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Mayotte présente à la 24ᵉ édition du salon de la plongée sous-marine

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Une nouvelle fois, Paris expo à la porte de Versailles accueillera le salon de la plongée sous-marine. Pour cette 24ᵉ édition qui aura lieu du vendredi 6 au lundi 9 janvier 2023, l’Agence d’attractivité et d’enveloppement touristique de Mayotte (AaDTM) y sera présente pour vanter les mérites de l’un des plus beaux lagons au monde. « Étant donné que le tourisme fait partie des facteurs majeurs du développement de l’île, c’est l’occasion parfaite de faire la promotion des espèces marines encore méconnue du lagon de Mayotte. Par ailleurs, ce sera l’opportunité pour les professionnels de secteur de promouvoir leurs prestations, créer des liens avec des partenaires, se tenir informés sur l’actualité de la plongée, échanges avec les autres professionnels, à savoir les plongeurs ainsi que les aider à concrétiser leurs projets de voyages », prévient l’agence, avant l’événement.

Coopération régionale : un nouvel appel d’offres cette année

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Un appel à projet relatif au fonds de coopération régionale (FCR) pour l’année 2023 est mis en ligne ce jour et consultable sur le site internet de la préfecture. Le fonds de coopération régionale a pour objectif de renforcer la coopération entre la Mayotte et les pays voisins de l’Océan Indien. Il permet de financer des projets favorisant un développement économique et social par une meilleure insertion du territoire dans son environnement régional et géographique. Pour l’année 2023, l’accent a été mis sur des actions innovantes dans les domaines de l’éducation (programmes de mobilité -étudiants grandes écoles, ingénieurs, universitaires et chercheurs), la formation, l’apprentissage, l’agriculture, la pêche, l’aquaculture, la santé, la jeunesse, les sports, la culture, l’artisanat, le tourisme durable, l’énergie renouvelable et la connectivité numérique. Toute personne morale (associations, institutions, etc.) localisée à Mayotte peut solliciter une subvention FCR, qui, en complément d’autres dispositifs financiers existants, peut financer des projets à hauteur de 30 %. Possibles jusqu’au 28 février 2023 à minuit, les demandes de subvention, ainsi que les modalités de transmission de dossiers, sont consultables en ligne sur le site web de la préfecture : www.mayotte.gouv.fr/Publications/Appels-a-projets/2023

Les inscriptions des partenaires pour le salon de l’étudiant sont lancées

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Avant la nouvelle édition du salon de l’étudiant de Mayotte en février, le département de Mayotte, le rectorat et l’association des jeunes de Mayotte (AEJM) informent tous les partenaires de l’ouverture des inscriptions depuis ce 31 décembre et jusqu’au 10 février. L’événement aura lieu du 20 au 24 février 2023 sur divers sites de l’île. La première journée est prévue à Dembéni. Ensuite, le mardi 21 février, il se poursuivra dans la commune de Kani-Kéli. Le jour suivant, ce sera à la MJC de Tsingoni. Puis le jeudi 23, la tournée continue au gymnase de Cavani dans la commune de Mamoudzou, avant de prendre fin le vendredi 24 février à Bandraboua. Au cours de ces différentes journées, les élèves pourront échanger avec les différents professionnels mobilisés afin de mieux se renseigner.

Qu’ils soient enseignants, professionnels de l’orientation ou encore du monde socio-économique du territoire, ils sont invités à s’inscrire pour présenter leurs métiers, formations, expériences et pouvoir répondre aux questions des personnes présentes. Pour cette nouvelle édition, les organisateurs proposeront plusieurs rencontres sous formes de speed dating et café débats entre professionnels, jeunes ainsi que les parents. À la fin de chaque étape, plusieurs activités, à savoir des mini-concerts et séances photos animées par de jeunes artistes locaux seront réalisés. Pour l’édition de cette année, une cinquantaine de partenaires sont attendus sur les différentes étapes du salon. Afin d’accentuer l’accompagnement des professionnels de demain vers la réussite, le département et le rectorat de Mayotte mettront à l’honneur les formations d’excellence ainsi que les métiers sous tension sur le territoire. Par ailleurs, d’autres formations et métiers de l’île seront également présentés.

Lien d’inscription des partenaires : aejm.typeform.com/to/ib8fykkz

L’appel à projets « Contrat de ville de Dembéni » 2023 sur les rails

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L’appel à projets concerne toute demande de subvention pour l’année 2023 au titre de la programmation du contrat de ville de Dembéni. La demande de subvention se fera obligatoirement sous format dématérialisé (Cerfa N°12156*05 téléchargeable sur internet) et devra être déposée à l’adresse suivante : cmv@dembeni.fr, avant le 3 février 2023 à 11h30.

Dembéni dévoile ses talents !

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La direction du service animation, jeunesse et sport de Dembéni informe la population que dans le cadre des activités des vacances scolaires qui arrivent à terme, le service animation organisera une cérémonie de fin de centre qui aura lieu le samedi 7 janvier 2023 dans la salle de spectacle de la MPT Dembéni, de 16h à 18h. Comme tous les ans, cette cérémonie regroupera plusieurs jeunes tous issus de la Ville de Dembéni. Près de 120 jeunes participeront à cet événement.

