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Ouverture d’un guichet d’information agritouristique au pôle d’excellence rurale de Coconi

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Dans une démarche de promotion du patrimoine agri-culturel, des savoir-faire ancestraux, et d’encouragement des activités du monde agricole orientées tourisme, l’office de tourisme du Centre-Ouest installe au pôle d’excellence rurale de Coconi, le premier guichet d’information agritouristique à destination des agriculteurs, des consommateurs et des visiteurs.

Ce guichet, soutenu par le conseil départemental de Mayotte et l’intercommunalité du Centre-Ouest, a pour mission d’initier, de conseiller et de soutenir les agriculteurs désireux de développer une activité touristique complémentaire à leurs productions agricoles traditionnelles. L’intérêt de ces projets agritouristiques est notamment de favoriser la diversification de leurs revenus et la création de nouvelles expériences touristiques sur le territoire.

Parmi eux figurent l’accueil de visiteurs sur une exploitation, la création de gîtes, de chambres d’hôtes, d’hébergements insolites ou de campings, la vente de produits agroalimentaires, la restauration aux champs (goûter des enfants, voulé traditionnel) et autres loisirs.

Pour en savoir plus, rendez-vous au pôle d’excellence rurale de Coconi, tous les jeudis de 8h30 à 12h ou sur rendez-vous.

Le président du Département félicite les deux nouveaux députés

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Le président du conseil départemental Ben Issa Ousséni réagit à l’élection des nouveaux parlementaires de Mayotte : « Je tiens, au nom de l’ensemble des conseillers départementaux, à saluer comme il se doit et à féliciter les deux députés nouvellement élus, Estelle Youssouffa et Mansour Kamardine. La situation sociale et économique de notre territoire leur laissera peu de répit et les besoins sont importants. Nous aurons à travailler ensemble et à parler d’une seule voix pour faire entendre les attentes des Mahorais. J’ai également une pensée pour les candidats battus, qui ont défendu d’autres projets et dont il faudra tenir compte. L’ampleur de l’abstention qui s’est manifestée à Mayotte doit également nous interroger s’agissant d’un scrutin national, qui a toute son importance localement. Nous ne pouvons nous satisfaire d’un fossé semblant se creuser ici comme ailleurs avec autant de nos concitoyens qui boudent les urnes. C’est en soi un message qui nous interpelle tous et qui nous engage. »

Réunion Graffiti : un appel à projets spécifique aux artistes mahorais

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Réunion Graffiti lance un appel à projets spécifique aux talents mahorais pour la quatrième édition de son festival qui se déroulera du 1er au 16 octobre à Saint-Denis. Pour postuler, il faut être majeur, résider sur l’île aux parfums, remplir le dossier dans son intégralité et avoir un numéro de Siret. Durant la période, il sera demandé de réaliser une fresque sur un mur extérieur de la délégation de Mayotte à La Réunion en collaboration avec des artistes réunionnais afin de symboliser l’amitié entre les deux territoires, mais aussi de participer aux deux jours de workshop (10-11 octobre) et à la Block Party à la Cité des Arts (15-16 octobre). La date limite d’envoi du dossier de candidature est fixée au 30 juin à minuit tandis que la sélection se déroulera du 1er au 10 juillet.

« Le festival Réunion Graffiti a vu le jour en octobre 2019 grâce à la collaboration entre associations locales, artistes nationaux et internationaux, partenaires institutionnels et privés, et au soutien de Jean-Raoul Ismaël, collectionneur d’œuvres d’art contemporain et de street art. Il s’agit d’un événement gratuit où les parents viennent avec leurs enfants et où ils peuvent échanger avec les artistes. Le public est composé d’amateurs, d’initiés et de curieux qui ont simplement envie de découvrir cet art avant tout populaire. L’objectif a toujours été de valoriser La Réunion et d’inviter des artistes internationaux car l’émulation collective stimule la créativité. »

3.001 étrangers en situation irrégulière interpellés depuis le 1er janvier

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Dans la nuit de dimanche à lundi, quatre kwassas transportant au total 47 ressortissants comoriens en situation irrégulière ont été interceptés par les brigades nautique de la police aux frontières et de la gendarmerie. L’une des embarcations a refusé d’obtempérer. La gendarmerie est parvenue à stopper le pilote de la kwassa dans sa fuite. Celui-ci a été placé en garde à vue. Les autres ont été placés en rétention et seront reconduits à la frontière.

Depuis le 1er janvier 2022, 3.001 étrangers en situation irrégulière tentant d’entrer illégalement à Mayotte ont été interpellés par les forces de sécurité intérieure en mer, coordonnées par la marine nationale et appuyées par la surveillance aérienne et 221 kwassas équipés de leurs 278 moteurs ont été détruits.

Réouverture de la pêche aux poulpes

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Depuis le 16 juin, la pêche au poulpe est de nouveau autorisée sur le platier mahorais. Après cette période de répit que la population de l’île leur a accordé depuis le 1er avril, les animaux ont dû bien grandir et se multiplier et peuvent à nouveau être pêchés.

Quelques règles doivent toujours être respectées afin d’éviter l’épuisement de la ressource en poulpe dès les premières grandes marées. En effet, cette activité traditionnelle est règlementée : elle doit être pratiquée à l’aide d’un « pic » en bois ou en bambou, et non à l’aide d’une barre en fer qui risque d’abîmer le corail et l’habitat du poulpe ; le nombre de poulpes autorisé par pêcheur et par jour est de cinq ; afin de permettre aux poulpes de grandir, il est interdit de pêcher les poulpes dont la tête fait moins de dix centimètres ; la vente et l’achat de produits issus de la pêche non professionnelle est interdite.

Pour en savoir un peu plus sur la pratique de la pêche au poulpe et sur la biologie de l’espèce, les agents du Parc naturel marin de Mayotte vont mener des entretiens sur le terrain avec les pratiquants de cette activité. Si vous faites partie des usagers, vous aurez donc l’occasion de les rencontrer en compagnie de jeunes volontaires du service national universel. Cette étude est à but scientifique.

La commission d’urgence foncière tente de mettre de l’ordre dans le chaos foncier de Mayotte

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Bertheline Monteil (à g.) préside la CUF que dirige Ségolène de Bretagne, qui en est donc la représentante légale.

La commission d’urgence foncière a été créée en 2017 pour préfigurer le futur groupement d’intérêt public (GIP) de titrement des terrains. Réellement effective depuis 2019, avec le recrutement de sa directrice Ségolène de Bretagne, elle s’efforce de mettre de l’ordre dans le chaos foncier qui règne sur Mayotte dans le domaine privé. Une tâche dont la complexité est notamment due à un grand nombre de négligences administratives de la part des propriétaires supposés, peu au courant de la législation foncière en vigueur à Mayotte depuis 2008.

La commission d’urgence foncière de Mayotte préfigure le futur groupement d’intérêt public de titrement des terrains. Depuis 2013 en effet, une loi a été votée rendant possible la création d’un GIP dédié au foncier pour chaque Outre-mer. « Car le désordre foncier affecte tous ces territoires », précise Bertheline Monteil, la présidente de la CUF de Mayotte. Actuellement, il existe un groupement d’intérêt public provisoire qui sert de support à cette CUF. L’existence de cette dernière a déjà été prolongée deux fois par l’Assemblée nationale, faute d’empressement des acteurs concernés à mettre en place le GIP définitif dédié au foncier.

Il faut dire que l’ensemble des frais de fonctionnement de la CUF sont à la charge de l’État alors que les frais de fonctionnement du GIP définitif se décomposent entre l’État, le Département, l’association des maires, les notaires et les géomètres experts. Il faut donc que tout ce petit monde accorde ses violons… « Cela devrait se faire dans le courant de l’année 2023, sinon il faudra encore prolonger la durée de vie de la CUF », affirme Bertheline Monteil dont le rôle de présidente est de veiller à ce que sa structure ne soit soumise à aucune pression politique et ne fasse l’objet d’aucun passe-droit. « Si cela se fait, Mayotte sera le premier département à posséder son GIP de titrement. »

La prescription acquisitive est possible depuis 2017

Le groupement d’intérêt public est donc la structure juridique choisie par les législateurs pour résoudre les problèmes de foncier à Mayotte. Créé à l’origine par le monde de la recherche médicale, c’est aujourd’hui une structure juridique très utilisée et règlementé par la loi. En 2016, les sénateurs ont mené une grande campagne d’investigation. À la suite de leur rapport, les parlementaires ont décidé en 2017 que les GIP pourront utiliser la prescription acquisitive pour résoudre les problèmes de foncier sur l’île. Il s’agit d’une loi permettant à quelqu’un qui occupe un terrain depuis au moins 30 ans d’en devenir propriétaire à condition que personne d’autre n’ait revendiqué ce bien. Les GIP pourront émettre un acte de notoriété (et non de propriété car les GIP ne sont pas des tribunaux).

La CUF est chargé de deux grandes missions : dresser l’inventaire des terrains privés du territoire (appartenant à des personnes physiques ou morales) et émettre des actes de notoriété acquisitives. « La moitié de l’île est composée de terrains appartenant au domaine public c’est-à-dire l’État, le Département, les communes et certains syndicats comme le Smiam. Nous nous occupons principalement de l’autre moitié, c’est-à-dire des terrains privés », souligne la directrice, Ségolène de Bretagne, qui précise toutefois que « le désordre foncier à Mayotte affecte les deux domaines ». De 1996 à 2012, une grande opération de régularisation foncière a eu lieu, au cours de laquelle il a été conféré au conseil général le droit de céder ses terrains à des propriétaires privés. « Actuellement le Département peut encore le faire, dans certaines conditions, mais c’est plus difficile. »

D’où vient le désordre foncier dont souffre Mayotte ?

Sur l’île au lagon, beaucoup de gens occupent des terrains sans posséder de titre de propriété. Ce manquement est dû à des négligences administratives de la part des propriétaires supposés, favorisées par le changement de législation foncière en 2008. À partir de 1931 en effet, la législation foncière utilisée pour Madagascar a été appliquée à Mayotte, qui est alors sortie du droit appliqué dans l’Hexagone. « Jusqu’en 1931, les notaires émettaient des actes authentiques. Après cette date, un système de livre foncier a été mis en place. La preuve de propriété consistait donc en un titre administratif émis par le conservateur gérant le livre foncier. On ne demandait donc plus d’actes authentiques (signés par un notaire), mais d’actes sous-seing privés (= sous signature privée directement entre l’acheteur et le vendeur) », déroule Bertheline Monteil.

De 1931 à 2008, les ventes se faisaient donc directement entre le vendeur et l’acheteur qui devait ensuite aller demander une immatriculation après du conservateur du livre foncier. Cette dernière était ensuite publiée dans les journaux comoriens et un bornage était effectué. Si personne ne faisait de recours, un titre administratif était alors émis. « Ces [derniers] étaient plus fort que les actes authentiques, inattaquables et imprescriptibles. En cas de faux et seulement si l’intention de nuire était prouvée, le véritable propriétaire était indemnisé, mais ne pouvait pas récupérer son terrain », détaille la présidente de la CUF. Sur la période en question, pas moins de 17.468 titres administratifs ont été ainsi émis. Tous les terrains dont le pseudo-propriétaire ne possédait pas de titre sont tombés dans le domaine public.

À partir de 2008, Mayotte est entré dans le droit commun en termes de système foncier. Les actes authentiques signés par des notaires ont donc fait leur grand retour. Certains terrains sont passés du domaine public au domaine privé. Le grand problème vient du fait qu’entre 1931 et 2008, les terrains ont souvent changé de propriétaire (par vente ou héritage) et que les nouveaux propriétaires n’ont pas mis leurs titres à jour. « Une croyance erronée selon laquelle les autochtones n’avaient pas besoin de titrer avait malheureusement cours à Mayotte dans ces années-là, ce qui a occasionné les nombreux problèmes de foncier dont souffre l’île aujourd’hui », déplore Bertheline Monteil. « Les possibilités juridiques d’[en] établir [un] n’étaient pas réunies sur l’île », explique la présidente qui admet pourtant que cette « coutume officieuse » a servi de base à la régularisation du domaine public non-titré, entre 1996 et 2012, lors de la grande opération de régularisation foncière.

Le désordre foncier à Mayotte est principalement de deux ordres. Il peut concerner une personne installée légitimement sur un terrain avec l’autorisation de son véritable propriétaire (terrain mis à disposition par la commune ou échangé) sans contestation de qui que se soit, mais qui n’a pas déposé de titre à la conservation de la propriété immobilière. Il n’est donc propriétaire qu’officieusement et non pas légalement. L’autre cas concerne les personnes qui possèdent un acte sous-seing privé, mais qui ne l’ont pas déposé à la CPI avant le 31 décembre 2007. À partir du 1er janvier 2008, l’ancienne loi foncière ayant été abrogée, les gens ne peuvent plus se faire régulariser. « Les actes sous signature privée de l’époque étaient si sommaires qu’il est très difficile actuellement pour un juge de prouver leur authenticité si le bornage n’a pas été fait », précise Ségolène de Bretagne. Le bornage était donc un acte capital. Il assurait l’identification du bien et sa publication dans les journaux en permettait la contestation.

Quelles solutions de régularisation actuellement ?

Le seul moyen de prouver la propriété d’un terrain est donc actuellement de passer devant le juge, avec les difficultés mentionnées ci-dessus, ou d’utiliser la prescription acquisitive à condition d’être en mesure de prouver une occupation du terrain depuis au moins 30 ans. Faute de titre de propriété, le relevé cadastral porte le nom du propriétaire initial, même si un acte sous-seing privé a été émis. Le pseudo-propriétaire ne peut donc pas démontrer qu’il est bien propriétaire du terrain, ce qui s’avère être un frein administratif majeur. L’un des rôles de la CUF est justement de trouver une solution juridique à cet épineux problème. Il est en effet plus que probable que les propriétaires initiaux ayant acquis leur terrain dans les années 30 soient actuellement décédés et la plupart des héritiers n’ont pas mis à jour leurs titres, croyant que cela n’était pas nécessaire. Il arrivait souvent, avant 2008, que les gens achètent des terrains à plusieurs, ce qui complexifie encore davantage la succession. Par ailleurs, beaucoup d’actes de cadis censés régler l’héritage n’ont pas été déposés à la CPI, ils sont donc non recevables. « La question de la régularisation se heurte à tout cela, ce dont les gens ont peu conscience. »

Si la CUF avoue ne pas avoir encore trouvé de solution de régularisation pour les actes sous-seing privé non publiés entre 1931 et 2008, elle travaille toutefois activement sur le sujet. Aujourd’hui, seuls les notaires, les administrations ou les avocats peuvent publier des titres de propriétés pour que les propriétaires soient inscrits à la CPI. « L’un des gros problèmes à Mayotte est que les gens continuent à acheter ou vendre des terrains par actes sous-seings privés. Or ces derniers n’ont une durée légale que de six mois et doivent être convertis en actes authentiques puis déposés à la CPI par le notaire », prévient la directrice de la CUF. Beaucoup d’acheteurs paient des terrains sans savoir qu’ils ne l’achètent pas à son véritable propriétaire et que, de ce fait, ils ne pourront jamais être régularisés sauf si le véritable vendeur est d’accord pour retourner chez le notaire afin de reconnaître qu’il a bien vendu. Il n’est pas rare qu’une personne vende plusieurs fois le même terrain. « Il faut absolument que les Mahorais arrêtent d’acheter des terrains par actes sous-seing privés sans se rendre chez le notaire pour acquérir par acte authentique », conclut Ségolène de Bretagne.

Actuellement les propriétaires privés qui souhaitent tenter une régularisation peuvent prendre rendez-vous avec la CUF afin de les aider à trouver une solution. « Ce n’est pas une obligation, seulement une possibilité. Les personnes doivent remplir un papier officiel mentionnant qu’ils ont sollicité notre aide ! »

Ces grands chantiers qui attendent les députés mahorais

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Qu’ils soient dans la majorité ou dans l’opposition comme Mansour Kamardine, les députés ont cinq ans devant eux pour répondre aux attentes des électeurs. Classée divers droite, Estelle Youssouffa n’a pas encore choisi quel groupe elle souhaite rejoindre.

Les Mahorais ont voté, ce dimanche, et décidé d’envoyer la novice Estelle Youssouffa et l’expérimenté Mansour Kamardine à l’Assemblée nationale. Cet attelage destiné à défendre les intérêts de l’île ne manque pas de sujets pour cette nouvelle législature.

Entre le député Les Républicains (LR) et l’ancienne présentatrice, des idées communes vont leur permettre de se retrouver à l’Assemblée nationale. Sur la convergence des droits, la lutte contre l’immigration clandestine ou la piste longue par exemple, les parlementaires mahorais ont cinq ans pour convaincre les Mahorais qu’ils ont fait le bon choix.

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La composition de l’Assemblée nationale de la XVIe législature de la Cinquième république.

Une loi Mayotte à ressortir du placard

Promise par le président de la République Emmanuel Macron, pour les dix ans de la départementalisation, la loi Mayotte n’a pas encore vu le jour. Sébastien Lecornu, l’ex-ministre des Outre-mer, a décidé de la mettre au placard en mars, voyant une forme de désaveu dans l’avis négatif prononcé par le conseil départemental de Mayotte. Mansour Kamardine, député réélu et conseiller départemental, avait insisté pour que l’avis consultatif soit négatif « en l’état ». Il avait argué que la formule permettrait de garder les négociations ouvertes avec le gouvernement. S’il n’en a rien été, les députés mahorais ont tout intérêt à renouer le dialogue s’ils veulent qu’une loi nécessaire pour accélérer le développement de l’île soit de nouveau sur la table.

Augmenter les moyens contre l’immigration et l’insécurité

Ça a été le thème favori de la campagne d’Estelle Youssouffa et il a été central dans celle de Mansour Kamardine. Sur l’immigration et l’insécurité, les deux députés ont promis de faire pression sur le gouvernement pour que plus de moyens matériels et humains soient alloués à Mayotte. Le Républicain demande ainsi « la construction d’une base de la Marine nationale permettant d’accueillir un patrouilleur outre-mer de nouvelle génération ». Il est favorable également « à la suppression du droit du sol à Mayotte » et « l’assouplissement des procédures de la démolition de l’habitat informel ». Sur ces questions, il y a de grandes chances qu’un front mahorais voit le jour au sein du palais Bourbon.

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Estelle Youssouffa portera la voix des électeurs mahorais pour la première fois.

La convergence des droits sociaux à finaliser

Avec la départementalisation, les Mahorais commencent à obtenir les mêmes droits qu’en métropole (indemnisation du congé paternité dès le 1er juillet, allocations permettant d’accompagner des proches mises en place d’ici la fin de l’année,…). Cependant, tout cela se fait au coup par coup. Tous les candidats aux législatives l’ont bien compris et ont inclus la convergence des droits sociaux dans leurs programmes. Aux deux seuls élus de s’activer maintenant pour que le processus passe à la vitesse supérieure.

La construction de la piste longue

Le serpent de mer a vu ses premières études élaborées il y onze ans maintenant. Que ce soit Estelle Youssouffa ou Mansour Kamardine, les deux poussent pour qu’une piste longue voit le jour à Mayotte. La première demande notamment « un désenclavement par l’aérien ». Au rayon des infrastructures toujours, les deux députés ont promis la construction d’une troisième retenue collinaire. Elle permettrait de réduire les problèmes d’approvisionnement en eau potable que les Mahorais connaissent depuis des années maintenant.

L’implantation du projet gazier

La promesse que Mayotte devienne « la base arrière » du projet Mozambique LNG n’a pas encore vu le jour. Les deux candidats l’ont toutefois défendu à maintes reprises. TotalEnergies doit commencer à extraire du gaz situé au large du Mozambique « en 2026 ». Le conseil départemental s’intéresse de très près au super projet qui pourrait attirer emplois et finances pour les collectivités de l’île aux parfums. Une perspective que les parlementaires auront à cœur de défendre à Paris. Toutefois, selon l’AFP, en fin janvier, le groupe français n’avait pas avancé depuis un an à cause des attaques djihadistes à Palma, près de sa base logistique.

En outre, le développement grâce au projet doit faire la part belle au port de Longoni, dont la délégation de service public (DSP) a été un sujet fréquemment abordé lors de cette élection. Les députés pourraient avoir un avis divergent sur la question. La directrice de Mayotte Channel Gataway, Ida Nel, a soutenu la candidature d’Estelle Youssouffa, tandis que Mansour Kamardine s’est montré favorable à la fin de la DSP qui lie le port à la MCG.

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Élu en 2002 et 2017, Mansour Kamardine entame un troisième mandat après sa victoire, dimanche soir.

 

Estelle Youssouffa progresse de 251% entre les deux tours

C’est l’enseignement de ce second tour des élections législatives. Le nord de Mayotte a massivement porté Estelle Youssouffa à l’Assemblée nationale. Deux tiers des électeurs de la première circonscription (66.6%) l’ont choisi, son nombre de voix augmentant de 251% entre les deux tours. Son opposant, Théophane « Guito » Narayanin, avait peu de chances, même en doublant son nombre de suffrages du dimanche précédent (+109%).

Au sud, le report de voix pour Issa Issa Abdou a été limité. Malgré le soutien de nombreux candidats du premier tour, il n’est pas parvenu à renverser la vapeur (+132% des voix). C’est mieux que Mansour Kamardine (+105%), mais ça reste trop peu pour pouvoir le battre au vu de l’avance prise au premier tour par l’élu des Républicains. Il s’est imposé largement (59.2%), ce dimanche.

Concernant l’abstention, si elle reste élevée, surtout au nord (54.6%), elle est finalement moindre qu’au premier tour dans les deux circonscriptions mahoraises.

Un million d’euros pour accompagner les centres communaux d’action sociale de Mayotte

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Cette convention consiste à décliner les actions et les engagements des partenaires via une coordination plus efficace.

Le Département, représenté par son 7ème vice-président en charge des solidarités, de l’action sociale et de la santé, Madi Moussa Velou, a signé une convention de trois ans avec les centres communaux d’action sociale du territoire. Un partenariat à hauteur d’un million d’euros qui doit permettre de renforcer l’accompagnement des publics les plus fragiles.

« Nous avons attendu ce partenariat ! » C’est un grand ouf de soulagement poussé par Mouslim Abdourahaman, le maire de Bouéni. Avec la signature ce lundi 20 juin d’une convention pluriannuelle entre les centres communaux d’action sociale, le Département et la maison départementale des personnes handicapées (MDPH), « nous allons pouvoir mener plusieurs grosses actions sociales de proximité », se réjouit l’élu.

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Madi Moussa Velou promet le versement des financements d’ici le mois d’août.

C’est en ce sens toute la démarche de la collectivité. « En tant que chef de file de l’action sociale et médico-sociale, nous avons une responsabilité locale et nous devons soutenir les acteurs institutionnels et associatifs », introduit Madi Moussa Velou, le 7ème vice-président. Ce document de cadrage, de travail et de référence entre les signataires doit permettre « une meilleure visibilité quant aux missions déléguées par le conseil départemental », mais aussi « une coordination plus efficace ». « Nous en avons besoin », insiste pour sa part, Madi Madi Souf, le président de l’association des maires, avant de rappeler que l’alignement des minimas sociaux sur la métropole n’est toujours pas d’actualité à Mayotte.

« Conjuguer nos forces à destination des publics fragiles »

D’une durée de trois ans et d’un budget d’un million d’euros, cette convention a pour ambition de d’offrir des moyens financiers inédits. « Le Département a tenu à mettre sur pied ce partenariat qui montre à quel point nous pouvons conjuguer nos forces à destination des publics fragiles », indique Madi Moussa Velou. Mais cela n’empêche pas les centres communaux d’action sociale de postuler aux appels à projets du conseil départemental. D’autant plus que ce dernier vient de valider, quelques heures plus tôt, le fonds de développement social qui dispose d’une enveloppe de 2.7 millions d’euros.

Sans aucun doute, ce rapprochement entre les différentes institutions s’apparente à un tournant dans le domaine social. « Nous avons voulu marquer le coup en vous réunissant ici et en vous disant ô combien le Département sera à vos côtés. »  Et pour montrer son investissement personnel, Madi Moussa Velou promet de verser les financements au plus tard en août dans le but de mettre en cohérence une panoplie d’actions !

De jeunes talents révélés lors du concours d’arts plastiques de l’association Zangoma

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L’une des oeuvres du jeune Fazad, qui a remporté le 2ème prix du concours et qui représentera Mayotte au festival d’arts contemporains des Comores en novembre prochain.

Le résultat du concours d’arts plastiques pour les élèves du 2nd degré, mis en place par l’association Zangoma, a été dévoilé ce lundi 20 juin au cours d’un vernissage au collège de Passamaïnty. Trois prix ont été décernés par le jury pour des œuvres collectives d’élèves sur le thème « Nous ; si on parlait du bonheur ». À cette occasion, de jeunes talents ont été révélés et le public a aussi pu admirer des œuvres d’artistes locaux déjà connus sur l’île.

Le jury du concours d’arts plastiques mis en place par l’association Zangoma s’est réuni ce lundi 20 juin dans l’après-midi pour décerner les trois premiers prix aux classes gagnantes. Les œuvres, réalisées par classes, devaient être conçues sur le thème « Nous ; et si on parlait du bonheur ». « Cette thématique englobe tous les aspects de la vie en commun : le rapport entre les sexes, les communautés, les individus, les sociétés… », explique Simon Njami, le directeur artistique du concours. Elle est en outre particulièrement adaptée à la société mahoraise actuelle qui connaît malheureusement beaucoup de tensions entre les différentes communautés vivant sur l’île. En amenant les jeunes à réfléchir sur le vivre-ensemble, l’association Zangoma espère les amener à en faire plus tard des citoyens responsables et…heureux !

Une collaboration avec le Festival d’Arts Contemporains des Comores

La structure travaille en étroite collaboration avec le festival d’arts contemporains des Comores qui se tient tous les deux ans à Moroni. Les professeurs d’arts plastiques ont ainsi sélectionné deux élèves appartenant aux deux premières classes gagnantes pour y participer en novembre prochain. Le premier, un jeune lycéen de Younoussa Bamana, travaille déjà régulièrement avec l’artiste sénégalais Baba N’daye, qui réside sur le territoire depuis 16 ans. L’autre, Fazad, est un jeune talent de 17 ans révélé cette année. Non scolarisé à cause de problèmes de papiers, il a toutefois été repéré grâce à ses dessins et la principale du collège de Passamaïnty s’est engagée à réussir à le faire scolariser dès l’année prochaine.

L’exposition dévoilait également cette année des œuvres de détenus de la prison de Majicavo et, bien sûr, d’artistes locaux tels que Baba N’daye ou Denis Balthazar, plasticien qui s’occupe du festival d’arts contemporains des Comores aux côtés de l’avocate Fatima Ousseni. « Le grand thème directeur du festival est la connaissance de soi, ce que permettent les arts plastiques », affirme cette dernière qui pense également que cette matière est un bon moyen de travailler toutes les autres grâce à la transdisciplinarité : le français, les maths, la gestion de l’espace, etc. Archimède et Fazad constitueront donc l’équipe qui représentera Mayotte au festival de Moroni. Ils seront en concurrence avec de jeunes artistes venus de tous l’océan Indien : les Comores bien sûr, mais aussi La Réunion, Madagascar, Maurice et les Seychelles.

Mayotte se dote de sa première fourrière automobile agréée

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Le 101ème département dispose enfin de sa première fourrière automobile agréée. Le projet porté par le gérant de la société Caza Pièces Auto apportera un nouveau souffle au département dans la lutte contre la délinquance routière et la préservation de l’environnement. Soutenu par la préfecture, le conseil départemental et les autorités de la sécurité publique, le projet dont le site est implanté à Longoni Vallée 3, est d’ores et déjà opérationnel.

mayotte-premiere-fourriere-automobile-agreeeGérant de la société « CAZA Pièces auto », Moos Boina devient donc le premier gardien de fourrière du territoire grâce un agrément délivré par les services de l’Etat il y a 2 semaines, un sésame indispensable pour exercer cette activité. C’est une première dans notre île qui mérite d’être signalé car le projet participe à la lutte contre la délinquance routière. Es qualité, Moos « est tenu de se conformer aux instructions données par tout officier de police judiciaire dans le cadre de l’enlèvement, la garde, la restitution, l’expertise et la destruction des véhicules qui seront entreposés sur son site de stockage » dans la zone industrielle Vallée 3 à Longoni. Le jeune entrepreneur se dit très reconnaissant à l’égard du Conseil départemental qui a tout de suite saisi l’intérêt de son projet et lui ai attribué le foncier nécessaire à l’installation de ses équipements.

Un Théophane Narayanin pas abattu après son « galop d’essai »

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Tandis que Théophane Narayanin passe la soirée avec ses collaborateurs, sa rivale Estelle Youssouffa apparaît à la télévision.

Au QG du candidat surprise de ces élections législatives, l’attitude était plutôt à la résignation qu’à la déception, ce dimanche soir. Le chef d’entreprise, Théophane Narayanin, s’incline face à Estelle Youssouffa en cumulant un tiers des voix (33.4%) dans la première circonscription.

« Elle a plus de 1.000 voix d’écart à Acoua. C’est fini », constate le directeur de campagne de Théophane « Guito » Narayanin. Les résultats d’Acoua et M’Tsamboro viennent de tomber et confirment la tendance observée dès le début de la soirée. Estelle Youssouffa remporte le second tour des élections législatives dans la circonscription du nord de Mayotte. Impassible, en chemise blanche et cravate jaune, le Réunionnais discute avec ses plus proches collaborateurs. Il est 19h40 et il sait déjà qu’il va falloir réagir au sujet de sa défaite dans les urnes. « Ce soir, c’est triste parce des gens qui me soutenaient sont très déçus », déclare-t-il. « La politique, ce n’est pas mon truc. C’est un galop d’essai. »

Une heure avant, sa mine était déjà la même. Soucieux, il vient voir ses soutiens arrivés un par un, au local de campagne situé dans la zone Nel, à Kawéni. « Dis-moi président, est-ce que tu peux garer ta voiture entre les deux autres pour ne pas qu’elle gêne ? » lance-t-il au patron du syndicat des pêcheurs. Ils ne sont pourtant pas nombreux à être venus suivre la soirée électorale auprès du patron d’IBS, une quarantaine tout au plus. Même Cris Kordjee, pourtant sa suppléante, ne passe qu’en coup de vent. À l’extérieur, les mabayas sont cuits au charbon par une vingtaine de jeunes. L’ambiance est plus détendue dehors que dedans. « Guito » reçoit les scores envoyés au fur et à mesure par ses assesseurs. Ils sont compilés par une équipe de campagne réduite dans une grande salle qui sonne un peu creuse.

« Elle s’est beaucoup donnée pendant la campagne »

Alors que la soirée avance, l’un de ses collaborateurs chez IBS estime que c’est du « 50-50 » sans trop y croire. Les scores de Koungou et Bandraboua, c’est vrai, ne sont pas encore connus. Le candidat répète à ses proches qu’il attend beaucoup de ces deux communes, tandis que sa rivale apparaît sur les plateaux de télévision. Les minutes s’égrènent et les estimations ne sont pas bonnes. Même Koungou lui donne un score moins bon qu’espéré (56.6%). L’une de ses soutiens vient pleurer dans ses bras. « Elle s’est beaucoup donnée pendant la campagne », explique-t-il. Les résultats officiels tombent. Théophane Narayanin ne sera pas élu député. Quelques applaudissements viennent saluer une campagne menée en quatrième vitesse, puisqu’il s’est présenté un mois seulement avant le premier tour des élections. Outre sa résignation en voyant des résultats « qu’il n’explique pas », le perdant se montre encore combatif. S’il promet qu’il ne se représentera pas à l’avenir, « pas pour être maire, encore moins pour les législatives », il en fait d’autres pour l’avenir. « Je me sens libre pour continuer la bataille, avec ou sans mandat, contre la vie chère », annonce-t-il, preuve que le chef d’entreprise ne veut pas s’arrêter à cet échec.

Un discours qui laisse ses partisans optimistes alors que tout le monde s’est désintéressé de la télévision donne les derniers résultats de cette élection.

Une convention entre EDM et l’union départementale des centres communaux d’action sociale

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Dans le cadre de leurs actions de solidarité, EDM et l’union départementale des centres communaux d’action sociale de Mayotte ont signé ce vendredi une convention de lutte contre la précarité énergétique. Ce dispositif répond à des enjeux d’accompagnement de proximité et d’équité sociale.

Ambdilwahedou Soumaïla, maire de Mamoudzou et président du CCAS de la ville chef-lieu, a co-signé cette convention afin d’inscrire la commune dans cette démarche. À travers cette collaboration, il s’agit d’accompagner financièrement les personnes en situation de précarité dans le règlement de leurs factures d’électricité. L’objectif est de prévenir les interruptions de fourniture d’électricité et permettre aux familles en difficulté de vivre dignement. Avec l’accompagnement du CCAS, EDM s’attache à informer et sensibiliser les familles à la maitrise de la consommation énergétique et à encourager l’utilisation des chèques énergie.

Casting pour un court-métrage de fiction professionnel

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Dans le cadre d’un court-métrage de fiction professionnel dont le tournage est prévu en juillet 2023 à la fois à Mayotte et en métropole, Gammes Couleurs Production cherche trois actrices et deux acteurs noirs ou métisses entre 18 et 30 ans. Une phase de présélection des candidats est organisée à Mayotte par l’association La Plancha De Tu Madre.

Les personnes présélectionnées seront ensuite invitées à une masterclass gratuite organisée par le pôle culture du centre universitaire de formation et de recherche, intitulée « travail de l’acteur devant la caméra » en novembre avec un acteur aguerri du cinéma français qui permettra l’attribution définitive des rôles. Quelle que soit votre expérience, n’hésitez pas à postuler, si vous êtes retenus pour la masterclass, cela constituera une première ou nouvelle expérience.

Si vous êtes intéressé, envoyez une lettre de motivation, un CV, une photo de visage et en pied, ainsi que tout contenu visuel attestant d’une expérience théâtrale ou audiovisuelle de votre part, avant le 26 juin à l’adresse laplanchadetumadre@gmail.com.

Air Austral renforce son programme de vols de et vers Madagascar

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Après deux années marquées par une crise sanitaire inédite, Air Austral reprend progressivement la desserte de son réseau régional. À compter de ce mois de juin, la compagnie aérienne renforce fortement son programme de vols entre La Réunion et Madagascar. Avec l’accord de son autorité de tutelle et l’aviation civile malgache, Air Austral est heureuse de pouvoir aujourd’hui proposer un programme plus diversifié, en reprenant ses vols de et vers Tamatave et Diego Suarez et en augmentant fortement ses fréquences de et vers Tananarive. La reprise de la desserte de la province malgache permet à la compagnie de répondre à une importante demande de sa clientèle, mais également de ses partenaires et acteurs du tourisme.

Air Austral espère pouvoir prochainement proposer la desserte de Tuléar et Fort Dauphin, dès obtention du feu vert des autorités malgaches, ce qui permettra à la compagnie de disposer à nouveau d’un beau réseau de/vers Madagascar.

Cette approbation du gouvernement malgache en faveur d’Air Austral est une nouvelle réjouissante qui permet à la compagnie de revenir progressivement à son programme des vols nominal de la période d’avant la crise sanitaire. Réunion-Tananarive : cinq fréquences hebdomadaires du 13 au 26 juin et sept fréquences hebdomadaires à partir du 27 juin ; Nosy Bé : jusqu’à quatre fréquences par semaine ; Tamatave : deux fréquences hebdomadaires à partir du 28 juin ; Diego : une fréquence hebdomadaire à partir du 27 juin

Tous ces vols seront opérés au moyen des Airbus A220-300 de la compagnie, appareils aux performances énergétiques inégalées, réduisant fortement les émissions de CO², au confort renouvelé. Les pistes des aéroports de Tamatave et de Diégo Suarez nécessitent encore des travaux pour permettre l’accueil d’appareils moyens porteurs comme l’A220-300. En attendant, pour répondre à une forte demande de la clientèle, Air Austral affrétera un ATR72-600 à la compagnie Ewa-Air pour desservir ces deux destinations.

Le service des urgences du CHM en travaux

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Dans le cadre de l’amélioration de la prise en charge des usagers, le centre hospitalier de Mayotte fait l’objet de travaux de rénovation jusqu’en février 2023. La phase une débutera ce lundi 20 juin pour une durée de six semaines et concernera le rafraîchissement des urgences. Une salle d’attente et un espace d’accueil seront ainsi aménagés à l’extérieur du bâtiment. Une signalétique spécifique sera mise en place afin de vous orienter de manière optimale. Durant cette période, le service des urgences continuera de prioriser les urgences vitales. L’accueil des usagers sera impacté par des délais d’attente rallongés. Il est recommandé de contacter le Samu Centre 15, avant de se déplacer. À terme, le service des urgences du CHM offrira un meilleur accueil à ses usagers et optimisera les conditions de travail des professionnels de santé.

Sport : réception des sportifs au conseil départemental

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Pour saluer les performances des sportifs mahorais, le conseil départemental, représenté par Zouhourya Mouayad Ben, la 4ème vice-présidente en charge des sports, de la culture et de la jeunesse, a reçu plusieurs disciplines, ce samedi 18 juin, en présence de El Anrif Hassani, président de l’office départemental des sports et la conseillère départementale Laini Abdallah Boina Moeva.

Ont tout d’abord été accueillis les Vautours Club de Labattoir, équipe masculine 4ème des finales de National 3, qui ont d’ailleurs disputé le jour même un match contre l’équipe d’Étoile bleue de Kawéni pour la finale de la coupe de Mayotte. Puis la sélection inter-comités U14 de handball qui a concouru brillamment à Bourges dans le Cher. Et, deux handballeuses qui intègrent le pôle espoir de La Réunion en sport étude, Akima Dahalani et Youna Pivot. Ensuite, la jeune karatéka, Mansara Abdou, 3ème au Championnat de France le 30 avril dernier et championne de la coupe de France le 4 juin dans la catégorie des moins de 40 Kg. Enfin, les deux jeunes footballeurs retenus au Pôle Espoir à La Réunion, Muhamad Mikidadi club de Shingabwé et Naysse Ali Charif de l’école de foot du Nord.

La vice-présidente a souligné l’accompagnement du conseil départemental pour le mouvement sportif, « un soutien financier et logistique qui est au cœur de notre projet pour Mayotte. Nous avons tous en tête un grand rendez-vous : celui des Jeux des Iles 2027 de Mayotte pour lesquels nous souhaitons être au rendez-vous, même si d’ici là, il y a ceux de 2023 à Madagascar, et que d’autres échéances nous attendent ». Elle a tenu aussi à féliciter les ligues, les clubs, les supporters, les bénévoles, les coachs, les parents, le public, qui contribuent à ces brillants résultats.

Estelle Youssouffa élue députée de la première circonscription de Mayotte

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Apparue en 2018 dans le paysage politique mahorais, Estelle Youssouffa, ancienne journaliste, a été élue députée de la 1ère circonscription de Mayotte ce dimanche 19 juin 2022. Écrasant son rival Théophane Narayin à 66.6 % contre 33.4%, la pasionaria mahoraise porte sur ses épaules la lourde charge de l’espoir des habitants de Mayotte de voir enfin un changement, notamment en termes de sécurité.

Dès l’annonce des résultats, une explosion de joie secouele QG d’Estelle Youssouffa, situé à M’Gombani. Les drapeaux français flottent au milieu d’une foule en liesse au son des musiques mahoraises. « Je suis extrêmement contente de ce résultat et je sais aussi qu’il s’agit d’une lourde responsabilité », déclare la future députée aux journalistes présents ce dimanche 19 juin aux alentours de 20h30. En effet, la pasionaria du grand mouvement contre l’insécurité de 2018, devenue présidente de l’une des branches du comité des citoyens, porte en elle bien des espoirs. « Avec Estelle, les choses vont changer, on va retrouver la sécurité sur notre territoire », confie l’un de ses militants, déçu des députés élus précédents. « Son grand thème de campagne, l’insécurité, a porté ses fruits et bien des Mahorais voient en elle l’espoir de retrouver la sécurité et la tranquillité sur l’île. « On est content, très content », affirme une dame entre deux pas de danse à M’gombani. Estelle Youssouffa s’inscrit en effet dans la grande tradition des Chatouilleuses qui ont œuvré pour faire de Mayotte une terre française et sa double origine, mahoraise par son père et métropolitaine par sa mère, symbolise cette union. Elle se montre d’ailleurs toujours habillée en salouva, la tenue traditionnelle des femmes de l’île.

Bien qu’Estelle Youssouffa se revendique « sans étiquette », ses idées plaisent beaucoup aux partisans du parti des Républicains qui l’ont soutenue dans sa circonscription. « Les idées d’Estelle sont davantage compatibles avec celles des LR qu’avec celles des LREM », explique un militant de la droite traditionnelle, venu saluer la victoire de la nouvelle députée. La militante se dit cependant surtout représenter la voix du peuple mahorais. « Enfin, la démocratie va triompher, car cette victoire n’est pas que la mienne, c’est celle du peuple mahorais qui m’a énormément soutenue », déclare la nouvelle députée devant son QG.

Une grande fête sur la Place de la République

Après avoir fêté sa victoire à M’gombani, Estelle Youssouffa se rend sur la place de la République où l’attendent ses autres sympathisants. L’ambiance est à la fête après cette victoire écrasante et beaucoup de femmes dansent sur des musiques mahoraises traditionnelles au milieu des drapeaux français. Une atmosphère particulière, propre à l’île aux parfums. La nouvelle parlementaire se jette notamment dans les bras d’une femme en fauteuil roulant qui verse des larmes de joie. L’un des sympathisants confie que c’était cette femme, appartenant à son cercle proche, qui l’avait poussée à entrer en politique. « Et elle a réussi, la preuve ! », précise-t-il malicieusement. Il faut dire qu’Estelle Youssouffa a passé toute son enfance à Mayotte et, tout en restant très attachée à ses racines mahoraises, a réussi une brillante carrière de journaliste au national, ce qui fait la fierté de sa famille. Réussira-t-elle à concrétiser les espoirs de ceux qui l’ont élue en franchissant les barrières auxquelles ses prédécesseurs se sont heurté ? L’avenir nous le dira, mais, en tout cas, « maintenant nous allons beaucoup travailler » souligne l’une des militantes de la place de la République.

 

Emmanuel Macron perd sa majorité absolue à l’Assemblée nationale

Fort d’un esprit de renouveau, un président de la République n’a jamais eu une majorité aussi écrasante qu’en 2017. Cinq après, avec l’usure du pouvoir, celle-ci s’est effritée et est devenue relative. La coalition soutenant Emmanuel Macron, intitulée Ensemble !, compte dorénavant 246 sièges. En 2017, La République en marche à elle seule avait réussi à faire élire 308 députés.

La Nouvelle union populaire écologiste et sociale (Nupes) n’a pas réussi son pari, mais devient tout de même le premier groupe d’opposition à l’Assemblée nationale (142 sièges). Le Rassemblement national réalise de son côté un score historique en envoyant 89 députés au palais Bourbon. Les Républicains de Mansour Kamardine, alliés à l’UDI, ont perdu beaucoup de ses membres lors de ces élections législatives. Ils ont finalement 64 sièges. Treize élus étiquetés divers gauche, ainsi que neuf classés à droite comme Estelle Youssouffa, rejoignent aussi cette législature. Suivent six députés régionalistes en Corse, en Outre-Mer et en Bretagne, cinq au centre, un divers et deux autres à l’extrême-droite.

Parmi les surprises, le chef des députés de la majorité, Richard Ferrand, perd son siège dans le Finistère, tandis que l’ancien ministre de l’Intérieur Christophe Castaner n’est pas élu en Alpes-de-Haute-Provence. Trois ministres ne passent pas et devront démissionner. Il s’agit d’Amélie de Monchalin (Transition écologique), Brigitte Bourguignon (Santé, à 56 voix près) et la Guadeloupéenne Justine Benin (Mer). Ministre des Outre-mer, Yaël Braun-Pivet est élue dans la cinquième circonscription des Yvelines (64.6%).

Estelle Youssouffa et Mansour Kamardine élus députés de Mayotte

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Et c’est ce qui est ! Des 23 candidats qui se sont affrontés entre les deux tours des élections législatives 2022 (11 au sud et 12 au nord), il n’en reste finalement que deux au terme du 2 nd tour ce dimanche, conformément aux règles démocratiques en France. Au regard des résultats obtenus, la problématique sécuritaire l’a emporté sur toutes les autres préoccupations, Estelle Youssouffa, au nord (1 ère circonscription) et Mansour Kamardine, au sud (2 ème circonscription), sont les vainqueurs de ce scrutin législatif 2022 à Mayotte.

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Les urnes ont parlé ce dimanche soir, Estelle Youssouffa (sans étiquette) a réussi son coup dans la 1 ère circonscription de Mayotte (nord), celui de désormais légitimer son combat politique en faveur de Mayotte par la voix des urnes. Celle qui a toujours regretté d’être inaudible face aux autorités locales et étatiques qui lui reprochait « une illégitimité électorale » peut savourer sa victoire ; une victoire aux emprunts de plébiscite, un score électoral comme on n’en a plus connu à Mayotte depuis les années 70/80 et à l’occasion du référendum sur la départementalisation en 2011.  En effet, nonobstant le taux de participation très faible à cette élection (localement comme à l’échelle nationale d’ailleurs) de 49,4 %, elle remporte haut la main cette élection avec un score de 66,6 % contre 33,4 % pour son rival l’entrepreneur Théophane Narayanin (dit Guito), le très connu patron de la société IBS. En final, elle aura été la grande surprise de cette élection tant son franc-parler et l’intensité de son combat contre l’immigration clandestine à Mayotte, la vie chère et l’égalité sociale avec les autres départements et régions de France semblait ne pas être au goût du grand nombre sur l’île. Envers et contre toutes attentes, elle confirme une tendance déjà lisible au 1 er tour de ce scrutin législatif 2022, comme aux élections présidentielles de mai-juin 2022 d’ailleurs, une grande inquiétude des électeurs mahorais face à une insécurité sans précédant sur le territoire et des chiffres exponentiels d’un phénomène migratoire incontrôlé provenant en majorité des 3 îles Comores voisines. En effet, Esthèle Youssouffa demeure la révélation de cette élection, l’inattendue au banc des vainqueurs, symbole d’espérance pour les uns, et « l’incarnation du mal » pour d’autres, qui ne se privaient pas de la gratifier de tous « les noms d’oiseau ». Avec le temps, elle s’y était quelque peu habituée tout en confiant qu’elle cela lui arrivait de craindre pour sa vie sous le poids des menaces de toute sorte dont elle faisait l’objet. Il est à espérer qu’elle réussisse son pari en mettant en pratique les promesses qu’elle a fait aux Mahoraises et Mahorais, et en restant avant tout leur avocate, leur voix à Paris dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale. En somme, les positions radicales qu’elle a toujours adopté face à l’immigration clandestine, l’insécurité, la cherté de la vie sur le territoire, les promesses non tenues des gouvernements successifs sur les grands projets d’avenir de Mayotte et les injustices sociales auront, contre toute attente, porté leurs fruits.

« Je ne serai jamais le député du gouvernement, ni contre le gouvernement, mais pour les Mahorais »

Cette victoire d’Estelle Youssouffa, surnommée à l’occasion de la campagne électorale « députée poutou mgowa » (piment oiseau) pour la virulence de ces propos (notamment à l’égard de son challenger) sonne le glas pour certains postulats qui donnaient pour moribond le combat pour l’identité mahoraise au sein de la République française et d’un environnement régional souvent hostile aux aspirations légitimes des Mahorais. Ce retour en force des idées jadis portées par les premiers militants pour la cause de « Mayotte française ». D’ailleurs, elle aura réussi à bousculer les lignes au sein du MDM dont elle n’est pourtant pas membre, et en délégitimant (par son score réalisé) la ligne progressiste en vogue ces dernières années tendant vers la gauche de l’échiquier politique nationale, en direction notamment du mouvement du Mouvement de Mélenchon. Au regard des pourcentages qu’elle a réalisé dans les deux tours du scrutin sur les 2 communes de Petite-Terre (Pamandzi et Dzaoudzi-Labattoir), certaines forces politiques locales se sentent extrêmement menacées devant les résultats peu convaincants réalisés par les candidats qu’elles ont soutenu. Très faire play, Théophane Narayanin, a immédiatement reconnu sa défaite devant Estelle Youssouffa, déplorant l’usage de « méthodes du passé ». Il promet de rester vigilent et à poursuivre le combat tout en restant dans l’action économique. Il a publiquement annoncé que sa candidature à ce scrutin était à la fois  « une première et une dernière » et qu’il ne briguerait plus aucun mandat politique de quelque nature sur le territoire. Forte de sa large victoire dans 6 des 7 communes composant la 1 ère circonscription, Estelle Youssouffa a, de son côté, remercié ses électeurs et affiché sa volonté à se mettre au travail au plus vite, avec la société civile dont elle est issue, son désormais collègue, Mansour Kamardine, réélu dans la 2 ème circonscription, le Conseil départemental et les syndicats. Au menu de sa feuille de route, une contreproposition au projet de loi du Président Emanuel Macron sur Mayotte, la sécurité et la paix sociale sur le territoire, les conventions collectives. Coté sud, le député sortant Mansour Kamardine (LR) a réussi à conforter son assise du 1er tour de ce scrutin et l’emporte haut la main face à Issa Abdou (MDM). Il est réélu avec 59,2 % contre 41,8% pour son concurrent dont il a tenu à saluer « la performance et le travail » qu’il a réalisés et qui a permis « l’expression de la démocratie ».  Lui aussi a vu se conforter et même s’amplifier la tendance du 1 er tour, notamment dans la commune de Bouéni, en particulier dans le village de Mbouanatsa où il a été noté son meilleur score aux allures de plébiscite. Un résultat qui l’engage selon lui. Mansour Kamardine a promis qu’il « ne sera jamais le député du gouvernement, pas contre le gouvernement mais pour les Mahorais … »

Se rapportant à ses engagements de campagne de ces derniers jours, il a réaffirmé les priorités de sa future feuille mandature, un veille sur les engagements du gouvernement au sujets des grands projets structurant de Mayotte (aéroport, port, université, hôpital, cité judiciaire, nouvelle prison), l’égalité sociale avec l’extension des codes de la santé et de la sécurité sociale ; de même que la lutte contre l’inflation. Il a promis de s’atteler rapidement à une proposition de loi programme sur Mayotte. Pour sa part, Issa Abdou a félicité le député sortant pour sa réélection, se disant « déçu mais pas abattu », remerciant à la fois son équipe de compagne et tous les candidats qui lui ont apporté leur soutien au 2 ème tour et déplorant le taux de participation très peu élevé à ce scrutin (49,4 %).

La bande de Magnele de nouveau au tribunal pour un vol à Sada

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Cinq hommes, dont le multirécidiviste Magnele, sont jugés par la cour d’assises depuis ce vendredi. Dans la nuit du 11 au 12 décembre 2018, ils sont accusés d’avoir organisé un cambriolage d’une maison de Sada. La femme seule qui y vivait a été séquestrée dans sa chambre par les voleurs.

Il se présente pour la troisième fois, cette année, sur le banc des accusés. Celui qui est connu sous le nom de « Magnele » est cette fois-ci jugé par la cour d’assises de Mayotte avec trois autres pour séquestration et vol en bande organisée avec arme. Un cinquième accusé est lui accusé de recel d’une voiture volée et d’un refus d’obtempérer. Impliqué dans plusieurs cambriolages, Magnele a été condamné les deux dernières fois en mars et en avril. Il avait écopé de seize ans de prison dans l’affaire des coupeurs de route de Tsararano en 2016 (voir Flash Infos du 23 mars 2022) et de six autres années d’incarcération dans la mort de « Sergent », un caïd de Kawéni (voir FI du 19 avril 2022).

Cette fois, l’affaire remonte à la nuit du 11 au 12 décembre 2018, vers 3h du matin. Ce soir-là, la victime âgée de 23 ans est seule chez elle, une maison située près du lycée de Sada. « Je dormais profondément, quand j’ai senti quelqu’un me tapoter le pied », raconte-elle, au tribunal de Mamoudzou, ce vendredi. « Celui qui était devant moi m’a fait un geste avec un doigt pour que je garde la bouche fermée. Dans le miroir, j’en ai vu un autre qui était à côté de moi avec un couteau. » Quelques minutes avant, une équipe d’au moins trois ou quatre personnes avait réussi à se faufiler dans la maison en démontant l’un des barreaux de la fenêtre des toilettes. L’habitation, isolée et plus facile d’accès que les autres, semblait la cible idéale selon le gendarme de Sada en charge de l’enquête. En effet, la victime n’avait pas ses enfants cette nuit-là. Sous la menace du couteau, elle voit les cambrioleurs aller et venir pendant « une vingtaine de minutes ». Téléphones portables, home cinéma, tablettes personnelle et professionnelle, argent liquide, clé de voiture, tout est emporté.

Une base arrière dans la forêt de Kahani

C’est finalement la puce téléphonique laissée par le groupe à la jeune femme qui a raison de lui. Grâce à un autre téléphone dans un tiroir de la chambre, elle prévient rapidement sa voisine et les gendarmes. Ces derniers ne mettent longtemps à retrouver la voiture volée. « On a croisé le véhicule qui roulait à très faible allure au carrefour de Kahani », se souvient le directeur d’enquête, entendu en visioconférence. Pris en chasse, les deux occupants tentent de fuir. En voulant prendre une piste, le véhicule fait un tonneau et se retrouve sur le flanc. Les gendarmes mettent alors la main sur le chauffeur et son passager. Le premier, un homme de 52 ans aujourd’hui, n’est autre que le beau-père de Magnele. Il affirme pendant sa garde à vue « qu’il savait le véhicule volé », mais qu’il n’a pas pris part au vol. Le second est âgé de 24 ans et fait partie des accusés ayant joué un rôle dans les cambriolages. Les deux hommes, qui sont les deux seuls absents du procès, donnent trois noms qui permettent aux gendarmes de dénicher quelques semaines plus tard deux voleurs de 32 et 27 ans. Le dernier, Magnele, est retrouvé dans le cadre d’une autre enquête. La présence des voleurs à Kahani est loin d’être anodine, la forêt près du village servant de base pour se départager leur butin.

Alors que tous ont reconnu leur participation au cambriolage, la cour d’assises a encore jusqu’à mardi soir pour déterminer quels ont été les rôles de chacun lors du vol.

Le Sidevam veut réduire de 21 kg la poubelle annuelle de chaque habitant

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Rachadi Saindou, Houssamoudine Abdallah et Channor Cassam, le directeur général des services du Sidevam, affichent de grandes ambitions dans la gestion des déchets.

Le syndicat intercommunal d’élimination et de valorisation des déchets de Mayotte lance ce mardi 21 juin, en partenariat avec la communauté d’agglomération de Dembéni-Mamoudzou, une enquête publique sur le programme local de prévention des déchets ménagers. Un document qui doit permettre d’ici 2028 de réduire considérablement les poubelles des habitants.

« Le meilleur déchet est celui qui n’existe pas ! » Tel serait l’adage de la communauté d’agglomération de Dembéni-Mamoudzou (Cadema) et du syndicat intercommunal d’élimination et de valorisation des déchets de Mayotte (Sidevamà, réunis ce vendredi 17 juin, autour de leurs présidents respectifs, Rachadi Saindou et Houssamoudine Abdallah, pour présenter le programme local de prévention des déchets ménagers et assimilés (PLPDMA), dont l’enquête publique débute ce mardi.

S’il s’agit d’un document obligatoire, il a pour but la mise en œuvre de 23 actions coordonnées sur la période 2023-2028 visant à atteindre les objectifs définis à l’issue du diagnostic réalisé. Et le temps presse puisque la saturation de l’unique site de traitement des déchets, situé à Dzoumogné, pourrait être atteinte d’ici la fin de la décennie… « La capacité de stockage ne durera que 20 ou 25 ans, contre 30 ans initialement », alerte le maire de Sada. C’est le début d’une course contre la montre pour ainsi dire ! L’ambition affichée se résume à réduire de 21 kg la poubelle annuelle de chaque habitant d’ici six ans.

Plus de 80.000 tonnes de déchets enfouies

Dans le détail, les chiffres de 2021 font froid dans le dos : pas moins de 75.000 tonnes des déchets enfouies proviennent des foyers (dont 5.650 tonnes de couches !), et 8.000 pour les entreprises. Sur ce total, une importante quantité peut « être facilement transformée », à l’instar des emballages (24%), des biodéchets (34%) et des textiles (12%). « Nous sommes tous là pour la même cause, mais c’est à la population de jouer le jeu », prévient Rachadi Saindou.

Les efforts de prévention des déchets ménagers et assimilés doivent conduire à une diminution des tonnages de près de 4.600 tonnes en 2026 et 10.000 tonnes en 2032, contribuant à diminuer les entrants en enfouissement. Pour cela, la stratégie mise en place nécessite un budget évalué à 630.000 euros en investissement et 6.325.000 euros en fonctionnement. Par ailleurs, le Sidevam compte passer la vitesse supérieure dans la construction d’infrastructures, telles que les déchetteries. « Deux permis de construire ont été déposés à Bandrélé et à Malamani. Les travaux devraient débuter d’ici deux ou trois mois », confie Houssamoudine Abdallah, qui a pour ambition d’en ouvrir huit sur l’ensemble du territoire.

Une situation urgente

sidevam-reduire-21-kg-poubelle-annuelle-chaque-habitantReste que le chantier s’annonce colossal. « Notre programme élaboré avec le syndicat et l’ensemble des intercommunalités est ambitieux, comme il est indispensable devant l’urgence de la situation », martèle le président de la Cadema. D’où l’idée d’inviter les Mahorais à donner leur avis en ligne ou directement dans l’un des quatre sites du Sidevam. Mais aussi de mener une campagne de sensibilisation auprès de la nouvelle génération. À commencer par les élèves de Chiconi dès le mois de septembre ! « Quelqu’un qui mange un bonbon doit savoir avant même d’ouvrir l’emballage où il va le jeter », prend pour exemple Houssamoudine Abdallah. Il en va de la survie du 101ème département, au bord de l’agonie…

 

Un programme qui s’articule autour de dix axes thématiques

Les 23 actions sont listées et programmées dans différents domaines d’interventions et thématiques : gérer les déchets alimentaires en proximité, réduire les déchets verts et marins, lutter contre le gaspillage alimentaire, favoriser le réemploi et la réparation ainsi que la consommation éco-responsable, inciter les professionnels à diminuer leurs déchets, sensibiliser les citoyens, entreprises et scolaires à la gestion des déchets et à la préservation de l’environnement, diffuser et implanter les outils et bonnes pratiques au sein des administrations et services publiques, s’appuyer sur des outils économiques.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes