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Le nombre de cas en forte hausse sur le territoire mahorais

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Après plusieurs mois d’accalmie, la circulation du Covid-19 a repris fortement à Mayotte. Le taux d’incidence (nombre de cas pour 100 000 habitants) est passé de quatre à près de 200 en seulement quelques semaines.

Avec 594 nouveaux cas sur la semaine du 14 au 20 novembre, contre 197 la semaine précédente, l’épidémie de Covid-19 progresse nettement à Mayotte. Le taux d’incidence s’approche de la barre symbolique des 200 cas pour 100.000 habitants (198.4), mais reste en deçà de celui constaté à l’échelle nationale (327 selon le dernier rapport de Santé publique France). Dans sa pharmacie du Lagon à Mamoudzou, Sofiane Kadri – représentant de la section des officines de l’ordre des pharmaciens de Mayotte – observe cette remontée des cas de Covid-19 depuis quelques semaines. Ce lundi matin, sur cinq tests réalisés dans son officine, quatre s’étaient révélés positifs. « Depuis un mois, il y a une forte recrudescence des cas. On fait une dizaine de tests chaque jour, et quasiment tous sont positifs », explique-t-il. « Cet été, on en faisait en moyenne deux par jour, presque toujours négatifs. » Autre phénomène révélateur d’un rebond épidémique à Mayotte souligné par le pharmacien : « les gens rachètent des auto-tests. Ce n’était plus du tout le cas ces derniers mois ». Le pharmacien regrette tout de même un relâchement dans les comportements. « Les gens viennent se faire tester lorsqu’ils ont des symptômes, mais pas forcément s’ils sont cas contact ».

Même son de cloche à l’Agence régionale de santé (ARS) de Mayotte : « On a l’impression que les gens ont tout oublié ! », déplore Maxime Jean, médecin infectiologue et chef du département de la sécurité et des urgences sanitaires de l’ARS de Mayotte. « En cas de symptômes, on ne rend pas visite aux personnes fragiles, et on se fait tester ! », rappelle-t-il. Face à la hausse de la circulation du virus sur l’île, l’ARS se prépare, d’abord en enjoignant les libéraux à renforcer l’offre de dépistage, et en s’assurant de la capacité du centre hospitalier de Mayotte (CHM) à déployer son « plan rebond » – un plan de réponse spécifique en cas d’explosion des cas de Covid-19 sur l’île. « Nous devons être certains que l’offre de soin sera en mesure de faire face à une nouvelle vague épidémique. […] On ne sait pas à quoi s’attendre », admet Maxime Jean.

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Le nouveau variant en cause ?

« Nous ne sommes pas encore en mesure de confirmer que cette dégradation des indicateurs à Mayotte est liée au nouveau variant BQ1.1. Les prélèvements sont encore en séquençage », indique l’infectiologue. Le sous-variant BQ1.1, de la lignée Omicron, progresse à grande vitesse en métropole, et représente désormais 39 % des tests de dépistage positifs selon la dernière enquête flash de Santé publique France. « De même, il est trop tôt pour tirer des conclusions sur la contagiosité [de ce variant], ou sa propension à déclencher des formes graves », précise Maxime Jean. « Même si pour l’instant, le retentissement à l’hôpital n’est pas à la hauteur du retentissement au niveau des indicateurs. On observe beaucoup de nouveaux cas, mais peu d’hospitalisations. »

 

Ne pas rendre visite aux personnes fragiles

L’ARS rappelle les consignes élémentaires à suivre pour limiter la propagation du virus. Lors de l’apparition de symptômes ne pas rendre visite aux personnes fragiles, se faire tester (la carte des centres de dépistage est disponible sur le site de l’ARS de Mayotte, et actualisée régulièrement) et s’isoler en cas de test positif.

Comores : l’opposant Sambi condamné à la perpétuité

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La justice a également ordonné la saisie des biens immobiliers et autres avoirs appartenant à l’ancien président qui bizarrement reste le seul parmi les trois hauts dignitaires poursuivis pour haute trahison dont la cour a condamnée pour cette infraction. L’ex-vice-président Mohamed Ali Soilihi, écope lui de vingt ans de prison ferme et un mandat d’arrêt sera émis à son encontre.

La justice a donc rendu son verdict comme convenu ce lundi 28 novembre. Et il n’y a ni surprise ni changements considérables de peines par rapport à celles qu’avait demandées le ministère public. A commencer par Ahmed Abdallah Mohamed Sambi. L’ancien dirigeant est condamné à la perpétuité. La cour de sûreté exige par ailleurs la saisie de ses biens et avoirs au profit du trésor public. En plus de ces lourdes peines, l’ex-chef de l’État se voit priver de ses droits politiques et civiques avec une inéligibilité. Jeudi dernier, l’accusation avait requis la prison à vie contre Sambi, poursuivi pour détournement de deniers publics, corruption, haute trahison, mais pas seulement. L’ancien raïs (il a présidé les destinées de l’archipel de 2006 à 2011) qui a boycotté avec ses cinq avocats le procès sur la citoyenneté économique est reconnu coupable par la cour d’avoir touché une gratification de 105.000 dollars qu’il aurait reçue de la part des autorités émiraties afin de soutenir la mise en place du programme sur la citoyenneté économique dont le but initial est d’octroyer à des richissimes investisseurs afin de financer le développement des Comores. La cour de sûreté de l’État, jugée illégale faute d’existence juridique estime que le président d’honneur du parti Juwa, a usé de ses fonctions pour accorder une exclusivité à des sociétés privées étrangères, notamment Comoro Gulf, holding de Bashar Kiwan, la récolte des milliards de dollars issus de la vente des passeports de la citoyenneté. Un choix qui a favorisé l’opacité du processus pendant des années au détriment de la population qui ne touchait que les miettes. Ses avocats qui s’attendaient à ces sanctions sévères (ils avaient prévenu qu’ils ne reconnaîtraient pas le verdict) n’ont pas l’air surpris. Maître Ahamada Mahamoud, conseiller de Sambi, s’étonne  seulement du retrait des droits civiques frappant son client alors que pendant le réquisitoire, cela n’avait pas été réclamé.  Certains rappellent que le jury n’est nullement tenu de suivre à la lettre les réquisitions.

Cour inexistante

Dès le premier jour du procès, l’ancien président a informé la justice qu’il n’y assisterait pas pour différentes raisons. D’abord parce que la cour de sûreté est sujette à débat. La défense de Sambi constituée d’avocats de renom notamment, Fatima Ousseni du barreau de Mayotte et Jan Fermon, entre autres l’a souligné depuis que non seulement la juridiction retenue n’existe pas sur la loi portant organisation judiciaire, mais le président choisi ne pouvait non plus continuer à juger l’affaire pour avoir consulté le dossier déjà lorsqu’il siégeait à la chambre d’accusation. La haute trahison, principale infraction à l’origine de la saisine de la cour de sûreté dont les peines ne peuvent faire l’objet d’appel, divise aussi, dans la mesure où aucun texte ne la définit. « Le délit n’existe pas. On ne peut donc poursuivre ou condamner quelqu’un sur la base d’une infraction qui n’est prévue nulle part. Mais le juge d’instruction s’est permis de la qualifier s’arrogant ainsi les pouvoir du législateur à qui revient de définir les peines », dénonçait hier, maître Fahmi Said Ibrahim, un des avocats constitués pour assister l’opposant déclaré du régime en place, aujourd’hui âgé de 64 ans et dont les quatre dernières ont été passées en détention. Autant de raisons qui ont poussé les avocats de tous les prévenus de nationalité comorienne (excepté ceux des trois inculpés qui se sont présenté) à se retirer. Même si cette politique de la chaise vide n’est pas vue d’un bon œil par le conseiller de l’État, le Togolais, maître Éric Sossah, qui s’est réjoui des peines prononcées. « Les sentences correspondent à la gravité des faits et les responsabilités sont situées. Ceux qui ont affronté la vérité dans ce dossier et la contradiction en faisant valoir des moyens convaincants s’en tirent à bon compte. Les autres qui ont opté pour le déni n’ont qu’à s’en prendre à eux », a-t-il taclé.

Mandat d’arrêt international

Pour rappel, la justice a finalement reconnu que la constitution de parties civiles dans ce procès n’était pas conforme à la loi qui régit la cour de sûreté, datant des années 81. L’autre personnalité qui se voit infliger une lourde peine est l’ancien vice-président chargé des finances sous la présidence d’Ikililou Dhoinine, Mohamed Ali Soilihi, qui se trouve en dehors du pays. Celui qui est arrivée en deuxième position lors de l’élection présidentielle de 2016, qui a autorisé ses avocats à ne pas assister au procès a pris vingt ans de prison ferme. Ses biens et avoirs seront confisqués, a annoncé le président de la cour, le juge Omar Ben Ali, son délibéré. Mohamed Ali Soilihi, appelé aussi Mamadou qui a occupé la fonction de ministre des Finances pendant trois ans sous Sambi, était poursuivi pour détournement de deniers publics, faux et usage de faux, abus de fonction, forfaiture, corruption, concussion, recel et complicité. Vice-président sous le règne du président Ikililou Dhoinine, il aurait signé des contrats de vente de passeports, des actes qui dépassent ses prérogatives. S’elle a fini par abandonner l’accusation de haute trahison le visant, la cour a en revanche en plus des condamnations, émis un mandat d’arrêt international contre lui. Une démarche qui risque de faire long feu étant donné qu’aucun accord d’extradition ne lie les Comores à la France où il est réfugié. Faut-il rappeler aussi qu’un mois avant l’ouverture du procès les autorités comoriennes l’ont autorisé à quitter le pays ?

Pendant que les autres co-accusés doivent retrouver les geôles, Mohamed Bacar Dossar, Nourdine Bourhane, respectivement anciens directeur de cabinet du chef de l’État et secrétaire général du gouvernement sont les seuls inculpés avec Abdillahi Said, ex-chef de mission chargé du monde arabe, qui sont parvenus à tirer leur épingle du jeu. Les réquisitions de 24 mois de prison avec sursis formulées par le commissaire du gouvernement n’ont pas changé. L’ex-député Ibrahim Mhoumadi Sidi, par contre, risque s’il rentre au pays retrouver la case prison où il doit purger neuf ans. Le jury a enfin confirmé les dix ans d’emprisonnement et une amende individuelle de 4000 euros pour les étrangers impliqués dans le programme de la citoyenneté économique. Il s’agit de Bashar Kiwan, Ahmed Jaroudi, Ali Kazma pour ne citer que ceux-là. Ils sont visés par des mandats d’arrêt et leurs biens doivent aussi être confisqués. Comment ? On ne sait pas encore. Au-delà de toutes ces imperfections, et procédures bafouées, la population qui attendait avec impatience ce procès n’aura rien appris sur le montant exact généré par le programme encore moins des sommes montants détournés ni leur localisation.

De nouvelles mesures pour soutenir le pouvoir d’achat des consommateurs

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Le contexte inflationniste international et local place la question du pouvoir d’achat au cœur des préoccupations de la population et des pouvoirs publics. L’indice des prix a augmenté de 5,6 % en France et de 4,1 % à Mayotte sur les 12 derniers mois. Au niveau local, le gouvernement a souhaité amplifier les mesures visant à soutenir le pouvoir d’achat des consommateurs ultramarins, en s’appuyant sur les outils existants de modération des prix, tels que le Bouclier Qualité Prix (BQP). Le Préfet de Mayotte et le président du conseil départemental ont ainsi signé la charte du « Bouclier qualité prix + » avec des représentants de la grande distribution, des transitaires et des représentants de l’activité portuaire désireux de contribuer à cet objectif. Les engagements pris concernent 11 produits de grande consommations : le riz parfumé, les ailes de poulet, les tomates pelées, les sardines à l’huile, l’eau plate, la viande de bœuf, le lait demi-écrémé, le lait en poudre entier, l’huile de tournesol, la lessive en poudre lavage main et les changes pour bébés 1er âge. Les mesures mises en place concerneront la baisse de l’octroi de mer – une taxe applicables aux produits importés – à compter du 15 décembre 2022 pour une durée de 6 mois. Les acteurs de la grande distribution signataires s’engagent également à intégrer des ailes de poulet (Mabawa) dans la liste des produits du panier du « Bouclier Qualité Prix 2022 » ou à maintenir à 200 euros le prix maximal global du panier du « Bouclier Qualité Prix 2022 » jusqu’en mars 2023.

Trois nouveaux lauréats de la Palme Ifrecor

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Après deux ans d’abscence en raison de la crise sanitaire, la cérémonie de remise des prix de la neuvième édition de la Palme Ifrecor (Initiative française pour les récifs coralliens) s’est tenue ce jeudi 24 novembre, en présence de Jean-François Carenco, ministre délégué chargé des Outre-mer.  Présidée par Monsieur Jean-Pierre Bouquet, Président délégué des Eco Maires, cette cérémonie a récompensé trois territoires français ultramarins pour leurs projets particulièrement exemplaires et en lien avec les objectifs de l’Ifrecor, en matière de préservation et gestion durable des récifs coralliens et écosystèmes associés (mangroves et herbiers).

Lors de cette cérémonie le ministre a tenu à réitérer son soutien à l’institut annonçant son engagement avec le doublement de la contribution financière passant de 500 000 à 1 million d’euros en 2023. Cette neuvième édition a poursuivi la ligne directrice que la Palme s’était donnée en 2019 : s’ouvrir à toutes les structures œuvrant pour la conservation de ces écosystèmes du littoral et marins, à savoir les réserves, Parcs naturels, associations, élus, conseils régionaux et autres acteurs pertinents. Cette ouverture illustre la volonté du Gouvernement, à travers l’Ifrecor, de mettre en lumière et soutenir les initiatives locales et concrètes en adéquation avec ses missions de connaissance, de valorisation, de protection et de gestion durable du patrimoine environnemental exceptionnel des collectivités d’outre-mer.

Les lauréats sont : Palme Récifs coralliens : Parc national de la Guadeloupe pour le projet d’Installation de mouillages dans l’espace maritime du parc. Palme Coup Cœur du jury : Associations Vie Océane et Biorécif de La Réunion pour le projet Mesorun (réalisation d’inventaires faunistiques sur des sites au niveau des Ecosystèmes Coralliens Mésophotiques). Palme Mangrove : Association de gestion de la RNN de Saint-Martin pour le projet de Pépinière de palétuviers (mangrove nursery).

Une compétition de danse hip-hop au collège de Majicavo

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Seize crews des associations sportives des collèges et lycées de Mayotte vont se rencontrer pour les titres de champion d’académie UNSS Mayotte de danse battle hip hop, ce mercredi 30 novembre, 12h à 15h, au collège de Majicavo. Les premiers représenteront l’île aux championnats de France à Paris du 20 au 23 mars 2023.

Covid-19 : l’épidémie est bien repartie à Mayotte

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Depuis trois semaines, la circulation du virus est en augmentation à Mayotte. Le taux d’incidence a triplé au cours de la dernière semaine passant de 65,8 cas pour 100.000 habitants en semaine 45 à 198,4 cas en semaine 46. Dix personnes sont d’ailleurs hospitalisées, confirme l’Agence régionale de santé. Cette hausse des cas était beaucoup plus marquée en semaine 46 en comparaison à la semaine précédente. Pour celle-ci, l’ensemble des indicateurs virologiques (calculés à partir des tests antigéniques seuls et tous tests confondus) et de recours aux soins montraient une reprise de la circulation du coronavirus sur le territoire national. De même, les indicateurs hospitaliers étaient à nouveau en hausse. Les taux d’incidence et de positivité étaient en hausse en métropole avec une reprise à la hausse des nouvelles hospitalisations et admissions en soins critique. Dans les DROM, une augmentation des taux d’incidence est observée dans la plupart des régions, en particulier en Guyane, qui comme Mayotte, connait une hausse importante des indicateurs.

Mamoudzou dans une grande opération nettoyage de deux jours

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La propreté urbaine est devenue, donc, un enjeu fort pour la ville de Mamoudzou, d’où le slogan « Mamoudzou Ville propre ». Depuis 2013, l’opération Urahafu Na Unono permet de fédérer, chaque année, différents acteurs publics et privés sur deux journées dédiées au nettoyage de la commune avec pour objectifs de mettre en évidence la prise de conscience et la sensibilisation des divers acteurs, prendre conscience la nécessité de réduire les déchets à la source, résorber les flux des déchets gisant sur le domaine public, réduire les coûts liés à la réparation des dommages causés à l’environnement, diminuer les maladies infectieuses en diminuant les gîtes larvaires et inciter la population à un comportement responsable en adoptant les éco-gestes.

Cette opération a eu lieu sur deux jours, ces vendredi et samedi. La première journée était dédiée aux agents communaux, scolaires et administrations, la deuxième aux associations, entreprises, population, centres de formation, garagistes…etc.  Divisée en trois cantons, Mamoudzou a vu la mobilisation de 20.000 participants équipés de 150.000 sacs poubelles, 40.000 paires de gants, 200 râteaux, 20 camions, 6 tractopelles et 30.000 bouteilles d’eau. La municipalité a dépensé 235.515 euros dans ce cadre.

Madagascar Airlines propose une liaison Dzaoudzi-Antanarivo

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A partir du 8 décembre, la compagnie malgache va opérer des vols entre la capitale de Madagascar et l’aéroport de Mayotte. Ceux-ci auront lieu tous les jeudis. Pour un billet aller-retour au départ de Dzaoudzi, les prix annoncés sont de 428 euros toutes taxes comprises. Cette liaison n’est pas la seule assurée par Madagascar sur l’île au lagon. Depuis mi-novembre, il y a déjà des vols entre cette dernière et la ville de Majunga.

L’Hanseatic Spirit marque le retour des croisiéristes à Mayotte

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Le bateau est arrivé dans la baie de Mamoudzou ce samedi, à 7h. L’équipe de l’Agence d’attractivité et de développement touristique de Mayotte (AaDTM) ont accueilli les passagers à leur débarquement en les informant des trois programmes d’excursion à leur disposition : un circuit par le Sud et le Centre Ouest de Mayotte, la découverte de Petite-Terre, une sortie bateau dans le lagon. Ces actions sont assurées par l’agence réceptive Baobab Tours. L’Hanseatic Spirit, de la compagnie Hapag-Lloyd, accueille 191 passagers, en majorité des Allemands, mais aussi des Suisses, Luxembourgeois, Autrichiens, Danois, un Espagnol, une Canadienne et une Française. Embarqués à l’île Maurice le 19 novembre, ils découvrent Madagascar, Mayotte et l’île de La Réunion au gré de leurs escales jusqu’à leur retour à l’île Maurice, prévu le 2 décembre pour une croisière d’une durée de treize jours.

Le major Guillaume Pfeffen prend les rênes de la brigade de M’tsamboro

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Mercredi 23 novembre, un nouveau commandant de la brigade de M’tsamboro a pris ses fonctions. Le major Guillaume Pfeffen est désormais à la tête de la brigade de gendarmerie qui compte quinze personnes. Il a été intronisé dans ses nouvelles fonctions par le chef d’escadron Laurent Seurin, le commandant de la compagnie départementale, aux côtés du colonel Olivier Casties, représentant le commandement de gendarmerie de Mayotte. Sur la photo, de gauche à droite, le major Guillaume Pfeffen, le colonel Olivier Casties, numéro 2 de la gendarmerie mahoraise, l’adjudante chef Sabrina Chevalier, et le commandant de la compagnie de gendarmerie départementale, Laurent Seurin.

Le ministre de la Santé à Mayotte à partir de mardi après-midi

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En tournée dans l’océan Indien et après un passage par La Réunion, François Braun arrive à Mayotte, ce mardi 29 novembre. Le ministre des Solidarités et de la Santé commencera par la visite du centre hospitalier de Mayotte (CHM), à 15h. Au conseil départemental ensuite, il assistera à la restitution des travaux d’une réunion territoriale du Conseil national de la refondation (CNR) Santé, à 17h, puis à l’inauguration de l’agence de recrutement portée par le CHM et l’Agence régionale de santé (ARS) de Mayotte, afin de favoriser l’attractivité et les recrutements dans les métiers de la santé, à 18h15. Le lendemain matin, Lancée dans une démarche de rattrapage vaccinal, l’école élémentaire Mohamed Houmadi Kichou, à Dzaoudzi, recevra le ministre. Il sera ensuite à M’tsamboro, à 9h, où lui sera présenté les projets d’investissement du CHM, tandis qu’il finira ensuite son passage à Mayotte par l’inauguration dans le nord d’un centre de santé ophtalmologique.

Un plus grand bouclier contre l’inflation déployé sur Mayotte

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De gauche à droite, Marc-Antoine Moles, directeur de Mayotte express transit, Nicolas Morel, responsable logistique de Mayotte tropic, Thierry Suquet, le préfet de Mayotte, Ben Issa Ousseni, le président du Département, et Arnaud Léandre de la Saugerie, secrétaire général de Sodifram, lors de la signature de la charte, ce vendredi 25 novembre, au conseil départemental.

Afin de limiter la hausse des prix observée au niveau mondial, les acteurs politiques et économiques mahorais ont décidé de prendre plusieurs mesures pour limiter l’inflation. Ils ont acté l’initiative par la signature d’une charte « Bouclier qualité prix + », ce vendredi 25 novembre, au conseil départemental.

Outre l’effort du conseil départemental, de Total et de l’État sur le prix des carburants, d’autres vont continuer à être consentis sur d’autres produits de la vie courante. En effet, « l’indice des prix a augmenté de 5.6% en France et de 4.1 % à Mayotte sur les douze derniers mois », rappelle la préfecture de Mayotte. Les acteurs économiques et politiques ont décidé de limiter cette inflation en mettant en place un « Bouclier qualité prix + ».  Ce vendredi 25 novembre, à 9h, ils étaient au conseil départemental pour signer la charte inérante. Autour de Ben Issa Ousseni, le président du Département, et Thierry Suquet, le préfet de Mayotte, la grande distribution était représentée par Aziz Akbaraky, directeur général de la Somaco, Marc Bélioz, directeur général de Bourbon distribution et Arnaud Léandre de la Saugerie, secrétaire général de Sodifram. Les acteurs de la grande distribution signataires se sont engagés notamment à intégrer des ailes de poulet (mabawas) dans la liste des produits du panier du bouclier initial ou à maintenir à 200 euros le prix maximal global du panier du bouclier qualité prix 2022 (qui comporte 74 références consommés fréquemment à Mayotte) jusqu’en mars 2023. Nicolas Morel, responsable logistique de Mayotte tropic, Marc-Antoine Moles, directeur de Mayotte express transit, et Hervé Durand, directeur général du transporteur Tilt, étaient également présents. Les transitaires ont accepté, en effet, de participer en annonçant des remises sur leur coût de transport. Absente, la présidente de Mayotte Channel Gateway, Ida Nel, signera les mêmes documents en début de semaine. Le délégataire du port de Longoni a décidé de faire un prix sur le nettoyage des conteneurs présents sur le site.

Onze produits ciblés par la baisse de l’octroi de mer

Depuis une délibération en mars 2022, le conseil départemental de Mayotte a modifié le taux de son octroi de mer sur certains produits. Il a été décidé, et approuvé en session la semaine dernière, de continuer à réduire l’octroi sur onze produits en particulier. Le riz parfumé, les ailes de poulet, les tomates pelées, les sardines à l’huile, l’eau plate, la viande de bœuf, le lait demi-écrémé, le lait en poudre entier, l’huile de tournesol, la lessive en poudre lavage main et les changes pour bébés 1er âge en font partie. Cette réduction sera effective pour une durée de six mois, renouvelables six mois de plus si nécessaires.

« La mesure va coûter 1.8 million d’euros sur six mois », admet le président du conseil départemental. Cependant, elle sera compensée par la hausse des revenus issus de l’octroi de mer sur d’autres produits, fait remarquer le Département. Car si ces onze produits sont concernés par la suppression temporaire d’un octroi de mer, les autres ont vu leurs prix augmenter et donc la part revenant au Département aussi.

Agression de gendarmes à Longoni : « on a atteint un tel niveau de bêtises »

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Les quatre gendarmes ont été roués de coups et la cible de jets de pierre pendant une interpellation à Longoni, le 7 juin 2022.

Venus arrêter un violeur, le 7 juin 2022, dans un quartier de Longoni, quatre gendarmes ont été pris à partie par des habitants voulant s’en prendre à l’interpellé. Après deux premières condamnations, deux autres participants aux faits ont écopé de deux ans de prison, dont quatorze mois avec sursis, ce vendredi 25 novembre.

C’est une affaire que les quatre gendarmes aimeraient bien mettre un jour derrière eux. Pour la troisième fois, ils se retrouvent au tribunal et entendent les juges raconter ce qui s’est passé, le 7 juin 2022, à Longoni. Ils intervenaient ce jour-là dans l’optique d’appréhender un homme suspecté d’un viol sur une fille de quatre ans (il a été condamné à huit ans de prison depuis). Entre 50 et 70 personnes, « des mères, des enfants et des jeunes adultes », comme le rappelle la présidente du tribunal correctionnel Chantal Combeau, se tenaient sur les lieux. Une gendarme va recueillir les premiers éléments, deux autres procèdent à l’interpellation, un dernier se met entre eux et la foule. Hostile, celle-ci armée de bâtons et de pierres voulait s’en prendre au mis en cause, puis rapidement aux militaires qui l’entourent. Des premiers cailloux volaient. Sous le déluge de pierres, les quatre gendarmes et l’interpellé se réfugiaient dans un banga. « Des pierres étaient lancées contre l’habitation, des tôles étaient démontées. On se croit dans un film », poursuit la juge. Prévenant la gendarmerie qu’ils ont besoin de renfort, le maréchal des logis-chef décidait alors de tenter une sortie. Les cinq étaient alors roués de coups à leur passage (trois gendarmes ont eu deux, quatre et huit jours d’interruption de travail (ITT), leur chef 45 jours après avoir eu la mâchoire cassée). A un moment, une gendarme tombait avec le mis en cause. Les deux sont roués de coup au sol.  « On atteint un niveau de bêtises tel qu’on s’en prend aux gendarmes qui interviennent », constate la présidente du tribunal correctionnel. Loués pour leur sang-froid, les gendarmes sont arrivés à s’extirper en compagnie du mis en cause.

« Ils ont failli mourir ce jour-là »

Les deux prévenus baissent la tête, ce vendredi, dans la salle d’audience du tribunal correctionnel. Primo-délinquants, les deux jeunes hommes de 22 ans ont été identifiés par des témoins et les deux hommes déjà condamnés respectivement dans cette affaire à un an et trois ans de prison (le deuxième a fait appel). Arrêtés les 22 et 23 novembre, ils minimisent leur participation. « Les gendarmes ont failli mourir ce jour-là », rappelle cependant le commandant de la compagnie départementale, le chef d’escadron Laurent Seurin. La gendarmerie de Mayotte s’est, en effet, constituée partie civile également.  « C’est vrai que j’ai lancé des pierres, mais je n’ai touché personne », se défend l’un des prévenus, alors que les autres l’ont vu s’en prendre à la gendarme mahoraise qui était à terre. Le deuxième, cousin de la victime, dit être arrivé trop tard pour s’en prendre aux gendarmes. « C’est vrai que j’étais énervé. Ce n’est pas la première fois que ça arrive à ma famille », admet-il. Les deux présentent les excuses aux trois militaires sur les bancs du tribunal (l’une était absente). « C’est difficile d’accepter les excuses de quelqu’un qui ne reconnaît pas les faits », fait valoir Chantal Combeau.

Le tribunal correctionnel de Mamoudzou condamne les deux jeunes hommes à deux ans de prison, dont quatorze mois avec sursis. Ils ont aussi une obligation de formation et de travail. Ils paieront avec les autres condamnés, 3.000 euros à chaque gendarme et les réparations de leur véhicule. Ils pourraient effectuer néanmoins leur peine à domicile sous bracelet électronique.

Quatre mois de prison pour avoir frappé un surveillant de prison

Un jeune homme de 24 ans, né aux Comores, a été condamné à quatre mois de prison, au tribunal correctionnel. Il a été reconnu coupable de « violences volontaires sur personne dépositaire de l’autorité publique et en état de récidive légale ». Le 30 octobre, il a eu une altercation avec l’un des surveillants a l’heure du déjeuner. Selon la victime, le prévenu l’a tiré à l’intérieur de sa cellule, l’a insulté, puis lui a jeté son repas pendant que l’agent fuyait les lieux. Véhément, coupant sans cesse la parole, le détenu accuse également l’autre de violences. « Vous ne m’avez pas envoyé en prison pour que je me fasse tabasser », fait valoir cet homme qui dit mal supporter Majicavo où il purge deux peines de trois et quatre ans. Avec la décision des juges, il devra y passer quatre mois de plus. Il devra en outre verser 800 euros à la victime, dont 500 euros au titre des frais d’avocat.

Le campement des Africains à Cavani démantelé ce vendredi matin

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Matelas, chaises et matériel de cuisine ont été ramassés par la mairie de Mamoudzou, avec le concours de la gendamerie et de la police, ce vendredi, à Cavani. Une centaine de ressortissants africains vivent ici, dans des conditions d’hygiène difficiles.

Près d’une centaine de personnes vivent sur le camp de fortune installé devant les locaux de l’association Solidarité Mayotte, quartier Massimoni, dans le village de Cavani. Originaires de la République démocratique du Congo, Rwanda, Burundi ou de Somalie, elles sont pour la plupart en attente d’un logement de la part de la structure ou d’un rendez-vous à la préfecture de Mayotte dans l’espoir d’un titre de séjour. Ce vendredi matin, vers 10h30, les gendarmes mobiles, les policiers nationaux et municipaux ont demandé aux occupants de prendre leurs affaires personnelles et de s’écarter du camp évacué. En effet, un arrêté municipal datant de ce jeudi a été mis en application. Le personnel de la mairie, aidé de camions, a procédé à l’enlèvement des matelas, des chaises, sièges, palettes, tiroirs ou casseroles amassés au fil des mois. Cette opération a été organisée avec le concours du préfet de Mayotte et à la demande des habitants du quartier. Car, même si les Africains louent « un quartier calme », le campement pose des problèmes d’hygiène. « On n’a pas d’endroit pour faire nos besoins. On va se laver plus haut », explique un Congolais arrivé à Mayotte il y a trois mois. Avec ses habits rangés à la hâte dans son sac à dos, celui-ci ne sait pas encore où il va dormir ce vendredi soir.

« Ils vont revenir, ils n’ont nulle part où aller »

Il n’est pas le seul. Les occupants tenus à distance regardent, inquiets, tout leur mobilier jeté au rebut. Lors de l’intervention, seuls les femmes et les enfants étaient sur place. « Les hommes sont partis chercher à manger », indique l’un d’eux. Les ordres des forces de sécurité sont clairs, il s’agit simplement de procéder à l’enlèvement du camp. Aucune solution d’hébergement n’a été envisagée. Livrés à eux-mêmes, les occupants du camp ne devraient pas aller très loin. « Ils vont revenir, ils n’ont nulle part où aller », fait remarquer un ressortissant congolais, qui suit le sort de ses compatriotes. « On reviendra à chaque fois », promet Chaharoumani Chamassi, le directeur de la police municipale.

Le commissaire Laurent Simonin, directeur territorial de la police nationale, confirme. « On est revenu six fois quand ils se sont installés dans le centre de Mamoudzou », rappelle-t-il.

 

Les contrôles d’identité à Mayotte jugés conformes

Les contrôles d’identité permis à Mayotte, sans restriction de lieux, restent conformes aux droits fondamentaux, a estimé ce vendredi 25 novembre, le conseil constitutionnel. Cette décision est justifiée par « la situation particulière de l’archipel, confronté à une importante immigration irrégulière ». Elle fait suite au dépôt d’une question prioritaire de constitutionnalité (QPC), soutenue par plusieurs associations dont la Ligue des droits de l’homme et Médecins du monde, stipulant que cette pratique est « généralisée et discrétionnaire » et contrevenant « à la liberté d’aller et de venir ». Pour certaines parties, ces contrôles sont « contraires au principe d’égalité devant la loi », puisque « dans les autres collectivités d’Outre-mer, de tels contrôles d’identité ne peuvent être effectués que dans des zones géographiques limitées », souligne le conseil constitutionnel dans un communiqué. Ce dernier estime qu’avec ces contrôles permettant « de vérifier le respect des obligations de détention, de port et de présentation des titres et documents prévus par la loi », le législateur « a poursuivi l’objectif de lutte contre l’immigration irrégulière qui participe de la sauvegarde de l’ordre public, objectif de valeur constitutionnelle ». L’instance justifie sa décision en expliquant que Mayotte « est, depuis de nombreuses années, confrontée à des flux migratoires exceptionnellement importants et comporte une forte proportion de personnes de nationalité étrangère en situation irrégulière ». Il pointe également que le département est « soumis à des risques particuliers d’atteintes à l’ordre public sur l’ensemble de son territoire ».

Un colloque « Pour un nouveau droit des Outre-mer du XXIe siècle » au CUFR

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Le centre universitaire de formation et de recherche (CUFR) de Mayotte organise, les 8 et 9 décembre, un colloque intitulé « Pour un nouveau droit des Outre-Mer du XXIe siècle ». Sur réservation obligatoire, ce colloque intervient à l’heure où Mayotte, l’une des collectivités territoriales ayant contribué au développement du droit des Outre-mer en raison de son expérimentation en tant que « laboratoire juridique », célèbre le dixième anniversaire de son accession au statut de Département, tandis que les autres régions ultramarines célèbrent le 75e anniversaire de leur transformation en départements. De plus ce colloque survient précisément à l’heure où le président de la République, le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer et le ministre délégué aux Outre-mer entament des discussions avec les élus locaux signataires de l’appel de Fort-de-France. Il a pour objectif de contribuer à l’émergence d’un droit de la diversité, de la spécificité au sein d’une unité normative, précisément appelé Droit des Outre-mer. Animé par de nombreux intervenants universitaires et experts dans leurs domaines respectifs, le débat sera l’occasion d’apporter un éclairage renouvelé sur les différentes normes applicables aux outre-mer selon leur catégorie juridique. Les dernières élections ont montré la nécessité d’une réelle prise en considération des spécificités ultramarines ; ce colloque entend poser le constat, en préciser la diversité et reviendra sur les aspects historiques et juridiques prévus aux niveaux national et européen pour les confronter aux réalités locales, aux nombreux défis et aux mutations profondes auxquels doivent faire face les collectivités ultramarines. Il s’agira aussi de l’occasion de voir émerger des solutions, des idées novatrices à travers des échanges nourris entre les experts et le public qui seront présents. Enfin, cette manifestation scientifique porte l’ambition d’être le précurseur, peut-être le pilote d’une réflexion collective associant les différents acteurs universitaires présents, mais aussi la société civile et les acteurs institutionnels. À ce titre, les thèmes abordés pendant ces deux journées sont au cœur de l’actualité pour venir en expliquer le sens et l’esprit.

Après le Maroc, la chanteuse Zily programmée au Sauti Za Busara

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L’artiste mahoraise Zily a enflammé la scène du Visa for Music, à l’occasion du festival international qui s’est déroulé du 16 au 19 novembre, à Rabat (Maroc). Accompagnée de ses quatre musiciens, Zily a entamé́ ses hits « Tsika », « Amani » ou encore « Moina Bibi ». Lors de ce Festival et marché professionnel pionnier des musiques d’Afrique et du Moyen-Orient depuis 2014, l’équipe de l’artiste a pu rencontrer des professionnels du secteur musical venus du monde entier et déjà le rendez-vous est pris pour d’autres événements, au Sénégal notamment. Depuis plus de 20 ans, Zily fait la promotion du patrimoine immatériel de Mayotte. Cet univers qu’elle porte en elle, on le retrouve dans ses différents clips, où elle fait le choix de mettre en valeur ses deux langues maternelles : le shimaoré et le kibushi. Ses clips sont néanmoins sous-titrés en français et en anglais pour une large diffusion de ses messages d’amour et de paix. Les prochains mois s’annoncent intenses pour celle qui est attendue dès février 2023 à Zanzibar pour le festival Sauti Za Busara. D’autres événements d’envergure sont également prévus dans la région océan Indien.

Violences à Mayotte : une manifestation à La Réunion, ce samedi

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Attentive au climat d’insécurité à Mayotte, la communauté mahoraise installée à La Réunion va se mobiliser, ce samedi 26 novembre, à 9h, devant la préfecture de Saint-Denis. Cette manifestation est à l’initiative du collectif Ré-maA (Résistance Réunion – Mayotte en action). « Mayotte fait face à une situation alarmante sans précédent (agressions, meurtres, système judiciaire défaillant, les enfants de l’école de la République en danger, homicide volontaire et terrorisme), une immigration non maitrisée qui accentue les crises. Mayotte est au bord de la guerre civile. Malgré nos cris d’alarmes. Le Gouvernement semble vouloir punir les Mahorais en continuant à nous mépriser. Si l’État ne prend pas ses responsabilités, les Réunionnais risquent aussi de payer le même prix de l’abandon de Mayotte car ces délinquants sont placés en famille d’accueil faute d’un centre éducatif fermé et à l’absence d’une prison pour mineurs. Ce combat n’est donc pas uniquement celui des Mahorais mais doit tous nous concerner pour sauvegarder aussi le vivre-ensemble réunionnais. Nous appelons à une véritable prise de conscience des autorités et de la population. Nous vous invitons à rejoindre ce mouvement citoyen pacifique pour une action publique forte sans quoi notre île va basculer dans la guerre civile », estime le collectif.

Jeux des jeunes de l’océan Indien : la délégation mahoraise bientôt en partance

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Du 4 au 12 décembre prochains, se tiendront les Jeux des Jeunes à l’Île Maurice réunissant les délégations des membres de la commission à la jeunesse et au sport de l’océan Indien (CJSOI) à savoir La Réunion, Mayotte, Djibouti, l’Île Maurice, les Seychelles, les Comores et Madagascar. La délégation mahoraise sera composée de 92 participants dont 50 sportifs répartis en trois disciplines : le beach-hand, le futsal et la pétanque et 12 jeunes en concours culturels à savoir spectacle musical, assemblée des jeunes et e-sport. L’encadrement de la délégation est assuré par la Drajes avec la participation du Cros. Tous les participants seront rassemblés pour entendre les consignes le 26 novembre prochain à 9 h à la MJC de M’tsapéré. Le président du conseil départemental de Mayotte, le recteur de l’académie et le secrétaire général de la préfecture inaugureront ce temps fort d’union, avant un départ effectif le 2 décembre au matin.

La loi sur l’assouplissement des expulsions passe en commission

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En commission des lois de l’Assemblée nationale, ce mercredi 23 novembre, a été discutée une proposition de loi visant à assouplir les conditions d’expulsion des étrangers constituant une menace grave pour l’ordre public. Mansour Kamardine, représentant de la deuxième circonscription de Mayotte, en était le rapporteur. La fracture entre les différents groupes politiques de l’Assemblée nationale était bien visible au sujet des deux articles, les l632-2 et l632-3. Ceux-ci cadrent l’expulsion d’étrangers condamnés par la justice. Un étranger marié depuis au moins trois ans avec un conjoint de nationalité française ou une personne résidant régulièrement en France depuis plus de dix ans ne peuvent l’être par exemple. Selon le rapporteur, les exceptions sont trop contraignantes pour les pouvoirs publics. Le groupe des Républicains propose donc que le gouvernement français revienne sur ces dispositions. « Je n’ai qu’une seule ambition, c’est de protéger les Français, mais également les étrangers qui vivent sur le territoire », a fait valoir Mansour Kamardine. La gauche et la majorité ont désapprouvé la proposition de loi, rappelant que l’article 8 de la convention européenne des droits de l’homme pouvait y être opposé. Celui-ci repose sur deux principes. Le premier est que « toute personne a droit au respect de sa vie privée et familiale, de son domicile et de sa correspondance ». Le deuxième est « qu’il ne peut y avoir ingérence d’une autorité publique dans l’exercice de ce droit que pour autant que cette ingérence est prévue par la loi et qu’elle constitue une mesure qui, dans une société démocratique, est nécessaire à la sécurité nationale, à la sûreté publique, au bien-être économique du pays, à la défense de l’ordre et à la prévention des infractions pénales, à la protection de la santé ou de la morale, ou à la protection des droits et libertés d’autrui ». Au cours de la séance, aucun amendement n’a trouvé preneur, ce qui augure un combat difficile pour le rapporteur.

Coopération : l’économie sociale et solidaire veut s’étendre dans l’océan Indien

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Bibi Chanfi, vice-présidente chargée du développement économique au conseil départemental de Mayotte, veut nouer des liens avec des acteurs de l’ESS du Kenya, du Mozambique, de Tanzanie et des Comores pour faire émerger des projets communs. Ce jeudi 24 novembre, ils étaient réunis à Mamoudzou pour faire le point sur leurs avancées.

La chambre régionale de l’économie sociale et solidaire (Cress) de Mayotte accueille la première délégation ESS de l’océan Indien. L’idée : réunir des représentants de Tanzanie, des Comores, du Mozambique et du Kenya pour porter des projets à l’échelle régionale.

« Dans un contexte de relations tendues avec nos pays voisins, comme les Comores, l’ESS est un outil de diplomatie économique. » C’est ainsi que Kamal Youssouf, le directeur du Cress, présente le projet nommé BusinESS OI, porté par la chambre régionale de l’économie sociale et solidaire (Cress) de Mayotte. Ce « cluster » de l’ESS à l’échelle de l’océan Indien ambitionne de porter des projets interrégionaux. Depuis juillet 2021, la Cress – dont l’une des missions est « d’animer la coopération régionale à travers l’économie sociale et solidaire » – noue des liens avec des organisations au Kenya, au Mozambique, aux Comores et en Tanzanie. Parmi elles, l’instance de représentation des coopératives du Mozambique, l’association des gouvernements locaux tanzaniens, l’organisation des entreprises de l’ESS kenyane, l’accélérateur d’entreprises à impact kenyan ou encore l’association comorienne Maeecha, qui milite pour la protection des droits de l’enfant. Depuis lundi 21 novembre, leurs représentants sont réunis à Mayotte pour continuer à échanger et commencer à lancer des initiatives.

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Pour Kamal Youssouf, directeur de la chambre régionale de l’économie sociale et solidaire de Mayotte, qui porte le projet BusinESS OI, l’ESS est aussi « un outil de diplomatie économique entre les territoires ».

Des débouchés sur les autres territoires

« L’association RTME, basée à Acoua, qui transforme le manioc en farine, a besoin de nouvelles sources d’approvisionnement. A Mayotte, ce produit coûte cher et on n’a pas de quantités suffisantes pour répondre aux besoins du marché. Grâce aux relations nouées avec les autres pays de l’océan Indien, nous allons pouvoir acheminer du manioc des Comores ou de Tanzanie », indique l’homme à la tête du Cress. Selon lui, ces deux pays manquent de débouchés sur leurs territoires et n’ont pas de structure de valorisation comme celle qui existe à Mayotte. Des partenariats qui pourraient également permettre de favoriser la mobilité décarbonnée. En Petite-Terre, la société Mobhelios, qui propose des vélos électriques en location, envisage de lancer une offre de motos électriques ainsi que des bornes de recharges pour les voitures. « Les Comores sont notamment intéressées pour dupliquer ce type de projet », poursuit le directeur. Un troisième projet concerne le Banga au chocolat à Combani. « L’idée est de créer des ponts entre nos cinq territoires pour alimenter la chocolaterie en matière première ou créer ce type de structures dans les autres pays. »

« Dix millions d’euros n’ont pas été utilisés »

En janvier prochain, un réseau d’incubateurs devrait voir le jour. L’idée est de créer une structure d’accompagnement mahoraise, connectée à une seconde à Moroni, et à d’autres entités au Kenya, au Mozambique et en Tanzanie. « Les incubateurs pourraient ainsi permettre à des porteurs de projet de créer une structure sur un autre territoire, en levant les freins techniques ou réglementaires mais également en mobilisant des financements sur les autres territoires », indique Kamal Youssouf.

Le volet financier est d’ailleurs l’une des premières motivations du projet BusinESS OI, financé par le conseil départemental et le programme Interreg V Océan Indien, qui vise à renforcer l’insertion régionale de Mayotte et de La Réunion dans l’Océan Indien, via des financements du fonds européens de développement régional (Feder). « Ces cinq dernières années, ce programme nous allouait une enveloppe de douze millions d’euros. Mais dix millions n’ont pas été utilisés. » En cause, notamment : l’absence de cadre légal commun. Le premier objectif du projet est donc de définir une base commune. D’autant que d’autres financements de l’Etat Français pourraient être mobilisés dans les quatre pays partenaires de la zone. « Ce sont des pays qui sont dans le périmètre des financements européens et du conseil départemental de Mayotte, c’est pour cela qu’ils ont été sélectionnés. Et sur ces territoires, d’autres fonds pourraient être débloqués via les ambassades françaises. »

 

Novembre, mois de l’économie sociale et solidaire

La Cress de Mayotte organise la sixième édition du mois de l’économie sociale et solidaire à Mayotte. Un événement qui « constitue une vitrine des initiatives des acteurs du territoire ». Depuis le début du mois, de nombreux événements ont permis de valoriser l’ESS sur l’ensemble du territoire. Ce vendredi 25 novembre, l’école des colibris à Dzaouzdi anime un après-midi parents-enfants. Le 26 novembre de 8h à 16h, Mayotte Nature Environnement organise une formation au nettoyage de sites à Mamoudzou. Dimanche 27 novembre, de 9h à 12h le nettoyage du quartier Montlegun est organisé à Koungou. Puis le 28 novembre 2022 de 9h à 17h, la médiathèque de Bandrélé accueillera la troisième édition de Mayotte acteur de son développement, qui vise à accompagner les entreprises mahoraises à monter en compétences. D’autres événements sont organisés. Tout le programme est sur cress-mayotte.org

 

Un secteur regroupant 2.836 emplois en 2021

Selon la loi du 31 juillet 2014, l’ESS est « un mode d’entreprendre et de développement économique, adapté à tous les secteurs d’activité ». Cette économie vise l’intérêt collectif, l’implication des citoyens, le respect de l’environnement et la proximité des territoires. A Mayotte, le secteur représentait 2.836 emplois en 2021, répartis dans 290 établissements. 14 % sont des structures privées et 83 % des associations. Au total, elles représentent 30 millions d’euros de masse salariale brute annuelle.

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