Gendarmerie : plusieurs interpellations en cette fin d’année

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La gendarmerie de Mayotte a indiqué, via sa page Facebook, avoir procédé à l’interpellation d’individus lié à des troubles à Pamandzi et M’tsamboro, ainsi qu’à l’arrestation de 238 étrangers en situation irrégulière au cours de ce week-end. Concernant les premiers, l’un a été appréhendé à Pamandzi, le 30 décembre, pour un vol à main armée commis à Labattoir. Une autre, auteur de violences et de caillassages sur les forces de l’ordre le 1er janvier, a été pris en flagrant délit dans la même commune. Enfin, le 31 décembre, en début de soirée, les militaires de la brigade territoriale de M’tsamboro ont interpellé l’auteur de violences avec arme, commises le même jour sur le territoire de la commune.

Une opération « Déchets’tri mobile » à Bandrélé ce samedi 7 janvier

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La communauté de communes du Sud de Mayotte et ses partenaires (Sidevam976, Ecosystem et les communes membres) informent la population de la commune de Bandrélé, que l’opération « Dechets’tri mobile », la déchèterie mobile intercommunale, aura lieu ce samedi 7 janvier.

Les particuliers résidents de la commune sont invités à déposer leurs petits et gros appareils électroniques et électroménagers (machine à laver, cuisinière, téléviseurs), les encombrants (canapé, armoire, matelas), les ferrailles (vélo, fonte et acier) et les déchets verts (feuilles mortes, branches, troncs d’arbustes) à la place Manzaraka de Bandrélé, de 8h à 14h.

Cependant, ceux qui ne peuvent amener leurs déchets ou encombrants ce jour-là ont la possibilité d’appeler, jusqu’au vendredi 6 janvier, à l’accueil de la mairie de Bandrélé au 02 69 62 19 81 afin de demander l’enlèvement de leurs débarras. Un numéro de téléphone sera exigé.

Un scootériste a perdu la vie dans un accident sur la route de Vahibé, ce lundi

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Le conducteur du véhicule n'a pu éviter le scooter faisant demi-tour. (image d'illustration)

Ce lundi 2 janvier, vers 16h50, un grave accident de la route s’est produit entre Vahibé et Miréréni. Dans une série de virages, une voiture a percuté un scooter qui était en train de faire demi-tour. Le conducteur du deux-roues, un jeune Comorien, a été mortellement touché.

Placé en garde à vue par les forces de l’ordre, celui qui était dans la voiture a finalement été libéré sans aucune charge retenue contre lui, sa responsabilité n’étant pas mise en cause dans cet accident.

Les négociations chez Electricité de Mayotte toujours bloquées

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La grève de trois semaines de l'intersyndicale CGT-FO a pris fin, ce jeudi 12 janvier. Un accord a été signé à 17h.

Le conflit perdure entre la direction d’Electricité de Mayotte et l’intersyndicale CGT-FO. Pour rappel, un accord a été signé par la première avec les autres syndicats de l’entreprise en portant à « 10% en moyenne les évolutions des rémunérations pour 2023 » et une prime pouvoir d’achat de 1.500 euros. De leur côté, CGT et FO ont quitté la table des négociations et demandent que cette dernière atteigne les 3.000 euros.

En grève depuis le 21 décembre, les deux syndicats avaient accepté de revenir à la table des négociations, au siège à Kawéni, ce mardi matin. Seulement voilà, « à partir de 8h10, les clients et salariés d’EDM étaient empêchés d’entrer et de sortir du site par un piquet de grève d’une vingtaine de grévistes », indique EDM, qui a dû suspendre les négociations.
« Nous présentons nos excuses à nos clients gênés pour venir à l’agence EDM et
les informons que notre accueil téléphonique reste fonctionnel ainsi que les
bornes de paiement », poursuit l’entreprise.

Le syndrome insulaire, « on est tous un peu atteints à un moment »

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Le syndrome insulaire observé à Mayotte par le psychiatre Lionel Buron n’est pas propre qu’à cette île selon lui.

Le psychiatre Lionel Buron a cofondé le premier secteur de santé mentale de Mayotte en 2002. Au cours de ses dix-huit années de pratique médicale sur l’île, il a observé chez des « mzungus » expatriés sans antécédent le développement de troubles psychiatriques en réaction à la vie insulaire. Le fruit de ses d’observations, un article intitulé « Mayotte, quintessence du syndrome insulaire » a été publié dans la revue scientifique L’information psychiatrique, dans le cadre d’une édition spéciale « psychiatrie et santé mentale dans les outremers ». Le médecin nous renseigne sur ses découvertes.

Flash Infos : Qu’est-ce que le syndrome insulaire, et comment en êtes-vous venus à étudier ce phénomène ?

Lionel Buron : Dans ma pratique clinique psychiatrique à Mayotte, j’ai été amené à rencontrer des patients « mzungus » expatriés, qui avaient développé des symptômes psychologiques ou psychiatriques en réaction à la vie sur l’île. Ces symptômes se présentaient de manière inaugurale : c’est à dire que les patients n’avaient aucun antécédent. C’est la vie sur l’île qui avait créé ces symptômes. Cela rentre dans le cadre de ce qu’on appelle les voyages pathogènes, à l’instar du « syndrome indien » décrit par le docteur Régis Airault, avec qui j’ai cofondé le secteur de santé mentale à Mayotte. On part quelque part, pour vivre dans un environnement différent, et on développe des symptômes psychologiques ou psychiatriques. Ici, la spécificité, c’est que les symptômes se développent en réaction au mode de vie insulaire. Mon article se base sur des vignettes cliniques, c’est à dire de mes observations lors de la prise en charge des patients. On part de l’histoire de ces mzungus, et des symptômes qu’ils ont développés.

F.I. : Quels sont les symptômes observés ?

L.B. : En arrivant sur une île, l’expatrié est habité par des mythes, par un imaginaire occidental. Puis, il se confronte à la réalité et constate un décalage entre son imaginaire mythique et la réalité de la vie sur l’île, qui est beaucoup moins idyllique. Cette confrontation crée des symptômes très hétérogènes, que j’ai regroupés en cinq syndromes. Tout d’abord, l’hypomanie insulaire. Le sujet est dans l’hyper-excitation : tout est beau, tout est fantastique. Le sentiment de bien-être est exacerbé à outrance. Ensuite, la dépression insulaire se caractérise par un sentiment de confinement, d’isolement, d’exiguïté… On a l’impression de tourner en rond et, à contrario, de ne pas réussir à créer des liens humains sur le long terme car beaucoup sont de passage. Dans ce cas, les symptômes dépressifs sont directement liés à des confrontations spécifiques à l’île, dont le sujet a l’impression d’être prisonnier. Le troisième syndrome que j’ai identifié est celui de l’hyper-sexualité insulaire. Pour l’expatrié, la rencontre avec des mœurs sexuelles différentes résulte en une désinhibition érotique. Les rencontres se font plus facilement, on multiplie les expériences et on tombe dans un cercle vicieux comportemental qui aboutit à l’addiction. Au début c’est un plaisir, puis un excès, puis une pathologie… on ne dort plus, on est à côté de la plaque. La perte des repères culturels internes peut également déclencher la paranoïa insulaire : des angoisses qui se traduisent par une fragilisation sur le mode persécutif. En d’autres termes, on a le sentiment d’être scruté, moqué. Ça peut aller jusqu’au délire. J’ai pris en charge une patiente qui, après s’être vue proposer des « mabawas » a cru qu’on voulait l’empoisonner et a voulu rentrer en métropole à la nage ! Elle n’avait aucun antécédent psychiatrique. Après quelques semaines d’hospitalisation, elle a été rapatriée et s’est tout de suite stabilisée à son retour dans l’Hexagone.

Enfin, la perversion insulaire. J’ai surtout traité avec les victimes des personnes atteints de ce syndrome. Certains « mzungus », propulsés dans des positions hiérarchiques dominantes, se sentent tout permis et entrent dans des mégalomanies narcissiques. Des états pervers ressurgissent car on est en quelque sorte éloignés des règles de la métropole ; on a plus tendance à contourner les lois. Dans ces positions de dominance, les pervers exercent leur emprise, harcèlent sans culpabilité. L’individu croit que tout est possible, que plus rien n’est interdit. Il faut bien comprendre que l’on peut développer plusieurs syndromes, de façon cyclique et à des degrés différents : une hyper-excitation, puis une dépression par exemple. J’ai fait lire mon article à des proches qui ont vécu sur l’île. Ça parlait à tout le monde. Mais il faut bien comprendre que ces syndromes ne sont pas spécifiques à Mayotte ; tout cela peut être observé dans d’autres îles. Mayotte est mon prisme d’observation pour décrire ce syndrome insulaire, mais le champ s’élargit. Toutefois, c’est aussi un territoire sur lequel il s’observe de façon particulièrement marquée, d’où le titre « Mayotte, quintessence du syndrome insulaire ».

F.I. : Comment faire face à ces différents syndromes ?

L.B. : Déjà, je pense que mettre des mots sur ces symptômes, c’est important. On prend conscience qu’on n’est pas seul à vivre ce genre de choses, et que ce n’est pas forcément anormal de développer ces symptômes : ça a déjà un effet thérapeutique. Ensuite, il faut en parler, il faut voir quelqu’un. Quand on est isolé, ça aide. La majorité des patients que j’ai suivis dans ce cadre à Mayotte n’avaient jamais vu de psychiatre auparavant, et n’étaient pas forcément pour. Ça reste tabou. Ensuite, il serait intéressant de faire de la prévention : de faire savoir que l’on peut développer des symptômes psychologiques ou psychiatriques face au choc culturel provoqué par une expatriation sur une île. Cela donne des repères et des moyens de s’y préparer… parce que quelque part, on est tous un peu atteints à un moment ou un autre !

Le ministre de l’Intérieur fait la revue des troupes en cette fin d’année

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Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur et de l’Outremer, était en déplacement à Mayotte, ces samedi 31 décembre 2022 et dimanche 1er janvier 2023.

Pas de grandes annonces durant ce déplacement mahorais du ministre de l’Intérieur et de l’Outremer, Gérald Darmanin, ces samedi 31 décembre 2022 et dimanche 1er janvier 2023. Hormis « la pérennisation » du Raid à Mayotte (voir encadré), l’essentiel était de montrer que le gouvernement français suit ses engagements sur le territoire, notamment dans la lutte contre l’immigration.

Il ne fallait pas s’attendre à un Noël décalé d’une semaine avec la venue de Gérald Darmanin. Le ministre de l’Intérieur et de l’Outremer était davantage présent pour tenir une promesse datant du mois d’août, celle d’un retour d’ici la fin de l’année (N.D.L.R. il avait promis « en novembre » initialement). Débarqué samedi matin, il a pris le pouls de l’actualité locale en rencontrant d’abord le préfet de Mayotte, Thierry Suquet, puis plusieurs élus locaux pendant ces deux jours comme les maires de Dzaoudzi-Labattoir, Ouangani, Bouéni, Kani-Kéli, ou encore Ben Issa Ousseni, le président du conseil départemental de Mayotte. Il a également fait le point sur les divers engagements pris cette année. D’abord, dans la lutte contre l’immigration, il a assisté, samedi soir, à la démonstration d’un drone servant à repérer les kwassas-kwassas. Cet outil, qui pour l’instant est expérimental, est « une brique de plus dans le mur », rappelle Frédéric Sautron, le sous-préfet à l’immigration. En effet, il s’ajoute aux intercepteurs qui augmentent chaque année, aux radars qui vont être perfectionnés et à la surveillance aérienne qui est déjà effective quelques heures par jour.

Le ministre, qui veut « changer le paradigme sur Mayotte », a fait remarquer également que des moyens humains supplémentaires sont alloués à l’île aux parfums. Un service de police judiciaire, entériné par un décret datant du 27 décembre, sera dédié au travail contre l’immigration illégale, notamment dans la surveillance des réseaux de passeurs et des marchands de sommeil. Celui-ci avait déjà été promis, tout comme les quatre nouvelles unités de gendarmeries dont le détail n’a toujours pas été donné. Sur la loi sur l’immigration débattue en ce moment au Parlement, Gérald Darmanin a prévenu que les dispositions envisagées pour Mayotte, notamment le droit du sol applicable aux étrangers que si les parents sont présents sur le territoire depuis un an, feront l’objet d’une loi spécifique. Le chef de l’État et le gouvernement en ferment pas la porte à un retour du texte propre Mayotte, mis au placard avant l’élection présidentielle.

« Il n’y a pas que la sécurité et l’immigration à Mayotte »

Difficile de sortir de la thématique sécuritaire quand on cumule en tant que ministre, l’Intérieur et l’Outremer. « Il n’y a pas que la sécurité et l’immigration », a fait pourtant remarquer, ce dimanche à Kani-Kéli, celui qui a passé le réveillon de la Saint-Sylvestre avec les forces de l’ordre à la caserne de gendarmerie de Mamoudzou. Dimanche matin, il a ainsi défendu le tourisme (« il y a plein de grands projets dans le sud ») et évoqué les problèmes environnementaux de l’île.

Sur ce point, il a d’ailleurs visité une maison sur le front de mer de Bouéni, dimanche matin. Soumise à l’érosion et aux tremblements de terre du volcan sous-marin, celle-ci a vu apparaître de longues fissures dès 2014. La famille a même dû être relogée il y a six mois maintenant. Celle-ci attend toujours une solution pérenne justement. Côté tourisme, il a pu voir plus tard dans la matinée le projet autour du ponton de Kani-Kéli qui comprend la création prochaine d’un snack. L’équipement servira aussi à la trentaine de pêcheurs locaux et surtout à la surveillance des kwassas-kwassas, puisqu’une base avancée va voir le jour sur ce point du territoire souvent ciblé par les passeurs.

Preuve que le sujet de l’immigration ne reste jamais loin.

Le Raid « pérennisé » pour combien de temps ?

L’arrivée du Raid (Recherche, assistance, intervention et dissuasion) en novembre correspondait à un regain de violences entre les bandes de Doujani, Majicavo-Koropa et Kawéni. Contrairement au passage de cette unité d’élite de la police en février qui n’a duré qu’une semaine, celui-ci se veut beaucoup plus long. Le ministre, qui a rencontré le GIGN et le Raid dimanche matin, a même annoncé que ce dernier serait « pérenne » pour au moins « quelques mois ». Dans les faits, une douzaine d’hommes disposant d’un arsenal plus important que les policiers locaux sont stationnés à Mamoudzou. Ils peuvent intervenir en cas de conflit entre bandes ou assister dans l’interpellation d’individus dangereux. Contrairement aux forces de l’ordre locales, ils peuvent plus facilement « aller au contact ». Présente sur d’autres territoires ultramarins, l’unité connaîtra des rotations d’effectif tous les trois mois à Mayotte.

Darouèche Hilali Bacar, « le grand frère » des étudiants mahorais

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Darouèche Hilali Bacar est un médiateur social engagé dans la réussite des étudiants mahorais de plusieurs académies.

Depuis 2016, Darouèche Hilali Bacar occupe le poste de médiateur social académique sur la ville de Lyon. Il y est chargé de suivre les lycéens et étudiants mahorais boursiers du conseil départemental de Mayotte afin de leur éviter les galères qu’il a lui-même connues dans sa jeunesse.

Né sur l’île aux parfums et ayant grandi dans le village de M’tsapéré, Darouèche Hilali Bacar est issu d’une « famille modeste et traditionnelle mahoraise », explique celui qui était « très studieux » et aimait apprendre de nouvelles choses. Depuis 2016, le Mahorais de 40 ans joue un rôle très important dans la vie des étudiants mahorais de sa ville de résidence, à Lyon. En tant que médiateur social, sa mission est de venir en aide à bon nombre de jeunes Mahorais, qu’ils soient primo-arrivants ou résidents de la cité lyonnaise depuis plusieurs années. Cette aide peut passer par l’installation, une aide administrative, comme monter un dossier de bourse, ou leur apporter du soutien psychologique si besoin. Étant lui-même étudiant, il y a quelques années, Darouèche Hilali Baca, a également été confronté aux galères qui les touchent. Aujourd’hui, il essaie à sa manière d’aider ses « petits frères mahorais » dans la réussite de leurs études. Ce domaine, il y a excellé lui-même puisqu’il est devenu docteur en littérature. Il a écrit une thèse, « L’autofiction en question : une relecture du roman arabe à travers les œuvres de Mohamed Choukri, Sonallah Ibrahim et Rachid El-Daïf », qu’il a soutenue en 2014. Son parcours universitaire est d’autant plus important qu’il lui a permis de changer sa manière de penser de devenir une nouvelle personne, admet le médiateur. « Ce n’est plus le Darouèche des années 80. »

Séminaires et foutaris

Quand il enlève sa casquette de médiateur social, celui-ci fait énormément d’activités en dehors de son métier. « Je suis beaucoup impliqué dans la culture, l’éducation, le sport, les voyages, le théâtre, le cinéma, mais surtout dans les danses traditionnelles », énumère Darouèche. Depuis quelques années, le M’tsapérois est beaucoup impliqué dans le monde associatif. Après avoir eu une discussion avec une étudiante en médecine en 2018, cette dernière lui a expliqué qu’au sein de son établissement les étudiants de deuxième année apportait du soutien scolaire aux premières années.  « L’idée m’a beaucoup intéressé », admet-il, un sourire aux lèvres. À partir de là, il a commencé à organiser des « séminaires et des foutaris avec les étudiants à Lyon » dans le but d’échanger sur leur situation scolaire en métropole. En 2018, il crée le « dispositif m’somo » dont la devise est « ensemble pour la réussite ». Celui-ci a changé de statut en septembre 2022 et est devenu une association loi 1901. Au départ dans l’académie de Lyon, il a été étendu à d’autres académies dans la région Auvergne Rhône-Alpes, comme Grenoble (Isère) et Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), mais également à Rouen (Seine-Maritime). L’association a pour objectif d’aider les étudiants mahorais en leur apportant du soutien scolaire, psychologique et social. Le médiateur social académique explique que de nombreux étudiants mahorais poursuivant leurs études en France métropolitaine échouent dès la première année. La mise en place du dispositif au cours de l’année universitaire 2018 était d’aider ces néo-bacheliers et les autres étudiants à passer ce cap. De plus, plusieurs participants ayant bénéficié de cette aide, même diplômés, jouent le rôle dorénavant d’intervenant au sein de l’association.

“C’est formidable d’aider les autres !”

Darouèche Hilali Bacar n’est pas qu’un simple médiateur, il tient le rôle de « grand frère » pour les jeunes de son île natale.  Dans le cadre de son métier, ce qui est le plus intéressant, explique-t-il, « c’est d’être en contact avec les gens », en particulier les étudiants, les familles, les associations, les institutions publiques et privées. De par son métier, il aime résoudre des problématiques, aider un jeune qui rencontre un certain nombre de difficultés du point de vue social, financier, économique ou d’éducatif. Il l’accompagne jusqu’à ce que l’étudiant puisse atteindre son objectif. Pour lui, « c’est formidable, car on se sent utile ». Depuis le début de son métier de médiateur social à ce jour, il est impossible de compter le nombre d’étudiants ou encore de parents qu’il a aidé, mais une chose est sûre, c’est qu’il continuera encore à apporter son soutien aux autres dans la voie de la réussite.

Le carnaval de Dzaoudzi-Labattoir clôture l’année 2022 en fête

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De la couleur, de la fantaisie, du maquillage et de l’imagination débordante. Du 23 au 25 décembre, cette fin de l’année 2022 a été marquée par trois jours de fête successifs où toutes les générations ont pu se lâcher dans l’allégresse.

Voilà plusieurs années déjà que les services culturels de la commune de Dzaoudzi-Labattoir organise un carnaval, le 25 décembre. La ville est alors en pleine effervescence, les écoles et les associations locales de danses traditionnelles sont mobilisées à cette occasion pour préparer, en amont, des jours durant, ce grand rendez-vous annuel de l’imagination débordante, de la couleur et de la fantaisie. Pour cette cinquième édition, l’affaire a pris une tournure intercommunale avec la participation associations de la commune voisine de Pamandzi, notamment les équipes du CLEJ dont la présence a été assez remarquée. Du côté de Labattoir, la mobilisation a été quasi générale, pas moins d’une trentaine d’associations, de groupes et d’écoles ont pris part à l’opération. Ce sont les seniors qui ont ouvert les festivités avec un défilé qui leur a été dédié. Une manière pour les organisateurs de leur montrer l’attachement encore fort des jeunes générations à leurs grand-mères, et à la place importante qui est la leur dans la société.

Le lendemain a été marquée par la traditionnelle retraite aux flambeaux, où se sont joyeusement mêlés, les couleurs des « feux de Bengale » à la mode mahoraise, rythmes et sons multiples, à la grande satisfaction des adolescents et des tous petits émerveillés par ce tohu-bohu. Un tamtam-boeuf (ngoma ya gnombé) a été organisé, samedi après-midi, sur la pelouse de la place de la mairie (jadis le principal terrain de football de la ville et haut lieu de cette manifestation marquante des fêtes du calendrier traditionnel musulman telles que les ides clôturant le mois de Ramadan ou le pèlerinage à la Mecque). Un mât de cocagne a également précédé le carnaval du 25 décembre. Près d’un millier d’individus ont suivi le défilé parti du plateau polyvalent du quartier de « la ferme », en milieu d’après-midi, pour rejoindre le centre-ville, en parcourant un tracé bien défini autour de Labattoir. Aux environs de 17 heures, les participants ont rejoint la cour de l’hôtel de ville avec leurs chars et leurs costumes multicolores, un chapiteau dressé devant le monument aux morts accueillant un orchestre local de musique mahoraise contemporaine. La fête s’est poursuivie jusqu’à début de soirée, à la grande satisfaction des services organisateurs de ce carnaval 2022.

EDM : une enquête ouverte après le sabotage à Longoni

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Toujours en grève, EDM a connu un acte de sabotage dans la soirée du 30 décembre. La direction d’Électricité de Mayotte avait annoncé, le 30 décembre, la signature d’un accord avec les fédérations CFE-CGC et Unsa, les syndicats majoritaires parmi les 300 salariés. Celui-ci établit à +10% l’évolution moyenne des salaires dans le groupe et une prime de 1.500 euros pour tous les salariés. Pas suffisant pour la CGT-Ma et FO-EDM, qui sont en grève depuis le 21 décembre. Ils demandent notamment que la prime soit portée à 3.000 euros.

Liée ou non (une enquête de gendarmerie a été lancée), le soir-même du 30 décembre, une importante coupure d’électricité a eu lieu en Grande-Terre. Une ou plusieurs personnes se sont introduites dans la centrale de Longoni et ont procédé à l’interruption de l’alimentation en carburant des moteurs produisant de l’électricité. Les équipes techniques appelées sur place n’ont pu rétablir le courant que trois heures plus tard à Mamoudzou, puis dans les quatre heures suivantes sur le reste de l’île. « Nous déplorons l’impact considérable pour les clients et leur adressons nos excuses », a réagi le fournisseur d’électricité.

La coupure a aussi une incidence sur le réseau d’eau. La production d’eau potable à Mamoudzou, qui est déjà insuffisante en cette période, a été perturbée par le manque d’électricité. La société mahoraise des eaux (SMAE) a dû alors interrompre l’approvisionnement en eau d’une bonne partie de Mamoudzou et de Koungou dans la journée du 31 décembre. L’alimentation est revenue ensuite au cours de la soirée.

Le Nautica a fait escale à Mayotte, le mercredi 28 décembre

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Après l’Hanseatic Spirit le mois dernier, un nouveau bateau a choisi de faire escale à Mayotte, le mercredi 28 décembre. Le paquebot Nautica, de la compagnie Oceania Cruises, mesure 181 mètres de long et accueille 570 passagers accompagnés par plus de 300 membres d’équipage. Parti de Mombasa au Kenya le 25 décembre, il se trouvait à Zanzibar en Tanzanie,  avant son passage dans la baie de Mamoudzou. L’équipe de l’AaDTM (Agence d’attractivité et de développement touristique de Mayotte) a assuré l’accueil des passagers à leur débarquement et a tenu un point d’information touristique à leur intention. Celle-ci note que « l’agence réceptive Baobab Tours avait confirmé 175 réservations d’excursion pour des passagers » et que la coopérative Taxi Vanille était également mobilisée pour l’occasion. « L’ensemble des acteurs du Club Croisière de Mayotte s’est impliqué pour assurer une escale inoubliable aux passagers du Nautica », rappelle l’agence mahoraise.

Des braconniers interpellés sur la plage des Badamiers

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Dans la nuit du 25 décembre, deux hommes ont été appréhendés par la gendarmerie et avec l’aide de l’association Oulanga na Nyamba. Celle-ci « s’inquiétait de la recrudescence du braconnage pour les fêtes de fin d’année », note l’association basée à Pamandzi. L’un d’eux a été condamné à dix mois de prison et doit verser près de 3.000 euros en dommages et intérêts aux associations parties civiles. Le deuxième, mineur, sera présenté devant un juge pour enfants. C’est après avoir repéré des traces de tortues « tirées sur le dos » que l’association a décidé d’intensifier ses patrouilles pour collecter le plus d’informations possibles sur la manière d’opérer des braconniers et de les transmettre à la gendarmerie maritime. La nuit du 25 décembre, trois braconniers arrivent en pirogue sur la plage de Papani, retournent une tortue et l’embarquent vivante sur leur l’embarcation, ce qui explique les traces retrouvées par l’association. Deux des trois braconniers sont interpellés sur la plage des Badamiers par la gendarmerie maritime, alors qu’ils s’apprêtaient à découper la tortue. « Le parquet, sensibilisé à l’importance de la protection des tortues marines, n’hésite plus : les peines sont dissuasives et envoient un message fort : le braconnage ne reste pas impuni à Mayotte », se satisfait l’association de Petite-Terre.

La plage de Papani fait partie du top cinq des plages sur lesquelles on recense le plus de pontes de tortues marines à Mayotte. Isolée et difficile d’accès, elle est supposée être un paradis pour les tortues qui peuvent venir pondre en toute tranquillité. C’est pour cette même raison que les braconniers pensent aussi venir en toute tranquillité prélever des tortues. « Mais les chiffres du Pacte de sauvegarde des tortues marines parlent d’eux-même : depuis la signature en décembre 2020, c’est la onzième interpellation et près d’une dizaine de braconniers ont été condamnés », défend Oulanga na Nyamba.

Les marchés paysans de Mamoudzou reviendront en 2023

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Depuis quelques mois, la Ville de Mamoudzou accompagne la mise en place de marchés paysans au plus près de la population. Plébiscités lors de l’enquête de satisfaction des services publics auprès de la population, la Ville a décidé de reconduire l’opération en 2023. Pour rappel, les marchés paysans permettent à la population de profiter de produits issus de l’agriculture et de l’artisanat local. Les visiteurs peuvent se procurer fruits et légumes, boissons, condiments traditionnels auprès des producteurs locaux ainsi que divers objets artisanaux, bijoux et décorations exprimant le savoir-faire mahorais. Ce dispositif organisé par la Ville de Mamoudzou accompagne la dynamique économique et favorise l’émergence d’activités commerciales, agricoles et artisanales au sein des villages. En rapprochant commerçants et habitants, les marchés paysans contribuent à décongestionner les réseaux routiers et facilitent la consommation en circuits courts. Cette opération a également vocation à formaliser la vente des produits issus de l’agriculture locale dans des espaces dédiés et contrôlés. Le nouveau planning des marchés paysans est donc le suivant : deuxième samedi du mois,  place Coco Massudiki, à côté de la mosquée de Passamaïnty ; troisième samedi du mois, place perchoir à Cavani ; quatrième samedi du mois, rue de la Cocoterie, en face de l’espace Coralium à Kawéni.

Inflation : l’énergie et l’alimentation font repartir à la hausse les prix à la consommation

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À Mayotte, les prix à la consommation ont augmenté de 1,3 % en novembre 2022, par rapport à octobre 2022, a relevé l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques). Les prix de l’énergie repartent à la hausse en novembre : + 6,9 %, après une baisse d’1 % en octobre et de 15,4 % en septembre. Ils sont tirés exclusivement par la hausse des produits pétroliers (+ 12 %), liée notamment à la baisse de la remise exceptionnelle de l’État de 25 centimes par litre de carburant à 8 centimes à partir du 16 novembre. En revanche, le prix de la bouteille de gaz baisse (- 3,8 %).

Les prix des produits alimentaires augmentent en novembre (+ 1,8 %), à un rythme proche de celui du mois précédent. La hausse concerne en particulier les viandes et volailles (+ 3,1 %), les produits céréaliers (+ 2,9 %), les poissons (+ 1,9 %) et les boissons non alcoolisées (+ 1,3 %). En revanche, les prix des boissons alcoolisées baissent (- 0,3 %), comme ceux des œufs et produits laitiers (- 0,2 %).

Les prix des services augmentent au même rythme que le mois précédent (+ 0,6 %). La hausse des prix des transports et communications se poursuit en novembre (+ 1,7 %), entraînée par ceux de l’aérien. Les prix des services financiers augmentent en novembre (+ 1,2 %).

Les prix des produits manufacturés augmentent en novembre (+ 0,3 %), après leur stabilité le mois précédent (- 0,1 %). Cette hausse est liée à l’augmentation des prix de l’habillement et chaussures (+ 0,2 %), des « autres articles d’équipements du ménage » (+ 1,2 %), mais aussi des produits d’hygiène et de santé (+ 0,4 %) et des « autres produits manufacturés » (+ 2,3 %). À l’inverse, les prix des appareils ménagers baissent (- 2,2 %). Le prix du tabac est stable en novembre.

La préfecture de Mayotte met en garde contre des risques de fièvre aphteuse

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Des cas de fièvre aphteuse aux Comores font craindre une arrivée de la maladie sur l'île de Mayotte.

La présence de la fièvre aphteuse aux Comores inquiète les autorités. « Le risque d’introduction à Mayotte de la fièvre aphteuse provenant des Comores est réel », prévient la préfecture de Mayotte. Les détenteurs de ruminants (zébus, moutons, chèvres) sont donc invités à faire attention à leurs animaux.

Les signes associés à cette maladie se traduisent par des lésions (vésicules) au niveau du nez, de la langue, des lèvres, de la cavité buccale, dans les espaces au-dessus des onglons, sur les trayons et aux points de compression sur la peau. La rupture des vésicules peut provoquer une très forte boiterie chez les animaux qui ont tendance à ne plus vouloir bouger ni manger. Il existe d’autres symptômes fréquents tels que la fièvre, l’hypersalivation, la perte d’appétit et de poids.

Pas de transmission à l’homme

« La fièvre aphteuse ne se transmet pas à l’homme, il n’y a donc aucun danger pour la santé des personnes. Mais cette maladie peut causer de graves problèmes de santé animale et de perte économique, car les animaux malades sont fortement affaiblis », poursuivent les services préfectoraux.

La production de lait des animaux chroniquement touchés est fortement affectée. La mort peut survenir dans certains cas. « Si vous observez des lésions faisant penser à ces symptômes appelez en urgence votre vétérinaire sanitaire ainsi que la direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DAAF) au 02 69 61 11 41 ou 02 69 64 50 31. Ne déplacez surtout pas les animaux », recommande la préfecture.

 

Ils viennent gonfler les rangs de la réserve opérationnelle de la gendarmerie

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Les 24 stagiaires se présentent au moment de la cérémonie.

Les vingt-quatre élèves de la Préparation militaire gendarmerie (PMG) ont reçu leur brevet de clôture de stage, lors d’une cérémonie officielle ce vendredi 23 décembre, dans la cour du lycée de Tsararano, à Dembéni.

C’est devant leurs proches, empreints de fierté, que les stagiaires ont participé à cette cérémonie. Une montée des couleurs suivie de La Marseillaise et de la remise des insignes aux trois premiers de la Préparation, tel était le programme de cet événement qui marque, pour toutes et tous, l’entrée dans la réserve opérationnelle de la gendarmerie.

Délivrer les savoirs fondamentaux

Pendant deux semaines, les stagiaires ont été formés au sein du lycée de Tsararano – seul établissement à posséder un internat – à la vie collective, aux bases de vie militaire, mais aussi aux techniques d’intervention professionnelle. Ils ont également assisté à des cours théoriques. « La Préparation militaire gendarmerie a pour objectif de délivrer les savoir-faire et savoir-être fondamentaux », explique Daniel Dussap, adjudant-chef et directeur de stage. C’est la troisième année que des stagiaires suivent cette formation « afin d’occuper à court terme un emploi en qualité de militaire du rang dans la réserve opérationnelle de la gendarmerie », poursuit l’adjudant-chef.

L’avenir du territoire

De 19 à 38 ans, le groupe sortant est formé de vingt-quatre stagiaires, toutes et tous issus de milieux sociaux-professionnels différents. « C’est la première fois que nous diplômons autant de stagiaires par rapport au niveau d’exigence demandée en sortie de PMG », confie le colonel Olivier Casties, commandant en second de la gendarmerie de Mayotte. Cette augmentation de personnes reçues montre « une jeunesse mahoraise qui s’adapte mieux aux standards attendus, qui pousse vers le haut et qui représente l’avenir du territoire », note le colonel.

Ces stagiaires, en rejoignant les 180 réservistes déjà présents dans le 101e département, ont donc fait le choix de l’engagement au service de la sécurité et de servir leur pays. « La gendarmerie forme des hommes et des femmes dont nous avons besoin », affirme Thierry Suquet, préfet de Mayotte. Chaque nouveau réserviste opérationnel pourra rapidement répondre présent sur le terrain.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes