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Agriculture : ouverture de la campagne PAC 2022

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La direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DAAF), la chambre de l’agriculture, de la pêche et de l’aquaculture de Mayotte (Capam), le groupement de défense sanitaire (GDS) ainsi que le syndicat des Jeunes agriculteurs informent les agriculteurs que la campagne PAC 2022 pour les déclarations « surfaces » est ouverte depuis le vendredi 1er avril et est entièrement dématérialisée. Les dossiers de demande d’aides surfaciques doivent être déposés dans l’interface TELEPAC (https://www2.telepac.agriculture.gouv.fr/telepac/auth/accueil.action) au plus tard le 16 mai.

Les agriculteurs, qui souhaiteraient modifier au titre de la demande 2022 leur parcellaire déclaré en 2021, peuvent contacter dès à présent le GDS, le syndicat JA ou la Capam. Les exploitants ayant déjà effectué une déclaration l’an dernier disposent d’un code d’accès TELEPAC dont ils doivent se munir pour effectuer leur déclaration en 2022.

Afin de sécuriser la déclaration puis le paiement des aides, les pièces suivantes seront à présenter obligatoirement, avec les mêmes civilités, nom et prénom : copie couleur d’une pièce d’identité valide ou extrait de K-Bis si société, relevé d’identité bancaire valide (hors livret A), facture eau, électricité, téléphone ou autre justificatif de domicile daté de moins de trois mois, un numéro Siret agricole, un numéro de téléphone valide.

Escroquerie bancaire dit du piège de la mule

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Selon la police nationale, des escrocs sévissent à Mamoudzou depuis quelques jours ! Si vous êtes contacté, physiquement ou plus généralement sur les réseaux sociaux, par une âme charitable, vous proposant d’encaisser un chèque sur votre compte et de conserver en contrepartie du service rendu, un certain pourcentage de la somme, passez immédiatement votre chemin ! Il s’agit sans nul doute d’un chèque volé ou perdu et l’escroc a besoin d’une “mule” – vous – pour mener son arnaque.

N’acceptez jamais de chèque pour autrui, et évitez de communiquer vos coordonnées bancaires (RIB) à des inconnus. Ce faisant, vous risquez de devenir complice d’une fraude et de vous retrouver dans une très grande difficulté financière. Car bien évidemment, le margoulin vous demandera de lui virer tout ou une partie du montant du chèque avant de vous rétribuer…

En pratique, si vous êtes victime de cette arnaque, prenez immédiatement contact avec votre agence bancaire et contestez l’opération frauduleuse, faites également opposition sans délai et déposez plainte auprès des services de police ou de gendarmerie.

Élection présidentielle 2022 : quels projets de santé à l’heure de prendre le pouls démocratique ?

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À l’aube de l’élection présidentielle des 10 et 24 avril prochains, Flash Infos et Mayotte Hebdo vous proposent chaque semaine un tour d’horizon des programmes des candidats à l’Élysée, en compagnie de certains de leurs soutiens mahorais. On a passé en revue les différentes propositions en matière de santé à deux jours du premier tour.

Les Mahorais et Mahoraises n’ont plus que deux jours pour faire leur choix parmi les douze candidats. Sujet d’inquiétude dans le département français le moins bien doté en médecins (l’Insee en recense 80 pour 100.000 habitants en 2018, quand La Réunion en compte 325 pour 100.000 habitants), la santé a été un thème régulièrement évoqué, surtout avec la crise sanitaire. Et les candidats ne s’y trompent, ils défendent tous une augmentation soit du nombre de lits d’hôpital soit une revalorisation du salaire des soignants, ou même les deux. 40.000 soignants pour Eric Zemmour (Reconquête !), 25.000 pour Valérie Pécresse* (les Républicains), 100.000 pour Jean Lassalle (Résistons !), même nombre pour Fabien Roussel (Parti communiste), 200.000 pour Philippe Poutou (Nouveau parti anticapitaliste), 100.000 infirmiers pour Yannick Jadot (Europe écologie – Les Verts), chacun y va de son chiffre. Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière) et Jean-Luc Mélenchon* (Union populaire) promettent, eux, d’embaucher sans préciser combien. Anne Hidalgo (Parti socialiste) veut former 15.000 médecins par an, tandis que Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France) est le seul à vouloir doubler les embauches dans un domaine particulier, la médecine scolaire.

Repeupler les déserts médicaux

Pour lutter contre le manque d’offres de soins selon les territoires, plusieurs prétendants à l’Elysée défendent l’idée de conserver une proximité avec les établissements de santé. Ainsi, Yannick Jadot estime qu’il faut « repenser l’offre de soins en fonction des territoires » et qu’il faut « quinze minutes entre un établissement de santé et chez soi ». Cette proximité est défendue aussi par le reste de la gauche et de l’extrême-gauche, dont font partie Philippe Poutou, Nathalie Arthaud, Anne Hidalgo et Fabien Roussel. Jean-Luc Mélenchon a chiffré également « de quinze à trente minutes » de voiture ou de transport collectif entre l’habitation et les services publics « essentiels » comme la santé.

La venue de médecins, une difficulté majeure à Mayotte, est aussi fréquemment abordée. Anne Hidalgo propose que la dernière année d’internat des futurs médecins se fasse dans les territoires sous-dotés. Ils deviendraient alors « des médecins assistants ». Jean Lassalle et Nicolas Dupont-Aignan préfèrent, eux, conditionner des bourses d’étude à la première installation pendant respectivement six et cinq ans dans les déserts médicaux.

Sur le thème du handicap, ces mêmes candidats veulent déconjugaliser l’allocation aux adultes handicapés (AAH). En effet, pour l’instant, le montant de cette aide dépend des revenus du conjoint ou de la conjointe. Déconjugaliser permettrait alors à chaque couple d’obtenir la même allocation.  Yannick Jadot et Fabien Roussel y sont aussi favorables. A droite, Valérie Pécresse veut créer un statut pour les aidants. Cela leur permettrait de négocier avec leurs employeurs du temps pour s’occuper de leurs proches. De son côté, Jean-Luc Mélenchon propose lui de revaloriser, comme Nicolas Dupont-Aignan, l’AAH.

Des mesures liées aux coronavirus

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Peu de candidats osent s’opposer à la vaccination.

L’actualité rattrape aussi la campagne électorale. Même si le virus est peu présent sur le territoire mahorais (le taux d’incidence était de 16 cas pour 100.000 habitants le 1er avril), difficile de ne pas prêter attention aux mesures proposées. Eric Zemmour, Nicolas Dupont-Aignan et Jean-Luc Mélenchon annoncent ainsi qu’ils veulent se débarrasser du pass sanitaire, mais ils conservent d’importantes nuances. Le premier, le polémiste, n’est pas opposé à la vaccination. Au contraire, il voudrait qu’elle soit renforcée pour les plus fragiles. Le second va jusqu’à prôner la suppression de l’état d’urgence sanitaire. Proche du mouvement anti-vaccin, il a d’ailleurs promis de nommer le sulfureux médecin Didier Raoult à la tête du ministère de la santé. Enfin, Jean-Luc Mélenchon a d’ores et déjà annoncé qu’il réintégrerait les soignants écartés à cause de leurs refus de se faire vacciner.

A gauche toujours, c’est plutôt la levée de brevets concernant les vaccins qui fait l’unanimité. Un moyen selon les candidats d’assurer l’accès aux populations les plus pauvres. Jean Lassalle, classé plus à droite, veut aller plus loin en levant les brevets pharmaceutiques, « afin de libérer les industries pharmaceutiques des lobbys ».

Pharmacie ou non, c’est sans doute avec un analgésique qu’il faudra choisir ce dimanche parmi toutes les propositions.

*Sollicités, les comités de soutien de ces candidats n’ont pu nous envoyer des textes regroupant leurs mesures.

 

Pour Marine Le Pen, candidate du Rassemblement national

La crise sanitaire a révélé les insuffisances du système de soins à Mayotte et la vulnérabilité des patients souffrant de maladies chroniques et de comorbidités. En outre, les personnels soignants quittent en masse le département de Mayotte, car leurs conditions d’exercice se dégradent jour après jour : surcharge de travail pour compenser les sous-effectifs et un environnement économique et social très dégradé.

Aussi, élue présidente, Marine Le Pen fera voter une grande loi santé dotée de 20 milliards d’euros. Cette loi permettra de recruter en masse des personnels soignants pour combler les postes vacants et de mieux les rémunérer. Au moins 10.000 places supplémentaires seront ouvertes dans les Instituts de Formation en Soins infirmiers (IFSI) et les centres de formation d’aides-soignants. Il convient aussi de rappeler que dans le projet de de notre candidate, les mesures économique et sécuritaire à mettre en place à Mayotte, vise également à rétablir l’attractivité du 101ème département français.

Mayotte bénéficiera des investissements nécessaires pour la construction d’un second hôpital en Grande-Terre. Néanmoins, compte tenu de notre éloignement géographique de l’Hexagone, l’accès et l’usage de la télémédecine seront développés. Les agences régionales de santé (ARS) seront supprimées pour débureaucratiser le système de santé et le pilotage de la politique sanitaire sera rendu aux préfets.

Par ailleurs, le temps médical pourra s’accroître en élargissant certaines taches médicales aux pharmaciens, aux sage-femmes et aux infirmiers.

Enfin, l’État appuiera les collectivités locales de Mayotte pour qu’elles permettent aux habitants qui n’ont pas un accès régulier à l’eau de bénéficier enfin de ce service de première nécessité de manière pérenne.

Daniel Zaïdani, président du comité de soutien de Marine Le Pen à Mayotte.

 

Pour Emmanuel Macron, candidat de La République en marche

En 2017, Emmanuel Macron déclarait à propos de nos territoires ultramarins que les établissements hospitaliers y étaient dans une situation extrêmement difficile. C’est pour répondre à ce problème que son gouvernement a mis en place une politique spécifique d’investissement. Afin d’améliorer l’accès à la santé dans ces territoires lointains, frappés par des contraintes géographiques plus fortes que dans l’Hexagone, des investissements inédits ont été effectués dès 2017, renforcés dans le cadre de la crise sanitaire avec le Ségur de la Santé et le plan France Relance.

La santé en Outre-mer, c’est 1,3 milliard d’euros investis dans les hôpitaux et plus d’un milliard d’euros supplémentaire annoncé dans le cadre du Ségur de la Santé. C’est aussi la restructuration et la rénovation d’hôpitaux, comme à Mamoudzou avec un soutien à hauteur de 172 millions d’euros, ou encore le renforcement de l’offre de soins avec l’annonce de la construction d’un deuxième hôpital dans le sud de Mayotte.

Ces actions ont permis de remettre le système à flot. La pandémie du Covid-19 a montré qu’il est nécessaire de continuer à agir dans ce domaine et à apporter les transformations profondes nécessaires. Le chantier pour l’accès aux soins doit continuer sur sa lancée pour construire les solutions locales autour d’un objectif : assurer l’accès aux soins pour tous. Appuyer les médecins, avec des leviers à construire ensemble : assistants pour aider le médecin, possibilité pour les pharmaciens et infirmiers de réaliser davantage de prescriptions et d’actes de prévention… Un nouveau pacte entre l’hôpital et la médecine de ville, dont l’activité doit être mieux rémunérée. Nous pouvons garantir le meilleur accès aux soins pour tous, à une condition : construire les solutions avec les soignants et les patients, avec vous.

Les Jeunes avec Macron

Mélenchon et Le Pen en tête à Mayotte

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Selon les chiffres du questionnaire mené auprès des internautes de mayottehebdo.com, Jean-Luc Mélenchon (l’Union populaire) et Marine Le Pen (Rassemblement national) arrivent en tête des intentions de vote chez les personnes interrogées, loin devant Emmanuel Macron (La République en marche), Eric Zemmour (Reconquête !) et Valérie Pécresse (Les Républicains). Au niveau national, on retrouve le même trio de tête, dominé par l’actuel président de la République. Marine Le Pen, dans tous les sondages, reste la mieux placée pour accéder au second tour de l’élection présidentielle, tandis que Jean-Luc Mélenchon occupe la troisième marche du podium.

Le 101ème département français, à l’instar de nos voisins réunionnais, pencherait-il à gauche ? Si les intentions de vote de nos internautes ne sont absolument pas représentatives de l’intégralité de l’électorat mahorais, une tendance s’en dégage néanmoins. Jean-Luc Mélenchon, député La France insoumise et candidat pour la troisième fois à l’élection présidentielle, a récolté le plus de voix sur notre plateforme (31%). Au niveau national, l’homme de 70 ans enregistre également une belle dynamique dans les sondages (16,3%), sans pour autant pouvoir croire à la grande finale : le second tour.

Celle qui est donnée deuxième par les sondages nationaux (22,8%), comme dans le nôtre (29%), c’est bel et bien Marine Le Pen. La députée du Rassemblement national, qui jouit d’une forte cote de popularité sur l’île au lagon, espère de tout cœur son match retour contre Emmanuel Macron, après un rendez-vous manqué en 2017. Le candidat de la République en marche, lui, enregistre des scores extrêmement favorables dans les sondages nationaux (26,5%). Après une explosion des intentions de vote lors de l’invasion russe en Ukraine, l’actuel président de la République a vu sa courbe retomber, sans néanmoins remettre en question son statut de numéro 1 de l’élection présidentielle. À Mayotte, seuls 16,5% des personnes interrogées le plébiscitent.

Valérie Pécresse, qui peut compter sur un maillage efficace d’élus mahorais Les Républicains, n’enregistre pourtant que 4,5% des intentions de vote sur mayottehebdo.com, contre 8,6% en France. Dernier membre du quintet de « favoris », le chroniqueur Eric Zemmour enregistre peu ou prou le même score dont il est crédité dans les sondages nationaux (8% contre 9,7%). À noter la belle sixième place de Jean Lassalle chez nos internautes (2% contre 2,8% au niveau national), qui bénéficie certainement de quelques voix à la suite de son passage éclair à Mayotte.

 

Des programmes distribués à la dernière minute

melenchon-le-pen-en-tete-a-mayotteAlors que les programmes et professions de foi pouvaient être envoyés depuis le 28 mars, ils tardent à arriver jusque dans les boîtes aux lettres. Pourtant, la Préfecture de Mayotte confirme que « la mise sous pli a débuté vendredi matin pour s’achever mercredi après-midi ».

Prestataire pour l’Etat, la Poste doit assurer ensuite la distribution du courrier électoral, des enveloppes comprenant également des bulletins de vote. Celle-ci a commencé « dès mardi matin de cette semaine et se terminera avant le premier tour comme prévu », informe le service de communication de la préfecture. Pour ce qui est de la carte d’électeur, même sans l’avoir reçu, il est possible de se présenter dans son bureau de vote muni d’une pièce d’identité.

Un site à M’Tsapéré pour promouvoir la brique de terre compressée ?

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La brique de terre compressée, promue par l’association Art Terre, est adaptée à l’environnement mahorais.

Réunie ce jeudi 7 avril à l’occasion de son assemblée générale, l’association Art Terre veut poursuivre son développement et sa structuration pour donner toujours plus de visibilité et redynamiser la filière BTC (brique de terre compressée). Ainsi, les bénévoles envisagent de se doter d’un site de production et de formation sur le terre-plein de M’Tsapéré.

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Un lieu à M’Tsapéré consacré au matériau pourrait aider la filière à se faire connaître.

Cette année est cruciale pour la brique de terre compressée (BTC). Celle-ci est en passe d’obtenir la règle professionnelle auprès de l’agence qualité construction, une reconnaissance de plus pour ce matériau. Il s’agit que c’est une belle satisfaction pour l’association Art Terre qui ne souhaite pas pour autant s’arrêter en si bon chemin. Ainsi, elle envisage dans ses projets à venir de créer un site temporaire, ou même permanent, à proximité de la direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DEAL) à M’Tsapéré. « Ce serait un pas en avant vers le pôle formation », indique Vincent Liétar, l’un des deux membres démissionnaires.

Si la réflexion menée à l’occasion de l’assemblée générale organisée ce jeudi 7 avril serait de pouvoir analyser les terres issues des gros chantiers publics menés sur le territoire, à l’instar de la future zone d’aménagement concerté de Doujani, l’enjeu de posséder un tel espace serait de produire et de stocker de la BTC, mais aussi de faire monter en compétences les maçons et les producteurs. « Le savoir-faire, c’est crucial, c’est le moteur », insiste Dominique Tessier, architecte et co-auteur de « Construire en terre mahoraise », un ouvrage sorti en fin d’année dernière.

La voie de la professionnalisation

Mais un virage comme celui-ci ne se réalise pas en un claquement de doigts. Cela demande une véritable prise de décision et un certain chamboulement dans le fonctionnement de l’association. « Il est visiblement temps pour vous de passer vers une phase de professionnalisation. Votre solde 2022 (de plus de 45.000 euros) vous permet de l’envisager », suggère Arnaud Boudard, un employé de la DEAL, structure faisant partie des principaux financeurs de Art Terre. Se pose ainsi la question de monter des partenariats et de recruter un salarié. Ce qui induit « organisation » et « disponibilité » aux yeux de Vincent Liétar. Or, une telle embauche apparaît à ce jour comme indispensable dans le but de continuer à faire du lobbying pour la filière de construction en terre crue.

Un bel outil de communication

Autre avantage : ce site dédié permettrait de sensibiliser le grand public. « En vous installant à cet endroit, vous toucheriez 50% des actifs mahorais bloqués dans les bouchons le matin et le soir », fait remarquer Arnaud Boudard. Sans oublier le brassage de curieux qui pousseraient la porte pour passer une tête et s’informer ! C’est en tout cas la stratégie de communication envisagée. L’occasion de faire découvrir quelques modèles de production (arcs, murs, coupoles, maisons, etc.) et d’échanger sur certaines démarches en cours, comme le projet d’amélioration de l’environnement scolaire, le projet Lima (logement innovation Mayotte) en partenariat avec Action Logement ou le projet Toma dans le cadre du programme inter Outre-mer pour les bâtiments résilients et économes en énergie… « Ces projets pilotes seront le meilleur moyen pour véhiculer un message positif sur ce matériau », affirme Ibrahime Zoubert, membre du conseil d’administration de l’association. Quoi qu’il en soit, l’idée séduit dans son ensemble. Reste à la concrétiser pour définitivement couler les fondations de la filière de la brique de terre compressée.

Les élèves de Petite-Terre s’éveillent à l’art grâce à la nature

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L’artiste Sylvain Trabut a passé deux semaines à Mayotte pour y développer son univers peuplé de créatures fantastiques.

Clap de fin pour la résidence artistique de Sylvain Trabut à Mayotte. Mercredi 6 avril, avait lieu le vernissage de l’exposition “Invente ta créature fantastique”. Pendant plus de deux semaines, l’artiste originaire du Gers n’a pas cessé de créer et de partager sa passion pour les figures miniatures qu’il réalise à partir de matériaux glanés au cours de ses balades.

Tout droit sortis d’un conte de fée, les personnages inventés par les élèves de Dzaoudzi-Labattoir fascinent. Encadrés par l’artiste Sylvain Trabut et Thomas Aymeric, professeur d’arts plastiques, les écoliers ont donné vie aux matériaux qu’ils foulent chaque jour sans même les apercevoir. Feuilles, branches, brindilles ou encore déchets plastiques, entre les mains des collégiens, mais aussi des CM1 et CM2 scolarisés en Petite-Terre, un monde merveilleux ouvre ses bras.

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Les CM1 et CM2 se sont approprié la nature mahoraise au contact de l’artiste.

Dans la salle polyvalente du collège Boueni M’Titi, professeurs, enfants et parents se pressent pour venir observer ces curieux personnages. Roussette, tangue, chèvre, silhouette humanoïde, l’imagination des jeunes artistiques leur permet d’inventer des créatures loufoques à qui il ne manque que la vie.

Développer des compétences naturalistes

D’abord émerveillés par les pommes de pain et autres matériaux naturels emmenés par l’artiste de métropole, les enfants ont également appris à découvrir la nature qui les entoure.

“Nous sommes allés, guidés par l’office national des forêts (ONF), dans la forêt de Dapani afin de montrer aux élèves la richesse de la biodiversité mahoraise”, explique Aileen Bar, professeur de sciences de la vie et de la terre et référente E3D (Établissement en démarche globale de développement durable) au collège de Dzaoudzi-Labattoir. Pour les éco-délégués qui ont participé activement à ce projet, l’objectif était double : développer leur capacité artistique mais aussi leurs compétences naturalistes.

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Les matériaux trouvés au fil des balades ont permis de donner naissance à une exposition.

L’aventure “Invente ta créature fantastique” a permis aux élèves de “sortir de leur zone de confort”. Glaner des pousses ou encore des graines, apprendre de quel arbre tout cela provient, prendre conscience de la pollution des espaces naturels ou même aller sur Grande-Terre pour la première fois de leur vie, cette expérience présente un intérêt pédagogique non négligeable pour les professeurs. “À la suite de l’exposition nous pourrons aisément réinvestir en cours de SVT les connaissances abordées sur le compostable ou encore la dispersion des graines et des végétaux qui sont des éléments du programme scolaire », affirme Julie Frances, professeur de sciences de la vie et de la terre, à l’origine de trois classes environnement au sein du collège Bouéni M’titi.

“Un moment touchant”

Partir d’éléments ramassés à même le sol et les transformer en un ami imaginaire, voilà qui a passionné les enfants. “J’ai vécu ici des moments très touchants”, confie Sylvain Trabut, “après avoir créé leur petits personnages, les élèves les ont mis en scène dans l’arboretum de l’école. Certains leur parlaient ou se sont pris en photo avec eux.” Un pari réussi pour ce passionné de la nature qui narre au quotidien sur ses réseaux sociaux les aventures de ses compositions. Un bon moyen de se mettre à distance du quotidien et de regarder vivre ces drôles de petites bêtes… réelles ou fictives dans la biodiversité exceptionnelle de l’île aux parfums.

« Ces jeunes se sentent inutiles parce qu’ils n’ont aucune perspective »

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Différents acteurs de la prévention de l'enfance étaient réunis lors de l'atelier "Comment je fais moi pour exister", le mercredi 6 avril, dans le cadre du colloque "Les conduites à risque à l'adolescence'' à la MJC de Combani.

Le phénomène de bandes se retrouve à l’origine de nombreux problèmes à Mayotte. Souvent constitués de jeunes adultes, ces groupes sont perçus par certains comme les principaux responsables du climat de violence qui émaille l’île aux parfums. La Maison des Ados 976 (MDA) de Mlezi Maoré s’est penchée sur la question lors de son colloque qui s’est terminée ce mercredi 6 avril.

Manque de reconnaissance, vulnérabilité, pauvreté… Les raisons pour lesquelles les jeunes Mahorais rejoignent des bandes sont pléthores. Pour entrer dans le vif du sujet, ce mercredi 6 avril, les intervenants du conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD) de Petite-Terre ont ouvert l’atelier thématique, « Comment je fais moi pour exister ? », par une petite représentation théâtrale. À la fois touchante et criante de vérité, la scénette a permis à tous les participants de situer la misère sociale dans laquelle vit une partie de la jeunesse du 101ème département français.

« Lorsque l’on demande à ces jeunes quels sentiments les habitent au quotidien, les mêmes termes reviennent continuellement », témoigne Lise Martinez, éducatrice spécialisée et employée du secteur prévention spécialisée au sein des Apprentis d’Auteuil Mayotte. « Isolement social », « prison à ciel ouvert », « injustice », « manque d’infrastructures », « stigmatisation », autant de maux du quotidien verbalisés par ces adolescents qui se cherchent une place dans la société.

« Des préjugés dans les deux sens »

« On entend souvent les jeunes des quartiers parler de ceux d’en bas », explique Asma* médiatrice sociale. Que ce soit à Mamoudzou Nord, Mamoudzou Sud ou Petite-Terre, les habitations les plus précaires se trouvent à flanc de colline et s’opposent aux plus aisés, mais aussi aux institutions en contrebas. “Ces jeunes se sentent exclus de la communauté. Ils ont un sentiment d’inutilité car pour beaucoup d’entre eux ils n’ont aucune perspective », témoigne celle qui va chaque semaine à la rencontre des adolescents. En effet, après le baccalauréat beaucoup d’adolescents tombent dans l’oisiveté, n’ayant pas les papiers nécessaires pour trouver un emploi ou une formation.

« Il y a des préjugés dans les deux sens », ajoute Abdallah*, éducateur spécialisé au sein de l’association Meso, « Pour une grande part de la population, jeune rime avec délinquant. » Cette idée est donc à déconstruire pour le professionnel qui se retrouve confronté au regard des habitants. « La population subit tellement qu’elle considère que la seule solution réside dans l’intervention de la police ou de la gendarmerie. Mais pire encore, elle pense que l’on cautionne les méfaits commis par les adolescents car on tente de leur venir en aide », explique le travailleur socio-éducatif, rappelant que son travail est d’insérer ces jeunes dans la société plutôt que de les rejeter.

Comment sortir de ce cercle vicieux ?

Comme dit l’adage, l’union fait la force, et en bandes, les jeunes se sentent moins vulnérables. « Ils recherchent du respect, de la confiance, une reconnaissance et même une protection », commente Lucie Kiledjian, psychologue clinicienne à la Maison des Ados de Mlezi Maore. En pleine quête d’identité, beaucoup d’adolescents se retrouvent confrontés à de nombreuses frustrations. À Mayotte, celles-ci peuvent être liées à leur contexte social, familial, leurs origines, mais de plus en plus, la violence s’institutionnalise et les acteurs du médico-social peinent à l’expliquer. « En tant qu’assistante sociale scolaire, je me rends compte que même des jeunes, scolarisés, de nationalité française et qui dorment avec un toit sur leur tête se mêlent à ces bandes », confie Noussa*. Un phénomène qui pourrait s’expliquer par un laissé aller éducatif et un déterminisme que subiraient ces enfants confrontés à la violence dès leur plus jeune âge.

Mais alors, scolarisé ou non, en difficulté ou pas, quelle solution pour les adolescents mahorais ? Les acteurs présents lors de ce colloque s’accordent à dire que la route est encore longue et qu’il faut dès à présent co-construire un projet global d’accompagnement. Créer un sentiment identitaire positif qui valorise Mayotte et ses spécificités sans tenter sans cesse d’envier ou de s’opposer à son voisin. Un objectif louable, mais qui sait combien de temps encore les bandes rivales continueront de s’affronter à l’ombre des baobabs…

*Les noms ont été modifiés

Libération d’agresseurs sexuels aux Comores : la commission des droits de l’homme interpelle le gouvernement

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Le parquetier général assure que les prisonniers condamnés pour des faits d’agressions sexuelles ayant pu passer entre les mailles du filet étaient des mineurs au moment des faits. Un argumentaire qui peine à convaincre la commission nationale des droits de l’homme et des libertés laquelle appelle le gouvernement à rectifier le tir.

La libération de 60 détenus la semaine dernière de la prison de Moroni n’en finit pas de susciter des remous. Cette fois-ci c’est au tour de la commission nationale des droits de l’homme et des libertés (Cndhl) de monter au créneau. Dans un communiqué publié ce 5 avril, l’instance dirigée par Sittou Raghadat  Mohamed est revenue sur l’arrêté du ministre comorien de la Justice, Djae Ahamada Chanfi. Grâce à ce dernier, de nombreux prisonniers ont pu recouvré leur liberté depuis le 30 mars. Officiellement, il s’agit d’une mesure avalisée en conseil des ministres pour désengorger les centres pénitenciers du pays, dont la surpopulation carcérale n’est un secret pour personne. Le problème, il s’avère  que parmi les bénéficiaires se trouvent des personnes condamnées pour des faits d’agression sexuelles, des infractions criminalisées depuis un moment par les lois comoriennes, notamment le nouveau code pénal. C’est d’ailleurs pour cette raison que la commission nationale des droits de l’homme et des libertés qui est restée silencieuse sur de nombreux sujets a finalement réagi.  » Le Cndhl se réjouit des mesures prises par le gouvernement pour le désengorgement des prisons de la Grande Comore, d’Anjouan et de Mwali qui va intervenir dans les prochains jours. Mais nous sommes profondément préoccupés par le fait que des personnes condamnées pour agression sexuelle se trouvent sur  la liste des détenus qui ont bénéficié la mise en liberté conditionnelle« , lit-on dans le communiqué.

Vigilance

Un arrêté signé le 28 mars par le Garde des sceaux comorien a accordé une clémence à une soixantaine de détenus de la maison d’arrêt de Moroni. Le Procureur Général, Soilihi Djae qui supervisait l’opération sur place avait indiqué que seulement une catégorie de prisonniers était éligible à ce réaménagement de sanctions : Les plus de 60 ans et les jeunes de moins de 25 ans dont la conduite a été exemplaire pendant l’incarcération et qui ont purgé plus de la moitié de leurs peines. La décision du ministre de la Justice avait par ailleurs défini des délits dont les personnes reconnues coupables ne pouvaient être incluses sur la liste . C’est le cas des viols, de détournements de deniers publics, les assassinats ou les meurtres. Mais aux yeux de nombreux juristes, les agresseurs sexuels auraient dû manifestement en faire partie. Cela n’a malheureusement pas été le cas. Puisque certains d’entre eux jouissent d’une liberté conditionnelle. D’où l’appel à la prudence  émis par la commission nationale des droits de l’homme et des libertés. « La Cndhl appelle les autorités compétentes à procéder à une autre mesure de clémence pour libérer d’autres détenus, mais cette fois avec vigilance » , recommande la plus haute institution nationale chargée du respect des droits humains. Si cette dernière dit avoir apprécié qu’on ait privilégié  les jeunes âgés de moins de 25 ans, elle réitère néanmoins sa demande envers les autorités pour qu’elles améliorent davantage les conditions de détention en les alignant aux normes internationaux. L’Union des Comores est souvent pointée du doigt en matière de détention. On se rappelle de l’affaire d’Inssa Mohamed alias Bobocha, accusé d’avoir tenté d’ourdir un attentat contre le président de la République, Azali Assoumani,  en 2020. Extradé de Madagascar vers les Comores, le 27 janvier 2021, ce prisonnier [ il a été condamné à 8 ans de prison ferme début mars]  n’avait pas donné signe de vie pendant deux mois. Sa situation révélée au grand public par son avocat avait poussé la Cndhl, jugée trop conciliante envers le pouvoir central à sortir de sa zone de confort pour lui rendre visite. Histoire d’éteindre les rumeurs de tortures qui s’étaient répandues.

Rappel de produits de la marque Kinder

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L’entreprise Ferrero a procédé au rappel des produits de la marque Kinder suivants : Kinder Surprise 20g (par un, par trois, par quatre et par six) et 100g avec des dates de péremption comprises entre fin juin et fin octobre ; Kinder Schoko-Bons avec des dates de péremption comprises entre fin avril et fin août ; Kinder Mini Eggs avec des dates de péremption comprises entre fin avril et fin août ; Kinder Happy Moments, Kinder Mix 193g, Panier 150g, Peluche 133g, Seau 198g, avec des dates de péremption à fin août. Il est demandé aux personnes détenant ces produits de ne pas les consommer et de les jeter immédiatement.

Ces rappels font suite à une épidémie de salmonelloses dans plusieurs pays européens. Les autorités sanitaires françaises ont ainsi été informées par le centre national de référence des salmonelles de l’Institut Pasteur de la survenue en France de 21 cas de salmonellose répartis sur l’ensemble du territoire. Huit d’entre eux ont été hospitalisés et sont tous rentrés à domicile. L’âge médian des cas est de quatre ans.

Une charbonnière illégale de 25 mètres cubes détruite à Dzoumogné

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Le 1er avril, la direction départementale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DAAF), avec l’appui de la gendarmerie nationale, a procédé à la destruction à Dzoumogné, d’une charbonnière illégale d’un volume de 25 mètres cubes dans le cadre du plan d’actions de la mission inter-service de l’eau et de la nature de Mayotte (MISEN 976). Il est rappelé à la population que la pratique du charbonnage est strictement réglementée et que les contrevenants à la réglementation s’exposent à des poursuites au titre du code forestier. Des actions de surveillance sont régulièrement menées par les services de l’État. Elles visent à préserver l’environnement et à sanctionner toute action illégale constatée.

54 colis de cartouches de cigarettes et plus de 100 kilogrammes de bangué saisis par la police

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L’unité nautique de la police aux frontières de Mayotte, en coordination avec le poste de commandement de l’action de l’État en mer, a intercepté, lundi après-midi, un kwassa-kwassa transportant de la contrebande à environ deux kilomètres au large du village de M’Bouini, au sud de Mayotte. L’embarcation, dans laquelle se trouvaient six passagers et un passeur de nationalité comorienne, contenait « un chargement de 54 colis contenant 2.575 cartouches de cigarettes « Le Coelacanthe », ainsi que six ballots d’herbe de cannabis locale (bangué) pour un poids total de 101,06 Kg de produits stupéfiants », précise la police.

Le passeur est poursuivi pour des faits d’aide aggravée à l’entrée irrégulière, entrée irrégulière, importation en contrebande de produit de tabac manufacturé et transport et détention non autorisés de stupéfiants. Les passagers font l’objet d’une procédure administrative en vue d’un éloignement vers les Comores. Ils sont pris en compte par le centre de rétention administrative. Cigarettes et cannabis ont été remis au service des douanes de Pamandzi pour destruction.

La police nationale fait remarquer que « depuis le 1er janvier 2022, elle constate une recrudescence des saisies de produits sur les kwassa-kwassa ». 8.431 cartouches de cigarettes comoriennes, pour une valeur douanière estimée de 70 euros l’unité, ont ainsi été prises. Soit un montant total chiffré à 590 170 euros. 308,52 kilogrammes d’herbe de cannabis (bangué) ont connu le même sort.

Deux journées de sensibilisation à la santé durant le Ramadan

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À l’occasion de la journée mondiale de la santé, la ville et le centre communal d’action sociale de Mamoudzou organisent deux journées de sensibilisation sur le thème « Santé et Ramadan ». Ces rendez-vous ont pour objet d’informer sur l’attitude et les comportements à adopter durant le Ramadan par les personnes malades, notamment les personnes diabétiques ou souffrant d’hypertension afin d’éviter toute complication de leur état de santé. C’est aussi l’occasion d’échanger avec des professionnels sur les activités physiques et sportives réalisées au mois de Ramanda. Différents ateliers de sensibilisation et de dépistage seront proposés aux visiteurs en collaboration avec l’union départementale des associations familiales et Fahamou Maesha, ce jeudi,  de 9h à 13h, à la MJC de Mamoudzou, et samedi, de 9h à 13h, à la MJC de M’Tsapéré.

Ces actions font partie des travaux engagés dans le cadre du contrat local de santé signé le 2 décembre dernier entre la ville de Mamoudzou et l’agence régionale de santé, la préfecture et le conseil départemental. Cet outil a pour but de réduire les inégalités territoriales et sociales de santé affirmant ainsi une volonté d’agir en faveur de la santé, pour et avec les habitants.

Le conseil départemental présente les images du futur gymnase de 1.000 places de M’tsangamouji

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Le 5 octobre dernier, le conseil départemental de Mayotte délibérait sur l’organisation des Jeux des Iles 2027. Objectif de cette démarche : réaffirmer la volonté de la collectivité et celle du mouvement sportif mahorais pour l’organisation à Mayotte des futurs jeux. Plusieurs équipements structurants ont déjà été présentés ou dévoilés comme le bassin olympique de Kaweni ou le centre de formation pour sportifs de haut niveau de Mirereni-Chirongui. Le projet de construction du gymnase du Nord à M’tsangamouji, doté d’une capacité de 1 000 places, doit accueillir les disciplines suivantes : la halle principale multisports avec des marquages pour un terrain de handball ; un terrain de basketball, un terrain de volleyball, quatre terrains de badminton, un court de tennis, une salle polyvalente annexe pour les arts martiaux, les sports de combat et/ou la gymnastique.

Est également prévu un mur pour la pratique de l’escalade sur un usage scolaire avec une hauteur minimale de 9 m pour une largeur minimale de 21m. Le délai de réalisation est de quatre ans, soit deux ans d’études et deux ans de travaux. La livraison de l’opération est prévue en décembre 2025. L’enveloppe prévisionnelle affectée aux travaux représente 10 M€.

Le projet de M’tsangamouji complète celui d’un autre gymnase, prévu côté Mirereni sur le site du futur centre de formation des sportifs de haut niveau, avec une livraison programmée pour 2024.

Appel à candidature pour encadrer les accueils collectifs de mineurs 2022

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La commune de Mamoudzou organise tous les ans les accueils collectifs de mineurs en partenariat avec la délégation régionale académique à la jeunesse, à l’engagement et aux sports (DRAJES) et la caisse de sécurité sociale de Mayotte. La caisse des écoles, autorité responsable de ce programme, lance les appels à candidatures pour les postes de directeurs et d’animateurs afin de pouvoir mettre en œuvre les centres de loisirs pour les prochaines vacances scolaires d’été, de Toussaint et de Noël.

Les imprimés des dossiers de candidatures sont à retirer à la caisse des écoles, service pôle animation éducative, et retournés au plus tard le 13 mai prochain à 15h30. Périodes concernées pour les centres de loisirs sans hébergement : du 7 juillet au 21 août ; du 12 décembre 2022 au 7 janvier 2023. Pour les centres avec hébergement : du 10 octobre au 23 octobre. Ces offres sont à destination d’un public large : des demandeurs d’emplois, des étudiants et des élèves âgés de plus de 17 ans ayant le diplôme requis (le BAFD ou équivalent pour les directeurs ; le BAFA, le BPJEPS ou le certificat de qualification professionnelle animateur périscolaire ou équivalent pour les animateurs ; le BAFA 1 pour les stagiaires).

Un médiateur de Transdev agressé à Passamaïnty, ce mercredi matin

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Alors qu’il était chargé de superviser la montée des adolescents dans le bus scolaire au rond-point de Passamaïnty, mercredi matin, un homme a été attaqué par une bande de jeunes à coups de pierre. Il a été blessé à la main et aux côtes. Le SNT CFE-CGC, l’un des syndicats présents au sein du conseil départemental de Mayotte, dénonce les conditions de travail des agents.

Un mouringue, organisé mardi soir, a provoqué de vives tensions entre des jeunes de Passamaïnty et de Tsoundzou. Des affrontements contre la police en ont découlés. Cette escalade de la violence ne s’est pas arrêtée là puisqu’une bande de jeunes a ensuite agressé un médiateur posté à un arrêt de bus, mercredi matin, vers 5h20, au rond-point à l’entrée de Passamaïnty. Celui-ci a reçu des jets de pierre, assure la police, avant de confirmer que l’acte a eu lieu en marge de « rivalités de quartiers ». Blessé aux côtes et à la main, l’agent a pu toutefois sortir des urgences du centre hospitalier de Mayotte dans la journée. Une interruption de travail temporaire (ITT) de sept jours lui a été délivrée.

Il s’agit de la deuxième agression d’un médiateur en une semaine. Askandari Allaoui, représentant du SNT CFE-CGC, un syndicat présent au Département, rapporte que le chef des médiateurs du nord de Mayotte a lui aussi subi des violences. À travers un communiqué, son organisation condamne de façon « évidente des actes de violence perpétrés ici et là sur le territoire de Mayotte ».

Les horaires des agents pointés du doigt

Pour l’organisation syndicale, l’agression de Passamaïnty met en lumière également les conditions de travail des agents. « Les horaires officiels disent que les agents doivent commencer à 5h30, mais ils sont là souvent avant. C’est le cas de l’agent dont l’agression a eu lieu à 5h20. Cela peut poser un problème de couverture », précise Askandari Allaoui.

Les agents du Département sont ainsi « mis à disposition d’un prestataire extérieur [N.D.L.R. Transdev*] sans que le comité technique ne soit avisé », poursuit le syndicaliste. Il invite, dans son communiqué, le président de la collectivité, Ben Issa Ousseni, à se mettre « en conformité avec le règlement intérieur du personnel du Département en ce qui concerne ces corps de métier ».

*Nous n’avons pas pu joindre Transdev, ce mercredi.

 

D’autres faits rapportés à Tsoundzou

Une heure plus tard, ce mercredi, vers 6h30, des automobilistes ont fait état d’agressions au niveau de Tsoundzou alors qu’ils étaient coincés dans les habituels embouteillages vers Mamoudzou. « Entre cinq et dix jeunes », s’en sont pris aux conducteurs, afin de voler des sacs ou des téléphones, rapporte un automobiliste. La police confirme que des signalements ont bien été effectués une heure après les faits de Passamaïnty, mais que « le groupe s’était disloqué » avant l’arrivée des fonctionnaires sur place.

Solidarité : une cagnotte en ligne pour aider les familles les plus démunies en cette période de Ramadan

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La première cagnotte avait permis de distribuer de la nourriture à une vingtaine de familles défavorisées pendant le Ramadan.

Pour la deuxième année consécutive, Oirdi Anli lance une tirelire numérique pour aider des familles mahoraises dans le besoin à l’occasion du mois sacré pour les musulmans. La somme déjà récoltée en moins d’une semaine permet d’envisager un doublement des bénéficiaires et un élargissement des zones soutenues. Entretien avec l’initiateur de ce projet solidaire.

Flash Infos : Vous venez de lancer une nouvelle cagnotte pour venir en aide aux familles démunies. Comment est né le projet ? Et quel bilan tirez-vous de la première édition qui s’est déroulée à la même période l’an dernier ?

Oirdi Anli : Nous avons monté le projet avec un ami de Cavani. Tout est parti d’une rencontre fortuite vers 22h avec un jeune garçon en mars 2021 qui se plaignait d’avoir faim… Nous avons donc décidé de lui donner à manger. Très rapidement, nous nous sommes rendus compte qu’il n’était pas le seul dans cette situation. D’où l’idée de lancer une cagnotte en ligne pour récupérer des fonds et réaliser une distribution de produits de première nécessité à une vingtaine de familles défavorisées sur la commune de Mamoudzou. Avec les 1.086 euros récoltés, nous avons rédigé une liste des denrées alimentaires (riz, pâtes, sucre, lait, œufs, poulet, sardine, huile, savon, tomates, etc.) régulièrement consommées durant le mois sacré.

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Limitée pour l’instant à Mamoudzou, l’initiative pourrait être étendue, annoncent les organisateurs.

Pour cette deuxième édition, nous avons mis pas mal de temps à nous décider car un pote est parti en métropole pour poursuivre ses études et un autre est à fond dans son business… Nous nous sommes décidés le week-end dernier, un peu à la dernière minute. Mais nous ne pouvions pas rééditer l’expérience après la réussite et l’engouement suscité l’an dernier. Le Ramadan est l’occasion d’aider les plus démunis ! Nous nous devions d’apporter une nouvelle fois notre pierre à l’édifice, tout simplement.

FI : Comment vous organisez-vous pour sensibiliser un maximum de donateurs ? Par la suite, avez-vous noué un partenariat avec un magasin pour faciliter votre démarche ? Comment ciblez-vous les bénéficiaires ? Et comment procédez-vous pour la distribution ?

O.A. : Tout se passe sur les réseaux sociaux ! Mes potes et moi sommes pas mal suivis sur Internet, surtout sur Snapchat, Instagram et Facebook. Tous les jours, nous republions le lien vers la cagnotte pour faire une piqûre de rappel. Cela permet aussi à ceux qui n’ont pas les moyens de lâcher un billet d’au moins le partager. Tous les jours, nous recevons un grand nombre de notifications pour donner des détails sur notre action.

Pour le public cible, nous demandons à nos donateurs s’ils connaissent des gens en difficultés qui sont dans une situation de précarité. Nous faisons en sorte d’être le plus transparent possible. En moins d’une semaine, nous avons déjà presque atteint 1.000 euros. Si nous arrivons à doubler le budget, ce serait génial, car de nombreux habitants sont dans le besoin. Nous réfléchissons actuellement à élargir la distribution à d’autres communes, pour la simple et bonne raison que les participants ne sont pas tous issus de Mamoudzou.

La plus grande difficulté se trouve auprès du magasin en question car lorsqu’il s’agit d’une somme relativement importante, il faut donner un certain nombre de justificatifs. Nous avons dû fournir un devis avec le montant de la cagnotte en question avant de pouvoir faire les courses au centre commercial.

FI : Envisagez-vous de pérenniser cette action en dehors de la période du Ramadan ?

O.A. : Pour l’instant, nous visons uniquement le mois de Ramadan. Mais l’idée de monter une association germe dans nos têtes. Malheureusement, cela reste complexe de gérer toutes les démarches administratives. Nous faisons cela en mode « bénévole », nous ne demandons rien en échange. Après, nous ne nous fermons aucune porte. Si des personnes sont motivées pour rejoindre notre initiative et monter des partenariats, nous les accueillons les bras ouverts.

> Accéder à la cagnotte

L’ex-avocat Jacques Tchibozo revient à Mayotte régler ses comptes

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Poursuivi pour des agressions sexuelles par d’anciennes collaboratrices, l’ex-avocat du barreau de Mayotte Jacques Tchibozo était de retour au tribunal de Mamoudzou, ce mardi. Il accusait six de ses anciens collaborateurs et l’une de ses clientes « d’un complot » contre lui. Le tribunal correctionnel de Mamoudzou donnera son délibéré le 10 mai prochain.

ex-avocat-jacques-tchibozo-revient-mayotte-regler-comptesC’est un scandale né dans un cabinet d’avocats de Mayotte qui s’est retrouvé une nouvelle fois, ce mardi, au tribunal correctionnel de Mamoudzou. L’ex-avocat Jacques Tchibozo, habitué des lieux, n’était cette fois pas là pour défendre un client, mais bien accuser d’anciens collaborateurs, sous l’œil de quelques confrères venus en curieux. « Dénonciation calomnieuse », « complicité de dénonciation », « faux témoignage », les faits reprochés aux sept prévenus n’ont qu’un but, laver l’honneur de Jacques Tchibozo, mis en cause en 2013 dans des tentatives de viols et d’agressions sexuelles. Bénéficiant d’un non-lieu, c’est vrai, dans une affaire contre une ancienne cliente, il se targue aujourd’hui de pouvoir condamner six de ses anciens collaborateurs et la cliente, à l’origine selon lui « d’un complot ». Il oublie de dire toutefois que ses affaires ne sont pas terminées et qu’il doit passer le mois prochain devant la cour d’appel pour des agressions sexuelles [N.D.L.R. il a été condamné à cinq ans de prison par le tribunal de La Réunion en 2018]. Radié du barreau de Mayotte, l’homme dit être toujours « enregistré au barreau du Québec » où vit sa famille. Mais, parce que l’ambassade du Canada refuse de lui accorder un visa, il est coincé à La Réunion.

 « L’instruction n’a voulu me laisser aucune chance »

Au cours de sa plaidoirie, l’ancien avocat tente dans un style confus de déterminer comment ses anciens collaborateurs se sont ligués contre lui. Il cite ainsi un repas au cours de laquelle une partie des prévenus auraient décidé de le faire tomber et se lance dans un long monologue parfois interrompu par la présidente du tribunal. Liselotte Poizat lui fait alors remarquer à maintes reprises qu’il se perd « dans les détails ». « Je ne suis pas un enfant. Je suis la victime ici », lui crie-t-il en réponse.

Se posant en tant que victime justement, il tente de démontrer que l’enquête en 2013 était à charge. « L’instruction n’a voulu me laisser aucune chance », « ces gens ont menti délibérément », se défend-il, parlant parfois de lui à la troisième personne du singulier. Son succès avec les femmes ou celui de son cabinet auraient provoqué « des jalousies » de la part de ses confrères. Sur les accusations d’agressions sexuelles, il affirme qu’elles étaient « consentantes » et réfute le sentiment de peur décrit par l’une de ses secrétaires. Ses anciens avocats salariés ne sont pas épargnés par les critiques. « Qu’est-ce que je lui ai fait pour qu’il me traite comme ça ? » déplore-t-il, au sujet d’un avocat poursuivi pour faux témoignages.

Ce dernier, maître Charles Simon, ne mâche pas ses mots quand il évoque son ex-employeur. « Il se comporte comme un gros porc », « complètement fou », « personne égocentrée », « autoritaire », les qualificatifs négatifs pleuvent à la barre, pendant que l’intéressé continue de sourire.

Les autres avocats ne sont pas plus tendres. Défendant deux prévenues, maître Nadjim Ahamada plaident la relaxe. Qualifiant Jacques Tchibozo de « pervers sexuel », celui-là même qui a demandé la radiation de l’ancien avocat estime que son opposant a « un problème avec les femmes ». Il réclame 10.000 euros, 5.000 euros pour chaque cliente, pour les frais de justice.  Maître Alexandre Volz demande lui 1.500 euros de frais de justice pour une ancienne avocate du cabinet de Jacques Tchibozo.

Le tribunal correctionnel, au bout d’un procès qui a duré cinq heures, a annoncé un délibéré pour le 10 mai prochain.

Covid-19 : seul le centre de Mamoudzou et l’équipe de vaccination mobile continuent les vaccins

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À la date du 1er avril, 144.763 personnes éligibles disposent d’un schéma vaccinal complet (soit 63.4% des personnes de plus de cinq ans). L’ensemble du dispositif de vaccination mis en place a permis de procéder à plus de 338.193 injections sur le territoire, que ce soit en centre de vaccination ou par les professionnels de santé libéraux. Aujourd’hui, seule 41.4% de la population éligible (schéma antérieur complet depuis plus de trois mois) a reçu une dose de rappel. Ce taux n’est pas assez important pour assurer une couverture vaccinale efficace. Compte tenu du rythme de vaccination depuis quelques semaines (709 injections la semaine dernière, contre 6.315 la première semaine de janvier), l’agence régionale de santé de Mayotte a décidé d’adapter l’offre vaccinale afin de cibler les publics les plus à risque et les territoires les plus isolés en complémentarité de l’offre de la vaccination du CHM et des professionnels libéraux – médecins généralistes, pharmaciens, infirmiers, kinésithérapeutes – qui sont toujours mobilisés pour la poursuite de la vaccination.

À ce stade de la campagne vaccinale, dans un contexte de recul de la circulation virale à Mayotte et compte tenu de la baisse du taux de fréquentation des centres de vaccination depuis plusieurs semaines, l’agence régionale de santé en accord avec les directives ministérielles, procède à la fermeture progressive de ces derniers avec le maintien de celui de Mamoudzou et son équipe de vaccination mobile qui continuera de sillonner le territoire pour proposer une vaccination au plus près de la population.

Si la vaccination réduit la circulation du virus et le risque de développer des formes graves de la maladie et tout particulièrement pour les personnes les plus fragiles, l’immunité qu’apporte le vaccin diminue dans les mois qui suivent l’injection. L’ARS rappelle la nécessité pour toutes et tous les Mahorais de mener les schémas vaccinaux complets avec la dose de rappel (3ème dose). Depuis le 14 mars dernier, les personnes âgées de 80 ans sont éligibles à un deuxième rappel vaccinal (ou 4ème dose), à partir de trois mois après l’injection du premier rappel, conformément à l’avis du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale. Il s’agit d’apporter une protection supplémentaire face au virus pour ces personnes à risque de forme grave de Covid-19.

La pêche aux poulpes interdite jusqu’au 15 juin

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Du 1er avril au 15 juin, la pêche aux poulpes est interdite dans les eaux mahoraises, par arrêté préfectoral. Cette fermeture de la pêche sur l’ensemble du territoire permet de diminuer la pression sur les populations de poulpes afin de favoriser leur renouvellement. Consommation raisonnée égale ressource préservée. Que vous soyez professionnel ou particulier, voici quelques recommandations pour assurer le respect de la réglementation durant cette période : je n’en pêche pas, je n’en achète pas, je n’en détiens pas, je n’en consomme pas, je n’en vends pas !

Orange conforte sa position de leader sur le réseau mobile mahorais

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L’enquête annuelle de l’autorité de régulation des communications électroniques sur la qualité de services des réseaux mobiles et la fiabilité des cartes de couverture dans les territoires d’outre-mer confirme qu’Orange est le réseau mobile numéro un pour la deuxième fois consécutive. Dans son enquête, l’Arcep, arbitre expert et neutre au statut d’autorité administrative indépendante, observe ainsi qu’Orange est premier ou premier ex aequo sur 16 des 19 indicateurs de qualité de service voix, SMS et data à Mayotte. L’opérateur téléphonique confirme ainsi son leadership sur la qualité de service mobile mahorais.

Orange propose notamment les meilleurs débits en envoi de fichiers, avec un débit moyen montant de 19.7 Mb/s. Comme en 2020, ces résultats montrent qu’Orange continue d’offrir à ses clients le meilleur réseau mobile et la meilleure qualité de service à Mayotte : numéro un sur les débits en envoi de fichiers, sur le chargement de pages web en moins de dix secondes sur les axes routiers et sur les appels de qualité parfaite.

« Cette deuxième étoile est une grande fierté pour nos équipes qui œuvrent au quotidien pour offrir le meilleur réseau à nos clients. Je salue également, comme le souligne l’Arcep, le déploiement de la technologie VoLTE, une fonctionnalité innovante qui offre une meilleure qualité des appels. Depuis toujours nous apportons le meilleur de la technologie à Mayotte, et nous continuerons encore à la faire en 2022 », assure André Martin, le directeur régional d’Orange. Toutes les données sont disponibles sur le site reseaux.orange.re et l’enquête complète est disponible sur le site de l’Arcep.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes