entendus, ils auront à répondre des faits devant la justice.

Une semaine de mobilisation sur l’arrêt cardio-respiratoire

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Pour sensibiliser le plus grand nombre, la préfecture, l’agence régionale de santé, le conseil départemental et la caisse de sécurité sociale de Mayotte, en collaboration avec l’association Sauv Life, organisent une semaine de mobilisation sur l’arrêt cardio-respiratoire du 28 mars au 1er avril. Une semaine citoyenne pour sensibiliser les Mahorais aux premiers secours, à l’utilisation d’un défibrillateur, et pour expliquer l’organisation de la chaîne de secours grâce à des animations, des ateliers de formation, des conférences-débats etc.

En 2018, le territoire recensait 310 personnes victimes d’arrêts cardio-respiratoires, dont un tiers seulement a pu bénéficier des gestes de premiers secours. La prise en charge de ces accidents est encore faible, compte tenu notamment de l’absence de formation aux gestes de premiers secours et du manque d’accès aux défibrillateurs automatique extérieur (Mayotte n’en compte que six déclarés et validés sur l’ensemble du territoire). Avoir les bons réflexes est crucial : le simple fait de composer le 15 ou le 18 permet d’avoir en ligne un professionnel qui pourra guider sur les gestes à réaliser dans l’attente de l’intervention des secours et augmenter les risques de survie de la victime.

Offrir la possibilité de se former, faire prendre conscience de cette nécessité et démontrer que c’est à la portée de tous, y compris des jeunes : là est tout l’enjeu de cette semaine de mobilisation durant laquelle de nombreux événements, rencontres et formations seront organisées pour sensibiliser la population mahoraise à ces enjeux. À noter tout particulièrement l’organisation de trois formations et démonstrations aux gestes de premiers secours : le jeudi 31 mars (de 9h30 à 11h30) au collège de Mgombani, le jeudi 31 mars (de 15h30 à 18h30) au sein de la galerie marchande de Jumbo (Grande-Terre) et le vendredi 1er avril (de 9h30 à 11h30) dans les locaux de la société EDM.

Un appel à contribution pour la 2ème édition du concours d’écriture « Nouvelles de l’île au lagon »

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La délégation de Mayotte à Paris (DMP), service du conseil départemental, a mené la première édition – de novembre 2020 à octobre 2021 – du concours d’écriture intitulé « Nouvelles de l’île aux lagon ». Le dispositif s’inscrit dans une politique plus globale de la collectivité. La finalité de ce projet est de susciter des vocations et identifier des pépites en matière de littérature dans le milieu des étudiants mahorais. Cinq cagnottes étaient alors décernées aux cinq meilleures productions à l’occasion d’une animation en ligne de promotion de la littérature mahoraise sur les réseaux sociaux.

Cette année 2022, la délégation envisage de lancer la deuxième édition d’ici le mois de mai avec comme attente, l’augmentation du nombre de participants. Aussi, a-t-elle estimé judicieux de faire appel à ses « parrains », afin d’encourager les étudiants en multipliant, voire en diversifiant les prix grâce aux différentes contributions.

Attention au risque d’erreur sur les données relatives aux apprentis

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Le 22 mars 2022, l’Union de recouvrement des cotisations de sécurité sociale et d’allocations familiales a alerté les employeurs quant au risque d’erreur sur les données relatives aux apprentis dans leur déclaration sociale nominative. En effet, lorsque les entreprises emploient un apprenti, elles peuvent bénéficier d’une réduction générale de cotisations, à condition de bien remplir leur DSN. Toutefois, plusieurs anomalies sont régulièrement constatées lors de la déclaration des contrats d’apprentissage. Pour cela, Il est nécessaire que l’équilibre et la cohérence des données déclarées en DSN soient respectés afin d’assurer les droits sociaux des apprentis et sécuriser le respect des obligations. Il est donc important d’apporter une grande vigilance à la déclaration en DSN des données relatives aux apprentis. L’Urssaf donne un exemple de déclaration pour une entreprise de moins de 11 salariés et liste les erreurs communément commises par les employeurs (type d’exonération, montant de l’assiette, dispositif de politique publique déclaré…) sur ce lien https://www.urssaf.fr/portail/home/employeur/declarer-et-payer/comment/la-declaration-sociale-nominativ/les-points-de-vigilance-pour-reu/contrat-dapprentissage–fiabilis.html.

Une petite fille nommée Maria est née à bord du Maria Galanta Express

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Dimanche, Djamila Oussene, une habitante de Mpage, a donné naissance à 18h15 à une petite fille nommée Maria, à bord du Maria Galanta Express, pendant le voyage entre Moroni et Mutsamudu. La jeune mère a été assistée lors de l’accouchement par Fatima Boina Mlindre, l’infirmière du navire, et plusieurs membres d’équipage. Sa prise en charge a pu être réalisée au sein du local infirmerie à bord. Tous ont fait preuve d’un sang-froid remarquable face à cet évènement aussi exceptionnel qu’inattendu.

Prévenus, les services de secours ont évacué la maman et le bébé à leur arrivée au Port de Mutsamudu. C’est la première fois qu’une naissance a lieu dans l’un des navires de la compagnie maritime, qui a souhaité participer au trousseau du nouveau-né, en remettant une enveloppe de 150.000 francs comoriens à la famille. Le commandant de l’embarcation, Youssouf Elmi, et le représentant local de la compagnie, Mohamed Jaffar, lui ont rendu visite ce lundi.

Une vingtaine de prisonniers se rebellent à Majicavo, la gendarmerie obligée d’intervenir

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Alors qu’ils se trouvaient dans la cour, dimanche après-midi, des prisonniers ont refusé de réintégrer les locaux de la prison de Majicavo-Koropa, alors qu’un paquet a été lancé depuis l’extérieur. Pire, ils se sont armés de pierres en démontant un muret. La gendarmerie a dû intervenir pour rétablir l’ordre.

L’atterrissage d’un objet, au beau milieu de la cour, a mis la pagaille, dimanche en début d’après-midi, à la maison d’arrêt de Majicavo-Koropa.”Les agents pénitentiaires ont pris la bonne décision de faire rentrer les 31 prisonniers dans la cour à ce moment-là”, raconte Muriel Guégan, la directrice interrégionale des services pénitentiaires de l’Outre-mer. Une douzaine de détenus ont obtempéré, alors que les autres se sont concertés et ont refusé de revenir. “Il y a alors eu une phase de négociations”, continue la directrice, décrivant des individus “très déterminés”. De source interne, les réfractaires ont décidé de s’armer en démontant les pierres d’un muret. Ce qui a empêché les agents pénitentiaires d’aller les chercher.

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La direction a alors prévenu la préfecture de Mayotte pour demander que les gendarmes interviennent, sous la supervision du procureur de la République. “C’est le protocole en Outre-mer”, indique Muriel Guégan. En lançant des fumigènes, la gendarmerie a délogé les fauteurs de troubles de la cour “sans difficultés majeures”. Au total, la mutinerie a duré plus de trois heures.

Quatre “provocations directes à un attroupement armé

“Ce [lundi] matin, l’établissement fonctionne normalement”, assure la directrice interrégionale. La cour a toutefois été condamnée tant que les dégâts sont encore visibles. Aucun paquet n’a été retrouvé durant les fouilles. Selon un surveillant, il pourrait contenir de la drogue consommée par les détenus avant l’intervention des gendarmes. Des sanctions ont été prises en interne avec des placements dans les cellules du quartier disciplinaire. Elles devraient se poursuivre au niveau judiciaire maintenant. Les prisonniers vont être auditionnés par le parquet de Mamoudzou. Plusieurs infractions ont été relevées, notamment pour des violences et des dégradations. Quatre des dix-neuf mis en cause, qui font figure de leaders, vont devoir répondre de “provocation directe à un attroupement armé”. Des comparutions immédiates interviendront ensuite.

L’état des écoles primaires de Dembéni provoque la colère des parents et des enseignants

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À Tsararano ce lundi matin, les enseignants ont exercé leur droit de retrait pour protester contre l’état des locaux.

Deux écoles de la commune de Dembéni étaient fermées ce lundi matin. À l’école T7 de Tsararano, les enseignants ont exercé leur droit de retrait tandis qu’à Iloni, ce sont les parents eux-mêmes qui ont bloqué l’école. Le tout sensiblement pour les mêmes raisons : l’état de vétusté des locaux ainsi que leurs manques d’hygiène et de sécurité ne permettant pas aux élèves et aux professeurs de travailler dans de bonnes conditions.

Lundi matin dès 7h, un groupe de parents d’élèves campe devant l’école primaire d’Iloni. Les deux portails cadenassés et enchaînés empêchent quiconque d’y entrer. Leurs raisons ? Protester contre l’état de délabrement des locaux de l’école qui n’a même pas l’électricité. « Par temps de pluie, nos enfants n’arrivent même pas à voir ce qui est écrit au tableau ou dans leurs livres », explique Halim, le papa de deux petits scolarisés dans cet établissement. « Nous avions déjà alerté la mairie à ce sujet avant les vacances de mars, mais malgré les promesses, rien n’a été fait alors ça suffit ! » D’autant plus qu’à ce problème d’électricité viennent s’ajouter des soucis de sécurité. L’un des murs barrant l’accès de l’école s’est effondré, facilitant ainsi les intrusions. « La dernière fois, un délinquant a pénétré dans l’enceinte et a poursuivi l’un des enfants. Heureusement que le directeur s’en est aperçu et a pu lui porter secours », raconte encore Halim. Par ailleurs, cet effondrement a pour conséquence que les barbelés, censés éviter justement ces déconvenues, se trouvent désormais au sol, risquant de blesser les enfants.

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Les parents d’élèves de l’école d’Iloni ont posé une lourde chaîne sur le portail de l’école pour empêcher
quiconque d’y entrer.

L’hygiène dans les toilettes, régulièrement inondées, est également problématique et l’école ne bénéficie même pas de photocopieur pour permettre aux professeurs de travailler correctement. Les parents pointent aussi du doigt le manque de sûreté aux abords de l’école. « La route est dangereuse, il faudrait que la mairie mette des agents pour garantir la sécurité de nos enfants », poursuit Halim. Toujours à Dembéni, l’école de Tsararano souffre peu ou prou des mêmes problématiques, d’où le droit de retrait de ses enseignants ce lundi. Toutefois, le directeur ne peut s’exprimer plus largement sur ce sujet polémique, faute d’autorisation de la part de sa hiérarchie.

Quelques réponses apportées aux parents

Face à cette grogne, Moudjibou Saïdi, le maire de la commune, décide de se rendre dans la matinée à l’école d’Iloni pour tenter de calmer les esprits des parents contestataires. « Il va engager les travaux électriques dès ce mardi et fournir un photocopieur », relate le porte-parole. Autre promesse : l’installation dans les plus brefs délais des nouveaux sanitaires déjà réceptionnés. En revanche, aucune annonce relative aux problèmes sécuritaires ! Les parents restent donc sur le qui-vive. « Nous lui laissons jusqu’à la fin de la semaine pour trouver une solution, sinon nous recommencerons nos opérations de blocage », indique Halim.

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L’un des murs extérieurs de l’école d’Iloni s’est effondré depuis longtemps, menaçant la sécurité des enfants.

Si l’état des locaux des écoles du premier degré est une compétence qui relève de la commune, le recteur Gilles Halbout accorde son soutien aux enseignants de Tsararano, qui exigent des conditions de travail dignes. « Je suis solidaire de leur cause, mais pas de leur façon de faire. Je condamne en effet la fermeture des écoles en l’absence de danger imminent », déclare-t-il. Il confie en outre qu’une partie des fonds européens pouvait être transférée aux collectivités pour réaliser des travaux dans les établissements scolaires, mais que très peu de mairies en avaient fait la demande. « C’est déplorable, car nous allons devoir rendre cet argent à l’Europe », regrette Gilles Halbout, tout en précisant par la même occasion que Dembéni fait partie des bons élèves dans ce domaine. « Le dossier a enfin été remonté, mais à cause des nombreux changements de personnels et autres tracas administratifs, cela a pris beaucoup de temps », précise le responsable de l’académie. Une manne financière qui pourrait permettre d’atténuer les tensions dans un avenir plus ou moins proche.

“Si j’avais le film sur mon téléphone, je voudrais le revoir tous les jours”

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Jeune acteur de "Tropique de la violence", Fazal Bacar-Moilim est actuellement au RSMA de Combani.

Tourné à Mayotte, “Tropique de la violence” est arrivé sur les écrans de métropole, la semaine dernière. Un événement important pour Fazal Bacar-Moilim à qui le réalisateur Manuel Shapira a confié le rôle important de Bruce, le caïd. Rencontre avec le jeune homme de 20 ans, aujourd’hui au régiment du service militaire adapté (RSMA) à Combani.

À travers l’écran, il joue Bruce, un garçon plein d’assurance, autoritaire et manipulateur. Un méchant qui prend un malin plaisir à entraîner Moïse, le personnage principal de “Tropique de la violence”, dans le milieu difficile des bandes de Kawéni. Dans la vraie vie, Fazal Bacar-Moilim est davantage un jeune timide de 20 ans, encore hésitant face aux questions. “C’est un faux timide, prévient toutefois Chakri, son ami, lui aussi acteur dans l’adaptation du livre de Natacha Appanah, projetée dorénavant en métropole. Il n’a pas l’habitude de parler avec des étrangers. Il ne se comporte pas comme ça avec ses copains. Il est même plutôt rigolo.”

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L’acteur joue Bruce, le caïd qui accueille le jeune Moïse dans sa bande de Kawéni.

Confirmant l’analyse de son copain, Fazal a beau répondre “rien du tout” quand on lui demande ce qui a changé dans sa vie avec ce film, il ne cesse d’esquisser un sourire quand on en parle. Faire un film, il ne l’avait jamais imaginé avant de rencontrer le réalisateur Manuel Shapira alors qu’il traînait à Kawéni, là où il vit toujours avec sa mère. “Je me suis dit que ça serait bien de le faire. C’est quand même le premier film fait à Mayotte”, se souvient-il. Épaté par la façon dont il a joué pendant les essais au lycée des Lumières, Manuel Shapira lui a confié le rôle du chef de bande. Le comédien Dali Benssalah, qui sortait pourtant du tournage du dernier James Bond, s’est dit aussi “bluffé” par le garçon. Un compliment qui arrache à nouveau un sourire à ce dernier.

“Ça me rappelle quand on faisait du business”

Avec sa voix grave, son vécu, son accent marqué et hésitant, Fazal s’est approprié facilement son personnage. La drogue, les vols, les bandes, il a connu ça lui-même. “Il y a des scènes qui me rappellent quand on faisait du business”, admet-il. Le tournage à Mayotte et à La Réunion n’a pas été pourtant une colonie de vacances avec ses copains. Il a dû apprendre son texte, des répliques souvent beaucoup plus longues eu égard de l’importance de son personnage. Une vraie difficulté pour celui qui a arrêté l’école en cinquième sans savoir lire et écrire. Alors que le réalisateur lui a proposé le rôle de Bruce, le garçon avait alors demandé à pouvoir apprendre le temps du tournage.

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Fazal partage l’affiche avec Dali Benssalah, l’un des méchants du dernier James Bond.

Pudique, cette aventure l’a beaucoup marquée. Il voit d’ailleurs ou discute souvent avec les autres acteurs du film. “On est resté amis. Ça m’a permis de connaître de nouvelles personnes, les producteurs, les acteurs, des gens de métropole, de La Réunion”, fait-il remarquer. Le résultat de son travail aussi, il en est très fier. Même après avoir vu plusieurs avant-premières, il ne s’est pas lassé et attend la première occasion pour se le repasser. “Si j’avais le film sur mon téléphone, je le regarderais tous les jours’, explique-t-il.

Un nouveau statut dans son quartier

Et chez lui, à Kawéni, il a vu la différence avec le regard que lui portent les autres. En effet, l’équipe du film avait organisé une séance en plein air dans son village, le vendredi 4 février. Sa famille, ses amis ont pu voir ce dont il parlait depuis un an et demi. “Depuis, les gens me demandent des photos”, raconte-il, sourire aux lèvres. “Dès qu’on me reconnaît dans la rue, on me dit : “ça va la star ?””

Aujourd’hui au régiment du service militaire du service adapté (RSMA) de Combani, le jeune homme vient de commencer une formation de maçon-carreleur, qu’il doit terminer en fin d’année. Une autre vie bien cadrée et loin de la rue, mais aussi loin des plateaux de cinéma. Pourtant, si on lui proposait, “j’en referais”, assure-t-il, avant de reprendre le chemin de la caserne.

Philippe Martinez : « Nous sommes toujours dans un département de la République qui n’a pas les mêmes lois que les autres »

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Arrivé dimanche 27 mars à Dzaoudzi, le secrétaire général de la confédération générale du travail profite de son déplacement de deux jours à Mayotte pour rencontrer les travailleurs et les institutions de l’île. En poste depuis sept ans, le syndicaliste s’était déjà rendu dans le 101ème département français en 2018.

Flash Infos : Quel est l’objectif de votre venue à Mayotte ?

Philippe Martinez : Je suis venue sur l’île il y a trois ans et demi, aujourd’hui je me rends à nouveau dans ce territoire afin de voir les évolutions et me rendre compte par moi-même de la situation. Ce qui pour moi est tout naturel pour un syndicaliste qui s’intéresse à ceux qui travaillent.

FI : Comme vous l’avez rappelé, vous êtes venus rencontrer les travailleurs mahorais il y a un peu plus de trois ans, quels constats pouvez-vous faire aujourd’hui ? Qu’est-ce qui a changé ?

P.M. : Je n’ai noté pratiquement aucune avancée. Il y a toujours autant de discriminations à Mayotte. Que ce soit en termes de droit social, de salaire ou encore concernant les retraites. Nous sommes toujours dans un département de la République qui n’a pas les mêmes lois que les autres. La principale avancée que nous pouvons souligner concerne la mise en place du conseil des prud’hommes en début d’année, mais qui a encore quelques difficultés à se mettre en place.

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FI : Vous avez rencontré ce lundi le préfet de Mayotte, délégué du gouvernement, Thierry Suquet. Quelle a été la teneur de vos échanges ?

P.M. : Mon entretien avec Thierry Suquet a été l’occasion de réaffirmer certaines choses, notamment le fait que nous n’avons pas besoin d’une loi Mayotte pour réaffirmer le code du travail sur le territoire. Une loi qui traite des problématiques locales a un sens, en revanche le droit devrait s’appliquer dans le 101ème département français comme partout ailleurs et avec lui les conventions collectives ou encore le montant du salaire minimum. Nous avons eu un débat très intéressant.

FI : Alors que nous sommes en pleine période électorale, votre venue a-t-elle un lien avec le calendrier présidentiel ?

P.M. : Ma présence à Mayotte n’a rien à voir avec les élections. Des rencontres avec les différents syndicats ont lieu régulièrement à Paris. Nous sommes en lien constant avec les représentants de la CGT au niveau local afin de porter leur voix. Plus nous nous voyons, plus nous progressons. Comme les départements d’Outre-mer sont très loins, parfois ceux qui nous gouvernent les oublient et nous devons faire remonter les problèmes jusqu’à la capitale.

FI : Globalement, vous tirez un bilan assez pessimiste de votre visite au sein du 101ème département, qu’espérez-vous pour l’avenir des travailleurs mahorais ?

 P.M. : J’espère que les choses vont bouger et que les conventions collectives vont pouvoir être appliquées comme elles devraient déjà l’être. J’ai rencontré un échantillon représentatif de travailleurs : dans l’éducation, la santé, à la prison, au conseil départemental, au port de Longoni, mais aussi dans le privé. Les mêmes problèmes liés aux salaires, aux retraites et à une forme d’autoritarisme patronal dans le privé reviennent toujours. J’ai eu des échanges très intéressants avec mes interlocuteurs qui montrent la réalité du monde du travail ici.

Retour sur terre pour les nageurs de l’hippocampe tour

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Les athlètes de l’hippocampe tour ont terminé leur épopée aquatique dimanche 27 mars. Partis de la plage de N’Gouja le 25 mars à 17h15, les sportifs ont relié ce même rivage deux jours plus tard à 14h30 après pas moins de 127 km autour de l’île. Dans un lagon pas toujours turquoise ce week-end, les quatre nageurs, trois femmes et un homme, ont marqué l’histoire du territoire en étant les premiers à se lancer dans une telle aventure. Pour que le rêve devienne réalité, ils ont été accompagnés et soutenus par trois kayakistes, quatre logisticiens et des équipages du service départemental d’incendie et de secours mais aussi de la société nationale de sauvetage en mer. Une belle mise en valeur pour le lagon et la nage en eau libre, qui continuera à couler des jours heureux à Mayotte.

Une conférence du Parc marin sur « L’impact du volcan sous-marin sur les écosystèmes profonds »

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Le Parc naturel marin de Mayotte vous convie ce jeudi 31 mars à 18h au restaurant la Croisette à Mamoudzou pour rencontrer les experts de l’Institut français de la recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer) qui démarrent l’exploration des écosystèmes profonds liés au volcan

Exploration des grandes profondeurs sur différents sites autour du volcan sous-marin, définition des habitats, présentation des moyens d’observation des espèces associées, hypothèses à vérifier sur les prochaines missions… Le rendez-vous du Parc va vous permettre d’entrer en contact avec la démarche scientifique mais également avec ces milieux très particuliers, à l’aide d’outils pédagogiques : maquette du volcan, vidéo d’exploration en réalité virtuelle, jeu des boites mystères, exposition…

La conférence pédagogique évoquera « L’impact du volcan sous-marin sur les écosystèmes profonds » à travers divers moments d’échanges : l’introduction par le directeur délégué du Parc, Christophe Fontfreyde, la projection du film « Une mission scientifique à la découverte du volcan sous-marin » réalisé par Pascal Créségut pour l’Ifremer, la diffusion de vidéos des habitats explorés autour du volcan sous-marin de Mayotte et de la zone du fer à cheval lors de la mission GeoFLAMME 2021, commentées par Marjolaine Matabos et Pierre-Marie Sarradin, de l’unité mixte de recherche biologie et écologie des écosystèmes marins profonds à l’Ifremer. Il y aura également une table ronde pour échanger avec les intervenants et des ateliers participatifs pour apprendre ou se rappeler les bases de la démarche scientifique, visiter une source hydrothermale en réalité virtuelle, comprendre le fonctionnement des outils d’exploration de ces milieux extrêmes, et toucher du doigt les conclusions de l’exploration GeoFLAMME qui permet de formuler des hypothèses pour ensuite aller faire les observations afin de construire la connaissance.

92.000 électeurs inscrits sur les listes électorales

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Au 9 mars 2022, 92.000 électeurs sont inscrits sur une liste électorale principale d’une commune de Mayotte. Depuis le 24 mai 2021, fin de la période d’inscription avant les élections régionales et départementales, le nombre d’inscrits a augmenté de 1.300 personnes (+ 1.5%). D’un côté, 5.670 personnes ont été inscrites ou réinscrites sur la période, dont 2.640 jeunes, nés en 2003 et début 2004, inscrits d’office sur les listes électorales. De l’autre, 4.400 personnes ont été radiées des listes électorales, dont 350 pour cause de décès. Le solde net lié à la démographie (différence entre le nombre de jeunes atteignant l’âge électoral et les décès) est donc positif : + 2.290. Il explique l’essentiel de la hausse du nombre d’inscrits sur les listes électorales. En contrepartie, le nombre d’inscrits volontaires sur listes électorales (2.750) est inférieur au nombre de radiations liées à un déménagement (3.950).

On compte un peu moins de femmes inscrites sur les listes électorales que d’hommes : elles représentent 49,3 % des électeurs à Mayotte, qui est le seul département de France où le corps électoral est majoritairement masculin. En lien avec une population bien plus jeune qu’ailleurs, le corps électoral mahorais l’est également : 38% des inscrits sur listes électorales ont entre 18 et 29 ans (19 % au niveau national), tandis que 5% ont 70 ans et plus (20% au niveau national).  Mamoudzou est la commune qui compte le plus d’électeurs inscrits (16.500), suivie par Koungou (6.500) et Dzaoudzi (6.200).

Covid-19 : légère hausse des indicateurs

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En semaine 11, avec 46 confirmés, le taux d’incidence s’élevait à 16.5 cas pour 100.000 habitants, soit une hausse de 10% par rapport à la semaine précédente. Les derniers résultats de criblage font état d’une circulation évocateurs du variant Omicron à 100% avec le sous-lignage BA.1.

Avec 962 tests pour 100.000 habitants en semaine 10, le taux de dépistage passait sous la barre des 1.000 tests pour 100 000 habitants pour la première fois depuis la semaine 23 de l’année 2021. En semaine 11, il avait légèrement augmenté (+3%) et s’élevait à 993 tests. Le taux de dépistage avait progressé dans toutes les classes d’âges à l’exception des plus de 65 ans, où il a baissé de 10%. En semaine 11, le taux de dépistage était supérieur à 1.400 tests chez les plus de 15 ans et inférieur à 150 tests chez les 0-14 ans.

Toutefois, le dernier passage aux urgences remonte à la semaine 6. Il n’y a aucune nouvelle admission à l’hôpital pour Covid-19 au centre hospitalier de Mayotte depuis la semaine 8 et aucun cas n’est actuellement hospitalisé.

Le pont de Mangajou fermé de 21h à 4h30 du lundi 28 mars au vendredi 8 avril

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Ce lundi 21 mars, une phase importante du chantier s’est terminée avec l’ouverture à la circulation du pont de Mangajou sur une voie par alternance. La dernière phase est maintenant entamée avec la démolition de la déviation provisoire pour terminer les travaux de finition que sont le revêtement de chaussée, les trottoirs et les divers équipements de sécurité de l’ouvrage. Afin de rattraper le retard dû aux importantes précipitations de début mars qui ont engendré des dégâts assez importants sur les travaux déjà réalisés, il a été demandé à l’entreprise de travailler également de nuit depuis le début de semaine dernière. L’ouverture totale du pont avec une circulation sur deux voies est ainsi prévue dans deux semaines. Cette dernière phase de travaux va toutefois nécessiter la fermeture de la route la nuit. La direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DEAL) informe ainsi l’ensemble des usagers que la RN2 sera fermée à la circulation, excepté pour les véhicules de secours, au niveau du pont de Mangajou de 21h à 4h30 du lundi 28 mars au vendredi 8 avril (sauf le week-end du 2 au 3 avril). Tous renseignements sur ces restrictions de circulation peuvent être obtenus auprès d’Annick Giraudou du service infrastructures, sécurité et transports au sein de la DEAL de Mayotte au 02.69.60.92.73.

Mamoudzou 2030 : un projet tentaculaire estimé à plus de 400 millions d’euros

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Le maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaïla, a exposé vendredi 25 mars 2022 son grand projet de ville à l’horizon 2030, qui comporte 123 actions réparties en six thématiques principales et répondant à 30 objectifs opérationnels. Le budget nécessaire à sa réalisation représente un montant de plus de 400 millions d’euros.

« Nous sommes sur une dynamique positive et dans une démarche engagée. » C’est en résumé le message porté par Ambdilwahedou Soumaïla, lors de la présentation ce vendredi 25 mars 2022 de son grand projet de ville intitulé Mamoudzou 2030. Il faut dire que le maire n’a pas froid aux yeux au moment d’exposer sa vision pour l’avenir : 123 actions, 6 thématiques principales, 30 objectifs opérationnels et 400 millions d’euros… Des chiffres vertigineux qui peuvent donner le tournis !

Mais commençons par le commencement. Tout part d’un diagnostic réalisé en janvier 2021 avec l’appui d’un cabinet d’expertise. En à peine six mois, le premier magistrat réussit à fédérer l’ensemble des élus – majorité et opposition confondues – autour de cette ambition commune et partagée, qui « a été adoptée à l’unanimité, ce qui est rare pour être noté, par le conseil municipal ». De quoi dérouler le tapis rouge et engager les transformations nécessaires dans le but de répondre aux besoins de « tous les habitants de Mayotte » sur les dix prochaines années.

Pour réussir son pari, Ambdilwahedou Soumaïla se concentre sur six axes stratégiques : la propreté urbaine, « la grande cause communale », la tranquillité publique, « la sécurité est un droit fondamental », l’excellence sportive mais aussi éducative, « à destination de cette jeunesse débordante d’énergie », l’aménagement, « territorial et équilibré », ou encore l’attractivité, « à travers l’accompagnement des porteurs de projets ». Des enjeux primordiaux pour faire de Mamoudzou, « une ville moderne, propre et sûre ».

Liaisons inter villages, front de mer, logements…

Plus concrètement, de nombreux chantiers vont se mettre en route au cours des trois calendriers envisagés. L’un des plus emblématiques et attendus, le stade de Tsoundzou 1, doit même débuter dès le mois de mai. D’autres plus audacieux tels que la mise en place de liaisons inter villages sur l’ensemble du territoire communal, pour éviter d’emprunter les routes nationales, risque de prendre plus de temps. « Nous allons recevoir les premières propositions le 12 avril prochain », prévient le maire. « Nous exploiterons toutes les pistes existantes, comme celle allant de Kwalé au collège de Passamaïnty. »

Selon Ambdilwahedou Soumaïla, il ne fait aucun doute que Mayotte ne peut se construire tout seul dans son coin. Exemple probant avec le front de mer de Mamoudzou. « Beaucoup de projets n’aboutissent pas pour la simple et bonne raison qu’il faut les mener en commun. Quand nous déposerons ce dossier, nous le ferons tous ensemble (avec les quatre partenaires financiers), ça aura tout de suite plus de gueule », assure-t-il. Même stratégie concernant la rénovation urbaine de Kawéni, dont la deuxième phase de l’ANRU est en cours de réalisation avec la sortie de terre prochaine d’un gymnase, d’un internat et d’une cuisine centrale pour les établissements scolaires. Une zone sur laquelle l’équipe municipale nourrit de grands projets structurants, à l’instar de « la création de logements intermédiaires », annonce Hamidani Magoma, le deuxième adjoint de la ville. Car oui, si « nous devons tenir compte de la misère de la population, ce n’est pas normal de vivre dans des bidonvilles, nous ne pouvons pas nous concentrer uniquement sur du (très) social. Il faut aussi penser aux richards », renchérit l’édile. En d’autres termes, il compte reconquérir le foncier dans les hauteurs.

100 millions d’euros pour Mamoudzou

Pour réaliser ce plan d’actions de grande envergure, la municipalité prévoit un budget d’un peu plus de 400 millions d’euros. Une somme colossale qui reste malgré tout atteignable grâce aux partenaires et financeurs institutionnels (Europe, État, Département, communauté d’agglomération, rectorat), prêts à soutenir la démarche. Pour sa part, la ville de Mamoudzou entend bien apporter 100 millions d’euros au pot commun. Un montant vraisemblablement voté le 2 avril prochain. « Tout est organisé pour que nous augmentions nos recettes sans toucher aux taux d’imposition », confie Philippe Ramon, le directeur général des services de la mairie. Comment ? En faisant passer son assiette fiscale de 20% à 50%, voire 60% d’ici la fin de la mandature. Si l’optimisme est de mise, rendez-vous en 2030 alors.

279.3 kg de déchets sous-marins ramassés dans les eaux de l’îlot M’Bouzi

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La réserve naturelle de l’îlot M’Bouzi, gérée par les Naturalistes de Mayotte, a lancé ce vendredi 25 mars une grande opération de nettoyage de ses fonds marins. Avec l’aide bénévole de deux clubs de plongée et du Parc naturel marin, cogestionnaire de la réserve pour la partie marine, ils ont ramassé 279.3 kg de déchets en tout genre.

Vendredi 25 mars près du ponton de Mamoudzou, quatre personnes s’affairent à trier des déchets aux relents d’iode. Bouteilles en plastiques, cannettes et même vieilles valises jonchent le sol, trouvés dans les fonds marins de l’îlot M’Bouzi. Ne renâclant pas à la tâche, Nicolas Gommichon et Anrif Hamidou, les gardes de la réserve naturelle, s’affairent à les trier pour établir des statistiques, aidés en cela par Louis Maigné, le conservateur en personne, et Léa Bernagou, garde et animatrice du plan national d’action en faveur du dugong. Pendant trois heures, de 8h à 11h, des plongeurs du Parc naturel marin, aidés par des plongeurs bénévoles des clubs Nautilus et Hippocampe, ont écumé les fonds marins de l’îlot pour y ramasser un maximum de déchets, contribuant ainsi à rendre la réserve plus propre.

Le plastique reste le déchet le plus présent

Plusieurs opérations annuelles de nettoyage de la réserve sont prévues dans le cadre du plan de gestion 2018-2027. Elles sont tantôt terrestres, tantôt sous-marines. L’opération de ce vendredi était la première opération de nettoyage sous-marin de 2022. « Il y a encore plus de déchets dans l’eau que sur terre, car ils y restent plus longtemps. Les déchets terrestres sont souvent évacués par les marées et entraînés vers le large », confie Nicolas Gommichon. Ce dernier précise aussi que c’est surtout la partie nord de l’îlot, celle qui fait face à Mamoudzou, M’Tsapéré et Passamaïnty qui a besoin d’être nettoyée car elle reçoit et stocke les déchets en provenance de ces villages. La face sud est beaucoup plus propre car moins exposée aux activités humaines. Le garde explique aussi que les opérations de nettoyage des déchets sous-marins s’avèrent plus complexe que celles terrestres dans la mesure où les déchets sont plus difficiles d’accès. Le professionnalisme et la bonne volonté des plongeurs leur ont néanmoins permis de ramasser 279.3 kg de déchets.

Sur ce nombre, les agents de la réserve ont compté 117kg de plastique, 111kg de cannettes, 9.5kg de bois, 24kg d’encombrants, 14kg de verre et quatre pneus. Le plastique arrive donc en tête de cette triste compétition, suivi de près par les cannettes. Une preuve de plus que les différentes campagnes de sensibilisation menées par les associations environnementale ne sont pas un luxe sur l’île aux parfums. Les déchets trouvés ont ensuite été placés dans une grande benne bleue et pris en charge par la mairie de Mamoudzou, partenaire de l’opération pour y être enfouis à l’installation de stockage de déchets non dangereux (ISDND) de Dzoumogné.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes