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Les Républicains décidés à remporter les deux circonscriptions législatives

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Présentation à la presse et au public jeudi matin à 10 heures des deux candidats investis par la fédération départementale du parti « Les Républicains », ainsi que leurs suppléantes. Maintenant c’est bien officiel, Issihaka Abdillah (supplée de Halima Houzali) défendra les couleurs des LR dans la 1ère circonscription et Mansour Kamardine (supplée de Fazianti Djoumoi Tsimpou), député sortant, se représente dans la 2ème circonscription. Ce sont donc deux ténors de la politique locale que s’est choisi cette formation politique pour aller à la conquête des deux circonscriptions législatives de Mayotte.

« L’ordre de marche » a été officiellement donné aux militants et sympathisants du parti « Les Républicains » jeudi matin au cours d’une rencontre avec la presse locale organisée au restaurant le 5/5 à Mamoudzou. Pour cet événement marquant de cette campagne des législatives qui démarre (cette formation politique étant la deuxième dans le département, après le MDM, à présenter au public ses candidats et ses équipes de campagne), les différents responsables de la fédération étaient présents autour des deux candidats et de leurs suppléantes, en présence de nombreux militants.

Pour le président de la fédération LR, Mohamed Bacar, le maire de Tsingoni, qui a pris la parole en premier, il s’agissait également de rendre public le projet politique de la mandature qui se présente, les équipes de campagne dans les deux circonscriptions et le planning des meetings. « Les élections présidentielles sont terminées, le peuple français a choisi de reconduire l’ancien président de la République, c’est la démocratie et nous respectons ce choix. D’un commun accord avec les autres formations de droite, notre parti a décidé de présenter séparément ses candidats au public. »

Gi la wa Maore

Il a expliqué que la fédération des LR est décidée à remporter les élections dans les deux circonscriptions législatives de Mayotte et que c’est dans cette optique qu’elle a tout naturellement choisi de reconduire la candidature du député sortant, Mansour Kamardine, dans la 2ème circonscription. Un choix qui s’impose, selon lui, par l’action de ce dernier durant la mandature achevée au cours de laquelle, il aurait été le seul parmi les quatre parlementaires de l’île à porter la voix et la souffrance des Mahorais à Paris. C’est en droite ligne de cela que les LR se sont choisis un slogan de campagne pour ce scrutin des 12 et 19 juin 2022, « Gi la wa Maore » (la voix des Mahorais). « Le contexte actuel est difficile, notre pays est abimé, à genoux, il faut le relever tant sur le plan local que national et international. »

Prenant à son tour la parole, Mansour Kamardine, a abordé en quelques mots les principaux dossiers sur lesquels il estime avoir bataillé avec succès au cours la mandature passée : la feuille de route qui prévoyait un fort rattachement avec les Comores en 2017, une agence régionale de santé (ARS) et un rectorat de plein exercice, un renforcement des forces de l’ordre pour lutter contre l’immigration clandestine. Il n’a pas caché à son auditoire que le combat à mener pour remporter ces élections législatives sera difficile, « mais je dois faire confiance à l’intelligence de la population mahoraise qui connait ceux qui les aime et qu’ils aiment ». Rappelant aux militants et sympathisants de son parti que la politique obéie à une règle simple, « la loi du nombre », il les a invités à se rendre en masse en masse à son meeting inaugural qui se tiendra à Sada, ce samedi 14 mai 2022 à 15h.

 

Saïdali Boina Hamissi, seul candidat mahorais investi par le RN

Ce mercredi, le Rassemblement national a dévoilé la liste des candidats qui défendront ses couleurs en Outre-mer lors des élections législatives des 12 et 19 juin. À Mayotte, malgré le bon score de Marine Le Pen au second tour de la présidentielle (59%), un seul représentant RN va concourir sur l’île. Il s’agit du porte-parole au niveau local du parti, Saïdali Boina Hamissi. Il se présente dans la deuxième circonscription, celle du sud, qui est sans doute plus favorable. L’ancien président du conseil départemental de Mayotte, Daniel Zaïdani, vif soutien de la candidate Marine Le Pen, nous avait annoncé en avril qu’il ne souhaitait pas être candidat.

Développement : un portrait statistique pour y voir plus clair sur Petite-Terre

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De gauche à droite : Hugues Cressent, chargé de l'habitat et du relogement à la communauté de communes de Petite-Terre et responsable de la gestion urbaine de proximité au service de renouvellement urbain de l’intercommunalité, Saïd Omar Oili, président de la CCPT et maire de Dzaoudzi-Labattoir, et Bertrand Aumand, chef du service régional de l'Insee à Mayotte.

La communauté de communes de Petite-Terre (CCPT) et l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) se sont associés pour réaliser un portrait démographique économique et social de la pépite de Mayotte. Les données répertoriées dans un vaste dossier permettront à la collectivité d’alimenter ses réflexions sur les actions à mettre en œuvre grâce à un support statistique objectif.

Un portrait statistique, mais qu’est-ce que c’est ? Sur Petite-Terre comme partout ailleurs à Mayotte, la démographie constitue un véritable enjeu au sein des politiques publiques. Afin d’adapter aux mieux leurs installations et garantir à leur concitoyens les meilleures conditions de vie possible, les représentants de la communauté de communes de Petite-Terre ont commandé à l’Insee une étude statistique de leur territoire.

“Entre 2012 et 2017, la population augmente de 3.9% en moyenne par an”, avance Bertrand Aumand, le chef du service régional de l’Institut national de la statistique et des études économiques à Mayotte. Un constat qu’il faut cesser de nier selon le président de la communauté de communes de Petite-Terre et maire de Dzaoudzi-Labattoir, Saïd Omar Oili. “Je suis très heureux que l’Insee ait travaillé à nos côtés pour dire les choses clairement. Ce travail partenarial va nous permettre d’avoir une vision claire concernant la démographie, l’emploi, le logement et les services et ainsi axer notre politique publique sur l’ensemble du territoire, pour être au plus près d’une population en constante augmentation.”

Des constats chiffrés et alarmants

Concentrés sur quatre périmètres d’intervention, le portrait statistique de Petite-Terre fait émerger une triste réalité que chacun redoute. Concernant l’habitat : 62% de logements en tôle à la Vigie, 68% sans confort sanitaire de base, 11% sans électricité… Autre ombre au tableau ? L’éducation. Avec un nombre d’établissements pourtant élevé sur ce si petit caillou, près de six jeunes sur dix quittent l’école sans diplôme et plus de quatre sur dix ne sont ni en emploi ni en formation. Lumière au milieu de cette sombre réalité, les services de proximité comme les Doukas ou encore la Maison France Service et le nouvel hôpital qui ont ouvert en 2021 garantissent un accès facilité aux usagers.

Des clés pour l’avenir

Hugues Cressent, chargé de l’habitat et du relogement à la CCPT et responsable de la gestion urbaine de proximité au service de renouvellement urbain de l’intercommunalité, évoque tout l’intérêt d’un projet comme celui-ci. “Notre objectif avec cette étude est avant tout de lutter contre les dysfonctionnements que connaît le territoire et notamment des problématiques d’enclavement dans certains quartiers.” Gestion des déchets, accès aux services de proximité… Les données récoltées par l’Insee serviront prochainement de support de décision pour les futurs aménagements de l’île. “La CCPT s’oriente aujourd’hui vers une politique publique d’amélioration de l’habitat dans certaines zones ou de restructuration très forte dans d’autres quartiers”, explique le responsable de la gestion urbaine de proximité. Les quarante-huit pages de dossier créé par l’Insee en main, les acteurs de la communauté de communes de Petite-Terre peuvent dès à présent entrer dans une phase opérationnelle qui promet de nombreux projets urbains structurants pour le territoire.

Bâtiment : « Pour attirer de la concurrence, il faut absolument améliorer les délais de paiement »

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Olivier Salleron a été élu président de la fédération française au bâtiment le surlendemain du premier confinement en mars 2020.

À l’occasion de son vingtième anniversaire, la fédération mahoraise du bâtiment et des travaux publics a reçu un invité de prestige ce mercredi 11 mai à l’hôtel Hamaha Beach en la personne du président de la fédération française du bâtiment, Olivier Salleron. L’occasion pour lui de revenir sur la problématique des délais de paiement, la formation, les prix et l’expérimentation locale. Entretien.

Flash Infos : Vous êtes venu pour les 20 ans de la fédération mahoraise du bâtiment et des travaux publics (FMBTP). Pourquoi était-ce si important pour vous d’être présent à l’occasion de cet anniversaire ?

Olivier Salleron : Il s’agit de mon premier déplacement dans les Outre-mer ! Nous avons choisi Mayotte et La Réunion pour le sérieux des structures et la qualité des échanges que nous pouvons avoir avec les fédérations locales. Le point positif de la crise du Covid-19 est que nous avons pu développer la visioconférence. Nous nous sommes énormément soutenus et vus durant cette période.

J’ai passé plus de 48 heures sur le territoire, contre seulement 24h à La Réunion. L’idée ici était d’encourager Julian [Champiat, le président de la FMBTP] et son équipe, mais aussi toutes les petites, moyennes et très grandes entreprises. Mayotte a un véritable potentiel d’avenir avec la restructuration des voies de circulation, l’aménagement du territoire et des locaux administratifs, la construction d’établissements scolaires et la sortie de terre de logements dignes pour nos concitoyens. Sur ce dernier point, il faut des habitations adaptées, plus durables et écologiques. J’encourage tous mes confrères à emboîter le pas de cette innovation. Le béton, c’est très bien, mais il existe aussi des matériaux biosourcés. Il faut que la filière construction dans son ensemble soit beaucoup plus audacieuse en termes de confort visuel, d’acoustique, de ventilation naturelle…

FI : Les bailleurs se plaignent régulièrement des coûts très élevés en raison d’un manque de concurrence. Comment analysez-vous cela ?

O.S. : Les entreprises présentes m’ont dit qu’elles peuvent se développer assez facilement, qu’elles n’ont jamais été en « surchauffe » et qu’elles sont même en capacité d’embaucher et de former. La seule chose est qu’il faut être attractif dans les deux cas : cela tombe mal avec la crise des matériaux et le surenchérissement des prix, mais tout dépend aussi des délais de paiement ! Pour attirer de la concurrence, il faut absolument les améliorer. Certains adhérents attendent des collectivités publiques pas moins de 180 jours avant de se faire régler leurs factures… Ce n’est pas viable pour une petite ou moyenne entreprise. Nous avons proposé que les présidents et les directeurs généraux de toutes ces administrations aillent à leur rencontre pour qu’ils se rendent bien compte de la réalité du terrain.

FI : À vous entendre, il s’agit ni plus ni moins qu’un manque de communication…

O.S. : Effectivement, j’ai senti un manque de communication entre tous ces acteurs, alors qu’elles se situent à quelques pas les unes et des autres… Visiblement, chacun travaille dans son coin avec des œillères. Cela fait perdre des semaines, voire des mois, non seulement dans le montage des dossiers, mais aussi dans la conception, la réalisation, et in fine dans le règlement. Quand une entreprise fait tous les mois une situation de travaux pour quelques milliers d’euros, si elle n’est pas payée dans les délais, c’est normal qu’elle se freine et qu’elle priorise le chantier d’à côté.

Une visite comme la mienne peut permettre de mettre un coup dans la fourmilière. Le président Julian est franc et direct, mais il est avant tout entrepreneur. Il ne peut pas être aussi incisif qu’un président de fédération nationale. C’est tout l’objet de ma venue : pointer du doigt tous les désagréments rencontrés, à l’instar de la revalorisation de l’index local ! Ce sont des choses triviales, toutes simples, encore faut-il savoir les dire haut et fort. Il faut qu’il y ait une prise de conscience de tous les acteurs. En tout cas, j’ai l’impression que cela peut « matcher » car ils souhaitent mettre en place, ou plutôt remettre en place, une réunion à intervalle très régulier avec les maîtres d’ouvrage, les maîtres d’œuvre, les bureaux d’études et les entreprises, bien évidemment, pour échanger et améliorer les relations entre les uns et les autres.

FI : Autre sujet d’importance capitale : la formation et le manque de main d’œuvre locale, souvent décriés dans le milieu du bâtiment…

O.S. : Les jeunes sont là, ils se trouvent à portée de mains. Forcément, certains vont être attirés par les métiers du bâtiment, qui se féminisent de plus en plus. Tout le monde a besoin de formations spécifiques, que ce soit la nouvelle ou l’ancienne génération. Nous sommes très demandeurs et optimistes pour les décennies qui arrivent. Il y a énormément de rénovations et de constructions à venir, même si nous subissons une crise lourde avec des hausses exponentielles… Nous avons dépassé les 50% sur certains matériaux mineurs, jusqu’à 100% sur l’acier, 200% sur certaines essences de bois. Les matières premières ont pris des hausses extravagantes depuis un an. Il faut faire le dos rond et être payé dans les temps.

Vous savez, que ce soit en métropole ou dans les Outre-mer, il y a beaucoup de travail, les carnets de commandes sont remplis ! En revanche, pour boucler les chantiers, c’est compliqué à cause des délais de livraison des matériaux et des coûts d’achat. Nous militons depuis de longs mois pour des révisions de prix à la fois avec nos fournisseurs et nos clients. Nous avons été écoutés au niveau gouvernemental. D’ailleurs, tous les préfets, dont celui de Mayotte, ont bien reçu les instructions de la part de Bruno Le Maire et Jean Castex de revalorisation des marchés publics.

FI : De part sa topologie et son climat, Mayotte pourrait devenir un territoire… (Il coupe)

O.S. : D’expérimentation, exactement ! Nous avons beaucoup parlé pendant deux jours de matériaux biosourcés, de méthodes de construction différentes avec une préfabrication plus écologiste en bois ou autres. Des îles et des pays avec le même climat et les mêmes terres, il en existe partout dans le monde. Il ne faut pas forcément partir de zéro et inventer, il faut « benchmarker » et savoir copier ce qui se fait ailleurs, le faire certifier par l’État français en disant que les constructions ici ne sont pas les mêmes que dans le Périgord où il fait -5 degrés. Sur un territoire comme Mayotte qui est en forte croissance, il faut expérimenter par exemple sur la formation afin d’intégrer plus de jeunes.

La jeunesse du quartier Kakal à Kawéni sensibilisée aux aléas et aux premiers secours

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Ahamed Nasser-Eddine a dévoilé comment s’utilisait un défibrillateur automatisé externe.

Ce jeudi 12 mai, la plateforme d’intervention régionale de l’océan Indien (PIROI) organisait avec l’association Wenka Culture sur la place Kakal à Kawéni des activités ludiques et pédagogiques pour faire découvrir à la jeunesse du quartier les risques naturels et les premiers secours.

Au pied du plus grand bidonville de France, la place Kakal à Kawéni grouille de près de 200 jeunes ce jeudi 12 mai. Sous un chapiteau, Ahamed Nasser-Eddine montre les réflexes à avoir lorsqu’une personne se retrouve inconsciente à terre : position latérale de sécurité et utilisation d’un défibrillateur automatisé externe en cas d’arrêt cardiaque. Le formateur initiateur à la Croix-Rouge française captive son auditoire avec ses grands gestes et ses explications en shimaoré.

Une activité pour le moins originale en période de vacances scolaires. Et une initiative à mettre sur le compte de la plateforme d’intervention régionale de l’océan Indien. « Nous organisons un événement de sensibilisation aux risques naturels et aux premiers secours », relate Hugo, le chef de projet de gestion des risques de catastrophes. Pour le plus grand plaisir de Roufka, en service civique depuis neuf mois à la PIROI et habitante du quartier. « Il faut faire comprendre aux enfants qui se baignent dans le lac situé plus haut qu’il y a des maladies hydriques à cause des lessives, mais aussi qu’il faut prendre soin des arbres et protéger l’environnement », déroule la jeune femme de 21 ans.

Une approche communautaire

À leurs côtés, quelques membres de l’association Wenka Culture, dont pas moins de 39 bénévoles ont récemment été formés aux différents aléas. Un soutien non négligeable tant son activité dans la zone n’est plus à présenter. Parmi les autres partenaires : les Naturalistes et sa fameuse maquette du bassin versant ainsi que la direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Deal), qui en profite pour distribuer des petits guides afin de rappeler à la population qu’elle ne peut pas construire d’habitations n’importe comment, n’importe où… « Nous nous devons d’avoir une approche communautaire », insiste Hugo, qui regrette l’absence d’une grande majorité des parents au cours de cette journée.

Peu importe, l’objectif pédagogique semble être atteint. Il suffit de voir l’attroupement autour de l’animation intitulée Maore dzi pangué (Mahorais prépare toi), qui permet à Manassé et à Djoumaidi, deux bénévoles de la Croix-Rouge française, sous l’œil attentif de Nicolas, le responsable logistique de la PIROI, d’inculquer des informations primordiales sur les différents risques, à savoir les glissements de terrain, les cyclones, les inondations, les séismes ou encore les tsunamis. Ne reste plus qu’à continuer de relayer le plus largement possible les messages préventifs, au cas où une catastrophe venait à se produire…

Pêche : les négociations de la France avec la Commission européenne

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À la suite d’une question publiée au journal officiel par le député Mansour Kamardine concernant le financement de la modernisation et du développement de la pêche à Mayotte, le gouvernement a donné quelques détails sur les pourparlers avec la Commission européenne.

Le renouvellement de la flotte de pêche revêt une dimension toute particulière dans les régions ultrapériphériques, au regard des problèmes de sécurité pour les équipages et d’exploitation durable de la ressource. Le cadre juridique européen proposé permet l’octroi d’aides d’État en faveur de l’acquisition de nouveaux navires dans les RUP, sous réserve du respect de conditions garantissant une pêche durable.

En effet le renouvellement de la flotte est prévu (à La Réunion, à Mayotte, en Guadeloupe, en Martinique et en Guyane). Dans le 101ème département en particulier, il vise essentiellement le remplacement de petites unités de moins de 12 mètres, de construction traditionnelle, faiblement motorisées, désormais totalement inadaptées aux pratiques et besoins actuels (éloignement des côtes, sécurité à bord, pénibilité du travail, etc.). Les cinq régimes ont été validés le 1er mars 2022, après deux années de discussion. Les décisions d’acceptation de la Commission permettent désormais d’avoir une base juridique pour mettre en place les régimes mais conditionnent toujours l’ouverture des guichets à un avis préalable annuel de la Commission sur le degré d’équilibre des segments de flotte visés par le renouvellement de la flotte tel que présenté dans le rapport « capacité » remis chaque année.

Les échanges entre la France et la Commission se poursuivent donc pour bien analyser les données fournies et renvoyant la décision définitive à la remise du rapport de la Commission au Parlement européen sur le rapport capacité (mai-juin). Enfin, une modification des lignes directrices d’aides d’État pêche et aquaculture est en cours de discussion entre la Commission et les États membres. Dans le cadre de cette révision, les autorités françaises insistent sur le fait que, pour pouvoir répondre aux objectifs de développement durable prévus dans la politique commune de la pêche, et plus particulièrement au maintien d’une activité structurante dans ces régions sensibles, la mise en place d’une aide dédiée et ciblée doit s’accompagner de règles d’application ajustées à la réalité et à la spécificité de ces territoires et aux segments de flotte visés.

Un diplôme universitaire inédit proposé au CUFR

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Les assises du numérique ont révélé comme problématique du territoire une offre très limitée en matière de formation locale dans le domaine du numérique. En réponse, le centre universitaire de formation et de recherche (CUFR) a décidé de lancer à la rentrée prochaine le diplôme universitaire « Compétences complémentaires en communication digitale et multimédia » en mode combiné, classique ou au titre de la formation continue et se présentera sous forme hybride permettant de suivre la formation en ligne et/ou en présentiel.

Ce diplôme universitaire vise donc à permettre à l’étudiant d’acquérir les compétences nécessaires à la communication numérique, au multimédia, au web design et au codage informatique orientée vers le web, mais aussi à étendre ses compétences numériques et faciliter son insertion professionnelle, soit directement, dans les emplois liés à la communication digitale, soit indirectement, en élargissant le champ de ses compétences pour la poursuite d’études.

À la suite de ce DU, l’étudiant sera est en mesure de conseiller une PME, une organisation ou une association sur les stratégies numériques à adopter pour augmenter sa visibilité et son marché ; d’assurer l’ensemble des actions de gestion sur des sites web depuis sa conception, sa publication jusqu’à son référencement ; de produire des contenus visuels attrayants ou de faire des audits sur l’ergonomie des interfaces, l’accessibilité et le respect des normes conformes au W3C (web design) ; de produire du code informatique à destination de site web ou non, d’utiliser des bases de données (Python, CMS, PHP5, HTML, CSS3, JavaScript).

Selon les compétences acquises, l’étudiant sera en mesure de réaliser un site web dynamique avec un CMS ou en PHP MYSQL, de réaliser et monter des vidéos institutionnelles de réaliser des plaquettes publicitaires ou commerciales, d’assurer le rôle de community manager dans une entreprise ou une institution.

Ce DU s’adresse aux étudiants déjà inscrits dans une formation de l’enseignement supérieur (BTS, Licence, Master, LP…) souhaitant obtenir une valeur ajoutée à leur diplôme ; aux salariés, fonctionnaires souhaitant acquérir des compétences complémentaires dans le cadre d’une reconversion ou d’une évolution de fonction ; aux personnes en recherche d’emploi proposées par l’agence pour l’emploi. Le dossier de candidature est à compléter jusqu’au 1er juillet 2022.

Une exposition photos sur la thématique « femmes mahoraises et handicap »

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À la suite d’un appel à projets lancé par la préfecture, l’association pour adultes et jeunes handicapés a réalisé une exposition photos sur la thématique « femmes mahoraises et handicap ». Le vernissage de l’exposition aura lieu le mardi 17 mai à 18h à l’espace Mermoz de l’hôtel Caribou, en présence de Jean-Louis Garcia, le président national de la fédération Apajh. Tous les acteurs œuvrant dans le domaine du handicap sont conviés à cette présentation. Cet événement sera l’occasion d’échanger sur les différents sujets et projets liés à la prise en charge du handicap à Mayotte (insertion par l’emploi, sport, logement…).

Tifaki Hazi certifiée ISO 9001

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Fortement engagée dans la qualité depuis 2004, Tifaki Hazi a souhaité en 2020 donner un nouvel élan à sa démarche qualité en s’engageant dans une certification de groupe CEDRE ISO 9001 impliquant les différents échelons de la fédération d’économie sociale et solidaire dont elle relève, Coorace.

Cette certification traduit pour l’entreprise la mise en place d’un système de management par la qualité (SMQ) déployé avec succès et s’appliquant à l’ensemble de ses activités. Elle reflète également le haut niveau de qualité des services fourni à destination de ses salariés (notamment en parcours d’insertion), partenaires et clients. Pour ces derniers, cela garantit le respect d’un certain nombre d’engagements (de la prise en compte et du traitement de toute demande dans les 48 heures aux compétences des personnels), ainsi que l’implication de l’entreprise en tant qu’acteur de l’économie sociale et solidaire, un atout pour sa politique RSE et un avantage pour la mise en œuvre de clauses sociales dans le cadre de marchés publics. Enfin, cela assure que Tifaki Hazi est engagée dans une véritable démarche d’amélioration continue, plaçant le client au centre de ses préoccupations.

L’académie s’associe à la Tablée des Chefs – Les Cuisines Solidaires

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L’académie de Mayotte participe à l’édition 2022 de la Tablée des Chefs – Les Cuisines Solidaires avec le lycée des métiers du goût et des saveurs de Kaweni. La mission ? Nourrir les familles dans le besoin et éduquer les générations futures en développant leur autonomie alimentaire.

Cet évènement a pour objectif de mobiliser tous les élèves des écoles hôteliers de France afin de cuisiner au bénéfice de l’aide alimentaire. Il a aussi vocation à sensibiliser les élèves à la précarité alimentaire et au rôle majeur qu’ils peuvent jouer en s’engageant dans cette démarche d’aide alimentaire.

Le lycée de Kaweni va produire et distribuer des repas la semaine du 16 au 20 mai, avec des matières premières offertes par les différentes structures de Mayotte (centres communaux d’action sociale de la mairie de Mamoudzou et de Koungou, collectif du monde économique de Mayotte, Distrimax…).

Tout commencera le lundi 16 avec la fabrication et la livraison sur le parking du lycée de 250 repas en barquettes au CCAS de Mamoudzou. Ces derniers se chargeront de la distribution des mets auprès des familles. Idem le lendemain avec le CCAS de Koungou. Puis le vendredi 20 mai avec la fabrication de 30 repas pour les anciens de la commune de Koungou, agrémentée d’un moment de partage et d’échanges sur les histoires, les us et coutumes de Mayotte entre les élèves et les anciens, une pause musicale avec des musiciens traditionnels, une remise de cadeaux de l’enseigne Madora, une balade en bus, etc.

Centre commercial Ylang-Ylang : “Le rêve de ma carrière politique”

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Réunis à Combani ce mercredi 11 mai 2022, le maire de Tsingoni, Mohamed Bacar, le directeur d’exploitation de la société Colas, Vincent Delaître, ainsi que la directrice générale adjointe chez CBo Territoria, Géraldine Neyret Gleizes, ont posé la première pierre du futur centre commercial Ylang-Ylang. Un projet d’envergure qui devrait apporter une nouvelle dynamique au centre de l’île.

“C’est le rêve de ma carrière politique !” Très fier de voir le projet de centre commercial se concrétiser au sein de sa municipalité, Mohamed Bacar, le maire de Tsingoni, ne cache pas son enthousiasme. “Je voulais montrer à mes collègues élus que quand on veut on peut”, s’exclame-t-il. Outre les difficultés rencontrées, le travail entre acteurs privés et publics permet aujourd’hui au pôle d’activité économique Ylang-ylang de sortir de terre. Avec 9.500 mètres carrés de surface de vente, 160 places de parking et pas moins de 70 ouvriers à pied d’œuvre entre septembre 2021 et septembre 2023, le centre commercial de Combani se présente comme un chantier colossal.

“Route, bâtiment, charpente, électricité, tous les corps de métier de l’entreprise Colas vont pouvoir travailler”, détaille le directeur d’exploitation de la société, Vincent Delaître. Avec un investissement global de 24 millions d’euros, le centre commercial Ylang-ylang se trouve à une position centrale stratégique et répond à un déficit d’équipements commerciaux modernes sur le territoire.

“Nos objectifs ? Le développement économique et touristique de l’île”

Un projet avec une dimension commerciale, mais aussi sociale. Si pendant plusieurs mois, la construction du complexe Ylang-ylang permettra de créer de nombreux emplois, la municipalité ne compte pas s’arrêter là. “Nos objectifs ? Le développement économique et touristique de l’île en passant par l’emploi, la formation, l’insertion professionnelle”, explique Mohamed Bacar. En lien avec la mission locale, le RSMA et Pôle emploi, la mairie entend bien pérenniser des dizaines d’emplois. “Nous travaillons dès à présent à la formation de jeunes pour leur offrir grâce à ce chantier d’envergure des possibilités de carrières. Un peu plus de 160 emplois seront directement créés par le centre commercial et à cela s’ajouteront tous services et commerces qui vont s’installer aux alentours”, témoigne l’élu. Un cercle vertueux donc, amenant à la fois aux habitants de la 3CO des services de proximité, mais aussi du travail ou encore des logements qui pourraient bientôt voir le jour.

Un projet en lien avec son environnement

“La construction du centre commercial Ylang-Ylang traduit une forte ambition environnementale en matière de conception du bâtiment, d’équipements, de gestion des eaux pluviales et de réduction des déchets”, souligne Géraldine Neyret Gleizes, la directrice générale adjointe chez CBo Territoria. En créant une nouvelle centralité au niveau des territoires, le centre commercial de Combani permettra également de réduire les déplacements des consommateurs, mais aussi les embouteillages qui enserrent Mamoudzou. Avec des enseignes comme Carrefour, Monsieur Bricolage ou encore C’TAM, les Mahorais auront l’embarras du choix et pourront faire leurs emplettes dès la rentrée 2023 au plein cœur de l’île aux parfums.

Violences conjugales : “Rien ne justifie la raclée qu’elle a prise”

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La proximité du baccalauréat n’a été pas une excuse retenue dans une affaire de violences conjugales.

Un lycéen, habitant à Passamaïnty, a été condamné à un an de prison ferme, ce mercredi, par le tribunal correctionnel de Mamoudzou. Le mardi 3 mai, jour de l’Aïd, il a violemment frappé sa petite amie, dans les rues de Cavani. Cette dernière a eu 30 jours d’interruption temporaire de travail (ITT) et une mâchoire fracturée.

A un mois du baccalauréat, le jeune homme est nerveux, ce mercredi, à la barre du tribunal de Mamoudzou. Ce n’est pas la dureté des épreuves qui provoque cet état, mais la possibilité de ne jamais les passer. En effet, une affaire de violences conjugales, et alors que le lycéen de Passamaïnty possède déjà plusieurs mentions sur son casier judiciaire, a de grandes chances de l’envoyer en prison plutôt qu’en salle d’examen. En comparution immédiate, ce mercredi, il ne nie pas les faits. “La jalousie m’avait envahi. Ça m’a fait mal au cœur de la voir avec un autre homme”, tente-il d’expliquer. Un discours qui a vite fait d’énerver les juges, tout comme le fait qu’il parle davantage de lui et de sa situation que de sa victime. “La jalousie, ce n’est pas de l’amour”, lui rétorque d’ailleurs la présidente du tribunal, Chantal Combeau.

Le mardi 3 mai, les deux amoureux dont l’histoire s’apparente à un “je t’aime, moi non plus” vont assister à un concert à Cavani. Prétextant un changement de baskets chez elle, la jeune femme s’éclipse sans avoir l’intention de revenir et surtout d’en aviser son petit ami. “J’ai fait le tour de Cavani parce qu’elle a dit qu’on passerait la soirée ensemble”, raconte-il à la barre. C’est en croisant la jeune femme accompagnée par un autre garçon qu’il s’en est pris violemment à elle. ”-Je lui ai mis des coups de poing.- A la tête ?- Oui.- Et quand elle était au sol, vous l’avez frappée comment ? – A coup de pied. – Et où? – A la tête.

“Ça aurait pu être un féminicide”

Sonnée, la fille présente une blessure à l’oeil gauche, des bleus sur les bras et un fracture de la mâchoire. Alors qu’il l’a déjà frappé selon elle, c’est cette fois de trop qui l’a poussée à déposer plainte, samedi dernier. Déjà passé par la détention, le jeune homme a été condamné pour des violences et des vols. Yann Le Bris, le procureur de la République, dresse d’ailleurs un portrait peu flatteur du jeune homme en rappelant que c’est “quelqu’un qui a une attitude à faire les poches pour voler des téléphones portables alors que la jeune fille est à terre”. Sur la violence des coups, il dit même que “ça aurait pu être un féminicide”.

Le tribunal a suivi ses réquisitions. Ibrahim Mattoir a été condamné à un an de prison ferme, assorti d’une autre année de sursis. Il a une obligation de soins, de formation, d’indemniser sa victime (le montant sera jugé après un nouvel examen médical), ainsi que l’interdiction de rentrer en contact avec elle ou de paraître à son domicile. Concernant son baccalauréat, les juges lui ont conseillé de faire immédiatement une demande de permission de sortie pour qu’il puisse le passer, lui rappelant que s’il ne pouvait finalement pas, c’était de “sa faute”.

 

La gestionnaire du port de Longoni, Ida Nel, en garde à vue

Le parquet national financier (PNF), chargé entre autres de lutter contre la délinquance en col blanc, se penche depuis quelques temps sur les activités du port de Longoni. Un intérêt tellement marqué qu’il a envoyé des magistrats et des gendarmes sur place, depuis mardi, pour procéder à des perquisitions, selon nos informations. Outre la saisie de documents, l’équipe parisienne, aidée par la section de recherches de la gendarmerie de Mayotte, ont placé Ida Nel en garde à vue, comme le révèlent nos confrères du Journal de Mayotte, ce mercredi soir. Celle-ci serait intervenue mardi soir et prolongée ce mercredi. Le lieu est le théâtre régulier de tensions entre le conseil départemental de Mayotte, qui en a la charge, et le gestionnaire, la société Mayotte Channel Gateway (MCG) de la femme d’affaires.

Un suspect arrêté après l’incendie volontaire de bangas à Tsoundzou 1

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Un jeune homme de 18 ans a été interpellé et placé en garde à vue, mercredi après-midi. Il est soupçonné d’être l’auteur du feu qui a ravagé plusieurs habitations du quartier Brésil, à Tsoundzou 1, ce mardi.

Aucune victime n’a été recensée après l’incendie impressionnant de ce mardi. Pourtant, plusieurs bangas du quartier Brésil, à Tsoundzou 1, n’ont pas résisté aux flammes en début d’après-midi. La cause serait volontaire, estime la police de Mamoudzou. Les premiers témoignages désignent un jeune homme de 18 ans. En même temps qu’il mettait le feu aux bangas, il aurait crié aux habitants de “dégager”. Si ces derniers n’ont pas pu expliquer les raisons de son geste, l’une des hypothèses serait que son propre banga aurait été détruit par les riverains.

Placé en garde à vue

Recherché, le principal suspect a tenté de se faire oublier en ralliant l’ouest de l’île, avec la possibilité de passer aux Comores. Toutefois, la brigade anti-criminalité a réussi à le localiser à Chiconi chez un de ses proches et à procéder à son interpellation, ce mercredi après-midi. Connu comme “un délinquant notoire” par les policiers, il a été ramené à Mamoudzou et placé en garde à vue afin d’être interrogé.

 

Passamaïnty : Deux interpellations après une rixe au niveau du stade

Deux bandes de Passamaïnty et de Tsoundzou se sont rendues coup pour coup, ce mardi 10 mai, vers 21h15 au niveau du stade du premier village. Après un premier règlement de comptes qui a abouti à l’inconscience de l’un d’eux, les échauffourées ont repris de plus belle lorsque quelques jeunes ont pénétré dans le bar Le Mahazatra. Au même moment, le gérant faisait rentrer les quelques consommateurs présents à ce moment-là à l’intérieur de l’établissement.

Une pluie de projectiles (des cailloux et du verre) a alors fusé dans tous les sens, ce qui a obligé la fermeture de la devanture. “J’ai réussi à me faufiler sous le rideau de fer in extremis, si je n’avais pas eu le réflexe, je ne sais pas comment ça serait terminé”, relate encore sous le choc l’un des clients. “En près de quatre ans à Mayotte, je n’ai jamais vu ça… C’était vraiment chaud !” Au bout de quelques minutes, plusieurs véhicules de la police nationale sont intervenus sur place pour sécuriser la route de Vahibé. Celle-ci nous a confirmé que deux interpellations ont eu lieu.

 

L’Est de Mayotte se dote de sa première MFR à Doujani

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Younoussa Abaine, le président de la maison familiale rurale de Doujani, Ali Nizary, président de l'union départementale des affaires familiales, Jérôme Millet, le sous-préfet en charge du social, Dominique Ravon, le président de l'union nationale des Maisons familiales rurales d'éducation et d'orientation.

Développées partout en France, les maisons familiales rurales (MFR) proposent aux jeunes un modèle de formation alternatif pour s’intégrer pleinement dans la société puis dans le monde du travail. À Doujani, la troisième MFR de Mayotte a inauguré ses nouveaux locaux rue Cheik Ahmed Soilihi ce mercredi 11 mai.

“Les MFR sont un moyen de lutter contre les maux sociaux de manière pérenne.” Lorsqu’il s’agit d’évoquer la structure pour laquelle il travaille, le président de la maison familiale rurale de Doujani, Younoussa Abaine, ne mâche pas ses mots. Un espace de formation qui a pour point de départ “un constat alarmant portant sur la délinquance juvénile et la déscolarisation” sur l’île aux parfums. “Notre travail consiste à forger l’intellect, à apprendre le vivre ensemble et à garantir l’acquisition de savoir dans le cadre de l’instruction obligatoire”, poursuit Younoussa Abaine.

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Les représentants de la préfecture, de l’union nationale des maisons familiales rurales d’éducation et d’orientation ainsi que le grand Cadi de Mayotte ont assisté aux discours d’inauguration de la nouvelle MFR Est de Doujani.

L’égalité des chances

“J’ai moi-même commencé mes études dans une MFR”, témoigne Abdoulmadjid Harache, moniteur au sein de la nouvelle antenne de Doujani. Grâce à une formation en alternance dès la classe de quatrième, les élèves ont la possibilité de choisir un avenir qui leur ressemble. “Mon emploi du temps se partage entre les cours et les stages”, confie Mousna, 17 ans, en formation à la MFR de Doujani. Entre la vente, l’agriculture ou encore la coiffure, la jeune fille hésite encore : “Cette expérience m’a permis de découvrir plusieurs métiers.” Forte de cette expérience, l’élève va pouvoir décider d’un projet de carrière qui répond à ses envies.

“Un jeune qui vient en MFR est un jeune pour qui le système d’éducation n’est pas adapté et qui veut être dans l’action tout de suite. Depuis 85 ans, les MFR permettent de faire émerger des jeunes qui ont envie de servir leur territoire”, détaille Dominique Ravon, le président de l’union nationale des maisons familiales rurales d’éducation et d’orientation. À l’image de ces jeunes pour qui le déterminisme social semblerait avoir coupé les ailes, Elyassir Manroufou, enfant de Doujani, rapporte son expérience : “Aujourd’hui, je voudrais dire aux jeunes qu’on peut être issus de territoires comme Doujani et réussir.” Le conseiller départemental du canton de Mamoudzou 2 revendique sa scolarité dans ce quartier souvent montré du doigt pour ses épisodes de violence. “Doujani est un lieu où tout se mélange et où les associations s’organisent pour apporter une nouvelle dynamique vertueuse.” De quoi motiver les jeunes présents ce jour à poursuivre leurs efforts et un jour eux-aussi aider à leur tour les enfants de leur quartier.

Basket : Les filles du BC M’Tsapéré, nouvelles championnes de Mayotte

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Au cours des finales du championnat féminin, l’avantage du terrain a semblé secondaire, cette année. Ni le BC M’Tsapéré ni le Fuz’Ellipse de Cavani n’ont réussi à s’imposer à domicile sur les deux premiers matchs. Et ça a été de nouveau le cas, ce mardi soir, au plateau sportif de Cavani. Championnes en titre, les filles de Fuz’Ellipse sont restées un long moment sans pouvoir marquer dans le troisième quart-temps. Un trou d’air qui a permis au BCM de prendre le large avec une vingtaine de points et d’échapper au sursaut d’orgueil de leurs adversaires (42-61).

Et la saison n’est pas complètement finie, puisqu’en remportant le titre, les joueuses de M’Tsapéré représenteront Mayotte, le 21 mai, à Pamandzi. Elles affronteront l’équipe du Tampon (La Réunion), tandis que le Vautour de Labattoir, le champion mahorais côté garçons, recevra le Basket club de Saint-Denis.

En vidéo, le dernier panier de la première mi-temps inscrit par O.M’Lazindrou (BC M’Tsapéré) depuis le milieu de terrain :

La fermeture entre le carrefour de Soulou et le rond-point de Tsingoni prolongée jusqu’au 14 mai

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L’affaissement de chaussée sur un secteur de la RD1 situé entre les PR 12+600 à 12+800 (entre le carrefour de Soulou et le rond-point de Tsingoni) fait l’objet depuis le 28 avril de mesures renforcées de suivi accompagnées de restrictions de circulation dont l’objectif est de garantir la sécurité des usagers.

Du fait des fortes pluies survenues le week-end dernier, les mesures de suivi mises en place sur site ont permis de constater que le glissement de terrain poursuit son évolution. De plus, l’apparition de nouvelles fissures ont pu être observées lundi 9 mai sur la chaussée. Ces constats démontrent malheureusement que la route continue de se fragiliser et nécessitent le maintien des mesures de restriction de circulation à tous les véhicules.

Les investigations entamées dès l’apparition des désordres portant sur l’observation de l’évolution du phénomène se poursuivent et des sondages géotechniques complémentaires aux mesures d’observations déjà mises en place seront réalisés ce mercredi matin. L’ensemble des observations permettront de définir les éventuelles nouvelles mesures à mettre en place.

La fermeture de la circulation routière qui déjà fait l’objet de deux arrêtés portant interdiction et restriction de circulation de tous les véhicules sur la RD1 entre les PR10 au PR14 est donc reconduite jusqu’au 14 mai à 5h30 afin d’assurer la sécurité des usagers de la route, la conservation du domaine public routier départemental et de conduire toutes les opérations de sondages visant à déterminer avec précision la nature des travaux à mettre en œuvre. La déviation mise en place est maintenue, conformément au plan de gestion du trafic de Mayotte. Elle emprunte l’itinéraire alternatif passant par les RD2, RN1, RN2 et RD3.

Projet Future Maore Reefs : du corail bouturé par des élèves de l’école de Pamandzi 2

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Grâce au plan de relance du gouvernement, l’institut de recherche pour le développement et le Parc naturel marin de Mayotte (office français de la biodiversité) ainsi que d’autres partenaires, dont notamment le centre universitaire de formation et de recherche (CUFR) et l’université de La Réunion, ont lancé le programme Future Maore Reefs en octobre dernier pour une durée de deux ans.

Celui-ci vise dans ce contexte à mieux comprendre la dynamique et la résilience de ces écosystèmes clés dans le maintien de la biodiversité marine et la protection de notre littoral face aux changements globaux, à identifier des solutions durables basées sur la nature pour aider à la restauration d’écosystèmes dégradés, à de la compensation en cas de destruction d’écosystèmes ou encore à atténuer certains effets négatifs sur les récifs coralliens, à mieux comprendre la relation entre la population locale et son environnement marin pour qu’elle s’implique plus dans sa protection, et à développer et évaluer de nouveaux outils et approches de sensibilisation sur les enjeux liés aux récifs coralliens auprès des scolaires et du grand public à Mayotte.

Dans le cadre de l’axe 4, une classe de CE1/CM1 de l’école élémentaire Pamandzi 2 (Petite-Terre) est fortement impliquée depuis la rentrée 2021, en partenariat avec une autre classe située en métropole en Seine-Saint-Denis (Bondy). La classe mahoraise a suivi depuis octobre 2021 des animations réalisées à l’école par les scientifiques eux-mêmes, sur le corail, le fonctionnement des récifs coralliens, les menaces qui pèsent sur ces écosystèmes, le lien société-écosystème et le changement climatique. En mars dernier, elle est allée sur le terrain avec l’équipe scientifique à Musical Plage pour observer au plus près les coraux et les organismes associés sous l’eau.

Au cours des deux prochains mois, l’équipe va apprendre aux élèves à bouturer le corail, à suivre sa croissance grâce à l’approche innovante de la photogrammétrie, et à sensibiliser le grand public à la protection des coraux du lagon à travers une exposition de restitution de leur travail et de l’équipe scientifique prévue le 28 juin prochain sur le parvis du comité de tourisme de Mamoudzou.

Le projet Future Maore Reefs mêle ainsi de la science fondamentale combinant l’écologique marine, la bio-géochimie de l’environnement, la paléoclimatologie, la modélisation et les sciences anthropologiques et de l’éducation, à de la recherche et de l’innovation pour le développement durable de Mayotte, et de la sensibilisation/éducation via de nouvelles modalités.

Deux joueuses de handball en test au centre de formation de Nice

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Deux jeunes filles de la section sportive handball (lycée de Sada) sont parties effectuer un test d’évaluation pour intégrer le centre de formation de Nice : Ali Ousseni, 18 ans (club AJH Tumkoura) et Guigon Monalisa, 17 ans (club de Combani HC). Au départ à Mayotte, elles ont posé avec la vice-présidente du conseil départemental en charge des sports, Zouhourya Mouayad Ben. Dans le cadre de l’application de délibération du 30 novembre 2021, la prise en charge de leur déplacement est financée à 100% par la collectivité. Elles ont été accueillies par Loutoufi Mohamadi Bavou (ancien joueur pro de Tsingoni) à leur arrivée dimanche à Paris. Elles s’entraînent toute la semaine avec le centre de formation du club de handball de Nice, du 10 au 14 mai.

5ème mois de blocage : La Cimade saisit la justice

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Le feuilleton continue d’alimenter la scène publique. Depuis le 13 décembre dernier, l’équipe de La Cimade à Mayotte demeure dans l’impossibilité d’accéder à ses bureaux. Ceux-ci sont bloqués par une occupation quotidienne, mise en œuvre par un ensemble de manifestants se revendiquant du Collectif des Citoyens de Mayotte 2018.

« Cette situation, inacceptable dans un État de droit, caractérisant une entrave manifeste à la liberté associative, perdure depuis trop longtemps, en dépit de nos interpellations des pouvoirs publics et de nos tentatives de dialogue avec les personnes responsables du blocage. Une rencontre et des échanges ont été organisés entre plusieurs membres du Collectif des Citoyens de Mayotte 2018 et La Cimade, mais n’ont eu aucune conséquence sur le blocage de notre local », déplore l’association, qui mène des actions d’intérêt général, essentielles en matière de solidarité : permanence d’accès aux droits, formations des partenaires associatifs et institutionnels, intervention dans les établissements scolaires, apprentissage du français, actions de sensibilisation. « Nous sommes quotidiennement sollicités par des personnes en quête d’information et d’accompagnement, et en dépit de notre détermination pour continuer nos missions, l’impossibilité d’accéder à nos bureaux affecte lourdement l’exercice des droits des personnes accompagnées, renforçant ainsi la vulnérabilité et la précarité qu’elles subissent au quotidien sur le 101ème département français. »

Au regard de ces constats, La Cimade saisit la justice, suivant ainsi la recommandation de la préfecture de Mayotte. Par une requête en référé, elle demande au tribunal judiciaire de lui garantir la pleine jouissance de ses bureaux pour lui permettre de continuer à porter ses valeurs et déployer ses actions sur le territoire, tout en garantissant la sécurité de l’ensemble de ses membres et des personnes qui sollicitent son aide.

Ramlati Ali, officiellement investie par la majorité présidentielle

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C’est désormais officiel, la député sortante Ramlati Ali a été investie par la majorité présidentielle ce lundi soir pour tenter de briguer un deuxième mandat comme parlementaire à l’Assemblée nationale. La médecin de profession se présentera les 12 et 19 juins prochains aux élections législatives dans la 1ère circonscription de Mayotte. Par contre, aucun candidat n’a encore été désigné dans le sud de l’île.

Braquage avorté à Chirongui : « Vous êtes vraiment quelqu’un de très, très gentil »

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Le tribunal a condamné trois jeunes hommes qui comptaient s’en prendre au Doukabé de Chirongui, en mai 2020.

Trois apprentis braqueurs ont été condamnés à six mois de prison avec sursis, ce mardi, par le tribunal correctionnel de Mamoudzou. En mai 2020, ils comptaient braquer un Doukabé à Chirongui, où travaillait le frère de l’un d’eux. Mais après leur échec, deux ont été attrapés et frappés par des riverains.

« C’est une opération de Pieds Nickelés qui a fait pschitt », estime le procureur Yann Le Bris, ce mardi matin, au tribunal correctionnel de Mamoudzou. Au début de ses réquisitions, le représentant du ministère public minimise l’expédition qui s’est terminée sans vol, mais sur une sévère correction. Le 22 mai 2020, trois hommes, et un quatrième non identifié, prennent la route depuis Koungou, vers le sud. Leur objectif : le Doukabé de Chirongui. Armés de machettes, d’un pistolet à billes et d’un couteau, les trois prévenus ont un casier vierge. L’opération, initialement prévue le 22, a finalement lieu le lendemain. Et là, plutôt que faire un braquage, la petite équipe achète simplement une bière. Quelques minutes plus tard, à la sortie de la supérette, même des menaces proférées contre un employé dans la rue n’ont pas l’effet escompté, la victime prenant les jambes à son cou.

Pire, la situation tourne complètement en défaveur des apprentis braqueurs quand les habitants prévenus mettent la main sur deux d’entre eux, âgés aujourd’hui de 30 et 27 ans. « Dans une première phase de justice » comme la nomme le procureur, ils sont ligotés et roués de coups.

« Quelque chose de plus constructif que d’organiser des braquages »

Seul prévenu présent, le chauffeur est en costume-cravate quand il se présente à la barre. En formation pour devenir éducateur spécialisé, le jeune homme de 23 ans sait que cette affaire est une tache bien sombre dans son parcours. Il a même nié sa participation quand il est entendu une première fois par les gendarmes, avant de se contenter de dire qu’il n’avait été que le chauffeur. « Vous emmenez comme ça deux parfaits inconnus de Koungou à Chirongui, sans poser de questions. Vous êtes vraiment quelqu’un de très, très gentil, de très serviable », tance la présidente du tribunal, avant de lui faire remarquer que le Doukabé visé n’est pas n’importe lequel, mais celui où travaille son frère. « C’est au cours du trajet que je m’en suis rendu compte », se défend-il. Il aurait alors préconisé d’épargner son frère.

Une version qui diffère des autres du groupe, puisque l’un d’eux a raconté aux gendarmes que « c’est le chauffeur qui lui a donné un pistolet à billes ». Ce dernier répond à l’audience qu’il n’a « jamais vu de pistolet ». Une nouvelle dénégation qui exaspère le procureur, qui lui conseille « quelque chose de plus constructif que d’organiser des braquages de Doukabé où travaille votre famille ». Car s’il présente des excuses pour « cet acte délictuel », il ne reconnaît toujours pas les faits. Conscient qu’une condamnation pourrait handicaper son avenir professionnel, le jeune homme demande que la mention n’apparaisse pas dans son casier judiciaire. Une revendication retenue par le tribunal correctionnel de Mamoudzou, qui condamne les trois jeunes hommes à six mois de prison avec sursis. Les deux plus âgés ont également interdiction de porter une arme.

 

La mairie de Bouéni relaxée dans une affaire de travail illégal

La municipalité de Bouéni et son maire Mouslim Abdourahaman figuraient sur la liste des prévenus d’une autre affaire, ce mardi. Ils ont toutefois été rapidement mis hors de cause, puis relaxés. C’est surtout l’entreprise, ayant réalisé les travaux d’extension de la mairie en 2019, qui a été reconnue coupable. Sa gérante de 52 ans employait une dizaine de salariés sans les déclarer, deux n’étaient pas, en outre, en situation régulière. Déjà condamnée pour du travail dissimulé en 2000, elle l’est à nouveau par le tribunal correctionnel sous la forme d’une amende de 15.000 euros et d’une contravention de 150 euros. Cela s’ajoute à celle de 45.000 euros dont elle doit s’acquitter pour ses deux employés sans papiers. Sa société hérite quant à elle d’un sursis de 20.000 euros et d’une contravention de 150 euros. Son comptable de l’époque est condamné à trois mois de prison avec sursis. Les juges ont estimé que la mairie de Bouéni ne pouvait être condamnée puisque n’ayant pas connaissance des pratiques de l’entreprise. Elle a été relaxée conformément aux souhaits du procureur Yann Le Bris et de l’avocat de la commune.

 

L’ex-avocat Jacques Tchibozo perd son procès contre ses anciens collaborateurs

Dans l’attente de son procès en appel pour des agressions sexuelles, l’ex-avocat du barreau de Mayotte, Jacques Tchibozo, faisait face il y a un mois à d’anciens salariés et clientes qu’il rendait responsables de sa chute (voir Flash Infos du 7 avril). Il avait essayé, pendant un procès de cinq heures, de prouver les faits de « dénonciation calomnieuse », « complicité de dénonciation » et « faux témoignage ». Le délibéré donné en début d’audience, ce mardi, annonce cependant la relaxe de toutes les personnes incriminées. L’ex-avocat devra, en plus, rembourser les frais de justice de deux anciennes collaboratrices pour un total de 3.000 euros et une de ses ex-clientes (1.500 euros).

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Mardi 24 juin 2025

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Le journal des jeunes