Accueil Blog Page 331

Les Régions ultrapériphériques en première ligne du changement climatique

-

Ce mardi, au Parlement européen, les présidents des régions ultrapériphériques réunis en session interne de la 27ème conférence des présidents des régions ultrapériphériques (CPRUP) sous la présidence de Monsieur Serge Letchimy, président du conseil exécutif de Martinique, ont adopté une déclaration finale en trois points.

Celle-ci défend le lancement de travaux au plus haut niveau pour la mise en place de plusieurs textes législatifs européens (paquet législatif) dédié aux RUP afin de débloquer tous les problèmes d’adéquation de normes aux projets de développement portés par les territoires et l’affirmation du rôle central des RUP dans la stratégie de lutte contre le changement climatique avec le lancement d’une grande initiative européenne sur l’évaluation des apports de nos régions à la biodiversité européenne et des contreparties financières européennes pour assurer ce rôle majeur. « Les Régions ultrapériphériques éclairent avec une intensité renforcée et un temps d’avance, les problèmes auxquels sont, ou seront, confrontées, sous toute latitude, l’ensemble des régions de l’Union européenne. » Le troisième point est l’affirmation de la solidarité des RUP avec le peuple ukrainien.

Ce mercredi, Serge Letchimy a cédé la présidence de la CPRUP à Ángel Víctor Torres Pérez, le président du gouvernement des Canaries (Espagne).

Cinq élèves et un chauffeur de bus agressés à l’arme blanche à Majicavo-Koropa

-
cinq-eleves-un-chauffeur-bus-agresses-arme-blanche-majicavo-koropa
Les secours ont pu arriver rapidement sur place pour prendre des soins des élèves blessés et choqués, ainsi que de leur chauffeur.

Alors qu’il ramenait des élèves à Mamoudzou, un car scolaire a été pris à partie, ce mercredi 16 novembre, vers 13h30, au niveau de la prison de Majicavo-Koropa. Les agresseurs sont montés à l’intérieur du véhicule avec des machettes et des couteaux. Six personnes au total ont été blessées. Dans la foulée, les conducteurs de bus ont refusé de prendre la route, ce jeudi 17 novembre.

La scène n’a pas duré longtemps, mais a été une nouvelle fois violente, à Majicavo-Koropa, ce mercredi. Une bande de jeunes a bloqué la route nationale 1 au niveau de la prison, s’attaquant à un bus qui ramenait des élèves de Dzoumogné à Mamoudzou, vers 13h30. Outre les pierres lancées sur les vitres, une poignée d’assaillants a réussi à rentrer dans le véhicule avec des machettes et des couteaux pour s’en sont prendre à cinq élèves et au chauffeur. Ce dernier a été blessé aux mains en tentant de se protéger le visage des bouteilles jetées dans sa direction.

cinq-eleves-un-chauffeur-bus-agresses-arme-blanche-majicavo-koropa
En voulant se protéger le visage, le conducteur du véhicule a reçu des éclats de bouteille sur les mains.

Les gendarmes, dont la caserne est à Majicavo-Lamir, ont pu se rendre rapidement sur place et ouvrir de nouveau la route à la circulation. Toutefois, les agresseurs ont pu remonter avant leur arrivée dans le quartier Dubaï, situé sur les hauteurs.

Peur des représailles

Le bus devait se rendre à la barge de Mamoudzou en s’arrêtant dans plusieurs villages de la commune. Un autre chauffeur a d’ailleurs repris le véhicule très dégradé pour emmener le reste des élèves jusqu’au chef-lieu. Des élèves agressés étant de Kawéni, les forces de l’ordre nous disaient craindre des représailles de jeunes du village contre ceux de Majicavo.

Du côté des chauffeurs de bus, c’est de nouveau un sentiment de colère qui domine. En septembre et avant les vacances de la Toussaint, plusieurs collègues ont déjà été blessés sur ce secteur. Dans la foulée des événements, le délégataire Transdev a annoncé « qu’en raison des dégâts et des agressions survenus sur le réseau Halo [mercredi], un droit de retrait des conducteurs a été déposé. De fortes perturbations sont à prévoir [ce jeudi] ».

« La direction de Matis exprime son effroi après un acte d’une telle violence qui illustre que les délinquants n’ont plus de limites. Nous donnerons à cette affaire toutes les suites qu’il convient. Nous ne pouvons plus accepter que notre personnel et les élèves que nous transportons se trouvent au quotidien dans une situation où leur intégrité physique et morale est gravement atteinte », a réagi la société de transports, qui, comble de l’ironie, présentait sa nouvelle flotte de bus le jour-même.

Les élus contestataires font condamner le maire de Chirongui

-
elus-contestataires-font-condamner-maire-chirongui
La scission au sein du conseil municipal de Chirongui a entraîné un nouveau passage par les tribunaux.

La décision du maire de Chirongui, le 28 septembre 2022, de ne pas convoquer son conseil municipal, malgré une demande dans les formes de seize de ses conseillers de sa majorité a été annulée par le tribunal administratif de Mayotte, ce mercredi 16 novembre. Il devra s’y exécuter dans un délai maximal de trente jours après notification de l’ordonnance du juge des référés.

Ils sont seize conseillers municipaux (sur 29) de la commune de Chirongui à avoir adressé une requête en référé-suspension auprès du tribunal administratif de Mamoudzou contre « la décision explicite de refus de réunir l’assemblée délibérante sur un ordre de jour précis », prise par leur maire le 28 septembre 2022. D’entrée de jeu, leur défense, le bâtonnier de l’ordre des avocats à Mayotte, maître Ahmed Idriss, plante le décor dans un exposé circonstancié des faits, rappelant les conditions par lesquelles le premier magistrat actuel, Bihaki Daouda, avait eu le 17 mai 2022, à succéder à Saïd Andanouni, frappé d’inéligibilité sur décision du tribunal correctionnel de Mamoudzou en date du 3 mai. Décision qui avait été assortie, l’on se rappelle, d’une exécution provisoire.

La défense explique donc au président du tribunal que « dès son élection, le nouveau maire a décidé de considérer le conseil municipal comme une simple chambre d’enregistrement appelé à voter, sans discussion, des projets de délibérations préparés et ficelés par une opposition minoritaire au sein de l’assemblée délibérante ». Pour entrer dans le fond de cette affaire, les seize élus avaient adressé un courrier le 2 septembre à Bihaki Daouda lui demandant de convoquer son conseil municipal en vue de faire annuler la délibération n° 27/22 du 17 mai 2022 portant sur la délégation des compétences générales du maire et l’annulation de la délibération portant sur la création du poste de collaborateur du maire. La défense a argué que « cette décision était motivée par des circonstances tenant au caractère exceptionnel des points sollicités pour une inscription à l’ordre du jour ». A l’étonnement des élus plaignants, le maire a tout bonnement ignoré la démarche de ses seize collègues de la majorité municipale et contre toute attente a pris deux arrêtés (n° 34/CC/2022 et 35/CC/2022), le 6 septembre 2022, ayant pour objet de retirer les délégations de signature et de fonction données à deux de ses adjoints membres du collectif des seize signataires de ladite demande de convocation de réunion. Une décision que la défense n’a pas hésité de qualifier de « sans doute inspirée par des considérations étrangères à la bonne marche de l’administration communale ». A maître Ahmed Idriss de souligner qu’en agissant de la sorte au mépris de l’article L2121610 du code général des collectivités territoriales, le maire de Chirongui avait décidé d’administrer la commune selon son bon vouloir et sans le concours de sa majorité, n’hésitant pas à qualifier cette attitude « d’autoritarisme » qui se serait manifesté à nouveau il n’y a pas si longtemps par le recrutement d’un nouveau directeur général des services (DGS). C’est cette dernière décision qui aurait mis le feu aux poudres et conduit les conseillers municipaux à recourir au à la justice via une requête en annulation, pour « excès de pouvoir, de la décision (de leur maire) susvisée ».

« Faire cesser les prises illégales d’intérêts »

De son côté, le maire, physiquement absent des débats, était représenté par son conseil, maître Elad Chakrina. Dans son exposé des faits, il a expliqué que la décision du maire de retirer les délégations de signature était motivée par le fait que Dhoiffir Mkadara, l’un des requérants faisait partie des élus condamnés dans l’affaire du premier magistrat Saïd Andanouni, pour détournement de fonds publics et prise illégale d’intérêt (il a fait appel).  En rappelant que l’élection de Bihaki Daouda  au poste de maire de Chirongui  faisait suite à l’exécution provisoire de cette décision de justice, il se devait par conséquent de « faire cesser les prises illégales d’intérêts pratiquées par les élus municipaux qui recrutaient à la mairie des candidats ayant un lien de parenté direct avec eux ». Et de préciser que c’était le cas de Dhoiffir Mkadara et Nafouanti Dini, les deux adjoints. Toujours selon Maître Chakrina, ce serait à la suite d’un signalement de ces faits par le maire au procureur de la République, suivi d’un dépôt de plainte, que les deux élus auraient choisi de quitter l’actuelle majorité communale pour rejoindre les bancs de l’opposition, une inimitié envers le nouveau maire s’étant installée. Le président du tribunal a alors fait remarquer à l’avocat de la défense qu’il n’ignorait rien de ce qui concerne la vie de cette commune de Chirongui pour avoir eu à statuer récemment sur des affaires la concernant et qu’il devait donc se limiter à l’essentiel. Maître Chakrina a alors expliqué que son client avait  accepté de convoquer le conseil municipal le 5 octobre, mais en y inscrivant à l’ordre du jour des projets d’intérêt publics communaux et qu’il n’avait choisi de travailler avec d’autres élus municipaux « n’ayant fait l’objet de soupçons de malversations financières et prises illégales d’intérêts » que suite au refus de ses anciens collègues de participer aux travaux des commissions thématiques et à leur désintérêt manifeste pour les projets communaux. S’en est suivi une passe d’armes technico-juridique sur la recevabilité (ou non) de la procédure de référé engagée. Des échanges auxquels le président du tribunal a rapidement mis fin en indiquant qu’il disposait de suffisamment d’éléments sur cette affaire pour pouvoir rendre une décision dans les meilleurs délais. En effet, quelques heures à peine après la fin de l’audience, la décision a été rendue publique.

La décision du maire, le 28 septembre 2022, de refuser la convocation du conseil municipal de Chirongui sur un ordre du jour précis est suspendus. Il lui est enjoint de convoquer ce conseil dans un délai maximal de trente jours (à compter de la notification de l’ordonnance du tribunal). En outre, la commune versera 1.500 euros aux plaignants (en application de l’article L.76161 du code de justice administrative).

Le concours Voix des Outre-Mer revient pour sa cinquième édition

-
concours-voix-outre-mer-revient-cinquieme-edition
Eddy Haribou a remporté le prix jeune talent lors de la finale nationale à l’opéra de Paris l’année dernière.

Dix candidats se présenteront devant un jury composé de personnalités de l’opéra, de chanteurs mahorais et de journalistes spécialisés, ce samedi 19 novembre, sur le parvis du cinéma Alpa Joe, à Mamoudzou. Leur objectif : participer à la finale nationale du concours, à l’opéra de Paris en février.

« Rendre visible la richesse et la diversité des Outre-mer et célébrer la musique sous toutes ses formes par la promotion du chant lyrique », tel est l’objectif du concours des Voix des Outre-Mer sur le territoire. Pour la cinquième édition de la finale mahoraise, dix candidats, âgés de 8 à 47 ans, ont été sélectionnés. « Nous avions reçu 80 vidéos d’inscriptions cette année. Les chanteurs étaient jugés sur un titre de leur choix, qu’il s’agisse de variété, de pop ou de musique traditionnelle », précise Julien Leleu, président de l’association Les Contres Courants, qui porte ce concours. Depuis le mois d’avril, ils bénéficient d’une formation avec Fabrice Di Falco, chanteur d’opéra et directeur artistique de l’association. « Ils sont accompagnés lors de trois master-class intensives d’une semaine, avec six heures de chant par jour », souligne le président de l’association. La dernière, qui aura lieu du 14 au 18 novembre, sera d’ailleurs publique.

concours-voix-outre-mer-revient-cinquieme-edition
Cette année, dix chanteurs participeront au concours Voix des Outre-mer à Mayotte.

Un air d’opéra et une chanson au choix

Ce samedi 19 novembre, les dix chanteurs sélectionnés se produiront face à un jury composé de personnalités de l’opéra, de chanteurs et de personnalités de la culture mahoraises ainsi que de journalistes de revue spécialisée dans l’opéra. « Ils chanteront deux chansons : un air d’opéra puis un titre au choix, de variété ou de musique traditionnelle. L’idée est de les évaluer et de voir leurs progrès dans le domaine du chant lyrique mais également de les juger sur un air qu’ils maîtrisent parfaitement », détaille le président de l’association. La finale sera accompagnée par le pianiste, chef de chant, Yoann Piazza. Puis un intermezzo musical sera proposé pendant la délibération du jury par des artistes invités.

Le vainqueur du concours participera ensuite à la finale nationale, organisée à l’opéra de Paris le 4 février prochain. « L’année dernière, le chanteur mahorais Eddy Haribou, a remporté le prix jeune talent lors de la finale nationale. Alors qu’aucune école de chant n’existe à Mayotte, nous avons quand même une voix qui a remporté le premier prix « jeunes », parmi tous les chanteurs d’Outre-Mer », se félicite Julien Leleu.

Peu d’ultramarins sur les scènes d’opéra

« En offrant une formation gratuite et un suivi des finalistes, ce concours représente un outil formidable d’accès à l’art pour des régions et départements d’Outre-mer qui n’ont pas ou peu accès aux conservatoires, formations et structures adéquates, afin de lutter contre la discrimination dans le monde de la musique et notamment à l’opéra », estiment les organisateurs. Fabrice di Falco, chanteur d’opéra originaire de Martinique, a notamment constaté la faible présence d’artistes lyriques ultramarins sur les scènes d’opéra au fil de ses 25 ans de carrière. Face à ce constat, il a créé en 2017 avec Julien Leleu, ce concours pour mettre en lumière les voix originaires de ces territoires. Il est ouvert aux talents ultramarins de Guadeloupe, de Martinique, de Guyane, d’Ile-de-France, de La Réunion, de Mayotte et de la Polynésie Française qui aiment la musique sous toutes ses formes (jazz, zouk, rock, soul etc) et qui possèdent ou non une formation. Il n’impose pas de limite d’âge.

Ce samedi 19 novembre, à 19h, finale du concours Voix des Outre-mer sélection Mayotte, sur le parvis du cinéma Alpajoe, à Mamoudzou. Entrée libre et gratuite. La soirée sera diffusée en direct sur les réseaux Voix des Outre-mer, Office culturel de Mayotte et Mayotte La1ère.

Comores : polémique après des propos du ministre de la Défense sur des viols

-
comores-polemique-propos-ministre-defense-viols

Dans un entretien retransmis à l’office de radio et télévision des Comores, le délégué à la Défense répondant à une question sur des éventuelles accusations d’agressions sexuelles visant certains militaires a réclamé la présentation de vidéos avant d’ouvrir une enquête. Cette déclaration n’a pas tardé à susciter l’ire de l’opinion, notamment celle des associations de défense des droits des femmes.

Tout a commencé par une interview vidéo relayée sur les réseaux sociaux. Au cours de l’entrevue accordée à la télévision nationale, le délégué chargé de la Défense, Youssoufa Mohamed Ali, a tenu des propos qui ont très vite créé un tollé. Pendant une émission de l’office de radio et télévision des Comores (Ortc), tournée le 5 novembre, le ministre des Armées avait été interpellé sur d’éventuels cas d’agressions sexuelles qu’auraient commises des militaires, mi-octobre à Mbeni, une ville située au nord de la Grande Comore (voir ci-dessous). Non seulement il a défendu ses hommes, mais le ministre a surtout balayé d’un revers de main les informations, ne laissant pas le journaliste terminer sa question. « Ils sont venus raconter que des militaires violaient des femmes. Où est la caméra de ce militaire ? D’où tu l’as vue ? Quelqu’un l’a visionnée sur Facebook ? Pourquoi on ne nous montre pas les images ? Car nous aurions recherché ce militaire pour lui infliger une sanction parce qu’il aurait donc dévié. Je refuse de croire tout ce que j’entends sans des preuves visuelles », interpellait-il.

« Propos intolérables »

Il n’en fallut pas plus pour que les associations luttant contre les violences faites aux femmes et aux enfants critiquent vivement la déclaration du ministre. « Les propos de Youssoufa Mohamed Ali auraient été scandaleux s’ils avaient été prononcés par un citoyen lambda. Ils sont intolérables, inacceptables venant du délégué chargé de la défense, ancien directeur de cabinet du chef de l’Etat et par ailleurs secrétaire général du parti au pouvoir », a déploré l’association Petizanges des Comores. Dans un communiqué en date du 10 novembre, l’ONG qualifie ces propos de « violence de l’État » à l’endroit de toutes les femmes victimes de violences sexuelles et constituent un dangereux message envoyé aux magistrats lesquels pourraient comprendre que sans des images audiovisuelles, ils ne doivent prendre en compte les accusations d’agressions sexuelles. « Depuis quand les violeurs filment ou invitent des caméramans pour filmer leurs atrocités ? Ces propos sont de nature à freiner l’élan enregistré ces deniers temps sur le plan national. Dire qu’il faut nécessairement des images pour croire à un viol est aberrant », conclut la présidente de Petizanges des Comores, Hissani M’sahazi Rassoul, qui exige au nom de la plateforme des excuses publiques du gouvernement. Défenseure des droits des femmes, Amina Ali a elle aussi condamné la sortie médiatique du délégué à la Défense, proche et fidèle du chef de l’État, Azali Assoumani. « N’écoutez pas cet homme dénué d’éthique et d’empathie au vu de sa réflexion. Si vous avez subi une agression sexuelle, ne laissez personne remettre en doute votre démarche pour réclamer justice », a lancé la militante, s’adressant aux femmes avant d’inviter les procureurs à rappeler au ministre les lois qui ne réclament pas la production de vidéos. Certains avocats ont quand même tenu à souligner qu’il y a des innocents souvent accusés à tort d’actes d’agressions qui croupissent en prison. D’où l’intérêt d’opter pour la prudence.

 

Onze femmes seraient concernées par ces violences

Le 14 octobre, une descente musclée des forces de l’ordre à Mbeni pour interdire une cérémonie religieuse marquant la naissance du prophète muhamad a viré à l’affrontement. L’organisation de ce « mawulid » contrevenait à une note ministérielle qui interdisait toute célébration pendant l’après-midi sauf le week-end. Le bilan fait état de 26 blessés côté civile, tous des habitants, cinq d’entre eux sont même déjà évacués à l’extérieur. Le lendemain, le gouvernement a donc déployé les militaires pour rechercher les auteurs de ces actes de vandalisme. Pendant près d’une semaine , les hommes en treillis ont assiégé la ville, saccageant au passage maisons et véhicules. C’est donc au cours de cette opération que les accusations d’agressions sexuelles ont émergé. Dans une conférence de presse tenue, le 10 novembre, l’ancien secrétaire d’État chargé du monde arabe, Hamidou Karihila, originaire de Mbeni, a confirmé que certains éléments de l’armée obligeaient des femmes à se déshabiller devant eux. Ce transfuge du parti présidentiel, la Crc, où il occupait le poste de secrétaire général, devenu farouche opposant d’Azali Assoumani a parlé de onze présumées victimes.

« Zamal Paradise » présenté à Chirongui avec l’équipe du film

-

Une séance inédite de « Zamal Paradise » est prévue, ce mercredi 16 novembre à 20h, en présence de l’équipe du film. « Pour produire leur premier album de rap, trois jeunes au chômage, Kingta, Kévin et Kenlo jouent aux apprentis dealers. Novices dans ce milieu, ils se font déposséder de toute la marchandise. Contraints d’honorer leur contrat auprès de leur commanditaire, un dangereux businessman excentrique, les trois jeunes hommes vont devoir emprunter des voies hasardeuses. Parviendront-ils à rester maîtres de leur destinée ? Les voies du seigneur sont absurdes. »

Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs.

Une projection inédite d’« Ernest & Célestine » suivra ce dimanche 20 novembre. Cet événement est une avant-première puisque la sortie nationale est en décembre. « Ernest et Célestine retournent au pays d’Ernest, la Charabie, pour faire réparer son précieux violon cassé. Ils découvrent alors que la musique est bannie dans tout le pays depuis plusieurs années. Pour nos deux héros, il est impensable de vivre sans musique ! Accompagnés de complices, dont un mystérieux justicier masqué, Ernest et Célestine vont tenter de réparer cette injustice afin de ramener la joie au pays des ours. »

Vous pouvez retrouver le programme des semaines sur le site internet du pôle culturel, sa page Facebook ou directement sur place.

Un webinaire dédié aux acteurs de l’Économie sociale et solidaire

-

A l’occasion du mois de l’Économie sociale et solidaire (ESS), la Délégation de Mayotte à Paris vous propose un nouvel épisode de sa websérie #OuiMayotte sur les réussites mahoraises dans Economie Sociale et Solidaire – Partie 2. Chaque année, depuis quinze ans, est organisé le mois de l’ESS. Ce mois est l’occasion de faire découvrir aux non-initiés ce qu’est l’ESS, quels en sont les acteurs et les bonnes pratiques.

Ce neuvième épisode de la websérie retracera les parcours et réussites d’intervenants et d’entreprises qui portent des projets répondants aux critères de l’ESS. Il accueille à cette occasion, Moussoili Bacar, initiateur, coordinateur et trésorier de l’association Garage Marteau Solidaire ; El-Farouk Adinani, initiateur de SIREL976, un projet visant à développer des outils informatiques pour l’intérêt général des habitants de Mayotte ; ainsi que Mélanie Gaonac’h, coordinatrice du dispositif Made In ESS à la Cress Mayotte. Pour ne rien rater de cet épisode, rendez-vous le jeudi 17 novembre, à 16h, heure métropolitaine ou 18h heure mahoraise en live sur les chaines Facebook de la Cress Mayotte, de la délégation de Mayotte à Paris de la délégation de Mayotte à La Réunion et celle du Département de Mayotte. D’ici là, vous pouvez retrouver les épisodes précédents sur les pages Facebook et YouTube de la Délégation de Mayotte à Paris – YouTube (DMP).

Sarera et Blanc Manioc sortent un nouvel album le 18 novembre

-

Le clip de « Tsindzaka » (« danse » en shimaoré), qui sort officiellement demain. Cet hymne à la danse est le deuxième single extrait de l’album « Walimizi » (« cultivateurs » en shimaoré), une très belle collaboration entre le groupe traditionnel mahorais Sarera et le label Blanc Manioc. Dans ce premier disque électronique mahorais, les musiques ancestrales de l’océan Indien et les musiques digitales fusionnent. La pratique du gaboussi, du dzendze, du m’kayamba et des tambours accompagnant les chants des kibushiphones se mêlent à des ambiances futuristes agrémentées de bass music et de synthés digitaux cosmiques. On retrouve dans cet album, qui doit sortir le vendredi 18 novembre, beaucoup d’artistes internationaux tels que Deena Abdelwahed, Praktika , Pangar, Tushen Rai & Cornelius Doctor (Hard Fist Label).

Prix des carburants : le coup de pouce à la pompe diminue

-

Une révision des prix maximums des produits pétroliers est faite pour la période du 16 au 30 novembre. Il y aura une hausse du prix des carburants à partir de ce mercredi en raison du passage de l’aide exceptionnelle de l’État à 8,33 centimes par litre de carburant. Comme le prévoit la réglementation, le préfet de Mayotte fixe mensuellement les prix maximums des produits pétroliers suivants : supercarburant sans plomb, gazole routier et maritime, mélange détaxé, pétrole lampant ou gaz de pétrole liquéfié. Exceptionnellement, pour le mois de novembre 2022, les prix ont été fixés jusqu’au 15 novembre en raison de la prolongation de l‘aide exceptionnelle de l’État de 25 centimes jusqu’à cette date. Pour rappel, la remise exceptionnelle devait être abaissée à 8,33 centimes par litre au 1er novembre 2022. Le maintien jusqu’au 15 novembre de la remise à 25 centimes par litre au lieu de 8,33 centimes a ainsi permis d’atténuer fortement la hausse des prix des produits pétroliers au 1er novembre.

Un second arrêté fixe les prix maximums des carburants pour la seconde quinzaine du mois de novembre 2022, en tenant compte de la remise financée par l’État désormais à hauteur de 8,33 centimes par litre. Cette remise est prolongée jusqu’au 31 décembre 2022. Sans tenir compte de la remise de Total et en prenant en compte celle du Département de Mayotte, supercarburant sans plomb (1.70 centimes par litre), gazole routier (1.60 cts/l), gazole maritime (1.30 cts/l) et mélange détaxé (1.25 cts/l) vont tous être augmentés de 17 centimes d’euros.

Florent Piétrus et Benoît Gomis, deux géants du basket à Mayotte

-
florent-pietrus-benoit-gomis-deux-geants-basket-mayotte-2

Du 14 au 19 novembre, l’île aux parfums accueille Florent Piétrus, ancien joueur de l’équipe de France, et Benoît Gomis, entraîneur particulier de grands noms de la balle orange. L’occasion pour les deux hommes de s’adresser aux jeunes Mahoraises et Mahorais, afin de leur inculquer la détermination et le travail nécessaires pour arriver en haut de l’affiche, ou du moins à la hauteur de l’arceau.

« Ce serait super égoïste de garder mon expérience, il faut que je la transmette ! ». D’emblée, Florent Piétrus témoigne des valeurs fraternelles du basketball. Il faut dire que l’ailier-fort connaît assez bien la balle orange. Avec 230 sélections en équipe de France, entre 2001 et 2016, il dépasse aisément des stars comme Jacques Monclar, Tony Parker, Richard Dacoury ou Nicolas Batum. Le colosse de 2m02, se montre pourtant humble, lors de cette conférence au Mermoz, lundi matin. Tout comme Benoît Gomis, coach particulier ayant entraîné de grands talents français, à l’image de Rudy Gobert, Vincent Poirier, Sekou Doumbouya, ou encore « l’extraterrestre » de 18 ans et 2m19, Victor Wembanyama.

florent-pietrus-benoit-gomis-deux-geants-basket-mayotte-2
Benoît Gomis et Florent Piétrus sont arrivés à Mayotte, ce lundi 14 novembre.

Si de telles personnalités peuvent fouler le sol mahorais, c’est à la faveur de la Ligue régionale de basketball de Mayotte et de la Drajes (via la certification « Paris 2024 »), qui organisent l’évènement, sous l’impulsion de Soussou Sportswear et de son fondateur, l’hyperactif Abdillah Sousou. « On n’est pas seulement là pour profiter du soleil, ça ne m’excite pas de venir pour des photos », prévient cependant l’international français. Les deux basketteurs feront en effet le tour des établissements scolaires pour mener des stages sportifs auprès des jeunes. L’école Pamandzi 5 et les collèges de Labattoir et Kawéni 1 sont notamment au programme, pour apporter de précieux conseils à celles et ceux qui seraient intéressés par une carrière professionnelle, et notamment les élèves des sections sportives. « Même à 10.000 kilomètres, il faut qu’ils sachent qu’on pense aussi à eux, qu’ils se sentent soutenus », affirme Florent Piétrus, qui a fait l’essentiel de sa carrière dans les ligues française et espagnole. « S’ils ne retiennent qu’une ou deux choses, alors on aura gagné. »

« Qu’est-ce que tu es capable de sacrifier ? »

Jusqu’envoyer de jeunes talents en métropole ou à La Réunion ? C’est en tout cas le souhait de la délégation régionale académique à la jeunesse, à l’engagement et aux sports. Pour cela, pas d’autre choix que de quitter Mayotte, tant les infrastructures et l’encadrement sont insuffisants sur l’île au lagon. La Drajes a d’ailleurs regretté les quotas de Mahorais imposés – mais non respectés – par La Réunion, ainsi que le manque d’accompagnement des jeunes lors de leur départ, se sentant parfois isolés et dépaysés. Un discours qui surprend Florent Piétrus, le Guadeloupéen ayant dû décoller pour la métropole très jeune : « Je sais ce que c’est de ne rien avoir. À mes douze ans, ma tante me disait que je ne réussirais jamais au basket. Je suis parti de la Guadeloupe à 15 ans, j’étais seul, ni entouré, ni soutenu, mais je savais pourquoi j’étais là, et c’est ce qui a fait mon parcours. »

Intransigeant, le rugueux ailier-fort continue : « Qu’est-ce que tu es capable de sacrifier ? », secondé par un Benoît Gomis moins loquace que déterminé : « Et qu’est-ce que tu mets en place pour atteindre tes objectifs, et ensuite pour rester au niveau ? ». Des questions à se poser pour chaque jeune joueur de basket, sport de partage mais aussi de volonté. « J’avais moins de talent, mais ma force était mentale, j’ai surpris beaucoup de gens », conclut l’ex-ailier-fort. Avant de prendre sa retraite en 2021, il est indéniable que le natif des Abymes avait martyrisé de nombreuses raquettes par ses écrans dévastateurs, ses « box-outs » et sa défense sur l’homme. Un exemple besogneux, à suivre pour les aspirants basketteurs de l’île.

Un coup d’envoi en finale de coupe de Mayotte

Ce sera la cerise sur le gâteau. Samedi après-midi, au gymnase de Pamandzi, se dérouleront les finales des Coupe de basket de Mayotte. Chez les femmes, les Fuz’Ellips de Cavani affronteront le BC Mtsapéré, quand la finale hommes opposera le Vautour club de Labattoir au… BC Mtsapéré, encore une fois. Dans chaque camp, le cinq majeur pourra compter sur un bon coup de boost dès le début de match : Benoît Gomis et Florent Piétrus donneront effectivement le coup d’envoi de ces rencontres. Avant de, qui sait, repérer un talent de la trempe de Kadri Moendadze, arrière mahorais ayant atteint l’élite du basket français à Cholet, Orléans ou Roanne, et ayant partagé la gonfle avec un certain… Florent Piétrus.

Un professeur de collège condamné pour une agression sexuelle

-
professeur-college-condamne-pour-agression-sexuelle
L’affaire a eu lieu à des milliers de kilomètres, mais l’auteur des faits était présent à Mayotte au moment de la plainte, en décembre 2020, donc il a été jugé à Mamoudzou.

Enseignant pendant 22 ans, dont une partie à Mayotte, un homme originaire de métropole a été condamné à dix mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Mamoudzou, ce mardi 15 novembre. Il a été reconnu coupable d’atteinte sexuelle sur une élève âgée de 13 ans au cours de l’année scolaire 2019-2020. Les faits ont eu lieu en région parisienne, mais celui-ci était à Mayotte quand la jeune fille a déposé plainte.

Professeur de français dans un établissement de Courcouronnes (Essonne), en région parisienne, l’homme décrit « une relation privilégiée » avec une de ses élèves alors qu’elle est en quatrième et âgée de 13 ans. Pendant l’année scolaire 2019-2020, cette confiance mutuelle se traduisait sous forme de moments privés entre deux heures de classe, « des câlins », et plus grave, des attouchements sur les seins et des tentatives de baisers, selon la jeune fille. Lui, proche de la cinquantaine, nie les derniers. « Non, je n’ai pas fait ça, je n’ai pas fait ça », dément-il au tribunal correctionnel de Mamoudzou, ce mardi 15 novembre 2022. Domicilié en Essonne, où il vit dans l’appartement de sa tante, il est revenu spécialement à Mayotte pour être jugé. En effet, en décembre 2020, quand la jeune fille a décidé de déposer plainte, il avait été muté sur le territoire qu’il connaissait déjà et avait été interrogé par les gendarmes mahorais. Suspendu en attente du jugement, il attendait en métropole le passage au tribunal, ce mardi.

« Un peu borderline »

Quelques éléments historiques et de sa personnalité ont été ressortis à cette occasion. L’enquête a été faite notamment parmi les élèves du lycée de Sada ou le collège de Kani-Kéli où il a exercé précédemment. « Plusieurs jeunes filles relatent des attouchements », explique Julie Vignard, la présidente du tribunal correctionnel, avant de préciser qu’il est poursuivi uniquement pour les faits de métropole. Maître Aurore Baudry, l’avocate de la jeune fille et de sa mère, va plus loin en le qualifiant de « prédateur sexuel » et évoque « un schéma bien rodé ». Dans quelques cas, les jeunes filles plaçaient leur confiance en cet homme intelligent jusqu’à ce qu’il devienne « leur confident ». Cette référence à des faits antérieurs provoque la colère de maître Maximilien Steinkrauss, l’avocat du professeur de français. « Vous ne devez juger que les faits de 2019 et 2020 », fait remarquer celui qui intervient en tant que collaborateur de maître Matthieu Hy. Dans ce cas-là, la jeune fille s’était rapprochée de l’enseignant avec qui elle partageait des choix musicaux et de lectures. Après les faits, celle qui a vécu « un stress post-traumatique » se rendait au collège « avec la boule au ventre », raconte son avocate. Le représentant du ministère public, Anthony Chaussy, ajoute que « le confinement de mars 2020 a été vu comme un soulagement ».

« On me décrit comme Monsieur Keating (N.D.L.R. le professeur fantasque et apprécié du film Le cercle des poètes disparus), un peu borderline », préfère mettre en avant le prof suspendu. Strict, il était aussi aimé de ses élèves et reconnu par ses collègues. Cependant, les rumeurs dans les établissements fréquentés et les lectures recommandées à la jeune victime ne plaident pas en sa faveur. Dans « Lolita » de Vladimir Nabokov, le personnage principal, un professeur de littérature, vit un périple à travers les États-Unis et entretient surtout une relation amoureuse avec sa fille adoptive âgée de 12 ans. « Je vois où vous voulez en venir. Mais je n’ai pas préparé le terrain », se défend-il. Après plusieurs questions morales d’Anthony Chaussy sur ses relations ambigües avec ses élèves, il finit par reconnaître : « ce n’est pas le rôle d’un professeur de faire ça, c’est scandaleux ».

Le tribunal correctionnel, par décision contradictoire, a suivi les réquisitions du Parquet et prononce une peine de dix mois de prison avec sursis. Il ne pourra plus exercer de profession en lien avec les mineurs. Son nom sera répertorié dorénavant dans le Fijais (fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes). En outre, il devra verser 325 euros de frais matériels et 1.000 euros à la mère de la victime au titre de préjudice moral. Pour le même motif, il doit s’acquitter d’un versement de 3.000 euros à la jeune lycéenne, mais également de 800 euros de frais d’avocat.

Des projections climatiques pointent la vulnérabilité de Mayotte

-
projections-climatiques-vulnerabilite-mayotte
Sur l’île, les feux de forêts liés à l’assèchement des sols devraient s’intensifier.

Risque de submersion accrue, intensification des feux de forêts, hausse de la température de 3,5 ou 4 degrés… Le projet Brio, mené notamment par Météo France, analyse les effets du dérèglement climatique à Mayotte.

A Mayotte, l’effet combiné de la hausse du niveau de la mer, de l’érosion côtière, des fortes houles et du risque cyclonique accrue renforcerait la fréquence des inondations côtières. C’est notamment ce que met en exergue le projet Brio, porté par Météo France, l’Agence française de développement (AFD) et la Commission de l’océan Indien. Mené pendant quatre années, il établit des projections climatiques dans le sud-ouest de la région avec une précision d’une dizaine de kilomètres.

projections-climatiques-vulnerabilite-mayotte
Avec l’affaissement connue ces dernières années en raison de la formation d’un volcan sous-marin au large, le territoire a perdu près de vingt centimètres en Petite-Terre, quinze sur l’autre île.

« Nous nous sommes basés sur les rapports du Giec (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), qui émettent des projections à grande échelle. L’idée de ce projet était de faire des simulations climatiques adaptés à nos régions », précise François Bonnardot, responsable du service études et climatologie de MétéoFrance pour l’océan Indien. Grâce à ce support, qui s’est concentré sur La Réunion, Mayotte, Madagascar, Maurice, les Seychelles et les Comores, l’objectif est de permettre aux autorités locales de mettre en place des politiques adéquates.

+ 3,5 à 4 degrés d’ici 2100

Le projet s’est notamment intéressé à la hausse des températures, selon différents scénarios. Le plus optimiste, qui nécessiterait que tous les pays de la région se mettent d’accord pour limiter de manière drastique les émissions de gaz à effet de serre, projette une augmentation de 1 à 1,5 degrés de la température d’ici 2100, par rapport à la période 1981-2010. « Pour le moment, nous sommes loin de ce scénario », souligne le responsable du service études et climatologie de MétéoFrance pour l’océan Indien. Dans le cas où les émissions seraient stables, la température sur l’île de Mayotte augmenterait de 3,5 à 4 degrés. A Madagacar, la hausse est encore plus élevée avec une prévision de cinq degrés. « L’océan joue un rôle de tampon, Madagascar a une configuration davantage continentale », indique François Bonnardot.

Concernant le niveau de pluviométrie, le rapport projette une diminution des précipitations qui serait de l’ordre de 10 % annuel sur l’île aux parfums. Mais avec de fortes disparités. « Le deuxième semestre de l’année serait le plus impacté. C’est déjà une période où il pleut peu et la diminution serait de l’ordre de 20 à 30 % », indique le représentant de Météo France. La gestion des ressources en eau deviendrait donc encore plus problématique, avec des périodes de sécheresse intensifiées et plus longues.

« Des murs grignotés par la mer »

Au-delà de ces projections, les événements climatiques extrêmes pourraient également être amenés à augmenter. Si l’activité cyclonique est très faible sur l’île, les cyclones pourraient se faire de plus en plus puissants avec des pluies intenses et des vents violents. « Le climat devrait être encore plus contrasté, avec des événements extrêmes qui pourraient être dévastateurs », projette François Bonnardot. Le tout dans un contexte déjà marqué par la hausse du niveau de la mer et de fortes houles, qui engendreraient des submersions plus fréquentes.

« Avec l’affaissement de l’île ces dernières années en raison de la formation d’un volcan sous-marin au large, nous avons perdu près de vingt centimètres au niveau de Petite-Terre et environ quinze centimètres de l’autre côté du territoire », indique Floriane Ben-Hassen, responsable du centre météorologique de Mayotte. Un phénomène qui accentue l’érosion côtière et rend submersibles de nombreux quartiers qui ne l’étaient pas. « La commune de Bandrélé est désormais inondée en période de grandes marées et certains bâtiments, dans le sud, commencent à voir leurs murs se faire grignoter par la mer. C’est le cas notamment de l’école Kani Bé à Kani-Kéli », poursuit la responsable.

Outre les ressources en eau, le dérèglement climatique aurait de lourdes conséquences sur l’agriculture et la biodiversité. L’augmentation de la salinité dans les sols et le stress hydrique pourraient mettre à mal certaines cultures. « La hausse du taux de sel sur les plages impacterait également la ponte des tortues », explique la scientifique. Sans compter les effets sur le blanchiment des coraux et l’augmentation des feux de forêts liés à l’assèchement des sols.

Un nouveau calendrier des coupures d’eau mis en place dans tout le nord de Mayotte

-
C'est la deuxième semaine maintenant qu'un calendrier des tours d'eau est mis en vigueur.

La production d’eau n’étant pas suffisante pour assurer la consommation sur les communes allant de M’tsamboro à Petite-Terre, la société Mahoraise des eaux (SMAE) a établi un autre calendrier des coupures du réseau dans tout le nord de Mayotte, jusqu’au dimanche 20 novembre. Chaque secteur connaîtra deux coupures dans la semaine (voir tableau).

Ça commence dès ce mardi soir, 17h, pour la commune de Pamandzi, le quartier de La Vigie, les villages de Mamoudzou, Cavani, le quartier des Haut-Vallons, ainsi que les villages de Majicavo-Lamir, Majicavo-Koropa et Koungou.

Combani et Miréréni, sur la commune de Tsingoni, sont aussi concernés par ces coupures. La remise en eau intervient au plus rapide à 5h, le lendemain.

Pendant six jours, le nord de Mayotte va devoir vivre au rythmes des coupures d’eau. Chaque secteur sera coupé au moins deux fois.

 

Les enseignes Mzuri Sana et Madora invitent Maïssara Couture ce week-end

-

La maison de couture Maïssara est mise à l’honneur dans le magasin Madora dans le centre commercial Jumbo score de Majicavo pour une première collaboration mode et bijoux. Les enseignes du Groupe 3M et la couturière proposent au grand public une expérience unique et immersive dans l’univers authentique du savoir-faire artisanal de Mayotte. Dans le cadre de cette collaboration, la couturière a eu carte blanche pour ses créations. La collection tenues de ville sera exposée dans la boutique Madora, le vendredi 18 novembre, et les robes de soirées défileront le samedi suivant, à 18h. La traditionnelle robe de mariée, qui a été créé à l’image de l’enseigne Mzuri Sana, clôturera le défilé. La robe de mariée « M’charussi Mzuri Sana » sera vendue aux enchères publiques dès la fin du défilé, dont les bénéfices seront reversés à l’association Amalca, dans la continuité du soutien du Groupe 3M à la campagne de sensibilisation pour la lutte contre le cancer du sein à Mayotte. La mise aux enchères se tiendra dans le magasin Madora dès la fin du défilé de sameid. Cet événement gratuit et ouvert à tous met à l’honneur l’artisanat mahorais, la beauté des femmes mahoraises et l’engagement du Groupe 3M pour leur santé.

Un séminaire des acteurs de l’économie sociale et solidaire, ce mardi, à Tsoundzou

-

La chambre régionale de l’économie sociale et solidaire (Cress) de Mayotte, via son dispositif achat socialement responsable (ASR) organise un séminaire de l’IAE en partenariat avec les structures d’insertion par l’activité économique (SIAE), ce mardi, de 9h30 à 16h30, à la MJC de Tsoundzou. Au niveau national comme sur le territoire mahorais, durant le mois de l’Économie Sociale et Solidaire (ESS), la semaine du 14 au 18 novembre est consacrée aux achats socialement et écologiquement responsables. Cette thématique est l’occasion de mettre en lumière le travail des structures d’insertion par l’activité économique (SIAE). Elles ont pour objectifs de répondre aux besoins du territoire en favorisant l’insertion de personnes éloignées de l’emploi. Par leurs activités et leurs offres de prestations, elles sont des actrices du développement durable à Mayotte.

Ainsi, dans le cadre de la promotion des acteurs de l’ESS, la Cress s’est associée aux SIAE afin d’organiser ce séminaire qui se déroulera toute la journée de mardi. Une table ronde le matin réunira les SIAE mahoraises afin de favoriser les échanges de bonnes pratiques entre structures. L’après-midi, à partir de 14h, les SIAE accueilleront les acheteurs publics de l’île afin de créer un temps d’échanges et de collaboration sur des secteurs d’activités d’avenir qui sont la gestion des déchets et l’agroalimentaire. À Mayotte, on compte aujourd’hui 18 SIAE autour de quatre types de structures, les ateliers chantiers d’insertion, entreprises de travail temporaire d’insertion, les associations intermédiaires et les entreprises d’insertion. Ces structures employaient, en 2021, 679 personnes dans différents corps de métiers tels que : espaces verts, gestion de déchets, restauration, artisanat etc.

Des élèves de Kawéni 2 invités à l’Assemblée nationale

-

Les élèves licenciés à l’UNSS (Union nationale du sport scolaire) de l’AS de Kawéni 2, Lazamary Aboudou et Diane Pommier Mauran, seront les invités de l’Assemblée nationale, ce vendredi soir. Ils assisteront à la cérémonie de remise du Prix national Ethic’action. Cette récompense est attribuée aux initiatives réalisées dans le cadre de la lutte contre les discriminations et le harcèlement. Les deux élèves seront accompagnés de leur professeur Hugo Mayon.

Football : duels de haut de tableau en Régionale 1

-

football-duels-de-haut-de-tableau-en-regionale-1La journée du samedi 19 novembre aura une importance particulière dans la course au titre de champions de Mayotte. Les quatre premières équipes se retrouvent sur les deux mêmes terrains à 15h. L’actuel leader, l’ASC Kawéni (37 points), reçoit son dauphin, le FC M’tsapéré (36 pts). Cette bataille de Mamoudzou peut être décisive alors qu’il ne restera que quatre matchs ensuite (dont les 12e et 13e journées qui ont été reportées). Grande surprise du championnat de Régionale 1, l’AJ Kani-Kéli (36 pts) va défier les Jumeaux de M’zouasia (32 pts) sur leur terrain. Les champions en titre, un peu à la traîne pour le moment, n’ont pas dit leur dernier mot. Ils viennent d’arracher deux nuls contre leurs concurrents directs, Kawéni (1-1) et M’tsapéré (0-0). Quant aux Diables noirs de Combani (28 pts), ils sont à bonne distance, mais ont l’avantage d’avoir déjà réussi leur saison en remportant la coupe de France régionale, il y a un mois.

Le rectorat veut construire un collège aux abords du stade de Cavani

-
rectorat-veut-construire-college-abords-stade-cavani
Entre la tribune du stade de Cavani et l’école primaire, un nouveau collège pourrait sortir de terre.

A l’état de projet depuis deux ans maintenant, un collège de 600 élèves pourrait voir le jour en 2025, rue des écoles à Cavani. Le rectorat de Mayotte pousse en tout cas en ce sens et le conseil départemental de Mayotte pourrait voter prochainement la cession des terrains. A proximité, un autre établissement de 1.000 places doit suivre à Cavani sud ou à Bonovo (voir ci-dessous).

« On a besoin d’un collège à Cavani », confirme le recteur de Mayotte, Gilles Halbout. D’un coût estimé à 25 millions d’euros et pouvant accueillir 600 élèves, celui-ci pourrait bien s’implanter dans la rue des écoles. Un espace entre la tribune du stade, la bibliothèque et l’école primaire Cavani stade fait figure d’emplacement favori. La prochaine réunion du conseil départemental, la semaine prochaine, pourrait entériner le vote en faveur de la cession des terrains. Cela fait deux ans que le rectorat planche sur ce projet de près de 11.000 mètres carrés qui comprend un long bâtiment comprenant salles de classe et vie scolaire, un autre avec l’accueil et les bureaux administratifs, un troisième réunissant le réfectoire et la cuisine. Les places de parking sont réparties entre la rue du stade, un emplacement à proximité du rond-point du stade et un autre qui sera créé entre la bibliothèque et la tribune. Ce sera le seul établissement avec un effectif aussi réduit, les collèges de Mamoudzou accueillent généralement plus de 1.500 élèves (sauf K1 qui est en-dessous). Le recteur n’hésite pas à parler de « collège à taille humaine ».

rectorat-veut-construire-college-abords-stade-cavani
Les terrains à l’ouest du stade suscitent l’intérêt du rectorat. Le Département pourrait se prononcer très prochainement sur leur vente.

Un lieu dédié au sport

Comme le collège M’gombani accueille des filières dédiées à la musique, celui de Cavani stade sera axé davantage sur le sport. L’enceinte pourrait accueillir la section sportive d’excellence, aujourd’hui au collège de M’gombani (voir Flash infos du 8 septembre 2022). Les élèves/joueurs de football fréquentent déjà le quartier puisqu’ils logent au centre Abdallah Mamy, en face du stade où ils s’entraînent. Cependant, ils doivent rejoindre chaque jour le quartier de M’gombani, comme des centaines d’élèves de Cavani. Ces problèmes de sécurité pourraient ainsi être résolus en 2025, date pour l’instant à laquelle est prévue l’ouvrage. En outre, le stade situé à côté pourrait disposer du réfectoire, d’un club house et d’un espace presse, annonce le recteur, qui veut lier encore davantage le monde du sport et celui de l’école (des terrains de tennis sont ainsi prévus).

rectorat-veut-construire-college-abords-stade-cavani
L’accès à la tribune du stade pourrait être mutualisé avec le collège, ce que ne souhaite pas le président de la Ligue mahoraise de football, Mohamed Boinariziki.

La Ligue de football inquiète pour son enceinte

Ces derniers éléments n’ont toutefois pas convaincu la Ligue mahoraise de football, qui utilise le stade. La tenue de matchs officiels sur le terrain de Cavani ne pouvant se faire que sous certaines conditions, l’une d’elles suppose un accès particulier des officiels et des arbitres dans l’enceinte sportive. La construction du parking du collège entre la bibliothèque et la tribune pourrait donc avoir une incidence sur la classification du stade. Le président de la Ligue mahoraise de football, Mohamed Boinariziki, ne peut s’opposer à la vente des terrains du Département, mais il n’hésite pas à dire « qu’il n’est pas favorable » au projet. « Comment on fait si une rencontre a lieu un jour où le collège fonctionne ? », s’interroge-t-il. « Il n’y a pas un projet en métropole à La Réunion ou en métropole où l’accès est mutualisé avec un collège. »

De son côté, Gilles Halbout précise que le projet se fait en concertation avec le Département et la Fédération française de football. « Si la Fédération nous dit qu’il y a des points bloquants, on arrêtera tout court. »

 

Un autre établissement prévu dans le secteur

S’il ne souhaite pas faire une grande enceinte à l’ouest de Mamoudzou, le rectorat se prépare tout de même à y construire un deuxième établissement dans la foulée. Celui-ci serait « à Cavani sud ou dans la cuvette de Bonovo ». Le terrain n’a pas encore été trouvé, mais l’espace devra être suffisant pour accueillir un millier d’élèves. D’autres projets sont en cours à Pamandzi, Longoni, Koungou, Bandrélé et Vahibé, confirme le recteur. Un autre devrait voir le jour au sud de Sada ou Chirongui.

Un mort et de violentes agressions dans le quartier Bonovo

-
mort-violentes-agressions-quartier-bonovo
Les policiers ont dû intervenir à plusieurs reprises dans le quartier Bonovo, à M’tsapéré, ce week-end.

Le week-end des 12 et 13 novembre, dans ce quartier situé sur les hauteurs de M’tsapéré, a été émaillé de plusieurs faits de violence. Le plus grave a été la mort par arme blanche d’un jeune homme âgé d’une vingtaine d’années. Le procureur de la République, Yann Le Bris, confirme qu’une enquête est en cours.

La mort d’un jeune homme d’une vingtaine d’années a été le point d’orgue de violentes agressions dans le quartier Bonovo, samedi soir. Selon nos informations, cinq actes au moins auraient été perpétrés dans le secteur du pont enjambant la rivière Mro oua Majimbini. Dans le cas le plus grave, la victime se rendait en scooter au domicile de sa copine à Doujani quand il a été attrapé vers 23h. Ses agresseurs, qui l’ont dépouillé, étaient munis de couteaux et de machettes quand ils l’ont mortellement blessé. Il serait décédé avant son arrivée au centre hospitalier de Mayotte (CHM). Le procureur de la République, Yann Le Bris, indique qu’une enquête confiée à la police de Mamoudzou est en cours.

« Beaucoup de personnes ne croient pas à sa mort »

Originaire de Kawéni, la victime connue sous le pseudonyme de « Skini » commençait à se faire connaître dans le milieu du rap. Sa mort a provoqué des heurts dans le village au nord de Mamoudzou dans la journée de dimanche et fait craindre des actes de représailles à Bonovo. « Cette mort nous a traumatisé à Kawéni. Beaucoup de personnes même n’y croient pas », nous raconte un jeune homme qu’il le connaissait bien. « Son grand frère était un délinquant, mais lui, c’était quelqu’un de tranquille. Il vivait pour la musique. »

 

Une hausse des faits de délinquance sur tout Mayotte

Le dernier baromètre de la délinquance publié par la préfecture de Mayotte montre que les faits de délinquance ont progressé nettement dans la zone gendarmerie (+20%) et en zone police (soit la commune de Mamoudzou, +2.3%), en moyenne sur les dix premiers mois des années 2021 et 2022. Dans le détail, les coups et blessures volontaires (176 faits sur toute l’île en octobre 2022), ainsi que les violences non crapuleuses (240), restent nombreux. Pour les atteintes aux biens, il y a une disparité entre la zone police où elles sont en baisse (-26.5% en comparant octobre 2021 à octobre 2022) et celle de la gendarmerie (+22.6%).

Une première entreprise adaptée aux personnes handicapées voit le jour à Mayotte

-
premiere-entreprise-adaptee-personnes-handicapees-mayotte
Thierry Suquet, le préfet de Mayotte, et Jean-Louis Garcia, président de l’Apajh, annonçait, lundi 14 novembre, la création de la première entreprise adaptée de Mayotte.

L’île aux parfums est le second territoire d’outre-mer à se doter d’une entreprise adaptée, après la Guyane. Une solution pour les demandeurs d’emplois handicapés, qui peinent à s’insérer sur le marché du travail.

« Au niveau national, le taux de chômage des personnes en situation de handicap est deux fois plus important que le pourcentage de demandeurs d’emploi global. Il atteint 16% », rappelle Bibi Echati Moussa, directrice de l’association pour les adultes et jeunes handicapés (Apajh), à Mayotte. Sur l’île, où le taux de chômage atteint 30%, le phénomène serait le même. Le nombre d’actifs en situation de handicap en âge de travailler et reconnu par la maison départementale des personnes handicapées (MDPH) serait évalué à 5.500 par cette structure. Parmi elles, 300 sont accompagnées par l’Apajh afin de suivre des formations, via la plateforme des parcours renforcés d’accès à la professionnalisation (Pprap). « Nous fonctionnons avec des contrats pluriannuels d’objectifs et de moyens, qui délimitent le cadre et le nombre de personnes accompagnées », souligne la directrice. Mais même après avoir été accompagnés, certains restent sans solution. « Il y a parfois des problèmes que l’on a du mal à résoudre. » D’autant que 90% des entreprises du territoire sont des TPE. Elles n’ont donc pas l’obligation d’employer 6% de travailleurs handicapés, qui concerne les entreprises de plus de vingt salariés.

Pour favoriser l’insertion de ces personnes, l’Apajh vient donc d’annoncer la création de la première entreprise adaptée de Mayotte, qui n’emploiera que des personnes handicapées. « Seule la Guyane s’était dotée de ce type d’entreprise dans les Outre-mer », assure la directrice de l’Apajh mahoraise.

Treize personnes en situation de handicap recrutées

A son lancement, d’ici la fin d’année, treize personnes en situation de handicap devraient être recrutées. « Nous sélectionnerons les profils selon leurs compétences et leurs talents », précise Jean-Louis Garcia, président de l’Apajh. Un lancement soutenu par l’État qui accorde 115.000 euros à cette société la première année. « C’est un modèle d’entreprise vertueux qui concilie à la fois le développement économique et l’inclusion des personnes dans l’emploi », souligne Thierry Suquet, le préfet de Mayotte. Ces salariés travailleront notamment pour le service d’aide à domicile du centre hospitalier de Mayotte. « Ils porteront assistance aux personnes vulnérables, qui sortent d’hospitalisation, pour effectuer les tâches ménagères notamment », souligne Bibi Echati Moussa.

Un accompagnement de 24 mois avant l’insertion

L’entreprise adaptée travaillera également avec les sociétés Hop&Go et Transport Salim pour l’entretien et le nettoyage de véhicules. Elles représentent, toutes deux, une flotte de quarante bus. « Nous commençons petit afin de prouver que cette société va être utile pour le territoire. Une entreprise n’embauche pas des travailleurs handicapés, elle cherche des compétences pour faire tourner sa structure, donc il faut que ça marche », souligne le préfet. L’idée sera ensuite de trouver davantage de clients sur le territoire pour gonfler les effectifs de l’entreprise adaptée. « Les travailleurs qui l’intégreront seront accompagnés pendant 24 mois. Le but est ensuite qu’ils s’insèrent dans des entreprises classiques. Et de pouvoir former de nouvelles personnes », poursuit la directrice de l’Apajh à Mayotte.

Le flash infos du jour

Flash infos Mayotte du Lundi 5 mai 2025
Lundi 5 mai 2025

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes